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 Mauvaise habitude [libre]

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Invité
Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyLun 2 Juin - 17:18

Avec l'effronterie propre aux mauvais élèves, la jeune fille blême baissa les yeux. Sa musique la remuait encore de l'intérieur, et c'était un regard chargé d'indifférence qu'elle posait sur ses deux "compatriotes" de prison. Car la Wammy's House n'était effectivement qu'une prison, certes dorée. Tous y étaient parqués, attachés à leurs excellents QI comme à de lourds boulets. C'était bien l'intelligence qui troublait les consciences. Elle ne connaissait aucun orphelin ayant pu se vanter d'avoir un passé sans reproches, ou une enfance heureuse. L'orphelinat n'était qu'une apparence, les vraies chaînes se trouvaient à l'intérieur, et, il restait impossible de les briser. Malgré son apparente émotivité, Tears était aussi l'un des leurs, juste un peu plus sensible, cela ne faisait, pour Only, qu'ajouter à son charme. Elle lui trouvait toujours de nouvelles capacités, à cause justement de cette belle émotion dont il ne se séparait jamais. Only n'en avait vu aucun autre avec les expressions aussi simples du bonheur extérieur, à croire que l'homme était simplet. Pourtant, s'il était là, comme elle, comme Oméga, c'est qu'il était intéressant...

Elle rejeta ses longues mèches noires contre ses joues livides, le souffle rapide et sifflant, le coeur battant la chamade, le décolleté plongeant sur sa poitrine haletante. Elle ne se remettait pas encore de son propre concert, de ce qu'elle avait été censée faire aux côtés du jeune homme. Elle n'avait jamais joué en harmonie avec personne, et n'était pas prête d'atteindre le niveau de fusion extrême propre aux duos à quatre mains. Le morceau avait manqué de coeur, presque de volonté. Jouer du piano avec quelqu'un, c'était avant tout prendre conscience de sa présence. Et, évidement, elle n'en avait pas été capable. Only n'avait pas ce belle esprit de "peace and love", qui semblait familier à Tears. Oméga ne semblait pas non plus posséder ce talent. Avant de se heurter à l'indifférence du jeune homme, elle s'était cassée le nez contre sa propre défense, qu'elle ne se décidait pas à abaisser. Barrières psychologiques à toutes épreuves, et volonté de fer... L'orpheline était bardée d'épines, jusque dans sa musique :


" Merci... Mais un peu plus de complicité ? Ici, on ne peut pas être complices. Ailleurs, peut-être que si, mais vous avez choisi la mauvaise punition. Imaginez donc que nous ayons été... complices. Et après ? Même proches dans la musique, ça n'aide pas au reste... "

Elle toussa sans prévenir et pressa sa main contre son cou glacé, les pupilles étrecies par l'obscurité de la pièce. L'atmosphère semblait encore vibrer des derniers restes, agréablement, mais elle se chargeait aussi de neutralité, de froideur, tous ces ingrédients communs aux orphelins, impossibles à séparer. Oméga se fermait dans son coin, et elle aussi se rendait insensible à cela. Son regard sans fond erra longuement sur Tears, le scannant des pieds à la tête. Grand, mince, blond... Ingénu. Terne, mais pourtant bien passionnant :

" Pas b'soin d'infirmerie, on n'est pas dans un sitcom. "

Elle avait imaginé avec une grande simplicité ce qui pouvait passer dans la tête du surveillant. Posons le scénario; une jeune fille X se battant avec un garçon Y, sans "complicité", suivant les bons vieux contes à la - BIIIIP - devaient avoir des sentiments l'un pour l'autre, d'autant plus s'ils étaient dans la même classe. CQFD.
Hors, c'était totalement idiot, et abstrait. Les yeux de l'orpheline s'éloignèrent pensivement. Elle ne connaissait pas Oméga, ne voulait pas le connaître, ni même si lier à lui. Le concept de l'amitié entre surdoués est trop superflu pour cela, bien que quelques enfants aux QI énormes favorisent cette option. Pourtant, dans ce genre de relations, il y a toujours le " gouverneur/gouverné ". Dans le cas de Mello/Matt, de Lust/Nodle... etc... Tout ne fait que se répéter à l'infini entre ces quatre murs.

Only essuya définitivement le sang qui coulait de sa lèvre inférieure, et appuya brutalement dessus pour en stopper le flux. Sa bouche devint peu à peu d'une teinte plus appuyée, avant qu'elle ne retire ses doigts rougâtres. Hémophile, avoir des plaies lui avait toujours causé d'immenses soucis. Enfin; elle baissa encore les yeux vers ses grosses rangers de cuir; ce n'était pas pour cela qu'il falait s'arrêter en "si bon chemin", la loi du plus fort est toujours la meilleure...
En chienne de faïence, elle braqua ses pupilles liquides sur le surveillant, bien décidée à le perçer à jour, mais s'il n'arrêtait pas son petit jeu, malgré ses sentiments trop présents, elle ne serait pas douce. Alea Jacta Est.
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyJeu 5 Juin - 20:10

Une fois la porte déverrouillée, Oméga s’était avancé vers Tears.

-"Je suis assez grand pour me soigner moi-même."

Le surveillant le regarda, un soupçon de tristesse dans les yeux. Il ne doutait pas de l’aptitude du jeune homme en matière de médecine mais ce n’était pas aux orphelins de se soigner. Déjà qu’ils devaient se débrouiller seul là plupart du temps, si même pour la santé ils ne devaient compter que sur eux même alors leur attitude solitaire n’en serait que plus développée. Bien sur, on n’allait pas déménager un hôpital pour un petit bleu, mais c’était le principe qui comptait, et ce genre de principe, Tears y tenait beaucoup.
Et à part si Oméga avait de la mousse anti-bleu et coups, le surveillant voyait mal comment il arriverait à faire rapidement disparaître cette marque qui trônait fièrement sur son front.
Only, elle, toujours essoufflé après son concert impressionnant, restait assise sur le large tabouret face au piano.

-"Merci... Mais un peu plus de complicité ? Ici, on ne peut pas être complices. Ailleurs, peut-être que si, mais vous avez choisi la mauvaise punition. Imaginez donc que nous ayons été... complices. Et après ? Même proches dans la musique, ça n'aide pas au reste..."

Cette fois ci, le soupçon de tristesse gagna en terrain dans les pupilles de Tears. Pourquoi diable ici serait plus différent d’ailleurs ? D’accords, cet orphelinat n’a rien à voir avec tous les autres établissements qui portaient ce nom, mais pourquoi les concepts devaient être si opposés ?
La complicité, ce n’était pas à l’orphelinat d’en décider, mais à aux orphelins. C’était à Only de décider si elle voulait de la complicité, c’était à Oméga de décider s’il voulait s’ouvrir plus.
Repousser la faute sur le concept de l’orphelinat et ses règles ne seraient à rien, les enfants sont maîtres de leur destin. Même enfermé dans cette agréable geôle, il y avait des décisions qu’ils se devaient de prendre.
Mais ces sous disant décisions, c’est la rivalité et la compétition qui les mangeaient… et c’était aux adultes de calmer le jeu.
Ainsi, tout retomber encore sur les frêles épaules du blond qui se sentait assailli par les responsabilités et les contradictions de ses pensées.
La complicité, même dans la musique, était déjà préférable à aucune complicité. Pour Tears, un verre était à moitié plein, et non à moitié vide.
Une harmonie dans la musique, cela pouvoir commencer une longue et belle amitié. Le coté bisounours faisait son grand retour et le blond voyait déjà Only en train de donner des cours de piano à Oméga comme dans un…

-"Pas b'soin d'infirmerie, on n'est pas dans un sitcom."

