Devant l’immense miroir qui ornait la porte de son armoire, Duke fit un dernier tour sur elle-même. Et puis un autre. Bon, promis, le prochain serait le dernier. Mais elle était tellement magnifique, ce n’était pas de sa faute si elle ne pouvait pas résister à la tentation ! Cela faisait bientôt deux heures qu’elle s’était levée et se préparait bruyamment sans se soucier le moins du monde de ses camarades de chambre. Sa tenue achetée spécialement pour l’occasion attirerait tous les regards et ferait d’elle la reine de la journée, elle en était persuadée ! Un rire sensé être diabolique s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle réajustait sa ceinture argentée. Dans son esprit germait un rêve rempli de paillettes, de tapis rouges, de cris hystériques des fans et de flash d’appareil photo. Dans les journaux, à la une, le titre « Une étoile est née ! Elle éblouit un orphelinat le matin de Noël ! ». Bon, il valait mieux éviter de préciser que l’orphelinat en question était également le sien, mais ce n’était qu’un détail.
Le froissement d’un drap derrière elle l’arracha à sa rêverie et elle fit un petit signe de la main au reflet de Color dans la glace, tout sourire. D’une voix pâteuse, elle l’entendit marmonner quelque chose, certainement se plaignait-elle de ce bazar dès sept heures du matin. Quelle rabat-joie ! Elle avait beau être sa cousine, elle ne la comprenait vraiment pas : comment pouvait-on se plaindre de sa lumineuse présence ?! Elle pinça les lèvres d’un air hautain et dit d’un ton légèrement moqueur, parce qu’au fond elle l’aimait bien sa cousine chérie :
« Tu feras attention, tu as un épi sur la tête. Juste là. »
Elle insista bien sur ces deux mots tout en pointant son index vers le haut de crâne, puis elle laissa sa chère Color chercher un miroir, légèrement affolée. Pendant ce temps, elle vérifia que son maquillage n’avait pas coulé et que sa coiffure était toujours impeccable avant d’ouvrir la porte et de descendre majestueusement les marches de l’escalier, lançant des regards suffisants aux plus jeunes orphelins qui couraient partout. Enfin, elle arriva devant la porte de la Common Room et s’apprêtait à faire une entrée fracassante lorsque...
« JOYEEEEEEEEUUUUUX NOËL A TOUUUUUUUUUUUUUUUUUS !! »
Une jeune fille en pyjama avec des lunettes et des couettes surmontées d’un bonnet de père noël la devança. Muse. « Je vais la tuer. » furent les seules pensées intelligibles de Duke à ce moment-là. Comment avait-elle pu lui faire ça ! Elle ravala ses larmes de rage et entra très dignement à sa suite, passant sa main dans ses cheveux en prenant un air détaché. Mais personne ne faisait attention à elle. Elle soupira avec dédain (et déception) et alla voir ce qui mettait autant d’effervescence dans la vie de ces pauvres orphelins surdoués. Elle les regarda échanger des cadeaux sans comprendre, le regard implacable qu’elle se forçait à afficher fondant lentement comme neige au soleil pour laisser place à un air déconcerté. Elle passait parfaitement inaperçue dans tout ce fourbi ! Elle pesta et décida de chercher son cadeau pour pouvoir aller bouder dans sa chambre ensuite (en faisant en sorte qu’une de ses amies la voit et aille lui demander ce qu’il se passait). Après plusieurs minutes de recherches intensives, elle tomba enfin sur un paquet portant son pseudo. Elle l’ouvrit à la hâte, prête à s’enfuir de la salle et...
« QUOI ?! »
On se moquait d’elle. ON SE MOQUAIT D’ELLE ! Elle jeta un regard noir à la caméra et aux films qui dépassaient de l’emballage coloré. Que des films vieux, même pas à la mode ! Et en plus... elle ne savait pas se servir d’une caméra. Elle allait jeter au sol et piétiner ces offenses à son être extraordinaire lorsqu’une bribe de conversation arriva à son oreille.
« Hey, j'crois que j'ai tes cadeaux ! T'as eu des vidéos et des habits... »
Hein ? Alors comme ça, les cadeaux avaient été mélangés ? Mais alors... Son cadeau devait être formidable ! Un immense sourire étira ses lèvres et elle se mit en quête du propriétaire de la caméra. Au départ, elle pensa à Eyes, puis se dit que son dada à elle, c’était plutôt la photo... Elle chercha dans les tréfonds de son cerveau et ses petites fées guidèrent ses pas à travers la salle où se bousculaient les élèves. Elle ferma les yeux, et elle souvint d’un jour, elle avait vu une fille tomber dans les escaliers. Une de ses amies (elle avait oublié laquelle, elle en avait tellement) lui avait parlé d’elle et de sa manie de tomber tout le temps... Une vraie débile, avait-elle ajouté. En plus, elle avait une lubie pour les films et passait ses journées avec sa caméra ou à demander aux orphelins de tourner dans un de ses films. Comment s’appelait-elle déjà ? Genre nénuphar... Oui, c’était ça, Waterlily. Elle ouvrit les yeux et pinça les lèvres, cherchant désespérément sa tête d’imbécile heureuse dans la foule. Ses efforts finirent par porter leurs fruits et elle lui sauta littéralement dessus.
