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 Time may change me, but I can't trace time [Arpège]

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Matt Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 898611sansavatarWA
Matt
Sujet: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyMer 12 Mar - 19:08

Matt planta une cigarette entre ses lèvres, jetant un coup d’œil rêveur à l'extérieur. Il pouvait sortir, aller se rouler dans l'herbe comme tous les gamins abrutis par le soleil le font, savourer sur sa peau les premiers rayons du printemps, faire toutes ces conneries dont les adolescents sont supposés raffoler. Mais il pouvait tout aussi bien rester enfermé à l'intérieur, et dédier son après-midi aux plaisirs électroniques. Il avait retrouvé, en fouillant un peu dans son bordel qui tenait plus de la caverne du brocanteur que de la chambre d'un p'tit jeune, la première cartouche de Pokemon qu'il avait eue. Ça lui avait rappelé des souvenirs, les heures d'émoi et de frivolité qu'il avait passées à entraîner son salaméche. Et soudain tenté par cette nostalgie cheap, il empocha la cartouche et se rendit d'un pas mou vers la salle commune. Mello étant enfermé dans la bibliothèque avec son empilement quotidien de manuels et son obsession de la victoire, le rouquin avait, au moins, trois bonnes heures devant lui, pour s'adonner à ce qu'il pensait être son premier amour, l'aventure dans les hautes herbes de Bourg Palette. Mais pas question d'attraper un Rattata cette fois, il visait un peu plus haut, défoncer la ligue des 4 avec juste un starter en poche.

Il s'installa près de la fenêtre, histoire de quand même profiter du soleil printanier, et alluma sa game boy. Aussitôt, son regard se fit brumeux, uniquement concentré sur les pixels lumineux qui sautillaient devant ses yeux. Le gamer mâchonna sa cigarette, sans l'allumer, et vissa sur ses oreilles son casque dernier cri – quel bonne poire, ce Moriarty. Les jeux de Matt devaient au moins lui coûter un bras, quand le gamin n'avait pas assez de sous pour les payer - ; aussitôt, il se retrouva propulsé dans le monde familier de Kanto. Même la mère de son personnage lui semblait plus habituelle que celle qu'il avait dû avoir dans un passé lointain. Il nomma son bonhomme Link – parce que Blue, c'était trop ridicule, et il n'avait pas envie de se creuser la tête pour trouver un nom un peu intelligent – et le balança entre les mâchoires affamés du premier pokemon rencontré après avoir obtenu son Bulbizarre. Une douce torpeur, à peine filtrée par les rayons du soleil qui chauffaient sa peau, envahit son corps, et Matt se détendit, poussant le son de son casque au maximum. Il leva à peine les yeux lorsque la silhouette longiligne d'Arpège fit son entrée dans la salle. Fais ta vie tranquille, ma fille, laisse moi geeker.

Le poids de la clope entre ses lèvres était rassurant, comme s'il n'était encore qu'un gamin attaché au sein de sa mère ; peut-être qu'il avait juste besoin de téter quelque chose pour se sentir en confiance. Et le rival, comment il allait l'appeler, ce rival ? Matt releva légèrement sa tête rousse, à la recherche d'un nom-alibi ; son regard tomba sur une encyclopédie oubliée par un élève. Encyclocon lui parut soudain être un nom parfait, étant donné qu'il n'avait même pas d'ennemi IRL. Il finit tout de même par retirer la clope de sa bouche et la cala sur son oreille, pianotant avec dextérité sur les touches de sa console.  
Toujours le même gringalet bloqué sur sa gameboy, comme s'il était incapable de grandir et de se détacher de ses plaisirs puérils. Mais ce n'était pas comme si ça lui importait tant que ça, d'évoluer. Il se trouvait très bien comme ça, plus fasciné par ses jeux que par le reste du monde. Ce dont il ne se doutait pas, c'est qu'un seul détail suffisait, bien souvent, à faire valser la balance de son indifférence dans la mauvaise direction.
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Arpège Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 767573Arpge3A
Arpège
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Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyMer 12 Mar - 22:50

Le soleil frappait de plein fouet les jambes nues d'Arpège, tandis qu'une légère brise titillait une de ses mèches de cheveux, qui vint caresser sa joue. Un temps parfait pour ressortir les tenues plus courtes - même si la Word ne sortait généralement pas très couverte le reste de l'année non plus. Allongée sur l'herbe fraîche du parc, la jeune fille profitait du soleil, un large sourire aux lèvres et, évidemment, un joint fumant entre les doigts. Ah oui, les beaux jours, les aprems détentes dans l'herbe, cela impliquait FORCÉMENT de s'en rouler un ou deux petits. Oui, le cannabis était la substance parfait pour ce genre de moment, se relaxer et profiter du moment. Être en symbiose avec soi-même quoi. Même si elle n'était pas sa drogue préférée - rien ne rivalisait un rail ou deux - elle lui procurait une anesthésie suffisante pour ralentir le rythme effréné et sans cesse en éveil du cerveau d'une génie. C'était sûrement l'une des raisons pour laquelle les adolescents de la Wammy's House passaient presque toujours par une période junky, quelle que soit la drogue, simplement pour mettre sur pause tout ce que leur intelligence supérieure à la moyenne, la douleur de leur histoire, et le statut d'orphelin de la WH leur faisaient subir. Oui, cet endroit était devenu leur chez eux, pour la plupart, mais quelque part, personne ici ne pouvait oublier d'où il venait. Cependant, il était legerement délicat ici de se plaindre de sa situation, ou surtout de se faire plaindre, ce qui était quand même toujours réconfortant. Tout le monde portait le même fardeau, et était logé à la même enseigne. Alors, dans un sens, la drogue représentait un échappatoire sympathique à toute cette merde.

Rayban vissées sur le visage, short taille haute moulant sa taille, marinière se resserrant sur sa poitrine, et ballerines aux pieds, il ne lui manquait plus qu'un chapeau de marin pour ressembler à une photo dans vogue. Arpège se sentait bien et elle était bien. Rien ne l'aurait fait bouger, non rien. Si ce n'est que sa sale manie - ce que tous les orphelins avaient ici - lui revint. Tandis qu'elle tenait le joint de sa main gauche, sa main droite se mit à s'agiter de son propre chef, comme si ses ongles s'éxitaient sur les cordes d'une guitare. Merde. Elle ne se reconnaissait pas là, elle n'avait réellement pas imaginé qu'à un moment, la musique la démangerait ? Ce don qu'elle avait pour la musique était plus ou moins la concrétisation de son Q.I supérieur. Elle lorsqu'elle voulait jouer, c'était comme une pulsion - oui, presque comme le sexe. Bon. Après son joint, elle filerait rapidement jusqu'à sa chambre chercher l'une des guitares accrochées à ses murs.