Sitcom… Le blond réprima une moue boudeuse, son plan machiavélique et sans faille avait-il été découvert ?
La conclusion était qu’aucun de deux adolescents ne souhaitaient aller à l’infirmerie.
Only avait dit cela après avoir toussé et elle était maintenant en train d’essayer de stopper le saignement de ses lèvres. Difficilement, car le sang semblait abondant et ne souhait en aucun cas rester dans son refuge.
Les adolescents, toujours à faire leurs durs. Attendri à cette idée, Tears quitta cependant son sourire gêné quand il sentit deux yeux sombres se poser sur lui.
Un regard qui vous fait frémir et qui vous paralyse. Un regard qu’on pouvait difficilement soutenir tellement il était oppressant. Le blond se contenta de fixer la porte, déverrouillé, mais toujours close. Only attendait quelque chose de Tears, mais quoi ?
Que répondre à présent ? Son rôle de pédagogue lui disait de traîner ces enfants à l’infirmerie pour leur apprendre à ne pas se moquer de leur santé, mais une autre voix sentait que les deux adolescents n’avaient absolument aucune envie d’aller à l’infirmerie.
Et puis il y avait ce regard.

-"Proche dans la musique, c’est déjà mieux… non ?" fit-il remarquer, une main derrière la nuque avec un sourire innocent.

Le dilemme était toujours aussi présent de sa tête "Infirmerie or not infirmerie ?".
Il lui fallait être professionnel et prouver son autorité, pourtant il n’en avait pas envie. Il en avait perdu l’envie, à cause de ce regard.
Pourtant il ne comptait pas les laisser filer dans cet état.
En fouillant ses poches, Tears découvrit un espèce de bandana qu’il avait confisqué à un élève (il fouettait tout le monde avec) et un vieux paquet de mouchoirs. C’était bien la première fois qu’il mettait quelque chose d’utile dans ses poches.
Il tendit le bout de tissu au jeune homme.

-"Si on apprend que je vous ai laissez sortir sans que vous passiez à l’infirmerie… enfin… cache ton bleu Oméga."

Le surveillant avait l’impression de faire un acte de lâcheté suprême.
Comme s’il abandonnait son devoir, mais devant le regard d’Only, il n’avait pas osé insister.
Il prit d’ailleurs le paquet de mouchoir et le tendit à la jeune fille.

-"J’espère ne plus vous revoir… dans un situation pareille… bon, euh.. on va dire que je ne vous ai pas vu de la journée… vous pouvez partir."
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyVen 6 Juin - 19:40

(Plutôt court comme conclusion 719. Merci à vous deux. Pour ma part, je ne poste plus après ce poste.)

Peu importait maintenant ce que pensait Only de moi. Je m'étais trompé sur son compte. Peut-être pouvait elle être une déesse dans un temple musicale, mais dans la vraie vie, hors de son piano, hors de sa transe musicale, elle n'était rien. Elle n'existait vraiment qu'en jouant et c'était ça son plus grand drame. Elle se voulait dur mais toutes ses carapaces s'effaçaient lorsqu'elle jouait de la musique. Cependant, elle restait hors d'atteinte. J'avais découvert quelque chose qui était plus que intéressant. Mais qu'elle se rassure, je n'allais pas dévoiler son secret au grand jour. Nous avions été en conflit, mais ça n'avait rien eu d'un combat, ou du moins pour moi. J'étais entrainé et discipliné lorsque je me battais. Elle n'avait fait que donner des coups comme un vulgaire racketteur. C'était désolant de voir que les gens avaient peur de ça. Mais après tout, j'avais réussit à me défaire de cette peur il y avait maintenant des années. L'affrontement physique ne me faisait maintenant plus peur. J'avais entrainer mon corps et développer ma musculature. Cela ne se voyait pas sous mes vêtements trop grand pour moi, mais j'étais plutôt fort. La prochaine fois qu'elle voudrait se frotter à moi, j'espère pour elle qu'elle s'y sera préparer. Son égo risque de ne pas apprécier la défaite.

La complicité ? C'est vrai que notre grand blond de surveillant, au look plutôt étrange, avait de bonnes blagues. Nous étions des enfant aux facultés intellectuelles largement supérieur à la moyenne. Nous avions tous été envoyé ici pour être L. Pour apprendre à devenir le meilleur détective du monde et la Justice. Pour ma part, je n'avais pas un sens de la justice très développé. Seul comptais ma réussite social, et suivre Zéro. Il voulait devenir L, le meilleur détective du monde, je serais N, le troisième meilleur détective du monde. C'était aussi simple que ça pour moi. Il n'y avais pas à avoir de complicité entre nous. Only n'avait pas pour rêve de devenir L et elle ne soutenais personne en particulier. C'était triste pour elle, dans notre microcosme de l'orphelinat, je la trouvait parfaitement sans intérêt. Je n'avais ni envie de devenir complice avec elle, ni envie de la connaître, ni envie de la manipuler comme nous le faisions tous. Il fallait ouvrir les yeux. Nous nous manipulions tous pour parvenir à nos fins ; certains plus habilement que d'autre...

Sitcom ? Mouai... C'est vrai que je n'avais pas envisagé la chose sous cet angle là. Merci à Only d'éclairer de cette façon la situation. La situation, ou plutôt le scénario était plutôt simple et complètement farfelu. Dans la tête de notre surveillant, nous allions découvrir entre Only et moi même une violente passion qui nous consumerait d'amour. C'était complètement stupide.
Je ne mettrais pas les pieds à l'infirmerie. J'avais déjà pris des coups et ce n'était pas un simple bleu qui allait me faire beaucoup de mal. Par contre, l'était d'Only semblait plus pénible. Ne lèvre éclater, ce n'était pas aussi facile à cacher qu'un simple bleu. Cependant, elle non plus n'avait aucune envie d'aller à l'infirmerie. Pauvre de notre surveillant. Son rêve allait bientôt être terminé, en même temps que notre superbe après midi musique. Pour ma part j'allais partir.

