Sujet: Des tâches sanguinolentes ? [PV Ring ] Ven 31 Oct - 13:47
En une froide matinée automnale, Berry cuisinait encore et toujours. Jusque là, rien d’anormal. Armée de ses spatules et de son matériel en tout genre, elle ne manquait pas de créativité, en un jour où seules ses passions pouvaient tuer son ennui et sa lassitude. En effet, dehors le soleil était absent, il n’y avait que nuages et désolation dans la voûte céleste. Les masses cotonneuses s’amoncelaient les unes contre les autres, et menaçaient de déverser toute leur tristesse sur la ville de Winchester et son orphelinat, très silencieux. La baie était d’un naturel très matinal, et elle n’était pas d’humeur à roupiller jusqu’à pas d’heure. Son principal souci, était de réussir ce gâteau dont la recette avaut été jusqu’à présent, impossible à réaliser tranquillement, à l’abri des regards indiscrets des cuisinières qui n’acceptaient pas sa compagnie pendant leur service. Après tout, elles vivaient aussi dans cet édifice, alors pourquoi laisser une simple orpheline prendre possession du territoire qui était leur ? En attendant, Berry ne leur avait rien reproché, alors il n’y avait pas de quoi sortir de ses gonds. Méthodiquement, elle versait les ingrédients les uns après les autres, suivant à la lettre les directives de la recette. C’était l’une des rares fois où elle était concentrée sur autre chose qu’un magasin de mode très branché qu’elle aura récupéré sur un site français et imprimé sans vergogne. A force, l’imprimante collective située dans la bibliothèque, se retrouvait dénuée de cartouches pleines, et lorsque des élèves bienveillants voulaient profiter de cet appareil pour remettre au goût du jour leurs travaux personnels ou leurs exposés, ils se retrouvaient blasés. Tout le monde se doutait bien que Berry était la seule responsable, puisque sur la fiche des utilisateurs, son nom trônait à la première place de ceux qui avaient accédé au CDI de bon matin. Alors, lorsque certains rancuniers lui en voulaient d’avoir pris possession de l’imprimante avec excès, il lui arrivait de marcher sur une peau de banane, trouvée hasardeusement en plein milieu des corridors, et d’y glisser en parcourant plus de la moitié du couloir où elle finissait par se rétamer telle une carpette. C’est ce qui arriva en cette matinée qu’elle avait pensé plus positive que les précédentes. Deux damoiseaux faisant probablement partie de la troupe de Mello, avaient mis en place ce piège anodin mais qui prenait toujours chez Berry. Alors qu’elle sortait tranquillement de la cuisine, avec les restes de la crème anglaise utilisée pour son gâteau, elle tomba sur son arrière-train et se retrouva avec le pot tout entier sur le visage et sur ses vêtements payés chèrement avec ses économies.
De bon matin, on entendit un hurlement strident, signifiant que des chenapans avaient encore frappé sur le compte d’une baie meurtrie par la haine d’autrui. Il lui fallut cinq voire dix minutes pour se calmer et se dirigea sagement dans les salles de bains collectives. Heureusement pour elle, il n’y avait aucun sacripan pour lui jouer un mauvais tour. Toutefois, plus elle s’approchait du lieu convoité, plus des tâches rougeâtres apparaissaient et se suivaient en file indienne jusqu’à l’entrée des douches. En relevant doucement la tête en direction de la porte entrouverte, Berry se mit à trembler, ses mains parfaitement manucurées recouvertes d’une crème onctueuse et délicieuse. Etait-ce du sang ? Est-ce qu’un criminel avait frappé au sein d’un orphelinat où d’innocents chérubins s’assoupissaient à la fin d’une journée mouvementée ? Qui pouvait le dire à part elle, présente sur le possible lieu d’un homicide volontaire ? Les yeux écarquillés, elle s’assura tout d’abord que sa chute récente ne lui avait pas détruit le peu de neurones qu’il lui restait. Peut-être était-ce le fruit de son imagination ? Probablement, la connaissant, sa cervelle se jouait encore d’elle et la faisait tourner en bourrique pour ne pas changer. Mais non, elle eut beau faire papillonner ses yeux, les tâches étaient toujours aussi présentes et il lui sembla qu’elles étaient plus nombreuses maintenant qu’elle pénétrait dans les salles de bains.
Non loin de là, elle entendait l’eau couler, ruisseler en caressant ses oreilles. Et avant qu’elle n’ait eu le temps de voir quelle était la réelle cause de ce phénomène, elle hurla jusqu’à en perdre ses cordes vocales, terrorisée par ce qu’elle pourrait trouver de l’autre côté de cette porte de douche. D’autant plus que les sillons rouges se rejoignaient au sein de cette douche, ce qui laissait penser qu’il s’agissait bel et bien d’une pauvre victime, ayant rampé jusqu’à une cabine pour se protéger du malfrat qui lui avait nui. Sans réfléchir, comme de bien entendu, Berry commença à s’agiter et en oublia les précautions à prendre. La première aurait été de prévenir Roger, quitte à se faire envoyer paître car le vieux monsieur dormait encore. La deuxième, ne pas affoler les orphelins en se déchirant la gorge à crier comme une siphonnée. Et enfin, faire preuve d’intelligence et coopérer en gardant l’événement secret. Mais non, il fallut qu’elle déblatère des bêtises qui, sortant de sa bouche, perdaient de leur crédibilité tant elles étaient stupides.
