Découvrez Air!

Délice de l’automne…Death se baladait tranquillement dans l’immense parc de la Wammy’s House, appréciant le soleil frais de la saison qui caressait sa peau blanche. Death avançait de son pas habituel, lent, elle ne regardait pas spécialement les alentours, elle ratait cependant un formidable ballet.

Les arbres avaient revêtu leur parure d’or et de bronze, de miel et de sang…Leurs feuilles virevoltaient dans la légère brise de cette fin d’après-midi, et le soleil couchant nimbait le paysage d’une leur rougeâtre et flamboyante, faisant penser à une fin du monde, l’apocalypse…Death marchait tout droit, ratant la beauté des chemins. Des chemins sinueux, creusés par le vent et la pluie, la chaleur et la neige, des chemins qui avaient vécu et qui avait compté le nombre de pas de tant d’orphelin, ils avaient tenus compagnie à tant d’âmes en peines, qui cherchaient à noyer leur tristesse dans une longue balade. Death marchait tout droit et ratait la splendeur su soleil et du ciel. Le soleil embrasait le paysage alentour, lui donnait une couleur de feu et l’animait d’une vie. Les nuages qui passaient étaient rosés par la rougeur de l’astre. Une légère brise faisait onduler l’herbe et les fleurs qui survivaient aux premières fraîcheurs de l’hiver qui approchait à grand pas…Death marchait tout droit et ne voyait pas les fleurs qui se balançaient au vent. De jolies fleurs, avec toute leur couleur d’automne, des violettes, des blanches, des bleus, des rouges, des fuchsias…Elles étaient toutes très belles, elles se balançaient avec le vent, tournaient sur elle-même, vivaient toutes ensembles et dansaient toutes ensemble…Cependant, Death ne voyait pas, Death marchait tout droit et pensait, encore…
*J’aimerais le soleil*
Elle pensait toujours à des choses étrange…Elle voulait le soleil pour illuminer sa chambre en rouge, le soir quand il faisait noir et blanc, pour illuminer son esprit de feu, pour pouvoir brûler tout ce qu’elle hait, pour éclairer son âme de rouge, pour être quelque chose…Mais Death n’aura jamais le soleil, Death n’aura jamais rien, comme toujours, Death n’a jamais rien eu et se contente de ce qu’elle peut trouver…Elle regarde encore dans le vide, sa robe noire avec de la dentelle qui vole contre ses longues jambes blanches, aux chaussures noires et blanches…Toujours vêtue de noir, avec une peau tellement blanche, Death est le Yin et le Yang, mais l’énergie en moins…Même pas la tristesse, juste une solitude dont elle s’emplie et dans laquelle elle baigne comme toujours…Qui la sortira de là ?

Et Death commence à chantonner, chose qu’elle fait souvent lorsqu’elle est seule, elle chantonne…Une chanson qui parle d’amour et de tristesse, de trahison et puis de solitude, une chanson qui ressemble à Death…Death chante bien, de sa voix un peu aiguë, une peu trop claire, un peu trop faible, la voix de Death, il est si rare de l’entendre, celui qui réussit à capter un brin de sa voix capte un brin de Death, ce qui est exceptionnel…La jeune fille avance toujours tout droit, et le soleil se couche toujours…Des enfants court encore dans le par cet s’amusent en criant, souvenirs douloureux pour Death, ancien orphelinat, ancienne famille, ancienne quoi ? Death n’a jamais eu de famille…Death à toujours été seule, elle n’a jamais connu de famille…

La jeune fille s’assit sur un banc, sa chanson presque terminée…Dans un élan de créativité subite, elle inventa un couplet, et laissa sa voix mourir dans sa gorge, refermant sa petite bouche qu’elle avait ouverte pour la journée…Elle ramena ses genoux sous son menton, passa ses bras autour de ses jambes et regardait le soleil qui se couchait lentement…Faisant abstraction des bruits alentours…

Voilà pourquoi elle n’entendit pas une personne qui s’approchait…


[scuse c'est court et laid ><]

Haze poussa un soupir, allongé dans l'herbe, pas trop loin d'un arbre, assez proche pour que son ombre l'enveloppe, histoire qu'on ne fasse pas trop attention à lui, en passant. La tête dans les nuages, il observe le ciel depuis un moment, ne voyant pas le temps passer. Il parait qu'observer le ciel est un remède aux angoisses et aux idées noires, quelqu'un lui avait dit. Pourquoi les siennes ne disparaissaient pas, alors?