Lorsque j'étais sur la porte et avant que je ne file à l'anglaise, comme on disait. Tears finit par se retourner vers pour me tendre un espèce de vieux bandana. Je le regardais avec un mépris non dissimuler. Il voulait vraiment que je mette cette espèce de truc dégoutant qu'il avait récupéré je ne sais pas où ? Quoi il en soit pour seul réponse de ma part je plongeais la mains dans la poche ventrale de mon sweat à capuche bordeaux délavé et j'en sorti mon propre foulard. Certes, il était plutôt usé, mais c'était l'un des foulard de ma maman et je ne voulais pas m'en séparé. Je ne portais d'ailleurs aucune autre coiffure que celle-là. Je le nouais donc autour de ma tête avec un air de défi à l'intention de Tears. Ainsi, mon front, et le bleu qui s'y trouvait, était caché. Je mis donc un pied dans le couloir, et sans me retourner je lançais par dessus mon épaule une dernière réplique.


« Je ne vous ai pas vu. Pour ma part, il ne s'est rien passé ».
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyVen 13 Juin - 9:07

" Tu ne nous as pas vu ?! Tu penses que c'est à toi de dire ça ? C'est ça, barres-toi bâtârd ! "

Une réaction non moins "amicale" que la précédente mais l'orpheline avait vu rouge aux derniers mots du jeune homme. Son sang n'avait fait qu'un tour et pour un peu, elle n'aurait pas résisté à la tentation de se rejetter sur le corps masculin, le bourrer de coups de poing. Mais c'est uniquement lorsqu'il fut sorti, qu'elle balança sans retenue sa réplique mordante. Les êtres comme cela ne méritent que les insultes, à songer qu'être près d'eux était digne d'un honneur; si elle pouvait, Only lui cracherait dessus. " Je n'ai rien vu ", c'est bien ses mots, nah ? Néanmoins, avant tout il fallait compter sur la bonté du surveillant en premier lieu et non sur celle de je-ne-sais quel tordu. Only sentit avec joie la fleur de la colère s'enraçiner dans son âme; maintenant, elle avait quelqu'un de plus à brutaliser, même s'il ne se laisserait pas faire. Il y aurait toujours le plaisir pervers dû aux sévices, aux vacheries qu'elle était si douée à inventer. Pourquoi se priver d'un tel sadisme lorsque certains le méritaient ?

Finalement, elle opta pour sa réaction favorite en haussant les épaules, l'expression emplise d'un joyeux dédain, et un rictus moqueur épinglé en coin :


" Saviez-vous que les plus grands compositeurs ne s'entendaient pas forcément ? La jalousie des êtres doués empiétait sur les plates-bandes des autres; et malgré sa précarité musicale; tout n'est pas entiérement ma faute; Oméga n'est pas capable de ressentir un véritable esprit d'équipe, même si j'y avais mis du mien. Il y a des associaux comme ça... "

Et ce faisant, elle braqua son regard brûlant sur la porte entrouverte. Avec ce que lui avait donné le surveillant, elle épongea calmement le sang qui coulait de sa lèvre, serpentait le long de son artère. L'origine des mouchoirs ne la choquait pas le moins du monde, alors que le bon vieil Oméga semblait avec des goûts de luxe, snobant ce que lui avait tendu Tears. Only, quand à elle, pouvait se vanter d'avoir connu pire. Tant que le tissu, alors immaculé, n'était pas tâché d'autres matières, elle se fichait bien de sa provenance. Elle le pressa longuement sur sa peau d'albâtre, le front détendu :

" Bien que je sois restée ici... sous-entendu pour la détente, je n'ai pas non plus de raison de rester. Juste le temps de briser une nouvelle fois le réglement. "

Et associant le geste à la parole, sans un regard pour l'interdiction placardée au mur, elle prit l'une des ses éternelles winstons. Il était temps de voir si le surveillant possédait un caractère à toutes épreuves, et même s'il lui disait d'arrêter, ce n'était pas dit qu'elle allait l'écouter. Enfin, le tabac grésilla longuement, expirant une bouffée tenue de fumée que la jeune fille s'empressa de cueillir au passage. Elle planta le filtre entre ses lèvres, songeant qu'à ce rythme-là elle devrait racheter un paquet avant la fin de la semaine.

Déjà ses pensées s'éloignaient de ce qui s'était passé; ce n'était pas un événement mémorable de sa vie, bien que Tears y ait fait son apparition. Ce n'était pas sa première bataille, et elle en connaîtrait sûrement d'autres, avec de nouveaux adversaires. Toujours plus loin, toujours plus forts...

Le sang de sa plaie teinta légèrement le filtre, introduisant une nouvelle fois contre son palet la saveur métallique, de fer. Ce n'était plus si désagréable, au contraire même. Il n'avait plus la même signification, depuis qu'Oméga avait quitté la pièce. Lui-même avait perdu tout attrait, s'il en avait eu un jour. Il n'était plus qu'un facteur X anonyme dont Only ne se rappelerait le nom uniquement le moment venu. Alors le sang qu'il faisait couler n'était ni plus ni moins que de l'hémoglobine tiède, sans souvenirs.

Elle aspira une bouffée de nicotine, et eut encore envie de jouer, peut-être pour le surveillant, afin qu'il voie jusqu'où s'étendait son talent. Only était orgueilleuse, narcissique, et plus que jamais imbue d'elle-même. Le départ d'Oméga lui semblait une fuite déguisée; les hommes après tout ne pouvaient être réputés que pour leur lâcheté...

Elle fixa ses yeux sombres à nouveau sur Tears, comme si elle ne l'avait jamais quitté du regard. Lui, elle ne savait même pas si au final, il entrait dans ses normes personnelles, ou s'il n'était qu'un être asexué; il lui semblait parfois incroyablement neutre et peu ressemblant à l'homme lambda décrit dans les planches anatomiques. En premier, ce regard larmoyant, d'où pouvait-il le tenir ?
C'était stupide de se baser sur de tels critères, mais la violence partie, seule une étrange philosophie prenait sa place. Etudier son entourage, le décortiquer :


" Oméga, c'est une vraie crevette, tout est bon, sauf la tête... " Déclara-t-elle d'un ton neutre, tournant étrangement ses mots comme une flatterie

Pourtant, à savoir, être comparé à un crustacé ne devait pas être le plus plaisait des compliments. Ainsi, avec une certaine ironie, Only démontrait à quel point le jeune homme ne lui plaisait pas.
La clope au bec, elle planta ses mains fines sur ses hanches, droite et fière comme un paon.
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyVen 20 Juin - 18:04