« AAAAH ! Du saang ! Y’a du saaang de partouuut ! Jacques l’Eventreur a encore frappéééé ! AAAAH ! »
Et la pauvre cruche manqua de défaillir en s’appuyant sur les lavabos situés devant les miroirs, reflétant l’image d’une jeune adulte recouverte d’une succulente crème anglaise, concoctée par ses soins. La respiration haletante, elle entendit la porte de la douche coulisser, faisant place à un événement plus improbable encore que Berry interpréta de manière décalée, complètement obnubilée par son délire.
« AAAAH ! Un mort-vivaaaant ! A l’aaiide ! Vade retro satanaaas ! »
Puis, ayant l’âme d’une exorciste professionnelle ( … ) elle brandit droit devant elle ses deux index qu’elle croisa l’un sur l’autre afin de former une croix, susceptible de faire fuir le pauvre ectoplasme qui, en fin de compte, était plus vivant que jamais.
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Sujet: Re: Des tâches sanguinolentes ? [PV Ring ] Ven 31 Oct - 14:58
Ce matin comme tout les autres maintenant, Ring s’était réveillée de bonne humeur, malgré le lancer d’oreiller de Lizzy . Elle avait balancer son tee-shirt taille XL sous son oreiller et opté pour un pantalon bleu pâle pattes d’ef, totalement démodé certes, ou des taches d’eau de Javel avait fait comme des nuages. Elle portait aussi un haut Hello Kitty rose pâle, et à son poignet une bonne dizaine de bracelets métalliques. Après avoir lacés ces superbes converses, mis ses habituels pinceaux et gouaches dans sa poche, elle quitta le cocon qu’étais sa chambre. La blondinette aux vêtements customisées s’était d’abord dirigée vers la Common Room pour prendre un stock de feuilles impressionnant et s’était installée pour peindre. Ring avait été contrainte d’allumer les lumières à cause du mauvais temps. En effet, le ciel était gris, oppressant, et menaçant. Ring n’aimait pas ce temps pauvre en couleur mais elle avait eu la bonne idée de s’enfermer dans son monde colorée. Elle peignait en choisissant ces couleurs avec précisions. Voyons, elle avait déjà mis du rouge, quelle autre couleur pouvait-elle donc mettre ? Elle ajouta un peu de jaune, comme ses cheveux, et mordait le bout de son pinceau. Elle peignait un magnifique champs aux couleurs certes, étrange, mais c’était terriblement beau. Au bout de quelques bonnes minutes. Elle leva son œuvre pour la regarder. Oui, c’était … PARFAIT ! La blonde allait l’afficher dans sa chambre, juste au dessus de son lit et elle en ferait pour sa chère Lizzy-Chou . Un cri strident résonnant dans tout l’orphelinat, et même Ring dans son monde isolée l’entendit. Qui pouvait produire un tel bruit? C’était presque surhumain d’hurler aussi fort, et si aigu ! Peut-être… Une fille sûrement. Ring fit un rire. Pauvre fille. Elle devait avoir subit les foudres stupides d’un quelconque chenapan ! La blondinette se leva , sa peinture en main, et tira la porte de la Common Room. Mais? Ring ferma les yeux, sentant quelque chose lui tomber sur la tête. Qu’est-ce que c’était ? Elle ouvrit les yeux et regarda ses mains, et son beau pantalon, et son dessin. C’était quoi tout ce rouge ? La blonde vit tomber un pot de peinture vide. Prise par sa propre farce ! Au lieu de pousser un cri à briser les vitres, Ring se contenta de pleurer la perte d’une œuvre d’art : son dessin. Il était entièrement recouvert de rouge, comme elle. Un passage à la douche était obligatoire. Haussant les épaules, l’adolescente sautilla jusqu’à la salle de bain, laissant des traces rouges derrière elle. Elle trouvait ça joli, ces traces colorés sur le sol ! Ring entra dans la salle de bain, et quitta ses vêtement rougis et se glissa dans la douche pour enlever la couche de peinture de ses beaux cheveux clairs. Vraiment, un beau dessin gâché ! Ring fit couler l’eau sur son corps et se savonna abondamment et avec énergie. Plus aucune trace ne devait rester ! Qui pouvait être le petit malin qui lui avait fait un tel tour ? Ring fit un petit rire. En même temps, elle le faisait aussi et ne pouvait qu’applaudir la personne qui avait fait ça. C’était tout simplement ingénieux de la prendre à son propre piège. Un flo de paroles l’interrompis dans ces pensées alors qu’elle enleva la mousse de ses cheveux redevenu blonds.
