Sujet: L'amour sous les étoiles [Vampire] Sam 2 Aoû - 18:52
Lorsque la nuit tombe et que les premières étoiles se mettent à scintiller dans le ciel, une petite orpheline aime enfreindre les règles pour aller admirer la myriade d’astre brillant. Si la lune prend de la place dans le ciel, les étoiles quant à elle s’occupait de remplir l’espace vide de leur ronde brûlante. Cette jeune orpheline, habituellement sage et obéissante aimait particulièrement monter sur le toit en compagnie du jeune homme pour lequel son cœur battait toujours plus fort. Et c’était ainsi, qu’en cette magnifique nuit d’été, nuit courte où les astres ne se montraient que tardivement, que les deux jeunes gens s’étaient retrouver en se faufilant tant bien que mal entre les mailles du filet de la surveillance des couloirs après le couvre-feu. Snow avait levé la tête, ses genoux repliés contre-elle plissant sa fine chemise de nuit blanche, d’une simplicité digne d’une robe de nonne, et elle observait ces milliers d’étoiles, un léger sourire aux lèvres épanouissant ses traits restés enfantins. Bien que ses rendez-vous nocturnes se fassent de plus en plus souvent, elle contemplait toujours le ciel d’un calme tranquille avec fascination, comme si rien ne pouvait être plus beau à son regard d’enfant. Bien sûr, il n’y avait pas que le ciel qui produisait cet effet sur elle mais elle ne l’aurait certainement pas avoué même pour tout l’or du monde. Quoi qu’il en soit, à côté de l’être aimé, dans la nuit fraiche de début août, elle se sentait bien. Ses longs cheveux détachés battait légèrement sur ses épaules et dans son dos lorsque la légère bise nocturne semblait la caresser de sa douce fraicheur et elle trouvait la sensation ainsi procurée, délicieuse. Sans vraiment s’en rendre compte, dans sa hâte de contempler les cieux, elle avait posé sa main douce sur celle de son voisin et ses doigts avaient légèrement fermés leur emprise sur elle. Si le jeune homme ne voulait pas de ce contact, il n’avait qu’à retirer sa main, ça ne la blesserait en aucune manière, la rendant certainement des plus confuses, rien de plus.
Elle n’aurait su dire non plus, depuis combien de temps il l’avait rejointe. Lorsqu’elle avait enfin atteint le toit, après un parcours sinueux dans les couloirs de l’orphelinat, il n’y avait pas un chat. Elle était montée, agile et féline, sans trop de soucis, commençant à prendre l’habitude de ces escapades nocturnes qui lui vaudraient certainement quelques heures de colles si les adultes de l’orphelinat s’en rendait compte. Puis il l’avait rejointe, peu de temps plus tard et après quelques mots d’échangés elle était retournée à sa contemplation silencieuse. Pas parce qu’elle n’avait rien à dire, juste parce que le silence était agréable et qu’il n’y avait pas de mots assez fort et possédant un sens correct pour définir ce qu’elle ressentait dans ses moments là, ces moments fragiles dont chaque seconde qui passait appartenait déjà au passé, pour son plus grand malheur. Car être seul avec Vampire était une des raisons pour lesquels Snow n’avait pas envie de quitter l’orphelinat. Elle n’avait jamais connu le sentiment qui étrennait son cœur avant de le rencontrer et ne savait pas encore vraiment définir si cet forme d’amour – car s’en était assurément une – était profond ou passager. Pour le moment en tout cas, la première option semblait la bonne et elle comptait bien que cela reste ainsi. Malgré les quatre ans de différence qui aurait pu les séparer, le jeune homme ne l’avait pas rejetée et ils étaient ensembles. Quoi de plus beau qu’une union partagée dans ce cas là ? Snow ne voulait même pas répondre à cette question, elle n’en ressentait pas le besoin. Etre seule avec lui était suffisant pour combler son cœur d’artichaut. Frissonnant sous le vent se rafraichissant de minute en minute, elle se rapprocha instinctivement de lui pour trouver un peu de chaleur supplémentaire. Ils avaient beau être en pleine été, les nuits venteuses restaient néanmoins fraiches et elle n’avait pas pensé à s’encombrer d’une veste.