Une fois Oméga partit, la jeune fille aux cheveux ébène s’approcha et prit le mouchoir de Tears entre ses fines mains. Au moment où il s’y attendait le moins, elle lâcha cette réplique à Oméga, plus aiguisée que n’importe quelle lame, plus glaciale que n’importe quel iceberg.
Tears ne pu s’empêcher de se sentir mal à l’aise à la place du jeune homme. C’est le genre de réplique qui pouvait assommer le surveillant en moins de deux. Ce dernier ne savait pas du tout quel avait été leur conversation avant qu’il arrive. Cette conversation qui avait engendré cette bagarre et faut couler ce sang. La jeune fille, occupé à sécher l’hémoglobine qui coulait le long de la peau blanche, fit alors une allusion à Beethoven et témoigna de la non-sociabilité d’Oméga.
Le blond fut un peu déçu de l’excuse qu’Only sortait pour justifier son manque de complicité lors du morceau. Alors si on était sur de l’incompétence de quelqu’un, on devait en faire de même et lésiner sur les efforts ?
Si tout le monde faisait ainsi, la société irait bien mal. Effectivement, Tears croyait à des valeurs comme la confiance mutuelle… ce genre de choses naïves dont presque plus personne n’estimait à Wammy’s House.
Faire toujours le minimum et ne donner aucune chance à son prochain… c’était triste.
Le surveillant remarqua l’expression légèrement sarcastique de la jeune fille, oui vraiment, il n’aurait pas aimé être à la place d’Oméga. Etre détesté d’Only était une des pires choses qui pouvait arriver à Wammy’s House, et Tears espérait que ça ne lui arrive jamais. Si ce n’était pas déjà fait. Le sang d’Only, même essuyé, laissaient des marques vermeilles sur sa peau si blanche, comme une couche de neige trop pure tachée de sang.
Le surveillant ne répondait rien à sa remarque, se contentant de poser ses yeux humides sur elle, dès lors, elle reprit la parole.

-"Bien que je sois restée ici... sous-entendu pour la détente, je n'ai pas non plus de raison de rester. Juste le temps de briser une nouvelle fois le règlement."

Suite à cette réplique, une peur vint s’installer au fond des pupilles azurées de Tears.
Elle voulait le tester ? Soudain plus craintif, il replia ses mains dans les manches de son t-shirt orangé, tirant sur le coton dont les fines mailles s’écartelaient avec facilité.
Le surveillant se sentait utilisé et quelque peu rabaissé. Un nœud dans la gorge, il regarda Only allumer méticuleusement sa cigarette sans qu’elle ne lui daigne un regard.
Si le blond avait été face à Matt, il aurait sûrement soupiré en lui demandant d’éteindre ça tout de suite. Peut être même qu’il aurait croisé les bras.
Mais rien n’était pareil avec Only. Tout le peu d’audace dont Tears était capable d’évaporait face à elle.
Il savait bien qu’il devait lui demander d’arrêter. Mais le fera-t-elle ?
Evidement que non… Il pouvait toujours lui retirer la cigarette de la bouche, mais il ne tenait pas à sortir d’ici à moitié défigurée. Quoique… la douleur physique lui faisait moins mal que la douleur mentale… ce qui revenait à dire qu’il était une sorte de masochiste autodestructeur de mental. Pas très brillant.
L’odeur du tabac alla titiller ses narines, arôme que le blond méprisait de plus qu’il ne savait pas comment agir maintenant.
La jeune fille le fixa de son regard dur et glacial, planté devant lui.
S’il n’était pas dos au mur, Tears aurait reculé. La fumée piquait ses yeux bleu-gris déjà perdu dans les trépas de la pensée, ce qui lui donnait encore plus l’envie de pleurer.
Si ce n’était pas pour le tester, alors pourquoi Only aimait tant braver les interdits ? Elle attendait quelque chose de lui… c’était presque certain. Ou peut être qu’elle le détestait, tout simplement.
Cependant, il était tellement mal à l’aise qu’il ne put que faire remarquer :

-"… tu sais… que c’est interdit… alors... pourquoi tu le fais ?"

Si le surveillant n’était pas autant tendu, il aurait sûrement faiblement souris suite à l’insulte qu’Only venait de sortir envers Oméga.
Même si la tête ne servait à rien, elle insinuait qu’il était bien bâti de corps… ainsi son monde de bisounours se serait remit en place. Mais pour le moment, sourire lui était impossible, il se contenta donc d’examiner l’orpheline avec un regard larmoyant, l’œil perplexe.
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyLun 23 Juin - 11:39

" Parce que c'est amusant. "

Elle s'éloigna à son tour de quelques pas, vers la fenêtre. Elle poussa légèrement sur la vitre, qu'elle entrouvrit pour se pencher sur le monde englouti par la pluie lugubre, anglaise. les arbres noyés déversaient leurs larmes sur la pelouse et la boue s'accumulaient le long des murs gris, rendaient le tout nettement moins sympathique que par jour de grand soleil. Le beau jardin de la Wammy's House ne ressemblait plus qu'à de la bouillie sombre, c'était moche, et on ne peut plus inutile. Rien n'était plus laid qu'un terrain anglais, tond au brin d'herbe près, sous la pluie.

Only rentra sa tête sans mot dire, le regard fataliste, et aspira une bouffée de fumée sur sa cigarette, autant pour se tranquiliser que pour finaliser ce qu'elle se préparait à dire :


" Je pourrai vous poser la même question; vous savez que c'est interdit ici, mais pourquoi êtes-vous si faible ? "

Elle le poussait dans ses retranchements, utilisant la faiblesse mentale du surveillant pour le dénigrer; à présent, il n'y avait plus de pitié, sentiments ou pas, ses réticenses n'étaient plus que de faibles boucliers face à l'injustice dont l'orpheline faisait preuve quotidiennement. Ces derniers [les sentiments sous-entendus] étaient d'une nature tout à fait vulgaire, donc inutiles, et passables de destruction immédiate, ou à plus longue durée. C'était comme des fleurs, mais celles-là mettaient un temps fou à se fâner, depuis trois ans, la jeune fille attendait que les premières pétales tombent. Mais il n'y avait aucun changement; à chaque apparition du surveillant, son coeur battait la chamade, et elle se sentait d'humeur à faire le paris drakar à pied. L'amour rend euphorique; hors, à cet instant précis, c'était plus la rage intense qui guidait ses mots.
Only se commandait à elle-même, comme à un robot; elle enlevait méticuleusement ce qui la dérangeait, et ce qu'elle ressentait pour Tears était un élément faible dans le raisonnement construit qu'était sa vie entière :


" Vous vous apitoyez, alors que Silence, s'il avait été là, n'aurait pas hésité à me mettre une trempée, à cause du tabac. Je vous perce à jour de plus en plus; ou plutôt c'est votre expression qui glisse de votre visage. Pourquoi être surveillant avec ce caractère ?! Vous pourriez être professeur, alors que vousavez choisi d'être inutile, un facteur encombrant que l'on ne garde que pour un QI dont on connaît l'ampleur, mais sinon, quelle est votre utilité ici ? Je m'étais promise de ne pas vous malmener mais vous voyez, j'ai craqué, vous êtes trop énervant pour ce que je voudrai vous dire, vous ne seriez pas capable de comprendre. "

Elle hocha soudain le menton, comme à l'approche de voix invisibles. L'orpheline ne pouvait s'empêcher d'être méchante, pour elle c'était aussi vital que de respirer. Les remarques sortaient automatiquement de ses lèvres pulpeuses, peut-être aussi harmonieuses que des paroles de chanson mais beaucoup plus destructrices. Elles faisaient souvent mouche, lorsque ce n'était pas le poing qui atteignait son but, c'était les insultes. A user sans retenue. L'issue du comba était réglée d'avance et le court intérmede durant lequel Only avait calmé son esprit belliqueux était à présent terminé.
Elle plissa les yeux, louchant sur sa cigarette, arrivée à moitié. La vie, c'était comme ça; et i n'y avait pas que la complicité humaine qui comptait, cette dernière d'ailleurs éait en voie d'extinction, même dans le MONDE. Rien ne comptait plus que soi-même, la valeur du "JE" est inébranlable :


" Epreuve ratée. " Conclua-t-elle

Et arrachant la clope de ses lèvres, elle la planta au contre de sa paume. Une odeur de chaire brûlée s'éleva dans la pièce, avant que le mégot ne retombe au sol, éteint. Comme le son vibrant de sa voix rauque sur fond de piano.
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyMar 24 Juin - 17:16

-"Parce que c'est amusant."

