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 kick it barack — DEEJAY

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Invité
Sujet: kick it barack — DEEJAY kick it barack — DEEJAY EmptyVen 1 Mar - 5:19


Deejay

Il n’y a que peu à dire sur ton nom. Il n’y a jamais eu plus à dire que ce que tu te disais pendant les premières années de ta vie puisqu’on avait réussi à t’en convaincre, à savoir que ce nom avait été écrit dans les étoiles pour toi, qu’il était aussi doux que la barbe de Clint Eastwood et que ses allures féminines n’étaient qu’un délicieux avantage représentatif d’une ingéniosité que personne ne pourrait même jamais tenter d’égaler. D’une manière plus concise aux oreilles du petit garçon que tu étais à l’époque, c’était un nom génial. Cependant, la somptuosité de ton nom s’est arrêtée quand tu avais approximativement cinq ans et que tu as découvert qu’une fille portait le même dans ton école primaire. Ton nom déjà révolu est donc DESTINEE JENSEN.



caw caw motherfuckers

kick it barack — DEEJAY 4935627good

Depuis cette époque, et cela à chaque fois que tu croises quelqu’un, ton prénom est différent. Malheureusement, ceux comme George Washington ne sont plus avalés aussi facilement depuis que tu as dépassé la tringle des dix ans. Les gens qui te connaissent bien t’appellent Dave. Ceux qui te connaissent moins bien mais qui te connaissent quand même t’appellent DEEJAY. Tu as appris bien qu’apprendre soit un grand mot que tu avais un quotient intellectuel de 177 POINTS il y a MOINS D'UN AN, avant d’arriver à la Wammy’s House, un certain 13 AOÛT.

Dans une ville du WYOMING, est née d’après ce que tu en dirais toute la classe du ciel réunie dans un seul bébé, le 22 SEPTEMBRE 1996. Quelques années plus tard, ce même bébé qui n’en est plus un part d’une façon ésotérique dans des MONOLOGUES que parfois lui seul est à même de comprendre.


Bien que les seuls mots que tu emploierais pour te décrire seraient très probablement mélioratifs, tu es en réalité un garçon physiquement plutôt ordinaire. Tes cheveux sont BLONDS et d'une longueur plus ou moins correcte même s’ils surpassent d’après toi de loin les coiffures de Wouter Otto Levenbach dont on ne citera pas le pseudonyme ici pour des raisons purement budgétaires. Tu as des yeux BRUNS TENDANT SUR L'ANDRINOPLE. Ta peau est RELATIVEMENT PALE et parsemée de quelques taches de rousseur. Tu n’as PAS ENCORE DE PIERCING OU DE TATOUAGE mais cela n’est dû qu’au fait que tu hésites encore entre le succulent visage de Rowan Atkinson ou celui de Bud Buddiovitch pour qui tu as toujours eu une profonde admiration. Tu as une taille de 172 CENTIMÈTRES et tu es filiforme bien qu’ayant une silhouette assez ATHLETIQUE, cela étant dû à la danse classique que tu fais tous les jours en tutu rose dans ta salle de bain, ou autrement dit grâce aux exercices tels que la course à pied que tu pratiques depuis pas mal de temps parce que c’est l’un des premiers trucs que tu as trouvé à faire pour ne pas trop t’emmerder dans la vie.





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« prends momos ajoutes de la sauce barbecue et marty mcfly dans ses supra séquestres tout ce ptit bordel dans un vaudeville colonisé par un gang de chevaux timbrés et t’obtiendras une retransmission du phénomène biologique appelé d. jensen »

