Sujet: Entre haine & amitié envers les juifs.[ Panzer Dim 16 Oct - 18:18
En tant de guerre – j'aime me dire que mes affaires sont pour les temps de guerre-, je pense tout le monde doit se serrer les coudes. Je pense que c'est pour ça que j'ai commencé à vendre, dealer et tous les autres trucs. J'avais pas prévu de faire dans le deal, mais disons que ma maladie engendrant des relations, et de relation en relation...On peut facilement se fournir disons. Même pour un orphelinat soit disant surveillé parce que orphelins trop précieux pour la société. En même temps, c'est pas comme si c'était la première fois que j'avais fait un commerce dans un orphelinat. On va dire que j'ai des dispositions depuis Denver. Des gamins, j'en ai vu passer des centaines devant moi. Tous syndromes confondus, que ce soit pour un misérable mal de tête à un manque évident de coke. D'ailleurs, n'allez pas croire que je consomme. Non, j'suis le gentil dealer qui fournit sans vraiment toucher. Du coup, j'ai un stock évident derrière mon placard, sous mon matelas, dans mes fringues, et même sous le lit de Jewish. Pour vous dire les stocks que j'ai et donc je n'utilise pas pour ma simple personne.
Bref, nous dirons qu'aujourd'hui était un jour tout ce qu'il y a de plus normal. J'ai laché deux trois clopes après bouffer au self et j'étais bien partit pour m'en regriller une quand j'ai capté que j'avais laissé ma partie de Guitar Heroes en marche. J'ai refoutu ma clope dans mon paquet et je me suis décidé que Guitar Heroes avait de toute façon plus d'importance que ma clope – oui, chacun ses priorités-. Soit. J'ai monté les putains de deux étages. D'ailleurs j'ai jamais compris pourquoi les mecs devaient être au deuxième étage et pas les nanas. Moi, ça me fait chier de devoir presque fermer les yeux pour éviter de croiser une paire de seins qui se baladerait. Je tiens à ce que j'ai dans mon ventre. Bref, j'ai donc parcouru le reste des marches qui me mènent dans ma piaule. J'ai vu deux mecs qui se frittaient devant une des piaules. J'ai arqué un sourcil. Sérieux, j'avais envie de les balancer par la fenêtre, limite.
Non mais, dans le genre j'aime pas le bruit, j'crois être le pire. Surtout que là, le roux et le brun, ça crèvent les yeux qu'ils s'aiment. J'ai soupiré. Les fouttre dans un lit, ouais c'est ce qu'il faudrait faire. Avant d'ouvrir la porte, j'pouvais entendre le bruit de l'opening de Guitar Heroes. C'est à des moments comme ça que je me dis que j'en suis peu être un peu trop fan en fait. Enfin, c'est pas comme si j'avais finis le jeu avec Jimmy au moins quatre fois ( Non serieux, je l'ai vraiment finit 4 fois avec Jimmy en mode expert.) Aheum. Bref, j'ouvre donc la porte, balance ma veste sur un des lits. Ah, bah elle tombe sur celui du roux. Bref. Là, je récupère donc la grat' bleu et mets la hanse, en mode trop blasé. Le menu s'ouvre enfin. Hm, j'ai donc déjà fait tous les niveaux de toutes les chansons. Putain, qu'est-ce que je peux bien fouttre ? J'allume une clope en essayant de trouver une chanson pas trop chiante à faire. Oh, je sais. J'crois avoir réussi à fouttre un truc trop cool la dernière fois, une chanson d'enfer, sur Guitar Heroes. Hm, ah la voilà ! J'vais dans les paramètres, je fous en expert et je lance enfin la cinématique. Bon, en fait. Nightmare, a part quelques solos de la deuxième partie, c'est plutôt assez simple. Du coup, je me demande si je pourrais pas me la faire vraiment avec ma guitare...Je prend une taf sur ma clope. Tiens, ça me fait penser que A little Peace Of Heaven, une de leur dernière m'a fait presque gerber la dernière fois. J'suis un grand sensible quand on parle de nécrophile. Le cannibalisme, je m'en fous un peu. J'ai plein de livre dans ma bibliothèque – oui j'ai une bibliothèque, pensez pas que je suis un gros cas social, pff- relatant les faits d'un cannibale. Comme plein de psychopathe et de sereal-killer. Bref je keaf. J'ai explosé les records de la musique en moins de deux essais. J'pense que j'dois être un de ses prodigues qu'on voit qu'une fois dans le millénaire. Hm, j'pourrais peut être faire une carrière dedans ?
