Sujet: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Jeu 29 Mar - 18:13
Me suis réveillée ce matin en savant à l'avance qu'aujourd'hui serait une journée pourrie. Ça m'arrive, genre... JAMAIS. Mais là j'en étais trop grave sûre. J'sais pas. Une intuition due à mon esprit exceptionnel et à mon cerveau de génie, sans doute. En tout cas, un peu paumée dans mon lit mille fois trop grand pour moi, je me sentais pas trop trop bien. J'avais pas la frousse, non non, je suis pas une pétocharde moi ! Mais j'avais une ptite' boule au ventre. Un mauvais pressentiment, voilà. Un monstre aux mains griffues me tordait gentiment les boyaux pendant que mon réveil sonnait, de plus en plus fort, à m'en arracher les tympans. (J'ai dû réveiller tout le monde d'ailleurs. Pfff.) Fin' bon, j'ai quand même fini par me lever. Il le fallait bien. J'ai balancé ma couverture aussi loin que possible, j'ai sauté sur les lits alentours pour être sûre que tout le monde était encore vivant, et puis je me suis fringuée vite fait. Mon jean déchiré et ma tunique indienne qui me donnent un air trop grave classieux.
C'est là que ça a commencé à se gâter.
Déjà, ma tunique magnifique trop super méga cool était déchirée. Un peu, pas beaucoup, mais quand même quoi. C'est ma tunique depuis quatre générations, man ! Bref, je l'ai mise quand même. J'avais un peu la haine, mais tant pis. Y'fallait pas que je me laisse entraîner par mon mauvais pressentiment. Aujourd'hui était censée être une bonne journée, comme toutes les autres. Il faisait beau et tout. Donc voilà.
Après, je me suis barrée en courant des dortoirs, dépassant tous les vieux avec leurs airs de défoncés. J'avais l'impression de voler, j'étais – comment qu'il s'appelle déjà ? Ah oui. – Superman. Je me suis faufilée entre toutes ses jambes immenses, ça me faisait bien marrer. Même que les gens me regardaient avec leurs mines fades et qu'ça me faisait ENCORE PLUS rire. Ouais, j'étais trop heureuse ! Et puis la catastrophe numéro deux a débarqué. Je me suis rétamée. R é t a m é e. Dans les escaliers. En courant. J'ai dévalé trop plein de marches sur les fesses avant de me cogner le menton sur le sol trop grave dur. Même pas pleuré, parce que je suis une grande fille mais... La honte totale quoi ! Moi ! Tomber ! Comment je pensais trop pas ça possible ! J'avais jamais connu un truc pareil. J'ai senti le rouge me monter aux joues, y'avait des gens qui ont rigolé. Mais ils ont encore plus ris après. Quand j'ai voulu dire quelque chose en anglais, et que j'ai fais une faute de grammaire, comme à chaque fois. (La grammaire ne sert à rien, quoiiii !) Genre, je me rappelle plus ce que j'ai dis. Un truc type « Je suis quoi à rigoler, vous ? ». De un, je vois pas où est le problème. De deux, je sais même pas vraiment, du coup, si c'est une faute de grammaire. Mais on va dire que oui. Parce que j'aime trop pas le mot « grammaire », c'est tout bizarre. Enfin bref.
Le résultat, c'est que. J'ai rougi encore plus beaucoup. Et que les gens ont rigolé encore plus fort. Et que je suis partie en courant. Encore plus vite que d'habitude. J'me sentais, bête, mais bête ! Je les aurais cloué sur place, moi, avec une phrase en espagnol ! Mais en anglais, j'arrive pas. C'est nul. Nul nul nul. J'suis censée être une surdouée, na ? Je devrais trop facilement pouvoir apprendre ce qu'on m'enseigne ! Mais je sais pas. Je retiens TOUT mais les règles de l'Angleterre, ça rentre pas dans mon cerveau. Ça veut pas. C'est comme si une reine gouvernait mon esprit, et qu'elle décidait de tout ce que je pouvais apprendre et de tout ce que je pouvais pas. Elle est bien gentille, de m'avoir donné des capacités « hors du commun », mais si ça fonctionne pas sur ce que j'ai grave trop besoin de savoir, elle peut aller se recoucher Conchita ! Pffff. Ça me gave grave trop. Donc voilà, après avoir commencé à courir, j'me suis demandée où c'est que je pourrais aller. J'en avais aucune idée. Alors quand j'ai vu des escaliers, je me suis pas trop posée de questions. Je me suis mise à monter. Et puis j'ai croisé d'aut'es marches, que j'ai grimpé aussi, et encore et encore. A chaque fois que je croisais des marches, je les gravissais en courant. Comme si j'voulais me venger. Me venger de ces horribles marches qui m'avaient fichues la honte de ma vie entière et pour toujours. Je les écrasais avec mes pieds. Big bang, dans vos dents ! Méchantes marches pourries.
Et finalement, après avoir escaladé tous les escaliers possibles et inimaginables, je me suis retrouvée dans une impasse. Le grenier. Plus de marches. Game over. J'étais un peu essoufflée, et la poussière m'a fait tousser. Alors j'me suis mise, genre, à fouiller un peu. J'étais jamais allée là. C'était intéressant, comme endroit. Du parquet, un bric-à-brac pas possible, et de la poussière pour recouvrir tout ce beau monde. Trop-cool. Ça m'faisait un peu penser à la chambre de grand-mère, en encore plus bordélique. J'ai quand même réussi à trouver un paquet de cartes de tarot. Ça m'a fait un ptit' pincement au cœur, vite fait. Quand je vois des cartes, je pense toujours à la familia. Je vois leurs visages, leurs sourires, leurs yeux rieurs. Ça cogne dur dur dans mon cœur, dans mon ventre, dans mes jambes qui deviennent du caramel mou. J'allais limite pleurer, quand j'ai vu de nouveaux escaliers. Des que j'avais pas vu, un peu cachés par des coffres tordus en bois et par des moutons de – vous n'devinerez jamais - poussière. Comme j'suis super forte, j'ai réussi à pousser tout ça très très vite, et puis j'ai grimpé toutes les marches jusqu'à la toute petite porte encore plus poussiéreuse que le reste vers laquelle l'escalier menait. J'ai ouvert. J'me demandais un peu sur quoi qu'un truc aussi paumé pouvait bien donner.
Le ciel est entré dans mon cerveau par les yeux.
Sérieux. J'ai vu du bleu me traverser les neurones ! C'était trop grave magnifique. Juste du bleu partout partout, comme de la peinture sur la coupole céleste. J'avais l'impression de nager en plein rêve. Alors j'me suis avancée, de plus en plus, jusqu'à la barrière. Je me suis assise. Et là, j'me suis mise à pleurer. Je pleure toujours, d'ailleurs. Comme une fontaine. J'ai presque plus honte que lors de ma chute dans les escaliers, mais pas tout à fait. J'peux pas l'expliquer, ça coule tout seul ! C'est comme si je pleurais à la place du ciel. Y'fait trop beau dehors. Du coup la pluie elle est tombée dedans moi. Voilà.
Et le gens qui vient d'entrer en croyant être discret, derrière moi, il va peut-être lui aussi être atteint par la maladie de la pluie. Pauvre gens. J'ai la flemme de me retourner, de le prévenir. Pour l'instant, je suis la reine du monde, en train de pleurer mais la reine quand même, alors j'en profite un peu. On verra bien la suite, quoi.