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Sujet: Re: L'amour sous les étoiles [Vampire] Dim 28 Sep - 18:25
Minuit dernier appel pour les retards à terre qui étaient encore en train de se laver ou de se mettre en tenue appropriée - en pyjama ou chemise de nuit - le surveillant de garde faisait un dernier tour dans les chambres pour vérifier que tout le monde était bien au chaud dans ses draps. Click les lumières s’étaient éteintes laissant place au noir le plus complet. Le surveillant était passé une toute dernière fois dans le couloir puis s’était posé dans sa chambre. Dès que sa porte s’était fermé une autre s’était ouverte aussitôt, la Chambre 18, sûrement la plus « surveillée » de tout le dortoir des garçons, c’était celle où logeait deux dures à cuire qui n’obéissaient jamais à aucunes règles mises en vigueur ici, End et Myst. Dans une formation de commando ils étaient sorti de leur chambre en faisant mine d’entrer dans le QG d’une puissante mafia. Trois ou quatre roulades et plaquages contre les murs plus tard, ils avaient atteint leur objectif, la chambre 15. Que pouvaient-ils bien chercher dans celle-ci ? End aurait sûrement dit avec un regard pervers : « De la drogue ! » et Myst l’aurait bien entendu contredit : « Non, des capotes ! ». Bêtise à part, ils étaient venu récupérer le troisième membre de la bande et pas des moindres, Vampire, un pseudo vampire fan de musique qui passe le plus claire de son temps à écrire avant de rencontrer les deux autres. Revenons au moment présent, les deux adolescents avaient toqué à la porte sous forme de code morse, mais au bout de quelque seconde pas de réponse, ils étaient entré en essayant de faire le moins de bruit possible pour éviter de réveiller le colocataire de Vampire. Au milieu de la chambre dans le noir il n’était pas évident de voir, plus doué et intelligent les deux amis ne voyaient malheureusement pas encore dans le noir comme les chats. End avait sorti son briquet et l’avait enclenché en direction du lit de Vampire. A la grande surprise des deux ils n’étaient plus là, mais il y avait un bout de papier, Myst l’avait prit avant qu’End ne le brûle et le lit : « Myst, End je suis allé chercher de quoi nous mettre sous la dent (traduction : Je ne suis pas dispo ce soir) ». Après la lecture End avait posé un regard neutre sur Myst puis lui avait arraché le bout de papier et l’avait enfilé dans sa bouche en mâchouillant assez fort, il était vexé et sorti en jurant Vampire à voix basse et suivit de Myst qui se disait qu’il allait être insortable maintenant.
Pendant ce temps une petite ombre se baladait dans les divers couloirs esquivant du mieux qu’il pouvait les différentes personnes qui patrouillaient dans l’enceinte de l’internat, cette personne n’était autre que Vampire, le déserteur qui avait fait faux bons aux deux autres membres de la Team Rocket. Après avoir passé sans trop d’encombre les étages, le voilà juste en face de l’escalier qui emmenait au toit. Il s’était arrêté, avait pris une grande inspiration et sorti son crayon de derrière son oreille pour le mettre dans sa poche, il devait être présentable pour sa belle. Et oui quelle autre raison pouvait-il bien avoir pour faire faux bons à ses amis à part un rendez-vous avec celle qui faisait battre son cœur ? Un peu anxieux, il avait tapoté ses vêtements sous le petit stress qui montait en lui - vêtu d’une chemine blanche et d’un pantalon noir. - C’était partit ! Après une montée des marches, le voilà enfin à côté de sa belle. Ils ne s’étaient pas dit bonsoir ni embrassés, juste un regard puis il s’était assit à ses côtés. Les yeux rivés sur la nuit étoilé, il avait sentit un contact, c’était la main de la jeune fille qui s’était placé sur la sienne, ses petites doigts s’étaient d’ailleurs resserrés sur sa main. Le jeune homme n’avait pas bougé, comme si la peur l’avait prit, mais le fait que Snow qui avait prit les devants, l’avait rassuré.
