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 Pédérastie et autres contes nocturnes [End]

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Sujet: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptySam 5 Fév - 0:10



    Pédérastie et autres contes nocturnes [End] 5610

    Let’s live it up
    I got my money
    Let’s spend it up



    Un soir de plus dans l'enfer de la Wammy’s House.
    Un soir comme les autres ? Nooon.

    Didi – plus sobrement renommé Disaster par les autres – remonta brutalement sa capuche sur sa tête blonde et serra le nœud sous son nez. Il tenta de dire quelque chose – de pas trop vulgaire encore, il était tout seul - mais le tissu orange, collé à ses lèvres pâles, l’empêcha de même esquisser un seul mot potables. L’énergumène sourit avec insolence – chez lui, le fait de ne pas être compris était bizarrement euphorisant - et sa joie ne se distinguait plus qu’à ses yeux plissés sous son épaisse frange blonde.

    Il avait envie de sortir, de voir des nibards – surtout ça. Quoi de plus important, hein. Belle entrée en matière, vous trouvez pas ? - ; En un mot répété à l'infini par son cerveau défaillant : FETEFETEFETEFETE. Pour sortir de la routine des études bidons qu’on lui imposait quotidiennement, il ne fallait pas que les jours se ressemblent ; le jeune blond devait faire quelque chose de différent et totalement neuf chaque soir, et s’imaginer que rien n’était important – et quoi de plus vrai ? Plus rien n’a d’importance quand on a 16 ans. Ou dix-sept, selon Rimbaud -. Il avait encore 54 ans de conneries NON STOP devant lui, des grands yeux bleus – dont un de verre – et des sourires idiots qui semblaient lui remonter jusqu’aux oreilles. Une vraie tête de con. Disaster se trémoussa un instant dans sa chambre, comme si un rythme quelconque lui passait déjà par la tête. Son corps maigre se déhancha nerveusement, apparaissant à peine sous le sweat orange, et l’adolescent baissa son pantalon – d’une couleur tout aussi agressive – sur ses hanches osseuses pour mettre en valeur son boxer jaune fluo, imprimé héros de comix. Quand on a déjà un œil en moins, on ne risque pas de se crever le deuxième avec des couleurs aussi flashies. Mais on peut imposer aux autres une torture vestimentaire sans remords :

    « MPFFFFPFTF ! » Hurla le blond, bizarrement hilare sous sa capuche, avant de sortir en trombe – il venait de dire « MASELTOV »

    Il connaissait déjà le nom de la très malheureuse victime de son hystérie coutumière. Celui qui accepterait de faire le mur avec lui, malgré touuuut le danger – on ne sait pas à quel point un prof mord avant de tomber entre ses pattes un soir de sortie – et le frrrroid de la nuit hivernale. Peut-être qu’il avait détesté End au premier abord, okay, il n’aimait pas les gays, il avait – toujours - un gros problème avec les tapettes, et une très mauvaise tendance à juger sur les apparences. Et quand j’dis gros, d’ailleurs, j’veux en fait dire ENORME. Comment vous voulez être normal en ayant grandi à Harlem, quand votre propre frère se fait sûrement monter tous les samedis soirs par des tordus ? Y’a pas moyen, quoi, Disaster était intolérant et mauvaise langue, et les gays ne méritaient que des insultes. Enfin, End, ce gothique borgne, devait être la première tapette qu’il « appréciait » - ou, tout du moins, le premier type avec lequel il s’entendait aussi bien et l’hystérique ne s’expliquait toujours pas ce miracle aberrant qui aurait mérité d’entrer dans les annales sous le merveilleux titre de « L’incroyable histoire du wesh et du gothique tapette » –.
    En conséquence de quoi, Disaster allait souvent traîner le pauvre garçon hors de sa chambre, rien que pour l’emmerder ~ -on ne se refait pas quand on est une garce et un obsédé de première –

    Didi entra dans la chambre du gothique sans frapper et envoya la porte claquer violement contre le mur :

    « MPFFFFFFPFFFMDMDMMDMDMDMFFFF » - en gros, TAPPEEEEEETTE. T'es là ? -

    Le cri guttural n’était pas en option. Il était obligatoire.

    Si End n’était pas sourd en plus d’être borgne, il avait dû l’entendre venir depuis le bout du couloir. Le blond hystérique se jeta sur son lit avec la violence d’un rugbyman et défit sa capuche, exhibant un sourire bright star – pleinpleeein de paillettes mentholées - :

    « On sort ce soir, dis ? J’ai une idée d’enfer. L’genre d’truc qui m’rend trop génial, ‘azy. »

    L’Idée d’enfer en question ? Une soirée bien tordue, dans un endroit que End!Tapette se devait de connaître. Et d’apprécier, d’ailleurs.

    Voulait-il venir, tiens ?
    La question ne se posait même pas. Le gothique n’avait pas le choix.

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End Pédérastie et autres contes nocturnes [End] End10
End
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyVen 11 Fév - 17:13

Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Sp37-b10
I like your booty (but I'm not gay)





End boutonna sa chemise blanche. Un bouton après l'autre, sans se presser. Il se regardait dans le miroir, pas qu'il se trouvait particulièrement beau, non, il ne se trouvait rien de spécial à vrai dire. Même si son jean était déchiré et décoré d'épingles à nourrice, même si ses poignets étaient ornés de bracelets de force et autres décorations peu catholiques. Il enfila un chapelet, passa une main paresseuse dans ses cheveux pour les coiffer un peu en arrière, enfin il cacha la monstrueuse cicatrice qui se situait sur son oeil mort, mettant son cache oeil. Il espousta un peu ses mèches brunes rebelles et enfin décida qu'il était ainsi pas mal habillé.

Pourquoi se faire si beau me direz vous. Non, ce n'était même pas pour Angel, après tout le petit ange l'avait déjà vu dans la pire des décadences, en train d'arrêter la drogue par exemple, ah ça oui il n'était pas très beau à voir ces temps ci. Mais qu'importe il devait tenir. mais aujourd'hui ou plutôt ce soir il s'autorisait une petite exception.

« On sort ce soir, dis ? J’ai une idée d’enfer. L’genre d’truc qui m’rend trop génial, ‘azy. »


Il en était sûr. End savait parfaitement quand Disaster comptait sortir ou pas. Il commençait à le connaitre par coeur. Il répondit à l'entrée brutale du blondinet sur son territoire.

« Ouais, justement je me suis habillé pour. »


Il baissa la tête, se regarda de la tête aux pieds puis continua.

« C'est quoi ton idée ? »


Avec Disaster on avait le droit d'avoir peur. Pas que le brun rejette toutes les idées de Didi mais généralement ces dernières étaient tordues. Oh, comme lui. Et pourtant il le kiffait, oui il kiffait cette petite bouille, cette petite tête qui inventait des plans toujours plus foireux les uns que les autres. Disaster et End étaient vraiment tout le temps fourrés ensemble. Souvent les orphelins se demandaient ce qu'un homophobe comme Didi et un gayzou comme End pouvaient bien trouver à ce raconter. C'est sûr, que quand End racontait sa vie sexuelle à son meilleur ami, celui ci tirait la gueule. Il ne pouvait pas vraiment entendre les affreux détails sur la sodomie et ses joies. Ils pouvaient se racoler sur leur amour commun des gros seins, comme ceux qui ornaient le briquet du gothique, faisant toujours tirer la gueule à Angel. Mais qu'importe, End assumait sa bisexualité. Et Didi s'il, au début, avait eu des préjugés sur cette décadence sexuelle l'avait ensuite bien accepté.

Même si Didi le traitait de tapette, pédale, fag, tafiole, tarlouze et j'en passe, End lui pardonnait. C'était devenu pour eux des surnoms amicaux. End n'appréciait pas vraiment de se faire traiter de tapette, mais bon, il fallait bien s'y faire. En attendant il n'avait jamais pu l'emmener dans une boite gay. Tous les soirs il réssayait, il réussirait à emmener Didi en boite gay, ainsi l'avait-il décidé. Il décida d'ailleurs de remettre ça sur le tapis.

« On va en boite gay ? 8D »


Comme si Didi l'avait décidé. Mwouais, on y croit, End on y croit, c'est beau de rêver. N'empêche que End aimait cette ambiance, ce goût de sueur et d'alcool qu'il pouvait trouver en boite gay. Même s'il était fidèle cela ne l'empêchait pas de se laisser aller, juste un peu, dans les boites de nuit. Alors Didi, que décideras tu cette fois ci ?
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyVen 18 Fév - 20:42

    Boîte gay ?

    Avait il bien entendu que le jeune gothique tentait une nouvelle fois de le débaucher ? Et 'azy que tous les soirs, j'te pose la même question. Quoique sa propre idée n'était pas plus sage. Il y aurait de la sueur – un peu. Les lesbiennes, ça utilise du déo' -, et un autre sorte de boules que celles des gays. Mais l'important, c'est l'intention, hein.
    Les paroles de « You think you're a man » - la version de Divine. Il écoute pas celle pour pédés – le heurtèrent de plein fouet et il se sentit d'humeur à les fredonner. Ca ou celles de « Like a Virgin », de Madonna. Il aurait certainement l'air d'un crétin fini, mais ça ne changerait pas grand chose à d'habitude. Il était habitué aux regards suspicieux de son bestah, qui oserait peut être même lui demander – l'idiot. Didi restait un garçon prudent – ce qu'il avait pu fumer pour se prendre pour Madonna. Disaster secoua vivement la tête et se jeta à côté d'End, rebondissant sur son lit sûrement rembourré de capotes usagées (?) ;

    « T'veux m'persuader d'y aller pour m'enfiler ou quoi ? »

    Il savait très bien qu'End était en couple et ne se privait pas de le taquiner là dessus à la moindre occasion – Parce que, bordel, comment peut-on aimer enfiler un mec à quatre pattes ? C'était un peu, beaucoup glauque comme façon d'aimer. Mais bon, quand il avait envie de sermonner un peu plus sérieusement le brun, il se disait que tous les goûts étaient dans la nature. Dont celui d'enculer des blonds. Fin de la transmission – mais que LUI – ô blond divin et névropathe – aille s'immerger, même quinze minutes, dans un repaire de tapettes, il en était HORS DE QUESTION. C'était peut être contagieux, leur saleté D: et on n'est jamais assez prudent. Mais pour les boîtes de lesbi', c'était, hm, tout à faaaait autre chose :