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Sujet: Re: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Lun 2 Avr - 21:49
Le soleil brillait dans le ciel, permettant aux orphelins de profiter pleinement de l'immense parc autour de Wammy's House, et d'oublier quelques temps, en flânant au soleil, les cours, les devoirs, Mr. Kaplan. Préférer à tous les ennuis de leur vie d'adolescent le doux retour du printemps, en laissant caresser leur peau par le soleil de mars.
Mikhaïl avait passé la journée à profiter du grand soleil, en révisant un peu, mais surtout en se reposant et en s'amusant avec d'autres orphelins. À vrai dire, il était descendu avec Dance rejoindre Muse et d'autres dès le matin, et n'avait quitté le parc qu'à midi, pour aller manger. La journée avait été délicieuse, et l'adolescent se sentait plus reposé qu'après une bonne nuit de sommeil. Assis tous ensemble dans le parc, il avait pu discuter avec Dance et Muse de musique et de toute sorte de sujets plus ou moins intéressant, aborder avec Waterlily ses nouveaux projets de films, échanger sur les dernières nouvelles propres à la Wammy's. Il avait aperçu également Straw, surexcitée comme à son habitude, qui les quitta vite pour courir voir d'autres de ses amis. Bref, une belle journée passée à se détendre, faire des jeux de société, rire, discuter. Journée ordinaire d'adolescents presque ordinaires.
Vers 16h, cependant, il se leva et quitta ses amis pour se rendre à nouveau dans sa chambre, vérifier quelque chose. Bingo. Il n'avait presque plus de laque pour ses cheveux. Il descendit alors vers la Common Room, non sans oublier de prendre avec lui sa sacoche contenant entre autre des cahiers, des stylos et surtout le livre qu'il dévorait actuellement, dans l'espoir de croiser Damn et April, pour leur demander de lui procurer à nouveau de la laque, mais aussi de nouvelles colorations. Cela faisait quelque mois déjà qu'il traînait ses cheveux blonds platines et bleu fluo, et l'envie de changer de nouveau l'avait repris. Il ne savait pas encore précisément quoi. Peut-être, cette fois-ci, enlever même le blond platine, il était blond depuis trop longtemps. Faire une colo' intégralement vert pomme ou bleu fluo le tentait, mais aussi s'amuser avec du noir à reflet. Ah, il lui fallait également acheter un ou deux pots de son soin capillaire, histoire de continuer à entretenir ses cheveux. Il les trouva finalement poser dans un couloir, attendit patiemment qu'ils finissent de discuter avec un autre orphelin qu'il ne connaissait que vaguement, avant d'aller les saluer. Le noir l'avait emporté. Il n'avait plus qu'à attendre que les jumeaux le contacte, une fois sa commande arrivée.
Satisfait, Mikhaïl remonta tranquillement les escaliers, se dirigeant vers le grenier. Il avait envie de lire, et pour cela, avait besoin d'un coin tranquille. Il aurait pu se rendre dans sa chambre, Dance et Nobody étant dans le parc il aurait été au calme. Mais cela ne le tentait pas. Il avait besoin de sentir encore le soleil, de voir le ciel bleu qu'il avait pu admirer toute la journée, allongé dans l'herbe. Et quel meilleur endroit que le toit, accessible depuis le grenier ? Moins fréquenté que les autres endroits silencieux ou extérieurs, il donnait en plus la possibilité de profiter pleinement du beau temps, et d'une vue imprenable sur les alentours de l'orphelinat.
Le jeune garçon arriva devant la porte du grenier et l'ouvrit doucement. Quelques fins rayons de lumière éclairait la pièce, toujours aussi poussiéreuse. Personne ne prenait la peine de nettoyer cet endroit, qui ne renfermait que de vieilles créations ou outils à l'abandon. Il se faufila silencieusement à travers les divers objets jonchant le sol, attentif à ne pas tomber. Sans quoi, son veston passerait du noir au gris, étant donné la couche de poussière jonchant le sol, que ses simples pas suffisaient déjà à faire bouger. Enfin, il atteignit l'ouverture et sortit sur le toit. Clignant des yeux pour s'habituer au soleil éblouissant, juste après le grenier renfermé, Mikhaïl resta quelques instants à l'entrée. Le ciel bleu semblait tomber directement sur lui. Il comptait grimper un peu, pour être au niveau le plus haut, quand des sanglots attirèrent son attention. Il tourna légèrement la tête pour apercevoir une silhouette frêle, assise au plus proche de la barrière jouant le rôle du dernier rempart avant le vide. Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître la fillette vêtue d'une tunique, qui pleurait sans réussir à s'arrêter. Brownie, et ses longs cheveux bruns.
Mikan resta silencieux et immobile quelques minutes, le temps de réfléchir à ce qu'il devait faire. Il appréciait beaucoup Brownie, jeune espagnole pleine de vie, à qui il apprenait l'anglais – ou du moins tentait, car la jeune Riddle se montrait très impatiente et distraite. La voir pleurer, seule, sur le toit, était plutôt étonnant, tant ce comportement différait de la Brownie qu'il avait l'habitude de côtoyer. Il avait presque peur de la déranger, en allant la voir. Mais il ne pouvait pas se contenter de se poser à quelques mètres et d'ouvrir son livre, et rebrousser chemin était un peu lâche. Aussi, il s'avança et alla s'asseoir à gauche de la jeune fille, afin de lui signaler sa présence. Il posa sa sacoche à sa droite, et admira quelques instants le ciel, avant de tourner sa tête vers son amie, lui adressant un de ses sourires pleins de gentillesse et de sincérité dont il avait le secret.
" Hey Brownie. Pourquoi tant de larmes ? Ça te ressemble pas..."
Brownie
Sujet: Re: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Mar 3 Avr - 19:09
Le gens est un garçon. Le garçon est un Mikan. J'le sais, j'lai vu. Il s'est assis à côté de moi. A ma gauche, même. Ouais, je suis trop forte, moi, je connais ma droite et ma gauche, d'abord. Et puis je vois tout tout tout. Grave. J'peux pleurer et regarder EN MÊME TEMPS. Bon, je dois admettre que je l'ai surtout reconnu à ses cheveux, au départ. Oui, parce que Mikan, il a des cheveux pas possibles, de toutes les couleurs. D'habitude je le reconnais même pas. Mais là, ça fait longtemps qu'il a pas changé, alors je le reconnais quand même, voilà. Me demande pourquoi il est là. Il a pris sa sacoche magique avec lui. Celle avec plein plein de machins et de bidules dedans. Mais surtout des livres. Alors peut-être qu'il veut lire. Et que je le dérange. Peut-être. Tant pis, j'étais là la première, j'bougerai pas, d'abord. J'm'en fiche. Quoique. J'ai quand même envie de savoir pourquoi il s'est posé là, en fait. Faudrait pt'être que je lui demande. Ouais. Après tout, le toit est grave immense, alors pourquoi s'être mis juste à côté de ma pomme ? J'vais lui demander. Donc, je tourne la tête. Et là, je vois qu'il me regarde déjà. Avec ses yeux tout doux qui disent « bonheur », et en me souriant. J'aime bien quand il me sourit, Mikan. Ça ressemble un peu aux sourires-soleil d'España. Un gentil sourire, quoi. Grave cool, même.
" Hey Brownie. Pourquoi tant de larmes ? Ça te ressemble pas..."