Il tourna la tête pour regarder dans les yeux de la jeune fille, elle avait beau avoir que quatorze ans et lui dix-huit ans, il en était fou amoureux et pourrait tout faire pour elle. Il lui donna un sourire puis passa sa main sur sa peau si douce et entama une conversation :
Vampire - Tu m’as énormément manqué, Snow ...
La voix peu grave, Vampire n’avait pas une grosse voix, toujours celle d’un adolescent, mais il ne l’avait pas poussé. A la limite du chuchotage, il avait fait en sorte qu’il n’y avait qu’elle qui puisse l’entendre même s’ils étaient seuls. Vampire avait beau être un enfant terrible qui passait le plus clair de son temps à faire des bêtises avec End et Myst, dans son fort intérieur il était assez sérieux mais seulement devant Snow et personne d’autre. Une nuit remplie d’amour commence toujours sous les étoiles.
Sujet: Re: L'amour sous les étoiles [Vampire] Dim 28 Sep - 20:56
Le regard, puis le contact de sa peau sur sa joue, et enfin la voix de son aimé la firent sortir de sa contemplation rêveuse. Ses yeux turquoise plongèrent dans l’étrange couleur qui caractérisait ceux de vampire, une teinte de violet – foncée dans la nuit d’été – et elle s’y laissa couler comme dans un rêve. Elle ne lisait pas dans les pensées, elle n’était pas non plus dotée d’empathie mais elle aimait se fondre dans la couleur inhabituelle qui constituait l’iris du jeune homme. Bien sûr elle savait que ce n’était que des lentilles mais elle faisait fît de cette révélation, trouvant cela plus inhabituel de penser que ça pourrait être une couleur d’iris véritable. Après tout, les siens étaient tellement clairs qu’on les définissait le plus souvent par turquoise et ce, sans artifice d’aucune sorte. Lorsqu’elle sentit les longs doigts fins de vampire sur sa peau pâle, elle ferma les yeux quelques instant, soupirant de béatitude sous la sensation ainsi procurée et ressentie. Si seulement ces moments de tendresse qu’ils partageaient actuellement pouvaient avoir lieu plus souvent, elle serait réellement aux anges… Non, il ne fallait pas qu’elle pense comme ça, c’est la rareté de ces instant qui faisait qu’ils étaient si précieux pour son cœur. Bercée par le son de sa voix, voix qu’elle trouvait si douce pour un homme, ni trop grave ni trop aigüe, juste le bon dosage comme il fallait pour elle, elle se laissa aller jusqu’à poser sa tête sur son épaule, quittant ses magnifiques yeux mauves pour la quiétude reposante de sa chaleur et de son contact. Elle s’entendit alors répondre, n’ayant même pas réfléchit à ses propos, ceux-ci s’échappant de ses lèvres de leur libre-arbitre.