    « Tu vas d'voir te déshabiller. Toi, moi. Des fringues d'nana. Une bouteille de soho. Au bar du « Happy Kitty ». T'sais, çui qui est pas loin. Y'a moyen d's'éclater. Et puis, nichooooooons. Partout. Et des nanas en train d'se rouler des patins. Ou d'se tripoter. Et nous, on peut profiter d'leur naïveté. J'ai piqué d'ja un string sur un étendage. »

    Pour appuyer son discours, il sortit de sa poche un string rose fluo – avec en option paillettes -, effectivement volé sur un étendage – pour la petite histoire, Disaster rôde souvent autour des chambres des filles -, et le mit sur sa tête, adoptant un air stupide à souhait :

    « Têtre qu'elle est passée sur la chatte à Daintyyyy. »


    Il tira sur le fin tissu élastique jusqu'à son nez et le renifla, enthousiaste. Mais ça ne sentait que l'Ariel pour coton. Peu de chance qu'il le mette vraiment, d'ailleurs, mais l'idée de sortir en boîte avec son grand ami le mettait d'extrêmement bonne humeur. Qui savait ce qu'ils pourraient faire aux minettes esseulées ? Ce qu'ils pourraient en obtenir avec des compliments bien placés et des minauderies ? (en plus, End en version nana, ça doit être impayable) Didi était sûr qu'en fille, il pourrait être très bon(ne). Son visage gardait encore quelques adorables rondeurs enfantines, qui lui donnaient parfois – additionnées à son âge mental – plus 14 ans que 16. Il était sûr que ces joues rondes, qui étaient loin de le rendre virile, donnerait, au contraire, à sa figure une grâce de poupée. Il fallait savoir tirer des avantages de ses laideurs au bon moment, et ça rendrait sûrement toutes les lesbiennes folles d'amour pour lui 8D. Quoi ? On peut toujours rêver, non ? Il fallait bien compenser son impopularité d'une manière ou d'une autre, et comme ça, il se vengerait de toutes ces pouffiasses orphelines qui ne savaient pas ce qu'elles rataient lorsqu'elles l'empêchaient de leur toucher les seins avec une claque bien placée.
    Plus il y pensait, plus il était persuadé d'être un véritable génie. Qui pouvait bien avoir eu cette idée avant lui, hein ? PERSONNE 8D 'pas pour rien qu'il était le seul et l'unique David Reeves. Et End avait la chance de bénéficier de son merveilleux plan ;

    « Kes't'en dis ? C'est pas un peu trop bandant comme soirée ? 'Fin, faudrait juste qu'tu piques deux, trois fringues à Viper. Ce s'ra ta participation au plan ULTIME. »

    Cette soirée se devait d'être mythique, puisqu'il l'avait décidé avant même d'entrer dans la chambre du gothique. Le string toujours enfoncé sur la tête, comme cet accessoire de mode stupide dont certaines jeunes filles s'entouraient la tête pour faire ressembler leurs cheveux à un champignon protubérant, le blond tapota mollement le mur rembourré de plaquettes qui lui rentraient dans la nuque :

    « Et puis, faudrait têtre que tu songes à r'faire la déco un jour, nan ? Ca commence à être démodé le papier peint junkie. »

    Un sourire moqueur traversa brièvement le visage poupin, avant d'être remplacé par un regard doucereux. Les traits malléables de la figure amicale devinrent tour à tour chafouins et impatients, tandis que ses longs doigts tapotaient le mur. Le string, sur sa tête, séparait sa frange blonde en deux, tellement étroit – la victime du vol devait probablement faire du 32 – qu'elle lui coupait le sang.
    Avec ce formidable accessoire de mode, Didi comprenait mieux pourquoi certaines filles avaient les fesses proéminentes (Disaster est depuis toujours un pro des pensées HS) ; ce n'était pas la faute de l'hérédité, mais du sous vêtement ! (et là, vos êtes tous sensés vous exclamer « MAIS OUAIS, COMMENT AI JE PU NE PAS M'EN DOUTER ?! ». Didi, avant, ne le savait pas non plus, mais l'espace d'un court instant, le string résolut les rares problèmes qu'il avait dans sa vie.)

    Fin de la transmission.
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End
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyVen 18 Fév - 21:32

Let me tell you what I do when my day is over.
After picking the right clothes for about an hour.
Oooh, I'm turning orange from all the carats around my neck.
Tonight, I'm takin' out the bling and I'm dressed to impress.



    End connaissait les penchants douteux de Disaster. Il connaissait également sa capacité à inventer des plans tous plus foireux les uns que les autres, combien de fois Didi l'avait obligé à aller en boite et combien de fois ils s'étaient fait engueuler par Moriarty, qui les avait collés jusqu'à ce qu'ils ne sentent plus leurs mains et leurs fesses à force d'écrire et d'être assis. Oui, Disaster était un sacré crétin pour qui End ferait tout, même se mettre à genoux si l'occasion le demandait. Au début Disaster c'était le petit con qui arrêtait pas de le suivre et qui arrêtait pas de le traiter de pédé. End avait fini par lui coller un pain, le petit visage rond du blond s'était décomposé. Et finalement il l'avait traité de grosse tafiole. End ne se souvient plus très bien mais c'est à partir de ce moment là qu'ils avaient commencé à être amis. Personne ne s'attendait à une telle amitié, genre Disaster l'homophobe et End le gayzou viril. Aller en boite pour eux était une sorte de rituel auquel ils essayaient de se livrer le plus souvent possible. Même si End restait fidèle il adorait toujours sortir en boite, cette fois pas pour embrasser des mecs, pas pour se rendre dans la backroom mais juste pour entrainer Didi et danser avec lui, ce qu'il adorait par dessus tout.

    C'était cette atmosphère qu'il voulait retrouver maintenant. Didi demanda à End si c'était pour l'enfiler qu'il voulait aller en boite gay. honnêtement non, pas du tout, ça le répugna même un peu, il ne pouvait pas faire ça à son meilleur ami, il ne voulait pas ET ne pouvait pas. Non, il ne s'imaginait pas coucher avec Disaster, ça serait comme un sacrilège, comme saboter stupidement leur amitié si durement acquise. Il ne voulait pas tout foutre en l'air. Didi était vraiment un pervers pour penser immédiatement à ça. Et finalement End qui était connu comme un gros vicieux était plus prude qu'il n'en avait l'air. Pas que ça le choque. Mais quand même. Il esquissa une expression dégoûtée puis un large sourire s'étendit sur ses lèvres charnues. Il passa la main sur le dos de Disaster, et descendit, vers ses fesses.

    « Owi je veux, viens par là. »


    C'était pour rire évidemment. Si quelqu'un n'avait pas compris. Je le repète, End n'a en aucun cas envie d'enfiler le pauvre Didi. Ses fesses n'appartenaient qu'à lui, et il avait le droit d'en faire ce qu'il voulait.

    « Tu vas d'voir te déshabiller. Toi, moi. Des fringues d'nana. Une bouteille de soho. Au bar du « Happy Kitty ». T'sais, çui qui est pas loin. Y'a moyen d's'éclater. Et puis, nichooooooons. Partout. Et des nanas en train d'se rouler des patins. Ou d'se tripoter. Et nous, on peut profiter d'leur naïveté. J'ai piqué d'ja un string sur un étendage. »


    Pardon ? Hein quoi ? End cligna les yeux et se mit en mode "décryptage Didi mode on" apparemment le blond avait une sacrée idée dans la tête, s'habiller en fille et aller au Happy Kitty. Une boite pas loin d'ici, bon fallait quand même prendre le bus mais bon voilà quoi. Bref, le happy kitty qui était un bar-boite pour lesbiennes. Pour y entrer il fallait quoi, être une fille et c'est tout. Même pas besoin de présenter des papiers ou d'autres conneries de ce genre là. Attends, minute. Eux, Didi et End, habillés en fille au bar ? Pour mater les filles se rouler des pelles ? A vrai dire End avait un penchant pour les lesbiennes. Il partageait ce goût avec Didi. Ils avaient déja matté pas mal de revues pornos où se tripottaient des femmes nues aux seins protubérants. Disaster sortit un string de derrière son dos, comme par magie. End suivit la chose du regard et haussa un sourcil.

    « Têtre qu'elle est passée sur la chatte à Daintyyyy. »


    Ah oui, nous oublions 1) la forte amitié qu'éprouvait Disaster à l'égard de Dainty, de 2) sa vulgarité sans frontières.

    « Sens la pour voir. »


    Ce qu'il fit. End était persuadé que Didi aurait aimé sentir une odeur de chaire pourrie, il savait à peu près quelle odeur produisait le vagin d'une fille, pour en avoir visité quelques uns dans sa folle jeunesse. Mais à voir l'expression déçue de Disaster il en conclut que le sous vêtement devait avoir la seule odeur de son tissu. Enfin bref, revenons à nos moutons.

    « Kes't'en dis ? C'est pas un peu trop bandant comme soirée ? 'Fin, faudrait juste qu'tu piques deux, trois fringues à Viper. Ce s'ra ta participation au plan ULTIME. »


    End lança un regard à Disaster puis regarda le sol en réfléchissant. Pourquoi pas. Mais putain, c'était vraiment une idée foireuse, End aurait pu mettre sa main à couper que cette soirée allait mal finir. COmme toujours avec Didi. Mais c'est ce qui rendait les choses intéressantes. Et merde, quand il aurait 50 ans il ne pourrait pas s'amuser comme ça, on est jeune qu'une fois et ça il ne fallait pas l'oublier. Le gothique finit par sourire.