« AAAAH ! Du saang ! Y’a du saaang de partouuut ! Jacques l’Eventreur a encore frappéééé ! AAAAH ! »
Ring arrondit les yeux. Du sang ? Il y avait du sang ? Ah, c’était peut-être la peinture rouge… En tout cas, la personne qui avait dis ça, en l’occurrence une fille, était vraiment affolée. La jeune blonde, parfaitement propre à présent, fit coulisser la porte et attrapa la serviette. Elle s’entortilla dedans, l’air de rien. Elle passa une main dans ses cheveux qui sentaient bon la mousse à la pèche avant d’entendre encore la jeune fille parler. Enfin, paniquer.
« AAAAH ! Un mort-vivaaaant ! A l’aaiide ! Vade retro satanaaas ! »
Un mort vivant ? Ring tourna la tête à gauche puis à droite avant de réaliser que c’était peut-être ELLE, le mort vivant. Elle éclata de rire. La jeune fille brune, aux yeux noisettes, colorée comme un bonbon et maculée de crème anglaise, brandissait devant elle ses doigts en forme de croix, comme pour chasser un démon. Ring fit un peace à la jeune fille.
Ring : « Du calme, petit chou à la crème ! Buuh… J’ai l’air d’un mort vivant ? »
Loin d’être un mort vivant, un ectoplasme ou encore un autre démon, Ring était une fille parfaitement normale sortant de la douche. Enfin, même si le temps était couvert, elle n’était pas si .. Horrible que ça ? Si ?
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Sujet: Re: Des tâches sanguinolentes ? [PV Ring ] Ven 31 Oct - 16:28
A vrai dire, Ring n’avait rien d’horrifique, c’était tout le contraire. Lorsqu’elle la vit sortir de la douche, mine de rien, Berry aperçut une adorable blondinette dont la frimousse lui rappela un lointain souvenir. Elle faisait peut-être partie de ces personnes qui réfléchissaient à des pièges divers et ingénieux, comme le coup de la peau de banane, ou du pot de peinture ? Peut-être faisait-elle partie de ces personnes qui lui en voulaient d’abuser excessivement de l’imprimante du centre de documentation au profit de magasines de mode branchés ? Il y avait tellement d’orphelins à la Wammy’s House que Berry ne savait plus où donner de la tête. D’abord son étrange mésaventure avec Near, l’ambigüité relationnelle entretenue avec Den, une certaine amitié avec Breathless et Unknow, et une grande complicité avec Linda. Tant de visages que Berry ne pourrait plus jamais oublier, tant les moments passés avec eux avaient été inoubliables, que ce soit d’un point de vue positif ou négatif. En disant négatif, j’entends par là les injures monstrueuses de Lawless à son encontre. Celui-là, il ne perdait rien pour attendre. En tout cas, lorsque Ring perçut la panique de la baie sur son visage horrifié et apeuré, elle garda un calme implaquable mais sembla quelque peu vexée par son comportement puéril. Qui ne le serait pas ? Surtout quand une cinglée vous somme de vous en aller en vous traîtant de mort-vivant. Certes, l’approche d’Halloween jouait sur les esprits, mais il ne fallait pas pour autant abuser sur les exacerbations. Sitôt que la demoiselle adressa la parole à la fashion-victim, cette dernière se calma, la tension descendit d’un cran et ses épaules se détendirent tandis que ses deux index sentencieux s’abaissèrent. Il ne s’agissait que d’une orpheline qui, apparemment, avait été victime d’une farce malsaine. Plus de peur que de mal en fin de compte, et Berry ressentit un grand soulagement à cet instant là. Elle respira un bon coup, se souvenant de la raison pour laquelle elle était venue ici : prendre une douche afin de se débarrasser de ces tâches de crème anglaise, situées de part et d’autres sur ses vêtements qui, contrairement à ceux de son interlocutrice, étaient au top de la mode. Cela dit, il ne s’agissait pas d’un critère fiable pour juger les autres. D’ailleurs, l’apprentie cuisinière était plus d’humeur à se laver qu’à critiquer. Mais avant tout, il fallait s’excuser.
