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 Your midnight Romeo. | Arpège

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Sujet: Your midnight Romeo. | Arpège Your midnight Romeo. | Arpège EmptyVen 11 Nov - 12:24

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    Aujourd'hui, Romeo était joie. En rangeant le capharnaüm qu'était sa chambre il avait miraculeusement retrouvé un disque, de la musique, de Britney Spears. La nature du disque n'était pas importante en soit. Non, l'important était que ce disque avait été prêté par Arpège, il y avait bien de cela quelques mois lorsque, pour faire la conversation, il lui avait demandé ce qu'elle chantait. Comme d'habitude en découvrant sa culture musicale plus que limitée, elle était montée sur ses grands chevaux pour lui expliquer à quel point Britney Spears était géniale, talentueuse, et indispensable dans la culture de n'importe quel être vivant possédant des oreilles. Romeo ne l'avait, bien entendu, pas du tout écouté, fasciné par le sourire d'Arpège et par les étoiles qui s'allumaient dans ses yeux lorsqu'elle parlait de musique. Et quand elle lui avait « gracieusement » prêté un de ses CD (soit « T'as intérêt à m'le ram'ner rapido ou j'te bote le cul, capish ? »), lui, n'avait pensé qu'à subtilement lui effleurer la main. Et à noter l'esthétisme douteux de la pochette et le peu de vêtements de l'artiste.
    Aujourd'hui, après quelques mois où Britney avait dû trainer et voyager à travers la pièce, oubliée de tous et surtout de Romeo, il la retrouvait. Et Britney, par sa présence seule, fit retrouver la mémoire du jeune homme. Britney + CD + Arpège = occasion de lui parler si et seulement si il écoute le cadeau. Et qu'il retrouve tous ceux que la mélomane avait dû lui prêter depuis quelques temps... Alors, pour la première fois depuis longtemps, Romeo rangea sa chambre. Ou plutôt, dérangea encore plus sa chambre pour retrouver les objets perdus. Il en trouva un dans une veste, un autre dans une boîte à chaussure, encore un sous le matelas, même un sous son oreiller et un petit dernier dans le bordel de ses camarades... ou alors, peut-être que ce disque était à eux ? Oh, ce n'était pas grave, personne n'allait le suspecter vu que le peu d'importance qu'il apportait à la musique. Ah tiens, où se trouvait donc son lecteur CD, d'ailleurs ? Depuis qu'il était arrivé à la Wammy's House, il n'avait pas dû l'utiliser plus de trois fois. D'ailleurs, ne l'avait-il pas prêté à quelqu'un ? Peut-être bien, peut-être bien...
    Une demie-heure plus tard, après avoir de nouveau fouillé dans les affaires de ses colocataires, il s'installa sur son lit jonché de notes, de vêtements et de livres pour écouter les clés de son bonheur.

    Il ne termina qu'à minuit. Il avait bien aimé cette Britain Speers, mais il avait quand même préféré les Beatles, ils étaient prometteurs ceux-là, quand est-ce que sortait leur prochain album ? Bon, il était minuit, alors qu'il comptait rendre visite à Arpège dès la fin de son écoute. A minuit, le couvre-feu était tombé. Il n'avait, théoriquement, pas le droit de sortir. Rien qu'à cet idée, le visage de Romeo s'illumina d'un sourire malicieux. Une visite nocturne en bravant les interdits était un scénario à la fois épique, romantique et follement amusant.
    Il s'échappa de sa chambre avec toute la discrétion dont il était capable. Chargé d'une bonne pile de disques, en petit pull violet (il faisait frisquet le soir), s'étant catégoriquement refusé de mettre des baskets et était resté dans ses chaussures claquant presque sur le parquet de l'orphelinat. A la limite, il aurait pu ne pas (trop) se faire remarquer s'il ne s'était pas mis à chantonner et à faire un véritable cinéma à chaque croisement pour vérifier qu'il n'était pas suivi, ou que personne n'arrivait au loin.

    « I think I did it again.I made you believe
    We're more than just friends.
    Oh, baby;
    It might seem like a crush,
    But it doesn't mean
    That I'm serious.
    »


    Il était un envoyé de l'amour, un agent secret, un héros épique retrouvant son aimée coincée au fin fond du donjon. Et il lui apportait le trésor qu'il avait vaillamment recherché durant des mois pour constituer la dot qui lui permettrait d'épouser la belle malgré les réticences de son manant de père.
    Bref, heureusement que le dortoir féminin n'était pas loin et que Slave était en train de faire des trucs louches avec la petite Straw, sinon il ne serait jamais arrivé à destination, toujours chantant, pas tellement mal, d'ailleurs.