    « Tu sais que t'es complètement fou ? Mais bon, je te suis mec. Viper va me tuer si j'abime ses fringues putain. Je sais même pas si je vais rentrer dedans, t'as vu comme elle est fine par rapport à moi ? »

    Bon pas que ENd soit gros mais bon End il a quand même des muscles, il est pas maigre si tu vois ce que je veux dire, enfin il fait garçon cigarette mais en même temps non, si tu vois ce que je veux dire. Non ? Bah c'est pas grave, oublie.

    « Et puis, faudrait têtre que tu songes à r'faire la déco un jour, nan ? Ca commence à être démodé le papier peint junkie. »

    « Je t'emmerde Disaster. »

    Il lui sourit tout de même et le poka.

    « Bon... faut se dépecher avant que les surveillants fassent leur ronde à la con. Je vais chercher des fringues chez Viper. »

    End partit, laissant Disaster seul dans sa chambre. Il revint quelques minutes plus tard, les bras chargés de fringues. Il ferma la porte du pied et étendit tous les vêtements gothiques sur son lit.

    « Bon... J'ai un corset, une petite veste en vinyle, une jupe à froufrous... putain, je vais pas mettre ça Didi, tue moi. Mais sérieux, viens on sort, je les met pas dans l'orphelinat, on les met dehors. T'as des fringues toi ? A part le string de Dainty ? »
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptySam 19 Fév - 1:46

    Didi bondit brusquement sur le côté, virant la main qui s'était posée au creux de ses reins. Pas qu'il avait pas confiance en End et en sa fidélité, mais sait on jamais avec les tapettes, celles ci peuvent se révéler bien plus vicieuses que les hétéros – et pourtant, en connaissant aussi bien End, il aurait dû finir par se débarrasser de ses stéréotypes à la con. Mais que voulez-vous, ces derniers ont la vie dure et sont aussi tenaces que des cafards dans une boîte de biscuits - ; il lui jeta un regard méfiant et croisa les jambes sur le lit, s'appuyant contre le mur pour se mettre à l'aise :

    « Tentes encore et j'hurle. Pas comme une feum. Mais comme un metalleux qui grunte. Ca fait du bruit, aussi. »

    Maaais non, son plan n'était pas STUPIDE. Il était né sur un puissant coup de tête, une explosion de neurones dans la charmante tête blonde. Et puis, s'il était pas taré, End le suivrait-il comme ça, jusqu'au bout de la morale ? Certainement pas. Qu'il le veuille ou non, c'était son idiotie forcée qui faisait tout son charme. Disaster alla même jusqu'à imaginer End serré dans des fringues trop petites, étriquées, serrées sur son long corps maigre de junkie. Une étincelle malicieuse pétilla dans son oeil valide ;

    « Alors, j'espère pour toi que les fringues de Viper s'étirent. S'non t'es dans la merde. »

    Un mec aussi viril dans des vêtements de minette, l'air balourd, les épaules carrées, la mâchoire crispée. Pour un peu, s'il ne riait pas déjà, il en aurait ri encore plus. Disaster finit par retirer le string qui lui serrait la tête et le fourra dans sa poche, le temps que son ami aille cherche le matériel nécessaire à sa transformation en bombasse lesbienne. Son oeil valide parcourut paresseusement la pièce, s'attardant sur les creux qui bosselaient le papier peint. C'était vrai que la déco était immonde quand même ; il pourrait faire un effort pour prendre soin de sa chambre. Parce que lui, Didi, malgré les apparences, laissant toujours son territoire présentable. Sisi. En omettant les posters de nanas à poil – que Moriarty a fixé d'un oeil pas vraiment indulgent – et son oreiller en forme de nichon bourré de silicone. Et ses figurines de super héros entassés au dessus de l'armoire. Batman, Hulk et Spiderman contemplaient depuis longtemps les nanas affichés sur les murs d'un regard toujours valeureux. Ah, quels hommes.
    Lorsqu'End revint avec un tas de vêtements froissés, Disaster haussa un sourcil blond et se leva brusquement, pour passer en revue ce que le gothique avait choisi pour s'afficher au Happy Kitty :

    « Putain, mec. Quand j'pense lesbienne, j'pense dentelle et rouge. J'pense paillettes et sexy ! Strings et bas ! Et toi, tu m'ramènes des fringues d'croque mort. Tu comptes auditionner pour l'rôle de Vampirella ou d'celui d'Morticia Addams ? T' vas pas pécho et moi, j'te préviens, j'reste pas avec toi t'es pas bonne D< Pigé ?! »

    Qui serait susceptible de leur prêter des fringues, à tous les deux; en connaissant leur bêtise légendaire ? Il pouvait toujours aller se traîner aux pieds de Dainty – en profitant pour regarder sous sa mini jupe – pour la supplier de lui donner des fringues à sniffer – mais officieusement, ce serait quand même pour avoir quelque chose à mettre sur le dos -. Elle ne pourrait qu'avoir pitié de son petit visage plissé par la perversité, NON ? Quoique, cette nana avait le coeur ailleurs que dans la poitrine – qu'elle avait d'ailleurs si joliment arrondie et pâle. Gnh -. Savage ? Ils pouvaient toujours tenter de battre le record du 100 mètres après lui avoir volé une jupe. Mais n'y avait il vraiment aucune NANA BAISABLE à la Wammy's House ?! - ça, c'était une pensée qui le stressait -
    Disaster prit la jupe à volants et l'étira dans tous les sens. Imagina un instant End avec – ça devrait lui arriver au ras des fesses. Peut être que l'épilation serait la solution ultime – et étouffa un rire tordu :

    « Mais ça peut aller. Suffit d'aller piquer des lonmes [melons] au self pour les foutre dans l'soutif. Et t'en fais pas pour moi, j'ai d'ja tout c'qu'il me faut. »


    Trois ans de joyeux larçins. Disaster était un sympathique kleptomane fétichiste. Certains pervers ne volaient que les sous vêtements. Lui s'attaquait aussi au reste. Il avait, caché au fond de son armoire sous un double fond, un sac rempli de fringues de nana. Okay, il était UN PEU malsain, comme type. Et un peu dérangé, aussi. Mais c'est pas si grave. Sa jeunesse accentuait ses tares naturelles et il était juste légèrement foufou à la base. Rien de bien grave. En fait, c'était la faute d'End s'il était devenu comme ça. Ce mec le poussait à se surpasser en matière de conneries. C'était SA faute si Didi faisait l'hystérique. Sisi, je vous assure. S'ils n'étaient pas devenus pote, Disaster serait resté un pauvre homophobe à la recherche des nichons parfaits toute sa vie. Alors que là, il s'amusait vraiment. Wouhou, ça, c'est le genre de déclaration qui aurait pu être conclue par une chanson niaise à souhait.

    Du genre YOU ARE MYYYYYYY EVERYTHIIIING, chantée à tue tête. On aurait pu lui tirer dessus pour ça.

    Levant un index mystérieux, Didi partit en courant vers sa chambre. Il revint dans les cinq minutes suivantes avec un sac gonflé par ses larcins, qu'il vida sur le lit. Mini jupe rouge, porte jarretelle et mignon petit chemisier en tombèrent pêle mêle :

    « Tiens, si y'a un truc qu'tu kiffes là d'dans, tu prends en bonus. Une des nanas avaient oublié sa veste dans l'parc la semaine dernière. C'qu'elles sont pas prévenantes, ces meufs. »


    Un sourire carnassier s'étendit sur ses lèvres et l'adorable garçon se jeta de nouveau sur le lit, débouchant une bouteille de soho gingembre qu'il avait prise avec lui pour l'occasion. L'alcool coula dans sa gorge, feu violent qui ne fit qu'élargir son sourire jusqu'à le rendre béat :

    « Lieeek a virgiiin (Cool. »

    Madonna, l'idole de toute une vie.
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End
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptySam 19 Fév - 13:20

    Apparemment Didi n'était pas content de ses trouvailles. Mais merde, il croyait quoi ? Qu'ils allaient mettre des mini jupes et des débardeurs ? Impossible, les lesbiennes étaient peut etre lesbiennes mais elles n'étaient pas connes, et voir deux nanas débarquer avec une tonne de muscles elles se poseraient des questions. Avec une mini jupe on peut pas cacher un pénis de 15 centimètres, et l'idée de leur plan c'était justement se faire passer pour des filles, pas pour des traps. End s'imagineait déja fringué avec des portes jaretelles, ou juste en soutif, ça ne marcherait jamais, ils allaient se faire repérer, humilier... bon bah il en avait vu d'autres, pas question de rater une occasion pareille. Si Didi n'était pas content il pouvait aller se faire foutre, ce que End lui dit, d'ailleurs.


    « Mais ça peut aller. Suffit d'aller piquer des lonmes [melons] au self pour les foutre dans l'soutif. Et t'en fais pas pour moi, j'ai d'ja tout c'qu'il me faut. »


    « ça tombe bien, y'en avait à midi. Hein quoi? Ne me dis pas que tu as des fringues de nana en réserve. »


    Et bien si. Didi, le cleptomane, ou le fétichiste, ou peut-être les deux ramena un carton sur son lit. Dedans c'était la caverne d'ali baba, il y avait nombre de fringues qui avaient jadis appartenu à des femelles. End se demanda vaguement depuis combien de temps Disaster avait commencé sa petite collection. Et puis à qui il avait piqué ses fringues. Il posa sa main sur le tas de vêtement et en sortit au hasard des bas. Quel genre de fille pouvait bien oublier ses bas en sport ? Quelque chose disait à End que Didi n'avait pas fait que récupérer les fringues que les filles oubliaient. C'était donc lui le cleptomane en chef de la WH ? Oui parce que à la Wammy's House nombre d'affaires disparaissaient sans raison....lui même avait déja perdu bon nombre de briquet. ça c'était Ocean mais chut, personne ne le sait, et surtout pas End, qui n'est jamais au courant de rien. C'était pas sa faute, il restait dans son monde. Son monde qui avait prit un tournant étrange depuis qu'il connaissait Disaster. Mais qu'importe, ça mettait un peu de piment dans sa vie. Beaucoup de piment en fait. End prit de nouveau des fringues au hasard, il tomba sur un petit haut simple, beige, puis sur une culotte à pois, puis encore sur un soutien-gorge rembourré. Les nanas, ces menteuses quand même. Enfin bon, ça lui était égal maintenant qu'il était gay... enfin, si être avec Angel voulait dire gay en tout cas.