Arpège pénétra dans la Common Room. Oui, en chemin elle avait trouvé bieeeeen plus intéressant que de se prélasser au soleil, et encore plus jouissif que de satisfaire son envie intarissable de musicalité. Quelque chose que toute personne un peu malsaine à l'esprit néanmoins agile adore faire. Titiller un peu la douce tranquillité des autres.
Évidemment, avec un temps pareil, une bonne partie de l'orphelinat se trouvait dehors, tout simplement parce que cela faisait une éternité que le beau temps ne s'était pas pointé en Angleterre. Si les plus studieux avaient décidé de s'enfermer à la bibliothèques, ils étaient bien les seuls à avoir une excuse valable pour ne pas foutre leur nez au soleil. Et pourtant ce sale geek de Matt avait réussi, malgré tout cela, à se caler dans la Common Room. Le plus ironique était qu'il s'était quand même mis à côté de la fenêtre. Pas mal, belle tactique. Il n'y avait que lui - ou peut être Screen, cette étrange meuf - pour pour rester enfermé ce jour-là, et surtout pour rester seul avec sa gameboy. Certaine chose ne pouvait pas se comprendre.

Le rouquin ne remarqua qu'à peine l'entrée d'Arpège, trop absorbé par son ridicule jeu vidéo. Sa pochette noire à la main, elle traversa la pièce lentement, ses lunettes de soleil toujours sur le nez. Un léger sourire habitait ses lèvres, subtilement habillées de rouge ce jour-ci. Ils étaient seuls dans la salle, il devait pertinemment savoir qu'elle se dirigeait vers lui, mais il ne lui prêtait apparemment pas attention. En silence, la jeune brune s'empara de la cigarette coincée derrière l'oreille de Matt. Elle la porta à sa bouche, marquant le filtre de son rouge à lèvre, et l'allumage la seconde suivante. Autant se mettre à l'aise. Arpège se posa sur un fauteuil situé face au geek. D'une voix amusé, la mélomane fit entendre son ton le plus railleur.

« J'espère qu't'es pas trop vénère contre moi parce que j'ai pécho ta meuf. »

L'adolescente se délecta de l'expression de Matt. Un petit sourire naquit au coin de ses lèvres. Ce moment était magique. Elle profita du silence flottant dans l'air pour retirer ses lunettes et plonger ses yeux dans ceux du roux.

« J'rêve où il ne t'en a pas parlé ? Ah, désolée de t'apprendre que t'es cocue, ma vieille.»

Et la seconde d'après, le rire bruyant d'Arpège se fit entendre dans toute la Common Room. Quand votre maman vous dit que certaines filles ne sont pas fréquentables, croyez-la.
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Matt Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 898611sansavatarWA
Matt
Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyJeu 13 Mar - 1:08

Et voilà que l'opulente créature se plante devant son regard imbibé de plaines pixelisées.

Le casque déversant toujours des sons hystériques dans les oreilles du rouquin, ce dernier daigna quand même lever les yeux vers la grâce nudiste qui ondulait devant lui. Un peu ramolli par son jeu, et surtout assommé par la musique, Matt sentit son oreille s'alléger et sa cigarette mystérieusement apparaître entre les lèvres d'Arpège. Lèvres ô combien attirantes qui s'agitaient en silence ; il se demanda vaguement ce qu'elle pouvait bien raconter, pour avoir l'air si hilare. Peut-être qu'il devrait enlever son casque. Ou peut-être pas. Mail tourna discrètement la mollette de son MP3, jusqu'à ce qu'un son type BO de porn se déverse dans ses oreilles, plaçant Arpège dans une situation plutôt bandante. La chanteuse susurrait des « han yeah » vachement réalistes – il avait trouvé ce truc dans un jeu flash sur NewGround -, et Matt se demanda si c'était vrai, que la brune avait sauté tous les gars de l'orphelinat, ou si c'était qu'une rumeur destinée à saupoudrer sur sa personne un rien d'importance. Bah. Tous les gars, à part lui-même et Mello, naturellement. Lui, il était trop détaché pour se mêler de ça – et puis, bordel, même plonger entre les cuisses d'une nympho, ça demandait un effort de volonté monstrueux -, et l'autre blond, comment voudrais-tu qu'il choppe de la nana, avec ses jolies boucles et sa rage de vivre qui le séparait du reste de l'humanité ? Et puis, il avait bêtement confiance ; Mello le lui aurait raconté, si jamais il avait craqué sur quelqu'un. Mais Mail devrait peut-être se pencher un peu plus sur le cas d'Arpège, si celle-ci daignait venir lui parler et saccager au passage l'après-midi qu'il aurait voulue uniquement consacrée à la redécouverte du Parc Safari .

Par ailleurs, la meuf devait avoir l'air sacrément contente de la tête qu'il faisait, parce que non seulement, elle continuait à parler, mais elle ne s'apercevait pas non plus que Matt la fixait d'un air perplexe pour la simple raison qu'il s'essayait à un art nouveau : la lecture des lèvres. Il arrivait parfois au nerd de se passionner pour des hobbies totalement stupides, qui avaient pour seul but de peupler sa routine ; il y avait quelques années, c'était le langage morse, et maintenant, ça, fixer son interlocuteur d'un air profond jusqu'à comprendre ses intentions jusqu'au creux même de ses lèvres. Il avait vu que tous les espions faisaient ça pour avoir l'air plus cool, et surtout, professionnels. Un grand gamin, j'vous dis. Au bout d'un moment, après avoir observé cette bouche pulpeuse se déformer dans tous les sens sans comprendre un traître mot de ce qu'elle pouvait bien glousser, Matt souleva quand même l'une de ses oreillettes, après avoir baissé le son, et ce fut seulement pour tomber sur la fin d'une phrase sortie de nulle part « ..que t'es cocue, ma vieille.»
Le nerd se demanda  si la jolie brune était esseulée au point de se chercher un confident anonyme en ce beau jour de printemps. Peut-être qu'elle en avait marre de baiser à droite et à gauche, et se cherchait maintenant un ami pour lui raconter ses mésaventures sexuelles. Mais, hélas, Matt ne s'intéressait pas assez à autrui pour être un bon psychologue. Il pensa aux égocentriques, qui ne se mêlaient que d'eux mêmes, mais à qui il arrivait ponctuellement de se tourner vers les autres. Lui, il se foutait juste tellement du commun des mortels, et de sa propre personne au passage, qu'il ne prenait jamais en compte les sentiments, les intentions de quelqu'un d'extérieur, aussi bonne que soit ce quelqu'un, d'ailleurs. Le rouquin esquissa, très simplement, un sourire blasé, avant de s'adresser à la nympho' :

