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 Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary

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Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  432116Expert2
Sujet: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyDim 13 Nov - 18:29

La bibliothèque. Remplie d'étagères pleines à craquer de toutes sortes de livres, avec des tables en bois alignées le long des fenêtres et des adolescents discutant à voix basse. Elle est le repère de ceux qui veulent passer un moment à étudier ou à se reposer. Un joli endroit, très silencieux, tout ce qu'il y a de plus paisible en somme. Pour le moment. Oui, pour le moment, parce que ce lieu, aussi agréable soit-il, possède tout de même un défaut. Un énorme défaut. Il est très, très, très, très poussiéreux. Les femmes de ménages ont beau faire briller le sol d'une manière admirable, les ouvrages et les étagèrent restent en eux-même les pires recoins à peluches moutonnantes existants au monde. Essayez de trouver un autre endroit, pour voir. Il n'y en a pas. C'est pourquoi Color avait choisi, en toute logique, d'emmener Blue Mary là-bas pour la seconde manche de la guerre du Nettoyage. Elle avait été tenté d'aller dans cette immense pièce en premier, pour en être débarrassée, mais elle avait renoncé devant l'ampleur de la tâche. Elles étaient donc allées aux vestiaires. Mais vu comment elles avaient magnifiquement expédiée leur précédente mission... Elles pouvaient sans problème s'attaquer à un plus gros morceau ! (Logique de merde, puisqu'un travail gigantesque comme celui-ci ne peut décemment pas être fait par deux jeunes filles en moins d'une demi-journée. Mais bon, laissons-la rêver, hein ?)

Bref, tout en marchant d'un pas vif, se demandant à peine si Blue Mary arrivait à la suivre, Color écrivait les étapes qu'elles devraient suivre pour parvenir au bout de leur travail. Ses seaux cliquetaient bruyamment alors qu'elle avançait, peinant à tenir droit sa feuille et son stylo. En tous les cas, le plan était le suivant :

• Arriver jusqu'à la bibliothèque. Sisi.
• Prendre en compte le nombre de personnes présentes.
• S'armer pour le combat (gants, lunettes, tabliers en place !)
• Prendre chaque livre un par un, le dépoussiérer, le remettre à sa place.
• Manger quelque chose puis partir pour les autres pièces !

Et voilà ! Trop facile, pas vrai ? Sauf que dans son plan, si parfait ! elle avait oublié de prendre en compte qu'il y avait plusieurs centaines, voir plusieurs milliers de livres. Soit : les prendre un par un pour bien enlever la poussière, ça allait peut-être pas être possible. Mais bon. Dans son trop plein d'entrain, Color était à mille lieux de penser aux « détails ». En réalité, elle était persuadée que son plan était parfait. En chantonnant un peu, elle tourna à l'angle d'un couloir, accélérant la cadence.

« On a tous dans l'cœur une petite fille oubliée... »

Le tout avec son magnifique accent anglais. En plus elle ne comprenait quasiment rien de ce qu'elle était en train de dire... Le français n'avait jamais été son point fort. Mais elle ne pouvait s'empêcher de fredonner, juste comme ça, juste parce qu'elle avait déjà entendu cette chanson et qu'elle trouvait qu'elle sonnait bien. Même si elle ne connaissait pas la moitié des paroles et qu'elle n'avait pas une voix extraordinaire. Ce n'était pas grave.

Elle entamait le troisième couplet lorsqu'elle entra dans la bibliothèque. Alors elle se stoppa net. Elle sentit un nez lui rentrer dedans, preuve que Blue Mary la suivait bien. Ses yeux se mirent à analyser les étagères, notant la couleur de chaque couverture, évaluant le nombre d'ouvrages le plus rapidement possible. Bientôt elle commença à se mordiller la lèvre inférieur, et sa gorge se serra en constatant avec beaucoup de retard que son projet contenait une faille de taille... Lentement elle se retourna. Son regard se posa sur la jeune fille qu'elle avait entraîné presque de force dans son plan. Et pour la première fois de la journée, elle se demanda si Blue Mary n'en avait pas assez de tout ça. Elle se posa la question plusieurs fois, la tournant et la retournant dans son esprit dans une lente litanie. Enfin, ses lèvres en bouton de rose s'ouvrirent, et elle prit la parole d'un air désolé.

« Je... Oh, Blue Mary, pardon ! Je viens de me rendre compte que... Enfin, je crois que mon idée est irréalisable. On n'aura jamais tout fini jusqu'à ce soir ! En plus, si ça se trouve, tu en as marre... Je ne t'ai même pas demandé la permission de t'emmener. Pardon, pardon, pardon ! »

Voilà, maintenant, Color ne savait plus où se mettre. Avec un temps, elle remarqua que quelques personnes les observaient, elles et leur attirail, ce qui la fit presque rougir. Elle qui aspirait à être parfaite, elle venait sûrement de faire une grossière erreur... C'était du grand n'importe quoi. Nerveusement, elle tâta ses cheveux, vérifiant qu'ils étaient toujours impeccablement coiffés. Ensuite, elle murmura quelque chose, presque pour elle-même tellement c'était bas.

« Olala... Qu'est-ce qu'on peut faire, maintenant ? »

Un de ses seaux lui tomba des mains, répandant sur le sol du produit à vitre, un chiffon un peu tâché et les objets trouvés. Quelques rires discrets fusèrent. La petite demoiselle se sentit trembler. Flûte.
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Sujet: Re: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyDim 13 Nov - 23:12

Quelques centimètres seulement les séparaient. Blue Mary se demandait si Color allait grandir avec les années et la dépasser, elle qui avait finit sa croissance. Et elle hésitait entre être ravie pour sa partenaire où être triste pour elle-même vu qu'il se fait tellement rare qu'elle dépasse qui que ce soit en taille. Oui, Blue Mary n'a rien d'autre à faire que de penser à ça en pleine course dans les couloirs. Color la tenait fermement par le bras et Blue Mary luttait pour ne pas s’emmêler les pieds et tomber au sol comme une idiote. Comme toujours.

Un son. Des paroles. Une chanson? Color fredonnait. Là, dans les couloirs, trainant Blue Mary derrière elle, elle fredonnait. Adorable enfant. Si gai quand il s'agit de nettoyer. Oh! Et la chanson n'était pas en anglais! Color arrivait-elles à comprendre le sens de ce qu'elle était en train de chanter? Blue Mary aurait bien aimée s'assoir, maintenant, fermer les yeux et l'écouter chanter, calmement. Mais elle continuait à courir en espérant rester debout jusqu'à destination derrière elle. Oh et voilà que d'un coup Color s’arrêta net, et Blue Mary vint se coller dans son dos, problème de freinage, et son nez se retrouva dans les cheveux de sa coéquipière.

Elles se trouvaient maintenant toutes deux dans la bibliothèque. Blue Mary ne compris pas de suite. Pour elle la bibliothèque est juste un lieu de lecture pas un endroit à astiquer de font en comble. En fait, si ça ne tilta pas directement dans sa tête c'est surtout qu'elle passe machinalement sa main ou son bras sur un livre quand elle le prend pour enlever la potentiel poussière le recouvrant. Tant et tellement que c'en était une habitude dont elle ne se rendait plus compte. Quelque chose de naturel, son quotidien. L'on ne fait pas souvent attention à son quotidien. On remarque plutôt ce qui sort de l'ordinaire.