« Toi aussi, Vampire… J’aimerai que ses moment ne se finisse jamais… J’aime ces instants passés en ta seule compagnie »
Moui. Ce n’est pas ce qu’elle aurait pu trouver de plus romantique à dire. Mais tant pis, elle n’allait pas revenir en arrière pour recommencer et de toute manière, son cerveau était comme sur un mode « veille », comme embrumé de se trouver aussi proche de quelqu’un, incapable de réfléchir où d’enregistrer le moindre mot qui découlerait de leur conversation. Ainsi, la jeune fille s’était-elle « collée » à son amant, tremblant légèrement dans sa chemise de coton blanche, et récupérant un peu de sa chaleur. Rouvrant les yeux, elle regarda le visage serein de celui qui ne cessait de faire battre son cœur à chacun de ses coups d’œil et elle essaya d’écouter le silence nocturne qui s’était installé entre eux. Ce silence n’était pas lourd, encore moins pesant. Non, simplement qu’il n’y avait pas besoin de mot pour comprendre à quel point ses deux êtres pouvaient être liés. On disait souvent qu’il suffit parfois d’un regard pour savoir combler les attentes de son prochain. A cette instant, quelque chose de similaire était en train de se créer. Il n’y avait plus besoin de mots, ces entités auxquelles les êtres humains avaient donné un sens et une certaine consistance, du poids pour signifier quelque chose dans un langage plus « correct » que les gestes. Mais ses mots fourbes n’avaient pas la place dans la conversation muette qui s’établissait entre les deux tourtereaux, perchés sur leur toit à l’abris de toute présence étrangère. Bien sûr, ils risquaient à tout instant de se faire prendre par un surveillant mais à minuit passé, ils avaient, pour la plupart, finis leurs rondes et ils ne penseraient sans doute pas à venir visiter le toit…
Enfin, prudence oblige, il valait mieux être sûr de rien. Et si Snow pouvait s’en sortir avec une punition légère, elle n’était pas sûr que Vampire soit dans le même cas. Elle n’avait pas les oreilles partout, mais ces dernières trainaient assez pour entendre certaines rumeurs au sujet de trois individus aux mœurs plutôt douteuses et aux actes louches et répréhensibles… Trio d’individus dont faisait partie son tendre et cher… Et deux orphelins qu’elle considéraient comme de bons amis, l’un lui rappelant d’un certain point de vu Mello. Mais ne voulant pas se perdre à penser à d’autre que Vampire, elle ramena ses pensées divagantes sur la réalité et elle soupira de nouveau d’aise. Sa tête calée sur l’épaule de son amant, elle aurait préférée être assise entre ses jambes, prise dans ses bras… Mais elle était tout aussi bien comme ça et elle n’allait pas non plus se montrer capricieuse pour une question de positions plus ou moins « intimes ».
« C’est si agréable… »
*d’être avec toi*
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Sujet: Re: L'amour sous les étoiles [Vampire] Ven 31 Oct - 12:19
L’amour avec un grand A, peut-être qu’ils l’avaient trouvé ces deux jeunes gens … Peut-être. Vampire était « amoureux » de Snow enfin il éprouvait quelque chose de très fort pour elle, mais Vampire restait Vampire, son caractère assez impulsif d’agir sur le moment sans réellement réfléchir. Depuis qu’il était ici il avait toujours agit ainsi, malgré le fait qu’il sortait avec Vampire il continuait d’aller « voir ailleurs ». End lui avait dit qu’il ne pouvait pas gardé Snow pendant plus d’un an, cela fait un mois qu’il étaient ensemble et Vampire avait tout le temps peur de voir un jour sa princesse débarquait au club. Ah oui c’est vrai vous ne le savez pas encore, Vampire fait parti du club « Wammy's Host » des deux jumeaux avec également ses compères Myst et End. Les filles et certains garçons venaient pour passer des bons moments avec les différents hôtes, l’entrée est payante, ce qui permet à Vampire et les deux autres de se faire des sous en dehors de leurs petits trafics divers.
Revenons sur le toit, où les deux jeunes tourtereaux jouaient plus ou moins bien les timides. Vampire avait la réputation de coucher dès le deuxième rendez-vous et de laisser la fille après mais Snow s’était différent, le fait qu’il ne l’ai pas encore « touché » prouvait que ce n’était pas une histoire sans importance pour le jeune homme. En réalité Vampire avait une peur bleu de brusqué ou encore pire de blessé le petit cœur de sa bien-aimée, vu de l’extérieur elle semblait si fragile … Ne vous détrompez pas il ne sort pas avec elle par simple pitié, non il ressent quelque chose pour elle qui n’avait jamais ressenti au par avant.
Le temps était passer et la nuit se dérouler normalement. Vampire et Snow restaient comme deux statues à contemplé la lune, le silence régnait en maître sur ce rendez-vous. Le problème était là, ils ne se parlaient pas beaucoup, il avait tellement peur de la blessée qu’il n’osait jamais dire un mot, mais ça ne pouvait plus duré, il fallait qu’il dise quelque chose n’importe quoi mais quelque chose !
Vampire - Je t’aime ...