« Euh, pardon ? J'suis désolé. J't'ai pas écoutée. »

Mais comme il n'était pas foncièrement méchant non plus, il ajouta :

« T'as quelque chose d'important à me dire, ou j'peux retourner jouer ? Enfin, c'est pas que j'ai pas envie d'entendre tes malheureuses confessions de call girl de la nuit, mais j'suis un peu occupé, là. »

Et il désigna du pouce son amour de console qui reposait sur ses genoux.
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Arpège Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 767573Arpge3A
Arpège
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Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyLun 17 Mar - 17:45

Ce fut presque comiquement que le rire d'Arpège prit fin et que son visage s'assombrit. Arquant vulgairement un sourcil, elle tira brusquement sur la cigarette de Matt, avant de lui recracher une fine fumée blanche au visage. Petit con. Tout comme beaucoup d'orphelins ici, Matt, le gentil geek rouquin de la Wammy's House, ne respectait rien ni personne. Il avait cette désinvolture ancrée dans le timbre de sa voix d'adolescent, ce qui avait tendance à énerver un bon nombre d'Adults ici. Étrangement, Arpège ressentait elle aussi ce côté irritant du garçon. Parce que, bordel, quand elle ouvrait la bouche, on l'écoutait. Il devrait se sentir saucé, le petit puceau, qu'une bombe comme elle vienne lui adresser la parole, alors qu'elle avait bien mieux à faire - faux, elle se mentait à elle-même, elle n'avait rien de mieux à faire que de l'emmerder, et c'était bien la raison de sa prèsence.

« Putain, il s'fout d'ma gueule lui. »

Rabaissant les lunettes de soleil sur son nez, elle décroisa les jambes afin de s'affaler de tout son long dans le fauteuil. Pour être encore plus confortable - et pourquoi pas faire chier son monde avec - Arpège pausa non chalamment son pied sur la jambe tendue du garçon. Sexy position. A nouveau, elle se nourrit d'une longue bouffée de nicotine, sentant à chaque inspiration l'effet du cannabis lui engourdir sensiblement les neurones. Un sourit de junky déformait ses lèvres pulpeuses habillées de rouge, tandis qu'elle envoyait voler les cendres sur le sol de la Common Room.

En entendant l'expression "call girl de la nuit", l'adolescente explosa de son rire bruyant, se tenant le ventre. Exagérant, quoi. Quel gamin, ce Matt. Il se présentait comme l'un des successeurs de L, mais avait la maturité de n'importe quel ado de son âge abruti par les nouvelles technologies. Surdoué, peut-être, il ne valait pas mieux que le reste du commun des mortels. Une mouche sur un pare-brise.

« C'pas très gentil ça, Matt. Tu m'aimes pas beaucoup, hein ? Je suis qu'une slut pour toi. Normal en même temps, en tant que bonne petite chienne de Mello, tu écoutes tout ce qu'il dit. Il me déteste, tu me détestes, logique. Un peu concon, le rouquin. »

Insulte gratuite et provocante, simplement présente pour frustrer et irriter le pauvre jeune homme n'ayant rien demandé de plus que de jouer à sa console en toute liberté.
Mais elle voulait le déranger, ce petit geek ayant pour meilleur ami l'être le plus insolent de la planète. Sa tranquillité allait payer pour son amitié avec Mello, tout bêtement. Il fallait toujours qu'Arpège déballe ses ébats, en prenant soin de le raconter à ceux que cela toucherait le plus. Pour le fun, la sueur et le sang.

« Fais pas la gueule. Moi il m'est passé qu'une fois dessus, le sale polonais, alors que toi il a dû te les refaire une cinquantaine de fois tes jolies p'tites miches. »

Let the fight begin.
Et dire qu'elle avait l'insolence de critiquer l'insolence des autres.
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Matt Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 898611sansavatarWA
Matt
Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyMar 18 Mar - 17:46

La menace s'imprima lentement dans l'esprit de Matt ; pas qu'il ne comprenait pas ce que disait Arpège, maintenant, mais le sens global de ses paroles lui échappait : pourquoi s'attaquait-elle à lui ? Pourquoi parlait-elle de lui - « un peu concon, le rouquin », sérieux ? - comme si elle croyait le cerner ? Le nerd haussa un sourcil curieux, aux derniers mots de la brunette. Être traité de larbin ne l'avait jamais dérangé outre mesure ; il se savait suffisamment invisible pour laisser toute la place à l'autre blond :

« Qui a dit que je te détestais ? Te donne pas de l'importance, là. »
lui répondit-il, blasé

À vrai dire, il ne pensait pas la haïr – pour détester quelqu'un, il faut au moins se soucier de son existence, s'attacher à ses pas, même si c'est pour cracher sur ses talons -, pas plus qu'il ne haïssait quelqu'un d'autre. L'ombre de Mello ne changeait rien à son jugement ; il pouvait – bien sûr, bien sûr, tu es si docile, Mail – le suivre en permanence, un sourire moqueur accroché à ses lèvres, il disposait tout de même de ses propres avis – que tu crois, mon garçon. Mais face à Arpège, il se fiait seulement aux ragots, parce qu'il n'avait jamais eu l'occasion de l'approcher avant. Elle était bonne, naturellement, mais belle plutôt comme une plante venimeuse ; Matt se doutait que le premier qui y mettrait le doigt aurait la main coupée jusqu'au poignet par ses lèvres avides. Son esprit lui renvoya docilement les quelques informations qu'il avait sur elle, Word, allumeuse, insouciante. Et sur l'instant, la fameuse nonchalance d'Arpège lui sembla être le point le plus dangereux ; car qui pouvait prévoir ce qui sortirait des lèvres d'une mangeuse d'hommes et de secrets ?
Elle ne tarda d'ailleurs pas à lâcher, d'une voix brutale, la nouvelle. Matt la regarda fixement, pas si sûr, soudain, de bien comprendre. Mello, lui passer dessus ? C'était absurde. Mello le lui aurait dit. Mello lui racontait tout. C'était ça, le principe d'avoir un meilleur ami, nan ? Il se doutait surtout que Arpège lui disait ça pour lui faire mal, donc ce n'était probablement pas un mensonge – qui mentirait sur ce genre de trucs en vain, à part pour se donner de l'importance ? Et Mail ne voyait pas pourquoi la brunette viendrait lui avouer ça, avec un air si triomphal que c'en était douloureux, si ce n'était pas vrai. Mais son visage resta tout de même de marbre, un audacieux masque de sceptique :