Il y’a deux termes. Ironie, et ironie. C’est ce que tu avais originalement toujours eu tendance à balancer à qui voulait l’entendre et aussi ce que t’avais jamais eu envie d’expliquer. Est ironique ce qui est envisageable de façon ironique. Il est pour tout le monde facile d’abuser du mot ironie sans pourtant utiliser l’ironie d’une façon réellement ironique. Se casser la gueule n’est en l’occurrence pas ironique, pas rattrapable de façon ironique, pas même éventuellement concevable de façon ironique. Mais tu as beau dire, c’est tout de même ce qui régit ta vie du matin au soir et que tu cherches à parfaire depuis que tu as commencé une collection de carottes dans ta chambre. Es-tu, Destinee Jensen, ironique ? Non. Utiliser des procédés ironique ne fais pas de toi un truc ironique. Utiliser des procédés ironiques fais de toi un mec qui fera tout ce qu’il faut pour apparaître comme il n’est pas. Le but recherché étant tout simplement de se créer un personnage. Ici, il y a trois options. L’option du personnage mauvais, celui qui tente malgré son manque flagrant de crédibilité d’utiliser l’ironie. L’option du personnage entièrement fictif, celui qui est allé trop loin ironiquement parlant et qui s’y plaît de trop. Et puis il y’a le personnage du type qui fait le nomade entre un égocentrisme certain et un manque cruel de confiance en lui. Toi.

« pas besoin de télex mec même le cadavre de la none la plus putréfiée d’Italie jaillirait de sa tombe et débarquerait presto pour t’organiser une rave party sur un fond de like a virgin en apprenant que la petite fleur a enfin pu lâcher son propriétaire et faire péter le fioul »

Jouer au petit con tu t’y connais un peu trop pour laisser passer l’occasion quand tu peux railler. Tu ne tapes pas où ça fait mal. Tu tapes là où tu peux taper. C’est ce qui fait de toi un petit con raisonnable qu’on pourrait presque qualifier d’agréable. Si bien sûr il n’y avait pas le reste. Tu te préoccupes en premier lieu de ce que tu veux faire et de ton point de vue plutôt que de celui des autres, et tu agis d’un air désintéressé de tout ce qui t’entoures la plupart du temps. Tu oublies certaines choses généralement parce que tu les considères comme sans importance, même lorsqu’elles en ont pour quelqu’un d’autre. D’ailleurs, tu n’as aucune sympathie pour toutes les personnes qui ne sont pas tes amis et même ceux qui ont la chance ou plutôt la malchance de l’être profitent de tes sarcasmes à chaque fois qu’ils te parlent.

« je suis pas mon frangin »

Afin de te comprendre, il faut chercher à savoir ce qui se passe en dessous de tout ce bordel d’arrogance et de prosaïques sarcasmes. Tu vois la vie comme une grosse blague qu’il faut gérer avant de passer la deuxième, et ce n’est que en te connaissant que l’on peut s’en apercevoir. Tu ne prends les choses au sérieux que lorsque tu en as envie ou lorsqu’il faut les prendre de cette façon. Les amis que tu admires ont une grande influence sur toi notamment sur ta capacité à raisonner face aux autres. Mais au fond, tu es principalement ce gars qui veut que ceux que tu aimes t’admirent comme tu le fais pour eux.



theres a countdown waiting for me to erupt





we get a little drunk and chiropractors


Définissez-vous en une phrase.
    Non.

Vous offririez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?
    Un poisson rouge.

Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?
    Les 120 journées de Sodome du Marquis de Sade.

Ce que vous devriez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.

    « Plus vite ! Hé que ça saute ! Allez ! Merde ! »

La petite manie dont vous vous passeriez bien ?
    Caser des citations partout.

Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.
    Faire mes devoirs. Mais je les ai jamais fait, commencer maintenant serait pas judicieux pour ma réputation.








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13.07.10

Show Pesterlog :


Tu entreprends de te retourner vers le truc en question. Il se prend pour le roi et ce n'est pas depuis que la cousine lui a donné un nom. Il est temps de lui foutre un bon coup de pied au cul afin qu’il ne sorte pas de la partie du patelin qui lui est attribué. Tu n’aimes pas trop avoir à gérer ce connard parce qu’il est un peu plus excentrique que les autres. C’est d’ailleurs le moment idéal pour raconter les soubassements de la vie de Napoléon 3, aussi connu sous le titre du personnage le plus important de l’histoire. Ou du moins, ce que tu connais de la chose. Il a toujours été là. Il a participé à ta formation en tant que Jensen et on pourrait presque le considérer comme un membre de la famille. Mais ça ne lui permet pas non plus de tout faire, et entrer dans l’espace exhalant la virtuosité qu’est ta chambre fait partie des choses absolument interdites. Il le sait. Ce putain de poney est pourtant au courant. Il a tourné la tête vers les platines d’un mouvement que tu qualifierais de volontaire si tu n’avais pas connaissance de sa profonde imbécilité. Tu te déplaces avec circonspection vers le placard. Tout ce bordel n’arriverait pas si ton frangin daignait au moins fermer la porte principale de la piaule quand il se casse. Arrivé au terminus, tu ouvres le tout et chopes la plus séculaire de ta collection royale de carottes avant de la balancer vers Napo.

