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 Et ma main, tu la veux où? [Taz]

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Sujet: Et ma main, tu la veux où? [Taz] Et ma main, tu la veux où? [Taz] EmptyMer 25 Mar - 20:12

    Tiens? Vous entendez? Cette musique? Oui, cette chanson aux allures sauvages qui est chanté ou plutôt rapé sur un fond de métal qui dépote bien? Vous ne voyez pas qui c'est? Écoutez bien... c'est pourtant facile. Vous n'avez pas trouvé? Revoyez vos classiques bande de faux métalleux! XD Voilà ce que vous direz une certaine jeune fille.. ou plutôt penserait car elle n'était pas du genre bavarde. C'est Rage against the machine voyons! Pauvre fou! Mais qui écoute une telle chanson dans un gymnase? C'est certainement pas pour monter une chorégraphie, mais le rythme était prenant et énergisant, non? Écoutez bien...



    Bon, d'accord, vous n'êtes pas obligé d'être fan, mais c'était le cas de WildCat, et dans la position dans laquelle où elle était, il était fortement déconseillé de lui dire de baisser le son. Mais vous pouvez prendre le risque si vous êtes assez fou. Vous avez une chance sur deux de ne pas la mettre en boule. Priez seulement pour qu'elle se soit assez défoulée. Qu'est-ce qu'elle faisait? Et bien dans un gymnase, je vous laisse deviner... Et non elle ne fricottait pas sous la douche des vestiaires. De suite, vous pensez à de ses choses! Non, notre jeune sauvageonne était en pleine entraînement de kick-boxing, car comme on le savait maintenant, notre canadienne métisse était une farouche amoureuse de l'exercice, principalement celui où on devait bien se dépenser. Ho, boxer un gros sac de sable n'était pas à l'origine ce pourquoi elle se prédestinait, mais lorsqu'elle avait quitté son pays natal pour le travail de sa mère, en Allemagne et dans la ville paumée où elle vivait, il n'y avait aucune école de kendo. Seulement, le sport était pour elle un échappatoire et une nécessité pour contrôler son agressivité, et elle n'avait trouvé que la boxe pour se déchaîner au mieux. Et à vrai dire, au fur et à mesure, elle y prenait beaucoup de plaisir.

    Ce jour là, elle avait décidé de se dépenser en ruant de coups, après bien évidemment un rude échauffement, mêlant course à petites foulées, pompes et abdominos par la suite, un grand sac de sable, où, si notre œil était attentif, on pouvait percevoir une image déchirée d'un homme, qui n'était autre que son beau-père. Le pourquoi du comment serait sans doute long à expliquer mais comme cela n'était pas un secret en soit... Winona n'était pas orpheline, elle avait simplement fui sa famille recomposée qui l'excédait plus qu'autre chose. Si elle avait été acceptée, c'était principalement grâce à ses capacités intellectuels mais aussi sous une recommandation de sa mère, qui payait bien évidemment la place de sa fille dans le service. Comme elle s'était refusée à lui céder son émancipation lors de ses seize ans, la Wammy's House était la meilleure alternative, bien que, pour l'adolescente, elle se considérait orpheline, où aurait préféré l'être. Bref... ce n'était que des détails superflus.

    La grande demoiselle aux yeux bleus ne prenait jamais le temps de déjeuner convenablement le matin, non, elle ne restait pas avec les autres. Pour elle, le début de journée signifiait sport. C'était la meilleure occasion pour se réveiller et être en plein moyen de sa forme. Elle prenait à tout casser le strict nécessaire, une grande bouteille d'eau et quelques barres protéinées.... et bien entendu, son poste pour mettre la musique à fond puisqu'elle avait le gymnase rien que pour elle la majorité du temps. Elle alternait aussi les entraînements, une semaine sur deux c'était du kendo. Là, c'était kick-boxing.

