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 La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish.

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Sujet: La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. EmptyMer 5 Oct - 19:20

La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.

La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. 1znsab6


    Entre nous, je n'ai jamais été fan de la foule. Les gens, tout ça, j'en avais carrément rien à foutre. Peut être que c'était parce que j'étais né pété de tune et que j'avais acquis une détachement total pour toute chose. Peut être parce que j'aimais pas les gens. Peut être parce que j'avais pas spécialement besoin d'avoir quarante milles personne à mes bask' pour pouvoir m'en sortir. Ou peut être parce que j''avais déjà ce que j'avais besoin pour vivre à mes côtés.
    Quoi qu'il en soit, ce soir là, j'ai traîné dans les couloirs du bâtiment que je trouvais vachement cool depuis ma chambre. Le drôle de bâtiment chelou où personne ne rentrait jamais. Ça m'avait intrigué. Un bâtiment d'un orphelinat jamais exploré, j'avais bougé mon cul de mon lit pour y aller. Enfin, j'avais pris mes clopes, sortis mes vieilles Docs' noires, foutu une veste marron et prenant mon bonnet sur la chaise devant la porte, j'avais quitté la pièce en claquant la porte. Même si il y avait concrètement personne dans la pièce vu que Jim' devait être partit faire je sais pas quoi. D'ailleurs , putain, qu'est-ce qu'il pouvait bien aller foutre ce bouffon de Sbf à trois heures du mat', en pleine nuit d'automne ? 'Fin, jm'inquiéte quoi. C'est mon meilleur pote, j'peux pas trop passer à côté de ça quoi. Donc c'est en claquant la porte ; une clope déjà entre mon index et mon majeur, avec une putain d'anxiété de ce que pouvait foutre ce juif roux que j'ai dévalé les escaliers. Enfin, descendus les escaliers. Très lentement quoi. Faut pas chier non plus hein, je suis pas un mec ultra rapide dans la vie. Et puis, Jim' il est tout grand hein. D'ailleurs il est plus vieux que moi, c'est pas pour rien...Même si, dans le lot qu'est notre amitié, j'fais le gars le plus protecteur – et aussi possessif- de nous deux. Bah la taille est un facteur important. Et la date de naissance, on s'en fout un peur hein.

    Soit. Donc quand j'ai parcouru la distance tellement crevante de ma piaule au bâtiment un peu flippant, j'ai pu m'allumer quatre clopes. Bah j'ai pas dit que j'étais un grand sportif non plus hein. D'ailleurs, c'est Jim' le fou de...de...Putain il fait quoi déjà ce gars ? Bref, quand j'ai atterri devant la putain de porte marron...Je vous jure que j'ai essuyé la poignée parce qu'il y avait des traces cheloues dessus. Enfin, heu. Genre des toiles d'araignées. Dans le genre la poignée, j'ai écarquillé les yeux quand j'ai vu qu'elle était noire à la base. Parce que les cadavres d'araignées avaient fait des fils blancs et c'était carrément dégueulasse. Heureusement que je flippe pas de ces putains de connes a huit pattes. Ou plus ? J'sais plus, bref on s'en fout. J'ai donc pratiquement niqué ma putain de veste marron pour ouvrir la première porte. Et là, je me suis dit que en fait, c'était pire que trop une épopée pour visiter le bâtiment. Parce que, j'croyais que j'allai arriver, genre en mode beau gosse dans une putain de pièce, et tout et tout. Bah dans ton cul Luka. Il y avait juste le même couloir que les autres bâtiments. Avec ces couleurs toutes à fait écœurantes – quoi qu'encore plus crade, franchement elle est si mal payée la femme de ménage ? - et ses portes – et putain les araignées ont vraiment décidé de crever sur toutes les poignées de porte?-. J'ai donc soupiré bien lourdement avant de rentrer. D'ailleurs, j'ai sorti mon paquet de clope. Bon, il m'en restait que cinq . Soit que dalle, vu que j'étais capable de me les taper dans la soirée. Bah, il fallait bien que j'en profite vu que Jim' était pas dans le coin hein. Donc en remettant le paquet dans ma poche, j'ai avancé un pied devant l'autre et suis rentré dans le grand couloir.
    Si j'avais pas pris mes médocs, j'aurai pu éventuellement fait un badtrip totalement épouvantable vu la gueule du couloir. Fort heureusement, j'en avais toujours sur moi, ou alors toujours en stock derrière l'armoire de Jimmy. Je sais qu'il sait que j'en ai. Je sais aussi qu'il aime pas quand j'en prend mais autrement, disons que je suis pas le même Luka. J'ai shooté dans un caillou, tiens qu'est-ce qu'il foutait là ce caillou ? J'ai regardé le plafond. Bon, j'suis un peu con aussi, les cailloux tombent pas du ciel. Bref, je reprend ce que je disais. Je suis pas schyzo ou attardé mental hein. Allez pas croire que ces putains de cachés me font voir des trucs totalement paranormaux comme un énorme trip. Non. Putain, si ça avait été le cas, mon dieu que ça serait le pied. Haha.
    Non, j'suis rien de tout ça. De toute façon, je vous dirai pas ce que si ce passe si je prends pas mes cachets.