L’ongulé flippe sa race et se cabre comme un gosse en face de la surprise de légumes du chef procréateur. Tu en profites pour monter sur son dos et le forcer à se calmer en mode toréador gérant la situation d’une façon irréprochable, bien qu’il soit âgé de plus de 25 piges et qu’il pue la sénescence à trois kilomètres à la ronde. Ce cheval a vécu presque un peu trop et tu n’es pas très sûr de son histoire avant son arrivée dans le coin, mais désormais, à part rentrer dans les pièces où il n’est pas convié, il n’a plus grand-chose pour faire chier le monde. Tu t’es bien éclaté mais il va falloir le ramener avant qu’il ne crève dans ta chambre et que tu ne sois obligé de déplacer le cadavre pour des raisons qui outrepasse le contenu extrêmement ironique de ton cerveau. C’est-à-dire le doux miasme des charognes après une bonne dizaine de jours. Tu notes en te dirigeant vers le salon qu’il y a un truc accroché sur Napoléon. Tu attrapes le papier avec une appréhension n’allant pas au-delà du stade des 3% sur l’échelle du comportement psychophysiologique de l’état d’esprit d’un individu, mais avec appréhension quand même. Bush est clairement plus capable que tes deux cousines réunies mais il n’a malheureusement pas encore appris à écrire, et quand bien même, le seul être qui te laisse des dépêches pour t’exprimer les nouvelles, c’est ton frère.

« Frangin, dévoues dix autres pourcents de ta vie à anachorète et cénobite, les astres les veulent frétillants comme des oncorhynchus keta quand le boss sera de retour »

Tu marches en lisant le truc lentement et tu relèves la tête une fois arrivé dans ce qui vous sert de salon. Tu l’aurais deviné sans problème, il y a deux putain de chevaux. Pas de quoi en avoir le vertige. Ça aurait pu être pire. Ca fait pas mal de temps que t’es habitué aux délires chelous de ton frère, dont son addiction pour les canassons. Et c’est loin d’être la seule chose qui envahit la piaule. Parlons-en, de ton frère. Il a pour spécificité d’être celui qui t’a le plus pourri la vie depuis ta plus tendre enfance jusqu’à maintenant. Ton frangin sous forme de film est la personne en arrière-plan que tu ne vois quasiment jamais et dont t’apprends cinq minutes avant les derniers titres qu’il est en fait celui qui a tout géré du début à la fin. Tout cela en introduisant ta bouille d’amour pendant les péripéties. Bien que tu ne sois toi-même pas entièrement sûr de ta provenance, étant donné que la légende de ta magnifique naissance s’étend de l’usine de fabrication de rejetons jusqu’au gosse élevé par une famille d’oies affranchies. Tu t’es toujours dit qu’un jour, lorsque ton frangin serait rien de plus qu’un patriarche croulant, tu lui renverrais tout ce qu’il t’a fait subir dans la gueule avec en bonus la maraude de son fauteuil de vioc pour te taper un trick si puissant qu’Alva s’étoufferait à l’autre bout du pays. Mais pour le moment, t’as à gérer toutes les merdes qui lui passent par le cerveau à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Tu chopes tes santiags en ouvrant la porte pour aller jouer les agents immobiliers dans le bercail des trucs poilus. Ana et Céno vont kiffer quand tu vas leur présenter la nouvelle piaule que t’as peaufiné comme jamais quasiment rien que pour eux. Tu te dis que si t’as vraiment rien à foutre de ta vie tu pourrais finir par faire agent immobilier, parce que tu gères tellement que t’en ferais chialer Agrippine, s’il ne s’agissait pas d’un perso de fiction qui même réel n’aurait rien à foutre dans un bled tel que le tiens à t’écouter raconter à deux canassons que les carottes d’ici avaient au moins la valeur d’un Big Mac pour Oliver Twist.