Blue Mary resta un moment figée à regarder toutes les étagères s’étendre devant elle. La bibliothèque. L'un de ses lieux préférés dans cet orphelinat. L'un de ses lieux préférés partout sur terre. A cet instant elle se demandait si d'ici la fin de sa scolarité qui se fera ici, elle arrivera à finir tous les livres ce trouvant dans cette bibliothèque. Et si, dans son parcours entre les étagères elle trouverait des livres qu'elle aurait déjà lu. Ce serait merveilleux. Relire des livres, les redécouvrir quelques années plus tard... Poser un nouveau regards sur ces œuvres.
Elle ne put rester plus longtemps dans ses pensées, Color l'en extirpa.


« Je... Oh, Blue Mary, pardon ! Je viens de me rendre compte que... Enfin, je crois que mon idée est irréalisable. On n'aura jamais tout fini jusqu'à ce soir ! En plus, si ça se trouve, tu en as marre... Je ne t'ai même pas demandé la permission de t'emmener. Pardon, pardon, pardon ! »

En y repensant, que les gens l'appelaient Blue Mary était une chose bien étrange. Quelqu'un l’appellera-t-il un jour à nouveau par l'un de ses deux prénoms? Finira-t-elle par les oublier elle-même à force de surnoms? Mais ce n'était pas le moment de penser à cela.

_ Oh... Hum, et bien... Tu sais... Si d'ici ce soir nous n'avons pas fini ce n'est pas si grave. On ne peux pas tout faire en un jour après tout...

Sa tête se baissa, se qui ramena ses tresses devant elle.

_ ... Hum. Tu m'as fais peur quand tu as foncé sur moi tout à l'heure mais... Ça va! C'est amusant d'être avec toi.

Blue Mary se sentit un peu gênée de dire ces mots. Et les questions fusèrent. Je m'amuse avec elle, mais est-ce son cas? Se sent-elle bien avec moi? M'apprécie-t-elle? Mais enfin... Pourquoi m'apprécierait-elle? Pourquoi m'a telle choisi pour cette journée? Heu... Oui. J'étais sur le chemin. Juste pour ça.
Il faudrait qu'elle apprenne un jour. Qu'elle se rende compte que ce qu'elle pense est faux. Que c'est juste dans sa tête. Tu n'es pas inutile. Tu n'es pas juste une barbie que l'on peut jeter et remplacer si facilement. Oublie ce qu'ils t'ont dit. Ne te rabaisse pas à vie.

Color murmura quelque chose que Blue Mary ne distingua pas. Mais ce qui lui fit relever la tête. Et s’apercevoir de tous les regards tournés vers elles.
Blue Mary pensa d'abord que c'était sa faute. A cause de ses vêtements démodés. Mais ses vêtements étaient dur à remarquer à cet instant même à cause de leur attirail "monstrueux". Oh, horreur. Ses joues se teintèrent quand elle entendit les petits rires, et elle remarqua qu'il en était de même pour Color.


_ Oh... Color je... Je crois qu'on... A l'air complétement ridicule... Oh non...

La panique. Blue Mary ne sait définitivement que ça, paniquer à tout bout de champs. Elle cache son visage dans ses mains. Et se maudit intérieurement. Pourquoi je suis comme ça? Pourquoi je ne suis pas plus forte? Pourquoi c'est toujours si dur... Juste un peu de courage... Il m'en faudrait juste un peu... Mais pour faire quoi? A quoi bon? Ce n'est pas si grave si on ne nettoie pas cette pièce... Mais c'est très grave si on fuit les lieux, trop honteuses. Que faire alors?

Elle ne se sentait capable de rien, aurait pu pleurer juste pour ça. Mais elle sentait que si elle se mettait à pleurer ce serait comme une bêtise. Bêtise de quoi?


_ ... Ce n'est... Pas grave, aller! On a bien le droit... D'être habillées comme on veut après tout. C'est pas un crime... Il suffit... D'avancer.

Elle fit un pas. Un autre. Dépassa Color. Puis se retourna vers elle.

_ Hum. Alors... On y va?

Ses jambes tremblent un peu. A l'intérieur elle est complétement paniquée. Elle a peur mais... Il faut savoir affronter ses peur qu'on dit.
Oh, elle regrette déjà d'avoir été un semblant "courageuse".
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Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  432116Expert2
Sujet: Re: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyJeu 17 Nov - 20:07

I know a girl
From a fantasy
A world of rainbows and mystery
Close your eyes
« Sunday girl ».

Ne pas pleurer et voir la vie du bon côté. C'est ce que toute fille parfaite devrait faire en permanence, même dans une situation difficile. Mais que faire, quand la dite-fille se trouve déjà dans une situation honteuse, traîtresse, incroyablement imparfaite ? Ne doit-elle pas s'allier à l'instant précis pour ne former qu'un ensemble de même nature ? Tel était actuellement le dilemme auquel était confronté Claire. Les yeux baissés vers ses souliers vernis, elle hésitait réellement entre fondre en larmes, s'enfuir en courant, et faire comme si de rien n'était, souriant comme une parfaite jeune fille. Nerveusement elle commença à se tordre les mains, créant par la même occasion de vilaines marques rouges sur sa peau immaculée. Oh ! Encore une fois, elle avait fait preuve d'un affreux défaut. Horrible moment, horrible minutes, horrible petit être qu'elle faisait !
Enfin, alors qu'elle s'apprêtait à laisser de petites perles salées rouler sur ses joues, une phrase de Blue Mary la tira de sa triste humeur.

_ Oh... Hum, et bien... Tu sais... Si d'ici ce soir nous n'avons pas fini ce n'est pas si grave. On ne peux pas tout faire en un jour après tout...

Il y eu un silence. Bref, certes. Mais Color eu tout de même le temps de se rendre compte d'une chose. Ça devait bien être la première fois que Blue Mary enchaînait autant de mots. Pour dire quelque chose de très intéressant en plus. Ne pas avoir besoin de tout faire en un jour. Elle n'y avait même pas pensé, tiens, pourtant c'était une très bonne idée.

_ ... Hum. Tu m'as fais peur quand tu as foncé sur moi tout à l'heure mais... Ça va! C'est amusant d'être avec toi.

Amusante, amusant, amusant. C'était amusant d'être avec elle. Oh, ça c'était un compliment, non ? Ou tout du moins quelque chose de positif. N'est-ce pas ? Oui ! Enfin, la jeune fille paraissait apprécier sa compagnie, c'était une bonne chose. Toujours aussi écarlate, l'enfant releva légèrement la tête pour pouvoir observer son amie. Elle semblait tout juste avoir remarqué leur situation. Les rires, les regards appuyés, la honte suintant des murs. Horreur. Cependant, Color se sentait bizarrement un peu mieux maintenant qu'elle savait qu'elle ne dérangeait pas. C'était comme si on l'avait déchargée d'un poids. Maintenant, elle était légère, légère comme une plume. Elle pouvait librement s'envoler. Tout doucement, ses joues perdirent de leur couleur vive et embarrassante.

_ Oh... Color je... Je crois qu'on... A l'air complètement ridicule... Oh non...