    « Tiens, si y'a un truc qu'tu kiffes là d'dans, tu prends en bonus. Une des nanas avaient oublié sa veste dans l'parc la semaine dernière.
    C'qu'elles sont pas prévenantes, ces meufs. »


    « Tu pourrais leur lui rendre leur fringues, elles vont toutes te tuer si elles savent que leurs fringues sont ici. Et tiens, j'aime bien ça, porte ça. »


    Il sortit un haut assez sexy, avec des petits noeuds, mais sexy quand même. Il le tendit à Disaster et conclut que ça allait bien avec ses yeux. En tout cas pas question de s'habiller maintenant. De un les filles, si elles voyaient Disaster porter leur fringues, deviendraient folles de rage, et de deux pas sûr que les surveillants acceptent de les laisser sortir comme ça... ils avaient déja interdit à Cancel de sortir quand elle avait mit sa perruque bleue et rouge.... d'ailleurs à propos de Cancel...une idée traversa la petite tête brune du junkie.

    « Il nous faut des perruques. Cancel elle en a plein, on pourrait le lui emprunter. J'vais lui demander, tu viens avec moi ? »

    Il prit les fringues, les fouta dans un sac plastique et sortit de sa chambre pour partir vers le dortoir des filles. Il arriva enfin à la porte de la soeur de Dainty, qui... laissez moi deviner, geekait dans sa chambre. End frappa et entendit un "entrez". Ce qu'il fit. Cancel était effectivement en train de geeker, comme d'habitude d'ailleurs. Elle leur jeta un regard étonné, elle ne s'attendait sûrement pas à ce que End et Disaster premiers du nom viennent la voir.

    « Salut Cancel... euh voilà, on a besoin de perruques, on s'est demandé si tu pouvais pas nous prêter les tiennes, t'sais tu fais du ... comment ça s'appelle, du cosplay non ? »


    « Ah oui, lolz, ouais du cosplay, attendez, pour une fois qu'elles servent à quelque chose, j'veux bien vous les filer,
    vous voulez lesquelles? »


    Elle se leva (depuis combien de temps n'avait-elle pas quitté sa chaise) et partit fouiller dans un placard. Elle en sortit une boite remplie de perruques. Une longue rousse à bouclettes, une autre noire, mis longue, et puis de toutes les couleurs.

    « Pourquoi vous voulez des perruques d'ailleurs ? Vous voulez vous faire un trip sexuel ? »

    Son regard sembla s'illuminer à cette idée. End prit une expression étrange.

    « Nan, t'occupes, on en a besoin c'est tout, enfin merci. Tiens Didi, tu veux laquelle ? Moi je prend la rouge. Merci Cancel, en tout cas »

    « De rien mdr. »


    Cancel, toujours fidèle à elle même, c'était vraiment étrange de voir Dainty (parce que oui, elle avait le visage de Dainty quoi) parler comme ça, et porter ces fringues, enfin bref, c'est Cancel quoi.

    « Ah, et si ça te dérange pas, t'aurais pas du maquillage ? »


    Bah oui, fallait faire réaliste quoi. La blonde se leva et partit vers le lavabo, elle ramena une trousse à petits coeurs
    remplie de maquillage. Et puis elle souriait jusqu'aux oreilles.

    « Hffff, vous voulez vous travestir, vous êtes vraiment fous vous deux, attends Didi, viens là que j'fasse de toi une beauté. »


    A ces mots elle attrapa le visage de Didi et commença à lui frotter les joues avec une brosse.

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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyMar 22 Fév - 22:00

    Oui, évidement, Disaster croyait qu'ils allaient mettre « des mini jupes » et des « débardeurs », juste assez échancrés pour dévoiler une poitrine inexistante, seulement rehaussée par des fruits ronds. Ce n'était pas un plan pour mijaurées, ou « tapettes ». Et End aurait dû savoir, qu'à moins d'être de sortie dans le cimetière voisin, les vivants appréciaient peu les corps seulement mis en valeur par le frôlement lascif d'une jupe de gothique. Bon, okay, la dentelle et les froufrous étaient en eux mêmes des éléments excitants. Mais, des filles qui sortaient chaque soir, pour se trouver une compagne, ou simplement en couple, se sentiraient elles attirées par un épouvantail en new rocks, corset et mini jupette de croque mort ? Si End mettait ça, Didi était prêt à lui payer une formation d'analyste, pour faire comme Abby, dans NCIS – ce qui est la preuve que l'on peut être à la fois goth' ET autrement célèbre qu'en sacrifiant des chats dans un cimetière - Beaucoup de noir, quoi, des tenues très certainement excitantes pour les rebell'z d'la life, mais bon, pour un type normalement constitué, ça faisait toujours le pire des effets :

    « Des nomle ou des pastèques. Si on est courageux. Après, ça va faire blindé d'sillicone. »

    Disaster farfouilla dans son incroyable collection de vêtements hétéroclites et sortit de ce bordel froufroutant et soyeux une mini jupe en jean. Par chance, il était mince. Il pouvait se permettre d'entrer là dedans en claquant des doigts – c'est ce qui arrive quand on a la flemme de se muscler. Ce n'était pas End qui allait pouvoir rentrer dans cette « adorable » mini jupe à frange – mais pour le bonheur de ce dernier – End -, Disaster trouva une autre petite jupe, taillée pour arriver au ras des genoux, rouge, assortie avec une paire de collant jaune fluo. Sisi. Quand on ne sortait pas habillé comme un croque mort, il fallait oser faire pire. Prenant le haut que le gothique lui tendait, Disaster donna en échange le charmant vêtement et monta devant ses yeux clairs le tee shirt à noeuds pour l'examiner. C'était vrai que si les filles finissaient par deviner quelle tonne de leurs fringues il gardait dans son armoire, elles allaient l'écharper vif. Mais, tué par des femmes aux seins opulents – Didi choisissait les victimes de ses abominables vols -, quelle belle mort ça pourrait faire... Ca valait en tout cas mieux que de faire une rupture d'anévrisme à 60 ans, dans une quelconque maison de retraites pou déchets sociaux. Peut être que comme le type du « Parfum » - ce mec tordu qui adore l'odeur des belles filles – il irait s'exposer au regard des adolescentes, vêtu de leurs plus belles fringues, pour se faire dévorer vivant. Quand on voit Disaster, avec cette tête d'angelot et ce sourire gouailleur, on ne pouvait pas se douter du genre de pensées qui circulaient innocemment sous ses cheveux blonds.

    Il s'apprêtait à enlever son sweat orange, lorsqu'End lui proposa d'aller voir Cancel, pour lui emprunter ses perruques de nerd. Les deux premiers mots qui échappèrent instinctivement à Disaste furent « geek », et « frigide ». C'était pas qu'il l'appréciait pas, mais les gameurs et lui, c'était pas vraiment une grande histoire d'amour. Il ne comprenait tout simplement pas leur passion de l'électronique, et, en bon raciste de base, il ne cherchait pas à savoir, il cataloguait immédiatement. Et malgré son visage d'ange – de Dainty, quoi – Cancel était loin d'être à la hauteur de sa chère et pulpeuse soeur. Cependant, l'adolescent suivit presque docilement End dans l'antre de la bête, et haussa un sourcil perplexe en voyant le brun farfouiller avec la geek, au visage de bonnasse, dans un carton remplis de « cheveux artificiels » - on est catégorique ou on ne l'est pas, hein -. Il s'en approcha ensuite à son tour et piocha dans la boîte une longue perruque blonde. L'idée de « jouer » à la lesbienne ne l'en séduisit que plus, quand il s'imagina, l'espace d'un instant, avec cette « wig » de geek sur la tête - il voyait déjà toutes les filles qui allaient lu courir après -

    Disaster était capable de sacrifier beaucoup de choses – dont son honneur de mâle viril – pour ne pas passer la soirée à s'ennuyer dans cet enclos à fous qu'était la Wammy's House. Mais lorsque Cancel s'approcha de lui avec son maquillage, Disaster se retint de partir en hurlant – là, la situation devenait dramatique. COMME SI SON PENIS TOMBAIT - ; il se contenta de lever les yeux vers le plafond en glapissant comme un porcinet dès que le crayon ou la brosse effleurait d'un peu trop près ses yeux clairs :

    « AYE, mais azy', ça pique ! »

    Disaster ne voyait pas son visage de femme prendre forme. Il détournait immédiatement les yeux lorsqu'ils tombaient par hasard sur le reflet. Et cette torture, sérieux, comment les meufs pouvaient elles la supporter CHAQUE matin ? Cette race de personnes génétiquement inférieures à eux, les mâââles, devait être sacrément masochiste pour adorer se mettre un crayon dans l'oeil. Si cette connasse l'éborgnait avec son pinceau, il hurlerait comme un macaque effrayé. Sisi, il en était capable, le ridicule ne lui faisait PAS peur. Mais il ne supportait pas de rester aussi longtemps immobile, les yeux fixés sur un point invisible pour s'empêcher de cligner des yeux stupidement.

    Quand les instruments de torture s'éloignèrent enfin de son visage, Disaster tourna d'abord la tête vers le mur, le temps d'enfiler maladroitement la lourde perruque blonde par dessus ses cheveux courts. Puis, il se tourna brutalement vers End, l'air le plus sérieux du monde :

    « Alors, sh'uis bonnasse ? »

    Innocente, était le mot exact. Cancel avait doté le maniaque de longs cils noirs, d'une bouche rubiconde et charnue qui lui donnait l'air d'une petite fille échappée d'une école primaire. Une légère couche de fard à paupière blanc éclaircissait encore davantage ses yeux bleus bordées de cils épais qui appelaient les baisers, si bien que la seule image que l'on aurait pu avoir de lui serait celle d'une Lolita au visage adorable et à peine éclos. Les lourdes boucles blondes qui coulaient sur ses épaules ne faisaient qu'accentuer cette impression d'innocence angélique. Sérieusement, qui aurait pu se douter qu'un abominable pervers se cachait sous ce visage pâle et lisse ? - il aurait pu, lui même, attirer tous les pédophiles de l'orphelinat et du quartier -

    Et lorsque Disaster croisa le regard de cette naïve adolescente dans le miroir, il hurla. Comme un chien duquel on aurait écrasé la queue.