Et c’est comme ça depuis une dizaine d’années. Y’a même pas de bonne vanne à raconter à ce sujet, ta vie est aussi plate que les seins de Keira. En étant honnête avec toi-même, les corvées laissées avec altruisme par ton frère sont l’une des choses qui te tiennent en vie. Quoi que sauter dans le ravin de l’inconnu ne te tente pas non plus. T’as trop de moments libres pour penser, t’as parfois l’impression d’être allé trop loin dans ta réflexion sur trop de choses. Crever ne fait pas partie du plan pour déguerpir d’ici. Pourtant, il n’y a pas eu que des moments d’inactivité mortels, jusque-là. Tu as fait des efforts de malade pour oublier l’absurdité ou plutôt le gênant principe de la condition humaine et tout le bordel qui va avec. Au début, lorsque tu n’étais rien qu’un marmouset piailleur de poche, avec la découverte des bouquins. Et puis, t’as commencé à faire un peu tout ce qu’il était possible de faire dans le coin en incluant cinq années de tentative d’intégration du système. Ça allait, au début. Faut dire qu’à trois piges tu ne captes pas toujours tout ce qu’il se passe autour de toi et tu n’as pas vraiment envie d’y réfléchir. Et les gosses à cet âge-là, ils ne jugent personne. Y’a pas besoin de juger des gens qui ne jugent pas. Les mioches, c’est les insurgés les plus monstrueux. La société aura beau dire pisse pas partout, y’a un pot séduisant avec la gueule de McQueen qui t’attend derrière la porte du couloir, si le marmot décide de donner sa touche personnelle de pro rejeton designer, il pissera sur le tapis. Et le plus beau dans tout ça, c’est que toi comme moi on sait que de toute façon, il a l’excuse divine « bébé » gravée en lettres d’or sur la face. Mais bon, la belle époque n’a jamais duré. Même bébé Bink a fait son chemin et est devenu un brillant spécimen prépubère et con comme son cul. Et toi, t’as probablement juste un peu foiré le moment où tu ne comprends rien à la vie et le moment où tu en comprends trop. Il n’y a pas beaucoup à dire. Un jour tu réalises que plutôt que d’aller jouer au loup, t’as envie de fixer ce piaf qui vient parfois manger les restes d’un de ces gars qui emporte toujours un max de nourriture et qui malgré tout arrive à pratiquement tout s’enfiler. De manière concise, tu te sens mieux avec la ribambelle de canassons que vous avez à la maison plutôt qu’avec trois personnes de ton âge. La seule chose vraiment désagréable que tu as pu tirer de tout ça, c’est que l’être humain a besoin des autres pour vivre. C’est l’évidence qui t’a ramené plusieurs fois devant le portail de l’école. Mais tu n’as jamais pu aller plus loin. T’approcher de ton ancienne école te donne le sentiment que tu pourrais avoir si tu étais un résidu de malabar régurgité qu’on balancerait dans une cave sombre et étouffante, accompagné d’un cortège de vagins géants qui te riraient à la gueule. T’as commencé à glander sur le pc parce que c’était beaucoup plus simple de parler de Pokémon sur un forum que de passer le portail de ton école. Tout ce que tu voulais, c’était déguerpir de cet endroit par n’importe quel moyen. Et les livres ne te suffisaient plus. C’est là que t’as connu Romeo Johnson. Ce type, t’avais peut-être une chance sur 20 000 de le rencontrer, mais tu ne l’échangerais même pas pour un overboard. C’est le meilleur pote avec qui tu parles d’odeur de centenaires pendant trois heures consécutives s’il y a trois heures de vannes sur le sujet. Les convos de Johnson et toi peuvent aller tellement loin que parfois t’oublies d’où vous êtes partis pour arriver jusqu’ici. Il a amené ce boost directement importé de Mario Kart dans ta vie qui fait qu’à une heure de l’après midi au lieu de te demander le nombre de façons cons qui pourraient entraîner ta mort tu te demandes si John est en train de se brosser les dents. C’est ça qui est bon avec lui. Tu sais pratiquement tout ce qu’il fait même si vous habitez chacun à l’autre bout du monde. Et tu sais qu’en remontant dans ce que tu considères comme ta partie de la piaule, ce soir, il t’attendra sur le pc pour finir de parler de vos plans en tant qu’ardents retraités léthargiques.