Elle avait l'air drôlement paniquée, tiens. Plus même que l'enfant peut-être. N'allez pas croire qu'elle était fière de son attirail... Non, non, elle avait vraiment honte, et savait bien qu'elle était ridicule dans son tablier et sous son masque. Seulement, Blue Mary paraissait dans un état pire que la frayeur de la petite demoiselle. Ses mains en tremblaient, même si on pouvait nettement voir qu'elle luttait de toutes ses forces pour trouver ce qu'elle cherchait. Du courage. Juste un peu, une minuscule dose, pour pouvoir repartir sans problème. Finalement, au moment où Color allait lui demander à nouveau, un peu plus fort, ce qu'elles pouvaient bien faire, sa voix retentit. Ses mains ne tremblaient plus. Plus beaucoup en tout cas.

_ ... Ce n'est... Pas grave, aller! On a bien le droit... D'être habillées comme on veut après tout. C'est pas un crime... Il suffit... D'avancer.

Surprise, l'enfant releva la tête. Pour voir Blue Mary passer à côté d'elle, les jambes peu assurées peut-être, mais avançant quand même.

_ Hum. Alors... On y va?

Les yeux de l'adolescente s’agrandirent de stupeur. Quoi ? Y aller ? Mais où ça ? Nettoyer tous les livres ? Dans cette tenue et devant tout le monde ? Olala, elle croyait vraiment que c'était possible ? Noooon ? Si ? Oh, tiens, les gens commençaient à se détourner. Sûrement que leur absence de réaction les ennuyait. Tant mieux ! Color sentit le rouge quitter définitivement ses pommettes. Une esquisse de sourire s'incita sur ses lèvres, de plus en plus large, jusqu'à révéler ses dents blanches. Un rire ravi lui échappa, puis elle alla rejoindre Blue Mary en quelques pas vifs et lui sauta au cou. Sans même penser qu'elle risquait de l'étrangler avec son masque. Alors qu'en tant que petite fille parfaite, elle aurait dû penser à cette possibilité.

_Blue Maryyyyy ! Tu es trop géniale, je t'adore ! Trop trop ! Viens, on va tout nettoyer, jusqu'à ce que ça resplendisse, et ses idiots n'auront même plus matière à rire ! 


Oui, Color aurait dû penser que les dits-idiots pourraient l'entendre. Elle aurait dû se dire « il faut que je sois discrète ». Mais non. Aujourd'hui, à cet instant présent, Color était juste une petite fille comme les autres, qui ne pensait qu'à s'amuser. Fonçant donc, sans aucun scrupule, vers son terrain de jeu favori : l'endroit le plus poussiéreux de la Terre.

She can catch up
With the fireflies
Dance across the blueberry skies
Live in dreams
« Sunday Girl »
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Invité
Sujet: Re: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyVen 18 Nov - 19:10

Ohmondieuohmondieuohmondieuohmondieuohmondieu!
Dans le corps de Blue Mary a cet instant on ne peut trouver que de la panique. Elle se maudit intérieurement d'avoir fait ça. Oh vraiment elle en est presque à se haïr juste pour ces trois pas et ces quelques mots. Mais c'est vrai après tout, elle ne pouvait pas s'enfuir toute sa vie. Et puis... Elle avait vraiment envie de nettoyer ces livres. Avec Color.
Avec Color...

Et d'un coup quelque chose ce jette sur elle, tellement violemment, et la serrant tellement fort qu'elle en devient incapable d'hurler. Oh non, un monstre, Ah, oui, Color. Un monstre effectivement, pas dans le mauvais sens du thermes! Mais c'est vrai que Color est très douer pour effrayer Blue Mary. ... Non, C'est Blue Mary qui est très douée pour être effrayée.
C'est montée sur son dos que Color lui dit:

"Blue Maryyyyy ! Tu es trop géniale, je t'adore ! Trop trop ! Viens, on va tout nettoyer, jusqu'à ce que ça resplendisse, et ces idiots n'auront même plus matière à rire!"

Blue Mary écarquilla les yeux? "ces idiots"? Elle lève la tête et les aperçoit ces idiots. Idiots qui semblaient avoir abandonnés leurs plaisanteries et qui maintenant les regardent très férocement. Oh oui, ce sont eux les vrais monstres. Ils ressemblent à des lémuriens. Blue Mary déteste les lémuriens. Autant filer le plus vite. Ce que ses jambes mirent un certain temps à comprendre mais elles réussirent tout de même à démarrer. Avec toujours Color sur le dos. Qui se laissa glisser à terre pendant la marche encore lente de sa coéquipière.

Arrivées dans une allée vide, Blue Mary se laissa tomber à terre. Elle leva la tête et il lui sembla que l'étagère était de hauteur infini. Ce qui ne l'inquiéta pas du tout et la fit même sourire.
Les deux petites filles se mirent enfin au travaille, une fois leurs péripéties oubliées.
Elles commencèrent donc, chacune, à prendre un livre, à le dépoussiérer et à le remettre à sa place avant d'en prendre un autre. Un travail assez long car toute deux perfectionnistes.

Blue Mary se perdit légèrement dans ses pensée depuis que son calme fut revenu, et astiquait toujours souriante.
Tellement dans ses rêves qu'elle oublia rapidement où elle était et travaillait machinalement. C'est en se rappelant qu'elle était encore sur terre qu'elle se mit à penser à Color. Il y a quelque chose qu'elle se demandait depuis un moment mais ne savais pas comment lui poser la question. Ce n'était déjà pas clair dans sa tête, alors dans sa gorge, elle qui a tant de mal à former des phrases, c'était encore moins compréhensible.
Elle s'encouragea tout de même en se raclant la gorge. un raclement bien ridicule qui ne fit presque aucun bruit. Et la dépita un peu.
Enfin, elle s'y mis tout de même.

_ Hum... Color... Euh... Il y a quelque chose que j'aimerais savoir...

Déjà elle avait du mal à sa souvenir quoi.

_ Comment... Enfin... Pourquoi... Tu es comme ça? Enfin. Quel est ton problème?

Problème, ça peut être mal pris, panique à bord.

_ Euh! Enfin non! Pas problème! Enfin, heu... Je veux dire... Qu'est-ce qui fait que tu... Hum... Enfin heu... Oh la la...

Sa tête tape contre l'étagère pendant que ses mains s'affairent encore. Elle aurait du se taire tout simplement. C'était quoi cette idée qu'elle réussirait à formuler quelque chose d’intelligible? Quelle idiotie. Mais maintenant il était trop tard pour abandonner. Il fallait aller jusqu'au bout.

_ Pff! Je veux dire... Maniaque... Pas... Pas de rangement.. Mais, comment dire... De toi même.

Oh mon dieu. Qu'est-ce que j'ai dis? je ne sais pas moi-même. Misère.

_ Non... Je... Maniaque de toi-même c'est un peu bizarre... Je n'arrive pas à trouver le mot. Mais tu sais... le fait que... Tu ne t'autorises aucune erreur... Que tu dois être toujours... Oui c'est ça! Parfait.

Blue Mary se tourna vers Color maintenant qu'elle était sure de ce qu'elle disait et se sentait ainsi moins idiote.

_ Pourquoi faut-il absolument que tout soit toujours parfait Color?

Allez savoir pourquoi cette question la dérangeais depuis si longtemps. Peut-être voulait-elle juste en savoir plus sur Color. Apprendre ce qui l'avait amené à être comme elle est maintenant.