    Je suis passé devant une porte assez suspecte. Genre le genre de porte qui pourrait presque parler pour te dire un truc genre «  Ouvres-moi, je suis trop cool. » Bon, faut dire que les portes qui parlent...ça me trouerai trop le cul si ça pouvait exister quoi. Genre t'as une porte en pote. Le pied. Genre après, tu la présentes à tes potes et ils ont tous le cul troués de voir que t'as une porte en pote qui parle. Putain. Bref, du coup, j'ai ouverte la porte – avec un tout petit espoir qu'elle me dise un truc hein- mais elle a rien dit. Bref, je me suis dit que c'était peut être pas la pleine lune, ou un truc dans le genre donc ça pouvait pas influencer sur la parleéité de la porte – j'ai vu ça dans un cours de philo en cours.

    Mais c'est en voyant l’intérieur de la porte que ça m'a troué le cul en fait. Vous voyez, pour un gars comme moi, cette pièce totalement abandonnée avec ses meubles dans tous les sens, ses feuilles par terre, son tableau à moitié coupé en deux où une partie traîne sur le sol, et bien ce genre de pièce, c'était carrément le paradis. Enfin, faut me comprendre, j'ai véçu que dans la richesse la plus...la plus riche qu'il soit. Alors quand on était gamin, avec Jim, c'était notre rêve de pouvoir avoir un truc rien qu'à nous. Et dans nos projets de lieux insolites, il y avait les pièces totalement abandonnés. C'est un peu dégueulasse de dire ça, mais je keaf absolument tout ce que je n'ai pas. Et dans ce que j'avais pas gamin, il y avait le manque et le besoin. Comme le bordel et l'envie. J'ai jamais eu envie parce que j'avais tout. Alors voir une pièce dans un bordel total...Bref vous pouvez pas capter.
    J'ai écarquillé les yeux, un big de smile sur mes lèvres. J'ai refermé la porte doucement et j'ai exploré la pièce des yeux, comme un gamin qui découvrait pour la première fois le jouet le plus parfait de la planète. Alors j'ai vu une table. Dans la pièce, il y avait une fenêtre du côté de la lune. Et ce soir, c'était presque une lune pleine, alors en gros dans la salle, c'était tout baigné de blanc et bleu. J'ai pris une table que j'ai poussé contre la fenêtre. Vu le bruit de la table sur le sol et les traces qu'elle a laissé par terre, ça faisait 10 ans qu'elle avait pas été bougé. Bref, j'ai poussé de toutes mes forces la table pour la foutre juste en face de la fenêtre. Là, je suis monté dessus et je me suis allongé.

    Je keaf regarder la lune. J'ai sorti une clope de ma poche, une main derrière ma tête histoire que je me foutre pas une écharde dans le cou ou un autre connerie dans le genre et je l'ai allumé. Le briquet était la seule lumière rouge dans la pièce et j'ai souri à ça. J'ai aspiré la première taf' de ma clope.