« Aw ! Scuse me ! TT’’ Ca doit être le temps qui me fait perdre les esprits. Rassure-toi, tu n’es pas monstrueuse du tout ! »
N’empêche qu’elle y avait drôlement cru à son délire. Comment aurait-elle pu s’imaginer qu’une personne était en vie au beau milieu de toutes ces tâches rouges ? Au moins, une chose était certaine, il n s’agissait pas d’hémoglobine puisque le corps dénué de Ring ne montrait aucune meurtrissure, à moins qu’elle ne les camoufle sous sa serviette ? Vu son calme et son apparente gentillesse, il ne s’agissait pas d’une âme revenue d’entre les morts pour se venger d’un éventuel assassin qui se serait emparé de son existence. Une fois de plus, la jeune adulte venait de se prendre la honte du siècle, et autant dire que l’opprobre la hanterait durant un bon bout de temps. Si Ring avait une langue qui se déliait facilement, dans moins de 24 heures, tout le monde serait au courant de leur entrevue insolite dans les salles de bains. Ce fut donc d’un petit air suppliant, digne du Chat Potté, que Berry joignit ses mains et la pria de ne rien divulguer sur les faits présents :
« Mais par pitié, ne dis rien aux autres orphelins, sinon ils vont encore se moquer de moi et vont me traquer jusqu’à ce que je veuille me défenestrer ! Tu veux bien garder le silence hein ? Je n’ai pas envie de glisser sur une peau de banane déposée au hasard des couloirs pour la deuxième fois consécutive. »
Ses yeux secs devinrent larmoyants, et ses joues peinturlurées de crème anglaise faisaient penser à un chou à la crème, suppliant des humains de ne pas le dévorer, ou inversement, de le manger tout cru pour disparaître le plus vite possible de ce monde misérable. Comme quoi, elle était prête à tout pour sauver sa réputation, elle qui prétendait s’en fiche complètement car la force de l’habitude l’aidait à faire abstraction des nombreuses facéties fusant sur son compte. Voilà qu’elle se défilait et se mettait presque à genoux pour qu’aucun potin insultant ne soit révélé. Qu’importait le groupe de son vis-à-vis, elle devait obtenir son serment pour vaquer tranquille à ses occupations et cela jusqu’à la fin de la journée. Mais comme vous devriez le savoir, Berry avait cette sale manie de passer du coq à l’âne. Et alors que l’heure était aux suppliques, voilà que ses yeux jadis larmoyants redevinrent normaux et adoptèrent un air suspicieux. Pointant du doigt les tâches sanguinolentes qui n’étaient en fait que de la peinture, elle demanda :
« Au fait, ces tâches … tu n’aurais pas les grandes eaux un tantinet trop abondantes pour ton âge ? »
Oui mes chers amis, il y avait de quoi avoir envie de se pendre ou d’en finir d’une quelconque façon lorsqu’on s’entendait dire de telles âneries. Elle-même qui en était l’auteure n’avait pas conscience de sa stupidité, bien que sa demande parte d’une bonne attention. Une personne saine d’esprit aurait tout de suite pensé à de la peinture, mais toujours axée sur l’idée qu’il s’agissait de sang, voilà qu’elle s’imaginait des choses typiquement féminines, certes, mais qui avaient aussi un aspect incongru et indiscret. Peut-être que Ring ne garderait pas sa patience très longtemps, à moins que son esprit soit particulièrement ouvert à l’humour. Dans ce cas là, cette remarque où se mélangeaient candeur et naïveté, serait prise avec légèreté. Si la blondinette connaissait suffisamment Berry pour son idiotie involontaire et ses idées imprévisibles, alors il y avait une chance pour que la baie ne se fasse pas rabrouer pour inquisition et perversion ( … … …) qui étaient en soi des mots qui ne la désignaient pas du tout et qui étaient loin de pouvoir qualifier avec précision et vérité, cette personnalité excentrique et haute en couleurs.
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Sujet: Re: Des tâches sanguinolentes ? [PV Ring ] Ven 31 Oct - 17:14
Ring restait très calme, avec un sourire niais sur le visage. Le petit chou à la crème était vraiment craquante ! Bien que légèrement vexée par le terme « mort-vivant », la blondinette était bien contente de ne pas être seule. La baie à la crème [ Cream-Berry . Ha-Ha-Ha. XD ] s’excusa, pleurant presque tout les larmes de son corps. Ring ne put s’empêcher de sourire, un grand sourire qui éclairait son visage enfantin . Oh, ce n’était pas le terme dévalorisant qu’avait utiliser Berry qui allait la persuader qu’elle était horrible ! La blonde se savait mignonne, quoi que les gens disent. La baie, toujours couverte de crème, aborda alors un air suppliant, les mains jointes.
Berry : « Mais par pitié, ne dis rien aux autres orphelins, sinon ils vont encore se moquer de moi et vont me traquer jusqu’à ce que je veuille me défenestrer ! Tu veux bien garder le silence hein ? Je n’ai pas envie de glisser sur une peau de banane déposée au hasard des couloirs pour la deuxième fois consécutive. »
Se défenestrer ? Ring jeta un coup d’œil aux fenêtres, comme si Berry prévoyait justement de passer par cette dernière. Son oreille s’arrêta sur « une peau de banane » … Et « deuxième fois consécutive ». Ah, elle aussi devait avoir été victime d’une blague qui aurait très bien pu être provoqué par Ring si elle ne c’était pas trouvé sous un pot de peinture, quelques secondes plus tard ! Ses yeux clairs parcoururent le visage crémeux de la baie, ses yeux noisettes devenant humides et ses joues rougies. Ring posa un doigt en réflexion sur sa joue. Oh, elle aurait bien voulu le raconter à Lizzy ou à Linda, mais elles risqueraient de le répéter à tout le monde . Et la perte d’un chou à la crème est toujours déplorable, surtout quand le chou s’appelle Berry. Ring fit un sourire/
Ring : « Okaaaay ! Ne crains rien, Darling Cream, je dirais rien ! »
La blondinette fit un charmant sourire, dévoilant une belle dentition. Soit, malgré son envie de tout raconter à sa meilleure amie, Ring décida de prendre sur elle. Et puis, de toute façon, pour Halloween, nombreux seront les orphelins qui seront pris dans les pièges et alors, beaucoup de potions circuleront … Ils n’y a presque aucun doute ! La blonde autrefois peinte en rouge reporta son attention sur la baie, dont les yeux optèrent pour un air suspicieux, presque comique. Le doigt pointé sur les taches de peinture rouge, elle demanda, très sérieusement, tandis que les yeux bleus de Ring suivait la direction imposé par l’index de Berry.