    Wildcat se déchainait donc, frappant avec détermination dans ce satané sac, en visant de ses poings le visage stoïque qui était sur la photo épinglée. Puis elle enchaîna par des coups de genoux, et ainsi de suite avec vivacité et une colère non contenue. Le sport était libérateur, c'était fou mais cela agissait aussi comme une drogue. N'importe quel biologiste vous raconterait qu'un effort intense libérait des neurotransmetteurs au cœur de notre petit cerveau appelés les endorphines. Cela titillait même le système de récompense et avait le don de vous mettre dans un état proche de l'euphorie, soit de bien être. C'était pour cela que vous aviez une chance sur deux de ne pas vous faire démolir. Après s'être donnée à fond, Wildcat était plus zen et plus posée, on pourrait même dire qu'elle était douce et "gentille" sur certains points. Mais si vous arriviez dans le cas où elle n'avait pas totalement déversé sa rage.... et que vous n'êtes pas un individu qu'elle apprécie... Vous terminerez dans le même état que la photo de son beau-père.

    En attendant, la jeune fille se mouvait presque en rythme avec sa musique. Rage against the machine était le son idéal pour ce genre d'exercice, ou bien n'importe quoique se soit d'autres de métalleux. Hormis cela, il y avait autre chose d'évident : Winona était assez sexy quand elle se débattait. Après tout, elle était à demi nue, dans un petit short qui dévoilait ses jambes galbées, une brassière courte qui maintenait ce qui avait à maintenir, présentant un splendide ventre plat et musclée, et son corps en sueur.... C'était un joli tableau quand même. Là, elle portait les cheveux attachés en queue de cheval, et avait bandé ses mains, ainsi que ses genoux pour un semblant de protection (surtout pour éviter les frottements contre sa peau). On aurait pu la croire sorti d'un street fighter.

    En tout cas, la musique à fond, elle n'était pas très attentive à son entourage. Non, son obsession : frapper!
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Sujet: Re: Et ma main, tu la veux où? [Taz] Et ma main, tu la veux où? [Taz] EmptyJeu 9 Avr - 13:22



    C’était un doux matin d’hiver. Un beau matin clair et froid. Le ciel, d’un bleu roi, semblait un peu perdu sans ses adorables nuages de coton blanc et un soleil serein resplendissait gaiement, ravi de réchauffer un peu cette fraîche matinée de ses rayons dorés. S’il n’avait pas fait aussi froid, on se serait presque crut en été. Le givre blanc de décembre avait disparu et pourtant mars portait encore la glaciale marque de l’hiver. Le printemps semblait bien loin…
    Cependant, les premiers bourgeons verdoyants, et les quelques rares jonquilles naissantes masquaient peu à peu la mort blanche qui recouvrait le parc de son manteau glacé depuis quelques mois déjà…
    Aussi loin paraissait-il, le Printemps revenait ; prenant peu à peu ses marques sur une nature endormie.

    *
    **


    Dans une chambre d’un certain orphelinat anglais, un roux remua sous sa couette. C’était enfin le week-end, et le jeune homme prenait un malin plaisir à rester caché dans la tiédeur de ses draps douillets. Les yeux clos, ses cheveux chatoyants en bataille, un tendre sourire affiché sur son visage ensommeillé, il semblait anormalement calme et posé ; un adorable garçonnet doux et apaisé. N’était-il pas mignon ? Ainsi calme, son visage de gosse gardant même de nuit, ses enfantines fossettes, discrètes mais tellement craquantes.
    Même endormi, son visage rieur renvoyait une innocence et une malice insouciantes qui lui étaient si particulières. Même blotti dans les bras de Morphée, égaré dans ses rêves inconnus, Taz restait égal à lui-même : un garçon de 17 ans encore délicieusement perdu dans le paradis de l’Enfance. Qu’était-il vraiment ? Un gamin insouciant. Un grand dadais heureux et gai. Et c’est ainsi qu’on l’aime. N’est-ce pas ..?
    Il avait 17 ans, et allait, trop vite à son goût, sur ses 18. Il était la tornade rousse la plus redoutée de l’orphelinat entier, autant pour ses blagues à l’humour original que pour son horripilant côté benêt heureux, et son odieuse étiquette de Monsieur-j’aime-tout-le-monde. A croire qu’il se contrefichait des différents groupes, et que comme certaines mauvaises langues racontaient, il essayait de retourner les uns contre les autres. En effet, des rumeurs aussi fausses que désagréable couraient à son propos. Un indépendant extraverti et affectueux...? C’était bien le premier et de toute évidence le dernier.
    Near n’était pas aussi ouvert et amical qu’une porte de prison ? Et qui appréciait de son prendre un rouste par Only ? Personne évidemment.
    Pourtant Taz n’était rien de tout cela. Que désirait-il au fond ? Se faire remarquer. S’entendre et connaître tout le monde à la Wammy’s House. Etre populaire, que ce soit auprès de la gente masculine comme, et en particulier de la féminine. Devenir L arrivait bonne dernière de ses préoccupations majeures, mais alors pourquoi ne pas faire partie des Outs ? Tout simplement parce que, pour attirer l’attention ici, dans cet orphelinat d’intellos bizarroïdes c’est de vouloir et de devenir, d’être le meilleur. Pour avoir tous les projecteurs branchés sur soi, faut participer à la course, en être acteurs à part entière. Etre hors jeu, tout de suite ça nous exclu.
    Et quand on veut à la fois être de la partie et pouvoir s’entendre avec tout le monde, que fait-on ? On travaille pour son propre compte. Et c’est bien ce qu’a fait notre adorable tornade.