    « Oops!
    ... I did it again.
    I played with your heart.
    Got lost in the game.
    Oh, baby; baby.
    Oops!
    ... You think I'm in love.
    That I'm sent from above...
    »


    Au moment où Romeo, tout fier, allait toquer à la porte d'Arpège, celle-ci s'ouvrit. Qui pouvait bien être dans sa chambre à une heure pareille ? Un autre fiancé ? Ou pire, son malin de géniteur ? Non, c'était juste un élève. Un homme. Trop réjoui. Un brun... Cheshine ? Et derrière, une Arpège pas assez habillée pour que cela n'ait été qu'une simple visite de courtoisie. Même s'il était idiot, Romeo comprit.
    La chanson s'arrêta dans un murmure et sur le visage décomposé de Romeo.

    « I'm not that innocent. »
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Arpège
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Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
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Sujet: Re: Your midnight Romeo. | Arpège Your midnight Romeo. | Arpège EmptyMer 23 Nov - 14:40

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Il y avait des matins, comme ça, ou une magie s’opérait sur le corps d’une personne et la rendait sublimissime, si ce n’est plus. En l’occurrence, cette magie s’était abattue sur Arpège, ce matin-là. Elle s’était levée, la tête dans le cul, et s’était regardée dans le miroir. Elle savait parfaitement qu’elle était dotée de traits harmonieux et sauvages à la fois, de formes attirantes, de cheveux brillants et doux. Elle savait à quel point elle était incroyablement sexy, entre autre. Mais aujourd’hui, elle était encore plus que tout cela. Un éclair divin l’avait frappé et l’avait transformé en monstre de beauté, elle n’en revenait pas elle-même. Le miroir lui renvoya une image si parfaite d’elle qu’elle ne put s’empêcher de prendre la pause.
A vrai dire, ce phénomène s’opérait tous les matins. Disons que c’était la phase matinale de « Ohmygod, j’avais oublié pendant la nuit à quel point j’étais trop canon, quoi ! ». Et quelques fois, c’était plus prononcé que d’autres. En quelques mots, elle se trouvait tout simplement bandante. Si elle avait pu se faire l’amour à elle-même, c’est sans la moindre hésitation qu’elle l’aurait fait. Ces jours-ci, user de son pouvoir de séduction était indispensable. Comme ça, cela l’aurait conforté dans le fait qu’elle se trouvait ultra bonne. N’importe qui ferait l’affaire.

Mode bonasse on. Les cheveux lâchés dans un style faussement négligés, un petit top gris montrant ses seins pressés dans un soutien-gorge en dentelle, une paire de lunettes de soleil mouche – oui il y avait pas de soleil mais osef, c’était la classe internationale –, un pantalon en cuir noir moulant à la perfection ses fesses fermes, et de hauts talons pour donner l’impression que ses jambes étaient interminables. Arpège ne faisait jamais les choses à moitié, quand elle avait décidé de s’habiller en tepu. Inutile de vous dire que tout le monde se retournait sur son passage, la bouche grande ouverte, regardant de la tête aux pieds la créature. Un murmure naissait dans les couloirs : « Qui aura la chance d’être l’heureux élu aujourd’hui ? ».
Intérieurement, Arpège orgasmait, jouissait, jubilait, sautillait sur place. Rien ne pouvait la rendre plus folle de joie que d’être au centre de l’attention, baignée sous les regards de chacun. Elle remontait ses lunettes sur le haut de son crâne, et laissait traîner ses yeux gris avec un sourire en coin. Oui, elle se croyait un peu dans un clip vidéo, genre la biatch du lycée américain qui se mord la lèvre inférieur en renversant la tête en arrière comme une prostituée de seconde zone. Mais quelle horreur, vous allez me dire. Mais la jeune fille aimait ça, qu’on la remarque, qu’on parle d’elle, qu’on enveloppe ses formes d’un regard pervers. A force de temps, tout le monde l’avait compris, ce n’était pas un secret à la Wammy’s House. Mais on ne pouvait s’empêcher de jeter un coup d’œil à son derrière, et de faire une réflexion plus ou moins bienveillant sur sa tenue ou tout simplement sur Arpège en elle-même.

L’heureux élu, donc ? Il y eut d’abord Disaster, normal. Il l’entraîna dans une salle de classe vide dès qu’il l’aperçut. Plus tard, à la fin de son cours, elle était restée un petit peu pour papoter avec Die. Il avait fermé la porte de la salle dès qu’il avait vu ses fesses moulées dans le pantalon. En fin d’après-midi, elle avait tenté une énième fois de chauffer Mushroom qui était d’ailleurs sous champignons. Sans résultat. Alors, énervée, Arpège avait cherché une dernière victime pour la soirée. Le hasard avait bien fait les choses. En se dirigeant vers sa propre chambre, elle avait croisé Cheshire, son regard froid et son sourire de chat. Ils s’étaient observés, peut-être cinq secondes. Puis ils s’étaient sautés dessus, comme des bêtes, et avaient ouvert à la volée la porte d’Arpy qui s’était refermée pour bien deux heures. Ils n’avaient pas échangé un mot, comme d’habitude. Ils ne se connaissaient pas du tout, mais leurs corps, eux, se connaissaient par cœur. Que voulez-vous, l’habitude ! Une fois leur petite sauterie terminée, les deux adolescents allongés sur le dos regardèrent le plafond une petite minute.