    «  Putain, Jimmy tu rates un truc absolument trop géniale, Super Best Friend »
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Sujet: Re: La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. EmptyDim 27 Nov - 22:08

Those things take him
But I need him
La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. Qsdqs10


    J’ai tiré un coup sur ma clope et j’ai soufflé longuement, fermant les yeux. Je me suis rappelé pendant un court instant de Denver et de ses nuits. C’était bon de rester assis toute la nuit, à boire et à fumer comme des cons, parce qu’on avait que ça à foutre. Parce que ça me permettait d’apercevoir ce qu’était son monde. Un peu comme cet endroit inaccessible, au loin. Il t’attire mais tu ne peux pas l’approcher. Alors tu te contentes de l’observer de là où t’es, ça te ronges de l’intérieur mais tu peux rien faire d’autres parce que t’as pas le choix. Ouvrant les yeux, j’ai coincé ma clope entre mes lèvres un instant et j’ai sorti de ma poche les psychoactifs. Je hais ces trucs. J’étais partagé entre l’envie de les balancer et l’envie d’en prendre, juste pour voir. Juste pour voir si j’étais capable de l’atteindre. Juste pour voir si moi aussi, j’étais capable de me défaire de ce monde que j’avais jamais pu voir de la même façon depuis qu’ils étaient partis. J’agissais comme un gosse. Mais j’en avais rien à battre. Mes parents étaient pas des enfoirés. J’avais jamais eu une vie de merde. Mais le meilleur moment de ma vie était aussi celui où j’avais le plus déconné. Et à ce moment, ils étaient déjà plus là. J’ai observé les cachetons en ayant pas la moindre idée de la dose et des effets directs sur ta perception du monde. Mais y’avait une chose que je savais sur ce truc. C’était comment toi t’étais capable d’agir. Je me rappelais de ce qu’il avait pu faire et j’avais serré la main. Et pour moi. L’impossibilité de faire quoi que ce soit, était pire que toute autre chose. Alors je pensais à l’oubli. C’est peut-être ce qui me manquait le plus. Reprenant la clope entre mes doigts, j’avais approché les médocs de mes lèvres. C’était la première fois qu’je lui en prenais comme ça. Il s’en apercevrait pas que si je les remettais à sa place. Ou alors que je les remplaçais. J’envisageais plusieurs possibilités à ce propos mais tout en faisant ça je me rendais compte que je me cherchais des excuses. Je crevais d’envie de le rejoindre. Mais j’étais infoutu capable de trahir Luka.

    Ou plutôt que d’être infoutu capable de le trahir, je flippais qu’il me haïsse pour l’avoir fait. Quel que soit le nombre de gens que je connaissais, y’en avait pas un qui pouvais remplacer ce con. Et je ne le savais que trop bien puisque j’avais passé un an à glander dans notre chambre pendant que lui était avec un psy dans un bureau. Ouais ce mec était con, mais j’crois que j’avais besoin de sa connerie. Alors j’ai renfilé les medocs dans ma poche et j’ai balancé la fin de ma clope par terre avant de l’écraser sous mon pied. Ça m’foutait les nerfs. Me dirigeant de nouveau vers notre chambre, j’ai ouvert la porte avec l’intention de réveiller Luka et de le faire chier histoire de me défouler. J’ai regardé dans mon lit, d’abord. Reflexe psycho morphologique. Rien. Dans son lit. Non plus. J’ai haussé les sourcils. Pas normal. Etant donné la soirée, ou plutôt la nuit qu’on s’était tapé la veille, il aurait dû dormir approximativement jusqu’à quatre heures de l’après-midi. Voire plus. J’ai réfléchis un instant et après m’être dirigé vers la porte j’ai réalisé que justement il était ptêtre parti faire ce que je m’apprêtais à faire. Soit me chercher. Donc je me suis allongé, avec mon manteau, mon chapeau et mes baskets, pris d’une flemme de me changer. J’ai fermé les yeux. Je les ai ouverts. Peut-être que c’était ça mais peut-être que ça l’était pas et si l’autre débile faisait une crise, je préférais être là. Je me suis relevé et j’ai ouvert la porte, enfilant mes mains dans mes poches. J’crois que je devenais aussi con que lui.