Berry : « Au fait, ces tâches … tu n’aurais pas les grandes eaux un tantinet trop abondantes pour ton âge ? »
Si nous étions dans un quelconque manga, vous pourriez voir un dessin en voyant Ring qui tombe en avant, choquée par une telle phrase. Non, sérieusement, Ring cligna des yeux, ne comprenant pas. Le temps que l’information monte au cerveau, il se passa - Oh, vraiment peu de temps, mais assez pour gêné n’importe quelle personne. La blonde battit à nouveau des paupières, avant d’éclater de rire. Oui, l’information met du temps à monter au cerveau, mais Ring est naïve, et la pire des insultes sera prise avec humour. Au moins, que la douce Berry soit rassurée ; ce n’est pas avec Ring qu’elle sera brûlée pour perversion. Elle riait presque un peu trop pour que se soit crédible, pourtant, ce n’était pas pour se moquer de Berry, loin de là ! Ring, progressivement, repris son calme, toujours avec un sourire béat. Ses joues étaient rougies par le rire.
Ring : « Et toi, pourquoi tu ressemble à un chou crémeux à souhaiiiit ? Ca me donne presque faaaaim. »
Oui, elle n’as pas répondu à la question. Mais c’est évident que c’est de la peinture ! Ring sautilla jusqu’à Berry et avec son doigt, récupéra un peu de la crème. L’air sérieux et appliqué, l’adolescente goûta la mixture que , si je ne me trompe pas, Berry avait préparé. Elle leva ses yeux d’eau au plafond, l’air pensif et hocha la tête. Elle posa sa main sur l’épaule de la baie
Ring : « C’est drôleeeeement bon c’te crème <3. Où tu l’as eu ? »
Ehh … Mais oui, elle ignore que c’est la cuisinière excellente qu’est Berry qui à préparé cette crème. Mais le ventre de Ring parlait, et mourrait d’envie de goûter le gâteau qui devait sûrement aller avec. Mais nous verrons ça plus tard. Elle continua de prendre la crème qui restait sur le visage de Berry, avec un air ravi, comme si le nirvana s’offrait à elle à chaque bouchée.
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Sujet: Re: Des tâches sanguinolentes ? [PV Ring ] Ven 31 Oct - 18:27
Après avoir pris conscience de la bêtise qu’elle venait de commettre en posant une question fortement indiscrète, Berry prit sa tête à deux mains et eut envie de se la taper contre le premier mur venu. Mais quelle idiote elle faisait de s’interroger sur des questions peu existentielles et qui n’avaient pas de raison d’être ! En tout cas, le temps que l’information monte au cerveau de Ring, la fashion victim trembla de tous ses membres à l’idée qu’elle le prenne mal. Elle était si étourdie mais en même temps si soucieuse de bien faire, qu’elle n’en était que plus désarmante. Pleine d’extrême mais aussi pleine d’amour, elle ne manquait pas de se montrer attentionnée, et si sa réplique précédente aurait pu paraître déplacée, elle n’était en revanche, qu’une preuve de ses bonnes intentions. Elle s’inquiétait après une telle frayeur, c’était tout à fait normal ! Mais peut-être que la manière dont elle s’y prenait était inappropriée. Et le verdict arriva ! En réponse à sa question, le rire exagéré de Ring parvint à couvrir celui de Berry, nerveux et hésitant. La blondinette aux yeux azuréens se gaussa jusqu’à en perdre ses mots et rassura la baie qui aurait pu atterrir sur une personne plus cruelle qu’elle. Néanmoins, elle ne sut comment le prendre, ce rire qui pouvait avoir plusieurs sens, et à en juger les paroles qui suivirent, il ne s’agissait pas de moquerie, simplement d’un grand étonnement qui avait suscité une hilarité compréhensive. Qui ne ce serait pas plié en quatre devant une telle ignorance ?
Quoiqu’il en soit, Ring venait de promettre qu’elle ne dirait rien sur la situation, et c’était d’hors et déjà très rassurant. Toutefois, après sa crise de fou rire, elle ne répondit pas à la question de Berry. L’adulte en conclut que la réponse devait être évidente, mais n’eut pas le temps de chercher à comprendre puisque Ring s’intéressa immédiatement à la crème qui parsemait son corps. L’apprentie cuisinière la laissa parcourir sa peau de son index longiligne, afin d’y recueillir un peu de crème anglaise. Au moins, Berry ne serait pas seul juge de ses œuvres culinaires, et pourrait partager sa passion avec quelqu’un. Car en effet, Ring se régala de cet échantillon de crème anglaise, et en réclama implicitement en demandant subtilement d’où elle provenait.