J'ai souris deux secondes en voyant le mode expert finit pour cette musique. Du coup, j'ai lâché la guitare sur le lit. Histoire de finir ma clope. J'ai été tellement rapide que j'ai fini la musique en une clope. Putain, j'suis trop doué. Bref, en regardant l’énorme horloge dans la chambre, j'vois qu'il est l'heure. J'ai fouillé dans le fond de la chambre ce que j'avais besoin, les foutant dans un sac à bandoulière. J'ai fouillé dans le trou qu'il y a derrière mon lit, retirer ce qui me permet de ne pas partir dans un bad énorme : mes petits bébés♥ J'ai dans l'autre main, une liste avec des noms. Normalement, j'me fais un mon pourcentage ce soir. Tant mieux. Je me repose sur mon lit et prends la bouteille d'eau que j'ai sur le sol. J'attrape deux Tercian, un Cephalgan, trois zeleplon et deux autres Dizépam ( même si je sais que c'est un derivé de benzodiazépine, faut croire que l'effet placebo marche avec moi ) et j'avale avec de l'eau. Voilàà.
Je prend mon sac, prend mes écouteurs et ma veste. J'crois que mes clopes sont dans ma veste ? Flemme de chercher. Je reprend exactement le même chemin que tout à l'heure, sauf que je sors du bâtiment. Tiens, il y a un putain de nuage qui vient de se pointer. Merde, ça me fait chier le mauvais temps. Je passe par les jardins. Il y a jamais personne dans les jardins. D'ailleurs j'crois même pas que quelqu'un s'occupe des plantes. En même temps, avec le temps pourri qu'on a...c'est carrément à l'opposé que j'avais dans le Colorado. Je passe dans une allée de sapin, evite une branche trop grande que j'aurai pu me prendre dans la gueule si je savais pas qu'elle était là – mais que je me suis pris la première fois que j'ai découvert le lieu. Je soulève le pot de fleur vert et trouve les clefs.
Je rentre et jette mon sac sur la table. Foutant mes pieds dans la même occasion.
« Drogués en tous genres, la mystérieuse boutique de Chives est ouverte. »
Invité
Sujet: Re: Entre haine & amitié envers les juifs.[ Panzer Ven 21 Oct - 19:31
Ils me bourrent de barbituriques, alors que je n'avais rien fait.
Et si Panzer fondait sa propre religion ? Certains rencontrent Dieu, et d’autres le rencontrent pas. Des adeptes en transe, qui saisissent le gourou comme une chance. Ouais, ça pourrait être dément. Il ferait tout pour lui, jusqu’à donner leur vie. Ce serait horriblement efficace. Mais beaucoup moins certain que le coup d’état à la dictateur. Jusqu’à présent, on n’entendait pas parler des sectes qui prennent le pouvoir dans un Etat, mais bien des dictateurs qui tombent et renaissent. Et puis, le garçon chérissait bien trop l’Histoire pour la délaisser au profit de la religion. Son choix avait été rapide à prendre : conquête du monde. Par la voix et, accessoirement, les Pokémons. L’élimination des ennemis. Un autre problème à régler, lourd comme un marécage. Bien entendu, plus tard, il serait en possession de moyens de destruction de masse bien plus efficaces que ces pistolets à eau (et à acide nitrique) de tout calibre. En fait, il avait considéré son adolescence comme la « période d’expérimentation de projectiles et substances nocives en tout genre ». Un titre bien pompeux pour décrire la ferveur qu’il mettait à introduire toutes sortes de liquide dans les réservoirs de ses armes aquatiques, afin d’aller en arroser ses petits camarades tant dédaignés. Bien entendu, au départ, ça n’avait été que de l’eau. Il s’était acheté son premier revolver à eau pour le Noël d’il y a deux ans. Il voulait alors l’offrir à quelqu’un, un orphelin au hasard. Mais, faute d’avoir trouvé la tête blonde qui méritait le plus son présent, il l’avait gardé, prétextant pour lui-même qu’il en ferait certainement meilleur usage.
Premier niveau donc, l’eau. Puis, au détour d’un ébouillantage au réfectoire, deux variantes apparurent : l’eau glacée, particulièrement efficace en plein hiver, en visant l’intérieur des cols des anoraks des autres enfants, et bien sûr, sa consœur, l’eau bouillante. Ça, quelques soient les saisons, ça engendrait toujours des réactions démentes qui entraînait le garçon aux cheveux rayés dans de rares fous-rires interminables. Au cours de travaux pratiques, Panzer avait un jour découvert, les joies de l’acide et autres composants alcooliques en CHO. Il avait donc entrepris de s’essayer à diverses expérimentations, afin de dénicher les mélanges qui brûlaient, irritaient, endormaient. Bon, il n’était pas non plus parvenu à trouver la recette d’une bombe artisanale, mais son nouveau petit arsenal avait fait son effet. Il avait encore du mal à en obtenir en grande quantité, n’étant pas autorisé à passer ses nuits dans les laboratoires. Il devait se contenter de piocher dans les solutions prêtes à être jetées. Et puis, il y avait les essais ratés, nombreux à son actif. Combien de fois s’était-il brûlé avec quelques gouttes d’acide sulfurique, ou coloré le bout des doigts en violet, à cause du permanganate de potassium ? Toutefois, il avait besoin de tout ça pour ne pas s’ennuyer. Il n’y avait que quand il se faisait mal qu’il se sentait réellement humain. Car il y avait encore un humain, enfoui sous les décombres de son Troisième Reich interne.