« Tu mens. »

Si Mello avait pécho cette traînée, il serait venu directement le lui dire, parce que bon, la première fois, c'était toujours un grand moment, se disait le rouquin. Il n'aurait pas gardé ça pour lui, il n'aurait pas pu s'empêcher de faire le fier, de parader devant son puceau de pote. Le regard de Matt se fit légèrement vitreux, et il releva ses lunettes sur son front, repoussant sa frange sur son crâne. À l'arrière de ces pensées sceptiques venait une image plus douloureuse, mais qu'il repoussa fermement, l'idée d'un Mello alangui sur le corps nu d'Arpège. Les vêtements de cette dernière ne laissaient pas beaucoup de place à l'imagination, et Matt n'eut aucun mal à préciser sa vision. Il baissa la tête, boudeur :

« Il serait venu me le dire si c'était vrai. Donc, tu mens. CQFD. »

Matt avait beau disposer d'une intelligence hors du commun, et d'un sacré je m'en foutisme à l'égard des autres, dès que le sujet touchait au blond, il avait tendance à affaiblir ses barrières, ce qui était sacrément moche. Son visage se ferma aussi vite qu'il avait exprimé la surprise. Il releva légèrement la tête vers la brune, bloquant son indécision. Le pire, probablement, c'est qu'il ne savait pas quoi répondre. Habituellement, il aurait pu afficher un sourire paisible et lui dire d'aller niquer ailleurs. Mais là. Là. Il ne devait pas douter. Si ça l'éclatait de raconter des cracks, tant mieux pour elle, mais il n'était pas né, celui qui arriverait à faire péter un câble au rouquin. Il prit une nouvelle clope dans son paquet, puisque l'autre lui avait piqué la sienne, et l'alluma – savoure bien ton vol, meuf, j'arriverai bien à te clouer le bec.
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Arpège Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 767573Arpge3A
Arpège
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Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyMar 18 Mar - 22:37

Arpège n'était pas quelqu'un de foncièrement méchant. Loin de là, elle était même de ceux possédant un bon fond. Amie fidèle, elle tendait toujours la main à ceux qu'elle aimait, et ne reculait jamais lorsqu'on lui demandait un service. Faire du mal n'était pas dans sa nature, mais tester les limites des autres était inscrit dans son code génétique. Si elle n'avait pas été Word pour son aisance à l'oral, sa prédisposition à apprendre des langues et son côté artiste, elle aurait été Alter pour le soin tout particulier qu'elle accordait à l'espèce humaine. L'autre était fascinant - même s'il ne l'était pas autant que sa personne. L'autre était si complexe dans sa manière d'être, de penser et de vivre. Son quotient intellectuel supérieur - et il était loin d'être le plus élevé de la Wammy's House - aimait analyser les comportements et pousser étrangement les autres à bout, pour voir comme ils étaient si beaux lorsqu'ils sortaient de leur limite. Malsaine, peut-être, cela ne dérangeait pas particulièrement la jeune fille. Tout le monde ici était un peu tordu, elle n'était pas la pire. Et surtout, tout le monde ici possédait ce besoin de tester les autres, d'être un peu mesquin, comme une caractéristique commune à tous les génies.

Il était vrai qu'Arpège n'avait jamais vraiment prêté attention à ce nabot rouquin. Elle savait de lui qu'il était puceau - elle se renseignait sur tout le monde -, geek, désinvolte et toujours collé aux miches de Mello. La blondasse devait être son mentor, sa grande idole, plus que son meilleur ami. Elle n'avait même pas l'impression que Matt existait, il semblait plus une sorte d'elfe de maison suivant les basques de son maaaaaaitre. Ou quelque chose dans l'genre. Toujours était il qu'à part le vanner légèrement lorsqu'elle se mettait sur la gueule avec Mello dans les couloirs, Arpège n'avait jamais eu de réelles discussions avec le garçon. Il faisait partie de ces rares orphelins que la jeune femme n'avait pas encore embêtés avec ses discours interminables sur tout et n'importe quoi - surtout n'importe quoi. Dommage pour le gentil Matt que tout bonne chose ait une fin. Il fallait qu'elle voit sa réaction, qu'elle se délecte derrière ses lunettes de soleil et son léger maquillage de l'expression que prendrait le rouquin.

Et Arpège n'était pas déçu. Alors il ne voulait pas la croire, hein ? Pourtant, derrière cette longue chevelure noire venant se nicher sur sa poitrine, la peau du cou de la nymphomane était encore violacé. Ce salaud de Mello l'avait bien marqué - personne n'avait le droit d'abîmer son si beau corps - et tout le monde avait pu, dans la semaine, constater que la oisive Arpège s'était fait bouffer le cou, sûrement par un énième inconnu. Car ces suçons n'étaient absolument pas une preuve qu'elle s'était tapée Mello. Ils auraient pu être l'œuvre de la blondasse comme celle de n'importe qui. Mais Matt avait eu cette expression. Ce relâchement des muscles du visage vers le bas. La déception. La frustration. La tristesse ? En tous cas, il semblait comprendre qu'Arpege ne mentait pas. Et c'était délicieux.

« Traite moi de c'que tu veux, mais pas d'menteuse ! Eh puis tu sais très bien que je n'ai aucun intérêt à te mentir. »

Sur ce dernier point, Matt ne pouvait rien en savoir, véritablement. Il ne connaissait pas personnellement la jeune brune, alors comment pouvait-il être persuadé qu'elle ne mentait pas ? Arpège espérait simplement qu'il ne continuerait pas dans son jeu de gamin refusant d'admettre la vérité. Ils allaient arrêter de jouer aux cons deux minutes. Matt savait qu'Arpège disait vrai, et Arpège savait que Matt savait qu'elle disait vrai. CQFfuckingD ma gueule.
Humhum, nous nous égarons dans les méandres de l'esprit d'une junky défoncée présentement à la weed. Ou peut-être l'adolescent avait il entendu parler de l'horrible franchise de la brune. La cinglante et décomplexée franchise d'Arpege, ouais.

