Cian a énormément évolué depuis le temps lointain de l'adolescence, et ces changements ne sont pas toujours positifs, car la guérison de son cancer lui a permis de gagner une assurance un brin vaniteuse. Au moins, il peut prendre son ambition à partie, car quand on est l'un des plus jeunes membres de la CIA, bah, ça change un peu la façon de voir les choses. Mais en même temps, son esprit s'est un peu renfermé et il s'est abonné aux bonnes moeurs catholiques, bien qu'il ait eu un fils hors mariage. Parlons en un peu, de son fils. Cian a développé un côté totalement gâteux à son contact et se comporte comme une mère poule possessive et, en même temps, fière de sa production. En même temps, il roucoule un peu plus et se met en avant quand il le peut (donc out, l'ancien adolescent timide et frustré), mais il est, somme toute, normal. Il a surtout confiance en lui, et dans ses convictions, pour aller de l'avant. Disons que le nouveau Cian met un peu plus en confiance que l'ancien, mais, en parallèle, il ne supporte plus d'être materné par quelqu'un. Bordel, c'est lui, l'homme, là, et il n'hésite pas à le montrer en étalant sa science et son franc parler gagné aux States. D'un autre côté, il sera probablement très perturbé de retrouver ses anciens camarades de jeu à la WH, ce qui fait qu'il sera un peu plus "lui-même", timide et peu enclin à s'exposer. Mais il a de l'humour et cultive l'auto dérision, ce qui fait qu'il pourrait même être un peu insupportable. Le fait que sa tumeur soit redevenue un petit point de misère sur ses poumons lui permet de profiter à fond de la life, et il s'est même mis à fumer, ce coquinou. Néanmoins, il est resté poétique et acharné, tout en abandonnant ses anciennes ambitions de perfection. Il peut survivre sans.
Dat love
Cian retira son tee shirt et se planta devant la glace. Il inspecta lentement son corps, et joua avec ses mains, détendant chacun de ses doigts jusqu'à en entendre les phalanges craquer. Un sourire vif déforma son visage et il passa une main plus assurée sur son crâne. La saloperie l'avait laissé survivre un jour de plus. Il n'y croyait toujours pas. Il ne pouvait pas y croire. Il ne voulait pas y croire. Son regard glissa jusqu'à la boîte d'anti-douleurs qui était posée sur la table de nuit. Il avait toujours cru qu'il ne grandirait plus, qu'il resterait à jamais un hideux nabot d'un mètre cinquante, et voilà que l'adolescence avait fait des miracles ; il ne se reconnaissait jamais vraiment maintenant. Sa silhouette aussi s'était épaissie après la disparition de sa tumeur et il contempla avec satisfaction la nouvelle panoplie de muscles qui s'offrait à son regard. Il était différent, quel bonheur.
La porte s'ouvrit brutalement sur une tempête brune et il reçut dans ses bras son fils, qui hurla de joie lorsque son père le souleva vers le plafond :
« Alors, Sean, on va te déposer à la maternelle ? »
Ridicule, comment un nerd de quinze ans avait pu tourner en parfait papa poule. Mais il aimait son fils. Après la Wammy's House, il était retourné en Irlande et avait été accepté sans trop de problème au Trinity College de Dublin. À côté de ça, il avait quand même bossé un peu – 20 heures par semaine dans un Super Mac's grasseyant oú les clients se ramenaient pétés à dix heures du soir – et ça lui avait forgé le caractère. Cian serra Sean dans ses bras et le reposa par terre, avant de le ramener à sa chambre pour changer sa couche. Il lui choisit des vêtements avec un soin maniaque et minauda sans grâce, hésitant entre un pantalon jaune poussin et un bermuda bleu :
« Oh, mais tu es touuuuut beau. » avant que Sean ne lui réponde par une banane lancée au visage