A ce moment là, Berry se mit à rougir et se gratta l’arrière de son crâne avec embarras, comme si elle était coupable d’une affreuse sottise, chose qui n’était pas le cas. Elle mit un temps à répondre, faisant durer le suspens volontairement et finit par lâcher avec joie :
« C’est moi qui l’ai concoctée au profit d’un succulent gâteau creusois à la crème anglaise ! J’ai testé la recette ce matin-même, avant que le personnel des cuisines n’arrive. Seulement, une peau de banane mise hasardeusement sur mon chemin m’a faite trébucher, et du coup, je dois la refaire puisqu’elle est tombée pendant ma chute … »
A mesure qu’elle expliquait sa terrible aventure, le ton de sa voix baissa et se transforma en un sanglotement presque inaudible, devenu une crise de pleurs insoutenable. D’imposantes larmes ruisselèrent abondamment sur ses joues, conférant à la demoiselle, le visage d’une fillette n’ayant pas assouvi son caprice. Pour se calmer, elle fit couler l’eau du robinet, et se rinça les yeux pour soigner ce vilain coup de blues qui l’avait prise dès le lever. Lorsque le ciel était orageux, que les conditions météorologiques n’étaient pas clémentes avec son humeur, c’était le drame, et chaque prétexte était bon pour pleurer jusqu’à se déshydrater. Le peu de maquillage qu’elle avait apposé dégoulina, et elle put ôter de ses mains les résidus de crème anglaise. Elle renifla bruyamment, s’avança jusqu’à une serviette où elle enfouit sa bouille pour ne pas se montrer devant Ring. Elle ne supportait pas qu’un orphelin autre que Linda la voie dans cet état. La chef des Pacifists était trop habituée à ses sanglots pour se permettre de persifler derrière son dos, alors forcément, l’habitude ne permettait plus à la baie de craquer n’importe quand.
« Bref, je pourrai te le faire goûter quand j’aurai refait ma crème anglaise. =’( Mais pour l’heure, je dois absolument me doucher. Mais finalement, que t’est-il arrivé ? »
Le chagrin était passé, elle pouvait continuer à discuter sans craindre de rechuter. Ce n’était qu’un petit élan de déprime anodin, très courant chez elle lorsqu’on la connaissait bien. Pour cerner Berry, il ne fallait pas plus de vingt-quatre heures, car un jour suffisait largement pour la voir agir dans diverses situations, étant hyperactive et énergique. Elle était aussi très passionnée, et aimait connaître de nouveaux noms. En ce qui concernait Ring, elle ne la lâcherait pas d’aussi tôt, tout du moins, tant qu’elle ne lui avait pas fait goûté sa nouvelle expérience culinaire. Pas question de la laisser lui tourner les talons sans qu’elle n’ai gobé ne serait-ce qu’une bouchée de sa création. Comprenons-la, elle en avait marre d’expérimenter seule avec son Ego la plupart des mets qu’elle élaborait avec son imagination, ou à l’aide de recettes toutes prêtes, trouvées sur Internet. Il lui arrivait de s’intéresser aux spécialités italiennes et françaises, et se concentrait exclusivement sur les desserts, car elle adulait le sucré. De plus, si elle voulait obtenir l’estime de la plupart des orphelins, sachant que la majeure partie d’entre eux était jeune, il fallait toucher leurs points sensibles, le sucre en étant un pour la généralité. Après, évidemment, il y avait ce qu’on appelait les chieurs : ceux qui n’aimaient rien du tout et osaient ignorer une bonne île flottante ou une excellente part de tropézienne. Ceux-là ne méritaient pas de vivre pour leurs affronts.
En considérant les tâches sanguinolentes, Berry décida de se pencher sur la question et passa un doigt délicat sur l’une d’entre elles. Par précaution, elle aplatit la substance entre son pouce et son index, la porta à ses narines pour en conclure qu’il s’agissait de peinture. Au bout du compte, elle avait fait tout un cinéma pour de la peinture…
« Tu t’es faite avoir par le fameux coup du pot de peinture qui te tombe sur la tête hein ?! »
Se hasarda-t-elle à demander.