22.10.07


Show Pesterlog :



23.07.12


Ton frère a débarqué cette nuit. C’était prévisible, ton portable a sonné il y a peut-être deux jours. Et le seul qui a ton numéro de portable, c’est lui. On aurait dû t’envoyer en retenue avec le Breakfast Club raconter tes embarras d’ado reclus, tu serais sorti de ce patelin, et t’aurais peut-être eu la chance de plus revoir un seul foutu poney de ta vie. Ça t’aurait sorti dans le même temps d’une situation tragique comme balancer le dernier steak sur le sol dégueulasse de ce qui vous sert de cuisine le matin de son retour. T’as jamais su faire la bouffe, c’est peut-être pour ça que tu ne manges pas des masses, mais le fait que Casimir te voles dans les plumes alors que tu n’avais même pas commencé à faire des efforts te fous en rogne. Tu balances un coup de pied dans la vieille poularde qui piaille avant de danser la rumba jusqu’à la porte. En ouvrant le frigo, tu rajustes tes lunettes de soleil. Que dalle. T’es pas sûr d’avoir une réaction appropriée mais tu te sens un peu comme si tu venais de voir Mufasa mourir. T’avais pourtant décidé de ne pas jouer les petits cons, en te levant.

Tu ne vois pas souvent ton frangin. T’as probablement eu plus de conversations avec John en deux ans qu’avec lui. Il revient un jour et il repart trois semaines. Il peut te laisser une dépêche de merde style à la revoyure et décamper pendant deux mois si ça l’éclate. Il s’est pris pour un cowboy dans la mauvaise époque et au mauvais endroit. Mais tu lui en veux pas. Tu te dis que si t’avais à te taper la garde d’un gosse parce que t’es tombé dans une famille de merde, tu ferais certainement la même chose. Ça ne t’empêche pas de passer des heures à jouer à la PS3 dans sa chambre parce que c’est l’une des choses qui te sont interdites et que, la première fois, il a débarqué de nulle part, t’offrant au passage le coup de flippe de ta vie, avant de former avec toi un combo de Jensen que même les missions les plus reloues genre buter toutes les putes de Liberty City n’auraient pas pu arrêter.

Sauf que là, il est rentré sans que tu ne cherches à faire toutes les conneries possibles et imaginables pour qu’il revienne, et t’as réussi à faire du dernier steak un sacrifice pour le bien et la santé mentale du plancher. T’as plus qu’à aller en ville acheter de quoi vous faire survivre pour au moins quelques jours. Tu remontes les marches vers ta chambre pour récupérer de quoi payer le bordel.

Un bruit sourd s’est fait entendre. Glissant ta main le long de la rambarde, quelque chose se rompt dans ta poitrine.

« Frangin ? »

Tes cordes vocales ont raisonné mais d’une façon tellement faible que tu es persuadé qu’il n’a pas pu t’entendre. Tu te diriges vers sa chambre avec une appréhension qui te serre les tripes et rend ton pas lourd. Ca fait quatre semaines et deux jours que tu n’as pas entendu le son de sa voix, il est sept heures du matin. Tu appuies sur la poignée de la porte. Ton frère est étendu sur le sol.