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Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  432116Expert2
Sujet: Re: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyMer 23 Nov - 20:04

Un petit sourire aux lèvres, Color observa son amie galérer à marcher avec son poids sur le dos, avant de se laisser glisser au sol, compatissante. C'était drôle, cette façon qu'avait Blue Mary de ne jamais pouvoir dire « non » à quelque chose. Comme si elle n'arrivait pas à protester. Elle donnait cette impression de pouvoir faire n'importe quoi, à partir du moment où tout obéissait aux règles de base. Un peu comme notre perfectionniste en chef, mais en pire. Enfin, c'était en tout cas ce dont celle-ci était en train d'essayer de se convaincre, alors qu'elles marchaient toutes deux vers l'endroit le plus poussiéreux possible. Pour dire vrai, elle tentait tout simplement de se dire qu'elle n'était pas une extrémiste dans son genre. C'était un peu sa manière de se rassurer sur son état mental aussi (Oui oui, être maniaque, ça peut être considéré comme de la folie à partir d'un certain point ! Il suffit de voir comment agissent nos deux protagonistes// vlan !). Bref, au bout de quelques minutes d'une enquête très sérieuse sur le thème de « qu'elle est l'allée la plus sale », elles s'arrêtèrent devant une rangée interminable d'étagères, déserte. Et qui était probablement le Paradis des araignées. Pas étonnant, quand on sait que la dite rangée portait le doux nom de « l'agriculture bovine au XVIIIème siècle », ce qui n'avait franchement pas un caractère passionnant.

Lentement, Color tourna la tête vers son acolyte du jour ; et fut surprise en ne voyant qu'un vide là où aurait dû se trouver la silhouette de Blue Mary. On baisse les yeux, mademoiselle ? Effectivement, l'adolescente était à présent par terre, souriante, les yeux rêveurs et perdus dans la hauteur des étagères pleines à craquer. Hm. Oui, la fillette aux yeux bleus la comprenait parfaitement. Sans piper mot, elle s'avança vers le premier livre de la première étagère. Son index passa lentement sur la reliure usée, couvrant le bout de son doigt d'une matière grise pelucheuse. Enfin, elle attrapa son chiffon dans son seau et se mit à astiquer consciencieusement la couverture.
Un silence apaisant tomba sur l'allée, alors que les deux petites demoiselles s'affairaient. En moins de deux, Color sentit son esprit lui échapper et partir dans des rêveries sur tout et n'importe quoi. Tellement qu'elle ne remarqua pas le moins du monde l'embarras de Blue Mary grimper doucement. Dire qu'elle était censée être une Expert... C'était peut-être trop lui en demander, de faire attention aux détails ? Pourtant, c'était son rôle. Enfin, disons que son cerveau était trop accaparé par d'autres choses, ça lui fera une excuse. Des vêtements qu'elle avait commandé sur internet, qui allaient probablement arriver bientôt. Une remarque de Duke sur ses ongles la veille. Une musique qu'elle avait entendu à la radio et passant en boucle dans sa tête depuis. La définition d'un mot qu'elle avait vu au hasard dans le dictionnaire. Elle avait envie de s'acheter un poisson-rouge, pour voir. Elle ne savait même pas si c'était autorisé. Elle avait un peu peur de le faire mourir, aussi, le pauvre. Et puis, il fallait...

Un raclement de gorge, très faible, tout juste audible.


_ Hum... Color... Euh... Il y a quelque chose que j'aimerais savoir...

Curieuse, l'intéressée revint sur terre et détourna son regard du livre pour pouvoir fixer ses grands yeux bleus sur son interlocutrice. Elle ne répondit pas, se contentant de noter la gêne que laissait transparaître Blue Mary dans ses mots, tout en arborant une mine interrogatrice.

_ Comment... Enfin... Pourquoi... Tu es comme ça? Enfin. Quel est ton problème?

Une problème ? Comment ça un problème ? Elle avait fait quelque chose de mal ? Et puis, que voulait-elle dire par, « pourquoi tu es comme ça » ? « Comme ça » comment ? Son visage dépeignait de plus en plus son incompréhension totale. Elle ne voyait pas où son amie voulait en venir. Peut-être aurait-elle dû.

_ Euh! Enfin non! Pas problème! Enfin, heu... Je veux dire... Qu'est-ce qui fait que tu... Hum... Enfin heu... Oh la la...

La voix s'adressant à elle commençait à paniquer. L'adolescente, cherchant ses mots, se frappa doucement la tête contre une rangée de livre et se mit à astiquer plus vivement, nerveuse. Color, de son côté, tenait toujours son « recueil des meilleurs viandes bovines » entre les mains, cherchant à voir une quelconque logique dans les paroles entrecoupées qu'elle percevait. Si son cerveau avait pu écrire, il aurait probablement montré une suite interminable de points d'interrogation. Explique-moi...

_ Pff! Je veux dire... Maniaque... Pas... Pas de rangement.. Mais, comment dire... De toi même.

Maniaque d'elle-même ? Que... ?

_ Non... Je... Maniaque de toi-même c'est un peu bizarre... Je n'arrive pas à trouver le mot. Mais tu sais... le fait que... Tu ne t'autorises aucune erreur... Que tu dois être toujours... Oui c'est ça! Parfait.

A cet instant précis, la jeune fille sentit son cœur se geler dans sa poitrine. Elle eut l'impression de ne plus être qu'une poupée de glace, complètement figée. Sa gorge s’assécha. Sans réagir, elle vit Blue Mary se tourner vers elle. Son livre lui tomba des mains. Adieu, recueil des viandes bovines, tu viens de voir tes pages s'écorner contre le carrelage.

_ Pourquoi faut-il absolument que tout soit toujours parfait Color?

Alors ça. C'était vraiment le genre de question qu'elle aurait préféré qu'on ne lui pose jamais. Avec un frisson, la petite demoiselle vit les points d'interrogation se transformer en dizaine de souvenirs. Ceux qu'elle gardait dans les tréfonds de sa mémoire, loin, loin, loin. Pour ne pas avoir à les approcher de trop près. Ses yeux s'égarèrent. Elle se sentait... Perturbée. Oui. Étrange comment quelques questions peuvent faire basculer votre humeur, n'est-ce pas ? Enfin, dans le cas de Color, ça ne dura pas bien longtemps. Puisqu'elle se rappela justement qu'elle devait être parfaite. Et que de faire attendre quelqu'un attendant une réponse à une question était tout ce qu'il y a de plus impoli, donc imparfait. Tant bien que mal, elle se confectionna un sourire, puis ramassa son livre au sol et prit la parole. Ma voix... S'il-te-plaît, ne tremble pas. Surtout, ne fléchit pas...

– Ah, c'est vraiment une bonne question... Enfin, c'est bien moi qui ai parlé du nettoyage intérieur il y a quelques minutes... Donc je suppose que te répondre ne peut pas être quelque chose de mal...

Essayant de ne pas lever les yeux vers Blue Mary, elle se concentra sur l’astiquage de son livre pour reprendre son souffle. Elle ne savait pas ce qu'elle avait. Ce n'était qu'une bête interrogation, elle n'aurait pas dû paniquer de la sorte. C'était tellement imparfait, tellement atroce, tellement... Tellement humain, Color.

– Bon, disons que ma mère m'en demandait beaucoup. Alors j'ai pris l'habitude de faire au mieux ce qu'on exige de moi. Mais c'est normal, non ?

Et l'air perdue, elle posa finalement son regard sur son amie.

