Sujet: Sacrilege on the door (PV Iron) Mer 25 Juin - 21:52
Il faisait frais ce jour là. Quand Tears ouvrit sa fenêtre, une bouffée d’air frais vint lui rafraîchir le visage, ébouriffant ses cheveux mal coiffés…pour les rendre encore plus mal coiffés. Ce qui était normal puisqu’il venait de se réveiller, les cheveux en bataille et le visage un peu ratatiné telle une noix, le surveillant s’habilla vite fait avec un vieux jean et un duo de t-shirts blanc et beige. Le petit déjeuner fermait à 8h mais les adultes pouvaient prendre du retard, la cuisine leur était ouverte. C’était comme le coté VIP des adultes. Ainsi, le blond se levait toujours vers 8h 30, vu que son travail commençait à 9h. C’était l’heure où les cours commençaient et où il y avait toujours des orphelins paresseux qui refusaient de sortir de leurs lits, se cachant sous les draps ou agrippant leurs lits tels des pandas affamés. Il fallait donc qu’il aille inspecter les chambres pour punir les vils sécheurs, souvent à contrecœur. D’autant plus que les élèves de Wammy’s House n’étaient pas assez stupides pour rester dans leurs chambres alors qu’ils séchaient (ou alors il avait envie de voir Tears 8D) L’étape d’après consistait à aller chercher les billets d’absences pour constater les orphelins absents en cours, et de les chercher. Avec le temps, le surveillant avait réussi à trouver quelques cachettes bien pensées et il comptait en découvrir bien d’autres. Le soleil éclairait faiblement l’orphelinat, l’air était frais et léger… tout annonçait une belle journée. Pourtant Tears avait comme un mauvais pressentiment, comme le sentiment que le temps était trop beau pour être vrai… que quelque chose d’affreux allait forcement arriver pour compenser. Pour punir le surveillant qui avait daigné penser que sa journée serait bonne en se fiant au temps. Plus que 25min avant la sonnerie, c’était bien assez pour descendre manger un bout de brioche. Sur ce, le jeune homme ouvrit la porte de sa chambre. Cette porte qui avait, une fois ouverte, quelque chose d’anormal. Tears baissa les yeux. Une boule au ventre apparut, imposante, lourde et douloureuse. Ecrit à la craie rouge sur le bois massif : "Sale lavette" Un nœud à l’estomac, il avait envie de vomir. Ses jambes manquaient de se défiler à tout moment, sa main moite et tremblante toujours posée sur la poignet de la porte. Tears détestait cette sensation, il avait de plus en plus de mal à la supporter. Son cœur n’en devenait que plus fragile encore et sa vue se flouait. Pourquoi ? Si on lui avait dis ça en face avec un peu d’humour, il aurait sûrement plaisanté avec un sourire gêné. Mais là, ça n’avait rien à voir. Comment des enfants, des adolescents pouvaient être si cruels ? Quelqu’un de plus sensible qu’eux faisait donc si tache dans leur univers ? Comment qu’ils se la pètent les enfants de nos jours… D: Le surveillant poussa la porte dans l’intention de la fermer, mais sa force l’ayant quitté, elle resta légèrement entr’ouverte. Il se retourna d’un pas mou, et se rassit sur son lit, les yeux dans le vide, le visage neutre. Ses pupilles le piquaient, il avait envie de pleurer. A cette pensée, il ne s’en trouva que plus pitoyable. Et pourtant une larme coula le long de sa joue, sous sa mèche, dans un scintillement à peine perceptible. Il n’avait rien fait, il avait toujours été discret… et tout le monde il y méchant avec lui é____è Bon.. c’était que de la craie… mais c’était tellement vil, et mesquin, et méchant… Tears se saisi d’un mouchoir et se leva, le pas un peu plus vif qu’à l’aller. Mais il se stoppa à mi-chemin. Effacer lâchement ce mot, ça ressemblait un peu à fuir.. Il fallait donc prendre ça comme un défi ? L’élève qui avait écrit ça avait sûrement dans la tête de blesser Tears sans que celui ci ne se rebelle. Sauf que le surveillant aimait beaucoup les défis >D Il s’empara donc d’une craie blanche qui reposait sur son bureau, ouvrit la porte et alla s’installer devant, assis en tailleur. Qu’est ce qu’il pourrait bien répondre ? "Lavette"… il ne savait même pas ce que ça voulait dire (quelqu'un qui lavait ?) mais s’il allait à la bibliothèque chercher le mot dans le dictionnaire, il était à peu près sur que Nikolai lui rirait au nez telle la hyène dans le Roi Lion…en moins moche. Reposant son coude sur son genou, il appuya sa joue contre son poing… et ainsi, il se mit à jouer avec la craie en réfléchissant à demi voix.