La boule au ventre du blond s’amplifia. Rien n’était plus imprévisible que quelqu’un qui s’ennuyait et qui cherchait à mettre du piquant dans sa vie.
Pendant qu’Only était à la fenêtre, le jeune surveillant essayait de rebooster intérieurement son autorité. Mais pourquoi se sentait-il si insignifiant ?
C’aurait été quelqu’un d’autre, n’importe qui d’autre, à part quelques exceptions comme Aphrodite ou Dope, Tears s’en serait sorti. Juste à froncer les sourcils, quelques menaces de punition comme aller voir Roger… ces choses habituelles qui faisaient parti intégrante de son métier, mais avec Only, il y avait blocage.
Peut être parce qu’il savait qu’elle l’enverrait bouler, qu’elle lui ferait des répliques du style "J’suis plus une gamine."
C’est vrai, peut être que ses méthodes étaient mal adaptées… elles marchaient sur les enfants, mais bloquaient sur les adolescents qui avaient peu d’humour.
Pourtant, sa première rencontre avec la jeune fille frêle avait été synonyme de pincement d’oreille… hélas elle avait grandi. Mais elle n’avait pas changé.
Alors pourquoi changer de méthodes ? C’était son métier, il fallait qu’il soit plus confiant… Ses jambes arrêtèrent de trembler.
Mais c’est ce moment qu’Only choisit pour sortir sa réplique, la tête rentrait à l’intérieur, de la fumée flottant au-dessus de sa tête.

-"Je pourrai vous poser la même question; vous savez que c'est interdit ici, mais pourquoi êtes-vous si faible ?"

Pourquoi se remettaient-elles à trembler ? Ces jambes si faibles. Il s’était redonné un peu de force, et voila qu’elle retombait, comme de la pulpe au fond d’une bouteille de jus d’orange.
Tears n’avait pas envie… il ne fallait pas qu’il donne raison aux paroles de la jeune fille. Mais les orphelins avaient toujours raison, n’est ce pas ? Ils ne se trompaient jamais, ils étaient trop parfaits.
Cependant…cette question, celle que la jeune venait de prononcer, il l’avait entendu trop de fois. Le blond était un peu morose… pas énervé, juste grincheux.
C’est plutôt comme, une triste irritation. Il serra les poings avec frustration et chuchota d’une voix presque inaudible.

-"Je suis pas faible… d’abord…" >///<

Rien à voir avec un amour propre blessé, juste qu’il ne voulait pas être considéré comme tel.
Il ne voulait pas qu’on ait pitié de lui. Bien sur, il le savait qu’il était faible… mais il savait aussi qu’il avait…ça. Il savait qu’il avait cette force intérieure, et que si on le mettait trop à bout…vraiment trop, au bord du gouffre, il pourrait faire peur. Il pourrait, comment dire… "péter littéralement un plomb."
Cette conduite qui l’effrayait tant, il ne l’avait eu qu’une seule fois, quand il apprit la mort de son père. Ce dernier était tombé malade en prison, et faute de traitements, il en est mort. Ce soir là dans l’appartement de son oncle où il s’était rendu pour les vacances, Joe dut enfermer son neveu dévasté par le chagrin dans une chambre. Il y avait aussi de la colère dans les larmes de ce dernier, car les gardiens de prison n’avaient rien fait pour le sauver. Tears avait évacué sa rage dans la chambre, où on y découvrit quelques chaises cassées par la suite. Mais rien dans l’orphelinat ne pourrait obtenir de lui un tel comportement.

Only se mit ensuite à le comparer… chose qui enfonçait cruellement le complexe d’infériorité du jeune blond.
Pour lui, le métier de surveillant n’avait rien d’inutile… c’était pour ça qu’il l’avait choisi. Vrai, il aurait pu devenir professeur, mais ce qu’il voulait apprendre n’existait dans aucune matière de l’éducation nationale, ni même de Wammy’s House.
Surtout, c’était lui qui voulait apprendre, apprendre de cette expérience formidable qu’était d’être entouré d’enfants et adolescents si différents, si prometteurs et remplis de bon sens.
Son utilité ici…était de vouloir découvrir les orphelins, de les libérer de leurs propres prisons mentales… d’alléger cette tension.
Tears était plus venu pour soigner que pour blesser. Et si la jeune fille voulait lui dire quelque chose, comme elle le laissait supposer, alors son métier portait peut être ses fruits.
Cependant, si elle estimait qu’il ne pouvait pas comprendre, c’était que sa tache n’était pas tout à fait acquise. Mais il ferai des efforts. Il l’avait décidé, ici, maintenant.
Pour commencer, il allait lui demander d’éteindre sa cigarette tout de suite. Sur ce, il s’avança vers elle, silencieusement.

-"Epreuve ratée."

Tears se stoppa. Il avait réagi trop tard, c’était frustrant. Alors c’était une épreuve… juste.. un test. Pour vérifier quoi ? Pour savoir quoi ?
Aucune idée mais le blond avait tendance a être assez mauvais perdant. Non qu’il s’énervait, il boudait et cherchait des excuses comme :
"Bouh…j’avais pas un bon jeu de carte… la prochaine fois je distribue."
Sauf que là, il ne s’agissait pas de simple jeu de carte, et il s’agissait d’Only.

-"… j’allais te réprima… eh mais qu’est ce que tu fais !"

La jeune fille avait en effet, écrasé sa cigarette ardente sur sa paume pâle. Le blond perçut immédiatement une douleur dans sa propre main, et pourtant, il n’avait rien.
Prit d’effroi, Tears s’était précipité vers Only et prit entre ses fines mains la paume de la jeune fille.

-".. pourquoi t’as fais ça…il faut mettre des compresses grasses…c’est pas très beau à voir…"

Ce genre de situation fit oublier au jeune homme ce qu’il comptait demander à Only, à propos de la chose qu’elle voulait lui dire.
Ce genre de situation lui faisait aussi oublier que la plupart des orphelins appréhendaient les contacts physiques trop brusques.
La blessure à la lèvre d’Only lui avait fait moins peur car il n’avait pas vu quand cela c’était produit… mais lors qu’il était en présence d’une blessure, il paniquait toujours un peu.
Sauf quand c’était lui qui en était victime.
Tears resserra un peu ses doigts sur ceux de la jeune fille, et commença à avancer vers la porte.