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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyMar 8 Mar - 23:49

    Disaster en train de se faire maquiller c'était quand même comique à voir. Il n'arrêtait pas de bouger, de râler, de traiter la chère soeur de Dainty de tous les noms. Et par dessus tout il était adorable. End ne voulait plus regarder ça sinon il allait éclater de rire. Alors pour toute réponse aux supplices de Disaster il se décida à enfiler ses vêtements de fille. Il rentrait juste, mais s'il craquait quoi que ça soit Viper allait lui faire passer un mauvais quart d'heure, après tout qui sait combien elle avait payé toutes ces putains de fringues. Pourquoi on insulte les goths ? Parce que ce sont des gamins friqués pourris gâtés bien sûr, y'a qu'à rentrer dans le magasin goth le plus proche de chez vous, jetez un coup d'oeil sur les prix et veillez à ne pas vous étouffer avec votre argent, une fois sorti vous ne le quitterez plus.

    Cancel contrairement à sa soeur n'avait pas beaucoup de miroir dans sa chambre. En même temps ce n'était pas le genre de fille à devoir utiliser beaucoup les miroirs, elle n'avait strictement rien à faire de son apparence, c'était principalement comme ça qu'on la différanciait de Dainty, parce qu'elle se maquillait pas. Et aussi à cause des fringues. Heureusement il y avait toujours le miroir implanté à la chambre, au dessus du lavabo. End s'y dirigea et s'observa un

    peu. Il... ne ressemblait à rien de connu. Et certainement pas à une femme. End était fin mais quand même avec quelques muscles, du coup on les voyait vachement avec ces jolis petits habits. Et merde. Peut être que le maquillage arrangerait un peu ça, tout du moins il l'espérait. Enfin le supplice de Disaster s'acheva et il tourna la tête vers End.


    « Alors, sh'uis bonnasse ? »


    Il était juste... trop mignonne. Si Cancel ne se maquillait pas elle savait maquiller les autres. Sûrement que Dainty avait du la prendre pour sa maquilleuse attitrée quand elles étaient gosses, ou quelque chose du genre, enfin bref. Et le pire c'était que Disaster comme ça ressemblait vraiment à une femelle. End eu juste envie de le prendre dans ses bras et le serrer jusqu'à ce que mort s'en suive. Après tout le grand gothique rebelle, bah oui, les petites filles candides et niaises ça le fait craquer. Alors il regarde Disaster, la bouche ouverte.

    « t'es juste... trop mignonne. »


    Mais un cri perça. Disaster s'était regardé dans le miroir. End sourit en coin, sourcils haussés. C'était pas la peine de faire une telle scène, bon, en même temps se voir en fille c'est sûr que ça doit faire un choc.

    « Tu vas rameuter les pions. »

    « Et puis t'es mignonne je te dis, alors si t'as pas intérêt à te dégonfler maintenant que je t'ai suivis. »


    Le brun habillé en fille prit la chaise et s'assit dessus, regardant Cancel dans les yeux.

    « Vas y, à moi. »


    « Vous savez apprécier mon travail au moins, tiens bouge pas Endive. »

    « M'appelle pas comme ça toi aussi. »


    End fronça les sourcils puis offrit son visage à la blonde. Quelques minutes plus tard c'était fait. End était totalement maquillé et ressemblait plus à une drag Queen en ménopause qu'à un mec déguisé en fille. Il se poka, poka ses joues roses. Putain, qu'est ce qu'il faisait tapette comme ça. Heureusement qu'il n'était pas une fille, tout ce maquillage sur le visage, ça donnait envie de se frotter contre un mur, ou se gratter jusqu'à ce que tout s'enlève.


    « Bon, merci Cancel. On y va nous, bye. »


    Disait il en trainant Disaster par le bras.

    « Bon maintenant on y va, et faut pas se faire repérer. Si ça se trouve personne nous reconnaitra. Viens, on y va, maintenant ! »


    Ils empruntèrent sans dommage les escaliers et sortirent par la porte de derrière, histoire de ne pas croiser d'orphelin qui se serait très probablement foutu de leur gueule. Enfin ils arrivèrent au portail, près du parking, la soirée était déjà avancée, ils avaient de la chance que la porte ne soit pas déjà fermée. Ils étaient enfin libres ! Libres et féminins. Ce qui était une chose horrible en soi, mais bon.

    « Je fais lesbienne moi c'est sûr, toi t'es mignonne mais moi... t'as vu, une fille ça a pas un bras pareil, à moins d'être entraineuse professionnelle. »


    La nuit les appelait. Il y avait un bout de chemin à faire avant d'arriver au bar lesbienne. Ils avaient le temps. Comme raconter des conneries, ou se rappeler mutuellement tous les coups qu'ils avaient fait. Celui là devrait être classé dans le top 5 sans aucune hésitation.
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyLun 14 Mar - 21:08

    Didi était un homme bien malheureux, coupée de la virilité la plus élémentaire ; après s'être remis de sa frayeur – de ce mignon petit visage aux accents de Lolita languide –, il jeta un regard rancunier à Cancel. Comment cette pouffiasse avait elle osé le rendre aussi candide, aussi...contraire à ce qu'il était habituellement ? Tout homme avec un actif aussi élevé d'imbécillités à son compte serait mort sur le champ, mais pas lui ; ses épaules frêles supportaient tout, y compris son boulet de gothique de meilleur ami, qui lui souriait avec des airs de requin affamé. Ressemblait-il à ce point à une friandise toute rose ? Disaster renifla, méprisant ce reflet qui, pourtant, le captivait. Il allait falloir assumer, maintenant, ce qui n'était pas une mince affaire :

    « Tu vas rameuter les pions. »
    lui indiqua négligemment End, après avoir noté son apparence de petite pute russe
    « J'm'en branle. J'suis qu'une vierge innocente, à part d'maintenant. »

    Comment ne pas sourire face à cette petite bouche rose qui vomissait, sans pudeur, autant de vulgarité ? Disaster se déshabilla pendant qu'End se laissait maquiller par les mains imaginatives de la geek. Le blond enfila la jupe qui vint se coller désagréablement à ses cuisses minces, et passa un collant violet par dessus ses jambes. Il avait l'impression d'être à poil, exposé à tous les regards qui, immanquablement, verraient la bosse à l'étroit dans la jupette en jean. Ca allait encore créer une polémique sur son côté exhibo'. Ensuite, vint le tee shirt à petits noeuds, qui lui donna doublement l'air d'une FUCKIN' LOLITA. Didi tira, avec nervosité, le tissu pour qu'il lui couvre au moins le ventre :

    « Putain d'merde, j'aurai d'la chance si on m'laisse entrer dans cette saleté d'boîte.  On m'donnerait facile 14 ans.»

    De plus, l'absence de seins sur son buste n'aidait pas beaucoup. Il passa ses mains sur son torse plat et soupira, regrettant de ne pas avoir de nichons à tripoter pour se consoler. Puis, il se tourna vers End. Et ce fut le choc. Disaster éclata d'un rire monstrueux, qui déforma son visage de gamine :

    « BORDEL, T'as l'air d'une fuckin' drag queen, ouais. Enfin, j'dirais plutôt TRAP. GROSSE TAPEETTTTEEEEEE. »

    Les gros bras du gothique ressortaient sans élégance, soulignés par ses muscles virils. La lesbo' qui tombera dans le piège de ce visage cynique aurait sûrement envie de dormir contre un torse mâââle. Quoique, certaines nanas avaient ce genre de goûts, hein, et mouilleraient à flots devant le sex appeal indéniable d'End. Mais on n'en était pas encore là. Mais qui allait croire, vraiment, qu'ils étaient ensemble, une fag et une lolita ? Cette soirée gagnait de plus en plus de goût acide. Disaster pouvait presque sentir sur sa langue la saveur de l'alcool pour tapette, de ces cocktails spécialement préparés pour ceux qui préféraient draguer, plutôt que de finir bourrés dans le caniveau avec les rats. D'habitude, avec End, ils aimaient plutôt boire à n'en plus finir, dire des saloperies, et se rouler dans les chaudes couettes de leurs lits une fois la besogne de l'alcool accomplie. Et, pour une fois, ils donneraient un peu plus...de profondeur à leur soirée. Ce ne serait pas qu'une vague nuit d'adolescents désillusionnés ; ce serait une plongée en territoire ennemi, un enivrement des sens, un sourire permanente et invincible collé aux lèvres. Ils joueraient aux femmes et se lanceraient des clins d'oeil concupiscents en voyant passer devant eux une merveilleuse créature aux jambes interminables, un rire bloqué dans la gorge, les joues rougis par l'alcool. Ca ne pouvait que se passer comme ça. Ca devait se passer comme ça.
    Disaster jeta encore un regard moqueur au grand corps de son ami, serré dans les minuscules fringues ;

    « Batman l'trap. Ca t'va à merveille. On pourrait t'créer une grande carrière d'strip teaseuse avec c'physique d'rêve, mon coeur. »

    Peut-être était il aussi un peu amer de ressembler à ce point à un être faible, alors qu'End, même avec ces fringues de pouffiasse, avait toujours l'air d'un mâle. Il n'était pas jaloux, non, juste dépité. Son visage pâle se tordit devant le miroir et Disaster adressa une horrible grimace à son reflet, sans que cette mimique frustrée ne parvienne à l'enlaidir. Merde, murmura-t-il encore, pour lui-même.
    End profita de sa déception pour le traîner hors de la chambre, et, impoli, le petit blond adressa juste un regard hostile à Cancel, laissant la drag queen se charger des adieux. Il se voulait bonnasse tentatrice, et il se retrouvait succube en couche culotte. GENIAL, vraiment.
    Le vent glacé de l'Angleterre lui renvoya ses mèches blondes dans la figure – pour ne rien arranger - et Disaster les démêla comme il put, boudeur :