    Soudain, Taz ouvrit les yeux. A moitié d’abord, puis complètement. Une lueur taquine s’alluma avec intensité dans leur profondeur ambrée, un sourire fripon se dessinant sur ses lèvres rosées : chaud devant !! Le diable de Tasmanie sur vitaminé de la WH* est réveillé. Assurez vos arrières, l’adorable garçonnet doux et assoupi n’est plus… Une pile électrique est née. ;D

    **
    *


    Il se redressa avec douceur, repoussant à contre coeur les tièdes couvertures de son torse imberbe. La pile électrique sur pattes se mettait en route. Le roux avait du mal à passer la première, mais dès qu’il serait parti, personne ne l’arrêterait. Taz n’aimait tout simplement pas le réveil. Se mettre en route, se secouer, sortir de sa torpeur rêveuse il n’aimait pas. Pas du tout, mais dès qu’il aurait démarré, il serait impossible alors de dégoter le bouton off. Il faut juste se réveiller, et démarrer.
    Passant une main nonchalante dans sa tignasse rousse, la tornade lâcha un léger soupir. Un petit soupir nostalgique et craquant. Il avait fait un beau rêve. Un doux rêve qui l’avait quitté trop tôt. Beaucoup trop tôt.
    Le jeune homme avait les traits tirés et son visage nappé de tâches de rousseur gardait nettement encore la marque du sommeil et, de son oreiller. Mais son éternel sourire errait tendrement sur ses lèvres décolorées ; il était content simplement. Il avait rêvé de Candy. Ça avait été un rêve sublime. Pas original, peu surprenant, mais sublime. Ils étaient tous deux dans le parc, en plein printemps, les oiseaux chantant, les fleurs fleurissant, mais tout semblait tellement terne par rapport à Elle… Elle et son irrésistible sourire d’ange.
    L’aguicheuse Seven Deadly Sins lui avait frappé en plein cœur, le laissant niais, le cœur affolé, et le QI débloqué. Elle était dangereuse. Elle était délicieusement dangereuse.

    Rabattant sa couette, Taz jeta un coup d’œil endormi à son voisin de chambrée. Mikan avait disparu… De toute évidence son colocataire avait déserté leur chambre commune il y a quelques temps déjà. Son lit était parfaitement fait et ses affaires étaient nickel. Comme d’habitude en fait. Le roux posa un regard honteux et penaud sur son propre côté de la chambre.
    C’était le Bazard impérial. Son sac de cours abandonné sauvagement par terre avait à moitié déversé son contenu, son bureau était définitivement noyé sous les piles d’affaires de toutes sortes qui le recouvraient, des tas de magazines, de balles tennis, une ou deux bouteilles d’alcool et des vieux paquets de clopes traînaient ici et là. Souvenirs de la dernière soirée entre potes… De toute évidence ces honteux et illégaux restes de soirées oubliées et noyées dans l’alcool appartenaient à End…

