La première chose à saisir lors de votre arrivée à la Wammy's House est qu'il ne s'agit ni d'une école ou d'un pensionnat, ni même une université ou internat. Vous n'êtes pas ici par hasard, ni même parce que vous l'avez bien voulu, mais par la force des choses : vous êtes orphelins. Certains sont là depuis leurs plus jeunes années et de nouvelles têtes blondes continuent d’affluer de partout dans le monde, recrutés par les divers agents au service de la Couronne. Car en effet un critère unique permet votre intégration à la Wammy's House : votre QI.

Ainsi donc orphelins et livrés à vous-mêmes, vous êtes choisis, peu importe votre origine pour intégrer la plus prestigieuse institution du Royaume Uni, directement subventionnée par sa Majesté la Reine d'Angleterre. Vous perdez identité et passé, endossez un nouveau personnage simplement connu par un pseudonyme choisi lors de votre intégration.

Et tout ça pourquoi ? Pour former la nouvelle élite de ce monde. Tout d'abord parce que celui qui restera en tête de classement de l'orphelinat prendra la place de L, le plus grand et mystérieux détective au monde, également formé à l'orphelinat. Pour les autres, il s'agira de former un réseau, infiltrant chaque organisation gouvernementale du monde, afin de parvenir à un idéal de Justice justement au centre de l'éducation de la Wammy's House. En d'autres termes, vous êtes les futurs héros justiciers de ce monde en perdition, destinés à intégrer institutions judiciaires, policières, administratives, l'OTAN, l'ONU, INTERPOL et tout ce qui a rapport de près ou de loin à la protection, l'aide ou le service.

Alors malgré la compétition qui règne, encouragée par l'équipe enseignante, pour arracher la place de L, malgré le fait, qu'après-tout, vous êtes que des enfants, n'oubliez pas :

Vous êtes le futur.

Sir Moriarty, adoubé, tout comme son père, pour son orphelinat fournissant des recrues pré-conditionnées au MI-6, eut un jour la surprise de voir les subventions de Sa Majesté lui être refusées. Ces enfants sans famille, à l'intellect prodigieux faisaient pourtant de bons petits soldats. Mais compte tenu de la crise économique mondiale, leur éducation semblait soudainement dépense trop importante, voire carrément inutile.

Et pourtant, la fermeture de l'orphelinat ne se passa pas tout à fait comme l'avait prévu la Couronne.

Qui aurait d'ailleurs pu penser que des actionnaires privés, intéressés par le potentiel de la Wammy's House For Gifted Foundlings, la rachètent, la fractionnant en parts, émiettant cette maison qui avait vu tant d'enfants abandonnés grandir ? Le détective L, lui-même, ne pu s'opposer à ces PDG, industriels et riches inconnus qui, non contents de stopper le recrutement de nouveaux génies orphelins, créèrent, huit ans plus tard, la plus grande agence de police privée, au nez et à la barbe du gouvernement anglo-saxon. Et comme si cela ne suffisait pas, l'ultime affront fut la construction de cette agence non-gouvernementale en face du bâtiment en verre d'INTERPOL, plus haute, plus moderne. Mille fois plus effrayante.

Il était simple de promettre aux anciens de l'orphelinat un avenir radieux : un emploi dès leur sortie, ou après des études à leurs frais, les actionnaires s'assuraient une parfaite agence de détectives, de sécurité et, pourquoi pas, de guerre.

En permettant de plus à des individus extérieurs d'intégrer les rang de la nouvelle Wammy's Agencie, ceux-ci assurait une relève future.

Cela fait huit ans que l'orphelinat se contente de s'occuper de ceux qui ne peuvent pas encore prétendre à un emploi à la WA, certains ont eu l'occasion d'accomplir un doctorat ou de simple études universitaire. D'autres ont choisi d'intégrer directement l'agence.

Les missions effectuées par l'agence sont internationales et entrent bien souvent en conflit avec les missions gouvernementales, les institutions en place et certains corps (la police, l'armée...). Certains qualifient même, inquiets, la Wammy's Agency comme une forme moderne et dissimulée de Société Militaire Privée.

Pourtant l'actionnaire détenant 51% des parts de l'agence, ainsi donc le chef du conseil général et le dirigeant officielle de tout ceci, agissant sous le pseudonyme ADAM et totalement inconnu du grand public, tient à rassurer : toutes nos activités sont parfaitement légales.

Mais jusqu'à quand ?