« C'pas cool de sa part de pas te l'avoir raconté. Vous devez pas être si proches que ça, en fin d'compte. »

La Word inspira lentement une dernière bouffée de cigarette, avant de l'écraser sur l'accoudoir du fauteuil, laissant un trou considérable dans le tissu vieillot. L'instant était tout à fait savourer. Il ne manquait plus que les pop corn, et le visage de Matt serait un vrai film à contempler.
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Matt Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 898611sansavatarWA
Matt
Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyMer 19 Mar - 0:19

En effet, quel intérêt aurait-elle à lui mentir là dessus ? Là était toute la question. Son regard fixa le vide pendant quelques secondes, tandis que sa clope, pendue à ses lèvres, se consumait tranquillement. À vrai dire, il n'était pas jaloux, au sens étymologique du terme, de la brunette – Mello était libre de faire ce qu'il voulait, de son corps, comme de son esprit. Bien stupide était l'être qui voudrait se l'attacher ; on ne peut pas saisir du feu à pleines mains, on se consumerait plutôt -, c'était plutôt sa notion de l'amitié qui était détruite. Imaginez vous un petit château construit par une seule personne – ici, la chose que Mello avait bâti en lui redonnant confiance en lui depuis sa plus tendre enfance -, un petit château de pixels colorés, dans lequel quelqu'un d'autre viendrait foutre un grand coup de pied. Mello était sa béquille depuis des années ; il profitait de la chaleur que le blond émettait, autant que le petit roi profitait de sa présence à lui. Mais. Jamais Mail n'aurait imaginé que Mello puisse lui cacher quelque chose de ce genre ; ce n'était pas de résultats dont on parlait là, ou d'autres gamineries, c'était quelque chose de bien plus profond, la chaleur des corps entremêlés que Matt ne connaissait pas. Il s'était habitué à saisir au vol la moindre pensée qui traversait le casque blond de Mello, quand lui-même était un mur imperturbable. Il s’affaissa légèrement, avant de se reprendre. Allons, Matt, ce n'est pas la fin du monde, se murmura-t-il, dans le creux de son esprit.

« Je ne te crois pas. »

Il avait l'impression d'être un vieux disque rayé, pour le coup, bien loin de la machine ultra-performante à laquelle il s'était habitué. Son esprit s'enrayait, lui repassant en boucle les paroles d'Arpège. Ça tournait dans sa tête rousse, ça s'emmêlait. Et il s'étonna d'avoir mal. Un sentiment nouveau, et brûlant, qui lui retourna l'estomac. Il n'était pas habitué à se sentir mal ; son quotidien, c'était plutôt l'indifférence complète, et que je m'en fous total de votre gueule :

« Ça t'amuse de persécuter des pauvres types comme moi ? T'as pas un mec à aller baiser, loin ? »

Matt leva vers la créature un regard imperturbable, un regard de statue muette. Il n'avait de toute façon pas assez confiance en elle pour même juger de son comportement. Elle pouvait très bien avoir jeté son dévolu sur lui, parce qu'il était là, planté tout seul comme un con dans la salle commune, alors que tous les autres gambadaient dehors. Une proie idéale pour une fille comme elle. Comme elle, se reprit-il, en se demandant ce qu'il voulait dire par là. Il n'avait jamais vu en elle qu'une jolie adolescente, un peu provocante, okay, mais toujours agréable à regarder, pas vraiment une menace pour lui. Tout du moins, c'était ce qu'il pensait jusqu'à aujourd'hui. Il s'était toujours contenté de la regarder de loin, le nez plongé dans ses jeux vidéos, mais posant parfois sur ses jolies gambettes un regard de connaisseur lorsqu'elle et Mello s'affrontaient en publique. Ces deux là aimaient s'exhiber :

« Et si, on est proches. »

Piètre défense. Il se doutait que l'agressivité ne ferait que l'enfoncer, lui, dans le ridicule sordide auquel il était en train de se livrer, comme s'il pouvait avoir de la vérité. Même des atteintes à sa dignité allaient la faire éclater de rire, au lieu de la faire dégager. Qu'aurait fait Link dans ce cas-là ? Un bon coup d'épée ? Ah non, Link ne frappait pas les femmes. Son esprit tournait en rond, s'accrochant à ses héros – le fait qu'ils soient tous plus ou moins muets n'allaient pas l'aider à trouver une parade - qui se cassaient les uns après les autres dans les méandres de son indécision. Tous des asexuels qui n'auraient pas été foutus d'affronter la vérité. Matt avait toujours été plus doué pour gérer les crises économiques qui secouaient Hyrule, que pour s'occuper de la réalité. Il n'avait pas le bagout de Mello, ou le détachement de Near. Il était totalement désarmé face au danger qui s'incarnait maintenant en Arpège. Mais il pouvait au moins lui opposer son visage le plus lisse, parce que, visiblement, elle s'attendait à ce qu'il fonde en larmes devant cette trahison. Il pouvait aussi tenter de détourner son attention, remarqua-t-il, ça avait toujours été son point fort de changer de sujet, lorsqu'une conversation s'annonçait épineuse :

« Tu dois avoir un sacré complexe pour te sentir obligée de me sortir ce genre de faits. T'as pas des histoires plus croquantes que ça, à me livrer ? »

C'est ça. Il allait faire genre qu'il s'en foutait grave, de savoir si toute cette histoire était fondée, ou juste un délire de nymphomane en manque d'attention. Il aurait seulement donné cher pour qu'elle s'en aille et le laisse seul avec lui-même, pour démêler toute cette angoisse extrême qui lui rongeait l'estomac. La vie était trop courte pour se prendre la tête sur un truc aussi con que le cul, même si, visiblement, Arpège avait l'air d'avoir fait de la chose son sujet de prédilection. Matt esquissa même un sourire de circonstance, et tenta de se détendre, mais les muscles de son visage restaient figés dans un simulacre de rictus moqueur.

Au temps pour sa divine immuabilité.
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Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyVen 4 Avr - 7:40

Dans un tout autre contexte, Arpège aurait pu être un amour avec le rouquin. Elle aurait pu s'amuser de sa passion pour les jeux vidéos, et aurait même pu faire quelques parties avec lui, par curiosité. Elle aurait pu s'intéresser à Matt, et ils auraient même pu devenir potes. Il n'y avait aucune raison que les deux adolescents ne s'entendent pas, après tout. Peut-être avaient-ils des délires semblables, même.
Mais les choses avaient débuté autrement. Tout d'abord, il etait si peu existant, ce jemenfoutiste de premiere, qu'Arpege n'avait jamais vraiment fait gaffe à lui. Ensuite, il avait décidé de devenir la chienne de Mello. Et les amis de ses ennemis étaient ses ennemis, ça n'allait pas plus loin que cela. Cela faisait un bout de temps qu'elle avait rangé Matt dans une case collée à celle du blond fou de la Wammy's House. Elle avait simplement attendu le bon moment pour l'aborder - le faire chier ? - et cette journée ensoleillée lui vaut clairement semblé être le bon moment.
Non, le rouquin ne lui avait rien fait de mal, et sûrement était-il très sympathique. Mais c'était trop tard pour lui, Arpège avait signé une déclaration de guerre avec le polonais, et Matt allait en payer les frais. Quoi ? Des innocents en prennent toujours plein la gueule en temps de guerre, c'est ça la vie, les enfants.