Invité
Sujet: Re: Des tâches sanguinolentes ? [PV Ring ] Ven 31 Oct - 20:52
Berry : « C’est moi qui l’ai concoctée au profit d’un succulent gâteau creusois à la crème anglaise ! J’ai testé la recette ce matin-même, avant que le personnel des cuisines n’arrive. Seulement, une peau de banane mise hasardeusement sur mon chemin m’a faite trébucher, et du coup, je dois la refaire puisqu’elle est tombée pendant ma chute … »
Ring écoutait l’histoire de Berry, léchant avec application son doigt barbouillée de crème anglaise, et ouvrait des yeux ronds comme des billes. Pauvre Berry ! Pauvre gâteau ! Pauvre crème ! La blonde allait ouvrir la bouche pour parler, sûrement pour manifester ses condoléances mais les grosses larmes qui coulaient sur les joues de la baie l’en empêcha. Ring resta surprise, un doigt dans la bouche. Elle n’avait jamais eu à gérer des crises de larmes, puisqu’elle était la petite dernière. C’était toujours sa sœur qui s’occupait de ça. A sa façon certes, mais bon. Berry fit couler l’eau pour se donner un air plus soigné, et Ring se pencha pour voir si elle allait mieux . Allons, allons, son maquillage avait coulé, mais elle était toujours belle. Ring resta à l’écart quand Berry s’essuya le visage en reniflant. La blonde balança la tête. S’il y avait bien un domaine ou elle était totalement incompétente, c’était bien celui de réconforter les gens.
Berry : « Bref, je pourrai te le faire goûter quand j’aurai refait ma crème anglaise. =’( Mais pour l’heure, je dois absolument me doucher. Mais finalement, que t’est-il arrivé ? »
Miam ! Le chagrin passé, le doute de Ring aussi, un sourire d’enfant ravi passa sur la bouille enfantine de la blonde. Gâteauuu … Son estomac réclamait le gâteau et Berry la douche. Ring sautilla sur place, ravie à l’idée de raconter son aventure. Certes, elle n’avait pas traverser une horse d’hommes décidés à faire d’elle leur esclave, elle n’avait pas décapité de serpents avides ni détruit un vampire mais … Elle avait envie de conter sa rencontre avec le pot de peinture. Mais, en même temps qu’elle rejouait la scène de cette douce matinée couverte, son esprit pensait à un délicieux gâteau, avec de la crème… Rien que d’y penser, Ring avait faim. Visiblement, les deux jeunes filles pensaient toute deux à des choses différentes, et une pensée se hasarda dans un coin de la tête blonde. Elle ne s’était pas présentée ! A vrai dire, l’occasion ne s’était pas vraiment présenté. Son esprit guilleret volait donc dans des sphères supérieurs à la terre, c’est à dire son petit monde à elle. Son regard s’abaissa du plafond et se posa sur la baie, qui identifiait la nature des taches qui maculaient le sol de l’orphelinat. Ring avait bien envie de faire d’autre taches pour « assortir » le nouveau revêtement de sol . Cela devait être trooooooooooooooooop classe.
Berry : « Tu t’es faite avoir par le fameux coup du pot de peinture qui te tombe sur la tête hein ?! »
Reine Frey, maintenant Ring, revint sur Terre. Ah oui, sa fabuleuse histoire ! Son regard bleutée s’éclaira de multiple paillettes. En même temps, elle repensa à son œuvre, elle aussi décédée dans des circonstances AFFREUSES. Ring pris un air dramatique, une main sur le cœur
Ring : « Ohhh si tu savais ma pauvre amie ; j’ai moi même subi une perte DE-PLO-RABLE. J’étais tranquillement dans la Common Room, à peindre un chef d’œuvre, mais quand je suis sortiiiiie… Horreur et damnation, un pot m’est tombé dessus ! Mon dessin est maintenant FICHU. En plus, c’était MA blague de mettre un pot de peinture sur la pooooorteuhhh… !
La blonde se décida pour un air faussement pleurnichard, et pour accentuer ces dires, elle leva les yeux au plafond, comme pour prier le ciel de lui donner une nouvelle peinture beaucoup plus belle que celle qu’elle avait faite.
Ring : « Enfin, le ciel était contre nous aujourd’huuiii ! Regarde, même lui il pleuuuuuuuuure ! Buuuuuh c’est nuuuul. »
En effet, Ring pointa la fenêtre où on apercevait le ciel. Il pleuvait. Ring sautilla sur place.
Invité
Sujet: Re: Des tâches sanguinolentes ? [PV Ring ] Sam 1 Nov - 14:54
Ring parut obnubilée par l’existence d’un simple gâteau creusois à la crème anglaise. A force de penser à sa production culinaire, Berry eut envie de se remettre à sangloter en visualisant sa fameuse crème anglaise préparée avec application, amour et dévotion. Ca avait été un réel gâchis que de la laisser tomber durant sa malheureuse chute. Si elle débusquait les chenapans qui avaient osé mettre cette peau de banane sur son chemin, ils l’entendraient hurler jusqu’à en perdre la majeure partie de son énergie vitale ! Elle ne supportait pas que l’on se permette d’empiéter sur son territoire, la sachant suffisamment stupide pour ne pas savoir se défendre. De toute façon, elle avait encore sa langue pour riposter verbalement, à défaut de se servir de ses poings. Elle refusait catégoriquement de risquer d’abîmer ses ongles manucurés auxquels elle accordait une importance incommensurable. Après tout, ils étaient un symbole de féminité tout comme ses cheveux soyeux imbibés de crème anglaise, ses vêtements chèrement payés, ainsi que son maquillage qu’elle appliquait délicatement, prenant soin de ne pas en mettre exagérément. Même si elle avait une part de superficialité, elle était aussi naturelle de part sa maladresse et son insatiable envie de faire plaisir. Sa spontanéité ne trompait pas non plus, et la rendait quelques fois agaçante, il fallait le reconnaître. Quant à Ring, elle était une demoiselle joviale, prête à pardonner les pires injures et qui, elle aussi, était attristée à l’idée d’affronter une voûte céleste orageuse et parsemée de grisaille. Il fallait se rendre à l’évidence, la période estivale disparaissait petit à petit et laissait place à l’hiver et à ses intempéries insurmontables. Berry ne supportait pas cette saison, puisque généralement, l’hiver rimait avec un froid de canard. Ce fut ainsi qu’en contemplant le ciel de la fenêtre des salles de bains, elle soupira longuement, se promettant de cuisiner et de lire des romans à l’eau de rose une bonne partie de l’après-midi. A moins que Ring n’accepte de rester à ses côtés toute la journée comme le faisait quelques fois Linda ? Pourquoi pas.