Tout s’est passé beaucoup trop vite. Tu t’es précipité vers lui. Son cœur battait toujours, mais il avait perdu connaissance. Tu as pris ton portable et tapé le numéro des urgences. La panique dans ta voix contrastait avec la tonalité sereine que tu avais au bout du fil. Tu mangeais tes mots, et tu ne savais pas comment expliquer la situation. Après quelques secondes, la personne au téléphone expliqua qu’une ambulance était en route. Tu bredouillais des incompréhensions lorsque l’on te demanda si les gestes d’urgences avaient été effectués. La conversation pris fin. Un temps infini s’écoula. Tu avais glissé ta main dans celle de ton frère et tu t’étais assis à côté de lui, en te demandant pendant combien de temps pouvait-on considérer quelqu’un inconscient comme simplement évanoui. Tu n’osais pas regarder son visage, tu tremblais. Il faisait froid et tu avais l’impression que le silence glacial ne faisait que rallonger les minutes d’attentes. Quelqu’un a débarqué dans la pièce, suivi de près par une autre personne. Tu n’as pas bougé, tu as fixé les sauveteurs soulever le corps inerte de ton frère pour le poser sur un brancard. Quelqu’un a posé sa main sur ton épaule afin de te parler. Tu as tourné ton regard vers la personne l’espace d’un instant. Il était parti.

« Est-ce que quelqu’un peut venir te chercher ? »

Oui, de qui, ta cousine ? Il est préférable que tu restes au calme pour cette nuit. Non, on ne peut pas se permettre de te laisser seul. Où peut-on trouver ce numéro ? Dans le salon ? Courage, ça va aller.

Personne ne répond, je ne sais pas quoi faire.

Le pauvre, dire que sa seule famille la plus proche habite si loin. Où sont ses parents ?

Tu sors ton portable.

Show Pesterlog :



Tu te déconnectes de persterchum et tu fixes ton écran. Les quelques personnes restantes s’affairent toujours autour de toi. Tu as le sentiment étrange d’avoir perdu de vue le rapport réel/irréel. Des images te viennent mais tu les chasses avec persistance. Tu l’as dit toi-même, demain il sera dans son lit en train de se faire l’hibernation de sa vie. Tu l’as dit et redit. Demain, il sera rentré.

«...toutes mes condoléances. »

Ça fait une semaine et demie que tu n’as pas parlé à qui que ce soit. Tu étais hébergé par un voisin dont tu ne connaissais même pas l’existence. Tu as dit que tu rentrais chez toi t’occuper des bestiaux. Tu es rentré et tu t’es laissé négligemment faiblir sous la douche. T’es pas revenu, et personne ne t’a demandé de revenir. T’as l’impression d’y être resté vingt ans. Ta peau était tellement fripée qu’E.T serait tombé amoureux dans la seconde. T’es juste resté là, assis, les bras ballants. Ton portable était toujours dans la poche de ton jean, il est passé de l’autre côté sans trop de mal. T’as fixé le plafond et t’as pris le paquet de clopes qui traînait là. Tu les as sorties unes par unes et tu les as regardées patauger comme des petites daubes dans l’eau. De nouveau, t’as eu du temps pour penser. Tu regrettes toujours ces moments, ceux où t’as le temps d’enfoncer chacune des merdes qui t’arrivent afin qu’elles se transforment en trous béants qui te bouffent les méninges. Tu t’es rappelé de trucs que t’avais auparavant jamais pu te rappeler. Cette fois à l’école où t’avais dit que tu voudrais peut-être faire sagefemme pour canassons parce que, mettre au monde un poulain, c’était dégueulasse, mais voir le petit animal se foutre sur ses pattes grâce à sa mère, c’était l’un des trucs qui te donnaient envie de te lever le matin. Tu sais même plus quel âge tu avais. Un silence embarrassant qui te donne le sentiment d’être un chewing-gum gerbé par une génisse s’était fait dans la classe. Et puis, t’avais raconté tout ça à ton frère. Il t’avait souri. Il t’avait dit que t’étais un gosse plein de talent et que tu pourrais faire ce que tu voudrais. Que les mioches de ton école se boufferaient les doigts quand tu serais sagefemme pour chevaux numéro 1 de tous les Etats Unis. Il t’avait ébouriffé les cheveux et était reparti. Tu l’avais regardé déguerpir et t’avais rajusté tes lunettes trop grandes pour toi. C’est là que t’avais décidé que faire sagefemme, c’était con. Qui voudrait faire sagefemme pour bestiaux ou pour quoi que ce soit de toute façon, quel que soit le vrai terme. Toi, tu voulais faire le métier de ton frangin. Tu ne sais pas plus maintenant qu’à l’époque en quoi consistait son boulot. Mais ça n’a jamais eu la moindre importance. Ce que tu voulais réellement, c’était devenir comme lui. Etre capable de gérer même si tes parents un jour, alors que t’as seize piges tout au plus, te laissent avec ton petit frère dans les bras et se barrent, parce qu’ils ont compris qu’avoir des enfants, ça comprend les frais alimentaires et les crises d’adolescence. Ton frère, c’est un héros. Il l’a toujours été. Il a pris soin de toi du début à la fin, t’as toujours eu tout ce que tu voulais grâce à lui.