Quoi, je pleure, moi ? Trop pas. Non, non, non ! C'est que les pauvres petits enfants qui pleurent. Et moi je suis pas une pauvre petite fille. J'ai plus mon papa, j'ai plus ma grand-mère. J'ai plus mes potes d'avant. Mais c'est pas grave, pas vrai ? Ouais, non, c'est pas grave. Moi je m'en fiche. Je m'en moque, je m'en contre-balance. Tiens, je vois plus rien ? Mon joli ciel bleu a disparu ! Le brouillard s'est levé ou quoi ? J'vois tout flou. Ah, ou alors il pleut ? J'viens de sentir une goutte tomber sur ma jambe. Ah, une autre. De quoi ? J'passe mon bras contre mes yeux. Je revois bien deux secondes, avant que tout redevienne brouillé. J'ai la main toute mouillée. Je pleure. Sérieux ? Je pleure vraiment trop grave ? Devant quelqu'un ? La hoooonte. Faut que je me ressaisisse. Du coup j'prends un mouchoir dans une des poches de mon jean, et je me débarbouille un peu. Je renifle deux trois fois, parce que j'ai l'impression que mon nez est devenu un vieux pull horrible qui pique et qui gratte. Je fixe un point, très très loin devant moi, comme mon papa m'avait appris à faire, pour échapper aux choses dérangeantes. Et puis je réponds, quand même. Pauvre Mikan qui attend depuis deux minutes. D'habitude, je réponds dans la seconde. J'dois avoir chopé un rhume ou quelque chose comme ça. Enfin.
« S'lut. Je sais pas trop pourquoi. Fin' si. Les gens se moquer de moi. Parce que je faire des fautes. Je être tombée dans escaliers. Et je voulais demander pourquoi les gens rigoler. Mais je m'être trompée. Et les gens RIGOLER encore plus. Pffff. C'est que des imbéciles.»
Et voilà ! Maintenant je boude. A cause de ces idiots, même pas drôles, qui se sont fichus de moi. Mais c'est pas de ma faute ! C'est pas de ma faute si je comprends rien à ces conjugaisons et ces règles à deux sous ! C'est trop compliqué. Mon espagnol à moi, c'est plus mieux. C'est facile, les lettres roulent sur la langue, les voyelles chantent et les consones ronronnent. Parler est un jeu, quelque chose de super rigolo ! En plus j'adore parler ! En espagnol, je peux tenir des discours qui durent des heures et des heures. Alors qu'en anglais... J'suis obligée de m'arrêter après vingt secondes. C'est très très grave beaucoup frustrant, vous savez ? Pour une parleuse comme moi, c'est même l'horreur. Un véritable cauchemar. Alors si EN PLUS y'en a qui viennent se marrer dès que je place deux mots, j'suis mal barrée. Bref, tout ça pour dire que je boude pour de bon. Et quand je boude, je boude. Je remonte mes jambes contre mes poitrines, je les serre fort avec mes bras. Mes lèvres prennent une forme bizarre. Elles font la moue, qu'on dit. Mais c'est moche comme mot. Alors on va plutôt dire qu'elles se mettent à danser. Et puis mes sourcils se froncent, comme deux petits éclairs sur mon front. Là ! Je suis prête. Je peux bouder tranquillement. Quoique, y'a un truc qui me dérange un peu. Genre, Mikan. C'est pas un peu nul pour lui, là ? Style, il m'a rien fait, quoi... Au contraire, il m'aide pas mal. Bon, c'est un peu relou des fois, ses cours, mais en même temps il fait ça pour mon bien, comme on dit. Il veut que je me sente mieux. Et il m'aime bien. J'l'aime bien, aussi. Ouais, il est cool. Trop stylé. A part ses cheveux. Allez, je me défroisse une demi-minute.
« Je boude, mais pas à toi. Je vouloir bien que toi me parler. De acuerdo ? »
Et puis je pose mon menton sur mes genoux. Et j'attends. J'aimerais bien qu'il me parle. Pour une fois, moi, j'ai pas envie de parler. Parce que quand je parle, je sens que j'ai de la morve dans le nez, et c'est désagréable. Et puis parce que ça me gonfle de speak anglais. De toute façon, tout le monde rigole tout le temps. Je suis drôle. Ou plutôt, je suis ridicule. V'là que j'ai encore envie de pleurer.
Allez, Mikan-le-cool. Fais moi voir la vie en rose. Por favor...
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Sujet: Re: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Dim 8 Avr - 17:58
L'espace d'une minute, Mikhaïl se demanda s'il n'avait pas foiré son approche. Car, suite à sa question, les yeux bruns de Brownie s'emplirent de larmes qui tombèrent sur sa peau, cela semblait ne jamais vouloir s'arrêter. Peut-être avait-il dit quelque chose en trop. Il resta là, sans rien dire, effaçant juste son sourire, attendant de voir comment Brownie réagirait, pour se comporter en conséquence. Il avait envie, en voyant la jeune fille si triste, de la serrer dans ses bras, pour la consoler. Mais il ne le fit pas. Comment aurait-il pu ? Il n'était pas comme Thumb', et comme tant d'autres personnes dans cet orphelinat, qui n'hésitait pas à prendre les autres dans leurs bras, à les consoler avec de douces paroles, à prendre les devant, devinant ce dont les gens avaient le plus besoin. Il n'était pas comme elles. Il avait besoin qu'on le lui dise, qu'on lui donne l'autorisation. Parce qu'il avait peur de mal agir. Finalement, Brownie prit un mouchoir pour essuyer ses larmes et se moucher, avant de répondre, dans son anglais approximatif qu'il essayait tant d'améliorer.
"S'lut. Je sais pas trop pourquoi. Fin' si. Les gens se moquer de moi. Parce que je faire des fautes. Je être tombée dans escaliers. Et je voulais demander pourquoi les gens rigoler. Mais je m'être trompée. Et les gens RIGOLER encore plus. Pffff. C'est que des imbéciles."
Et juste après, la jeune fille, afin de montrer sa colère, replia ses jambes contre elle, les entourant de ses bras, qui se crispèrent. Ses sourcils se froncèrent, et elle fit la moue. Mik' sourit. Dans cette posture, Brownie ressemblait bel et bien à la petite fille de dix ans qu'elle était, et non pas à une enfant surdouée. Cependant, il se sentait presque intrusif, à être là, témoin de la colère de l'orpheline. Il venait de la surprendre entrain de pleurer, elle qui, d'habitude, semblait si forte, impénétrable à la tristesse. Elle s'était isolée pour être tranquille, mais lui était venu. Mais parfois, avoir de la compagnie lors d'un moment difficile aidait à surmonter, à oublier sa peine quelques temps. Probablement quelques temps. Car Brownie n'était pas douée en anglais, et faisait de nombreuses fautes syntaxiques, qui lui valait régulièrement des taquineries de ses camarades. Tant que cela relevait d'une blague, il n'y avait pas de quoi en faire un drame. Mais dans le cas présent, les gens s'étaient clairement moqués d'elle. Lui aussi, à sa place, se serait senti vexé. Il comprenait que Brownie soit énervée. Cela devait lui rappeler son échec à maîtriser cette langue, alors qu'il s'agissait de celle parlée dans l'établissement. Et cela devait aussi lui rappeler à quel point savoir parler anglais facilitait l'intégration. En plus, ils s'étaient moqués d'elle alors qu'elle venait de tomber dans les escaliers. Et être la risée de tous alors qu'on s'était fait mal n'avait rien d'agréable. En pensant à ce qu'elle devait ressentir, le jeune Words ressentit un pincement au cœur. Ce devait être tellement difficile pour Brownie, comment faisait-elle pour garder le sourire si souvent ?