Il se leva, ça ne servait plus à rien, le ciel ne voulait pas de lui, sans doute. Il défroissa son uniforme et se mit en marche, lentement, s'efforçant de goûter aux beautés ambiantes qui enveloppaient le parc de l'orphelinat en cette douce journée d'automne. Un instant, son pas se stoppa et il s'arrêta, fermant les yeux et humant l'air frais, il se sentait bien. Non que ses sombres sentiments l'aient quittés, il ne s'en débarrasserait sans doute jamais, mais il se sentait mieux que d'habitude. Tranquille, calme. Le stress l'avait en partie quitté, emporté par le faible chant des oiseaux qui s'éteignait au loin et par le murmure du vent qui lui faisait voler les cheveux.

Il se remis en marche, son pas était silencieux et fluide, pas plus rapide qu'avant, mais moins lent. Il tentait de s'immerger dans le paysage, d'en apprécier toute les saveurs et toutes les beautés, ce n'était pas réellement un poète dans l'âme, mais comprendre ce genre de beauté faisait partie de l'humanité dont, hélas, il garderait toujours la marque... Dans sa douce contemplation, il se prit à fredonner, la chanson donnait un bien piètre effet à travers sa voix neutre et monochrome, mais cela lui suffisait, il donnait au moins une impression de pâle joie.

Il continuait d'avancer, toujours en suivant le petit sentier qui partait de la porte de l'orphelinat et qui déroulait ses méandres tout autour du parc, plus habituellement fréquenté par les couples d'amoureux que par les orphelins seuls qui préféraient, en général, faire profil bas. Sa chanson murmurée s'éteignait doucement dans l'air, le chant des oiseaux et le murmure du vent reprenant leur droits dans l'atmosphère, il se prit à se détendre, étrange...

Regardant toujours le sol devant lui, il ne remarqua d'abord pas la fille assise sur un banc, ce ne fut qu'à une dizaine de mètre qu'il perçut son chant, une chanson chantée d'une voix douce, un peu haute, mais juste. Cela lui rappela des souvenirs d'une nuit en forêt, même si le chant divin de la Voix n'aurait pu être comparée à quelque créature humaine inférieur [HRP: voir " a song in the dream" pour plus de précision, mais c'est pas important XD], il releva la tête avec un sourcil légèrement haussé au moment où la voix s'éteignit. Il aperçut la jeune fille, recroquevillée sur elle-même (mais c'était un pléonasme, ça... on ne se recroqueville pas sur quelqu'un d'autre, si?), avait-elle froid? Elle ne semblait pas trembler et il faisait doux. Le garçon observa ses yeux, levés vers le ciel, admirait-elle le crépuscule qui commençait à poindre? Il avança de quelques pas, doucement, comme pour ne pas briser le silence ambiant, comme si un son avait pu briser la beauté de pareil paysage. Ses lèvres voulurent dirent " Bonjour", mais aucun son ne sortit. Son regard s'arrêta sur la fille, un regard neutre, presque vide. Comme d'habitude. Elle n'avait pas l'air de vouloir parler beaucoup...
Pourtant, peut-être prit d'une pulsion de sociabilité subite, il s'avança de sa démarche fantomatique et s'assit sur le dossier du banc, à côté d'elle. Suivant son regard, les yeux de Haze se fixèrent aux côtés de ceux de l'inconnue. Sur l'infinie.


[ C'est plutôt moi qui devrais m'excuser... Bon je vais essayer de faire mieux au prochain, c'est pas génial, mais je voulais pas mettre trop de temps à répondre, pour une fois ^^
En plus, c'est plutôt inactif... Faut vraiment que je fasse parler Haze... ]

Chaleureuse indifférence que son visage, en ce moment, observant le ciel avec curiosité, c'était coloré, c'était beau... Certain pouvaient y voir un réconfort, lui n'y voyait qu'un tableau comme un autre, une oeuvre d'art majeure qui n'aurait pas mérité moins que l'affichage universel, mais une oeuvre d'art, simplement.