En parallèle, le jeune allemand avait commencé à s’intéresser aux réseaux de commerce officieux. Il en avait déjà entendu parler, mais sans que cela puisse attirer une miette de son attention. Jusqu’à maintenant. Bon, il gardait tout de même ses distances, craintif de se voir sombrer dans l’ombre des ventes sous le manteau. Il se contentait de se procurer les substances chimiques dont il avait besoin. C’est tout. Il gardait les mains propres. Le Führer ne se salit jamais les mains, même pour faire couler le sang. Aujourd’hui, il avait un dealer à rencontrer. Chives. Ciboulette. Azé, ‘fallait assumer ce genre de surnom. Peu importait l’identité, Panzer voulait seulement renouveler sa réserve de narcotiques quasiment inoffensifs, qui avaient le don de rendre la solution de sulfate de cuivre particulièrement pâteuse et collante. Non, il n’en consommait pas, et n’en consommerait jamais. Ça salit les doigts. Il faisait frais dehors, un véritable temps automnal qui faisait presque plaisir au garçon, s’il prenait encore conscience qu’il pouvait se complaire de quelque chose en ce bas monde. Il enfila un bonnet de marin en guise de couvre-chef et s’emmitoufla dans un long manteau militaire noir. Il passa des gants en cuir sur ses doigts squelettiques et pâles, avant d’engouffrer quelques livres sterling dans sa poche intérieure.
S’il suivait les informations qu’on lui avait données, il trouverait son vendeur dans la cabane du jardinier, maisonnette délabrée, témoignant de l’état fantomatique dans lequel devait se trouver ledit jardinier, s’il existait réellement. Avec le temps, c’était devenu le quartier général des affaires de l’ombre. Une fois de plus, Panzer s’était soigneusement tenu à l’écart de ce genre de lieux. Il avançait donc lentement, presque avec appréhension. Il manqua se prendre une branche de sapin, et tomba finalement sur le cabanon. Les arbres qui le cernaient manquaient de s’effondrer dessus à tout instant. Leurs branches étaient longues, solides et sinueuses. Le lieu parfait pour une pendaison. Mais Panzer n’en était pas encore aux exécutions publiques. Pas. Encore. Sans qu’une hésitation ne l’effleure, il poussa le portillon grinçant et s’engouffra dans la cabane, veillant à ce que son coûteux manteau ne se salisse pas contre les palissades poussiéreuses et recouvertes de mousses. Il faisait trop sombre dans le cabinet abandonné pour qu’il puisse distinguer grand-chose. Son regard fut tout de suite attiré par la seconde présence humaine. Chives, sans aucun doute. Un joli minois de médicamenteux. Il devait sans doute être plus jeune que Panzer, et déjà, abîmé de toutes parts. L’allemand aussi était abîmé, mais de façon beaucoup plus vivante : les brûlures et les bleus relevaient de son contact hasardeux avec le reste de l’humanité. Tandis que le dealer, lui, avait déjà l’air las de la vie, du haut de ses quinze années.
-« C’est toi Chives ? » demanda-t-il sans grande conviction à l’inconnu attablé nonchalamment.
Il s’avança encore un peu, ayant l’impression jubilatoire d’avoir le rôle de l’empereur qui marchande avec les bannis, dans sa longue cape de démon. Pris dans son propre jeu, il posa soudain les mains sur la surface rouillée de la table, violemment. Ses pupilles charbonneuses toisaient littéralement l’autre garçon. Ses lèvres gercées se descellèrent une nouvelle fois :
-« J’ai besoin de toi. Trois plaquettes de barbituriques, c’est dans tes cordes ? … et, un pot de moutarde aussi. Le gaz moutarde, c’est pratique contre les rats humains. »
Son sourcil droit se haussa de manière désinvolte, comme si ce qu’il demandait était tout naturel. Au contraire, même un dealer confirmé comme Chives ne devait pas avoir encore eu à faire à un client en quête de moutarde. Une nouvelle drogue en vogue sur les terres allemandes ? Ou simple envie soudaine d’un cinglé avec un passage piéton sur le crâne ?
Invité
Sujet: Re: Entre haine & amitié envers les juifs.[ Panzer Ven 28 Oct - 19:53
Pour la défense de Chives sur cette photo...je dirais que c'était une erreur de prendre une photo de lui apres une cuite.
