(oui Aurore a les cheveux lisses aujourd'hui tavu /PAN)

« Y es por qué el personaje tiene que ir a casa de su madre para ... »

L'espagnol. Un cours qu'Aurore ne suivait pas avec passion. Tout simplement parce que c'était assez ennuyant. Elle n'était pas du tout nulle, puisqu'avant les contrôles elle révisait bien. Même si elle préférait les matières scientifiques. Mais cette langue ne l'intéressait pas plus que ça ; en fait si une langue autre que l'anglais, sa langue natale, devait l'intéresser, ce serait le français, ou quelque chose du genre. Non, le français c'était cool. Mais bon voilà, dans cet orphelinat c'était l'espagnol et puis c'était pas du genre à faire la rebelle contre la direction. Du moins pas pour ça. Alors elle disait rien, suivait plus ou moins les cours sans trop travailler, si ce n'est chez elle avant les évaluations. Du moins … Elle ESSAYAIT de suivre le cours.

Parce que c'est pas comme si elle n'avait pas cet élément plus que perturbateur à sa gauche, près de la fenêtre. Bien-sûr, il fallait qu'ils soient dans la même classe. Et BIEN-SÛR, il fallait qu'il soit placé à côté d'elle. Sur la même table. Au fond à gauche de la salle. N'était-ce pas hallucinant qu'elle se retrouve avec Blake en voisin de classe ?

Enfin c'était surtout très emmerdant pour elle. D'un côté, non … on sait tous pourquoi :'D /out. Mais de l'autre … Ahh, si vous saviez ce que c'est d'avoir un Blake comme voisin ! C'est à vous en faire fuir les cours d'espagnol.
Mais Aurore c'était une warrior alors elle tenait bon. Elle tentait de mettre leur petit « jeu de fierté » entre parenthèses afin de travailler, même si c'était presque mission impossible avec lui. Et ce dernier bien-sûr ne faisait que l'empêcher d'y arriver. Que ce soit lorsqu'il venait l'embêter pour pas qu'elle écrive son cours, ou que ce soit lorsqu'il faisait toutes ces petites choses énervantes. Comme là, tout de suite, maintenant, où il ne cessait de se balancer. Bon d'accord il faisait pire dans les emmerdements et on pourrait presque dire que c'était un moment de CALME, où il la laissait presque tranquille. Et elle ne pouvait s'empêcher d'aller l'emmerder. Et alors qu'elle était penchée sur sa feuille et que le brun se balançait à ses côtés, elle se sentie obligée d'exécuter cette idée sournoise qui avait traversé son esprit un peu plus tôt. Ou le fait de pousser légèrement la table vers l'avant afin qu'il ne puisse plus s'y accrocher et peut-être tomber. Malheureusement il manqua simplement de tomber – c'est qu'il avait des réflexes le petit Shape. Et donc un soupir faussement embêté qui était précédé d'un soupir, elle avait remit la table dans sa position iniatile, lâchant un « Excuse-moi j'ai pas fait exprès D8 ». Mais oui bien évidemment 8D. Et puis, comme si de rien n'était elle recommençait à prendre notes du cours, écrivant ce que le prof dictait. Ce dernier s'était retourné et s'était mit à écrire des questions auxquelles les élèves devraient répondre tout de suite après, au tableau ; évidemment, Blake avait profité de ce moment pour s'emparer de la copie de la demoiselle. Aurore s'était retournée vers lui, pestant immédiatement. « Blake putain, rend-moi ça. » Sa main se tend vers lui, alors qu'elle semble contrariée. ON RIGOLE PAS AVEC LES COURS C'EST DU SERIEUX D8 /pan. « J'étais en train d'écrire ! Le COURS ! Sur lequel on aura un CONTRÔLE la prochaine fois ! Mais je ne suis pas sûre que ces mots rentrent dans ton vocabulaire, évidemment ... soupira-t-elle en laissant retomber sa main sur la table, exasprée. Allez, rend ! le pressa-t-elle. » Sauf que monsieur avait décidé de ne pas s'arrêter là et de la transformer en avion.