Il l’avait subitement dans les yeux avec un air sérieux puis avait tourné la tête. La honte ! Pourquoi, il aurait pu sortir une phrase très classe qu’il a l’habitude de sortir mais non il sort un petit « je t’aime ». Mais quel crétin fait-il ! Il perd vraiment tout ses moyens devant elle, ce n’était pas digne de lui ! … Arg ! Cette prise de tête commençai à le saouler, il ne peut plus revenir en arrière. Il se retourna donc avec un air décidé, posa ses mains sur les épaules de Snow et la fit basculer au sol doucement. Non il n’avait pas envie de coucher avec elle juste de se prouver à lui même que ce qu’il éprouve pour elle était de l’amour et de rompre ce silence pesant.
Vampire au dessus de Snow avec le regard sérieux qui devenait doux au fur et à mesure que les secondes passaient. Une fois son regard détendu, il sourit à sa bien-aimée et lui dit ceci.
Vampire - Snow, je t’aime et quoi que peut dire les autres mes sentiments sont réels …
Il fit en descendant sa tête sur la sienne, ses lèvres s’arrêtèrent à quelque centimètre de celle de sa bien-aimée. Le moment est venu, leur premier baiser. Il déposa ses lèvres délicatement sur celle de Snow et ferma les yeux pour donner le plus d’amour dans son baiser. Il resta collé à elle pendant un certain temps mais il s’en fichait il était bien là où il était.
Sujet: Re: L'amour sous les étoiles [Vampire] Dim 2 Nov - 11:48
Pourquoi le lui annoncer maintenant ? Snow savait très bien que les sentiments qu’il éprouvait pour elle s’appelaient « amour », que ce qu’elle éprouvait pour lui était semblable, véritable réciprocité qui n’avait de sens que pour eux-mêmes. Et puis, ne le lui avait-il pas déjà dit par le passé ? Combien de fois le lui avait-il répété ? Elle ne les comptait plus, elle ne comptait pas depuis le début, elle n’en avait pas besoin. Il ne le lui aurait avoué qu’une seule fois, la situation n’aurait pas été différente. Du moins, à son sens. Sans avoir pu répondre quoi que ce soit, alors que son regard turquoise cherchait à percer les belles iris du garçon, elle sentit les mains fortes du jeune homme la pousser avec douceur vers l’arrière ; elle se laissa aller, consciente qu’il ne la laisserait jamais tomber comme une masse sans la retenir, et sans quitter les yeux mauves de Vampire. Couchée sur le toit dans un équilibre précaire, elle ne paraissait pourtant pas gênée ou craintive de ce qui risquait de se passer, elle ne craignait, ni ne subissait, les actes du garçon à son encontre. Ses yeux plongés dans ceux de cette personnes si chère à son cœur, elle se sentait même rassurée de son contact et de son initiative… En même temps, à force de lire des livres où l’amour restait platonique, elle avait eut peur que leur relation reste similaire encore longtemps. Mais doutait-il de quelque chose, de ce qu’elle pouvait penser de lui, pour affirmer encore et toujours qu’il l’aimait et réellement ? Sans doute était-elle intelligente, naïve et innocente à sa manière aussi mais pourtant, elle ne comprenait pas ce que tout ceci signifiait. Avait-il peur qu’elle ne le laisse, qu’elle ne le quitte alors qu’elle savait qu’il avait tant besoin d’elle. Elle connaissait sa réputation, certaine de ses amies lui avaient déconseiller d’avouer sa flamme à ce garçon si volage et impulsif qui passaient son temps à courir les filles. Pourtant, si elle les avaient écoutés, elle n’en serait pas là, ils n’en serait pas là. En pleine réflexion, perdue dans les iris mauves, elle ne reprit réalité que lorsqu’elle sentit le souffle chaud sur son visage puis les lèvres masculines se poser contre les siennes. Comme déconnectée de la réalité, elle ferma les yeux à demi alors que ses bras allaient se croiser sur la nuque de son compagnon ; l’avait-il déjà embrassé ? Non, il ne lui semblait pas, elle avait, en sa compagnie, toujours cette étrange impression qu’il