La mère – une certaine Niall, effrayée par sa grossesse précoce – lui avait planté le gamin dans les bras, sous prétexte que « non, je ne suis pas prête. Et puis, les bébés, ça pue. ». Mais bon, Cian s'était fait à son sort. Autant il avait aimé Niall, autant il ne la voyait pas dans Sean. Il laissa le gamin avec ses jouets pour aller s'habiller et se choisit une cravate avec un motif ridicule. Des papillons sur un fond vert. Charmant. Alors qu'il faisait son nœud, Cian s'aperçut que Sean était revenu tituber dans sa chambre. Il posa sur le petit un regard empreint de puuuure tendresse paternelle et le ramassa, gazouillant à son oreille. Il le ceintura ensuite dans sa poussette, avant de pousser le tout dehors. C'est seulement en fermant la porte, qu'il s'aperçut qu'il avait oublié son café sur la table. Bon. Il soupira et sortit ses clés, tenant la poussette d'une main distraite :
« Allons-yyyyyy. SUPER PAPAAAAAAAAAAA. »
Il poussa la poussette dans l'ascenseur et attendit patiemment que ce dernier ferme ses portes, plongé dans ses pensées. Depuis qu'il avait son boulot et Sean sur les bras, il n'avait plus vraiment eu le temps de faire quelque chose de personnel. Oubliées, les longues heures de distraction à la WH, il regrettait presque le temps oú il aurait pu prendre un après midi pour faire quelques croquis ou programmer un jeu vidéo. Merde. Maintenant, entre le p'tit, le ménage, le boulot, les courses, le métro, c'était ardu de trouver même cinq minutes pour matter MTV. Collant son portable sur son épaule, Cian appela le bureau et sortit dans la rue :
« Allô, ouais, Major, j'arrive tout de suite, il faut que je dépose Sean à la garderie... ah... ? Un attentat ? D'accord. »
Il soupira avant de raccrocher et poussa la poussette à toute vitesse, autant pour rattraper son retard, que pour amuser son fils. Il amena ce dernier directement à la garderie, lui accordant un dernier câlin, avant de s'esquiver. Cian se dépêcha ensuite de s'engouffrer dans le métro et pesta copieusement en voyant que la rame était remplie à craquer. En se collant à deux, trois, passants, il en profita pour sortir son journal, qu'il parcourut d'un œil distrait. La Bourse... blabla. Les attentats, blabla. Menaces terroristes et Paris Hilton. Blabla. Un vrai bordel. Quand la CIA l'avait contacté, un an en arrière, ça lui avait paru un peu absurde. Mais après tout, pourquoi pas ; il s'était toujours distingué, grâce à son talent pour l'informatique, mais, maintenant qu'il était là, il trouvait ce pays un peu tordu, et, surtout, trop bruyant à son goût. Il slaloma gracieusement entre les dingues qui bouchaient la porte quand le métro s'arrêta à son arrêt et joua des coudes pour parvenir jusqu'à la sortie. Huit heures du matin, l'heure idéale pour un bain de foule, gronda-t-il en songeant au retard qui s'accumulait sur sa tête. Smith allait le décapiter. Il rentra dans le luxueux bâtiment de la CIA au pas de course et dût de nouveau s'arrêter pour les contrôles de sécurité :
« Gééééééééééénial. »
Le policier lui adressa un sourire désolé en le laissant récupérer ses affaires dans le bac, et Cian repartit en courant, déjà paniqué à l'idée de croiser son patron :
« PHELPS, VOUS ÊTES EN RETAAAAAARD. »
Cian se retourna prudemment, tombant nez à nez avec Smith. Au temps pour lui, il aurait dû être plus rapide :
« Quoi, ça vous prend vingt minutes pour balancer votre chiourme à la crèche maintenant ? Vous abusez, Phelps, vous abusez. Allez directement dans votre bureau. White et Kohler ont déjà commencé les manœuvres de la journée. » Grommela l'homme, resserrant d'un geste nerveux sa cravate
Face à toute cette bonne agressivité matinale, Cian choisit de faire profil bas et rasa les murs en se rendant à son bureau. White salua son entrée par un franc sourire :
« Tiens, un revenant. »