    « Bon, salut, mec. »


Autrement dit « Dégage, faut qu’je dorme, ok ? ». De toute manière, Cheshire ne serait certainement pas resté plus longtemps. Il ramassa ses affaires, sans rien dire, avec un air satisfait sur le visage. Arpège en profita pour enfiler une petite culotte et un soutien-gorge noirs. Puis elle remit ses lunettes de soleil, elles étaient vraiment trop classes.
Cheshire, une fois rhabillé, ouvrit la porte. Et quelqu’un se trouvait là. Juste devant. La regardant de la tête aux pieds, vêtue uniquement de sous-vêtements. Son plan cul s’en alla, laissant ainsi l’occasion à Arpy de voir qu’il s’agissait de Roméo. Ce dernier avait tout simplement le visage décomposé, le regard vide, l’air abattu. Bref, son corps tout entier semblait exprimer le désespoir et la déception. Surprise de le voir ici, et surtout à une heure pareille, la jeune femme esquissa un léger sourire et s’approcha de l’adolescent, manifestement en partie choquée par la tenue peu couvrante de la mélomane. Elle l’aimait bien, le petit Roméo. Arpège étant bon public, il arrivait toujours à la faire rire, avec ses manières du XVIIe siècle. Après maintes et maintes tentatives pour le mettre à la page, lui apprendre un peu la vie, dans un sens, elle avait laissé tomber pour son langage moyenâgeux et ses valeurs préhistoriques. Cependant, elle mettait un point d’honneur sur ses goûts musicaux. Il était hors de question qu’il reste aussi inculte qu’elle l’avait rencontré. Alors, de temps en temps, elle lui prêtait des CDs. Elle lui avait filé du Mozart, du Bach, puis les Beatles, Eminen et Britney Spears. « Trouve ton style de zik, écoute de tout et tu trouv’ras bien c’que tu kiffes, garçon », lui avait-elle dit, expliquant la diversité des univers musicaux de ces différents artistes.

Roméo se tenait donc dans le cadre de la porte, la bouche grande ouverte, et une pile de CDs dans les mains. Arpège ébouriffa ses cheveux blancs et souriant, ses lunettes de soleil toujours sur le nez.

    « Bonsoir, mon lapin. Qu’est-c’tu fous là ? Vas-y, entre. »


Elle se retourna, toujours aussi peu vêtue, l’invitant à rentrer d’un signe de la main. Puis, juste avant de s'allumer une cigarette bien méritée avec tout ce qu'elle venait de se dépenser dans la journée, elle se retourna et lui demanda en gloussant doucement :

    « Ya un problème, dude ? »
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Romeo Your midnight Romeo. | Arpège Mbic93
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Sujet: Re: Your midnight Romeo. | Arpège Your midnight Romeo. | Arpège EmptyJeu 5 Jan - 19:38

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    ____ Comment pouvait-elle ? Comment pouvait-il ? Romeo observa Sheshine s'éloigner avec un regard noir. En partie parce qu'il en voulait profondément à cette imprudent d'avoir souillé le corps d'une aussi belle jeune fille, mais aussi parce que la tenue d'Arpège n'était définitivement pas conventionnelle. Enfin, si. Pas adéquate ? Pas appropriée ? Un peu trop dénudée ? Bref, vous avez compris, et le pire c'est qu'elle le savait, cette maline. Quand il se tourna de nouvelle vers elle il prit bien soin de la regarder droit dans les yeux. Pas plus bas. Dans les yeux. Tu ne m'auras pas aussi facilement, envoyée du Diable !

    ____« Bonsoir, mon lapin. Qu’est-c’tu fous là ? Vas-y, entre. »
    ____Tout en l'accueillant, elle lui ébouriffa les cheveux, ce qui lui offrit l'opportunité d'enfin fermer la bouche. Il entra donc avec la furieuse et incontrôlable envie de se recoiffer. Vous savez, comme lorsque vous avez envie de vous gratter : un ordre impérieux de votre corps. Il devait se recoiffer après s'être fait ébouriffer les cheveux par Arpège. Oui, même si ses cheveux étaient naturellement un peu ébouriffés et que le geste ne leur avait fait aucun mal. Il le savait mais devait se passer la main dans les cheveux. Dès qu'il entra, il se précipita donc sans se gêner vers ce qui semblait être le bureau d'Arpège pour y déposer son fardeau. Et tout en faisant cela il s'était mis à parler, beaucoup et vite, comme d'habitude.