Alors il niait toujours, l'effronté ? Arpège leva les yeux au ciel en soupirant. Remontant ses lunettes sur son front, et dévoilant deux pupilles dilatées, encerclées de veines éclatées, elle leva ses mains en les crispant, comme pour montrer son agacement.

« Mais c'pas possiiiiiible ! Tu vas arrêter de faire l'gosse un peu, Matt ? T'as un sérieux problème. Sors de tes jeux deux s'condes, c'est la réalité là. »

Son regard de junky se planta dans les yeux impassibles du rouquin. Son ton était monotone et indifférent, comme s'il en avait rien à foutre. Mais le fait qu'il s'empressa de rajouter que si ils étaient proches, lui et Mello, prouvait tout le contraire. Forcément, il semblait être le seul ami d'un pauvre orphelin arraché de son environnement pour vivre dans un asil de fou, bien sur que cela comptait pour lui. Arpège pouvait comprendre cela, dans ses quelques amis à la Wammy's House, voilà un bout de temps qu'elle aurait fini en hôpital psychiatrique - ou très mal tourné, ce qui n'était pas loin d'être le cas, tout de même. Les orphelins se raccrochaient aux quelques liens qu'ils tissaient ici pour avancer et se construire. A priori, Matt n'échappait pas à la règle. Mello était visiblement son pillier. Qu'est-ce que ça donnait, quand on donnait des coups de marteau dedans ? Où est-ce que ça faisait mal ? Au même endroit que celui qui s'éveille quand on perd ses parents ? Ou cela venait-il d'ailleurs ?

« Franch'ment je m'éclate là, pourquoi j'aurai quelque chose de mieux à foutre ? »

La voix de l'adolescente était cinglante et railleuse. Elle se délectait de sa connasserie gratuite. Cadeau de la maison.

« Allez, baby, m'éclate pas la gueule. J'te rends service. J'te prouve de l'hypocrisie de ta pute. Il aime que sa propre personne, laisse tomber. »

C'est ça, Arpège, fais lui croire que tu fais ça pour son bien. Tu te fous vraiment de la gueule de monde. Tu essayes juste d'assouvir ton besoin malsain de faire brûler des fourmilières quand t'étais gosse, puis d'emmerder ton entourage une fois devenue plus grande. Tu es la seule reine, dans cette foumiliere, Mello ne te détrônera. Et tu veilles à empoisonner son compère pour en être certaine. Mais quelle salope que tu es, Arpège. Que dirait ta mère ?
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Matt Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 898611sansavatarWA
Matt
Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyVen 4 Avr - 14:10

Mais si vous êtes si proches que ça, pourquoi ne te l'a-t-il pas dit ?
En fait, si, Matt était jaloux. Mais ce sentiment était si neuf pour lui – auparavant, il ne l'avait que vaguement ressenti, quand d'autres gamins recevaient des jeux meilleurs que les siens -, qu'il s'en écartait avec une force démentielle. Le plus frustrant dans cette histoire était qu'Arpège allait probablement gagner. Le rouquin concevait la vie comme un jeu stratégique, oú un minimum de deux coups d'avance était suffisant pour survivre ; hors, depuis que la brunette lui avait adressé la parole, ses coups d'avance s'étaient mystérieusement évanouis. Il naviguait en plein néant – son embarcation étant un mauvais canot qui prenait l'eau. Et il savait très bien qu'il était de mauvaise foi, et qu'en répétant machinalement cette absurde négation, il s'enfonçait dans une brume, dans laquelle Arpège le menait par le bout du nez. Même en le voyant si clairement, il n'arrivait pas à changer de direction ; il fonçait dans ce mur de chair palpitante et vive qu'était la française :

« Et alors ? Le fait que ce soit la réalité est sensé changer quelque chose au fait que tu sois une putain de menteuse ? »

Brillant, Matt, brillant.
Mais prenons le problème à la racine. Si Arpège était venue lui parler de ça, c'était qu'elle savait que ça allait le faire souffrir ; et pourquoi ? Qu'est-ce qui était si clair pour elle, et qui lui avait échappé, à lui ? Sa mémoire géniale se remit aussitôt en route, lui repassant en accéléré toutes les tirades de la brunette : « Il a dû te les refaire une cinquantaine de fois, tes jolies p'tites miches. », « Ta pute ». Même les derniers mots qu'il avait saisi, au moment de retirer ses écouteurs, « t'es cocue, ma vieille », lui parurent soudain pertinents. Il y avait là-dedans... un sous-entendu sexuel, putain. Ça se matérialisa plus nettement sous les yeux du roux, surtout le côté autoritaire de TA pute. Pronom possessif. Arpège faisait de Mello la chose de Matt, donc elle devait penser que (motherfuckingbitchshe'sfuckingthinkingthatImgay)... Les yeux du gamin s'écarquillèrent, tandis qu'une légère rougeur lui montait aux joues. Cette conne l'avait foutu dans la case tarlouze, voilà pourquoi elle était venue aujourd'hui, juste pour le blesser, comme aurait pu le faire la secrète amante d'un chef de gang – elle se servait de lui pour se venger de Mello, élémentaire, mon cher Watson. Il devrait donc réagir comme le plus simplet des imbéciles, au lieu de nier en bloc – c'était la mauvaise parade depuis le début, d'oú le fail de sa tentative de détournement d'attention ; ses dernières allégations de gamin avaient juste dû confirmer les soupçons d'Arpège, qu'il devait ressentir plus que de l'amitié pour le blond – après tout, il ne pouvait pas lui en vouloir sur ce point, son bf faisait tellement gay. Quelle idée de porter ses cheveux aussi longs, aussi. Mais le foutre, lui, dans la même case ? Quoique actuellement, Mello ne devait même pas être présenté sous ce jour-là, vu que selon les dires de la française, il... putain. Dans les faits, et surtout parce qu'il repoussait en bloc la jalousie, Matt était surtout outré par le ton condescendant de l'autre nana. En espérant qu'elle n'ait pas repéré son brusque rougissement, le gamin releva la tête, pour affronter son regard défoncé :

« Tu perds ton temps, meuf. On n'a pas ce genre de « relation », lui et moi. Qu'est ce que ça peut me foutre, qu'il t'ait baisée ? »