    Taz eut un petit sourire amusé. Vraiment c’était sympa d’être orphelin à la WH*. Au moins, on ne s’ennuie jamais.
    Après un léger regard sur son radio réveil qui indiquait en chiffre capital 11 : 07, le roux sauta de son lit, chopa son bandeau, un jean, un tee-shirt et ses sous-vêtements, s’y retrouvant non sans peine dans ses affaires en pagaille et vola jusqu’aux salles de bain. Attention. Héhé. Le démarrage est fait. Notre homme est levé. C’est parti mon kikiii ! =D

    *
    **


    Taz arpentait le parc à grands pas, se frictionnant activement les mains. Le terrible vent hivernal lui agressait méchamment le visage, le faisant rougir sans gène. Le jeune homme avait à peine prit une légère veste, et une écharpe ; il s’en voulait profondément. Les jonquilles avaient beau apparaître et colorer de leurs pétales jaunes le parc, et le soleil briller avec intensité, la tiédeur printanière n’avait pas encore montré le bout de son nez. Et comme pour en rajouter, son estomac grondait avec violence : il n’avait rien mangé depuis la veille au soir et il devrait attendre midi pour combler sa faim envahissante.
    Agacé, le jeune homme se baladait dans l’herbe fraîche pour se changer les idées, plongeant ses converses dans la rosée matinale, les mouillant sans même le remarquer. Il aurait pu aller aux cuisines faire les yeux doux au cuisinier qui l’aimait bien contre une quelconque subsistance, mais midi était proche. Il pouvait bien attendre un peu…
    Enfonçant nonchalamment ses mains dans les poches arrières de son jean, le rouquin renversa la tête en arrière. Son regard ambré se posa délicatement sur le ciel bleu, s’y perdant avec douceur. Ses pieds sans même le savoir le portèrent jusqu’au gymnase… Une musique criarde lui parvint… De toute évidence, quelqu’un se défoulait. Quittant le ciel des yeux, attiré par la voix entraînante du chanteur et sa curiosité éveillée, Taz se dirigea vers le gymnase. Qui ça pouvait bien être .. ? Il avait tout le temps de le découvrir, tout plutôt que penser à son estomac affamé. Et puis si ça se trouve, c’est une jolie fille…
    Une lueur gourmande pétilla dans ses yeux bruns. Ahah, un homme reste un homme que voulez vous.

    Discrètement, le roux pénétra dans la vaste salle. La musique dont le chanteur hurlait comme un dément était nettement plus forte à l’intérieur du gymnase. Le jeune homme, amusé et curieux, entra en faisant le moins de bruit possible, s’approchant avec lenteur et se bouchant les oreilles. Soudain, il s’arrêta net, se délectant avec grand plaisir d’ailleurs, de l’étonnant spectacle qui s’offrit à lui.
    Une superbe brune qu’il reconnut immédiatement était en plein « combat ». Boxant, cognant, frappant en véritable professionnelle. Sérieux, il n’aurait pour rien au monde voulut échanger sa place contre le mannequin, enfin le truc sur quoi elle se défoulait. Il avait perdu un œil lors de sa dernière malencontreuse rencontre avec Aphrodite, avec elle, il risquait de perdre la vie.
    Taz était impressionné. Il fixait la superbe SDS avec des yeux ronds, bouche bée. Décidemment ce groupe ne regroupait que des filles aussi étonnantes que magnifiques. Qu’elle était le secret de Lust de réussir à toutes les rallier à elle ? Sérieux, faudrait qu’il se rapproche encore plus de la féline en chef.
    Quoique, cette féline là n’était pas mal du tout. Plutôt mignonne et joliment foutue d’ailleurs. Surtout en plein sport, sa détermination était lisible sur son visage fermé et crispé. Malgré toute cette violence la jeune femme dégageait une grâce infinie et un savoir faire impressionnant. C’était juste… stylé quoi.

    Taz s’approcha un peu plus, pressé de la voir de plus près. Mais dans sa précipitation, le jeune fit tomber un tas de javelot tranquillement rangé dans un coin. Un fracas épouvantable retentit alors, plus puissant encore que la musique hurlante de la jolie brune. Taz se figea, penaud.
    Le regard de Wildcat, dur mais sublime se posa sur lui. Le jeune homme déglutit, et se passa une main gênée dans sa tignasse rousse. Un petit rire sincère et gêné s’échappa de sa gorge. Il se resaisit, et décocha à la jolie brune un adorable sourire en coin.