"Je boude, mais pas à toi. Je vouloir bien que toi me parler. De acuerdo ?"
Parler ? Lui ? Un instant, il fut pris au dépourvu. D'habitude, c'était elle qui parlait, sauf quand il lui faisait cours, où là, il arrivait à placer quelques mots avant que ne l'assiège de questions. Et ce n'était pas dans sa nature de parler, comme ça, naturellement. Il ne savait pas quoi dire. Ses yeux se tournèrent lentement vers le parc, en-dessous d'eux, pour ne fixer plus que lui, et son visage devint sérieux. Il réfléchit. De quoi pouvait-il lui parler ? Avait-elle envie d'entendre quelque chose en particulier ? Peut-être pas de ce qui lui était arrivé, de l'entendre lui dire qu'il comprenait. Peut-être voulait-elle qu'il lui change les idées. Il ferma les yeux une demie-seconde, avant de les ouvrir à nouveau. Entrouvrit la bouche. Que pouvait-il lui raconter ? Tout et n'importe quoi, peut-être. Sa journée. Pourquoi pas ? Il tendit un doigt vers un point du parc.
"J'ai passé la journée avec Dance, Muse et d'autres allongé sur le parc, là-bas. Avec le soleil c'était parfait. On a discuté, tranquillement, écouté de la musique. Rien de très extravagant, mais c'était agréable de ne rien faire, de ne pas travailler, de passer juste du temps ensemble, dehors. Le soleil caressait nos visages. Il était doux, et chaud. Enfin, le soleil est chaud, rien de très nouveau. Et puis ensuite je suis monté ici, je comptais lire sur le toit. Parce que je trouve que c'est un des meilleurs endroits de la Wammy's House pour ça. Ici, il n'y a jamais personne, alors on est tranquille. Personne ne nous voit. Et on peut profiter du beau temps et de l'air frais quand même, alors que dans le parc, il y a trop de monde pour lire tranquillement. En ce moment, je relis Les misérables, de Victor Hugo. Un classique français. Tu connais ?"
Il fit une pause. Ses lèvres minces se fermèrent, et ses yeux basculèrent un instant vers Brownie. Et puis, il continua, ses yeux fixant l'horizon.
"Ah oui, et avant de venir ici, j'ai fais autre chose. Tu risques de ne pas me reconnaître, encore une fois, un de ses jours. Je change bientôt de couleur de cheveux."
Un sourire malicieux se dessina sur son visage, tandis qu'il regardait à nouveau la petite fille à côté de lui, une lueur d'amusement se mêlant à la gentillesse qu'affichait ses yeux bleus. Brownie avait un mal fou à le reconnaître quand ils se voyaient, car il changeait souvent de couleur de cheveux. C'était d'ailleurs la première fois qu'elle le reconnaissait directement, depuis qu'ils avaient fait connaissance. Sûr que la prochaine fois, elle se demanderait qui est l'inconnu venant l'aborder, en lui parlant de leçon d'anglais. Avec en plus les cheveux noirs, là où, depuis des années, il se les teintait en blond ou dans des colorations peu naturelles, comme le bleu. Il plongea son regard dans celui de Brownie. Elle semblait tellement triste, la petite espagnole, avec les traces des larmes sur ses joues, et une pointe...d'amertume ? dans le regard. Souvenir de ses mauvais moments du jour. Elle qui d'habitude, ressemblait à Straw, toujours souriante, pleine d'énergie. Comme le soleil. Mik' désigna sa sacoche.
"Si tu veux, j'ai nos leçons d'anglais. Je ne pense pas que tu ai envie de travailler ton anglais maintenant, alors que les gens viennent de se moquer de toi, tu dois plutôt avoir envie de tout laisser tomber. Mais je te le dis, si jamais l'envie t'en prends pendant qu'on est ici."
Il ferma les yeux cinq secondes. Il avait envie de lui parler des langues. Mais il se demandait si c'était une bonne idée, là, tout de suite. Cela allait à l'encontre du principe de lui changer les idées. Pourtant, il le souhaitait, parce que c'était tellement dommage qu'elle en vienne à détester une langue. Et il avait quelque chose à lui demander, qui lui ferait peut-être plaisir. Il en avait envie depuis quelque temps, et cela permettrait peut-être à Brownie de pouvoir partager avec quelqu'un son plaisir pour son pays et sa langue maternelle.
"Tu sais Brownie, moi je suis français, l'anglais n'est pas ma langue maternelle non plus. Mais j'ai appris assez facilement à la parler. Il faut dire, je suis plutôt doué en langue...à chacun ses atouts et ses faiblesses. Je connais le japonais aussi. Parce que j'aime bien cette langue, et le pays qui s'y rattache. Tu sais, pour l'anglais, je pense que ce n'est pas grave si tu n'y arrives pas, ou difficilement. Mais ne baisse pas les bras. Ignore, même si c'est dur, les gens qui se moquent de toi. Un jour, tu sais, tu maîtriseras l'anglais. Tu le comprends déjà très bien, et tu maîtrises le vocabulaire. Tu n'as plus que la syntaxe et la grammaire à comprendre, après, tu seras bilingue. C'est le plus dur, mais quand tu l'auras maîtrisé, tu pourras le montrer fièrement au monde entier. Et peut-être t'apercevras-tu que, même si l'espagnol est plus chantant, l'anglais est aussi une belle langue, même si cela se voit moins. Et j'aimerais te demander un truc. En échange de mes leçon d'anglais, tu accepterais de m'apprendre l'espagnol ? C'est une langue que je ne connais pas, mais j'aimerais beaucoup."
La fillette lui avait demander de parler, il l'avait fait. Bien plus qu'à son habitude, pour un discours spontané. Assis en tailleur, les bras tendus derrière lui contre les tuiles chauffées par le soleil, il attendait la réponse de Brownie, la fixant patiemment, aussi calme qu'à son habitude.
Brownie
Sujet: Re: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Mer 2 Mai - 21:24
Moi, j'aime pas être triste. C'est moche d'être triste, c'est triste d'être triste. Moi je kiffe bien voir la vie en couleur, alors que quand je pleure, y'a tout qu'est gris. Gris nuage, gris poussière. J'suis allergique au gris, j'suis sûre. Rien que d'entendre le mot, ça me donne des boutons. RENDEZ-MOI MON CIEL BLEU. Sérieux. Un peu maussade, je sers plus beaucoup mes jambes contre moi. C'est cool comme ça, j'ai l'impression d'être redevenue un bébé dans le ventre de ma maman. En mode ninja, je bouge tout doucement mes yeux vers la gauche pour pouvoir observer Mikanou. Il a l'air de beaucoup réfléchir à c'qu'il va me raconter. C'est gentil. Au moins, j'peux voir que je compte pour une personne, là, à la seconde même. Ça fait tout doux dans ma poitrine. Comme des guilis, mais en agréable. Mikan pointe d'un seul coup son index – ouais, je sais que c'est l'index, d'abord, je suis trop forte – vers le parc, et je suis des yeux la direction montrée. Parce que je suis intelligente, je sais que quand on m'montre un truc avec un doigt, il faut regarder la direction et pas le doigt. « Quand le doigt montre le ciel, l'imbécile regarde le doigt. » Ouais, j'ai entendu ça dans un film. Bah c'est trop ce genre de situation, sauf que j'suis pas une imbécile, tu vois ?