Blue Mary... Pourquoi dis-tu que j'ai un problème ? Tu me trouves si bizarre que ça ? Oh non... Je t'en supplie. Say me that all is perfect.
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Invité
Sujet: Re: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyJeu 22 Déc - 16:15

Spoiler:

Aïe.
C'est la première chose que pensa Blue Mary quand elle vit le livre que tenait Color tomber par terre. Son regard ne put se détacher de ce livre. Pourquoi? Pourquoi l'avait fait-elle tomber? Color était plutôt du genre à faire attention à tout. Ce livre qui était déjà si vieux... Surement que la reliure était maintenant fichu. Oui, quelques pages dépassaient, détachées. Ça doit faire mal... Comme... Perdre un bras peut être..
Peut être aussi que Blue Mary préférait fixer ce livre brisé que de regarder son amie dans les yeux. Comme si son corps avait compris avant son esprit de ce qu'il se passait. Fuis, qu'il lui dit. Fuis son regard. Fuis la. Cours, va-t-en, disparais. Regarde ce livre. Regarde ce que tu as fais.
Ce livre souffrait, là, au sol, par sa faute? Plein de voix dans sa tête l'accusais. Elle se sentait comme dans un tribunal, entourée de gens la regardant avec rage, en grinçant des dents. Oui, elle voyait cette image dans son esprit. Et bien que ses yeux furent encore ouvert elle ne voyait plus ce qu'elle avait devant-elle, mais juste ce tribunal. Un tribunal sombre. Une pièce ronde. Elle au milieu, tête baissée, face à une table où se trouvait l'objet de son crime. Tous, sur les gradins, la fixaient. Et l'homme à la barbe blanche, étrangement habillé de rouge comme le père noêl, tapa de son marteau. Coupable coupable coupable hurlaient tous les personnes de l'assemblé. Mais coupable de quoi? Blue Mary n'avait pas encore compris. Elle continuait juste à fixer ce livre, reflet de son haut crime.


– Ah, c'est vraiment une bonne question... Enfin, c'est bien moi qui ai parlé du nettoyage intérieur il y a quelques minutes... Donc je suppose que te répondre ne peut pas être quelque chose de mal...

Cette voix, elle l'avait oubliée. Elle avait oubliée où elle était. Avec qui elle était. Et la voix de Color la "réveilla". Comme dans un nuage de fumée, sa vision du tribunal disparut, il ne restait qu'un faible echos de "Coupable coupable coupable".
Interesse-toi à ce qu'elle dit, juste un peu.


– Bon, disons que ma mère m'en demandait beaucoup. Alors j'ai pris l'habitude de faire au mieux ce qu'on exige de moi. Mais c'est normal, non ?

Non. Quelque chose ne va pas. C'est toujours Color, mais ce n'est plus la même voix qu'il y a quelques minutes. Blue Mary, il semblerait que tu ai brisée plus qu'un vieux livre.
Si c'est normal, elle ne le sait pas. Elle n'est même pas sure de ce que veut dire "normal". C'est quoi "être normal"? Quel sont les critères? Qui décide? Qui décide pour nous? Qui décide si notre vie est normale, s'il faut la changer? On devrait vivre comme on l'entend, non? Juste être la personne que l'on est. Sans ce poser de question. Sans se demander "Mais qui suis-je donc?". Quand on se cherche on ne se trouve pas. Parce qu'on ne cherche jamais au bon endroit. On ne regarde pas là où il faut. Là où l'on est.
Blue Mary ne sait pas qui elle-est. Elle sait qu'elle est une fille. Elle connait son age, au jour près. Elle connait ses défaut, mieux que ses qualités. Elle sait à quoi elle ressemble. Elle connait l'image qu'elle voit d'elle-même. Une mauvaise image. Une image fausse. Une image incomplète. C'est comme si elle avait un bandeau sur les yeux, constemment. Blue Mary ne s'aime pas. Mais à l'inverse de beaucoup de personnes qui ne s'aiment pas, elle n'essaye pas de changer ce qui ne lui plait pas. Elle sait qu'elle est comme ça. Ça lui suffit. Ele abandonne l'idée d'être autrement. Peut être un jour arrivera-t-elle à retirer son bandeau, à y voir plus clair, à se voir elle-même, et avec de la chance, à s'apprécier.
Il est dur de dire pourquoi Blue Mary est comme ça. Pourquoi Blue Mary est Blue Mary. Elle ne saurait pas le dire elle-même. Elle sait très bien comme il est dur de répondre à cette question. Pourtant elle vient de le poser à une autre personne. "Pourquoi tu es toi?" En réalité il n'y a aucune raison. Cette question n'a pas besoin de réponse. Cette question n'a pas besoin d'exister. Pourtant elle existe pleinement. Dans la tête des gens. "Qui je suis? Pourquoi je suis moi? Pourquoi j'existe?". C'est de la pollution. Ces questions nous arrète, nous empèche d'avancer. Nous empèche d'exister.
Il n'y a pas de perfection. Il n'y a que sois. Tu le sasi ça Blue Mary?
Tu connais les blessures. Tu sait que ce que l'on vit chaque jour nous change, nous forge. L'important n'est pas de savoir comment, et pourquoi. Mais de l'accepter. Juste de s'accepter. C'est normal que tu ai du mal avec ça. Ta tête est polluée elle aussi. Mais ce n'est pas grave, ça va. Tu es juste toi-même. Et Color est juste Color.


_ ... Je suis désolée si je t'ai blessée... Ce n'étais pas mon intention... Vraiment...

Blue Mary releva la tête lentement, abandonna le livre du regard, et planta ses yeux dans ceux de Color.
Elle ne voulait pas refaire de gaffe. Réfléchir. Il fallait réfléchir à ce qu'elle allait dire. Pour ne pas lui faire mal encore. Il fallait mesurer chaque mots. Ils ont tous un poid qu'il ne faut pas sous-estimer.


_ Je me suis mal exprimée. Je ne voulait pas dire que tu as un problème. Je ne savait juste pas comment aborder le sujet et... J'ai fais une erreur. Ça arrive des fois... Personnellement je fais beaucoup d'erreur. Beacoup trop. Mais je fais des effort quand même...

Blue Mary est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis? De ce que tu fais là? Est-ce que tu y pense une seconde? Non. Là tu y met du tiens. Et tu ne fais pas attention au reste. Pourtant si tu te voyais tu ne te reconnaitrais pas.

_ C'était juste une façon bizarre pour mieux apprendre à te connaitre. Je me demandais ça... Parce que tu m'interesse. Je me rend bien compte que ma question est osée. Maintenant. Tout à l'heure non. Je l'ai fais trop vite, sans réfléchir. Je voulais juste... D'une certaine manière... Même si la façon que j'ai utilisée n'était apparement pas la bonne...

Regarde-toi. Tu viens de lui dire qu'elle t'interesse, t'es-tu entendue?

_ Je voudrais que tu sache Color, au cas ou... Ne pas être parfait... N'est en rien un crime. Tu es parfaite telle que tu es. Tu n'as pas à faire tant d'efforts. Enfin tu peux en faire si tu veux mais... Pour être aimé... On n'a pas besoin de travailler avec autant de soin. Actuellement tu as beacoup de gens qui t'aiment. Je... Ne connais pas tout ton entourage mais j'en suis sure. Moi même je peux dire que je t'adore! Même dans les moments où tu n'es pas "parfaite". On ne peut pas l'être tout le temps...

Te rends-tu compte? Tu l'adore, est-ce que tu le savais avant? Est-ce que tu le sais maintenant? Ou est-ce qu'encore une fois ton corps te devance? Tes mots sortes, mais tu ne les assimiles pas?