Pétage de câble d'Aurore la perfectionniste de ses cours, qui lui arracha la feuille en quelques secondes. Enfin c'est pas comme si on pouvait commencer à emmerder Blake sans avoir un triple retour. Et c'est ainsi que sa trousse à son tour disparu, se vidant sur la table. Mais là, c'était trop pour elle ; il adorait vraiment la pousser à bout c'est fou. Donc Ariane lui avait aussi arraché la trousse en gueulant un : « MAIS BLAKE PUREE ! » et provoquant ainsi l'arrêt total du cours qui se faisait. Des visages tournés vers eux, ainsi que celui, insistant, du professeur. Blocage d'Aurore qui s'est figée, les mains agripées à la trousse. « Mademoiselle ? – Euh … Il, euh … C'est à dire qu'il a mal à la tête mais il refuse d'aller à l'infirmerie donc euh, je lui disais qu'il devait arrêter de se plaindre et … d'y ...aller, voilà. – Oh, je vois … Blake ? L'interrogea-t-il comme pour confirmer. »

Mais pourquoi. Pourquoi cet imbécile de prof demandait à cet imbécile de Blake ? C'était qui, que l'on croyait le plus souvent, sans demander ? C'était Aurore, non ? Alors pourquoi il ne la croyait pas tout simplement ? D8 Parce que maintenant qu'il demandait à Blake, elle avait un sorte de nœud dans la gorge et espérait de tout son cœur que le brun n'allait pas descendre son vieux mensonge tout pourri là. Pauvre bonne élève qu'elle était quoi. C'est donc les lèvres pincées et les mains tripotant nerveusement son stylo qu'elle attendait patiemment la réponse de son voisin soi-disant malade. « Je. Enfin. … Oui bon j'ai mal à la tête, d'accord je vais à l'infirmerie monsieur. T'aurais pu la fermer Aurore. D8 »

...HALLELUJAH. Il s'en allait. Et il n'avait pas fait foirer son mensonge. Attendez, comment ça se fait que … Mais … C'était genre, trop beau pour être vrai non ? … « Mais j'peux pas y aller seul monsieur si ? Aurore peut m'accompagner non ? ─ … Oui, c'est bon, allez-y. » ...Et l'intéréssée ne bouge pas d'un pouce. Elle a arrêté de tripoter son stylo, et fixe son professeur, la mine s'étant un peu décomposée après quelques secondes … Aller-retour Blake-prof. « ... Quoi? » Elle secoue la tête négativement, les yeux s'étant un peu écarquillés. Non, mais non. Non non non. Hors de question là. Comment est-ce que … PUTAIN voilà c'était trop beau pour être vrai comme elle avait pensé. Il avait retourné son mensonge contre elle. Connard. « Non mais non monsieur j'ai mon exer- ... ─ Allez allons-y. J'ai mal à la tête moi, dépêches toi ! » Elle sentit les mains de Blake la forcer à se lever de sa chaise et le fit donc, cette dernière se déplaçant dans un grincement monstre. Sauf que voilà, si elle protestait encore, elle était sur à cent ─ non, quatre cent pourcents que Blake la balancerait. Et pour la merveilleuse et attentive élève qu'elle était, ben, non, il fallait pas, point barre. D8

Alors elle le suit, les pieds trainants, tirée par le garçon hors de la salle. Au début, elle reste plantée là, devant la porte, le regard blasé, le fixant alors qu'il part dans un fou-rire. Mais quel. Quel. Putain. Elle avait même pas les mots. La dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés seuls, c'était … Tss. Elle ne voulait même pas y repenser. D'un côté, si Aurore avait le rougissement facile ─ ce qui n'était absolument pas le cas, il fallait y aller pour le faire rougir jusqu'à ce que ça se voit sur son visage ─ elle serait absolument rouge comme jamais là, puisqu'elle y repensait. Mais de l'autre, elle avait froncé les sourcils et baissé les yeux vers le sol à droite, évitant de le regarder de nouveau. Non, franchement, elle détestait quand il gagnait sur elle. Et ça arrivait trop souvent en ce moment. Pourquoi devait-il toujours apparaître dans des awkward moments ?

Ses yeux se relèvent lentement vers lui, comme un peu méfiante et blasée, lorsqu'il reprend la parole. « Je devrais presque te remercier pour ce que tu viens de faire, Aurore. » Evidemment. Elle elle ne répondait pas, parce qu'elle avait, banlieusardement parlant, le seum :'D. Elle se contenta de fixer le sol, magnifique sol … Comme elle avait l'habitude de faire dans des moments où elle ne pouvait tout simplement pas fixer la personne ─ que ce soit des moments gênants ou simplement parce que, comme là, la personne l'énervait et … Non enfin, plutôt, quand elle se rappelait des moments gênants avec cette même personne.

Puis elle se faisait de nouveau inévitablement tirée vers le bout du couloir, son poignet emprisonné, d'abord d'une marche un peu rapide. « On est pas obligés de se dépêcher d'aller à l'infirmerie, si ? ─ ...Qu- … Mais … MAIS LÂCHE-MOI ! s'écrit-elle soudain en secouant son poignet pour qu'il lâche. » Aurore, hystérique ? Ja-mais. Déjà qu'elle aimait pas qu'on la dirige, alors si c'était un MEC, et encore pire, BLAKE, le représentant des mecsàdétesterettabasser ...