    « Mouais, plains toi. J'te charge d'protéger mes fesses c'soir, on sait jamais c'qui peut arriver à...
    - il passa encore une fois ses mains sur son corps plat et mince – des choses comme moi. J'me charg'rai d'te faire payer des verres gratos, moi. T'fais peur. »

    Il enfonça les mains dans les poches de sa jupe, juché sur ses petits talons roses qui faisaient trembler ses jambes maigres. Mais Disaster retrouva le sourire en regardant encore une fois le brun, qui n'avait pas, mais pas du tout, hein, l'air d'une tentatrice aguicheuse, bien que son visage avait cette grâce sarcastique qui faisait les plus beaux androgynes. Didi le prit impudiquement par la main, cachant son humeur râleuse derrière un énorme sourire qui semblait faire le tour de sa figure ronde :

    « Allons y, chéyrie. J'm'appelle...j'm'appelle...Diana, c'soir. Et toi ? Quoique j'pourrai choisir Nina, comme dans Black Swann, ça aurait fait un hommage aux cunni >D. »

    Ouioui, depuis qu'il avait vu Black Swann, Natalie Portman et ses lécheries interminables étaient devenues ses déesses . Ce film était un hommage à la psychologie faite pornographie, une atteinte à l'intelligence humaine, aussi. Mais Didi s'en contentait. Il en faut peu aux mâles, très peu.
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptySam 19 Mar - 23:54

    Enfin ils étaient arrivés dehors ! Désormais le monde leur appartenait, et ils allaient commencer par ce bar à lesbiennes tellement désiré. Le vent faisait onduler les boucles rouges de la perruque, End eu peur qu'elle ne s'envole. Qu'est ce qu'il ferait si soudain, au milieu de gouines groupies de son beau visage, que ferait -il si la perruque se faisait arracher ? Bon, il n'avait pas à penser à ça, après tout ils connaissaient les risques, et tant bien même ça se passait vraiment ce ne seraient que des fausses amies gâchées. Non, l'important c'était que personne ne les voit ici, et surtout pas un professeur, ils étaient censés être à la Wammy's à cette heure ci. Espérons. Au pire ils se feraient roder par les pions en tentant de rentrer et peut être se prendraient ils une raclée... oh, les orphelins à Wammy's House avaient tout fait, meurtre, drogue, viol, alcool... ce n'était pas une simple escapade la nuit qui allait les faire renvoyer. C'était l'important. Et de toute façon End n'y pensait même pas, il était du genre à aviser à la dernière minutes, sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Et il se foutait aussi que des filles hurlent en voyant sa perruque tomber, il se foutait que les orphelins de la WH le voit habillé en fille, il se foutait de tout.

    « Mouais, plains toi. J'te charge d'protéger mes fesses c'soir, on sait jamais c'qui peut arriver à... des choses comme moi. J'me charg'rai d'te faire payer des verres gratos, moi. T'fais peur. »


    « T'inquiète, les lesbiennes se sodomisent pas à ce que je sache. »


    End regardait le ciel, il était noir, il commençait à peine à faire éclore des petits étoiles brillantes. Ils avaient encore un bout de chemin à parcourir s'ils voulaient arriver au bar, après tout Wammy's House était un peu à l'écart de la ville et les bus à cette heure ci ne passent pas. Ou presque pas. End eu une pensée pour Disaster, allait-il tenir le coup avec ses petits talons ? Quelque chose lui disait qu'il finirait pied nu le voyage de retour.

    « t'arrives à marcher ? »


    Pas qu'il s'inquiétait mais un peu quand même. Lui il avait gardé ses docs, et ça lui convenait très bien comme ça, il avait de trop grands pieds pour rentrer dans les chaussures sur dimensionnées de Viper. Et il savait bien quelle merdier allait l'attendre s'il décidait de marcher avec des trucs pareils.

    End fut coupé dans ses pensées quand une main vint prendre la sienne. Elle était chaude. Le brun devenu roux jeta un regard en direction de sa petite lolita de meilleur ami.


    « Allons y, chéyrie. J'm'appelle...j'm'appelle...Diana, c'soir. Et toi ? Quoique j'pourrai choisir Nina, comme dans Black Swann, ça aurait fait un hommage aux cunni >D. »


    « Me parle pas de ce film, comment j'ai pu accepter d'aller le voir avec toi? Ne mens pas, je sais que tu y es allé parce que t'as vu des lesbiennes dans la bande annonce. »

    « Je m'appelerai Penny, voilà. »


    Bon, End n'avait pas d'inspi, et alors ? Il vous emmerde. Ses doigts se mêlent à ceux de son meilleur ami et il tient sa main. Sans aucune arrière pensée, juste ce besoin de châleur humaine qui refait surface. Surtout dans le froid de la nuit. Ils continuèrent ainsi, se perdant dans le patelin, dirigeant leurs pas vers Winchester, autant qu'ils le pouvaient.

    Ils se perdirent en route. Ils demandèrent à des rares passants et se décidèrent à utiliser le GPS sur le portable de End. Après quoi ils trouvèrent enfin le bar.

    End regardait l'enseigne, elle était d'un rose aveuglant. C'était écœurant, enfin ce qu'il y avait à l'intérieur devait sûrement être plus intéressant.

    «  Bon, allez, on y va Diana. »


    Ils entrèrent.

    L'intérieur était plutôt grand, on aurait cru le contraire en voyant l'extérieur, coincé entre deux immeubles plus grands. Il flottait dans les airs un doux parfum d'alcool et de sucre, End en huma la présence, s'emplissant les poumons de ce parfum de succubes. Évidemment ils ne trouvèrent aucun homme à part eux deux, -enfin, s'ils étaient encore des hommes. Tout était rempli de femmes plus ou moins jeunes. Beaucoup discutaient, certaines s'embrassaient. End cru être au paradis sur le coup, parce que les lesbiennes y'a rien de plus excitant. La lumière était tamisée, mais il ne faisait pas sombre pour autant. End prit Disaster par la main et l'entraina au fond de la pièce où ils trouvèrent une table de libre à laquelle ils s'assirent.

    « On y est enfin. »


    End se débarassa de son manteau et regarde un peu partout. Il est entouré de lesbiennes, des vraies, des belles, des bonnes, ah, ça c'est la vie. Et il regarde Disaster qui paraît tout excité. Et la serveuse arrive alors il commande un truc pas trop fort.

    Il se sent à peine mal à l'aise.
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyDim 27 Mar - 18:44

    Didi regardait autour de lui avec des grands yeux éblouis. Avec ce regard là, la ressemblance entre lui et une Lolita était encore plus frappante. Les quelques créatures fatales qui passèrent devant eux les fixèrent avec un air qui dénonçait toute leur curiosité. Peut-être qu'elles n'avaient jamais vu de trap, avant., ni de gamine qui faisait trop jeune pour entrer dans ce genre d'antre sulfureuse. Il lâcha doucement la main d'End, légèrement sans voix – fallait bien que ça arrive un jour, que Disaster se la ferme -, fasciné par ces corps languides, aux vêtements aussi chatoyants que s'il s'agissait de fourrures d'animaux. Il avait l'impression d'être tombé dans la Réserve Naturelle secrète des lesbiennes, là où tout était permis, de la caresse la plus légère, au frôlement lascif des langues, parfois percées, qui semblaient glisser au ralenti d'une bouche à l'autre dans la semi – obscurité.

    Le Happy Kitty était le paradis de l'homme moderne, entassement de cultures abruptes et extrêmes.
    Disaster tourna lentement la tête vers End, et ouvrit la bouche :

    « Bon, Penny, il est temps d'sauter l'pas. Faut qu'j'aille boire un verre, avant d'me mettre à bander. »

    Il se rappela, in extremis, qu'une fille n'était pas sensée parler comme une racaille – à part Lux, peut-être. Mais Lux était elle vraiment une femme ou un étrange mélange hybride, que les laboratoire américain avait relâché par inadvertance ? - et se demanda comment il parviendrait à éradiquer l'accent camionneur qui poursuivait chacune de ses phrases. Enfin, ils n'en étaient pas encore au point d'adresser la parole à ces...créatures, ils avaient le temps.
    La voix allumeuse d'Alexandra Stan résonna dans la boîte, et Disaster se surprit à fredonner les paroles de « Lollipo », qu'il connaissait par coeur. Une vraie chanson de lesbo', quoi, mais Didi avait vu le clip, et le joli corps rond de la blonde se déhancher contre l'écran invisible qui la séparait du spectateur, à la fois sulfureuse et gamine:

    « I juuust love my lollipop ( 8 ). »

    Il finit par repérer le comptoir, à peine visible dans l'obscurité imbibée de fumée aphrodisiaque. Une nana, aux épaules carrées, remplissait des shooters d'alcools divers, avant de les poser devant ses clientes qui souriaient, aux anges. La petite main pâle de Didi retrouva celle de son bestah et il l'entraîna vers le bar, pressé d'oublier sa virilité piétinée par ses longs cils de salope. Alexandra Stan et sa voix pulpeuse s'imposèrent dans la partie de son cerveau, qui n'était pas encore saturée de pornographie. Les hanches maigres du blond s'agitèrent machinalement au rythme de la musique, et il s'accouda au bar :

    « Bonsouuuuar. J'voudrai...un red bull vodka. Et toi, Penny ? »

    Ses yeux clairs se plantèrent dans ceux d'End et il lui indiqua, d'un mouvement discret du menton, la barman qui les fixait, cherchant probablement à deviner ce qu'était au juste le brun. Celui-ci devait tenir lieu de curiosité dans le seul bar lesbo' d'une aussi petite ville. Mais, au final, elle leur remplit deux verres et les poussa vers eux, sans avoir l'air de se poser plus de questions.
    Glissant la paille rose entre ses lèvres, il la tordit doucement, regardant avec curiosité tout ce qu'il y avait autour d'eux. La piste de danse était assiégée par un troupeau de femelles. Et plus sensuelles, tu meurs. La saphisme semblait leur donner quelque chose que les hétéros n'avaient pas : la liberté ? L'immoralité et la langueur ?
    Disaster haussa un sourcil blond et soupira d'aise, finalement peu concerné par ces questions d'ordre quasiment métaphysiques :

    « J'suis au paradis. »

    Pour un peu plus, il serait parti danser avec elles, mais sa façon de se trémousser l'aurait trahi. Ses gestes n'avaient pas grand chose de féminin. Il avait plus l'air d'un Mickael Jackson déséquilibré et viril, lorsque son corps se croyait invité à la fête.