_ Enfin voilà... Je t'aime telle que tu es... C'est ce que je voulais dire en gros... Que tu n'as pas besoin de déployer tant d'efforts pour être aimer...

Blue Mary ferma ses yeux. Elle revit le tribunal. Ils la regardaient tous encore sévèrement. Puis, battu, ils descendirent de leur gradins, et partirent en ruminant. Sauf le jupe-père-noêl qui s'envola sur sa chaise. Tu en as de drole d'images dans ta tête, petite fille.
Un léger sourire se glissa à ses lèvres. Elle se sent apaisée, moins fautive. Oh, même si elle a fait une bétise, elle s'est excusée, et expliquée. Elle n'est plus considérée comme une criminel dans son esprit.
Et puis ça fait tilt. Tout ce qu'elle vient de dire. Ce qu'elle a osée dire. Sans presque aucune interuption. Ses phrases étaient fluide. Son air convaincu. Elle n'a pas flanchée. Cette vision d'elle, déjà, l'étonna, elle en eu un léger tournis. Mais surtout, ses mots. Elle n'en revenait pas elle-même. Comme pour être certaine, que c'est bien elle, elle qui a dit ça, avec ses mots, avec sa voix, elle approcha ses mains de son visage et effleura ses lèvres de ses doigts.
Peut être est-ce juste un rêve?

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Color Color
Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  432116Expert2
Sujet: Re: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyMar 27 Déc - 15:54

    La gorge nouée, le cœur en vrac, les pensées totalement mélangées. Non, Color ne se sentait pas bien. Elle avait l'impression de pouvoir tomber dans les pommes n'importe quand, sa tête tournant alors qu'elle essayait tant bien que mal de finir d'astiquer son livre. Pauvre livre d'ailleurs ; elle l'avait fait tomber. Maintenant il avait des pages déchirés, sa couverture était toute écornée, sa reliure partait en lambeaux. Ce n'était pas beau à voir. Et plus la fillette fixait son regard sur l'ouvrage, plus elle se sentait mal. Elle était à l'origine de cette chose atrocement imparfaite, de cette chose cassée, complètement hors d'usage. Elle aurait beau frotter encore et encore la couverture, elle ne retrouverait pas son éclat d'avant sa chute. Il était trop tard pour retourner en arrière. Voilà. Elle avait beau vouloir tout faire à la perfection, elle ne provoquait que des catastrophes, que des problèmes. Même Blue Mary disait qu'il y avait quelque chose qui clochait chez elle. C'était atroce, elle était atroce. La pire petite fille d'Angleterre. Peut-être même du Royaume-Uni tout entier. Ou encore du monde ! Oui, voilà, elle était une horreur. Elle n'arrivait à rien, à rien... D'ailleurs, à quoi servait-elle dans la vie ? Quel était même le sens de son existence ? Y en avait-il seulement un ? Elle avait la tête tellement pleine de pensées noires, tellement pleine... Elle avait envie de crier, de hurler, d'attraper tous les livres lui tombant sous la main et de les jeter à travers la pièce, de jouer son numéro de petite fille capricieuse : ce numéro qu'elle n'avait jamais eu le droit de faire. Mais elle n'en fit rien. A la place elle resta droite, avec son sourire de façade, priant pour que la conversation s'oriente rapidement vers un autre sujet. Elle ne savait pas faire autrement. Ou peut-être ne veux-tu pas faire autrement?

    _ ... Je suis désolée si je t'ai blessée... Ce n'étais pas mon intention... Vraiment...

    Color retint son souffle lorsque Blue Mary planta son regard dans le sien. Ses yeux bleus tressaillirent, son livre manqua de justesse de lui échapper à nouveau des mains. Avant qu'elle n'expire en se rendant compte du ridicule de la situation. Qu'est-ce qui lui prenait ? Elle aurait l'air fine si elle s'évanouissait, en manque d'oxygène au beau milieu de la bibliothèque. Tout le monde rirait d'elle, et on pointerait encore plus du doigt ses imperfections. Il ne manquerait plus que ça. Déglutissant discrètement, elle se concentra pour entendre ce que son amie avait à lui dire.

    _Je me suis mal exprimée. Je ne voulait pas dire que tu as un problème. Je ne savait juste pas comment aborder le sujet et... J'ai fais une erreur. Ça arrive des fois... Personnellement je fais beaucoup d'erreur. Beacoup trop. Mais je fais des effort quand même...

    Petit à petit, la petite brunette sentit son pouls ralentir pour revenir à un rythme normal, ses pensées recommencer à s'organiser dans son esprit. La voix de Blue Mary était claire, chaleureuse. Elle ne ressemblait pas au petit ton discret utilisé d'habitude. Différente. Rassurante.

    _ C'était juste une façon bizarre pour mieux apprendre à te connaitre. Je me demandais ça... Parce que tu m'interesse. Je me rend bien compte que ma question est osée. Maintenant. Tout à l'heure non. Je l'ai fais trop vite, sans réfléchir. Je voulais juste... D'une certaine manière... Même si la façon que j'ai utilisée n'était apparement pas la bonne...

    Des mots, des mots, de plus en plus de mots. Des phrases qui résonnent dans sa tête de petite fille, encore et encore. « Intéressante ». Elle était « intéressante ». On ne lui avait encore jamais dit une chose pareille. Et ça lui faisait chaud au cœur. Comme un soleil.

    _ Je voudrais que tu sache Color, au cas ou... Ne pas être parfait... N'est en rien un crime. Tu es parfaite telle que tu es. Tu n'as pas à faire tant d'efforts. Enfin tu peux en faire si tu veux mais... Pour être aimé... On n'a pas besoin de travailler avec autant de soin. Actuellement tu as beacoup de gens qui t'aiment. Je... Ne connais pas tout ton entourage mais j'en suis sure. Moi même je peux dire que je t'adore! Même dans les moments où tu n'es pas "parfaite". On ne peut pas l'être tout le temps...

    Les yeux de l'intéressée s'ouvrirent en grand sous le coup de la surprise. Ne pas être parfaite ? Elle pouvait ne pas être parfaite ? Ou plutôt, elle était déjà parfaite ? Non, non... Elle faisait encore bien trop de bêtises, elle causait encore bien trop de soucis à son entourage ! Et Blue Mary... Blue Mary disait que c'était comme ça qu'ils l'appréciaient ? Blue Mary disait qu'elle l'adorait ainsi ? Elle... L'adorait ? Incroyable. Elle arrivait à peine à y croire. Enfin, elle savait qu'il y avait certaine personne qui l'aimait bien, mais. On ne lui avait jamais dit franchement. Même Duke ne le faisait pas.

    _ Enfin voilà... Je t'aime telle que tu es... C'est ce que je voulais dire en gros... Que tu n'as pas besoin de déployer tant d'efforts pour être aimer...

