« Un livre, c’est un navire dont il faut libérer les amarres. Un livre, c’est un trésor qu’il faut extirper d’un coffre verrouillé. Un livre, c’est une baguette magique dont tu es le maître si tu en saisis les mots. » Extrait de Chemins parsemés d'immortelles pensées
Tout commence par une magnifique journée de la fin du mois d’août, alors même que la rentrée à la wammy’s approchait à grand pas, tout comme dans les autres écoles du pays. Mais est-ce que les orphelins avaient réellement eu des vacances ? Après tout, ils étaient tous rester là puisqu’ils n’avaient personne chez qui retourner, personne pour les attendre en dehors des murs austère de l’orphelinat. Ils avaient participer à leurs activités habituelles, avaient été interrogés de temps en temps pour voir s’ils étaient toujours aussi brillant, bref, les vacances n’avaient pas changé grand-chose à leur quotidien. Parmi tous ces orphelins, une blondinette aux grands yeux turquoises avaient passé la grande majeure partie de son temps à écouter les autres et à lire. Mais attention, n’allez pas croire qu’elle avait pris n’importe quel ouvrage de n’importe quel étage ! Oh que non ! Chez Snow, l’été, comme toutes les périodes de vacances, était réservé à la lecture des nombreuses encyclopédies de la bibliothèque. Car pour la fillette, il n’y avait rien de plus intéressant que de retenir les moindres détails de chacun des volumes énormes qui relataient tout ce que pouvait contenir le monde, la galaxie, l’univers, l’immensité du néant galactique… Bref, il n’y avait décidément pas de l’imite à l’imagination de l’être humain ni à ses connaissances réelles… Et puis, de cette manière, elle pouvait faire travailler sa mémoire hors du commun. Car la jeune fille avait cette étrange faculté de retenir tout ce qu’elle lisait et tout ce qu’on lui disait. Elle connaissait un grand nombre de secrets de divers orphelins et les gardaient enfouis dans un coin de sa mémoire, enfermés à double tour pour qu’ils ne soient pas divulguer par inadvertance.
Ainsi, par cette magnifique journée où elle s’était levée tard, où elle avait dit bonjour à une trentaine de personne et où elle avait déjà participée à des discussions très animées, Snow avait décidé de s’isoler un peu dans la somptueuse bibliothèque. Une aubaine que le temps soit si clément sur une Angleterre habituellement morne et mouillée puisque la plupart des orphelins étaient allés profités de l’un des rares jours de soleil et ils avaient laissé la bibliothèque quasiment déserte. L’adolescente – car oui, malgré ses traits enfantins, n’oublions pas qu’elle a déjà quatorze ans et qu’elle entre dans cette période tragique où l’on se cherche – se demanda même si Nikolaï ne s’ennuyait pas trop avec si peu de personnes à conseiller et à surveiller. Elle échangea deux ou trois mots polis avec lui puis elle alla consulter son rayon préféré, dans l’espoir de trouver une nouvelle encyclopédie dans un domaine qu’elle n’aurait pas encore touché.
*Alors, voyons voir… Astronomie… J’ai déjà lu un livre de ce type la semaine dernière… Gastronomie française… Bof, pas trop envie de lire nourriture… Les grands fauves du monde… Déjà lu l’année dernière… Serais-je devenue trop exigeante ?*
Et elle parcourait les rayons de ses grands yeux innocents, ses doigts s’attardant de temps en temps sur les ouvrages qu’elle avait lu et classé parmi ses préférences. Et alors qu’elle venait de passer le N, elle s’arrêta sur un livre à la tranche indigo et aux lettres noirs cernées de gris qui indiquait : Pathologie graves et maladies méconnues. C’est alors qu’elle se rendit compte qu’elle n’avait plus ouvert un livre de ce genre depuis assez longtemps et qu’elle avait bien envie de s’y remettre. Mais elle trouvait que le livre n’était pas très épais et elle décida d’en prendre un autre en même temps, sinon, elle ne tiendrait que quelques jours à peine. Elle consulta rapidement la fin de l’étagère puis remonta pour attraper un livre au hasard – Comportement animal – et elle se dirigea vers les tables de lecture. Elle jeta un rapide coup d’œil aux orphelins présents et remarqua qu’il y en avait moins qu’à son arrivé.