"J'ai passé la journée avec Dance, Muse et d'autres allongé sur le parc, là-bas. Avec le soleil c'était parfait. On a discuté, tranquillement, écouté de la musique. Rien de très extravagant, mais c'était agréable de ne rien faire, de ne pas travailler, de passer juste du temps ensemble, dehors. Le soleil caressait nos visages. Il était doux, et chaud. Enfin, le soleil est chaud, rien de très nouveau. Et puis ensuite je suis monté ici, je comptais lire sur le toit. Parce que je trouve que c'est un des meilleurs endroits de la Wammy's House pour ça. Ici, il n'y a jamais personne, alors on est tranquille. Personne ne nous voit. Et on peut profiter du beau temps et de l'air frais quand même, alors que dans le parc, il y a trop de monde pour lire tranquillement. En ce moment, je relis Les misérables, de Victor Hugo. Un classique français. Tu connais ?"
Il fait une pause et il me regarde. J'espère qu'il attend pas une réponse à sa question, parce que j'ai jamais lu Les Misérables. Le titre m'inspirait pas, j'ai préféré commencer des trucs de Molière, ça avait l'air genre plus drôle. Bref, en tout cas, je tiens pas à montrer mon ignorance. J'me contente de hocher doucement la tête de droite à gauche, tant bien que mal, en priant à moitié pour que ça lui suffise. Visiblement, oui, vu qu'il se remet à fixer le parc. Cool. Ouais, il est cool Mikan.
"Ah oui, et avant de venir ici, j'ai fais autre chose. Tu risques de ne pas me reconnaître, encore une fois, un de ses jours. Je change bientôt de couleur de cheveux."
Je me fige. Oh non ! Encore ? Au secours ! Help ! (ouais, z'avez vu, j'arrive à parler anglais, là !) C'est pas possible, ça doit être une blague... Je vais encore passer pour une débile. Non mais genre, à chaque fois que Mikan change de couleur de cheveux, j'arrive pas à le reconnaître. Sauf aujourd'hui, j'sais pas pourquoi. Peut-être grâce à sa sacoche magique. Bref, là c'est la galère. Va falloir que je trouve un truc pour ne pas être considérée comme une attardée la prochaine fois que je le croiserai. Sans me gêner, je me met à le dévisager. J'essaye de trouver un truc particulier dans son visage lisse. Et puis en fait, je me rends vite compte que je suis pas la seule à observer. Je suis observée. Par Mikan. Il me fixe, lui aussi, avec ses jolis yeux bleus qui disent bonjour. J'me demande limite ce qu'il voit. Il a l'air un peu contrarié, comme si y'avait un truc qui le dérangeait. J'dois avoir une tête à faire peur sûrement. A, v'là qu'il me montre sa sacoche, maintenant. Ses sourcils se sont détendus, ils ont arrêté de danser sur son front comme deux petits éclairs.
"Si tu veux, j'ai nos leçons d'anglais. Je ne pense pas que tu ai envie de travailler ton anglais maintenant, alors que les gens viennent de se moquer de toi, tu dois plutôt avoir envie de tout laisser tomber. Mais je te le dis, si jamais l'envie t'en prends pendant qu'on est ici."
Je plisse le nez. Effectivement, j'ai trop pas beaucoup envie de me lancer dans l'anglais, là. Ça me saoule, ça me gonfle. En même temps, je pourrais, genre. Essayer de m'y remettre, un peu, pour voir. Style, voir ce que ça fait de travailler sérieusement. Si ça se trouve je me mettrais à tout comprendre trop facilement. Et je pourrais remettre à leur place tout ceux qui rigolaient tout à l'heure ! Trop bon. Si seulement j'avais pas autant la fleeeemme.
"Tu sais Brownie, moi je suis français, l'anglais n'est pas ma langue maternelle non plus. Mais j'ai appris assez facilement à la parler. Il faut dire, je suis plutôt doué en langue...à chacun ses atouts et ses faiblesses. Je connais le japonais aussi. Parce que j'aime bien cette langue, et le pays qui s'y rattache. Tu sais, pour l'anglais, je pense que ce n'est pas grave si tu n'y arrives pas, ou difficilement. Mais ne baisse pas les bras. Ignore, même si c'est dur, les gens qui se moquent de toi. Un jour, tu sais, tu maîtriseras l'anglais. Tu le comprends déjà très bien, et tu maîtrises le vocabulaire. Tu n'as plus que la syntaxe et la grammaire à comprendre, après, tu seras bilingue. C'est le plus dur, mais quand tu l'auras maîtrisé, tu pourras le montrer fièrement au monde entier. Et peut-être t'apercevras-tu que, même si l'espagnol est plus chantant, l'anglais est aussi une belle langue, même si cela se voit moins. Et j'aimerais te demander un truc. En échange de mes leçon d'anglais, tu accepterais de m'apprendre l'espagnol ? C'est une langue que je ne connais pas, mais j'aimerais beaucoup."
Wahou. Tout plein de mots, là. Faut que je me concentre un peu pour tout comprendre, tout saisir bien comme il faut. D'abord je retiens les mots. Et puis après je les mets dans le bon ordre dans ma tête. Et le résultat, il me fait ouvrir des yeux grands comme ça. Alors, attends. Il veut... Il veut que j'lui apprenne l'espagnol ? En échange de l'anglais ? Pour de vrai de vrai ? Moi, en professeur ? Pour lui ? Et en échange, il continue de m'apprendre l'anglais pour que je devienne une super warrior trop méga géniale ? Trop cool. Ça gère la pomme de terre ! Mama ! Je sens que ça peut être trop trop drôle. Funtubiz. Rien que d'y penser, ça me rend toute. Toute contente. J'ai l'impression d'avoir un vrai soleil dans le cœur maintenant. Il me réchauffe et c'est genre trop stylé. Du coup mon regard va direct vers Mikan-le-gentil, et j'peux voir qu'il me fixe aussi, avec son air calme tout doux. C'est bizarre, j'me sentais vraiment déprimée y'a deux minutes, au point de pleurer comme un bébé, et là... Je suis juste trop bien. Je souris, beaucoup beaucoup. Je souris à Mikan, parce qu'aujourd'hui, c'est lui le gens le plus mieux de la Terre. Je lui montre toutes mes dents blanches, je desserre mes mains de mes jambes et je glisse jusqu'à lui. Enfin, je roule en fait. Zou, jusqu'à ce que je sois en face de lui. Et puis je le serre dans mes bras. Je suis pas très très beaucoup grande encore, du coup je lui arrive pas très haut, et mes mains font même pas le tour de lui. Mais c'est pas grave, c'est bien quand même. C'est mon « merci » à moi. C'est pour lui dire que j'suis contente qu'il m'ait parlé comme ça, alors que je sais que d'habitude il bavasse pas beaucoup. Et puis j'sais pas, j'avais envie. C'est tout chaud sur son ventre, c'est comme quand je faisais un câlin à mon papa. Mais bon, en pas tout à fait pareil, parce que mon papa il est irremplaçable, quoi. Tant pis, ça me suffit. Doucement, je me roule en boule, et puis je tends mon bras vers la sacoche magique posée par terre. J'ai pas le bras assez long, j'le vois bien, mais j'ai pas envie de bouger. Alors je force sur le bout de mes doigts, pour voir, au cas où. Au final ça marche pas ; j'laisse retomber mon bras. Et j'me mets à parler. Après tout ce temps passé dans le silence, j'ai l'impression que ma langue est toute pâteuse et ma gorge super méga sèche, c'est trop, genre, bizarre.