La porte de la cabane s'était ouverte comme si ma phrase avait eu une impact sur elle. J'ai sérieusement pensé avoir des supers pouvoirs. Un truc tellement fou que j'aurai pu faire une connerie dans le genre...Sauver le monde. Ouais, ça pouvait m'apporter un max de pognon et pas mal de nana. Bon, un max de nana...C'était pas le pied non plus hein. D'ailleurs, c'était mon estomac qui venait de faire un bruit absolument incroyable à l'instant ? Ma maladie me fait un peu chier en fait. Un peu. Donc le première client de la journée – oui car ce ne fut pas le sol, rassurez vous j'ai assez de relation ici et si vous saviez toutes les petites têtes que je fournis...vous seriez bien étonnez-,fut un garçon que je n'avais pas encore rencontré. Enfin, rencontré dans de pareil condition. Je me souvenais vaguement de son physique pour l'avoir vu traîner dans l'orphelinat, mais pas de discutions entre nous. De toute façon, tout le monde se connaissait un peu dans l'orphelinat, même les petits nouveaux. Sauf que le garçon au regard assez stressant en face de moi, il devait être là depuis plus longtemps que moi parce que dans ma liste mentale, il y avait pas eu son nom. Ah oui, j'appelle liste mentale tous les pseudonymes des derniers petits nouveaux et clients avec qui j'ai eu une conversation un beau jour, que ce soit pour une raison obscure ou juste une bousculade dans un couloir. Donc le minois de l'adolescent en face de moi me revenait dejà pas, et c'était en entendant sa première phrase que j'ai compris que ça devait être reciproque.
« C’est toi Chives ?
Bon bon bon. Je crois qu'à ce moment là, j'ai soupiré, le regard dans le vide. Ou alors j'étais en train de fixer ses cheveux. Parce que là, il y avait carrément de quoi être sur le cul en fait. Niveau capilaire, Panzer, il nous niquait tous. Du coup, j'ai du toucher mes cheveux, un peu jaloux du style international de la coupe de cheveux du gars en face avant que ce dernier s'éclate à s'exploser les mains sur ma table. MA table quoi ! J'ai beugé emotionellement devant la table, souffrant pour elle avant de le fusiller du regard. « Le gars, il s'invite, il sait pas qui j'suis et en plus il nique ma table. Serieux, il ferait mieux de se calmer. » que j'ai pensé. Mais vous voyez, je cherchais pas trop la merde non plus. Même si je devais sans doute être plus grand que lui. On savait jamais. Jewish, c'était dejà un cas alors qu'il était plus minus que moi. Serieux, c'était à vous faire peur des nains. J'ai donc lentement retiré l'unique main qu'il restait sur la table (on oublie pas que l'autre trifouillait mes cheveux), pour les faire se croiser. En mode bien darK. Bon peut être pas. D'ailleurs, je pense pas que j'ai répondu. J'ai du laisser un blanc, dans le genre frustré : de voir ses cheveux plus la violence qu'il avait fait subir à ma table, j'ai du faire ça. Et puis, il avait ajouté :
« J’ai besoin de toi. Trois plaquettes de barbituriques, c’est dans tes cordes ? … et, un pot de moutarde aussi. Le gaz moutarde, c’est pratique contre les rats humains. »
Et là, j'avais du sourire. En fait, ça faisait carrément un bail qu'on m'avait pas demandé des barbituriques, récemment enlevé du commerce pour leur effet assez néfastes en aprés-coups et surtout depuis qu'il avait été remplacé par d'autres anti-convulsifs qui avaient le même principe. Mais en moins dangereux. Dangereux parce que-et là je pouvais étendre ma science de médicamenteux- l'acide de barbiturique était utilisé autre fois par Adolf Von Baeyer. Bref, tous vendeurs de médoc savait ça. Donc quand le gamin avait demandé trois plaquette de barbiturique, j'ai pensé qu'il devait avoir un truc genre...une légère dépression....ou alors (dans le cas le plus improbable) qu'il s’apprêtait à découper quelqu'un en lui faisant subir une anesthésie. Hm. Ce nouveau client était assez spéciale dans son genre. Alors j'avais du sortir ma mallette. J'avais du la mettre violemment sur la table. Je me connais, dans le genre à faire une bad impression, je keaf. Bref, j'avais effectivement des barbituriques, mais dans une petite boite. Le genre de petit boite noire que je sortais rarement. Pour tout dire, c'était ma première commande de ces petits bijoux, et là, trois plaquettes...J'avais ouvert la boite, retirer presque méticuleusement les tablettes pour les poser sur la table avant de me ré-asseoir.