Et toi, t’étais juste ce gosse un peu mal foutu qui chialait sous sa douche pendant des heures en essayant de te convaincre que, d’une quelconque manière, ton frère n’était pas mort juste parce qu’un putain de truc s’était bloqué dans son cerveau et avait éteint tout le système.

13.08.13


On n’a jamais eu de nouvelles d’aucunes de tes deux cousines. Vous les aviez perdues de vue depuis trop longtemps pour en avoir. Tu t’es retrouvé à passer ce test de QI parce que t’as essayé de convaincre avec des phrases hautes en couleur ce vieux dans la file d’attente de l’agence pour orphelins que la dubstep c'était pas de la merde en boîte, mais qu’il fallait s’y prendre à deux fois et trouver les bons trucs pour le comprendre. Tu lui avais aussi promis que tu lui enverrais un morceau dédicacé rien que pour lui avec les nouvelles platines que t’aurais dans l’orphelinat où on t’enverrait, même s’il ne voulait pas te filer son adresse et qu’il n’en avait fichtrement rien à branler de cette stupide musique électronique, surtout venant d’un petit con comme toi.

Désormais, tu t’appelles Deejay.
Tu ne sais toujours pas trop quoi foutre de ta vie pour le moment, alors t’as décidé de juste te laisser naviguer avec le flot des choses et ne pas te prendre la tête sur le pourquoi du comment. Tu crèveras quand ça sera ton heure. Si tu passes la seconde avec succès, ya moyen que tu finisses par pas te prendre trop la tête et te satisfaire avec la carcasse ambulante mais pleine de charme que tu es.



Show Pesterlog:




anything bleeds if you kill it hard enough





to unit all people within our nation


Ici MAY je suis née en ce fameux 13 NOV 1992 pluvieux et tout et je suis relativement vieille. Ce gars que j'ai en ava c'est DAVE STRIDER de HOMESTUCK. C'est NIA qui m'a fait découvrir ce forum il y'a peut-être 5 ou 6 ans je saurais même plus dire mais voilà c'est un peu ma maison. Merci KOKO pour les codes je te kiffe . (et dj aussi te kiffe) Y'a fort moyen que je change certaines choses dans le début de ma fiche vu que je trouve que c'est l'apocalypse mais bon l'ensemble est à peu près officiel. Désolée pour l'attente.





Dernière édition par Deejay le Jeu 7 Mar - 2:13, édité 7 fois
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Sujet: Re: kick it barack — DEEJAY kick it barack — DEEJAY EmptyVen 1 Mar - 15:20

....................................
................................
je pensais pas que je pourrais aimer Deejay encore plus que je l'aimais déjà mais......... si..........?

Deejay est évidement un SHAPE et bon courage pour ton histoire krrkrrkrr. ♥
(tu permets je vais juste corriger un peu la couleur de fond de ton code je me rappelais pas que c'était SI sombre omg)

(ok je ne trouve pas de couleur correcte mais je vais trouver une solution.) (rocket trouve toujours des solutions.)

(ok en fait tu sais quoi je referais ce codage) (et je referais le mien) (et j'en ferais un pour Morphée aussi) (pas Icare c'est sa punition pour avoir déjà fini sa présa) (même si théoriquement Morphée aussi a déjà fini) (on est vraiment à la ramasse tu t'en rend compte ALORS QUE ROCKET ET DEEJAY ÉTAIENT LES PREMIERS PENSÉS DES 4) (bref je referais le codage quoi.)
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Sujet: Re: kick it barack — DEEJAY kick it barack — DEEJAY EmptyMer 6 Mar - 23:13

oui ceci est un double post mais je gnn.
je enfin je ben ouais je voilà quoi.

validé.
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