« Tu es gentil. Ça fait doux dans mon ventre. Moi veux bien t'apprendre español. Tu vas voir, c'est le plus beaucoup jolie langue du monde ! Toi peux prendre anglais dans sacoche ? Je veux essayer comprendre. Après je montrerai à toi comment on parle dans chez moi. »
Eh ! J'ai essayé de bien parler, là. J'sais pas si ça se voit, mais en tout cas je me suis beaucoup concentrée ! Au moins, ça doit être compréhensible, mon truc. Même moi je comprends ce que j'ai voulu dire, quoi. Sérieux. Et puis de toute façon, Mikan, il comprend toujours. Parce qu'il est trop fort, voilà. Et même qu'il est trop confortable pour faire des câlins. Et trop intelligent. Mikan, c'est mon super-héros à moi, quoi.
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Sujet: Re: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Mar 28 Aoû - 21:34
Mikan ne s'attendait pas à une réaction aussi forte de la part de Brownie, suite à sa proposition de cours d'espagnol. Il ne s'imaginait pas que cela ravirait à ce point le cœur de son amie, et que la Brownie joyeuse et enthousiaste qu'il connaissait réapparaîtrait si vite. Il avait d'abord pu voir les yeux bruns de la jeune orpheline se mettre à briller. Puis un grand sourire rayonnant s'était dessiné sur le visage de la jeune fille. Mik' sourit également, heureux de voir que les quelques paroles qu'il avait prononcé avait réussit à aider Brownie à chasser sa tristesse. Les enfants changent vite d'humeur, et celle de dix ans en face de lui ne faisait pas exception à la règle.
Arriver ici, dans un orphelinat anglais, lorsqu'on ne venait pas de ce pays soi-même n'était pas simple, et il sentit à quel point Brownie avait besoin de personnes avec qui partager ses souvenirs de son pays et parler de sa culture, en même temps qu'elle s'habituait à celle locale. Lui aussi avait eu des difficultés à s'adapter à sa nouvelle vie anglaise, lorsqu'il était arrivé à la Wammy's. Malgré le cadre somptueux et la maîtrise de l'anglais qu'il avait déjà à cette époque, il lui avait fallut s'intégrer dans un nouveau monde, étranger au sien jusque dans la culture. Se faire de nouvelles connaissances, intégrer les règles particulières de l'orphelinat. Brownie, elle, n'avait même pas la facilité langagière, puisqu'elle maîtrisait mal l'anglais. Et elle n'avait que dix ans, là où il en avait quatorze lorsqu'il était arrivé. C'était encore une enfant, rayonnante de vie et surdouée certes, mais une enfant, privée de son pays natal récemment, qui devait construire sa vie et son identité sur de nouvelles bases. Et dans ses yeux, dans la joie qu'il voyait revenir chez elle à cet instant, il percevait l'envie qu'elle avait de partager un peu de sa culture avec des personnes de l'orphelinat.
Brownie roula sur elle-même, et se retrouva face à lui. Il plissa les yeux, éblouit par le soleil qui l'empêchait de voir correctement son amie, en contre-jour. C'est alors qu'elle le serra dans ses bras. Son étreinte était chaleureuse, et le jeune français perçu toute la gratitude, toute la gentillesse qu'elle lui passait à travers ce geste. De surprise, les yeux bleus de Mikhaïl s'écarquillèrent, sa bouche s'entrouvrit légèrement, et, durant un instant, il ne sut que faire. Il n'avait pas l'habitude que les gens le serrent dans leurs bras, soit aussi proche de lui, et se sentit extrêmement ému par ce simple geste, mais aussi, paradoxalement, étrangement démuni. Puis, Brownie se roula en boule, comme à son habitude, et désigna sa sacoche, à côté de lui.
« Tu es gentil. Ça fait doux dans mon ventre. Moi veux bien t'apprendre español. Tu vas voir, c'est le plus beaucoup jolie langue du monde ! Toi peux prendre anglais dans sacoche ? Je veux essayer comprendre. Après je montrerai à toi comment on parle dans chez moi. »
Il sourit encore une fois à Brownie, content qu'elle accepte sa proposition, qu'elle soit de nouveau heureuse et qu'elle décide de ne pas abandonner l'anglais. Elle en avait besoin, même si elle n'aimait pas cette langue et désespérait de la parler correctement un jour. Il prit la sacoche et sortit un dictionnaire espagnol-anglais ainsi que les deux cahiers qu'il utilisait pour faire travailler Brownie. Un pour les cours, un pour les exercices permettant d'illustrer ses leçons.
"Merci à toi, c'est gentil d'accepter. Alors, voyons voyons, que pourrions-nous voir aujourd'hui ? Peut-être les pronoms, on les a déjà vu par le passé mais tu galères encore un peu dans leur utilisation. Et si on a le temps, on parlera des superlatifs et comparatifs, ça ce sera nouveau, on n'en a encore jamais parlé. Ça me paraît être un bon programme pour aujourd'hui."
Il sortit un stylo de sa sacoche, puis reposa cette dernière à côté de lui. Au dessous d'eux, il entendait les rires et les voix des orphelins flânant dehors. Mikan ouvrit le cahier de cours sur une nouvelle page.
"Alors, est-ce-que tu pourrais me donner les différents pronoms existant en anglais ? Et leurs utilisations, c'est-à-dire quand utilise-t-on tel pronom plutôt qu'un autre ?"
"Un bon programme pour aujourd'hui". Encore faudrait-il que Brown' ne se lasse pas trop vite de la leçon, ne trouve pas quelque chose propre à la distraire. Au fonds de lui, le jeune Words pressentait qu'une leçon ne suffirait pas pour aborder les pronoms, les comparatifs et les superlatifs.
Brownie
Sujet: Re: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Sam 1 Sep - 13:41
Mikan il sourit. J'peux pas le voir vu que je suis roulée en boule, mais je sais qu'il sourit. Parce qu'il est toujours genre content quand je dis que je veux des leçons d'anglais. Il a l'air de vraiment vouloir que j'y arrive. Il prend ça très à cœur, je crois, moi. Et quelque part, ça me fait plaisir. L'idée que quelqu'un veuille m'aider comme ça. J'ai l'impression d'être, style, importante, vous voyez ? J'suis la reine espagnole d'Angleterre.
Doucement, je m'décolle de Mikan, et je m'installe en tailleur comme un indien d'Amérique en face de lui. Comme ça il peut prend le dictionnaire et les cahiers dans sa sacoche facilement. Maline, la Brownie, hein hein ?