Puis la marche avait soundain ralentit. Elle tentait toujours de se libérer en secouant comme une gosse refusant de se faire emmener par ses parents, et tirait même vers l'arrière en bloquant ses pieds sur le sol sauf que bah … il la trainait quoi. Aurore avait toujours été plutôt féministe et du genre à ne pas se laisser faire et remettre les garçons à leur place ; avec Blake, elle avait trouvé un bon adversaire et c'était amplement chiant d'essayer de le remettre à sa place. « On est pas obligés de se dépêcher d'aller à l'infirmerie, si ? ─ Bien-sûr que si on est obligés ! s'exclame-t-elle alors qu'elle tire vers l'arrière :'D. » Contradiction bonjour. Néanmoins c'était juste pour se détacher de son emprise. Finalement elle décida de foutre un coup de pied un coup de pied (pas trop violent quand même) dans le cul de Blake afin qu'il parte un peu vers l'avant et qu'il la lâche. Violent et peu raffiné venant d'une fille mais … c'était une solution radicale et c'était bien du Aurore.

Une fois ceci fait, le regard absolument blasé, les lèvres refermées, elle s'était stoppé à l'endroit où son pied était parti dans son cul, frottant son poignet. « Eh bah putain. T'en as mis du temps à me lâcher. » Fière, parce que pour UNE FOIS elle avait gagné è_é. Non mais, pas qu'elle gagnait jamais mais comme je l'ai déjà dit ça faisait plusieurs jours (depuis la scène à l'infirmerie en fait) qu'il l'écraisait lamentablement avec ses conneries. Donc voilà, ça, c'était fait. Elle passe donc devant lui en accélérant le pas et sans lui jeter un regard. Ses mains s'enfoncent dans les poches arrières de son shorty en jean, les manches de son pull remontées aux coudes. « Dépêche-toi. Tu prends ton médoc et on se casse. » Soupir. Elle continue à tracer sans se retourner. Bonjour je veux que ce moment passe le plus vite possible. Rester seule avec Blake, hahaha, non. Elle avait compris que c'était vraiment trop « dangereux », dans tous les sens du terme. 8D « Et me touche plus. » Clair, direct : elle venait de l'ordonner.

« Pourquoi j'ai pas le droit de te toucher ? »

Quel imbécile. Aurore, pourquoi j'ai pas le droit de t'allonger sur une table et de te baiser ? Demande ça directement, ça va plus vite ! Mais non, il n'était pas si imbécile que ça le Blake – bon, quelques fois, un peu, oui. Mais... La principale raison de tout ça, c'était faire chier Aurore, non ? Et il ne faisait que continuer. Faits, gestes, paroles. Enchaîne, enchaîne – mais continue à rester un tant soit peu discret mon petit, si tu veux pas qu'elle te castre comme tu l'as si bien fait remarquer.

« Et puis pourquoi j'irais prendre un putain de médoc à la noix, je suis même pas malade, moi. – Fais semblant ! grogna-t-elle. »

Bah oui, comment allaient-ils revenir avec un mot de l'infirmière pour prouver qu'ils étaient bien passés par là sinon ? Il pouvait au moins se donner la peine de simuler... Oh et, remarquons qu'elle avait avec toute la délicatesse d'une fille ignoré sa première question, ne s'attendant pas à une avalanche d'autres conneries du genre. Laisse couler ; c'était ça, qu'elle se disait. Sauf que Blake était du genre insistant dans le domaine de « qui c'est qui fera le plus chier l'autre ».
En attendant, Aurore continuait de se presser, sans se retourner – il venait et puis c'était tout, elle n'allait pas le surveiller comme un gosse. Aucune discussion permise, rien.

« C'est toi qu'a voulu que j'aille à l'infirmerie. Pourquoi t'assumes pas les conséquences ? » 

Et il continuait. Ne s'arrêtait-il donc jamais ? Et puis, comme si elle avait à assumer quoi que ce soit. C'est lui qui l'avait presque obligée à l'accompagner ! Tout ce qu'elle voulait, elle, à la base, c'était être tranquille en cours sans cet emmerdeur qu'on avait mis à ses côtés – pourquoi, en plus ? C'était l'une des pires choses qui pouvaient lui arriver. Ou Shiney à côté, aussi, c'était pas terrible non plus. En fait, elle ne saurait pas dire lequel était le pire. En expérimenter un était déjà assez.