Et avant de capter qu'il avait demandé de la moutarde. Du coup, je m'étais rapidement relevé, un sourcil relevé comme si on venait de me réveiller un coup. De la moutarde. J'ai du passer quinze seconde à le fixer. Des barbituriques et de la moutarde. Mais d’où venait ce mec ?
« Mec. De la moutarde...Je sais bien qu'on est tous des petits génies...mais tu comptes en faire quoi ? »
C'était à ce moment là aussi que j'ai du me rappeler de la fin de sa phrase. « Le gaz moutarde, c'est pratique contre les rats humains. » Contre...les rats humains. J'ai du lui tourner le dos. Je crois que le jardinier avait un espèce de frigo dans sa cabane. Et vu qu'il habitait plus dedans, je supposa que c'était à moi d’hériter de tous ces trucs. Soit. J'ai parcouru la cabane. Il y avait un espèce de vieux draps sur une boite. Je pensais que ça pouvait être ça. J'ai tiré sur la couverture de poussière et autre truc degueux et nocif dans un geste digne d'un toréador. Limite je ponctuais pas ma phrase par un « Olé. ». Bref, sur le coup, j'avais effectivement trouvé un frigo. WHY SO GENUIS ?/out Mais je doutais vraiment de la fraîcheur des aliments. C'était pas que le frigo était là depuis bien avant mon arrivée et que j'étais là depuis un an...bref. Dans tous les cas, c'était même pas dit que je puisses trouver un pot de moutarde...
« Mec. Je crois que t'es un chanceux. »
Et elle était là, la moutarde sacrée.
Invité
Sujet: Re: Entre haine & amitié envers les juifs.[ Panzer Mer 1 Fév - 19:47
Before I decay.
Il en faut vraiment peu pour blaser Panzer. En réalité, il ne faut même parfois rien du tout. Comme si le reste du monde n’en valait pas la peine, juste parce qu’il ne se trouvait pas à l’intérieur de son crâne, perché sur l’arbre gigantesque qui lui pourrissait les neurones. De ce fait, dès qu’on ne saisissait pas où il voulait en venir, il avait le don de soupirer, de lever les yeux au ciel, d’agiter nerveusement la main, tout ça pour signifier que c’était on ne peut plus logique. Néanmoins, avec ou sans un QI très développé, il était tout naturel d’avoir du mal à savoir ce qu’il comptait faire avec des barbituriques et de la moutarde, surtout quand le premier élément n’était pas pour son bon fonctionnement psychologique. Il n’existait plus de traitement fiable pour soigner Panzer, pour la simple et bonne raison qu’il n’était pas fou. Il avait seulement mis son intelligence à contribution d’une bien triste cause. C’était peut-être une sorte de folie, au fond ? Mais, ici, immergé dans cette foule d’adolescents tous plus brillants les uns que les autres, on ne savait où donner de la tête. Certains se voyaient tellement livrer à eux-mêmes qu’ils se permettaient de monter leur propre trafic de stupéfiants, à la manière de véritables professionnels. Vraiment, si Panzer avait eu à gérer ce genre d’établissement, jamais il n’aurait toléré tout ça, et aurait fait en sorte d’être au courant de tout, à tout instant. Bien entendu, connaissant Panzer, même de réputation seulement, on pouvait tracer trait pour trait le règlement qu’il aurait instauré, s’il avait été à la place pleine de responsabilités de Moriarty.
Pour le moment, il se contentait d’enfreindre lesdites lois, juste pour pouvoir inventer un nouveau projectile bien impossible à enlever au lavage. C’était Abbey et Playmobil qui allaient être contents ! Il imaginait déjà la vieille femme afférée à effacer les maudites traces chimiques, et son sous-fifre arabe, hors de lui, en quête du coupable. Il avait vraiment l’impression que les adultes qui s’occupaient d’eux n’étaient pas tous aussi compétents que devrait l’être le personnel d’un orphelinat pour surdoués. Ça, en plus de ses parents un peu trop humains à son goût, ne lui conférait qu’une image peu avenante de l’âge adulte. Il avait conscience qu’il en ferait bientôt partie, et l’idée que ça pouvait l’effrayer ne le quittait pas, planant telle une ombre au-dessus de sa tête. Parallèlement, cela voulait aussi dire qu’il approchait de la période de sa vie, où tous les grands événements qu’il avait programmés étaient le plus susceptibles d’avoir lieu. On ne prendra pas la peine de redire lesquels en particulier. On l’aura suffisamment bien compris. Tout ça pour dire, qu’au final, il se voyait de nouveau totalement déchiré entre ces deux ressentis. Le doute et l’envie pressante.