    ____« Bonsoir, très chère. Je viens vous rapporter les divers disques que vous m'avez laissé emprunté, ou plutôt obligé à vous emprunter. Je suis sincèrement désolé du temps que j'ai pu mettre pour revenir vers vous, mais j'ai été littéralement passionné par vos présents et je ne pouvais me résoudre à m'en séparer. J'espère que vous aurez la bonté de pardonner mon impertinence. »

    ____Tout en parlant, Romeo s'était (enfin) recoiffé, en avait profité pour se rhabiller rapidement (même s'il y en avait vraiment pas besoin) et se mit à tripoter les affaires d'Arpège et notamment les autres disques qu'il comptait bien emprunter pour garder un lien avec la jeune fille. Jusque là, il avait parfaitement ignoré le « Ya un problème, dude ? » d'Arpège, jugeant pour l'instant inopportun d'y répondre. Il préféra se diriger vers l'armoire d'Arpège, poussant du pied quelques vêtements sur le sol au passage, préférant ne pas vérifier s'ils étaient masculins ou féminins. Et puis, pour Romeo, hors de question de remettre un vêtement déjà mis et posé sur le sol sans qu'il soit passé à la machine à laver (ou au lavage à la main pour ses pulls en cachemire). Il ouvrit donc l'armoire sans la moindre once de gêne (dire qu'il avait osé s'excuser de son impertinence quelques secondes auparavant) et après un petit « Hmmm » pensif, il avait attrapé un gilet noir et avait volte-face vers la jeune fille avec un lumineux sourire poli.

    ____« Le problème mademoiselle, c'est que je vous trouve un peu trop légèrement vêtue pour cette période de l'année et que je crains pour votre santé. Je vous conseillerais donc d'enfiler un petit quelque chose sur vous. »

    ____Oui, malgré les apparences, Romeo était un homme. Et oui, malgré les apparences, Romeo était hétérosexuel. Oui, mesdemoiselles, messieurs, on peut être hétérosexuel avec une mèche, un pull violet, un pantalon blanc, des tics maniérés, une manie de parler avec les mains, une passion pour les vêtements, la littérature ainsi qu'une absence totale de muscle ou de poils. Et ce n'est pas parce que Romeo ne sautait pas sur Arpège pour lui faire l'amour qu'il fallait douter de sa virilité (ou juste un peu, alors).
    ____Bien sûr que Romeo était attiré par Arpège. Elle avait un corps de rêve bien entendu. Il aimait son assurance et son narcissisme (qui rivaliserait presque avec celui de Romeo si celui-ci ne s'aplatissait pas devant chaque représentante du sexe féminin). Il aimait son regard droit, son humour, le fait qu'elle n'avait pas peur de se faire remarquer et qu'elle devait aimer cela autant que lui. Il aimait son audace, son honnêteté, sa voix et le fait qu'elle soit parfois tellement imprévisible. Il en était éperdument amoureux, comme de toute femme de plus de quinze ans dans son entourage.
    ____Mais ce que Romeo recherchait, ce n'était pas un corps. Si son but avait été de coucher avec le maximum de filles de la Wammy's House, il n'aurait pas endossé ce rôle, il n'aurait pas joué le même personnage, il ne serait d'ailleurs pas ici ce soir puisqu'il aurait très vite passé sur la mélomane. Non, il voulait posséder des cœurs. Il voulait séduire. Il voulait être aimé. Et s'il admirait énormément Arpège, il était souvent écœuré par son attitude, par sa manière de se comporter avec son propre corps et celui des autres. Il était triste pour elle. Il éprouvait parfois de la compassion pour son sort. Et s'il n'avait pas arrêté depuis longtemps de croire au vieux barbu, il aurait prié chaque soir pour que son amour puisse atteindre son coeur... ou au moins ses oreilles (non, pas celui de Mushroom, ce maraud intoxiqué ne méritait pas de posséder ne serait-ce que l'affection d'une fille un centième aussi incroyable et séduisante qu'Arpège).

    ____« Ce serait véritablement dommage que vous tombiez malade. »

    ____Romeo est adorable et poli, c'est un véritable gentleman qui ne fera l'amour qu'à sa petite amie / fiancée / femme de sa vie / élue de son coeur / princesse charmante / n'importe quelle fille amoureuse de lui. Mais ce qui était une qualité à travers les lèvres d'un grand nombre de femmes risquait bien de tourner en terrible défaut aux yeux d'une Arpège ouvertement rejetée.
    ____Comment réagiras-tu en voyant ce petit coincé de Romeo refuser catégoriquement de regarder ton corps dénudé ? T'admirer, t'idolâtrer, te dire comme tu es séduisante ? Refuser de te toucher ? Refuser de te désirer ? Heureusement, bien heureusement, tu ne vois pas encore l'ombre de tristesse au fond de ses yeux.