A y repenser, elles ne s’étaient pas présentées ! Berry ignorait si Ring était dans sa classe, car les visages qu’elle côtoyait, ne lui accordant aucune considération, ne lui donnaient aucunement envie de les mémoriser. De ce fait, elles les oubliait en deux temps trois mouvements. Cependant, avant d’en arriver aux leçons de politesse, son interlocutrice lui expliqua comment elle s’était retrouvé à semer son chemin avec des tâches sanguinolentes. Berry fut captivée par son récit et comprit qu’elle s’était faite prendre par son propre piège. Donc, la baie ne s’était pas totalement trompée au tout début. Elle faisait partie de ces personnes à l’esprit farceur qui, à force de trop vouloir piéger, se faisaient avoir par leurs propres supercheries. Le retournement de situation était plutôt amusant, et Berry laissa un sourire persifleur fleurir sur son visage. Après quoi, Ring avoua qu’aujourd’hui, le ciel était contre elles et qu’il était à lui seul, un mauvais présage. Berry opina en pensant qu’en effet, ce genre de phénomène était de mauvais augure, tout comme le regard d’un corbeau qui se poserait sur un malheureux promeneur. Et pour blaser davantage le moral de Berry, le ciel se mit à pleurer toutes les larmes de ses nuages.
« It’s raining cats and dogs ! »
Elle adopta un air désespéré et décida de se dévêtir pour entrer rapide comme l’éclair dans la cabine de douche qu’elle occupait dès à présent. Ayant effectué un petit détour aux dortoirs, elle aura eu le temps de prendre de quoi se changer et passa ses cheveux tout collants de sucre sous un jet d’eau tiède. Une expression épanouie s’afficha sur son faciès, détendue à l’idée de destresser après un tel énervement. En même temps que l’eau de la douche ruisselait sur son corps menu, à l’extérieur, la pluie s’intensifiait et se faisait de plus en plus menaçante. Winchester devait être désertée à ce train là. Qui voudrait sortir par un temps pareil ? Quoique Berry avait connu des personnes qui adoraient marcher sous les cordes aquatiques et qui se plaisaient à ne pas ouvrir leur parapluie, exprès pour s’imprégner de cette eau naturelle, tombée du ciel. Ring, de son côté, sautillait sur place et désespérait à l’idée de voir cette pluie persister. La jeune adulte quant à elle, ne s’éternisa pas dans la douche, en sachant que son gâteau creusois attendait qu’une nouvelle crème anglaise se fasse pour la laisser s’écouler sur sa pâte feuilletée. Achevant de se savonner et de se rincer rapidement, la baie enroula gracieusement son corps d’une serviette immaculée et sortit de la cabine. Là, tout en brossant consciencieusement sa chevelure mi-longue, elle embraya les salutations pour ne pas faire les choses à moitié :
« Au fait, il semblerait qu’on ai sauté une étape toutes les deux ! Mon pseudonyme est Berry, on a dû s’entrapercevoir dans les couloirs de l’orphelinat ! »
Puis, sa mine se renfrogna et elle ajouta :
« Ou alors tu as dû entendre parler de moi pour les nombreuses situations dans lesquelles je me suis mise, et qui m’ont valu les moqueries du siècle ! Mais bon, je ne suis pas la seule dans ce cas là… enfin, je ne pense pas… »
Plongée dans un doute très soudain, elle haussa ses épaules d’un air je-m’en-foutiste et après avoir séché ses cheveux, entreprit de se rhabiller sans perdre une minute. Les cuisiniers ne tarderaient pas à arriver pour préparer le petit déjeuner, car si Ring et Berry étaient déjà réveillées, d’autres devaient probablement roupiller comme des marmottes. En attendant, l'adulte se renseigna sur la réelle nature de son interlocutrice en tant qu'orpheline :
« Et toi, comment t'a-t-on nommé ? Tu fais partie d'un groupe en particulier ou tu es neutre comme moi ? »
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