La jeune fille à côté semblait pourtant fascinée par le soleil couchant qui amorçait lentement sa descente dans le ciel. Certains trouvaient leur réconfort dans l'astre solaire, d'autre dans les bancs de nuages qui défilaient, est-ce que ça ne relevait pas simplement du domaine de la rêverie? Tout simplement? Un domaine étranger au garçon qui, malgré sa coloration plutot... Originale, ne parvenait toujours pas à rêver. Une forme d'acceptation, sans doute, acceptation de la réalité et de sa platitude, de son ennui, de son horreur... Mais n'était-ce pas ce genre de paysage qui le faisait doutait de l'absolu de cette horreur? De la relativité de cette immondice qui semblait présente à chaque détour de son sombre chemin?

Un long moment passa ainsi, ils ne se regardaient pas, ni l'un ni l'autre, la jeune fille semblait regarder le soleil, mais peut-être était-ce simplement la lumière du ciel au crépuscule qui se reflétait dans ses yeux, lui ne regardait que l'ensemble, extérieur à la beauté et à la poésie ambiante, incapable d'en apprécier la saveur, il avait perdu sa confiance en la beauté. Pourtant, il ne s'ennuyait pas. Comment aurait-il pu s'ennuyer? Comment aurait-il pu s'ennuyer alors qu'il n'était que curiosité de l'instant futur, toujours dans l'attente d'un signe de l'autre.

Elle tourna la tête. Il ne lui rendit pas tout de suite son regard, il l'aperçut juste du coin de l'oeil, son expression lui était familière.
Au bout de quelques secondes, il se mit enfin en mouvement et baissa les yeux vers elle. Oui, décidément, elle lui était familière...
Une sensation de déjà vu, une sensation de déjà vécu. L'image de son miroir s'impoosa à lui. Tout les matins, quand il se regardait. Il avait sans doute ces yeux là. Ce regard... Vide. Neutre. Rien.

Rien, pourtant, elle tendit la mains. Loin devant elle, tentant d'attraper quelque chose d'innateignable. Rien plus l'espoir, est-ce toujours rien? Aurait-il fait ce geste, lui-même? Il la regarda, la même expression neutre et vide de sens qu'à l'habitude, il était pourtant curieux. Elle ferma la main, avait-elle attrapé quelque chose? Quelque chose d'invisible pour lui, quelque beauté d'un autre univers qui ne serait ouvert qu'à elle seule? Cette beauté, quelle qu'elle fut, elle la lui offrit, comme un cadeau de bienvenue, ou simplement un présent... D'amitié? Non... Un simple présent... Pourtant, ses mains en coupe étaient vides, ce qu'elle lui offrait était dans son esprit, dans son coeur ou dans son âme. Il voyait bien qu'elle aurait voulu sourire pour être plus convaincante, il voyait bien qu'elle n'était pas habituée à vouloir être belle ou engageante. Mais pourquoi avec lui?

- Tu regardais le soleil, alors, je t’offre un morceau de soleil et mon prénom…Death.

Le regard du garçon se teinta de surprise, de même que son visage. Lentement, ses traits se détendirent alors que la reconnaissance se frayait un chemin jusqu'à sa conscience. Inclinant doucement la tête et fermant les yeux, comme effectuant une calme révérence, il porta lentement une main à son coeur. Ce n'était peut-être rien, les élucubrations d'une fille hors du monde réel, mais cela l'aurait touché autant, si ce n'est plus, que n'importe quel cadeau. Un sentiment, une émotions... Voila un présent qui fut digne de lui, un présent qui éveillait un peu la brume qui lui servait de coeur. Pourquoi s'appelait-elle Death?

Il avança les mains vers celles, tendues vers lui, que lui présentait Death et referma la coupe avec douceur, enfermant les mains de Death dans les siennes. Il n'aurait su dire si sa peau était froide ou chaude, elle avait cette douceur qu'on les poupées et cette raideur qu'on les cadavres... Prit d'une inspiration subite, il murmura.

- Et toi, puisque tu es la mort, je t'offre un instant de vie...

Aurait-il été saisi par la poésie ambiante? Avait-il donc été si touché que ça par le cadeau d'une part de Soleil?
Pourtant, son visage restait à l'image de celui de la jeune fille, neutre, ni froid ni chaleureux ni vide.
Il la regarda un instant puis lacha dans un souffle.

- ... Et mon nom est Haze.