Il devait se concentrer sur son nouveau mélange. Ne pas oublier les proportions qu’il avait soigneusement calculées la nuit dernière. Il en avait à peine dormi. C’était ce qui arrivait à chaque qu’il avait un nouvel objectif, aussi futile était-il. On vous laissera imaginer combien de temps il était resté éveillé le jour où il avait découvert qu’il avait été conçu pour diriger le monde. Il faudrait sans doute raconter cet épisode bien sombre, un jour. Pour l’instant, il devait apparemment expliquer ce qu’il avait en tête. Comme si ça n’était pas déjà assez évident ! Le garçon aux cheveux impossibles dévisagea son compagnon d’infortune qui lui avait tourné le dos, à la recherche de la précieuse moutarde, ou l’ingrédient clé de sa nouvelle arme. Il lui avait été impossible de s’en procurer au self, ça ne passait pas suffisamment inaperçu ; imaginez, que l’un de vos pensionnaires vienne se resservir trois fois de suite, ne remplissant uniquement son assiette que de moutarde. Il y aurait de quoi s’inquiéter. Le suicide n’était pas à exclure de ce cadre de vie, aussi parfait semblait-il.
Panzer était sur le point de repartir seulement avec ses barbituriques fraîchement pêchés, un peu déconcerté. Dans un espoir un peu vain, il avait décollé les paumes de ses mains de la table rouillée, et avait emboité le pas à Chives. Regardant par-dessus son épaule, ses yeux s’étaient soudain écarquillés et ses pupilles dilatées, comme si, le simple fait de côtoyer quelques minutes le médicamenteux pouvait le rendre high. La raison était plus saine, quoique tout aussi glauque : il y avait encore un pot de moutarde, au milieu des emballages congelés. Bon, elle devait être périmée depuis la nuit des temps mais ça ne donnerait qu’un aspect plus ragoutant à la mixture. Sans demander son reste, il tendit le bras pour s’en emparer et, tout excité, revint sur ses pas, bien plus rapidement qu’à l’aller. Ne se préoccupant plus de la saleté environnante, il s’agenouilla par terre, prenant appui de ses coudes sur la table bancale et disposa soigneusement la moutarde et les sédatifs. Sur le coup, il avait envie d’essayer tout de suite, là, dans ce local hermétiquement louche, à l’hygiène douteuse, et sous les yeux d’un jeune drogué qu’il ne connaissait pas. Ce n’était même plus une question de confiance mutuelle ; il était littéralement hypnotisé par sa future œuvre. Il ôta son bonnet à rayures assorti à ses cheveux dans un geste frénétique et nerveux, comme s’il s’apprêtait à entrer en scène.
De l’une des poches intérieures de son manteau, il sortit d’un geste plus élégant un petit pistolet à eau terne et abîmé de partout, qui lui servait pour les nouveaux essais. Çà et là, l’acide avait rongé la matière, et des taches noirâtres tatouaient le réservoir en plastique vert. Il le dévissa avant d’ôter plus délicatement le couvercle du pot de moutarde. Il eut d’ailleurs un mal de chien à l’enlever, tant la moisissure le collait au reste du verre. Il sentait déjà les prémices de mauvaises odeurs.
-« Le moisi, ce sont des champignons, non ? Je devrais peut-être les garder en réserve, pour Mushroom. »
Puis, il daigna enfin lui répondre vraiment, après être parvenu à libérer le bouchon malchanceux. Toujours, avec cette agilité typique aux Experts, il parvint à extraire de la pointe d’un crayon qui traînait dans sa poche, un peu de moutarde qui tournait davantage au kaki qu’au jaune de sa fleur. Ça n’était vraiment pas beau à voir ; d’ailleurs, il respirait lentement, le moins possible, pour ne pas à avoir à rejeter ses tripes aux pieds de Chives. A cette pensée, il le regarda de nouveau, surélevant un peu son ustensile pour faire les présentations :
-« Je te l’ai dit : j’ai de la vermine à exterminer. Et je crois que cette couleur très laide ira à la perfection dans les cheveux roux de ladite vermine. … c’est tout ce que les gens de son espèce méritent. »
Et, comme s’il ne venait pas le moins du monde d’insulter affreusement le meilleur ami de son interlocuteur, il entreprit d’introduire la petite quantité de moutarde périmée dans le réservoir qui en avait eu des vertes et des pas mûres. Surtout des pas mûres.
-« Tu peux te rendre utile et aller me chercher un peu d’eau ? Tu serais un diplodocus. »
Invité
Sujet: Re: Entre haine & amitié envers les juifs.[ Panzer Sam 24 Mar - 18:38
>Come into focus Step out of the shadows It's a losing battle There's no need to be ashamed <
Je l'avais senti, aurait presque pu le prévoir, que la journée qui avait commencé avec ennui finirait avec bryo. Le fait même de cette rencontre, c'était quelque chose. J'avais beau avoir parcouru l'Amerique une bonne vingtaine de fois avec les parents, rencontré des milliers de gamins et des centaines de plus à Denver avec Jimmy, il fallait dire que le spécimen « Panzer » avait ce truc qui me faisait regarder sceptiquement le dit gamin. Ce genre de gamin dont on voit la fin.