*Aurais-je donc mis tant de temps que ça à me décider ? Hum, dommage… Tiens, cela fait longtemps que je n’ai pas discuté avec Nana, j’irai bien m’asseoir avec lui mais j’ai peur de déranger…*
Debout à la fin de la rangée des encyclopédies, ces deux énormes ouvrages dans les mains, la petite fille observait le jeune homme assit un peu plus loin. Elle hésitait entre se payer le culot de le déranger et rester sagement dans son coin sans couper là sa lecture. Finalement, après être restée planté droite comme un poteau, elle décida d’aller l’interrompre un petit moment. Si elle voyait qu’elle le dérangeait, elle lui ficherait la paix en s’excusant d’avoir ainsi troubler sa quiétude. S’asseyant en face de lui, elle posa délicatement ses livres à sa droite, puis, souriante elle le salua dès qu’il releva la tête pour voir qui avait la désagréable intention de briser son moment de solitude.
« Bonjour Nana. Ca fait longtemps que je ne t’avais pas vu. »
Invité
Sujet: Re: Some sun rays for a thousand of words [PV Nana] Jeu 28 Aoû - 2:25
« Bonjour Nana. Ca fait longtemps que je ne t’avais pas vu. »
Cette phrase vint troubler Nana dans sa lecture. Enfin, pas exactement, l’orphelin avait remarqué, même s’il n’avait pas réagit, la jeune fille hésitant à venir lui parler, restant droite l’air de se demander si c’était le moment ou non. Gentille et agréable, comme toujours, elle semblait, encore une fois, plus se soucier des autres que d’elle-même. Mais c’est justement pour cette raison que son hésitation était inutile, sa compagnie était l’une des rares qualifiables de plaisantes pour Nana. Il n’était pas sur la défensive et n’éprouvait pas de gênes particulières, tout s’écoulait paisiblement en sa présence. Mais c’était aussi l’une des raisons pour laquelle il ne parvenait pas bien à la comprendre, en quelque sorte, rien de négatif ne semblait vraiment l’atteindre, et l’orphelin avait du mal à imaginer la conception qu’elle se faisait du « bon » et du « mauvais ». Car s’il n’y a pas de comparatif, c’est comme si la limite entre les deux n’existait pas…
Il leva la tête, regardant son visage innocent. Pour la plupart il n’aurait pas réagit, mais elle ne le dérangeait pas, au contraire. Elle venait apporter sa touche d’activité à cette journée morne comme il en existe tant. Il lui sourit donc, d’une expression discrète mais suffisante pour qu’elle le comprenne. Puis, dans le même geste, ferma son livre, doucement, posant la main dessus en continuant d’observer son interlocutrice. Cela ne faisait pas si longtemps qu’ils ne s’étaient pas parlé, du point de vu de Nana, mais il comprenait. Après tout, lui qui parlait peu et n’entretenait que quelques très rares relations n’était pas le mieux qualifié pour juger de ça. Il ne lui répondait pas « bonjour », elle devait savoir qu’il ne le faisait jamais ou presque, il ignorait ou souriait, comme il l’avait fait ici. Cependant il lui répondit tout de même, d’une voix faible mais douce, là encore un signe que ce n’était pas fréquent.
« Tu as l’air de bonne humeur, Snow. Tout se passe bien ? »
Qu’il parle peu n’était plus un secret, mais ce qu’il venait de répondre prouvait que ce n’était pas car "il ne parle que lorsqu’il a quelque chose à dire", non, c’était autre chose. Il n’aimait pas parler, tout simplement. Il se mettait très facilement mal à l’aise et préférait observer, car il est beaucoup plus dur de voir une situation lorsqu’on y est impliqué. Mais le malaise n’étant pas présent, ou plus difficilement, avec la jeune fille, il n’hésitait pas à lui parler normalement, que ses paroles aient un but ou non. De plus, même s’il n’était pas forcément aisé de le comprendre, c’était loin d’être une question de routine, de protocole, ou encore de politesse. Sa réplique était, contrairement à de nombreuses répliques identiques, une réelle invitation pour que Snow lui raconte sa journée, ou quoi que ce soit d’autre. Mais ça encore elle devait l’avoir compris, après tout, ce n’était pas la première fois qu’ils se parlaient.