« Merci à toi, c'est gentil d'accepter. Alors, voyons voyons, que pourrions-nous voir aujourd'hui ? Peut-être les pronoms, on les a déjà vu par le passé mais tu galères encore un peu dans leur utilisation. Et si on a le temps, on parlera des superlatifs et comparatifs, ça ce sera nouveau, on n'en a encore jamais parlé. Ça me paraît être un bon programme pour aujourd'hui. »
J'le fixe avec un air heu. Comment on dit ? Perplexe, voilà. J'ai vraiment l'impression qu'il me cause chinois, le mec. C'est quoi un superlaxatif, d'abord ? J'en ai pas besoin, moi, d'abord. J'suis sûre que c'est un truc louche. Me tordant la lèvre inférieure dans tous les sens, j'regarde les gens qui s'amusent dans le parc, en dessous de moi. J'me demande ce qu'ils font. Z'ont l'air de s'éclater, ils rigolent toutes les deux minutes.
« Alors, est-ce-que tu pourrais me donner les différents pronoms existant en anglais ? Et leurs utilisations, c'est-à-dire quand utilise-t-on tel pronom plutôt qu'un autre ? »
J'en suis au stade où j'ai quasiment mis toute ma lèvre inférieure dans ma bouche. C'est un truc de fou, j'vous montrerai un jour. Fin' bref, quoiqu'il en soit, je tourne la tête vers Mikan. J'le fixe un peu, lui, avec son stylo et son cahier ouvert sur une nouvelle page toute triste et toute blanche. J'me dis que la page, elle mériterait bien qu'on la colorie tout en entier, avec plein de couleurs différentes trop belles et trop joyeuses qui font sourire pour qu'elle arrête de pleurer des lignes. Et puis après y'a un oiseau qui passe au dessus de nos têtes. Et je sais que c'est un pigeon, moi. Il est pas très beau, un peu trop gris, un peu trop gros. Mais j'le regarde quand même, parce que même les choses pas très jolies, faut toujours les regarder en face pour éviter d'en avoir peur. C'est mon papa qui disait ça. J'ai trop froid. Y'a du soleil pourtant, il fait beau et tout. Mais en Angleterre de la pomme de terre, il fait toujours froid. Même en été ça dépasse pas les trente degrés. J'aime pas trop. J'préfère quand je fonds comme un glaçon. J'm'imagine sur la plage en Espagne, en train de m’assécher et de me mêler aux grains de sable. C'est trop cool. Ah, faut pt'être que je réponde à la question de Mikan. J'ouvre la bouche pour faire genre. J'la referme. J'la rouvre. J'la referme. J'dois ressembler à un poisson. Et c'est pas que je sais pas répondre, hein ? Je sais, moi. Je sais tout. C'est pas ça du tout. C'était quoi déjà, la question ? Aucune idée. Les porte-noms, j'crois. Ça me dit rien. Et ça m'inspire pas, ce truc. Tiens, un autre pigeon. J'ai froid. Les gens ils s'amusent toujours dans le parc. J'les entend rire, de plus en plus fort je trouve. J'ai les jambes qu'ont la bougeotte. Mikan a l'air d'attendre un truc. Il veut quoi, déjà ? Faut que je parle, que je dise un truc sur les porte-noms ? Ah bah j'suis la spécialiste, pour ça !
« Les porte-noms, cela être un gens qui avoir muchas prénoms ! Touché, toi être le loup ! »
J'le touche du bout des doigts et puis je m'enfuis en courant, en imitant les indiens. J'vous avais dit que je savais ce que c'était, des porte-noms ! J'vous avais dit, et genre vous me croyiez pas ! Ha ! Et bah c'est moi qui avait la raison, d'abord ! En riant, je dévale l'escalier qui passe du toit au grenier. Je regarde la pièce toute pleine de beaucoup de poussière. Y'a un pigeon, là aussi. J'sais pas comment il est arrivé là, mais il me fait pas peur. J'regarde vite fait derrière moi pour voir si Mikan arrive pas, et puis je file me cacher dans un grand grand coffre. J'le ferme juste assez pour que je puisse voir le grenier. Mikan il me trouvera pas, Mikan il me trouvera pas. Je peux pas m'empêcher de pouffer de rire, avec ma main devant ma bouche. Il faut pas qu'il m'entende, il faut pas hi hi ! J'arrive pas à m'arrêter.
On devait faire quoi, déjà ?
Invité
Sujet: Re: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Sam 6 Oct - 21:27
Il avait bien trop surestimé tout ce qu'il pourrait lui expliquer en une leçon et il le savait. Brownie avait du mal à se concentrer, surtout quand il s'agissait d'apprendre l'anglais. Il commença à apercevoir, sur le visage de la petite fille et dans son attitude, des signes indiquant qu'elle allait passer à autre chose. Alors que la leçon venait à peine de commencer.
Non non non, pitié, au moins les pronoms !
Mais la pitié ne semblait pas exister. Brownie l'avait écouté distraitement, s'amusant à rentrer sa lèvre inférieure dans sa bouche. Il la regardait avec une patience feinte, bien conscient que chaque seconde où elle ne répondait pas sonnait la fin de cette leçon en plein air. Brownie commença à faire le poisson. Ses jambes s'agitaient, trépignant d'impatience d'être restées aussi longtemps sans bouger.
Bon bah c'est mort.
Il fallait se rendre à l'évidence, la leçon allait passer à la trappe. Comme souvent, Brownie laissait ses pensées partir dans une autre direction.
« Les porte-noms, cela être un gens qui avoir muchas prénoms ! Touché, toi être le loup ! »
Et la petite espagnole s'enfuit à toute vitesse en imitant les indiens jusqu'à l'escalier menant au grenier, laissant Mikhaïl seul avec ses cahiers. Il admirait, une fois de plus, ses ressources inépuisables. Brownie trouvait toujours comment s'amuser, ne restait jamais très longtemps sans rien faire, et surtout, surtout, avait l'art de réinventer les questions et les réponses. Un art qui donnait lieu parfois à des échanges totalement absurdes entre eux. Il sourit en rangeant les cahiers dans sa sacoche, bien conscient qu'il allait devoir partir à sa recherche. Oh, bien sûr, il pouvait se contenter d'avancer discrètement jusqu'à l'escalier, s'asseoir et attendre qu'elle sorte de sa cachette. Vu le manque de patience de son amie, cela ne serait pas bien long. Mais c'était fourbe. Il préférait adopter une autre stratégie.
Il attrapa sa sacoche et descendit tranquillement l'escalier, prenant bien soin d'appuyer fort sur les marches afin de faire du bruit. Arrivé en bas, il cligna des yeux pour s'habituer à la luminosité, bien plus faible qu'en plein jour. Il tourna tout doucement la tête, de droite à gauche, pour repérer les cachettes que Brownie avait pu prendre. Étant donné le nombre d'affaires et de meubles traînant ici, elle n'avait que l'embarras du choix. Il entendit un bruit étouffé, comme un rire, près d'un coin de la pièce où se trouvait un gros coffre et un tas de trucs non identifiables.
Exprès, Mikhaïl se dirigea dans le coin opposé. Il commença à avancer pour faire le tour de la pièce en regardant derrière des tas d'objets, ouvrant des armoires, soulevant des vêtements...le tout avec un air très concentré. Il s'arrêta, regarda autour de lui, affichant un air perdu, perplexe.
"Brownie, t'es oùùùùùùùùù ?"
Il attendit. Pas de réponse. Il devinait qu'elle devait se retenir de toute ses forces pour ne pas exploser de rire. Elle devait jubiler à l'idée qu'il ne la trouve pas.
"Je vais bien te trouver un jour !"