Dernière édition par Romeo le Ven 27 Jan - 23:35, édité 2 fois
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Sujet: Re: Your midnight Romeo. | Arpège Your midnight Romeo. | Arpège EmptyLun 9 Jan - 21:01

Tout refus du langage est une mort

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Il était amusant, ce Roméo. A vrai dire, peu de mâles étaient comme lui, avec ses manières et ses tics que même Arpège, en tant que femme, n’avait pas. L’observer était tellement distrayant que c’en était indécent. Il était de ces gens qui, sans s’en rendre compte, étaient drôles non pas par excès d’humour, mais à cause de leur personnalité frôlant avec amusement le ridicule dans certaines situations. Rares étaient ceux assumant cela, mais Roméo acceptait ce qu’il était – en fait, certainement n’avait-il pas conscience de sa différence. C’était bien en cela qu’Arpège l’appréciait. Son côté vieux jeu – il fallait le dire, tout de même – faisait naître un sourire amusé au coin de ses lèvres pulpeuses. Et lorsqu’il parlait, c’était le must. On se serait cru plongé dans l’œuvre intégrale de Shakespeare, par son vocabulaire et par sa manie incessante de vouvoyer tout le monde. Même la petite Straw ou son cher Lolly n’avaient pas le droit à un « tu », alors qu’ils étaient deux gosses – oui, les gamins, on les tutoie. Disons qu’il était la politesse poussée à l’extrême incarnée dans une seule et même personne. Le contraire d’Arpège, en fait. Mais il la couvrait d’amour, d’admiration et d’éloges interminables dès qu’il la voyait. Certes, cela flattait son égo et elle prenait tous les compliments avec un immense sourire. Mais Roméo se comportait de cette façon avec toutes les filles de l’orphelinat. Avec toutes les filles tout court, en fait. Il les aimait d’amour, qu’elles fussent petites, grandes, grosses, maigres, laides, belles, chiantes, sympathiques, timides, grandes gueules, stupides, intelligentes, égoïstes, généreuses. Evidemment, Arpy savait que cela était plus une passion pour les femmes qu’une réelle affection pour chacune d’entre elle. Elle devait tout de même reconnaître que cela était encore plus intriguant et effrayant que sa façon de parler – surtout pour quelqu’un ne connaissant pas le sens du mot « sentiment ».

Cherchant rapidement des yeux un cendrier, elle fit négligemment tomber sa cendre dans un verre d’eau posé sur sa table de nuit. Puis, Arpège porta à nouveau sa cigarette à sa bouche pour tirer une taffe. Elle observa, une main posée sur la taille, Roméo ouvrir son armoire. On sourcil levé, intriguée, elle le vit se tourner vers elle et lui tendre, tout sourire, un petit gilet noir.

    « Je vous conseillerais donc d'enfiler un petit quelque chose sur vous. »


La blague. De toute sa vie de petite nymphomane diplômée, jamais on ne lui avait fait quelque chose dans ce genre. Et pourtant, on lui en avait demandé de faire des choses, elle adorait se plier aux fantasmes des autres. Lui demander de se rhabiller. Juste incroyable. Pour un peu, elle aurait fait tomber sa cigarette, mais elle se contenta te tirer nerveusement dessus en plantant son regard félin dans celui du jeune homme aux yeux rouges. Quelque part, cette demande montrait implicitement qu’il n’avait pas envie d’elle, que la voir ainsi dénudée était gênant. Et pour une jeune femme aimant son corps plus que tout au monde, c’était incroyablement vexant, même si Roméo était plein de bonnes intentions. Parce qu’Arpège était persuadée que le monde entier voulait la prendre, voulait caresser ses formes, voulait l’embrasser partout, la voulait, tout simplement. Mais le jeune homme venait de lui prouver le contraire, et c’était juste inacceptable.
Comme n’importe quelle femme vexée, elle aurait pu prendre le gilet violemment, le mettre sur son dos, et continuer la suite de la conversation froidement. Arpy avait cependant ce caractère imprévisible qui faisait d’elle quelqu’un de différent et d’intriguant. Et son côté séducteur reprenait de toute manière toujours le dessus sur son égocentrisme. Lorsqu’elle ne pouvait atteindre quelque chose, lorsqu’on se refusait aussi ouvertement à elle, elle se devait de se battre. Ah, sa détermination légendaire. Mais tu ne peux pas plaire à tout le monde Arpège, tu sais.
Après deux petites secondes de silence, elle s’avança vers Roméo, toujours en le fixant dans les yeux. Elle s’empara du veston noir et le fit tomber par terre, un sourire provocateur sur le visage.

    « Fais pas genre, Roméo, fais pas genre. »


Elle voulait dire par là qu’elle savait qu’il avait envie d’elle. Après mûre réflexion, elle en avait conclu que c’était impossible. S’il l’aimait réellement, comme il le disait, il ne pouvait que la désirer. Autant le brusquer un peu pour qu’il s’en rende compte, c’était aussi simple que cela. De vous à moi, Arpège commençait à comprendre comment les hommes fonctionnaient. Et même si son ami était légèrement différent, il n’en restait pas moins un mâle hétérosexuel – étonnant, hein ?
La brunette fit demi-tour, tournant le dos au jeune homme, lui faisant alors cadeau d’une vue panoramique sur ses jolies petites fesses. Elle se plaça devant la fenêtre, observant la nuit couvrant l’orphelinat. Un sourire naquit sur son visage. Tout doucement, elle retira la lingerie qui couvrait le haut de son corps et la fit tomber à côté d’elle. Elle n’osait même pas imaginer la tête de Roméo dans son dos qui devait tout simplement imploser.
S’il vous plait, enfermez ce monstre de provocation.