« Gamin », il avait sans doute le même âge que moi, mais du fait même que j'avais une taille assez supérieur à la moyenne d'un mec de quinze ans, je pouvais presque me vanter de passer devant des créatures comme...End et pouvoir le regarder dans les yeux parce que même hauteur. Typiquement du côté de mon père ce gigantisme. Quand je pensais à Jimmy qui devait avoir la taille réglementaire d'un...attendez, il a quel taille Jimmy ? Bref, rien à fouttre. Sur le moment, la fascinante moutarde occupait mon champ de vision et intérieurement, je ne pouvais que me questionner sur la suite. Parce que, concrètement, avec de la moutarde, j'aurai été à la place du piéton. Euh. Ah par préparer un mauvais coup pour Fatal ou repeindre les murs pour Mush, l’utiliser d'un pot de moutarde qui datait de Mésopotamie, j'en avais, juste rien à fouttre.
C'était peut être ça le problème. Le fait que je n'arrivais jamais à clairement comprendre du premier coup les choses. Peut être que le lien « Panzer > Moutarde > Jimmy » m'aurait sauté à la gorge...Si j'avais dénié un jour suivre mes cours d'histoire. Mais. L’histoire. Moi. Euh. Voilà. Rien que la dernière semaine, j'avais séché les cours et j'avais du aller emmerder un autre bouffon, genre Near, pour aller piquer des dates...qu'il ne m'a pas donné d'ailleurs. L'histoire. J'en avais rien à fouttre. Je me faisais souvent engueuler à cause de ça par l’imbécile de Super Best Friend qui voulait que j'apprenne les dates importantes de sa religion parce que blablabla t'es mon sb alors tu dois savoir quoi blablabla...Viens t'apprends l'hébreu blablabla Tiens une kippa blablabla. Wait quoi. J'avais le way of life de l'américain basique. Celui qui sait pas ce que c'est que la France, qui ne sait pas ce que c'est que l'Europe, qui ne sait pas que la Vodka c'est pas russe mais polonais ( qui ne savait pas ce que voulait dire « russe » ou « polonais » mais qu'avait aucun probleme pour Vodka.) The American dream dans les veines. En plus d'autre truc, mais ça. C'était mon petit secret.
Puis, j'ai compris que le brun a sorti un truc de sa poche. J'avais pas capté qu'il avait de si grande poche d'ailleurs. Ça faisait un peu manteau d'exibo en fait sa cape cheloue. Soit ça, soit EmoEnd. Bah, peut être que c'était pour un rituel satanique que le gamin avait besoin de moutarde. -« Le moisi, ce sont des champignons, non ? Je devrais peut-être les garder en réserve, pour Mushroom. »
J'haussais les épaules, c'était la crise. J'pouvais concevoir que c'était moins rush de s'éclater à faire des cercles sur le sol en mode « FullMetal Alchimist » avec de la moutarde que d'aller acheter de la craie. J'avais presque pitié en fait sur le moment et plein d'image wtf ont prit mon cerveau. Comme. Je sais pas. Panzer se faisant un ami en pâte à modeler jaune. Ou alors en pâte à fixe. Oui, j'étais persuadé qu'avec de la moutarde, on pouvait faire de la pâte à modeler. Je vous avais dit que j'avais pas de raison apparente de rester à Wh* ? Maintenant si. Des fois, je me choquais de pouvoir avoir le droit de rester ici. Enfin « droit » tout était relatif. Les gamins qui s'éclataient avec de la moutarde, c'était un peu une vision weird d'un génie intellectuel. Vivement que je me casse en fait.
Je tournai la tête en direction du vieux flingue en plastique et le regarda avec nostalgie. On avait plus ce genre de jouet depuis presque cinq ans. Non. Trop de pitié emplissait mon âme à cet instant. Limite, j'aurai voulu appeler Grand Tony, un pote de mon père, pour sortir de l'argent de mon compte pour en donner à l'adolescent. Et c'était un geste rare que j'aurai pu faire. En même temps, c'était pas comme si j'en avais pas les moyens.
J'ai donc analyser sa réponse. Mush. Champignon. Aaaaaah ouiiii. Son colocataire, mon pote de hightitude et occasionnellement ma midona – que j'ai honte de penser ça, c'est sbf qui va me sortir que je suis gay de penser à l'autre autiste en tenue moulante, gosh -. C'était clair que, avec Mush, on pouvait carrément lui faire acheter cher ces champignons. Enfin, c'était pas moi qu'allais toucher à ce truc. Mourir d'une mycose, euh. Lol.
« Bah écoutes, vas lui revendre hein. J'ai assez de tune, tkt. » que j'ai du lui sortir, j'ai pas de mémoire moi.