avait peur de la briser s’il tentait quoi que ce soit, un peu comme ses poupées de porcelaine qu’elle maniait avec tact et délicatesse. Oui c’était ça, c’était la même chose. Pourtant, il ne s’en était pas rendue compte, mais si son corps paraissait frêle, elle s’était relevée de bien des épreuves, elle était plus forte qu’on ne pouvait le croire, il suffisait simplement de le comprendre, d’ouvrir un peu les yeux, de fouiller au plus profond d’elle-même à côté de cette part de mystère qu’elle conservait toujours comme une aura. Au final, on ne savait pas grand-chose de son passé, à qui en avait-elle déjà parlé à l’orphelinat ? A Den, oui, mais qui d’autre ? Même Vampire ne savait pas tout, même à lui elle cachait cette part sombre de son passé. Mais à quoi bon, dans un moment si délicat, penser à ces choses futiles à moitié oubliées ? Alors, elle se laissa couler dans son baiser, elle s’y perdit, s’y fondant à la perfection, arrêtant de penser, réchauffée par ces attentions qu’il avait pour elle et toute cette délicatesse qu’elle ressentait à travers chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Elle était heureuse, une joie euphorique s’emparait d’elle alors que ces joues prenaient quelques teintes chaudes sans qu’elle ne s’en aperçoive, sans qu’elle ne puisse avoir de contrôle dessus. Instant magique, instant unique que celui du premier baiser qu’ils avaient ainsi échangé et qui ne semblait plus pouvoir se terminer. Snow avait lu des livres, mais sinon, elle ne connaissait rien de ces choses là ; il allait devoir tout lui apprendre, tout lui faire découvrir, tout lui faire connaître. Curieuse, elle voulait tout tester et en même temps, elle ne voulait pas se montrer entreprenante ni énervante, ce n’était pas dans son caractère. Comme à son habitude, elle restait passive de peur de blesser celui qu’elle aimait tant, elle avait peur qu’en découvrant d’autres de ses facettes, il ne l’aime moins et s’en aille voir ailleurs, voir de plus belles et de plus mûres jeunes filles qui sauraient mieux le satisfaire. Elle avait lu des dizaines de théories différentes sur l’amour et la passion dans une relation et une seule lui revint en mémoire : on disait souvent que l’amour non-partagé faisait souffrir mais que celui partagé était encore plus douloureux, que le doute rongeait petit à petit le cœur et que les sentiments évoluaient souvent différemment de ce que l’on espérait, qu’une relation ne pouvait évoluer sereinement que si les deux êtres se faisaient pleinement confiances. Et Snow ne voulait pas douter, elle ne voulait pas se poser de question quant aux aventures que Vampires pourraient éventuellement avoir avec d’autres qu’elle. Parce qu’elle ne voulait pas semer la discorde et le trouble dans son cœur combler par les attentions du garçon.
Lorsque leur baiser s’acheva et qu’elle consentit à rouvrir les yeux pour le regarder de nouveau, ses joues couleurs coquelicots indiquant la chaleur qui avait envahit son visage, elle ne put empêcher ses lèvres de s’étirer en un doux sourire. Elle aussi l’aimait de tout son cœur.
« Ce n’est pas ce que disent les autres qui compte pour moi, c’est ce que toi, tu m’apportes à chacun de nos moments, c’est ce que chacun des regards que tu poses sur moi m’indique, c’est ce que chacun de tes mots m’apprend… Tu pourras me le dire une fois comme tu pourras me le dire sans fois, j’ai depuis le début, la sensation que pour toi, je suis différente de toutes les autres. Ca peut paraître arrogant, pourtant ce n’est que ce que j’ai l’impression que tu me cris silencieusement à chaque fois, comme si tu avais peur que je ne disparaisse du jour au lendemain. »
Peut-être ces mots n’avaient pas vraiment lieu d’être, qu’il n’en avait pas besoin pour comprendre, mais s’il pouvait effacer tous ses doutes, alors il fallait qu’elle les lui dise. Ainsi, c’était fait.