Mieux vaut mille refus qu'une promesse

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Romeo Your midnight Romeo. | Arpège Mbic93
Romeo
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Sujet: Re: Your midnight Romeo. | Arpège Your midnight Romeo. | Arpège EmptyVen 27 Jan - 23:31

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    ____ Plus que les vêtements, plus que le rire, plus que les farces, plus que la littérature, plus que les femmes, plus que l'amour, Romeo aimait l'adrénaline. En vérité, toute sa vie était une recherche d'adrénaline. Adrénaline amoureuse ou intellectuelle, peut lui importait. Il aimait le risque et les défis et, surtout, tout ce qui était inattendu. Si Romeo rêvait tant d'irréalité, de spiritisme, de concepts lyriques et autres abstractions c'était parce que la réalité ne suffisait pas à sa soif insatiable de curiosités, de surprises et d'occupation. Le pire ennemi du jeune homme était l'ennui : sous toutes ses formes ce monstre lui était abject. L'immobilité, pourquoi pas, mais en observant du théâtre. Le silence, peut-être, mais en écrivant une fausse lettre d'amour sous un faux nom. La lenteur, cela lui arrivait, pour faire languir avec un délicat sadisme son interlocuteur.
    ____Romeo était un aimant à ennuis. Mais plus qu'une réaction naturelle, cet état de fait venait de sa propre volonté : il valait mieux un évènement tragique que pas d'évènement du tout. C'était de là que venait ses pitreries, ses cheveux blancs et ses yeux rouges, ses vêtements extravagants, son dialecte absurde, sa passion de la gente féminine absolument abracadabrantesque. Tout cela pour choquer, intéresser, horrifier, fasciner : faire réagir et donc entraîner des choses inattendues ainsi que des comportements inhabituels de la part de ses interlocuteurs.

    ____Et cette adrénaline, Arpège la lui offrait sur un plateau à chacune de leurs rencontres. Elle était pleine de surprises : à la fois atrocement prévisible par ses centres d'intérêts qui ne changeaient jamais, mais de l'autre côté elle était capable des choses des plus étonnantes. Et elle venait de lui prouver une nouvelle fois.
    ____A la vue de ce soutien-gorge rejoignant le sol, Romeo fut tout d'abord littéralement interdit. Il avait d'abord observé son petit manège avec curiosité et une pointe de malice (avec une touche de tristesse pour le pauvre gilet qui avait rejoint le sol). Et puis il avait peu à peu compris ce qu'elle était en train de faire. Et son cœur s'était comme arrêté de battre. Avant de redémarrer brutalement. L'étonnement laissa graduellement place à l'excitation. Il était dans cet état troublant et jouissif où amour et adrénaline se mêlaient dans un même corps et un même instant. Tout en se disant qu'il n'avait jamais autant aimé Arpège et ne l'avait jamais autant désiré, il avait aussi le besoin incontrôlable de jouer encore et encore à cette adrénaline. Il voulait tendre le fil de son désir jusqu'à ce qu'il ne puisse l'empêcher de se rompre. Tout en voulant dévorer Arpège, il voulait avant tout se faire dévorer.
    ____Romeo, malgré son apparence de gentleman mièvre et soumis, adorait contrôler. L'obéissance, la soumission et le ridicule ne lui faisait pas peur. Il n'avait aucune fierté ni aucun orgueil. Pourtant, il adorait se sentir supérieur. Son narcissisme lui permettait de se sentir dominant en beauté et en intelligence, mais le véritable défi était d'arriver à imposer son rythme et ses idées. Dans sa dévotion et sa galanterie, Romeo pouvait être le pire des machistes. Il ouvrait les portes, menait la conversation, payait le restaurant, préparait les rendez-vous, se déclarait en premier, charmait, se laissait charmer, mangeait ou se faisait manger. Et tandis qu'il accompagnait quelqu'un faire des courses, il influençait de manière imperceptible ses choix et ses achats, proposant, donnant son avis, dans une politesse doucereuse et faussement servile.
    ____Et malgré l'amour passionné qu'il ressentait pour Arpège, une partie de lui ne pouvait s'empêcher de la mépriser. Elle s'offrait trop vite. Il n'y avait aucun mérité à passer sur une fille comme elle. La plus belle nuit avec la mélomane ne vaudrait jamais un baiser volé à une douce vierge. Mais c'était parce que la jeune fille était à la fois inaccessible et incroyablement matérielle et tangible qu'elle était autant irrésistible : on désire coucher avec la femme que l'on ne peut pas avoir, mais on le fait avec celle qui est à notre portée. Romeo, lui, ne trouvait de jouissance que dans les obstacles de l'amour ou dans le chemin de la pureté à la perversion. Il fallait déflorer une innocente romantique mais se faire aimer d'une nymphomane narcissique.