« Héééééééé, il reste encore plein de temps avant la fin du cours. C'est pas cool, sérieux. »

Là, les pas de la jeune fille aux boucles brunes se stoppent net, alors que, d'un soupir, elle baisse la tête, les mains sur les hanches. Etait-il. Simplement. Possible. D'être. Aussi. Emmerdant. Que Blake ?... C'était à vouloir lui mettre des claques, vraiment.

« Tu préfères qu'on passe ce temps dans les couloirs ou à l'infirmerie ? »

Bonne question. Puisqu'il était EVIDENT qu'ils se devaient de passer la fin du cours hors de la salle bah oui, c'était le but, bien-sûr.
La jeune fille se retourne, ses lèvres inférieures compressées par ses dents, comme pour retenir la rage qu'il fait émaner d'elle. Mais, cette chose qu'elle avait évité depuis tout à l'heure pour tracer jusqu'à la dite infirmerie – c'est à dire, se retourner et le regarder – lui faisait maintenant comprendre pourquoi elle arrivait à ne pas le détester autant que Shiney, et pourquoi il l'attirait de façon incoercible. Et, les mains sur les hanches, dans le silence qu'elle avait créé en attendant qu'il s'approche dans son pas digne de celui d'une limace, elle avait esquissé un léger sourire au coin des lèvres, retenu par cette compression qu'elle exerçait encore, mais maintenant pour contenir ce stupide sourire qu'il avait déclenché chez elle. Heureusement pour lui, en fait, puisque sa légère fureur passagère s'était de ce fait adoucie.

« Et pourquoi pas en cours, hein ? Tu choisis toujours le mauvais moment pour ne rien foutre. C'est à dire tout le temps en fait... »

Mais vu qu'Aurore, malgré qu'elle ne soit pas mauvaise élève, était plutôt une quiche en espagnol – ses bonnes notes dans cette matière n'étaient dues qu'à un apprentissage inédit que la flemme ne balayait pas parfois, c'est à dire peu souvent donc - elle aurait préféré écouter le cours « avant contrôle » pour une fois. Mais non, il avait fallu que le Shape s'oppose indirectement.
Un soupir. Le sourire aurait du s'estomper, bien-sûr, mais, plus il se rapprochait, plus elle le voyait de façon précise, et plus ça devenait une torture. Elle réussit néanmoins à bloquer cette chose incontrôlable en pinçant ses lèvres, avant qu'il ne soit trop proche pour se moquer de ces réactions parfaitement féminines.

« Sérieusement. Alleeeez, Blakeeee, bouge ton cul s'il-te-plaîttttt ! le supplie-t-elle avec une moue d'enfant sur le point de pleurer, tandis qu'elle plie les genoux plusieurs fois comme elle le ferait pour un caprice, en tapant presque du pied. »

Du coup, elle appuie son coude dans la paume de sa main gauche, tandis que la droite vient de se poser su son visage en facepalm. A ce rythme-là, elle ne finirait jamais cette heure de cours, c'était presque sûr et certain.

« Tu me désespères. Vraiment. J'ai beau avoir l'habitude que tu me fasses chier, y a des fois ou je peux vraiment pas. »

De nouveau un soupir, et, enfin, elle se libère, re-déposant ses mains sur ses hanches de façon plus déterminée maintenant, le regard droit dans celui du brun.

« D'accord. T'as gagné. Alors, on fait quoi maintenant, monsieur le génie ? l'interroge-t-elle en levant les mains, paumes vers le plafond. Non parce que, je sais pas si tu as remarqué, mais il n'y a absolument rien à faire dans un stupide couloir de mes deux où on risque juste de se faire dégager avec une bonne heure de colle ! Bien que toi ça ne te dérange pas... »

Au fond, Aurore pensait que, si elle le laissait un peu gagner aujourd'hui, il oublierait pour son skate – franchement, est-ce qu'elle avait seulement le TEMPS puis l'ENVIE ou même l'ARGENT de lui racheter une sale planche en bois ? C'était surtout l'envie, mais bon... Ca en revenait au même.

« Alors dis-moi. On monte à l'infirmerie, on fait semblant, on reste là comme des imbéciles au milieu d'un couloir à peine éclairer par une lumière à deux balles ? »

Oh et puis, évite de trop poser les yeux sur lui comme tu le fais si bien depuis tout à l'heure, hein Aurore. Ce serait te remémorer des scénarios trop bien connus de ton subconscient – surtout la nuit – et ce serait très mal venu dans un moment comme ça.