    Puis Blue Mary ferma les yeux. C'était terminé. Elle avait fini de dire tout ce qu'elle avait à dire. Maintenant, c'était à Color de réagir . Il fallait qu'elle tire ses propres conclusions du discours qu'on venait de lui faire. Doucement, la fillette s'adossa contre l'étagère derrière elle. Et elle repensa à tout ce qu'elle venait d'entendre. Sincèrement, en entraînant Blue Mary faire le ménage dans tout l'orphelinat, elle n'avait pas imaginé une seule seconde qu'elle pourrait avoir droit à des révélations de ce genre. En fait, elle s'attendait plus à avoir emmené avec elle une jeune fille silencieuse qui aimait faire le ménage et qu'elle pourrait traîner d'une salle à l'autre sans problème. Or, la dite jeune fille avait trouvé le courage de la questionner sur cette recherche incessante de la perfection qu'elle avait, puis de trouver les mots justes pour la réconforter. En même pas dix minutes. Waouh. Lentement, les rouages de son cerveau se remirent en marche. Color se laissa tanguer un instant sur ses pieds. Talons, orteils, talons, orteils. Et puis elle marcha vers Blue Mary, jusqu'à être à une vingtaine de centimètres d'elle. Elle l'observa des pieds à la tête, avant de lui faire un joli sourire. Et de la prendre dans ses bras, précautionneusement. Comme si son amie était en verre.

    « C'est vraiment gentil, ce que tu dis, Blue Mary. Moi aussi je t'adore, vraiment. Je t'adore très, très fort, aussi grand que l'Univers. Mais moi, j'ai grandi en me demandant toutes les deux secondes si j'étais assez parfaite... Je ne peux pas changer comme ça. Je crois que je n'y arriverai pas. »

    Doucement, Color serra un peu plus Blue Mary contre elle, avant de se reculer de quelques pas. Elle avait encore son livre complètement fichu dans les mains. Avec le bout de ses doigts, elle caressa la couverture, soulignant ensuite le titre de son index. « Recueil des viandes bovines ». Sérieusement ? C'était n'importe quoi. Tant qu'à faire, elles feraient mieux de prendre soin de livres qu'elles aimaient ! Non ? Un petit rire lui échappa, alors qu'elle allait ranger l'ouvrage sur son étagère. Puis elle prit Blue Mary par la main et l'emmena vers un autre rayon, une dizaine de mètres plus loin.

    « C'est plus intéressant, ici, non ? »

    Sans lâcher la main de son amie, elle s'approcha de la première étagère et en sortit un livre. Timidement, elle commença à le feuilleter un peu, jusqu'à ce qu'un sourire vienne illuminer son visage.

    « Dis, dis ! Toi qui est la plus gentille de la Terre entière, tu me lirais La petite Sirène ? Je ne suis pas trop parfaite, quand je dis ça, hein ? C'est imparfait de demander quelque chose qu'on peut faire soit même. Mais j'en ai envie. Donc, je peux, pas vrai ? C'est toi qui as dit que c'était une bonne chose de ne pas toujours être parfaite ! »

    Et les yeux brillants, elle se mit à attendre, debout en dessous du panneau indiquant leur position. Rayon numéro 3 ; les contes de fées.
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Sujet: Re: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyMer 4 Jan - 16:05

Blue Mary se sentait stupide, une fois la surprise de son monologue passé. Pensait-elle réellement qu'elle pourrait aider Color avec ces paroles? Bien sur que non, une personne inutile comme elle ne peux aider qui que ce soit à aller mieux. C'est ce genre de chose qu'elle pense continuellement.
Et puis, elle lui avait quand même dit qu'elle l'aimait. En amitié, bien sur, mais elle le voyait elle-même comme une déclaration, ce qui la destabilisa. Oh mon dieu, si elle le comprend de tarvers? Le rouge lui monta légérement aux joues. Les quiproquos ont souvent un pouvoir très puissant qui lui fait très peur. Elle avait lu beaucoup de livres où le quiproquo ammène à la mort de souvent la totalité des personnages. Enfin là ce ne serait tout de même pas le cas, mais Blue Mary ne pouvait s'empecher d'imaginer n'importe quel scénario désastreux. Ce qui la m'était en état de stress. Oh cette gamine stress si facilement...
Et comme la plupart du temps, dans cet état là, Blue Mary se recroqueville sur elle-même, même légérement. Pour se protéger du monde surement, ou quelque chose comme ça. Elle ferme ses yeux pour ne plus voir, ne dit plus rien, ne bouge plus, ramène ses mains sur son coeur. Toujours vérifier s'il continue à battre ou s'il a laché prise sous tant de tensions. Blue Mary se créer un monde clos où plus rien n'existe, plus rien ne peut l'attaquer. Comme si chaque gestes et mots des autrs était une attaque... Ce n'est donc qu'après un moment qu'elle arrive à se souvenir de l'endroit où elle se trouve, et surtout, avec qui. Elle relève la tête et voit Color tanguer légérement, mais plus comme un jeux qu'un malaise. Blue Mary aurait aimée se "réveillée" un peu plus tard, parce qu'au moment ou Color stoppa son mouvement de balançoire, elle s'pprocha de Blue Mary, la regarda de haut en bas, et lui sourit d'un coup. Puis. La prend dans ses bras. La prend. Dans ses. Bras. L'enlace. Lui fait un calin. ... Quoi? Qu'est-ce qu'elle veut? Pourquoi elle fait ça? Hiii...

_ C'est vraiment gentil, ce que tu dis, Blue Mary. Moi aussi je t'adore, vraiment. Je t'adore très, très fort, aussi grand que l'Univers. Mais moi, j'ai grandi en me demandant toutes les deux secondes si j'étais assez parfaite... Je ne peux pas changer comme ça. Je crois que je n'y arriverai pas.

Ah. Elle ne s'attendait pas à ça. Mais aussi, elle se reconnaissait dans les paroles de son amie. Oui je pense que le terme "amie" est maintenant plus adéquat que "coéquipière".

_ ... Oh. Je comprend ce que tu veux dire. Je suis toujours comme ça aussi... Pas à me dire si je suis parfaite ou non mais si j'ai une quelconque utilité... Euh et... Ça me fais plaisir que... Tu dises que... Tu m'adore... A ce point...

La Blue Mary sure d'elle et qui ne béggaye presque pas dans ses phrases ne pouvait pas durer toujours après-tout.

Color la serre un peu plus fort contre elle. Blue Mary n'en revient pas. C'est tellement rare qu'on la caline comme ça. Même avec sa grand-mère avec qui elle était la plus proche elles n'avaient pas de francs calins comme ça. Elles se reposaient juste l'une contre l'autre, le soir, assises sur le canapé. Le canapé. Il lui suffisait de penser à ça et toute sa maison lui manquait.
Puis le calin était fini. Et Blue Mary toujours pas remise. Comme quoi on peut même être sonné avec un simple calin.
Blue Mary regarda Color ramasser le livre, un peu fichu quand même, rire, elle ne sait pour quelle raison, le remettre bien à sa place, et puis... L'attraper par le bras pour l'emmener plus loin. Blue Mary se faisait décidemment emmener un peu partout. C'était un peu bizarre ça, qu'elle se laisse faire toujours. Mais ça ne la dérangeait pas vraiment qu'on la trimballe comme ça. Oh moins elle n'avait pas à réfléchir où elle allait, risquait moins de se perdre, et aurait une petite surprise une fois arrétée. C'était pas si mal.

_ C'est plus intéressant, ici, non ?

Ah. Oui. En effet. Voir le nom de la rangée de livres lui donna un grand sourire, et la calma d'un seul coup. Les comptes de fées. Voilà un rayon qu'elle aime! Même si à vrai dire elle aime un peu près tous les rayons.

_ Dis, dis ! Toi qui est la plus gentille de la Terre entière, tu me lirais La petite Sirène ? Je ne suis pas trop parfaite, quand je dis ça, hein ? C'est imparfait de demander quelque chose qu'on peut faire soit même. Mais j'en ai envie. Donc, je peux, pas vrai ? C'est toi qui as dit que c'était une bonne chose de ne pas toujours être parfaite !