-"..viens, cette fois ci, je t’emmène à l’infirmerie…"
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyVen 27 Juin - 19:27

" Je suis une méchante fille ? Allons, n'allez pas gâcher vos yeux inutilement, même si votre surnom penche en faveur de flots larmoyants. "

Elle souriait presque d'une oreille à l'autre, mais d'une façon trop sadique pour que le rictus soit pris comme amical; les dents légèrement jaunies par le tabac apparaissaient entre les lèvres fines, et les yeux brillaient de cruauté renflouée; cependant, on lisait distinctement au fond de ses prunelles sombres l'envie de blesser de façon verbale. Elle usait de sa bouche corail comme d'un fusil, y engrangeait des remarques vicieuses; personne n'était épargné, pas même lui. Elle l'aimait peut-être, d'une manière folle, à la façon méchante de madame de Merteuil; l'honneur comptant plus que ses sentiments; mais il se pliait lui aussi à sa loi sans rechigner, sans chercher à repousser son joug. Tears n'était vraiment pas un homme viril, et ce comportement geignard excitait [pas sexuellement bande de p'tits vicelards è_é] la jeune fille, comme un morceau de viande saignant appâte un chien. En hésitant, l'homme lui ouvrait ses failles, découvrait son principal point faible : la lâcheté. Elle ne se trompait nullement en disant qu'à chacune de leurs rencontres, elle le perçait de plus en plus à jour; elle le voyait faible et de là se posait des questions sur ce qu'elle pouvait bien lui trouver. Il n'avait rien de spécial pouvant l'attirer, alors pourquoi ne pouvait-elle se retenir en face de lui ?
Se remettant à ses rêves de folie majestueuse, elle ferma son poing brûlé avec brutalité. Un seul tressaillement lui avait échappé durant l'opération pyromane, la braise encore vivace n'avait qu'accentué la douleur dûe au frottement des cordes contre la peau tendre, auparavant. Cependant, étrangement, la douleur paraissait engourdie, comme si elle était habituée à ce genre de traitements, ce qui n'était pas tout à fait faux. Sans être masochiste, Only aimait s'imposer des défis douloureux à souhait. C'était son côté " Sodome et Ghomorre "

Ce n'était pas insensé de dire qu'Only avait beaucoup sacrifié à la musique. Pour les sons violents, elle s'était faite prêtre du culte gracieux, y avait laissé la chaire douce et veloutée de ses mains pour acquérir la maîtrise parfaite des instruments. Ses doigts étaient longs, mais rêches, désagréables au toucher; la paume était dure et presque insensible. Parfois, à la lumière terne d'une salle de classe, on pouvait penser que l'orpheline portait en permanence des gants; sa peau d'adolescente étant plus proche du cuir que de l'épiderme lambda. Elle avait des vraies mains de musicienne, rapées par l'effort, mais immanquablement immaculée.
Le contact des mains de Tears contre les siennes la fit sursauter, et elle les retira dans un frisson, les plaquant contre son buste :


" Ne me touchez pas ! Je n'ai pas besoin de votre aide ! " Cracha-t-elle, sur la défensive

Elle s'écarta en crabe vers la fenêtre :

" Je n'ai pas mal, alors ne m'emmenez pas là-bas. Ca guérira, comme tout. Rien ne reste éternellement infecté, même les plaies du coeur, vous devez le savoir. Je ne risque rien, à rester avec cette main. "

Après cette brusque dépense de brutalité, elle baissa un instant les yeux sur ses paumes rougies, rêches, laides en un mot. La beauté n'était pas un terme qui la passionnait, elle pouvait vivre avec ces mains d'homme pour le reste de sa vie, sans penser à les manucurer. Imaginer ses longs ongles peu cassés peints de rouge la dégoûtait profondément. C'était ses mains, que diable, et c'était à elle de décider de les soigner... ou pas. De part sa santé fragile, ses plaies s'infectaient vite; elles gonflaient, puis noircissaient; ce n'était guère agréable à voir mais la douleur était salutaire. Only y retrouvait encore les mots durs de sa mère, cruelle. Bien sûr, tout ce raisonnement-là était inconscient de sa propre volonté; elle s'imagineait faire cela pour le courage uniquement, car se blesser volontairement est une forme de vaillance, sans aller jusqu'au suicide. Tout cela relevait d'une psychose enfouie au fond de son âme, aussi étendue que sa passion pour la musique.

Voilà que Tears s'intéressait à ses plaies et elle se refermait comme une huître, épouvantée. Après tout, ce n'était peut-être qu'une petite fille enfermée dans un corps trop mature, d'où les formes tellement maigres qu'elles paraissaient inexistantes.
Only appuya sa main blessée contre sa lèvre coupée, une dernière goutte de sang suppura de la plaie pour sillonner tranquillement jusqu'à la paume. L'hémoglobine dégoulina longuement entre les lignes de vie, sans que la jeune fille n'y prenne garde, son regard comme toujours fixé sur l'homme.
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyDim 29 Juin - 16:34

-"Je suis une méchante fille ? Allons, n'allez pas gâcher vos yeux inutilement, même si votre surnom penche en faveur de flots larmoyants."

Immédiatement, le surveillant chuchota un faible "Mais non… tu n’es pas…" cependant en remarquant le sourire plein de cruauté de la jeune fille, il se tut et baissa ses yeux humides.
Non qu’il avait changé d’avis sur ce qu’il voulait dire, mais simplement parce qu’il sentait qu’il ne fallait en aucun cas la contrarier. Il avait peur, encore et toujours cette même sensation à travers ses organes. Ce sentiment, ce n’était pas de la crainte envers Only elle même, ou la panique de se faire blesser…juste cette peur immodérée d’être détesté.
Quand Only fit remarquer la justesse de son pseudonyme, quelques souvenirs assaillirent la mémoire de Tears. Les souvenirs de ce jour où il avait été convoqué auprès de Roger pour la première fois, avant qu’il ne s’installe à l’orphelinat. Le directeur lui avait expliqué son futur métier, le but de l’orphelinat et tout ce qu’il avait besoin de savoir avec une gentillesse sans fin et un regard plein d’une confiance muette et scintillante. Tears avait été si ému qu’on le regarde de cette façon et qu’on lui parle sur ce ton, pour lui annoncer qu’il allait enfin être utile, tellement rassuré qu’il n’avait pu contenir une fine larme.
Une larme de joie en quelque sorte. Roger l’avait remarqué, cette perle qui s’écoulait doucement le long de la joue du blond, et l’avait choisi pour en faire son pseudonyme.
Pleurer d’émotion, ça n’avait rien de honteux et pourtant, son surnom prenait parfois des connotations négatives. Sûr que le jeune homme pouvait se révéler pleurnicheur, mais il fallait l’y avoir poussé. Le pousser à briser son sourire si innocent, son sourire d’ignorant.
Bien qu’il puisse être considéré comme lâche, si lâche voulait désigner un homme qui manque de courage, d’énergie et de loyauté comme l’indique le dictionnaire encyclopédique, alors le surveillant n’était lâche qu’a deux tiers.
Le courage et l’énergie étaient des vertus que Tears n’arrivait pas à acquérir, bien qu’il puisse être courageux à sa manière, mais c’était plutôt ce qu’on appelait de la volonté. En ce qui concernait la loyauté, le jeune homme en avait à revendre. A vrai dire, il n’avait que ça, c’était sa seule force et une valeur qui lui était très chère. S’il devait se passer quelque chose mettant en danger les orphelins et que sa vie pourrait aider, le blond n’hésiterait pas à la donner. Par rapport aux autres, son existence avait trop peu d’importance. Il était comme une fourmis que l’on écrase, pour s’amuser. Néanmoins lui voulait être écrasé utilement, pas seulement pour divertir.
Alors que le jeune homme tenait Only par le bout des doigts, cette dernière retira brusquement sa main en ordonnant de ne pas la toucher, qu’elle n’avait pas besoin de son aide.
Automatiquement, le surveillant essayait de se rattraper avec des excuses :