    Surtout que j’avais pas la moindre idée d’où j’étais censé aller le chercher. Je suis sorti dehors en me laissant limite guider par mes pieds. Marchant dans l’herbe, je m’arrêtais quelques fois parce que, pour être honnête, l’endroit était putain de flippant. Genre vraiment. J’aime mieux le toit, au moins t’as pas l’impression que y’a un mec qui va sortir de nulle part pour te tuer. Quoi que. Mais en même temps ici les arbres ils étaient pas normaux. J’avais pas remarqué qu’ils étaient à ce point pas normaux. C’est qui le con qui avait décidé de planter des arbres comme ça ? Je commençais vraiment à flipper, du coup j’avais accéléré le pas et je m’étais dirigé vers le bâtiment annexe, pour la simple et bonne raison que c’était plus près que l’autre. Aussi parce que revenir sur ses pas alors que j’avais le sentiment d’avoir dix milles trucs flippants qui me couraient après relevait un peu du suicide. Je suis arrivé près du bâtiment, j’ai commencé à longer le mur pour rejoindre la porte, et en passant à côté d’une fenêtre, j’ai vu Luka. J’ai continué de deux pas et réalisant que j’étais un peu à sa recherche je suis revenu en arrière. La fenêtre était un peu ouverte. Il a pas dû me capter immédiatement parce qu’il a fait :

    « Putain, Jimmy tu rates un truc absolument trop géniale, Super Best Friend »

    Moi, j’ai pas pu m’empêcher d’exploser de rire, avant d’ouvrir complètement la fenêtre et de monter sur le rebord pour rentrer.

    « Mec, je sais que je te suis indispensable, mais t’évites de dire des trucs comme ça en public, ok. »

    Puis j’ai fait un peu une sale gueule en voyant l’aspect glauque de la pièce, et du nombre d’araignées qui avoisinait les 4473. Et j’exagère à peine. N’empêche qu’en regardant bien le truc, ça ressemblait vachement à ce qu’on avait toujours voulu. C’était un rêve de quand on était p’tits, un truc de sbf bien con mais sur le coup ça m’y avait fait penser. Je suis monté sur la table pour m’asseoir à côté de Luka. On voyait la lune et il y avait un truc qui me rappelait Denver. Un truc qui me rappelait ptêtre même notre patelin de naissance. J’arrivais pas à foutre le doigt dessus mais c’était cool. J’ai pris l’une des deux clopes qui me restait et j’ai cherché mon briquet. Que j’ai pas trouvé. J’ai soupiré et j’ai collé ma cigarette contre celle de Luka avant de tirer un coup dessus. J’ai relevé un genou, et j’ai regardé dehors.

    « Mais t’as raison. Ca me rappelle quand on était des gosses. »

    Quand nos conneries se résumaient à faire cramer des poubelles et à raser le chat des voisins. Quand il n’y avait encore rien. Dans ma poche, j’ai refermé la main sur les medocs. Quand il n’y avait pas ça.



Dernière édition par Jewish le Dim 29 Jan - 21:17, édité 4 fois
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Sujet: Re: La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. EmptyVen 2 Déc - 16:27

But I need him
La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. Tumblr_lvby484Dd51qdgo7ro1_500_large
L'enfer, c'est les autres.


    « Mec, je sais que je te suis indispensable, mais t’évites de dire des trucs comme ça en public, ok. »

    Ce débile que je cherchais depuis une bonne heure était arrivé comme ça, genre comme une fleur, sans rien demandé à personne. Il a ouvert la fenêtre et s'est engouffré dans la salle. Son corps a fait une ombre sur mon visage.
    J'ai pensé vaguement qu'il avait du parcourir tout l'orphelinat dans la nuit, et l'espace de trois secondes, ça m'a fait presque sourire. Jimmy, c'était le genre de gamin qui avait bien peur pour rien. Je l'avais trop bien imaginer genre, avec un bâton à chasser le Ben dans la nuit de wh*. Trop Jimmy, j'ai tiré une taffe sur ma clope, il s'est assit à côté de moi. Heureusement que cette vieille table tenait bon, pas qu'on était spécialement lourd, mais si on était tombé, on aurait eu l'air bien con.
    Je l'ai vu cherché ses clopes, regardant sur le côté ce débile profond qui fouillait dans toutes les poches de ses fringues, à se tâter le buste comme un singe, j'ai souri. Une fois en possession de sa clope sacrée, il l'avait plaqué contre le mienne. Ah, parce qu'en plus il avait oublié son briquet ?
    Crétin.