Lorsqu’elle lui répondit il ne l’interromps pas, mais décala légèrement son livre vers la gauche, n’y portant, pour le moment, plus d’attention. Sans pour autant quitter le visage de Snow des yeux. Ce regard fixe pouvait déranger, cela arrivait fréquemment, mais il doutait que ce soit le cas ici, comme il doutait qu’il soit possible de vexer ou d’énerver Snow. Et ce n’est pas comme s’il le faisait véritablement exprès, c’était naturel, pour lui, de regarder fixement les gens qui lui parlaient, retenant les moindres variations du visage en fonction des émotions et des paroles prononcées.
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Sujet: Re: Some sun rays for a thousand of words [PV Nana] Jeu 28 Aoû - 13:21
Elle fut heureuse de voir qu’elle ne dérangeait pas. L’une de ses angoisses principales était le fait de déranger les personnes qu’elle appréciait lorsqu’elle venait leur taper la discute. De plus, elle avait rapidement compris que Nana n’était pas le genre de personne à parler pour rien dire. De ce fait, il parlait peu. Pourtant, lorsqu’elle venait le voir, il lui répondait toujours et il restait agréable avec elle. Alors que des fois elle devait certainement l’ennuyer ; il était évident que troubler la quiétude du jeune homme devait parfois l’agacer. Pourtant, il n’avait jamais refusé de discuter quelques minutes avec elle… Enfin, elle parlait certainement plus que lui dans ce genre de moment, mais ça lui faisait plaisir d’être écoutée autant que d’couter les autres. Et puis, peut-être qu’un jour ce serait lui qui viendrait vers elle pour un conseil amical. Sur ces pensées fort agréable, elle se laissa happer par le regard profond de son interlocuteur, remarquant aussi le léger sourire qu’il lui adressait en guise de salutation, - elle aimait cette manière qu’il avait de dire « bonjour » - alors qu’elle répondait gaiement à sa remarque.
« C’est parce que le soleil brille dehors, chose assez rare dans ce pays je trouve. Les couloirs sont déserts et le silence règne dans l’orphelinat. Ca change des jours de pluie ou la Common Room est remplit de cris et d’exclamations sonores… »
Bien sûr, ce genre d’ambiance ne la dérangeait pas le moins du monde. Snow était aussi à l’aise dans les endroits bondés de monde que dans les lieux vides de toutes présences – bien que ces seconds avaient le don de lui donner des frayeurs imaginaires – et ainsi son caractère s’accordait bien avec la plupart des orphelins, aussi bien les calmes comme Nana que les excités comme Nitro. Il fallait bien avouer aussi qu’elle aimait être entourée. Ayant ressenti comme un sentiment de rejet de la part de ses grands-parents peu après le décès de sa mère, elle avait peur de se retrouver seule à nouveau – comprenez qu’elle craignait de se retrouver sans personne pour l’aimer ou l’apprécier. Laissant son esprit mettre un termes à ses sombres divagations, elle se laissa de nouveau subjuguer par les magnifiques yeux tout en lui rendant son regard. Ca ne la dérangeait pas d’être fixée ainsi, du moins pas avec lui. Elle ne se souvenait plus si elle avait ressentit une quelconque gêne la première fois qu’ils avaient parler ensemble. Mais lorsqu’elle croisait Burned et que celle-ci la dévisageait longuement, très longuement, elle ne bronchait pas bien qu’elle est la désagréable impression d’être une bête curieuse que l’on étudiait. Enfin là, ce n’était pas le cas. Les règles de la bienséances, qu’elle connaissait par cœur comme tout le reste des écrits qu’elle avait lu, voulait qu’on regarde dans les yeux celui ou celle en train de discuter avec nous. Il lui paraissait donc normal que Nana la regarde ainsi et rien dans son regard n’indiquait une quelconque indisposition à cette échange visuel. La jeune fille se demanda alors ce qu’il pouvait bien lire dans son regard. Elle ne ressentait rien d’autre qu’une joie calme, un plaisir simple, du fait de cette discussion sur tout et rien qu’elle avait entrepris avec lui. Une question lui brûlait les lèvres mais elle n’avait pas envie de la poser, de peur que Nana ne veuille plus discuter avec elle. C’était peut-être une peur stupide mais elle était là, dans un coin de son esprit et elle décida d’en poser une autre, sachant qu’il n’était pas très bavard et que la réponse risquait d’être courte. Et toujours souriante, ses yeux turquoises noyés dans ceux du jeune homme, les mots s’échappèrent de ses lèvres dans un doux murmures comme si le simple faite de parler en ce lieu si calme était un blasphème.