    Disaster termina vite son verre, en laissant ses yeux bleus errer sur les femelles. Deux filles vinrent demander des cocktails aux noms explosifs - « Un septième ciel et un orgasme, s'il te plaît. » ; le tout dit très naturellement – à la barman. Didi les détailla du coin de l'oeil. L'une était blonde, vraiment jolie, mature. La deuxième, plus nerveuse, avait les cheveux coupés, un peu au dessus de la nuque. La blonde sentit qu'il les observait et se tourna vers le duo de pervers :

    « Salut, on ne vous a jamais vues ici :3 vous venez d'arriver ? »

    Elle avait l'air plus sympathique que sulfureuse, nota Didi, en se redressant. Il jeta encore un coup d'oeil prudent à End et adressa un sourire bright star au petit couple :

    « Oooon peut dire, ça. Hein, Penny. »

    Et avec cette franchise qui lui était propre, cette stupidité qui le rendait unique, il tendit la main vers les deux filles, les yeux pétillant d'enthousiasme :

    « Moi, c'est Diana. Et elle, Penny, quoi. »

    Elles allaient probablement le prendre pour une jeune conne inexpérimentée et vulgaire – ce qui était plus que vrai, au fond -, mais la blonde se contenta d'un sourire, qu'elle adressa aux deux traps :

    « Enchantée. Lindsay & Mélanie. »

    Et au dessus de leurs têtes, la voix nasillarde de Brian Molko clamait que l'Amour ne mourrait jamais.
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyMer 4 Mai - 23:30

    End aussi regardait les jolies créatures se déhanchant dans le bar et sur la scène. A vrai dire il se disait également que ce devait être un avant goût du paradis, ici, où toutes ces nanas pouvaient finir dans son lit. Oh, End était fidèle, ou pas, enfin bref, ce topic se passe avant que le jeune homme ne trompe son petit ami avec cette chère et tendre Dainty. Ainsi End était bien décidé de ne rien faire de louche ici. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de regarder, observer les délicieuses lesbiennes se bécoter, il y avait des thons, mais aussi de magnifiques specimens, il ne pouvait pas le nier. Les hommes semblaient être un genre disparu de la planète, il n'y avait pas l'ombre d'une queue comme dirait Disaster. D'ailleurs Disaster semblait absorbé, voire complètement obnubilé par la beauté des jeunes femmes qui passaient par là.


    « Bon, Penny, il est temps d'sauter l'pas. Faut qu'j'aille boire un verre, avant d'me mettre à bander. »


    « Une femme qui bande ça le fait pas, retiens toi. »


    La chanson Lollipop tournait dans le bar, et Disaster chantonnait les paroles. Putain, quel goût merdique ils avaient dans cette boite, se disait End. Oh, pour lui une vraie boite c'était le genre à passer du Rob Zombie, ou du Grendel. Ouais. End avait l'habitude des boites hardcores, dans le sens gothiques et tout le tralala. Il avait aussi l'habitude de ces boites qu'on appelait baisodromes. Même si ça faisait longtemps qu'il n'y était pas allé. Alors ici, le Happy Kitty ça le changeait franchement. Heureusement que y'avait des lesbiennes autrement il n'aurait pas supporté, cette boite était trop soft pour lui. N'empêche, elle était plutôt jolie. La déco était rose mais douce, les lumières tamisées et engageantes, on avait un peu de mal à distinguer les visages de loin, elle n'était pas baignée de lumières artificielles. En bref c'était un petit coin sympa pour toutes les brouteuses de minou.

    End alors qu'il observait la boite attentivement sentit la petite main frêle de Disaster prendre la sienne, qui l'entraina vers le bar. Il était plutôt bombé, mais comme End était grand il savait s'imposer. Contrairement à Didi qui était bien petit... oui, il faisait vraiement fille, contrairement à End qui faisait encore plus masculine avec des faux cils, une perruque et du gloss que la barman, carrée, cheveux courts et quelques poils au duvet. Ah, les lesbiennes n'étaient pas toutes féminines, c'est ça qui était bien triste. La réalité est bien dure, ce ne sont pas les filles de joie belles et pulpeuses qu'on retrouve dans les magazines pornos sous le lit d'End qui était à présent dans ce bar. Non, il y avait vraiment des filles très masculines ici. Et End n'appréciait pas particulièrement. Enfin bon.

    « Bonsouuuuar. J'voudrai...un red bull vodka. Et toi, Penny ? »


    « euh, pareil. »


    Disait-il d'une voix faussement fluette. Oui bon, il faisait ce qu'il pouvait. La barman lui lança un regard étrange. Sûrement qu'elle s'attendait à ce qu'on lui sorte que cette Penny était un trap, rien n'aurait été moins étonnant. End porta le verre à ses lèvres une fois que celui ci fut servi, et s'adossa au bar. Des jolies créatures se dandinaient sur la piste de danse, c'était absolument jouissif à regarder. Ce qui était dommage c'est qu'il ne pourrait pas se coller à elles sans que rien ne se remarque. Elles fuiraient dans la minute en fait.

    « J'suis au paradis. »


    « Tu m'étonnes, mec, on aura pas fait tout ça pour rien. »


    End observait les filles se trémousser langoureusement les unes contre les autres quand il remarqua enfin que Disaster était en train de se taper la converse avec deux jeunes femmes. L'une était blonde; mignonne, l'autre un peu plus masculine mais tout aussi jolie. Il haussa les sourcils et osa s'approcher un peu plus. La blonde leur demanda d'où ils venaient.

    « Moi, c'est Diana. Et elle, Penny, quoi. »


    « Salut. »


    Ouais bon, il devait éviter de parler, autrement sa voix le trahirait, il suffisait d'un relâchement pour que tout tombe. Et il n'avait pas envie de se faire virer à coups de pieds.

    Les deux lesbiennes s'appelaient donc Lindsay et Mélanie. Ouais, basique quoi.

    « Alors, la boite vous plait ? On vient souvent ici avec Mel, ouais c'est vrai, on a pas à subir les regards étranges des autres quand on s'embrasse, on se sent chez nous. »

    Et elle souriait la blonde piquante. End avala une nouvelle gorgée de son redbull vodka, essayant de les ignorer, il ne devait pas parler.

    « Et vous alors, vous avez l'air jeunes, quel âge vous avez? »

    Ah, ça c'était la question qui fache.

    « J'ai 18 ans pour ma part. »


    « Dis Lindsay, il fait quoi là Daniel ? »

    « Je sais pas il devrait arriver... ah le voilà ! Danieeel ! »

    End tourna la tête, vers l'entrée du bar. Et là il frémit. Putain. Die. C'était Die. Leur prof. Le prof de théâtre des words. Putain oui, c'était bien lui. Oh merde, réagir vite, pas qu'il voit End et Disaster comme ça, parce que malgré leur maquillage et leur perruque ils étaient reconnaissables malgré tout. End se tourna vers le blondinette.

    « Didi. »


    Il attendit que son meilleur ami tourne la tête vers lui pour l'embrasser soudainement. Et il n'y allait pas de main morte, enfin de bouche morte disons. Il l'empoignait, l'embrassait goulument et lui murmura entre deux baisers.

    « Y'a Die. »

    End jeta un coup d'oeil rapide vers le professeur, celui s'approchait de Lindsay et Mélanie. Visiblement c'était lui le Daniel. Tiens, il s'appelait Daniel, bon à savoir ça, mais bref, il ne fallait surtout pas qu'il les voit ici. Alors End embrassait Disaster de plus belle.

    « Salut les filles. Et ben, vous êtes pas sur la piste à vous frotter le minou ? »

    « Garde tes sarcasmes pour toi Daniel. »

    « J'y peux rien, c'est l'ambiance, ça me rend vulgaire. »

    « Penny, Diana, voici Dan... euh. »

    Disait Lindsay à ses deux nouvelles amies, amies qui se bécotaient sans faire attention à eux.

    « Et ben, vos amies devraient vite rentrer chez elles, elles vont craquer. Bon les filles allons à cette table là bas, je la sens bien. »

    Et ils s'éloignèrent, laissant un Didi et un End... traumatisés.
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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyLun 16 Mai - 0:02

    Scène digne d'un des plus grands films d'horreur, pour un homophobe aussi accroché à son dégoût que Didi – okay, on ne dira rien sur son étrange amitié avec End – lorsque la main de son trap de bestah se posa lourdement sur son épaule. Il allait lui rétorquer « quoi ? » d'un air pimbêche à souhait, lorsqu'une bouche avide vint se coller à la sienne. Et là, dans la tête du petit blond, ce n'était plus Brian Molko qui hurlait, c'était la bande son de Psychose, de l'Exorciste, de tout ça mélangé. Il manqua vraiment d'en faire une crise cardiaque et de voir son cœur descendre au sous sol, dans ses entrailles entortillées par la nervosité. Un peu plus, et il aurait foutu une claque en trap, comme une jeune pucelle bien élevée, hurlant au viol buccale, avec des insultes, en bonus, du genre « MALOTRU ». Heureusement pour End – OUAIS, HEUREUSEMENT – ce dernier prit le temps de le prévenir du danger. Ça avait presque l'air d'un prétexte pour lui rouler un patin, mais sous ses mèches ébouriffées par les ardeurs du brun, Didi aperçut le...le prédateur. Il se le figurait déjà en grand Méchant de comic, avec un sourire sardonique, et lui-même en sauveur de ces pauvres âmes lesbiennes qu'il chérissait déjà. Mais sa seule et unique réaction aux baisers « passionnés et furieux » d'End fut un long « Mppppft » étranglé. Non, il ne prendrait pas goût à cette bouche virile, qui trahissait un peu trop les habitudes homosexuelles de l'autre énerguméne. Et, pendant tout le temps oú le prof/Daniel (Daaanniella, ce que j'aime chez Daniella, c'est qu'on peut y mettre les doiiigts ( 8 ) elle est toujours d'accooord pour me prêter son corps) – était-ce UN TRAP OU UN HOMO ? Telle est la question -, Disaster visualisa très nettement sa langue, gangrenée par le gène pédale, se nécroser et tomber en miettes entre ses lèvres enflées par la même fièvre que celle qui animait les chanteurs de Village People. Allait-il tomber mystérieusement malade et commencer à se comporter en tarlouze ? Le thème de Psychose gagna quelques points dans sa sono mentale, le pétrifiant totalement. S'il devait devenir pédale à cause d'End – c'est qu'il y croyait sérieusement – autant se pendre maintenant ; mais d'un autre côté, si Die devinait qui ils étaient, ils allaient encore passer deux ou trois samedis en colle. Le choix était dur, et les lèvres d'End pressantes.