    - Hey Wildcat ! Je… Excuse moi, j'voulais pas te déranger… C’est juste que… T’es trop douée quoi ! Vraiment, je suis impressionné !


    Il continua de sourire, et poursuivit sur sa lancée. Ravi et charmant.


    - Et puis… Au fait. T’es vraiment craquante habillée comme ça. ^^


    Il avait dit ça comme ça. Comme on respire. La tête légèrement penchée sur le côté, un air gentil et taquin sur le visage, lui offrant un sourire complice, le jeune homme venait de parler à cœur ouvert. Aussi sincère que d’habitude, Taz avait livré ses pensées. C'était une habitude. Elle n'était pas la première fille à qui il le disait, et ne serait pas la dernière. Quand il le pensait, il le disait. M'enfin, c’était Taz quoi.



J'espère que ma réponse te plaît. =D
Que du remplissage de page. ==;
M'enfin, en tous cas, excuse moi du retard. é__è
Au plaisir de te lire !
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Invité
Sujet: Re: Et ma main, tu la veux où? [Taz] Et ma main, tu la veux où? [Taz] EmptyJeu 9 Avr - 20:31

    Winona était véritablement concentrée, à fond dans son délire et vous savez quoi? Qu'est-ce qu'elle aurait apprécié faire un vrai combat contre ce type! Son enfoiré de beau-père qui ne trouvait aucune grâce d'aucune sorte dans son estime. Elle regrettait même de pas l'avoir tué le jour où elle avait enfoncé son couteau dans l'abdomen de ce type... Mais non... aussi sauvage qu'elle était, WildCat n'était pas mauvaise, ou tout du moins, elle avait eu une pensée au dernier moment pour sa mère qui était la rare personne humaine qui avait son affection pure et simple. Si cette pauvre tâche de beau papa avait été mort, sa mère ne s'en serait pas remis, elle avait déjà perdu un époux, un second l'aurait anéanti. En attendant, puisque la réalité ne pouvait point prendre forme, c'était son imagination et ce sac de sable qui faisait les frais de sa rage, et la musique qu'elle écoutait n'était qu'un excitant supplémentaire à ses sentiments déjà bouillonnants.

    Frapper, cogner, frapper, encore et encore, sans jamais s'arrêter, se défouler, se dépenser... Ce qui était plus frustrant pour elle était de constater que quoiqu'elle fasse, sa colère ne pouvait être contenue dès qu'elle voyait le visage de ce minable. Et elle frappait à nouveau sur le cliché déchiré jusqu'à ce que celui-ci ne se froisse à un tel point que l'on eut bien du mal à reconnaître la personne qui avait été représentée dessus aux premiers abords. Elle ne cessa de marteler le sable jusqu'à ce que brusquement, tout un ramdam métallique résonna à travers tout le gymnase, émettant un son encore plus puissant que la musique qu'elle écoutait et qui, avec une étrange coïncidence, se voyait fini. C'était ce que l'on appelait tomber à pic mais Winona ne se tourna pas de suite, non. Elle donna son dernier coup dans le sac, ce qui eut pour effet de décrocher la photo épinglée, déchirée un peu partout. Tombée sur le sol, elle n'essaya nullement de la ramassant, bien au contraire, si elle y avait prêté attention, elle l'aurait piétiné un peu plus.

    Quoiqu'il en soit, calme et sereine, bien que le souffle haletant à travers l'effort qu'elle venait de fournir, le cœur battant la chamade, sentant ses muscles se détendre au fur et à mesure que les secondes filaient, Wildcat finit par se tourner voir pour qui était l'intrus de cette fin de matinée, et là, elle tomba sur la dernière personne à qui elle s'attendait de rencontrer : Taz. Ce mec là était un peu, voire complètement comme le personnage de son pseudonyme, une personne bruyante, qui parlait beaucoup et parfois un peu trop, soit dit en passant, tout le contraire de la jeune fille. Leur rare point commun était d'avoir le même âge, un détail dont ce fichait éperdument notre métisse amérindienne.
    D'où provenait le bruit? Et bien c'était des javelots. Quelqu'un avait cru bon de les laisser traîner là au lieu de les ranger dans le placard pourvu à cet effet. Lorsque l'on connaissait les drôle de gugus qui parcourrait l'orphelinat, laisser ces choses en vue c'était comme fournir des armes à un bébé. Après tout, c'était des lances non? Enfin enfin... cela ne la concernait pas. Par contre, Taz était dans une assez fâcheuse position... ou tout du moins, il aurait pu.