    ____Romeo ne comptait pas se faire aimer d'Arpège aussi facilement. Il sentait bien que ce serait le travail de toute une vie. Et c'était l'impossibilité de cette mission qui la rendait aussi excitante : quand les autres rêvaient des étoiles, lui rêvait de l'invisible. Il dépassait l'horizon, passait au travers de l'impossible, ignorait les sous-entendus pour rechercher l'au-delà, l'inimaginable et l'absent. Être aimé d'Arpège faisait partie de ces choses-là. Mais puisque la route est si longue, pourquoi ne pas faire une pause dans la quête ?
    ____Il passa de longues secondes à observer le corps d'Arpège de dos, à dessiner des yeux les courbes de ses cuisses, de ses fesses, de ses hanches, de sa poitrine, de ses épaules, de son cou et finalement de ces lèvres, qu'il devinait pour les avoir tant observées sur elle comme sur tant d'autres corps. Il souriait avec un mélange de malice et d'avidité. Il voulait jouer, maintenant. Il était impatient et pourtant était bien décidé à y aller avec douceur.
    ____Finalement, il se mit à bouger. En quelques longues et lentes enjambées, l'adolescent se retrouva juste derrière elle. En vérité, ils n'étaient qu'à un souffle de différence. Il suffisait d'un minuscule pas pour que la peau nue d'Arpège entre en contact avec les vêtements de Romeo et qu'elle se retrouve dans ses bras. Il lui suffisait de lever une main pour effleurer ses hanches, caresser son ventre, attraper son sein. Il se tut pendant plusieurs longues secondes, ne laissant que le son de leur souffle troubler le silence. Finalement, il leva effectivement la main. Mais il n'effleura pas ses hanches, ni ne caressa son ventre, ni n'attrapa son sein. A peine lui toucha-t-il l'épaule en vérité, tandis qu'il passa sa main dans ses cheveux avant d'installer une de ses mèches derrière son oreille. Puis, tout en se penchant, il murmura doucement dans cette oreille nouvellement dégagée :
    ____« Vous êtes toute aussi charmante habillée, vous savez ? »

    ____Le pire était que cette infâme insulte aux charmes de l'adolescente n'était pas complètement fausse. Mais pas parfaitement vrai non plus. Car si Arpège était tout aussi charmante habillée, elle était bien moins désirable. Et le désir, c'était vraiment ce qui semblait habiter Romeo actuellement. Ses mains étaient moites et fermement figées dans ses poches pour les empêcher de se précipiter pour explorer le corps nu qui se dévoilait juste sous ses yeux illuminés d'un mélange de passion, d'amour, de désir et d' excitation à la fois sexuel et sadique. Dans son ventre, il y avait une boule brûlante qui lui hurlait de passer à l'action, de la forcer, de l'embrasser, de la posséder. Et il semblait n'y avoir aucun désir plus fort que celui-là dans le corps et l'esprit de Romeo.
    ____Pourtant, Romeo ne bougea pas plus ni n'ajouta un mot. La main glissa le long de la chevelure pour retrouver sa place dans une poche tandis que ses yeux restèrent résolument fixés sur le visage d'Arpège. Il ne bougea pas et ne bougera pas avant de se sentir désiré.
    ____Romeo voulait avoir la possibilité de s'échapper avec la certitude d'être arrêté.
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Sujet: Re: Your midnight Romeo. | Arpège Your midnight Romeo. | Arpège EmptyDim 5 Fév - 19:30

Domination rime avec passion

Your midnight Romeo. | Arpège Besos.49_large


Il y avait un nombre incalculable que la jeune mélomane aimait. Evidemment, elle aimait la musique, et plus précisément Bach, les Beatles, Shakira et les Bloody Beetroots. Elle aimait les beignets au chocolat, l’odeur de la pluie en octobre, le bruit de la foudre, la chanson de Mario, les films de Tarantino de manière générale, les cours de théâtre et les débats organisés par si organisés que ça, les discours ridicules du Premier Ministe le dimanche, les chaussures à talon, la première clope de la journée, celle après manger, celle après avoir baisé, celle avant de s’endormir. Elle aimait jouer à Just Dance, dépuceler un nouvel arrivant, draguer un prof et le voir rougir, regarder les émissions débiles sur MTV, hurler dans les toilettes d’une boîte sous les coups de reins d’un inconnu, montrer ses seins au barman pour avoir une tournée gratuite, jouer de la guitare et chanter devant un public, rire avec ses amis, se retourner le crâne à l’aide de weed et d’alcool. Mais tous ces petits plaisirs étaient superficiels par rapport à celui de plaire. Arpège adorait ça, et était terriblement con celui n’ayant pas remarqué ça. Elle donnait corps et âme pour que les regards soient rivés sur elle, qu’on la foute sous les feux des projecteurs, et qu’on la désire plus qu’un matin de Noël. Et son égocentrisme venait delà. Elle savait pertinemment qu’elle plaisait, et qu’elle avait un côté irrésistible. Oui, sa réputation la suivait, et on aurait pu lui cracher dessus le reste de sa scolarité à la Wammy’s House en la traitant de sale trainée, ou tout simplement de grosse pute. Mais les orphelins continuaient à la désirer, à frémir lorsqu’elle se mordait la lèvre inférieure, à avaler nerveusement sa salive lorsqu’elle s’approchait sensuellement, à jouir lorsqu’elle se donnait. On ne se lassait pas d’elle, et sa force résidait en ce point essentiel. Force dont elle abusait pour mettre n’importe qui dans son lit. Et elle y arrivait par absolument tous les moyens, c’était fabuleux. Alors évidemment, une pute de luxe comme elle aimait être empoignée avec violence, être à moitié violée dans un coin. Quoi de plus excitant que cela, sérieusement ?