-"…je peux mettre… fils de…ah… >///< non c’est pas poli… ou…"
L’idée lumineuse de mettre "c’est celui qui le dit qu’il l’est" vint éclairer sa tête, mais il eut à peine le temps d’écrire les deux premiers mots que des pas résonnèrent derrière lui.
Dernière édition par Tears le Mer 30 Juil - 14:32, édité 1 fois
Il n'était pas encore 9 heures lorsque Iron se décida à sortir de sa charmante chambre où il se trouvait encore tout seul, comme si personne ne l'aimait et qu'il était un gros pestiféré de la vie, mais au moins il était tranquille pour parler tout seul, même si c'est plus drôle quand y a quelqu'un (gné).
Ses jolis chaînes cliquetaient sur sa jambe pendant qu'il se déplaçait avec une grâce incroyable dans le couloir, en sifflotant l'air de "I'm Singing in the Rain" avec entrain, avec les pas de danse des années 30. Il alternait même parfois avec du meumeumement, ce qui lui donnait une classe internationale.
Lors de son long périple dans les couloirs de la Wammy's house, il rencontra son amie de toujours: La cuisine.
"Oh, tiens, bonjour Cuisine, tu vas bien aujourd'hui? Moi ça peut aller quoi, mais bon j'ai faim, donc il va falloir me nourrir prestement. Aaaaaah mais c'est vrai j'arrive trop tard et là je peux plus manger. Bon bah tant pis merci quand même, à plus!"
Son périple continua. Tout était calme. Mais soudain, il entendit un petit crissement, ainsi qu'une voix. Et là il ne put dire autre chose que "Ah tiens, quelqu'un en train de jouer avec une craie!", car c'est un son que n'importe qui pourrait reconnaître entre milles. Il se dirigea les mains dans les poches de son large jean troué vers le son, au tournant du couloir.
Il y aperçut un homme de dos, assis sur le sol, et comme il le savait déjà, jouant avec une craie. Sur le bois il put voir écrit les charmants et poétiques mots "sale lavette", écrit en rouge. Il supposa bien vite que le jeune homme assis par terre n'était pas l'auteur de cette insulte, et que celui-ci s'apprêtait à y répondre comme à un test de la part de son interlocuteur. Sa déduction se vit être vrai lorsque l'inconnu (oui, Iron ne sort pas beaucoup ^^'), sûrement un surveillant, se mit à écrire "c'est cel"...
Il se délecta de l'odeur d'eau de javel qui envahissait le couloir à ce moment-là. Une odeur qu'il avait souvent senti chez les nonnes après leur ménage. Un mélange de propreté et d'empoisonnement, un truc pas trop cool pour la nature, une odeur étrange, agréable et désagréable à la fois... L'odeur du stérile. "Hey bonjour! Comment ça va la vie? Qu'est ce que vous faites là, tout seul, assis dans le couloir, avec le joli temps tout frais tout joli tout mignon qu'il fait dehors?? C'est comme si vous vouliez pas d'un bout de pain alors que vous êtes un piou-piou Rooh pfouuuh, j'ai l'air de "Im' singing in the Rain dans la tête quoi D8"(Cf Bois -> Etang -> Iron/Darwin)!"
Iron supposa que l'inconnu n'était peut-être pas apte à lui répondre dans la seconde. Peut-être qu'il avait trop réfléchi et que son cerveau s'était ramolli. Et maintenant il était bête. Ou peut-être qu'il l'était déjà avant. Mais il était plus plausible qu'il était entre la tristesse et la réflexion. Ca ne fait pas plaisir ce genre d'insulte... Mais bon. Iron, pour sa part aurait laissé le mot et aurait fait des fleurs autour. Pour montrer à l'abruti qu'il était vraiment un abruti et que les autres font des trucs plus intéressants. Ou lui donner raison, pour lui faire plaisir. Comme écrire "oué c'est trop vrai mec". Ou encore mieux, écrire "PLOUP DOUDADOU!!", comme ça le mec il aurait rien compris. Ha ha.