    Et avec ça, Disaster ne pouvait même pas profiter de la merveilleuse présence de ses deux nouvelles amies brouteuses de chattes. Elles avaient sûrement beaucoup à lui apprendre sur la Chose. 'Foiré de prof, qui se permettait de fréquenter des canons lesbos en croyant ses élèves bien au chaud sous leurs couettes. Mouais... Valait mieux pas qu'on lui apprenne la vérité, tout compte fait. Et si Didi devait mourir de la tarlouzetitude, IL CREVERAIT EN HEROS. Yes, He cans.

    Aussitôt, le blond sembla émerger du coma volontaire, proche de la catatonie, dans lequel il s'était largué. Il se rapprocha d'End, et ses lèvres répondirent enfin, plutôt timidement, aux siennes, laissant à l'énergumène le soin de souffler entre deux baisers « sauvages » deux mots qui trahissaient tout son superficiel agacement « You, fag. ». End, c'était un peu son pote, mais même, il devait passer son temps à faire des...trucs, et Dieu seul savait oú cette bouche rubiconde et tiède comme des fesses de marmot avait bien pu se poser. Sur le kiki d'Angel ? OU PIRE. Sur le fjdfjdjdennenddde de l’efféminé. Un peu dégueulasse, quoi. Heureusement que l'alcool couvrait le goût de l'homosexualité, pour le transformer en quelque chose d'un peu plus basique.

    Barre toi, barre toi, connard de prof, priait mentalement l'énergumène, roulant des yeux de bête aux abois sous sa frange. Il aimait bien embrasser d'habitude, mais, eh, faut pas déconner, et là, End lui foutait carrément la langue dans la bouche. Disaster finit par fermer les yeux, et se dire, à grands coups de hurlements mentaux « C'est une nana que t'embrasses, mec. Une nana avec des gros seins, des cuisses d'rêve, toussa. Peense pas, rééééflechis pas. »

    Et quand Die finit par s'éloigner avec ses deux amies, Didi était au bord de l'apoplexie. Il quitta prudemment les lèvres du brun et jeta un coup d’œil au trio. Ses mains trouvèrent toutes seules son verre encore plein et s'en emparèrent, le ramenant vers ses lèvres qui sirotèrent nerveusement le cocktail sucré :

    « Et beeeeen... »

    Au lieu de la crise prévue, Disaster se prit de passion pour les spots de la piste. La bande son de Psychose avait laissé la place au grésillement d'un cerveau choqué, et les yeux bleus, braqués, sur les danseuses à la taille étroite, ne semblaient même pas les remarquer :

    « Ben dis donc, heureusement qu'c'était pas mon premier. »

    La tête de nymphette se tourna machinalement vers le trap, achevant de vider son verre :

    « Plus jamais tu m'refais ça. J'deviens quoi si j'choppe l'envie de baiser des tapettes ? La prochaine fois, on s'cache sous la table. Il ira j'mais nous chercher d'ssous. »

    David pinça les lèvres sur sa paille, l'entortillant autour de sa langue encore brûlante :

    « Spéce de psychopathe. »

    Têtre que End était traumatisé aussi ? Didi tourna son œil valide, timide, vers le brun, et chercha sur son visage un signe, quelque chose qui montrerait à quel point c'était perturbant ce genre de visite surprise. Faudrait un truc pour empêcher les profs d'avoir une vie. Disaster adorait la version de ses 10 ans, quand il croyait qu'après les cours, les enseignants s'arrêtaient juste de respirer et restaient figés dans la classe jusqu'au lendemain. Mais la science-fiction, c'pas encore pour tout de suite.

    Le petit blond reposa son verre sur le bar, souriant cette fois, légèrement moqueur sur les bords, comme pour détendre un peu l'atmosphère :

    «..Et après, qu'on tente encore d'me dire qu'les gays sont des animaux attachants >D »

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Sujet: Re: Pédérastie et autres contes nocturnes [End] Pédérastie et autres contes nocturnes [End] EmptyLun 6 Juin - 18:37

    Ce baiser ne représentait strictement rien. Strictement rien. End avait l'habitude d'embrasser tout le monde en fait. Enfin, avait l'habitude. Pour lui un baiser était devenu une chose banale, sans signification précise. Il avait embrassé ses amis, ses amants, des membres de sa famille... oui, End adorait embrasser, c'était toujours agréable de découvrir les lèvres de quelqu'un. Il n'empêche qu'il n'avait aucune arrières pensées bizarres et saugrenues après avoir embrassé Disaster. Die n'avait même pas été un prétexte. Juste... ça avait été un reflexe. Bon certes, il faudrait bien que le junkie se débarrasser de ses mauvaises habitudes, ça serait mieux pour la santé mentale de tout le monde, la sienne, celle des autres et celle de Disaster. Il décolla ses lèvres, et regarda ailleurs pour voir si Die et les deux jeunes femmes étaient parties. Apparemment ils n'étaient plus là, End poussa un soupire de soulagement. Mais Didi ne semblait pas apprécier les réflexes du brun.

    « Plus jamais tu m'refais ça. J'deviens quoi si j'choppe l'envie de baiser des tapettes ? La prochaine fois, on s'cache sous la table. Il ira j'mais nous chercher d'ssous. »


    « Ah, parce que ça t'a un peu donné envie de te taper des pédés ? »


    Disait End, souriant et lui filant un coup de coude. Puis l'autre le traita de psychopathe et continua.


    «..Et après, qu'on tente encore d'me dire qu'les gays sont des animaux attachants >D »


    Tss bravo Disaster, son cher Disaster, homophobe, et tellement plein de tact. Oh End ne lui en voulait pas, il était habitué depuis le temps, il savait bien qu'il plaisantait mais qu'au fond de lui il y avait quelque chose de sérieux dans ses manières. Qu'importe, c'était son pote, et si Didi faisait tout un plat pour un simple petit bisou de rien du tout, tant pis. S'il l'avait choqué, tant pis. Oh End espérait bien qu'Angel ne lui en voudrait pas, et de toute façon ça ne voulait rien dire.

    « L'animal t'emmerde la lolita. »


    Dit End en avalant ce qui lui restait d'alcool. Puis il passa son bras autour du cou de son ami et appuya virilement sur sa tête avec son poing.

    « Allez tu vas pas être choqué pour un petit bisou »


    Il souriait. Malheureusement... le bracelet clouté du brun s'accrocha dans la perruque de Disaster, qui se retrouva avec sa bonne vieille tête qu'on connait si bien. Bon mis à part le maquillage qui lui, n'était pas parti, la coupe faisait quand même très masculine. Un couple de femme qui les observait depuis un bon moment, en discutant sur eux se levèrent et pointèrent du doigt le petit Didi.

    « Ah mon Dieu ! Un homme ! »

    Et elle l'avait crié, pour bien que tout le monde l'entende, la garce. End écarquilla les yeux, et essaya de remettre la perruque de Didi en place, mais celle ci tombait à moitié. Il souria, d'un sourire crispé.

    « Mais non mais non, ma copine a un peu de calvitie... haha. »


    Tout le monde s'était retourné, les paires d'yeux féminins étaient fixés sur les deux pauvres adolescents, et il se murmurait des informations, des ragots, des exclamations de surprise. C'était un peu comme quand t'es un mec et que tu entres dans un vestiaire féminin, là toutes les minettes te tapent et hurlent à l'hérésie. Et bah là c'était pareil. Une femme noire baraquée vint à leur rencontre, s'arrêtant à leur hauteur et les fixant d'un oeil mauvais. End haussa les sourcils et écarta les bras.

    « Vous allez pas nous virer, ce n'est pas interdit de porter des perruques. »


    La bonne femme attrapa la perruque du pauvre End et la lança plus loin.

    « Haha... »



    Trente secondes et bien des coups plus tard End et Disaster étaient jetés sauvagement hors de la boîte. End avait eu beau se défendre la black c'était pas du coton qu'elle avait dans les muscles. Et de toute façon il ne frappait pas les femmes. Même si celles ci mesurent deux mètres et ont des seins ressemblant à des ballons de foot.

    Ils étaient par terre, au beau milieu de la route, le maquillage défait, les perruques enlevées, les cheveux en bataille, bref, pitoyable. End se releva et aida Didi à faire de même.

    « Mec, on est maudits. Ça va ? »


    Pour faire encore mieux ils manquèrent le bus, puis quand enfin il leur fut permis de le prendre ils passèrent une bonne demi heure à marcher jusqu'à Wammy's House. Là enfin Tears arriva, leur demanda ce qu'il s'était passé et leur indiqua d'aller à l'infirmerie, promettant qu'il ne dirait rien. Malheureusement Moriarty arriva et leur promis une belle punition pour demain. Finalement ils étaient étreintés, End monta jusqu'à sa chambre, suivit de Didi, ils ne prirent même pas le temps de se démaquiller et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, rêvant que plus jamais, jamais, ils ne voudraient devenir des femmes.

    - FIN -

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