En vue du pot de moutarde dans ses mains et de son pistolet devisé, j'ai conclu le truc suivant : okay, c'est un tageur à la moutarde. Une nouvelle espèce de gamin super puissant avec de la moutarde, rebelle dans l'âme et contre les lois de la société, à la limite de l'anarchie, faisait donc fureur (notes ici le jeu de mot conjecture). J'étais. Parti. Un peu loin en fait. Mais fallait pas m'en vouloir, les psychotropes avaient pas encore finis leur effet sur moi, du moins, ce n'était qu'une question de minute. Le pot céda donc enfin et une odeur nauséabonde envahit l'environnement. Je crois, qu'on a du faire, à cet instant, la même tête. Frère dans le luttage contre la moutarde sacrée.
Il rendit son arme de guerre à la manière d'un. Homme de cromagnon. Enfin. J'ai vu l'image mental du chef qui présentait son arme en mode « vazy, j'suis pas n'importe qui, okay ? ». Image assez bizarre. Une légère impression de déjà vu. Peut être un cours d'histoire peut être. Je repris mon regard septique. Oui, d'accord, tu veux quoi avec ton pistolet petit padawan ?
-« Je te l’ai dit : j’ai de la vermine à exterminer. Et je crois que cette couleur très laide ira à la perfection dans les cheveux roux de ladite vermine. … c’est tout ce que les gens de son espèce méritent. »
Il y avait des indices. Je savais que Jimmy avait eu des crasses avec un forcené dans l'orphelinat, mais l'idée ne m'avait même pas frôlé le cogito. En somme, j'ai du avoir l'image d'un roux useless dans la tête. Genre. Shiney. Non, j'ai capté un peu plus loin que le gamin malade, que je prenais pour un tagger à la moutarde était le même qui avait bombardé...de truc étrange le corps de Sbf. Mais là, j'étais juste super septique quand à la compréhension de sa phrase. C'était qu'il était fourbe le petit..à donc vouloir inonder le roux de moutarde. Tellement. Badass.
« Wah. Partisant des chretiens wtf qui pensent que les roux n'ont pas d'âme ? Quand je raconterai ça à Jewish il serait cont- »
J'ai du avoir le déclic à cet instant en fait. Jimmy. Bombardé. Pistolet/jouet. Haine puissante pour. Et alors qu’innocemment, il remplissait son arme de moutarde, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que ça tomberai forcément sur Jewish. Dans le genre « eclair de lucidité, tu viens de comprendre la vie Luka » -« Tu peux te rendre utile et aller me chercher un peu d’eau ? Tu serais un diplodocus. »
to Diplodocus or not to diplodocus, there wasn't a single question lik' that in my brain at this moment. Cet éclair de lucidité avait rallumé le sentiment sacré du protectionnisme de Jimmy. Je m'en étais attribué la tache, après le meilleur mois de ma vie. Et le gamin que je voyais pour un debile profond, tagger de mur à la moutarde, avait prit une toute autre dimension dans mon esprit.
Un gros « ennemi » avait prit en lettre capitale son front. Plutôt « emmerdeur » en fait. J'avais beau me fouttre des péripéties de mon meilleur ami par rapport à toutes les emmerdes liés à sa religion, quand les emmerdes prenaient une dimension d'extinction de l'être « Jewish », mon cerveau cessait de penser à des conneries. Je me suis relevé, précédemment à genoux sur le sol pour pouvoir ouvrir le petit frigo. Je le dépassais largement et ne pus m’empêcher de sourire à ça. L'allemand (qu'est-ce l'Allemagne ?) et son pistolet devaient être détrôné, et comme un fanatique de jeu vidéo que j'étais, ce fut presque un jeu d'enfant. Il n'a pas du comprendre pourquoi j'ai pris son arme, ni pourquoi je l'ai poussé tellement fort qu'il en est tombé à la renverse. Mon comportement avait changé et dans sa tête, il ne devait rien y comprendre.
« Tu ne serais pas le gamin qu'aurait emmerder Jewish la dernière fois, toi ? » j'ajoutais, accent américain profondément ancré. »
Il y avait deux possibilités. La première était que je cassai son arme devant ses yeux. Après tout, ça devrait peut être l'emmerder de se retrouver sans arme face au monde. Vive avec les juifs, ça avait peut être un effet plus prononcé pour lui. La deuxième possibilité était de lui casser la gueule de suite. Tout dépendait de la réponse.
Et je regardais l'objet entre mes mains, jouet usé peinture presque partie. Penser qu'un vulgaire jouer pour gamin affecterait les envies néonazi d'un orphelin, c'était assez hard.
« Tu y tiens beaucoup à ce jouet ? »
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Entre haine & amitié envers les juifs.[ Panzer