Invité
Sujet: Re: Sacrilege on the door (PV Iron) Jeu 4 Sep - 21:09
-"Hey bonjour! Comment ça va la vie? Qu'est ce que vous faites là, tout seul, assis dans le couloir, avec le joli temps tout frais tout joli tout mignon qu'il fait dehors?? C'est comme si vous vouliez pas d'un bout de pain alors que vous êtes un piou-piou Rooh pfouuuh, j'ai l'air de "Im' singing in the Rain dans la tête quoi D8"
Tears se retourna nerveusement et dut lever la tête pour apercevoir l’élève aux cheveux argentés qui lui faisait face. Bien qu’ils ne se soient jamais parlé, le surveillant connaissait son nom. Iron. Savoir à peu près tout les noms des orphelins était un des travaux des pions, et de loin le plus facil pour Tears. Iron était, d’apparence, un élève qui paraissait sympathique et à qui il n’a jamais eut affaire. Il ne le connaissait que de loin, mais ça avait l’air d’être un bon petit gars, gentil comme un cœur. Le blond n’avait pourtant jamais fait le premier pas vers lui, attendant plutôt le bon moment… et quel meilleur moment cela pouvait être qu’ici, maintenant, avec une injure sur la porte ? Le sourire agréable du surveillant devint plus nerveux lorsqu’il se rappela l’insulte à la craie rouge. Il se leva en sursaut pour cacher l’injure qui lui avait été adressé. Puis, tout en essayant de paraître calme, il enchaina :
-"… ah heu ça va… je… nettoyais ma porte ^^""" Mais je comptais aller prendre l’air…"
Il essaya de paraître normal alors qu’en fait, il était grave stressé, ce qui ne l’empêcha pas d’être aimable. Et si le gentil Iron voyait le mot et que… et si c’était lui qui l’avait écrit et qu’il venait ici pour faire genre ? D: Non… impossible… il était bien trop sage et plutôt discret. Et Tears n’était pas du genre à accuser sans preuve de toute façon. Et même s’il avait devant lui le charlatan qui avait salit sa porte, qu’est ce qu’il aurait pu faire ? "Olala c’est vil ce que tu as fait." Ce n’est pas comme ça qu’il arrêtera. Il n’avait donc vraiment aucune autorité ? Au pire, il pouvait en parler à Silence… non, il aurait l’air d’un enfant qui fuit dans les jupons de sa mère et il ne voulait d’aide de personne. Il ne voulait déranger personne, ne plus être un poids… et puis il avait 26ans, il pouvait bien se gérer lui-même non… ? Peut être aurait-il mieux fait de l’effacer ce mot, c’aurait été plus simple. Il se prenait vraiment la tête pour rien, c’en était désespérant. Et maintenant, qu’est ce qu’il pouvait bien faire ? Il avait un élève devant lui et Tears ne souhaitait pas lui mettre une image négative en tête. Les premières impressions sont tenaces, il fallait donc qu’il soit nickel. Le surveillant fit mine d’appuyer négligemment son dos contre la porte pour avoir l’air un minimum décontracté. Ce qu’il ne savait pas, c’est que la porte était à peine entrebâillée. Il bascula donc en arrière quand la porte de défila derrière son dos, mais, après plusieurs moulinets des bras, il se remit sur pied. Il avait donc l’air profondément stupide, l’effet du surveillant cool et nickel pouvait être rayé d’office. Tears se passa la main derrière la nuque avec gène en souriant timidement. Vite vite vite, il fallait qu’il dise quelque chose, sinon il aurait vraiment vraiment vraiment l’air con.
-"ah.. ahem…et… heu… oui c’est quel version que tu as dans la tête ?" … Bon, c’est pas top mais c’est mieux qu’un silence long et gênant. Derrière la porte, Flokjes, le lapin aveugle de Tears, couinait bruyamment pour avoir à manger. Ou alors il s’était encore prit les pattes dans son énorme nœud turquoise et était en train de s’étouffer dans la quantité de tissu. En bref, Tears se sentit prit au piège… il se faisait vraiment des films pour rien.