Mais Arpy avait un autre plaisir dans la séduction : dominer ( elle aimait ça autant qu’être soumise de temps en temps ). Cela la confortait dans son idée qu’elle était supérieure de toute manière, et elle trouvait cela terriblement excitant. Disons que ça allait avec sa personnalité égocentrique. Voilà, cela nourrissait son ego, c’était le terme exact.
Elle entendit Roméo s’approcher d’elle, et un sourire naquit sur son visage. Elle obtenait vraiment tout ce qu’elle désirait. Son ami n’était pas une exception, contrairement à ce qu’il croyait. Il était certainement persuadé qu’avec son air détaché, il était insensible aux charmes des courbes féminines, et qu’il n’était jamais sous l’emprise de pulsions sexuelles, comme la plupart des hommes. Ces quelques pas vers le corps à moitié nu d’Arpège prouvaient alors le contraire, et c’était une victoire pour la jeune femme. Elle sentait son souffle fleuri s’écraser contre sa nuque, et elle cela la fit frémir, souriant de plus belle. Les trompettes du triomphe retentirent dans son crâne lorsqu’il passa une main dans ses cheveux. C’est bon, elle avait gagné, il était maintenant à ses pieds et malgré le caractère imprévisible de Roméo, elle pouvait facilement le tordre à ses désirs. Intérieurement, elle remerciait ses parents de lui avoir donné une silhouette pareille, sincèrement.

    « Vous êtes toute aussi charmante habillée, vous savez ? »


Oui, Arpège aurait pu prendre cela comme une terrible offense à son pouvoir de séduction, qu’elle jugeait donc irrésistible. Et puis, bon, vous savez ce qu’on dit, les femmes sont terriblement susceptibles. Mais Arpy avait passé le cap, et son cerveau avait déjà tourné la phrase de Roméo dans un autre sens. Si elle avait été habillée, il aurait pu dire « vous êtes toute aussi charmant nue, vous savez ? ». Il ne s’en rendait pas compte, mais c’était un compliment pour elle. Son sourire se fit plus large encore et elle ricana faiblement, ses épaules se soulevant légèrement. Ce moment était certainement un des plus épiques de sa vie. Et elle se souviendrait toute sa vie de ce jour comme celui où elle avait séduit Roméo – référence à une célèbre réplique de Pirates des Caraïbes, au passage.
C’était le moment ou jamais de se jeter sur le jeune homme, de le déshabiller en un rien de temps, et de se satisfaire. Mais cela n’aurait absolument pas été amusant, et aurait pu casser la tension sensuelle de la scène. Bref, Arpy ne voyait pas le scénario se dérouler comme cela. Elle se retourna, rapide, légère, comme une feuille d’automne, et planta son regard gris dans celui de Roméo. Son sourire avait disparu, et son visage avait revêtu un air aussi séducteur que grave, arborant une bouche légèrement entrouverte. Elle était si proche de son ami que ses seins nus venaient s’écraser contre son torse encore couvert.

    « T'es sûr de toi, mon garçon ? »


Sûr qu’il ne la désirait pas, sûr qu’elle était plus jolie habillée, sûr que ses courbes ne le faisaient pas frémir, sûr que ses seins contre lui ne lui procurait aucun effet, sûr qu’il n’avait pas envie de faire tomber cette simple petite culotte, sûr qu’il ne voulait pas écouter ses pulsions, sûr qu’il n’avait pas envie de s’amuser un peu en jouant au jeu préféré d’Arpège, sûr qu’il n’allait pas se plier aux désirs et aux appétits dominants de cette si belle demoiselle à moitié nue qui de toute façon n’avait pas besoin de réponse pour lire le désir dans ses yeux rouges, sûr de vouloir refuser ? Alors que son regard lui criait "laisse-toi faire, je sais ce qu'il te faut", la main de la jeune femme venait caresser la joue pâle du jeune homme, et leur souffles se mélangeaient tant ils étaient proches.
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