    Cela faisait maintenant quelques heures que notre canadienne s'entraînait, et bien qu'elle avait encore de l'énergie à revendre, elle s'était quelque peu calmer... ou tout du moins, c'était ce qu'elle laissait paraître. Quoique.... le regard indifférent et assez froid qu'elle porta au jeune adolescent gêné d'avoir causé autant de raffut n'était pas spécialement des plus amicaux et laissait presque à croire qu'elle pouvait le dépecer sur place. Pourtant, elle resta étonnamment silencieuse, sans un sourcillement... Finalement, ce n'était pas si surprenant. Ses grands yeux bleus et glaçants ne quittèrent pas une seconde l'orphelin, une expression sérieuse et dure sur son visage, alors que sur son front perlait de la sueur.

    Alors même que ce dernier fit de plaintes excuses pour le bruit et le dérangement, et qui par la même occasion n'hésita pas à formuler son admiration à la jeune donzelle, elle conserva son mutisme. Droite, immobile, elle plissa vaguement le regard comme si elle faisait preuve de méfiance puis se détourna simplement de lui, ne l'écoutant plus que d'une oreille. La première chose qu'elle fit, fut d'éteindre complètement le poste qu'elle avait apporté, puis s'en retourna simplement vers son sac de sport. Se penchant avec féminité, ses cheveux lui tombèrent par devant, le temps qu'elle se saisisse d'une serviette pour s'éponger, seulement, elle cessa son geste quand celui-ci déballa brusquement qu'il a trouvé craquante. Holà! Elle connaissait un peu la réputation du garçon comme quoi, tout ce qui avait de près ou de loin un vagin trouvait intérêt à ses yeux, mais peut-être n'avait-il pas prévu la réaction d'une jeune femme à l'esprit échauffé...

    Jetant sa serviette sur son sac, elle marcha tranquillement et nonchalamment vers Taz, les yeux fixés dans les siens. Plus terrifiant, ses mains qui étaient toujours bandés, elle fit craquer ses doigts, ce qui donna la vague impression qu'elle était prête à lui casser la figure mais.... elle s'arrêta à quelques centimètres de lui, plissant à nouveau le regard. Elle le scrutait de plus près, laissant planer autour d'elle un sentiment quelque peu... étrange, peut-être même malsain dans d'autres circonstances. Mais soudain, son visage se débrida, relâchant tout simplement son sérieux et elle soupira.



    " Tu n'es pas trop mal non plus. "


    Sur ces paroles, elle se recula alors de quelques pas, et commença lentement à défaire les bandes qui enroulaient ses mains. Finalement, elle n'était pas si sauvage que cela si? Quoique, on négligeait un facteur important : elle venait de se dépenser toute la matinée, son corps avait sécrété des endorphines à mort, autant dire que physiologiquement parlant, elle se trouvait dans une position ouverte à la sociabilisation et non la destruction. Ho, vous direz, c'était peut-être exagérer, c'était certains mais c'était plus simple de visualiser les choses ainsi non?


    " Tu veux quoi? "


    Phrase à ne pas spécialement interpréter de la manière suivante : " est-ce que je peux t'être utile à quoique se soit? Cela serait un plaisir. " Non, la meilleure solution serait : " Tu as intérêt à avoir quelque chose d'intéressant pour moi, dans le cas contraire tu me déranges. " Là, c'était plus dans l'esprit de Wildcat. La jeune métisse se doutait que Taz n'était pas présent pour apprendre à frapper dans un sac, quoique, cela serait utile si il désirait canaliser son énergie. Non... c'était évidemment de la curiosité, mais cela n'apportait pas forcément de bonne chose... bien que... il fallait le reconnaître : Winona avait formulé une phrase avec plus de trois mots, c'était bon signe non?
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