« Ne trouves-tu pas que l’orphelinat est plus agréable ainsi ? »
Bien sûr c’était une question comme une autre à laquelle peut de personne aurait réellement fait attention mais Snow attendait la réponse avec une curieuse impatience au fond de l’âme. Il fallait dire qu’elle ne comprenait pas toujours Nana et que chaque chose qu’il pouvait lui dire, pouvait être un petit plus à sa compréhension. En fait, elle passait son temps à essayer de comprendre les autres. Elle ne voulait pas tout savoir comme ces vilains curieux qui n’hésitaient pas à poser des questions gênantes ou blessantes, elle voulait juste avoir des informations pour aider à sa compréhensions. Pour ne pas blesser ses proches. Car rien ne faisait plus mal, à son goût, que d’être froissé par l’une de ses connaissances proches.
Invité
Sujet: Re: Some sun rays for a thousand of words [PV Nana] Jeu 28 Aoû - 16:04
Lorsqu’elle lui répondit, écoutant et ne détournant pas le regard, Nana appuya son menton sur la paume de sa main gauche, les doigts repliés cachant la moitié de sa bouche, du même coté. Tandis que son autre main venait se poser sur son poignet, il continuait à observer ses yeux bleu clair variant par moment, au gré de la lumière, vers le vert. S'accordant parfaitement avec Snow, ils avaient une expression joyeuse mais calme, lui rendaient son regard et l’obligeaient à constater qu’elle faisait de même, fixant les yeux plus fins et noirs de Nana. Elle parlait de l’ambiance de l’orphelinat, du calme dût au beau temps et du changement que cela faisait, car oui, en effet, cette ambiance et ce temps étaient assez rare, sauf peut-être ici, dans la bibliothèque, où les habitués ne parlaient que peu.
Un léger sourire était apparut lorsqu’elle dialoguait, mais laissa la place à une expression pensive quand elle lui demanda s’il trouvait cela plus agréable. « Plus agréable… » Son ton était plus discret, comme s’il pensait effectivement à haute voix, se demandant si cela l’était ou non. Il y eut donc un temps de réflexion, assez court, mais suffisamment longs pour avoir sa part d’importance. « Je ne sais pas, si cela m’affecte. » Et c’était vrai, lorsqu’il y avait moins de monde, moins de bruits, il était plus simple de lire, c’était plus agréable dans ce sens, oui, et les accroches désagréables se faisaient rare. Cependant il se sentait plus seul, bien qu’il ne parle pas non plus lorsqu’il y avait du monde, il observait, ayant l’impression de "participer" à sa manière, et ce coté là aussi, était agréable. Ces deux facettes avaient une importance plus ou moins égales, il ne pouvait les départager, mais c’est aussi ce qui les rendaient mornes et ne l’intéressaient que peu, bien qu’il n’ait que ça pour les qualifiés. N’étant pas dénué de sentiment non plus, il sentit que sa réponse n’était sans doute pas la meilleure qu’il aurait put formuler. Il continua donc, affichant un nouveau sourire, plus large sans non plus être exagéré, plus amical en somme.
« Mais nous pouvons discuter tranquillement.»
A peine cette phrase prononcée qu’il eut un rictus amusé, pour sa réplique qu’il jugeait lui-même presque déplacé de part son manque d’intérêt. C’était une impression étrange, bien qu’il n’éprouve aucun embarras, aucun malaise, ni aucune gêne de quelque sorte que ce soit, il ne pouvait s’empêcher d’afficher un air timide, et de répondre de cette façon. C’était comme une sorte de blocage, presque involontaire, l’empêchant de parler de lui ou de dévoiler ses sentiments. Il ne le comprenait pas parfaitement, il lui arrivait, parfois, de penser que c’est parce qu’il n’éprouve que peu d’intérêt au monde qui l’entour, mais n’aime pas particulièrement que ça se remarque. Surtout que, lorsqu’il pouvait en venir à parler de lui avec quelqu’un, alors cette personne n’était pas inclut dans cette indifférence.
