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 Du chocolat sur les doigts, de la farine dans les cheveux, et du bonheur dans le cœur. [Milk]

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Invité
Sujet: Du chocolat sur les doigts, de la farine dans les cheveux, et du bonheur dans le cœur. [Milk] Du chocolat sur les doigts, de la farine dans les cheveux, et du bonheur dans le cœur. [Milk] EmptyDim 1 Avr - 11:34

Du chocolat sur les doigts, de la farine dans les cheveux, et du bonheur dans le cœur. [Milk] Lavi11 Du chocolat sur les doigts, de la farine dans les cheveux, et du bonheur dans le cœur. [Milk] 498625337805Copiere
Je croque et je fond
Le chocolat c’est comme ça
Entre toi et moi c’est chocolat

Des gâteaux. C’était ça. Ce qu’il fallait faire. Elle y avait pensée pendant les cours. Elle continuait à écrire dans son cahier mais il lui était dur de rester bien assise sur sa chaise sans bouger. Chaque mots lui étaient apparus sous formes de pâtisseries. Heureusement qu’elle n’était pas gourmande, que c’était juste une envie d’en préparer et non d’en manger, sinon elle aurait surement fini par baver sur son cahier. Et c’aurait été franchement gênant! Il y avait dans la salle de classe tant de regards qui auraient pu se poser sur elle… Insupportable. Elle bénissait presque Dieu à chaque sonneries qui la rapprochait de la fin des cours. Bientôt elle se dirigeait avec hâte dans sa chambre pour poser ses affaires. Leïn n’y était pas, rien de vraiment étonnant. Aucun livres de recettes de cuisine ne s’étaient logés dans ses bras. Bien qu’elle en ait des tas, elle ne les utilisait jamais. Toutes les recettes étaient gravés dans sa tête. C’était comme ça presque chaque jours, il fallait qu’elle cuisine. Comme lire était aussi important que respirer, comme jardiner était important pour se calmer, tricoter pour se souvenir… Ça lui allait d’être comme ça. D’être une grand-mère avant l’heure. Elle était ainsi depuis toujours, en tout cas il lui semblait.

Les gens ne se retournaient presque plus quand ils la croisaient dans le couloir. Elle gardait son regard fixé au sol, au cas où. Les regards, toujours les regards. En sera-t-elle toujours effrayée? A force tout le monde était habitué. Et bien qu’elle était toujours habillée comme une vieille, et bien que ses accessoires étaient toujours ceux colorés des petites filles, contrastant encore plus, il y avait tout de même des looks plus extravagants que le sien. Elle avançait donc, déterminée, mais assez lentement tout de même, jusqu’à la salle-cible.

Blue Mary avait eu le droit d’entrer des cuisines. Elle pouvait y aller quand elle voulait. Elle s’était vu donner cette faveur très tôt après son arrivée à WH. Le lendemain en fait. Elle s’était perdu maintes et maintes fois dans les bâtiments, ce qui lui arrive encore très souvent, jusqu’à se retrouver dans la cantine. A partir de là, elle s’était automatiquement dirigée vers l’endroit qui l’intéressait: la cuisine. Les cuisiniers étaient là justement, dans le fond, en train de bavarder. Ils n’avaient pas compris ce qu’elle foutait là quand leurs regards se posèrent sur elle. Puis, bégayant magnifiquement, elle leur demanda si elle avait le droit de préparer quelque chose. Les larmes aux bords des yeux à cause du stress de parler à des étrangers, elle essaya de leur expliquer comme elle put à quel point la cuisine comptait pour elle, qu’elle ne pouvait juste pas vivre sans et finirai par mourir si on l’empêchait de préparer des gâteaux jusqu’à sa majorité. Les cuisiniers moitiés alarmés, moitiés amusés, la laissèrent faire alors. Elle put donc faire ses pâtisseries, mais devant leurs yeux qui la scrutaient, ce qui la fit pleurer tout le long. Pendant que ses biscuits doraient au four, ils parlèrent, essayant de faire entrer la jeune fille dans la conversation.
Quelque chose en rapport avec le fait qu’elle serait mignonne sortit de la bouche d’un des cuisiniers, et tout les autres acquiescèrent. Le droit de revenir quand elle le voulait fût donné comme ça. Avec le temps, et ses nombreuses visites, elle s’était finalement très bien entendu avec chacun d’eux. Elle pouvait même venir quand il n’y avait personne pour la surveiller.

Elle entra dans la cantine, se détourna des tables, arriva face à la longue rangée en ferraille où étaient chaque jours déposés les plats des orphelins pour qu’ils se servent, le longea et arriva à la planche qu’il fallait soulever avec un système spécial pour arriver de l’autre coté; celui des cantiniers.
Elle poussa la porte des cuisines et respira l’air comme si elle venait de changer de monde. Un sourire lui arriva enfin. Comme c’était la fin des cours, loin encore avant le repas, il n’y avait aucun employés. Personne.

Dans l’un des placards elle prit son tablier à fleurs, rangé là depuis si longtemps déjà, puis s’approcha des tables. Qu’allait-elle cuisiner aujourd’hui? Des pâtisseries, c’est sur, comme d’habitude. Elle sortit des saladiers. Mais que faire? Des gâteaux? Quel gout? Des crêpes? Une tarte? Ouvrit la porte de l’un des réfrigérateurs, sortit des oeufs et du beurre. Des brownies peut être? Oh, dans ce cas il faudrait en donner à Brownie! Evidemment qu’elle allait en donner à Brownie, elle lui réclamait toujours ses pâtisseries. Attrapa les ustensiles, cuillères, fouets. Brownie, et qui d’autre? Color, c’est sur. C’est sa meilleure amie après tout. Meilleure amie. Ce terme fit palpiter son cœur. C’était tellement nouveau pour elle d’avoir une meilleure amie. Chercha le chocolat, le sucre et la farine. Qui d’autre? Doctor peut être? Mais aimait-il les sucreries? Elle essayait de voir tout ceux à qui elle pourrait en donner. Elle avait tout réunit sur la table, elle pouvait commencer. Après, s’il en restait après le passage de Brownie, Color et Doctor qui sait, elle en donnerait simplement à qui en voudrait. Oui, elle pourrait en faire pleins, plusieurs fournées, et simplement les poser quelque part pour les laisser aux orphelins. C’est ça, elle allait faire ça!

Au moment où elle s’attaquait à son plat, la porte s’ouvrit, ce qui la fit sursauter et laisser un œuf se casser la tête sur le sol.


« Oh mince… »
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