Etrange comme le paysage inspirait la poésie, incitait à la mélancolie et poussait au lyrisme... Même lui succombait à cet étrange enchantement qui baignait l'orphelinat chaque jour, à l'heure du crépuscule.

[ mais non, c'est pas nul, arrête de te dévaloriser comme ça!
non, dans mon message perso, c'est juste une citation dont j'avais pas mis la fin que j'ai pensé à compléter en voyant ton pseudo ^^]

Une ambiance étrange que celle qui régnait ici, on aurait pu prendre la chaude lumière du crépuscule pour le plus doux des brouillards, embrumant les conscience et réussissant à inspirer la poésie même aux esprits aussi fermés que celui de notre garçon aux touffes bleues.
Même lui semblait déconnecté de la réalité, autant, sans doute, que cette étrange jeune fille qui lui avait rêveusement offert une part de soleil. Avait-elle donc un soleil à elle? Avec un nom pareil, ça semblait tout le contraire. Etrange... Et pour le moins déroutant.
Lui-même avait encore du mal à réaliser -et encore plus à admettre- qu'il avait sorti une de ces répliques de poésie à la manque qu'on voyait si souvent sortir de la bouche de Lazy (sur un ton plus langoureux et nettement mieux tourné, je vous l'accorde...) ou bien de ces multiples don Juan que l'on voyait dans l'orphelinat. Mais avait-ce vraiment été une bonne idée? Avait-ce vraiment été une idée? N'avait-il pas dit ça poussé par quelque inspiration soudaine? Etait-il réellement conscient de ce qu'il faisait en ce moment même? Rien de moins sûr. Dans la moiteur de ces après-midi, qui peut prétendre savoir ce qu'il fait?


-Alors, merci…Haze.

Cette voix monochrome semblait percer la brume, telle une lente force, s'immisçant en tout sans aucune brutalité, seulement une indifférence à toute épreuve, inaltérable.
Lui aurait-il rendu ce qu'elle lui avait donné? Sentiment? Émotion? Entre elle est lui, aucun des deux ne semblait avoir l'habitude de ces deux cadeaux.

- J’aime la couleur de tes cheveux…Elle me rappelle le ciel…De nuit…

Celà aurait pu paraitre ridicule à n'importe quel observateur, la phrase avait été énoncé, comme pour combler le silence mais pourtant porteuse d'une nouvelle émotion. Qui donc aurait pu se douter que quiconque aurait pu aimer sa coloration capillaire? La teinte d'un ciel nocturne... Quelle comparaison flatteuse. N'était-ce pas la première fois qu'on lui dédiait tel phrase?

- Je ne mérite pas tant que certaines d'être comparé à la nuit...

Dit-il en détournant le regard. Sans s'en apercevoir, il n'avait pas lâché la main de la jeune fille (Death, puisque tel était son nom...), la pression de ses mains s'était peut-être même imperceptiblement accentuée. Son regard tomba sur ses mains, cela faisait... Avait-il déjà eu un contact aussi prolongé avec quiconque dans l'orphelinat? Jamais. Une légère rougeur lui monta au joue et reflua aussitot, non par sentimentalisme, mais par sentiment d'avoir et d'être bafoué, un rouge de gêne et de colère. Il avait pénétré dans l'intimité de cette fille, elle avait accédé à la sienne, était-ce une faute de sa part? N'aurait-il pas dû se retenir de la toucher ainsi? Pourtant, beaucoup le faisaient sans complexe, pourquoi pas lui? Il était pourtant habitué à voir les âmes à nues, le toucher d'une simple enveloppe charnelle lui faisait donc peur? Ou peut-être était-ce plus que cela?
Ses mains desserrèrent doucement leur étreinte pour enfin quitter celles de Death, comme à regret. Ses lèvres formèrent un " désolé" qui ne franchit ses lèvres qui sous forme d'un minuscule murmure, presque imperceptible.
Toujours assit sur le dossier du banc, il s'avança et descendit en douceur aux côtés de la jeune fille, la quittant des yeux un instant. Un instant de protestation à l'intérieur de sa tête. Puis il replanta ses yeux dans les siens et la paix revint en lui.

[ sur ce coup là, c'est moi qui m'excuse, post tout pitit... Et franchement moyen... Je ferai mieux la prochaine fois! j'espère...]