« Je me demande combien de temps cela va-t-il durer…»
Sa voix était à nouveau pensive, il n’essayait pas de se rattraper, de faire oublier ce qu’il avait put dire et qu’il jugeait sans intérêt, non. Nana ne faisait que reprendre le sujet, se questionnant à haute voix. Mais il n’attendait pas vraiment de réponse en rapport à cette remarque, il n’attendait rien en particulier en fait, l’orphelin savait que Snow avait sentit son… hésitation, si l’on peut dire. Il doutait qu’elle aborde à nouveau le même sujet, bien qu’il n’ait rien contre, mais à ce moment il se disait que la conversation changerait sûrement, sans savoir pour quoi. De plus, même si ça pouvait sembler peu, sa réponse était, pour lui, assez longue pour une question qui se voulait simple. Preuve que parler à la jeune fille ne lui était pas désagréable et qu’il appréciait ses manières douces et simples, ne cherchant pas à compliquer les choses qui n’en avaient pas besoin.
Dernière édition par Nana le Ven 5 Sep - 1:31, édité 1 fois
Sujet: Re: Some sun rays for a thousand of words [PV Nana] Jeu 28 Aoû - 21:40
[Dsl, mes posts sont de plus en plus court]
« Mais nous pouvons discuter tranquillement.»
La jeune fille acquiesça à sa réponse en laissant échapper un « huuum » d’approbation à la réplique de Nana. Il avait totalement raison sur ce point là, c’était agréable de pouvoir discuter sans exclamation de voix en fond sonore. Enfin, la bibliothèque était habituellement aussi calme qu’aujourd’hui mais la réponse de Nana était tout de même véridique. Elle remarqua alors le léger rictus qui étira les lèvres fines du jeune homme et elle se demanda s’il « riait » lui-même de sa propre phrase. En même temps, elle ne voyait pas ce qui aurait pu lui tirer ce sourire à part ça. Peut-être elle, mais pourtant elle n’avait rien fait pour ça donc c’était peu probable. C’est alors que l’évidence même s’imposa à son esprit. Nana avait parler de discuter mais en fait, à bien y réfléchir, il ne parlait pas beaucoup. C’était un peu contradictoire, non ? Mais l’expression de Snow ne changea pas, elle avait peut-être trouvé le pourquoi du comment mais elle n’allait pas le faire remarquer, ce manque de paroles de la part de son interlocuteur ne la dérangeait pas. Au contraire, elle savait qu’il était comme ça et il n’avait pas besoin d’être autrement. Etre soi-même constituait pour elle quelque chose de très important. Nana était comme il était et il fallait simplement s’adapter. Il n’avait pas à changer, c’était à elle de faire en sorte qu’il se sente à l’aise dans leur conversation. Elle était la seule qui était allé le chercher en même temps donc, dans sa tête, sa manière de pensée était logique. Aussi logique que l’arithmétique.
Sa seconde réflexion, fit s’élargir le sourire présent de Snow, ses sourcils se froncèrent et elle croisa son index et son majeur de chaque main en fermant les yeux. Il devait être amusant de voir à quel point son visage innocent pouvait être expressif. Il s’en dégageait beaucoup de candeur et une douce naïveté se faisait sentir dans l’air. « Faites que ça dur très très très longtemps ! » Puis elle rouvrit les yeux et défronça ses fins sourcils clairs en décroisant les doigts et son sourire redevint ce qu’il était : éclatant de gaieté et de simplicité alors qu’elle étouffait un léger rire. Elle riait d’elle-même et de sa réaction enfantine et elle espérait que Nana le prenne bien, comme une manière d’alléger l’atmosphère ambiante. Pas qu’elle était lourde mais le fait de discuter sérieusement de sujets qui ne le méritaient pas, ça avait tendance à alourdir considérablement l’ambiance sans que l’on ne s’en rende compte tout de suite. Puis, son regard profond s’intéressa un instant au livre que le jeune homme avait délaissé sur sa gauche, comme elle quelques minutes plus tôt.