Oh. Oui, toujours des "ah" et des "oh". La plus gentille de la terre? Incroyable. Blue Mary avait vraiment le droit de se reconnaitre là dedans? Et bien!
Cette demande ne la génait pas du tout, au contraire. Elle prit le livre que Color lui tandait et s'assit à même le sol, se remémorant la lecture qu'elle faisait aux petits chez elle qui l'appelaient tous "maman". Elle remarqua qu'elles étaient encore toutes les deux habillées en "monstres". Petit rire. Ça ne lui était jamais arrivée de faire la lecture de la sorte. Habillée étrangement, par terre entre les étagères, à une fille d'à peine une année de moins qu'elle. Son amie en plus. "Amie", ce mot lui semblait extrémement bizarre. Comme si elle n'en avait jamais eu. Et puis, en y réfléchissant. Peut être que Color n'était pas son amie. Mais plutôt sa meilleure amie. Vraiment étrange...

Elle toussa pour avertir du début du conte.

_ Au large dans la mer, l'eau est bleue comme les pétales du plus beau bleuet et transparente comme le plus pur cristal; mais elle est si profonde qu'on ne peut y jeter l'ancre et qu'il faudrait mettre l'une sur l'autre bien des tours d'église pour que la dernière émerge à la surface. Tout en bas, les habitants des ondes ont leur demeure.
Mais n'allez pas croire qu'il n'y a là que des fonds de sable nu blanc, non il y pousse les arbres et les plantes les plus étranges dont les tiges et les feuilles sont si souples qu'elles ondulent au moindre mouvement de l'eau. On dirait qu'elles sont vivantes. Tous les poissons, grands et petits, glissent dans les branches comme ici les oiseaux dans l'air...


De loin, ces deux petites cachées entre deux allées, l'une racontant et l'autre écoutant, habillées comme elles le sont, devait être sans pareil. Vraiment une étrange scène.
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Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  432116Expert2
Sujet: Re: Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  EmptyLun 20 Fév - 11:19

Le grand nettoyage de printemps? Euh non. D’automne. D’où tu sors celui de printemps… ? | PV Blue Mary  211npet

Avec un immense sourire, Color laissa son amie lui prendre le livre des mains. Ah, elle acceptait ? Génial ! Personne ne lui avait raconté d'histoire depuis... Des années. C'était son père, avant, qui lui lisait des livres. Elle en choisissait un sur la grande étagère de la bibliothèque, et puis elle le lui tendait, avant de se glisser sous sa couverture. Là, elle s'emmitouflait le plus possible pour ne pas laisser passer le moindre courant d'air, et elle attendait le début du récit avec un visible empressement. Ce qui était purement indigne d'une lady – mais ça, elle l'apprendrait par la suite. Ensuite, elle se laissait tout simplement bercer. Et généralement, elle finissait par s'endormir, des images féeriques plein la tête.

Alors voilà. L'idée de revivre une chose qu'elle aimait tant, des années après la mort de son père, la rendait vraiment heureuse. Elle se sentait excitée comme une puce, son rire se mêla à celui de Blue Mary. Elles devaient avoir l'air belles, ainsi vêtues, au beau milieu d'une allée ! Mais à vrai dire elle s'en fichait. Les gens pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient. En riant encore un peu, Claire alla s'asseoir par terre à côté de son amie. Son adorable amie. Dire que quelques heures auparavant, elles se connaissaient à peine. Imaginez !

Imaginez que Color n'ait pas eu cette subite envie de faire un immense ménage en se réveillant. Imaginez qu'en croisant Blue Mary, elle ne se soit pas arrêtée. Imaginez qu'elle ait juste, tout simplement, vécu la journée d'aujourd'hui comme n'importe quelle journée : entre des disputes avec Duke, des heures passées à écrire des lettres fantômes à son père, et des séances d'essayage de mille et un vêtements. Tout aurait été différent ! Color toute seule serait restée Color toute seule, et Blue Mary toute seule serait restée Blue Mary toute seule. Alors que maintenant. Maintenant, il existe autre chose. Color et Blue Mary. Minuscule « et », pourtant si important : c'est lui qui fait tout. Il les lie, irrémédiablement, ces deux petiotes qui ne demandent qu'à s'adorer.

La jeune fille toussota. Color arrêta de rire. Silence. Silence magique, précieux. Silence qui veut tout dire. Et puis.

_ Au large dans la mer, l'eau est bleue comme les pétales du plus beau bleuet et transparente comme le plus pur cristal; mais elle est si profonde qu'on ne peut y jeter l'ancre et qu'il faudrait mettre l'une sur l'autre bien des tours d'église pour que la dernière émerge à la surface. Tout en bas, les habitants des ondes ont leur demeure.
Mais n'allez pas croire qu'il n'y a là que des fonds de sable nu blanc, non il y pousse les arbres et les plantes les plus étranges dont les tiges et les feuilles sont si souples qu'elles ondulent au moindre mouvement de l'eau. On dirait qu'elles sont vivantes. Tous les poissons, grands et petits, glissent dans les branches comme ici les oiseaux dans l'air...


La petite fille cacha ses grands yeux bleus avec ses paupières. C'était un joli texte. Léger, tout en douceur. Elle ne l'avait jamais entendu auparavant. Bien sûr, elle avait déjà vu La petite sirène à la télé, en dessin-animé. C'était son Disney préféré d'ailleurs. Mais elle ne l'avait pas lu. Parce qu'elle savait qu'en réalité, ça finissait mal. Et elle ne voulait pas ! Non, elle voulait que la petite sirène vive à tout jamais dans sa tête, qu'elle se marie avec le prince. C'était tellement bien comme ça. Tellement plus paisible, plus réconfortant.

Mais il y a des jours où il faut cesser de toujours vouloir voir la vie en rose. Il y a des jours où il faut ouvrir son esprit à ce qui est moins beau, moins reluisant. Pour apprendre à le connaître, et à l'accepter. Parce qu'après tout, ce n'est pas de sa faute, à cette chose, si elle est née noire au lieu d'être blanche ! Non, ce n'est pas sa faute. Ce jour-là était un de ces jours si spéciaux. Ce jour-là, Color décida de grandir un peu. Oh, pas beaucoup ! Du point de vue de quelqu'un d'extérieur, c'était même une ridicule petite avancée vers le monde des « grands ». Mais pour elle, pour elle qui avait si peur de ce monde et des responsabilités qu'il impliquait, c'était déjà énorme.

Dans la bibliothèque de la Wammy's House, cet après-midi là, il y avait deux petites filles. Elles étaient habillées en femmes de ménages, et étaient entourée de seaux, de balais, d'objets trouvés plus ou moins étrange, et de dizaines de produits divers et variés pour que leur monde puisse briller de mille feux. Elles étaient assises à même le sol, dans le rayon des contes de fées. L'une avait un livre ouvert sur les genoux, l'autre avait posé sa tête sur l'épaules de son amie. Meilleure amie, à partir de maintenant. Dans la bibliothèque de la Wammy's House, cet après-midi là, il y avait deux petites filles. Deux petites filles assoupies, leurs cheveux châtains s'entremêlant. Deux petites filles rêvant de sirènes, de princes. Et de rencontres étranges mais merveilleuses.

Once upon a time... you. ♥
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