    J'ai longtemps soupiré. Il y avait qu'avec Jimmy que j'autorisai se rapprochement. Parce que c'était Jimmy quoi, c'était pas quelqu'un de banal en somme. Et puis, on peut tout faire avec son meilleur pote ? C'pour ça que ça me gênait pas qu'il vienne pieuter dans mon lit, on l'avait toujours fait depuis nos cinq ans alors c'était pas aujourd'hui qu'allait naître une gène puérile entre nous deux. On avait fait trop de truc ensemble pour être gêner de quoi que ça soit de tout façon. Non ? Et puis une gène vis à vis de quoi ? Que ton meilleur pote te pique un peu de feu en empiétant sur ton espace vital ? C'était vite résolu depuis longtemps, vu que mon espace vital était le sien.
    Mais ça, je pensais vraiment qu'il le savait déjà. Enfin j’espérai. C'était en parti pourquoi je m'étais rapproché de lui depuis que nos parents étaient morts. Et aussi pourquoi je prenais mes medocs.

    En un sens, on pouvait dire que je me haisais. Que le Luka qui sortait quand je tremblais ou que j'hurlais dans mon lit, je le haisais. C'était une de raison de ma prise quotidienne de cachet. J'avais beau me persuader que en vu du fait que je tenais vraiment à Jimmy...si je devenais violent, je ne me le pardonnerai pas. Alors je me leurrai. Me leurrai à me dire que les medocs m’assomment assez pour que je ne tombe pas dans ce gouffre d’immondice et d'horreur qui me font perdre la tête à me taper les poings contre les murs. A sang. Névrosé jusqu'à l'os, je souffrais de ma maladie si un jour elle se répercutais sur Jimmy.
    Alors je recrachais la fumée dans l'air, fixant la lune alors qu'il s'est assit à côté. Tiens, j'en étais sûr qu'il allait remonté une jambe.

    « Mais t’as raison. Ca me rappelle quand on était des gosses.

    Et la nostalgie qui me prend la gorge, écarquillant mes yeux. Non pas de suite putain de crise. Je ne veux pas. Voilà, fixe la lune et fais genre. Ça va passer. Une des mains se serrent sans raison, celle qui tient ma cigarette. L'enfance et toutes nos conneries. Les mecs, Denver et tout ce qu'il y avait derrière. J'ai soupiré longuement, fermant les yeux avant de lâcher ma fin de clope vers la fenêtre ouverte.
    Mais quelle vie de merde quoi. Se retrouver dans un orphelinat alors qu'on avait la vie devant nous. Se retrouver à être de petits génies alors qu'on branle rien de nos journées qu'à emmerder Disaster et Fatal. Putain. J'en suis presque à regretter la piaule que je partageais avec Jimmy quand les parent étaient juste morts. Mon ventre s'est serré, ta gueule connard. Là, au moins, on avait pas à se soucier des autres. On vivait pour nous et pas avec ce putain de mur qui nous empêcher de sortir, ni ce système de banque qui nous ruine l’existence. Nous, on est riche ! On roule sur l'or et on doit faire des taches ingrates...putain, vivement qu'on ai la majorité Jim.
    Je me suis relevé, ai foutu ma tête sur mes genoux, toujours fixant la lune. La fenêtre ouverte, un vent froid avait pris la pièce, j'ai toussé. Flemme d'allumer une autre clope, je n'ai pas tourné la tête vers Jimmy. J'ai plaqué une main dans mes cheveux, contrarié.
    «  Dis, Jimmy... »

    Ma voix devenait bizarre. Je l'ai senti se mourir entre mes lèvres, nichée dans ma gorge. Je fermais mes lèvres. Les yeux écarquillés.

    «  La lune viendrait-elle pas de me sourire bizarrement ? »

    J'ai compris être en plein délire, j'avais pourtant prit la dose que j'avais l'habitude mais la froideur dans mon ventre me disait le contraire. Je tombais en plein trip et dans un moment court, mes dents se sont entre-choquées, rapidement. Mon corps vibrait. Et cette lune qui me fixait, froide, avec ses yeux rouges. Et j'ai vu des cercles dans ses orbites, des parois tomber de son visage.

    Jimmy. J'ai peur.

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Sujet: Re: La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish. Empty

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La drogue douce, je l'avale. Je l’inhale. J'en ai jusqu'à dans mes larmes.- Jewish.

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