« Qu’étais-tu en train de lire avant que je ne m’invites à ta table ? Si cela n’est pas indiscret bien évidemment. »
Elle ne cherchait pas à le forcer à parler, elle avait juste envie d’en apprendre plus sur ses goûts comme sur sa personnalité. C’était sa curiosité naturelle qui venait de prendre le dessus mais elle pensait avoir rattraper le coup grâce à la politesse longtemps acquise. Et puis comme ça, elle changeait le sujet de la conversation, car elle avait eut l’impression que le sujet précédent allait vite lasser son interlocuteur masculin et elle voulait à tout prix éviter ça. Pour passer du bon temps avec quelqu’un et pour ne pas l’ennuyer, il fallait varier les plaisirs et les sujets de discussion. C’était marqué dans le livre de psychologie qu’elle avait finit la veille et c’était encore fraichement ancré dans sa mémoire.
*Je ne suis pas douée pour trouver des sujets de conversation intéressants.*
Invité
Sujet: Re: Some sun rays for a thousand of words [PV Nana] Sam 30 Aoû - 19:55
Nana sourit lorsque la jeune fille lui répondit en croisant les doigts et en fronçant les sourcils. Cela lui donnait un air enfantin et énergique, non pas que ça allait avec son caractère, non, mais il était amusant de voir ce genre de réaction spontanée, surtout de quelqu’un d’aussi calme que Snow. Son sourire se prolongea, alimenté par le retour à la normale de son interlocutrice qui affichait de nouveau son air posé, comme s’il ne c’était rien passé, mais étouffant tout de même un petit rire discret. Ce qui lui donnait une expression à la fois rigolote et mignonne. Puis son regard vint brièvement se poser sur le livre que Nana avait mit de coté, avant de revenir pour, comme il l’avait prédit en voyant l’attention qu’elle lui portant, demander à l’orphelin de quoi il s’agissait.
« Qu’étais-tu en train de lire avant que je ne m’invites à ta table ? Si cela n’est pas indiscret bien évidemment. »
Nana le regarda à son tour et soupira discrètement, d’un air un peu blasé, puis lui répondit, regardant toujours vaguement vers le livre. Sa voix n’avait pas vraiment changé, en fait, son ton semblait même nié tout intérêt envers l’ouvrage.
« Un livre sur la psychologie… Un des nombreux que Veil ma "cité" lors d’une "discussion"… »
Il avait prononcé légèrement plus forts les mots "cité" et "discussion" tout en mimant d’une main, sa tête étant posée sur sa main gauche, des guillemets. Enfin, ce n’était pas non plus au hasard, il doutait qu’il reste une personne dans cet orphelinat n’ayant jamais assisté à une dispute entre ces deux pensionnaires, même s’il restait évidant que Veil étant bien plus…audible. Comme il doutait qu’il en reste ne sachant pas qu’ils étaient en couple, et que les dites-disputes n’avaient jamais de rapport avec leur relation, ni de rapport avec une chose ou évènement quelconque digne d’un intérêt notoire. Par ailleurs, ceci incluait particulièrement Snow puisque doté d’une excellente mémoire, il aurait donc été plus que surprenant qu’elle n’ait pas remarqué. Elle devait donc se douter des circonstances dans lesquels le livre avait été cité... Mais l’indifférence, envers l’ouvrage, qu’il affichait n’était en rien ironique par contre. S’il devait lire tout ce qu’elle lui avait ‘cité’ il ne s’en sortirait jamais –plus à cause de l’ennui que du manque de temps, il est vrai. Nana était simplement tombé par hasard sur ce livre en en cherchant un pouvant lui faire passer le temps et, n’ayant pas d’autre idée dans l’immédiat, avait finit par le prendre et le lire.
A coter de ça, l’orphelin se souvenait d’avoir aperçut, il y a quelques mois, Snow lire le livre en question. Bien entendu, elle ne pouvait pas l’avoir remarqué avant de le demander, Nana ayant posé négligemment le livre à l’envers et celui-ci faisant partit d’une série assez longue sur plusieurs thèmes. Il passa donc sa main droite devant lui, levant et reculant légèrement la tête, pour retourner le livre une premières fois, montrant sa couverture, puis pour l’orienté vers la jeune fille qui pouvait maintenant en lire le titre. Quittant son air blasé pour retrouver un sourire amical il reprit la parole, sa voix elle aussi plus gaie.