La question se répercuta douloureusement dans son crâne ; il allait falloir qu'il s'explique avec le blond. Pourquoi ? Parce que c'était pas bien de mentir à son meilleur ami (Hisfreckinbodyonherdontthinkaboutthis). Ils avaient fait un pacte de sang ; sa paume en gardait encore la cicatrice, et il savait très bien que s'il lui était arrivé – mais maintenant, ça lui semblait un peu compromis comme projet, surtout que Arpège n'était pas la plus intelligente du groupe, d'autres devaient penser comme elle, pour le simple plaisir du ragot – de tâter de la nana, il serait immédiatement allé le raconter à Mello, au moins pour lui assurer qu'il était fier d'être devenu un dude digne de ce nom, un dude qui trempait son biscuit. Mais il dissimula sa frustration derrière un sourire de circonstance, poli, mais sans trop :

« Peut-être que si t'es une fille si facile que ça, pour coucher avec un mec que tu détestes, peut-être que tu d'vrais aussi coucher avec moi ? »

Matt ne s'attendait pas à ce que Arpège accepte, mais il fallait quand même sauver les apparences ; il ne pouvait pas se permettre de traîner une image de gay dans son sillage, même si un lent frémissement de colère commençait à faire bouillir son sang. La nana s'imaginait qu'elle pourrait le blesser en utilisant son meilleur ami, c'était peut-être parce que c'était de notoriété publique qu'il n'avait jamais couché – hélas, Matt était ce puceau bloqué sur les boobs d'Ondine. Mais pour le coup, sa colère était autant tournée vers la brunette, que vers Mello. C'était une rage encore pure, née de la trahison, comme si en ayant dépassé la puberté, le blond menaçait de ne plus être le garçon qu'il s'était habitué à côtoyer, pour devenir, plutôt, un étranger vicelard et menteur. S'il lui mentait là-dessus, Matt ne s'imaginait pas ce qu'il pouvait lui cacher d'autre.

Mais à cet instant précis, rien ne l'excitait moins que le corps d'Arpège ; encore deux heures en arrière, il aurait été super enthousiaste, si une occasion de pécho s'était offerte à lui – surtout qu'elle était booooonne. Mais là, non.
Et il ne parvenait même pas à s'expliquer l’écœurement tenace qui oppressait son cœur.
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Arpège Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 767573Arpge3A
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Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyLun 7 Avr - 18:27

La légèreté s’emparait d’Arpège depuis quelques minutes, sentant monter en elle une sensation proche de l’anesthésie. Ses yeux s’engourdissaient progressivement tandis que les muscles de son visage se relâchaient peu à peu. Quelque part dans son regard, malgré le sourire béat habitant ses lèvres, quelque chose s’était éteint. Ah, elle était belle la jeunesse franco-anglaise, cette jeunesse qui trouvait la sobriété anormale et inintéressante, celle qui recherchait toujours plus de façons de voir le monde, avide d’expériences nouvelles et jouissives. L’Angleterre était réputée pour sa culture de la drogue, et la brune n’avait pas échappé à cette éducation, même si elle avait vécu en France jusqu’à ses douze ans – Paris ne l’ayant pas épargnée non plus. Arpège se laissait complètement aller à l’effet qui envahissait d’une part son esprit vif, et d’autre part son corps un peu trop dévoilé. Heureusement que ses dealers l’aimaient, cette enveloppe charnelle provocante, sinon elle n’obtiendrait pas gratuitement sa came.

Toujours est-il que le cerveau de l’adolescente ralentissait, pour son plus grand plaisir – bien qu’il restait toujours plus rapide que ceux d’un grand nombre de gens sur Terre. Son petit jeu avec Matt n’en était que plus intense, elle vivait l’instant à trois cent pourcents. Il était amusant quand même, à absolument vouloir tenir tête, à nier en bloc alors qu’il admettait lui-même qu’il s’agissait de la vérité. S’il s’embrouillait autant, c’était certainement parce qu’il se sentait en danger. Arpège décelait un positionnement sur la défensive, tenant absolument à préciser qu’il ne se faisait pas Mello – même si ce n’était qu’une question de temps, obligé. Et cela interpela la jeune fille. Elle avait insinué que les deux compères étaient gays sans grande ambition, elle l’avait simplement dit pour le dire, certainement parce qu’elle avait trouvé cela drôle. Elle n’aurait pas pensé que Matt relèverait cela, et qu’il se sentirait obligé de la reprendre sur ce point. Sans compter que le sang lui montait légèrement aux joues, et il était fort probable que son cœur soit entrain de s’emballer à ce même moment.

Intéressant.

Le rouquin avait laissé dépasser une ombre de faiblesse, un léger point faible qui avait sauté aux yeux de la nymphomane. Matt fantasmait carrément sur Mello, ça s’voyait grave. Ou du moins il lui accordait une place toute particulièrement dans son cœur. Enfin, y’avait un truc pas net et croustillant par ici. Arpège voyait désormais un double avantage à cette conversation : emmerder quelqu’un et découvrir un secret. Elle n’avait vraiment pas perdu son temps en venant dans la Common Room plutôt que d’aller soulager son envie de musique. Elle aurait une anecdote drôle à raconter à Lola ce soir quand elles se fumeraient le pet « pré-dodo ».

C'était trop tard maintenant, aucun des deux orphelins ne pouvait faire marche arrière. D'une part le pauvre Matt qui s'enfonçait avec sa maladresse, et d'autre part Arpège qui était allée trop loin dans sa connerie pour se casser et abandonner. La partie avait débuté, et c'était le moment de réellement commencer les hostilités. La jeune fille plongea sa main dans sa simple sacoche pour en ressortir un paquet de cigarettes déjà bien entamé. Elle porta l'un des "bâtonnets de cancer" à ses lèvres rouge sang, et l'alluma non chalamment, tout en fixant Matt. La musicienne laissa volontairement un silence gênant flotter dans l'air suite à la déclaration du rouquin. Mais Matt, toi qui fréquentes si souvent un fou, ne sais-tu pas qu'il est déconseillé de provoquer les personnes peu saines d'esprit ? Qu'il ne faut pas lancer un tel défi à une nymphomane. Et tu le sait, qu'elle est nymphomane, Arpège, car tout le monde se la tape, car tu as entendu parler de ses griffes qui se referment sur n'importe qui voulant porter un peu d'attention à son corps. Et, entre nous, on sait tous qu'il lui manque une case, un peu comme à chacun des orphelins surdoués de ce pensionnat. Tu l'as cherchée, Mattounet.

« Oh sweetheart, non pas toi, non. Tu n'aurais pas sa manière de...»