-"Pa.. pardon.. je suis désolé…"

Il avait oublié à quel point les orphelins appréhendaient les contacts physiques… il aurait du s’en rappeler. La tête un peu baissée en signe de culpabilisation, Tears s’engagea de ne plus oublier, et de ne pas toucher les autres sans prévenir. Il comprenait, il n’aimait pas qu’on le touche trop brutalement non plus. Only s’éloigna du blond comme s’il avait la peste et reprit :

-"Je n'ai pas mal, alors ne m'emmenez pas là-bas. Ca guérira, comme tout. Rien ne reste éternellement infecté, même les plaies du cœur, vous devez le savoir. Je ne risque rien, à rester avec cette main."

La jeune fille n’avait peut être pas mal, mais Tears souffrait. Parce qu’il s’imaginait cette même blessure sur sa propre main. Et cette blessure irréelle faisait plus mal que toutes les plaies matérielles qu’il pouvait se faire. Faire souffrir les autres était la manière la plus horrible de faire mal à Tears… parce qu’ensuite, ce sera de sa faute, il ne se le pardonnerai jamais.
Et ça, c’était une des blessures qui mettait le plus de temps à se refermer.
La culpabilisation était une mutilation silencieuse et sans tâche. Elle entraînait des douleurs éternelles, des cicatrices profondes qui pouvaient se rouvrir à n’importe quel moment.
Alors en effet, ce qu’Only disait, le surveillant ne le comprenait pas. Etait-il ignorant ou simplement pessimiste ? C’était pile ou face. Soit le monde des bisounours, soit la déprime assurée. Dire qu’il avait essayé de positiver jusque là, dire qu’il avait essayé de trouver un juste milieu.
Mais encore une fois, l’orpheline l’envoyait sur les roses. Des roses piquantes et cruelles qui s’imprégnaient lentement de son sang pour colorer ses pétales d’un rouge profond.
"Si Only ne voulait pas aller à l’infirmerie, soit, elle n’ira pas. Je n’insisterai pas si c’est pour sortir d’ici à moitié défiguré."
Voilà ce qu’il aurait pu se dire. Parce qu’il avait peur, parce qu’il était fatigué. Enormément fatigué de courir après un chat qui ne cessait de fuir, qui ne voulait nullement se faire apprivoiser.
Il y avait quelques minutes, sont but était de ne contrarier la jeune fille sous aucun prétexte. Mais maintenant, il ne voulait pas détaler, il ne voulait pas devenir entièrement lâche. Car ce tiers qui lui restait, ce tiers qui n’était pas lâche en lui, cette loyauté, il ne voulait pas la perdre. Pour rien au monde.
Il ne lui restait que ça, il savait bien que les orphelins qui avaient le plus besoin d’aide était ceux qui la rejetaient.
S’il ne souhaitait pas finir avec un beau bleu sur le front comme Oméga, il fallait qu’il trouve des arguments convaincants. Il se passa la main dans la nuque un instant, puis décida de jouer sur la franchise, comme à son habitude.

-"C’est juste que… enfin… c’est assez égoïste… mais… ça m’inquiète de te laisser comme ça… tu sais, un peu de tulle gras et c’est.. c’est réglé…"

Après un court silence, Tears fit balancer avec une nonchalance nerveuse ses mains sur le coté puis les rassembla devant lui. Sa main droite torturait ainsi le tissu de la manche gauche, et vice versa.

-"… enfin ça cicatrisera mieux… y a des blessures qui mettent du temps…surtout celle du cœur…ça met parfois.. beaucoup trop de temps…"
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyLun 28 Juil - 0:14

« Je ne vois pas de quoi vous parlez, à propos du cœur. C’était un simple exemple. » Répliqua-t-elle froidement, ses yeux en amande plissés par une moue fort significative

Les lèvres tordues en un rictus de mauvaise volonté et le cœur glacé, ce qui ne changeait pas de d’habitude, la jeune orpheline, 17 ans et peu de tendresse, regardait l’homme et l’homme la regardait avec cette pitié qu’elle haïssait. Elle ne voulait pas lire cette culpabilité dans les yeux profondément bleu, c’était blessant pour elle comme pour lui ; elle ne méritait pas que l’on se sacrifie pour elle, même au niveau sentimental. Et tout ça, elle s’en foutait hein ! Cela faisait des années qu’elle vivait sans tendresse, mais pas sans amitié ; Alchemy, Knight et Mello comptaient pour elle ; mais l’amour, elle n’en avait que faire avant que Tears n’arrive, avec ses airs ingénus, sa voix tremblante d’émotion. Une vraie tragédie à lui tout seul et il était hors de question qu’elle joue l’Aricie éplorée de sa vie de surveillant pénard. Tant qu’à faire, elle restait elle-même, pure, dure, et bon, un peu méchante aussi, il fallait l’avouer. Mais il la cherchait avec ses regards de chien battu, si implorant qu’elle aurait pu lui sauter dessus. Perdre son honneur de cette manière, dans la salle de musique pour viol d’un adulte, aurait été la plus dégradante des sentences de l’amour.

Pourtant, c’est ce petit air stupide qu’elle trouvait chez lui si attirant. Malgré la douleur qui irradiait de son poing crispé, Only eut une violence envie de l’embrasser, de jouer sa dominante, de le plaquer contre le piano et de lui arracha ses vêtements avec brutalité. Des fantasmes fort communs certes, mais aussi très… gênants, si seulement il avait pu lire dans ses pensées. L’orpheline préconisait l’amour bestial, sans règles et sans limites. A ce qu’elle ressentait pour Tears, il y avait toujours des barrières. Quelle honte pour quelqu’un d’aussi exceptionnel qu’elle-même de tomber amoureuse d’un homme aussi nullissime dans tout ce qu’il accomplit ?