« Il me semble t’avoir déjà vu le lire, donc je ne pense pas qu’il soit utile de te le proposer. »
Il fit tout de même glisser le livre sur la table, le rapprochant de Snow pour qu’elle n’ait aucune difficulté à en voir les détails, qu’elle regarde le titre, l’auteur, le nom de la série ou même l’illustration. Et, si elle le désirait, lui permettre de pouvoir le prendre sans avoir à se pencher sur la table ou étirer ses bras.
Sujet: Re: Some sun rays for a thousand of words [PV Nana] Sam 22 Nov - 18:50
Evidemment, quand on avait les oreilles qui trainaient comme les siennes et même sans ça, pour un orphelin se trouvant là depuis une semaine ou plus, les disputes entre Veil et Nana étaient fréquentes. Enfin, c’était peut-être un peu abusé de dire ça mais c’était l’impression que ces bagarres fraternels lui donnaient. Ainsi le livre avait donc été le sujet, ou du moins l’un des sujets, pendant ladite bagarre mais elle doutait que ce fut-ce ça qui avait poussé le jeune homme à le lire. Il semblait d’ailleurs passionné de le lire – ironiquement parlant car au vu de son air ennuyé, elle doutait qu’il ne lui procure un intérêt particulier et qu’il assouvisse son besoin de combler l’ennui. Elle l’observa lui retourner le livre puis le pousser vers elle tout en lui signifiant qu’il l’avait vu le lire quelques mois auparavant. Il lui suffit d’un simple coup d’œil à l’illustration de la première de couverture pour acquiescer dans le sens de l’adolescent mais elle le prit quand même et observa le nom de la collection, ouvrant l’ouvrage et tournant quelques pages pour arriver sur la liste des livres que contenaient la collection.
« J’ai lu tous les livres de cette collection. Mais celui-ci est le premier par lequel j’ai commencé. Mais je te remercie de l’attention, c’est gentil de ta part. »
Elle referma doucement l’objet et le rendit à Nana en le poussant gentiment vers lui, un doux sourire étirant ses lèvres fines et pâle, semblable à des pétales d’une rose en pleine floraison, ni rouge ni blanche mais juste entre les deux ; le silence couvrait le regard bienveillant qu’elle portait à l’œuvre. Pas qu’il soit profondément intéressant mais il n’était pas non plus dénudé d’intérêt ; en effet, pour quelqu’un que la psychologie n’intéressait pas il était sans doute d’un ennui mortel, un pavé endormant dont on ne lit que les premières lignes avant de ne se décourager et de le rendre à Nickolaï mais pour les autres, ceux qui étaient curieux de savoir ou intéressés par le sujets, il s’avérait riche en information et d’une profondeur calculé. On plongeait en douceur et avec habileté dans l’esprit humain où tous les cas étaient explorés, du nouveau-né au meurtrier en passant par chaque trait de caractère possible et imaginable. Tout cela faisait du livre un ouvrage complet sur la psychologie humaine et ça le rendait fascinant aux yeux de Snow.
« C’est un bon livre, de mon point de vue mais bon, on ne peut pas dire que mon avis soit objectif puisque je n’ai pas encore trouver un livre dénudé d’intérêt, j’y trouve toujours un petit quelque chose qui me fait les lire jusqu’au bout, ne serait-ce que pour satisfaire ma curiosité enfantine. C’est un choix comme un autre mais si tu n’accroches pas dès le début, je pense qu’il n’est pas la peine de le continuer. Par contre il y a beaucoup de vocabulaire non-expliqué, c’est un livre plutôt technique. »
Elle accompagna ses paroles d’un geste négatif de la tête, visiblement embêté. Lorsque le bibliothécaire n’était pas là, on pouvait toujours compter sur la jeune fille pour avoir un avis sur tel ou tel livre car elle les avait presque tous lu, sachant qu’elle passait beaucoup de temps à lire et du fait de sa mémoire extraordinaire, on était sûr ou presque d’avoir un bon avis critique sur les ouvrages. Revenant à Nana, elle ne put s’empêcher de lui faire remarquer que la lecture de ce livre ne semblait pas vraiment l’intéresser.
« Tu sais, il y a un autre livre dans le même genre que celui-ci mais sous la forme d’un roman qui traite de la psychologie à la bibliothèque. Il est plus prenant, enfin pour moi. Après, tout dépend de ce que tu recherches. »
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