Il reprit sa marche, avançant tout doucement, de façon à contourner le coffre et le tas d'objet près desquels il avait entendu un bruit. Rien derrière les deux. Donc, de toute évidence, elle devait être à l'intérieur du coffre. S'il avait bien entendu. Le coffre était légèrement entrouvert, mais impossible de voir à l'intérieur. Maintenant, il était derrière l'ouverture de telle sorte que si Brownie était bien dedans, elle ne pouvait plus le voir. Elle devait prier, espérer qu'il ne la trouve pas. Il approcha en faisant le moins de bruit possible, pour conserver l'effet de surprise, retenant même sa respiration inconsciemment. Si jamais elle n'était pas dedans, il aurait l'air stupide. Mais au moins, il était probable que Brownie éclate de rire, et il la trouverait quand même.
Mik' se trouvait juste derrière le coffre. Il attendit quelques secondes, sondant d'un dernier regard la pièce. Puis, il ouvrit violemment le coffre, passa sa tête par-dessus, et hurla en affichant une tête qu'il espérait horrible.
"BOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH !"
Brownie
Sujet: Re: Empire State of Mind ••• PV Mikanou Sam 13 Oct - 14:46
Les marches elles grincent, les marches elles grincent ! C'est Mikan qui arrive, je le vois. Parce que j'suis intelligente moi, j'ai laissé le coffre un peu ouvert pour pouvoir tout voir sans être vue, et ouais ! Quien es la mejor ? Es Browniiie ! Hihihihi ! J'me bidonne trop, les mecs. En plus Super Mikan il me trouve trop pas vous savez ? Genre il est parti dans le coin total opposé à là ou je suis ! Vers une énorme armoire. Il cherche partout partout, sauf dans ma cachette ! J'suis trop puissante ! Appelez-moi Spider Brownie, quoi ! C'est trop trop drôôôle ! Ah, attendez, vl'à qu'il s'arrête ! Chut, chuuut ! Oh sa tête, toute perdue, c'est marrant aussi ! Hihi !
« Brownie, t'es oùùùùùùùùù ? »
Je plaque mes deux mains contre ma bouche pour pas m'faire trop repérer. Ninja moi ! J'ai envie de sauter partout pourtant ! J'ai envie de crier au monde entier que je suis trop super méga géniale de la mort qui tue ! Mais j'suis pas débile, hein. J'sais attendre ! Si si ! Et quand on joue à cache-cache, j'sais que le but, c'est de pas se faire repérer, alors faut que je patiente sans faire de bruit. Alors je me tais. Si si ! Juste j'rigole. Mais ça compte pas, ça.
« Je vais bien te trouver un jour ! »
C'est ça, c'est ça, essaye toujours, je pense. Il me trouvera jamais, ah ! Faut pas qu'il me sous-estime ! J'ai la meilleure cachette de toutes les cachettes, oui oui oui ! Doucement, je me tasse un peu plus dans le coffre. On doit pas pouvoir me voir. C'est tout noir là-dedans, et j'ai la peau foncée et les cheveux noirs, et les yeux noirs. Impossible de me repérer j'vous dis. Mais bon, faut quand mêle que j'fasse le guetteur, t'sais. Alors avec précaution, je jette un nouveau coup d’œil à l'extérieur. Et là, c'trop bizarre ouais. Parce que Mikan, il a disparu. Total. J'peux plus le voir. Y'a toujours le pigeon, mais lui... Plus là, volatilisé. Où c'est qu'il est passé ? C'est pas normal, pas normal ! J'suis super intelligente, il devrait pas pouvoir me surprendre. Et puis y'a un craquement derrière ma super cachette. Et puis j'ai un doute, là. Et puis d'un seul coup, le coffre s'ouvre.
« BOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH ! »
Une chose hyper trop flippante devant mes yeux, un cri d'indien invoquant la pluie ou de fantôme spécialisé dans le chauffage de foules, j'louche, mon cœur fait un bond de quarante mille milliards d'kilomètres, je hurle tout ce qui se trouve dans mes poumons.
J'm'applatis comme une crêpe au fond du coffre, le dos collé au bois, les yeux levés vers le truc venant d'apparaître. Le cœur battant à trois mille à l'heure. MAMA, j'ai eu la peur de mon existence. Vite fait bien fait, j'me calme, et je regarde. L'truc, c'est Mikan. A l'envers. Valeeee ! J'ai cru que j'allais mourir ! C'est débile, mais ça me fait rire. Je rigole comme une folle, me tord dans tous les sens comme un asticot, hihihi hahaha ! Et puis quand j'retrouve un peu de souffle, j'lui explique un peu les règles du jeu, quand même.
« Mais Mikaaan, no no no ! Toi pas devoir trouver moiii ! Hihihi ! C'est le juego, faut pas que tu me voir ! Sinon moi avoir perdu ! Hihihi ! »
J'suis pas trop compréhensible j'crois, j'rigole trop, mais c'pas grave. Moi j'capte ce que je veux dire. Roh là là, quand même, c'est triiiste, hein ! J'voulais pas qu'il me trouve ! J'avais une super cachette en plus ! Bon, tant pis. J'ai une autre idée. C'est déjà plus très marrant, cache-cache. Faut savoir se mettre à la page, comme disent les gens. D'un geste, je me relève. Et puis je fais signe de chut à Mikan. Quoi ? Signe de chut ? Vous savez pas ? Mais siii ! T'sais, tu mets ton index d'vant ta bouche, là ! Et puis tu fais chut. Comme ça.
« Chuut. »
Y'avait que moi qui faisait du bruit avec mes gloussement j'pense, m'enfin on s'en fiche hein, on est là pour s'amuser. En tout cas je me suis calmée. C'est important, là. Attention. Je jette un regard circulaire à toute la pièce. Et puis je regarde à Mikan. Y'a que mes yeux qui bougent, ça fait trop marrant. Mais j'rigole pas, je reste très sérieuse. C'est super méga important ce que je vais dire, au cas où vous auriez pas compris. Et ouais. Z'êtes prêt ? Un deux trois. Cuatro !
« Mikaan. Toi savoir quelle heure cela être ? »
Je chuchote. Faut être discrète, hein. Mes yeux sont toujours levés vers le haut, parce que Mikan il est trop grand, alors ça commence à piquer un peu. Mais j'reste comme ça, j'ai pas fini.
« Cela être l'heure de la chasse aux petites bestioles cabrioles... Elles être pas visibles, mais on pouvoir attraper elles quand même. Regarde... »
J'quitte le coffre en l'enjambant vite fait, manque me gameler en me prenant un rebord avec mon pied droit, me relève comme si de rien était. J'avance, on n'a rien vu, hein. Doucement, j'm'approche d'un coin de la pièce. Elles sont lààà. Les ptites' bestioles cabrioles... Je les vois... D'un coup, je claque des mains dans l'air.
« AH MOI EN AVOIR ATTRAPE UNE ! »
Je cours la montrer à Mikan avec des yeux brillants. Je respire fort, toute excitée par ma chasse. Et j'ouvre mes mains, tout doucement, pour pas qu'elle s'échappe. Elle est là. Toute toute petite. Tellement petite qu'il y a plein d'adultes qu'arrivent pas à la voir. Mais moi je la vois. Je la vois. Et Mikan aussi il peut la voir, j'suis sûre. Hein qu'il peut la voir ? Même qu'il va en attraper une, lui aussi. Une ptite' bestiole cabriole dans la farandole. Hihi !