L'adolescente marqua une pause, et tira une longue bouffée de tabac, avant de laisser une épaisse fumée filer entre ses lèvres. Et soudain, elle se leva de son trône de fortune, un sourire flottant au dessous de son regard défoncé qu'elle plantait dans celui du garçon. Se déplaçant lentement, elle quitta le champ de vision de Matt pour se mettre dans son dos, debout. Ses mains vinrent se perdre dans la touffe du rouquin, massant son crâne - pitié qu'il se soit lavé les tiffes récemment.

« Sa manière de m'agripper les ch'veux comme des rênes, ou de me mordiller le cou pour y laisse sa trace. Ah oui, ton pote sait y faire. »

La voix d'Arpège prenait un ton sensuel, presque excité. Alors que ses mains descendaient pour venir caresser le torse innocent du geek, un rire narquois déchira le silence, qui manqua de faire tomber la cigarette en équilibre entre les lèvres de la jeune fille. Ah, ça oui, elle s'eclatait, pas de toute là-dessus. Du Arpège tout craché.
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Matt Time may change me, but I can't trace time [Arpège] 898611sansavatarWA
Matt
Sujet: Re: Time may change me, but I can't trace time [Arpège] Time may change me, but I can't trace time [Arpège] EmptyLun 7 Avr - 19:27

Les prunelles sombres de Matt se fixèrent sur un coin de la pièce lorsqu'Arpège se glissa discrètement dans son dos. Le gamin était un être de la pensée, et non des sensations ; il n'aimait pas spécialement qu'on le touche, il en avait même une sainte horreur, et les mains d'Arpège dans sa tignasse, entre ses mèches rousses, firent courir sur sa peau un frisson désagréable. Son visage figé était stoïque plutôt que timide, glacé dans une sorte de stupeur abrutie, née des paroles corrosives de la brunette. Car, lorsqu'elle commença à parler, Matt, lui, commença à imaginer.

Au delà de la crainte d'être traité de tarlouze, il y avait autre chose, une peur sournoise qui remontait lentement le long de ses muscles pour se nicher dans son ventre. Il paniquait, sans vraiment savoir pourquoi, ensorcelé par la voix de la brunette qui se pressait contre lui. Arpège était une créature que tout le monde voulait, incarnation du serpent tentateur et rougeoyant du désir, mais l'adolescent sentait qu'elle ne faisait pas ça pour le provoquer. Elle avait dû sentir, voir ce léger afflux sanguin, lorsqu'il s'était rendu compte de tout ce que ses paroles impliquaient. Alors, de cette voix martelante, elle lui enfonçait dans le crâne des images dont il ne voulait pas, mais qu'il ne pourrait pas oublier, ses paroles s'étaient tendues d'un rythme sensuel qui le déstabilisait. Et elle avait changé son vocabulaire ; Ta pute était devenu Ton pote. Distanciation, marqua distraitement l'esprit du rouquin, tandis qu'un long frémissement écœuré hérissait sa chair. Mais son visage juvénile restait de marbre, marquant à peine le peu d'envie qu'il avait de se faire ainsi tripoter. Au contraire, le gamin devina qu'il fallait jouer le jeu, dissimuler, et il tendit la tête en arrière, pour fixer Arpège, ses mèches rousses s'échouant sur ses joues encore arrondies par un reste d'enfance :

« Ce que vous avez fait ne me regarde pas. Garde ça pour toi. »

Dans toute son innocence blasée par une précoce maturité, le gamer se sentait plutôt sali par l'idée qu'elle puisse croire que ça le toucherait, toute cette narration sordide, comme si elle voulait l'inviter dans sa mémoire. Matt avait beaucoup de mal à mettre exactement le doigt sur ce qui lui faisait mal ; peut-être était-ce parce que Mello était tout ce qui lui restait de famille, un être somme toute resplendissant, et qu'il supportait mal l'idée de devoir le partager avec quelqu'un. Habituellement, il adorait les ragots, mais là, il sentait qu'il patinait, qu'il s'enfonçait dans une nuée gluante qui le coupait de ses sentiments. Aussi vite que son visage avait exprimé l'émotion, à peine quelques minutes plus tôt, ses yeux s'éteignirent, devenant deux rideaux tirés sur les mystères de sa conscience. Il ne voulait pas qu'elle le touche, mais le dégoût qui accélérait son pouls à ce moment précis était bien différent de celui qu'il ressentait d'habitude, lorsque quelqu'un le frôlait par mégarde. C'était un dégoût empoisonné, qui lui rongeait silencieusement les veines, mêlé à son sang même, le rendant corrosif et amer.
Matt sortit à son tour une cigarette de son paquet, et la plante entre ses lèvres, continuant de fixer sur Arpège ce regard qui n'avouerait rien. Effectivement, se dit-il, pourquoi devrait-il se sentir aussi mal, à l'écoute de ces souvenirs, les mains de l'une des plus jolies filles de l'orphelinat étaient sur lui, ses griffes – griffes ? Pourquoi avait-il pensé à ce mot-là en particulier ? - sur son torse. Il allait peut-être profiter, comme 80 % des autres orphelins, de la chaleur intègre d'Arpège, de son visage, de so... Mais les mots qu'elle susurrait étaient plus forts que sa pensée.
Il alluma sa clope avec son briquet yoshi, exhala un nuage de fumée, et sentit ses muscles se détendre, à peine, de quoi se permettre un sourire grivois, un sourire pour désamorcer tous ces désagréables sous-entendus :

« … Nan mais crois-moi, j'peux être un bon coup moi aussi. »

Il ne parvenait pas à atteindre la calme distance qui lui aurait permis d'évaluer les risques d'une telle conversation ; la dernière fois que ça lui était arrivé, il était tout petit, son père était mort, et il avait eu du mal à juger de la conduite à tenir. Mais à cette époque-là, il avait 3 ans. Maintenant, il en avait 15, et soudain, pas plus de maturité que lorsqu'il était môme. Face à la doucereuse agressivité d'Arpège, son regard glissa sur le visage féminin, mais au lieu de l'imaginer contre lui-même, il la vit contre Mello. La jalousie était étrangement amère, nouvelle, s'ajoutant au panel plutôt limité de sentiments dont disposait le gamer. La main de ce dernier vint distraitement chercher la cigarette, le temps que l'adolescent souffle un nuage de fumée provoquant au visage de la brunette. Il n'avait plus qu'une seule envie, retourner dans sa chambre, se laisser tomber sur son lit, et noyer toutes ces pensées parasites qui envahissaient son cerveau, d'habitude si méticuleusement rangé, parfaitement lisse.

Et que surtout, surtout, ces griffes se détachent de son torse mince, comme si elles menaçaient de s'accrocher à son âme pour la déchirer.
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