Tears était un nul, un bon à rien, toujours en larmes. Cela faisait un bien fou à la jeune fille de penser à lui de cette manière, de le dénigrer. Elle serra son poing, crispant les dents sous les élancements légers de sa plaie. Si elle lui avait dit qu’elle n’allait pas en crever, c’est que c’était la vérité, nah ? Et son regard agressif qui criait éperdument « Je vous aime, mais vous êtes con, vous êtes niais. Vous ne savez pas marcher droit, vous êtes une nullité ultime, je… », le genre de choses qu’elle ne pouvait se permettre de lui balancer allégrement à la figure, malgré son insolence habituelle. Elle avait envie de régler la problème à la barbare, coups de pompe dans la gueule, et poings pour ficeler l’affaire. Tout ça pour cacher son malaise, le fait que face à lui elle était aussi démunie qu’un nourrisson sous les pneus d’un camion. Abandonnée aux mauvais vents des sentiments et toujours à éternuer du rhume amoureux. Elle avait beau tout faire pour ne pas se retrouver face à son erreur, mais l’effet boom rang ne la quittait plus. Dieu disait que seuls les justes rentrent au Paradis ; ce point-là elle s’en foutait bien ; ce qu’elle faisait contre Tears lui revenait un jour ou l’autre dans la figure :


« De toute façon, j’m’en fous bien que vous puissiez m’aider. Je vous emmerde. J’ai dit que je ne voulais pas, vous êtes bouché ? Putain. »

Elle savoura avec délices les gros mots roulant sur son passé, les injures qu’elle laissait tomber comme des SOS piégés à la Mer, sauf que le pêcheur sauveur se trouvait face à elle, avec aucune chance d’accéder à sa petite île solitaire. Pauvre d’elle, enfin, c’était ainsi qu’elle s’aimait. Le seul remède à son amour injurieux consistait à devenir narcissique ; sa passion pour elle-même devait devenir tellement forte que plus rien d’autre n’existerait, mais malgré cette belle assurance, la jeune fille se méprisait toujours éperdument sans en être consciente. Le manque d’amour maternel, qu’elle repoussait avec ferveur, était ancré dans son esprit, et c’était la raison principale à sa névrose hystérique.

Elle s’enfonça les ongles dans sa paume suppliciée, en tirant quelques gouttes tièdes qui coulèrent le long de son poignet maigre. Le sang, en dégoulinant, gouttait sur le sol et formait une tâche discrète ; alors que la plaie violette de sa lèvre restait discrète, une mince ligne craquelant sa bouche pulpeuse, lézarde lugubre et souriant gauchement sur sa peau pâle. Un sourire à elle toute seule cette petite blessure rougeâtre, joyeuse, qu’Only prenait plaisir à ignorer. Le sang de sa paume remplaçait celui de sa bouche, c’était donnant-donnant. Un goutte d’hémoglobine contre sa chaire froide, un serpent rouge coulant le long de ses os maigres, et les yeux qui sourient sans le faire, un rictus invisible au fond des iris sérieuses.
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Sujet: Re: Mauvaise habitude [libre] Mauvaise habitude [libre] - Page 2 EmptyVen 1 Aoû - 19:27

-"Je ne vois pas de quoi vous parlez, à propos du cœur. C’était un simple exemple."

Encore ce rictus. Décidément Tears avait tout faux, lui qui voulait d’elle un sourire franc, la voilà qui souriait avec mépris. Il ne voulait que son bien, il voulait s’occuper d’elle. Le genre d’aide que les orphelins n’ont pas reçu depuis longtemps, mais elle s’obstiner à refuser.Pourquoi ? Elle se croyait forte ? Elle l’était peut être, mais elle était aveugle. Only était incapable de voir l’importance de sa propre vie, l’importance qu’avait la santé. Elle avait la chance inouïe d’être en bonne santé, contrairement à Nooble ou Viper et elle mutilait cette chance. C’était stupide et ça n’avait rien de victorieux. De plus, cela montrer à quel point elle était combative, puisque sa violence s’adressait autant à elle même qu’aux autres. Sa brutalité n’avait donc pas de fin ? Il ne voulait pas, il voulait se tromper. Elle avait sûrement une part de douceur… c’était obligé, ça devait être obligé.
A propos du cœur, quelque chose lui disait qu’elle savait très bien de quoi il parlait, une impression. Les premiers exemples qui nous passent généralement en tête sont ceux de notre expérience personnelle. Il ne connaissait pas la peine de cœur dont Only était atteinte… peut être était-elle amoureuse d’un orphelin inaccessible ? Comme Zero ou quelque chose comme ça. Ou alors un traumatisme pendant l’enfance… c’est vrai qu’il ne la connaissait pas, l’enfance d’Only. Ou Only tout court. Il avait encore tellement de choses à découvrir, tellement de choses à apprendre d’elle. En 6ans, elle n’a cessé d’être mystérieuse et au fur et à mesure qu’il la rencontrait aux coins des couloirs, elle devenait de plus en plus inconnue pour lui. Il espérait qu’un jour, peut être, ils auraient une chouette conversation et qu’elle lui donnera des indices pour que le trou noir qu’elle était s’éclaircisse un peu. Only serra son poing. Par précaution, le surveillant recula d’un pas et retira ses mains de ses manches pour les laisser pendouiller sur le coté.

-"De toute façon, j’m’en fous bien que vous puissiez m’aider. Je vous emmerde. J’ai dit que je ne voulais pas, vous êtes bouché ? Putain."

Le jeune blond afficha un petit air choqué devant la violence verbale qu’il venait de recevoir en pleine figure. Encore, son aide était encore rejeté. Pourtant il le savait, et elle le savait aussi… qu’elle en a besoin. Pourquoi s’obtint-elle autant ? A ce niveau là, ce n’était pas bon d’insister. Et pourtant, il en avait tellement envie… mais il savait que ce n’était pas une bonne chose. Il ne réussira qu’à l’agacer davantage et ce n’était absolument pas ce qu’il recherchait. Apparemment, il ne restait que peu de temps avant que la jeune fille explose. Tears remarqua les gouttes de sang perler le long de son poing et faire le goutte à goutte jusqu’au sol. Il aurait tellement voulu la guérir, cette paume. Cependant, Only semblait bien dangereuse, les nerfs à vifs. Il sentait le mépris au fond de ses yeux sombres. Le surveillant baissa ses yeux un peu trop humides, et, la lèvre inférieure tremblante, il porta sa main à sa bouche. Il referma ses dents sur sa longue manche et tira légèrement dessus pour déchirait le tissu fragile. Il continua de lacérer le textile à la main et une fois ceci fait, il déposa la bande orange à terre, en s’essuyant les yeux de la main gauche.

-"… je… pardon… si tu as ma.. enfin si tu veux, je te laisse… ça.. pour faire un bandage…"

Tears recula alors, sans montrer son dos à la jeune fille. Une fois à la porte, il l’ouvrit, se retourna vers Only en disant :

-"Je… enfin… excuse moi d’avoir insister…juste que… je m’inquiétais… parce que… y a sûrement des gens pour qui ta santé est précieuse… enfin voila… je… j’espère que la prochaine fois, tu me laisserai prendre soin de toi…"

Il lui adressa alors un sourire franc et vrai avant de sortir de la pièce, laissant la porte entrouverte derrière lui.

FIN
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