Cian s'installa devant son ordinateur et jeta un coup d'oeil aux images qui s'étalaient sur le mur. White avait encore rajouté une playmate aux seins luisants :
« C'est quoi le programme ? » Marmonna le chauve entre ses dents « Alerte orange pour les terroristes. Un numéro du Tiers Monde a essayé de s'infiltrer dans la base de données. Et il faut reprogrammer le site. Fermer le sas, tout ce bordel, quoi. »
Le chauve haussa ses épaules musculeuses et alluma son ordinateur. Il caressa sa barbichette du bout des doigts, tentant de comprendre comment un pauvre péquenot du tiers monde avait bien pu casser la barrière qu'il avait programmée pour le site. Clare déposa devant lui un mug plein de café et il lui adressa un sourire reconnaissant :
« Comment va Sean ? » Demanda la secrétaire, moulée dans son élégante jupe crayon taille 36 « Parfaitement bien. La routine. » « Si ma sœur le garde ce soir, on pourrait aller prendre un verre, non ? »
Cian leva les yeux vers elle, avant que White n'éclate d'un rire strident :
« Attends, la secrétaire qui drague le jeune informaticien talentueux, c'est de la merde, votre plan, là. » « Ferme ta gueule, White. » Répliqua la jeune femme, tandis que Cian gloussait, tripotant nerveusement son mug
Il finit néanmoins par répondre que oui, pourquoi pas, ça lui ferait du bien. Oui, il viendrait la chercher à huit heures sonnantes. Okay. À tout à l'heure.
L'Amérique, c'était bien beau, mais il s'emmerdait, en fait, profondément. Washington était trop énorme, trop populeuse pour être vraiment agréable. Il regrettait l'Europe. Cian sourit, mélancolique. Peut-être qu'il pouvait essayer de joindre Moriarty ; des orphelins avec lesquels il était resté en contact lui avait indiqué que la WH avait évolué, pour devenir une toute nouvelle structure. Peut-être qu'il pouvait aller bosser là-bas, au lieu de se faire chier ici, avec des informaticiens de seconde classe, vulgaires et ignares. Cian, quelque peu soucieux à l'idée que Smith le surprenne avec son téléphone au bureau, posa son portable à côté de son ordinateur. Appeler, ou pas ? Il ferma les yeux, essayant de se remémorer le calme idyllique de la WH. Et puis, ce serait l'occasion pour Cian de grandir dans un univers un peu plus équilibré, proche de l'Irlande. Cian se voyait déjà retourner à Dublin, ou à Gallway pour un pique nique entre Paddies. Il glissa lentement ses doigts vers son portable et composa le numéro de Moriarty. L'hésitation avait toujours été l'un de ses points faibles. Il inspira profondément et lança la communication.
Quelques jours plus tard, il grimpait dans l'avion, son fils dans les bras. Bah, Moriarty pouvait bien faire quelque chose pour lui, non, genre une super crèche de la Wammy's House ? Cian rigola franchement à l'idée et déposa son fils sur son siège, avant de boucler sa ceinture.
Back to the roots.
how's your job ?
emploi civil : Programmateur de la CIA formation : Licence d'informatique au Trinity College de Dublin, avec option Russe et latin (trop utile, yeeey) ancienneté à l'agence : 6 mois poste à l'agence : Vous avez besoin d'un informaticien ? Le voici, le voilà.
i got sunshine in my bag.
pseudonyme : < BREAD âge : 22 sexe : Fffffu. avatar : Aang adulte - Avatar découverte du forum : Uneuh longue histoiiiire. est-ce votre premier forum rp ? Nope.
Dernière édition par Phoenix le Sam 8 Fév - 17:24, édité 1 fois
Sujet: Re: Cian, ce héros de la routine [WA] Sam 8 Fév - 17:13
Re-bienvenue Phoenix o/
L'histoire m'a l'air plutôt cohérente (CIA, why not), mais contrairement à la Wammy's House, la Wammy's Agency ne recrute pas comme ça (qu'on m'arrête si je me trompe), mais c'est à ton perso d'aller là-bas et de réclamer du boulot :3
Après normalement, tout est bon ^^
Bon courage o/
Phoenix
Sujet: Re: Cian, ce héros de la routine [WA] Sam 8 Fév - 17:25