« Hep toi ! Mode pause ! »
Elle lui mit les cadeaux dans les mains et lui fit un sourire charmeur.
« Joyeux noël mon chou ♥ Ne me remercie pas, c’est tout naturel. »
Et elle partit sans demander son reste. Enfin, son reste, elle l’attendait. Il arrivait quand, son cadeau ?!
End n'aimait pas Noël. En fait. Il aurait pu aimer Noël si tout allait bien dans sa vie actuellement. Mais ce n'était pas le cas. Il n'avait pas envie de se lever, il voulait rester dans sa chambre, tout seul. Il ne voulait pas descendre et apercevoir Angel. Il ne voulait pas le regard des orphelins sur lui. Il ne voulait plus de tout ça. Il savait que s'il n'avait pas merdé il serait en train de lui offrir ses cadeaux de Noël actuellement... à lui... putain.
End se retourna, et se retourna dans son lit, il avait mal au ventre, encore une fois il s'était levé, et encore une fois rien n'avait changé. Il avait des cernes atroces sous les yeux et ne s'était pratiquement pas alimenté au repas de Noël. Ptain, trop dark End. Ouais mais non, il allait mal, c'est tout et la fête de Noël lui passait par dessus la tête. Il pensa à sa mère, sa gorge se serra. Il pensa à son père et eut envie de vomir, il manqua d'ailleurs de gerber sur ses draps, puis décida d'appeler sa sœur. Il parlèrent une bonne dizaine de minutes... elle lui souhaitait joyeux Noël et lui donnait du courage. Lui il se plaignait, mais lui promit qu'elle allait bientôt recevoir son cadeau.
Quand elle raccrocha il lui sembla qu'il était seul au monde. Ses voisins de chambre étaient déjà partis. Au fond, tant mieux. Le brun se leva péniblement, attrapa son cache œil qu'il noua autour de sa tête, enfilant ensuite un pull rouge et un vieux bas noir informe. Ça devait être une sorte de tradition de descendre en pyjama, car tout le monde l'était. D'ailleurs ceux qui étaient en sous vêtement devaient avoir froid un peu non ? Enfin, peut-être que c'était lui qui était particulièrement glacé. Il arriva enfin devant le sympa, ne jetant pas un regard aux autres. Il s'en foutait. Et il ne voulait pas savoir si Angel était là ou pas. Son cadeau.
Des carottes.
On lui jouait un mauvais tour. Le brun ne réagit pas, il ne rigole pas, il s'en fiche, mais il sait pour qui sont ces carottes, c'est évidemment. Mais il ne voit pas Tears. Il le cherche mais pas la moindre trace du surveillant blond.
Il n'avait pas que ça à faire d'aller lui rapporter son cadeau, et il ne voulait pas rester ici. Les gens, - pas qu'ils le regardaient particulièrement, ils s'en foutaient, ils était concentrés sur leurs cadeaux – mais l'ambiance, et la tête blonde d'Angel qui parlait à Hammer. Il avait mal au cœur putain. D'un pas chancelant l'adolescent se décida à monter jusqu'à l'infirmerie, le cadeau de Tears dans les mains. Quand il arriva l'infirmière lui donna directement des médicaments. End les avala rapidement, il avait l'habitude d'avaler des pilules. Pourtant l'infirmière semblait réellement inquiète, fallait dire qu'il était tout pâle End, il n'allait vraiment pas bien ce matin là, ouaip. Quand Tears arriva soudainement.
End haussa les sourcils.
▬ Hé Tears.
▬ C'est pour toi, c'est le cadeau de Moriarty qui m'a été donné.
Le brun tendit le paquet au surveillant, puis regarda par terre, n'attendant pas de remerciement particuliers. Puis il resta là, la tête dans les mains. Il voulait Angel.
(J'adore vos posts. ♥ Et j'espère pas me perdre parce que trouver celui à qui je dois son cadeau c'dur)
Que vois-je ?
Des orphelins attroupés autour d'un sapin, sourires aux lèvres ou grimaçant devant le cadeau qu'ils ont entre les mains. Dance rit sourdement se disant que lui avait un cadeau digne de ce nom. Des livres ! Il n'avait pas encore regardé en détail que Moriarty fit son annonce. Hé quoi, ce n'était donc pas son cadeau ?! Dance eut une moue boudeuse mais remballa proprement les livres. Il ne devait pas piquer une crise de petit garçon sous prétexte de vouloir conserver un cadeau qui n'était pas le sien.
Que vois-je ?
Des orphelins courant, s'échangeant des cadeaux en espérant retrouver le leur. Des sourires pour ceux ayant leur bien, des mines contrites pour ceux ayant toujours un paquet au propriétaire indéterminé sur les bras. Dance réfléchissait, assis dans un coin libre de la salle. Ses doigts pianotaient sur ses genoux au rythme de "Que vois-je ?" de l'étrange Noël de Monsieur Jack. Il avait toujours cette chanson à l'esprit à l'approche des festivités, délaissant les chants traditionnels.
N'importe qui pouvait être intéressé par des livres. Le choix était vaste, trop vaste.
« Oy ! Dance ? C'est à toi ça tu penses ? »
Dance se tourna vers Divine qui agitait une magnifique guitare. Rutilante, propre comme un sou neuf. Que L soit loué.
▬ Je pense bien oui. Elle est géniale ! (Dance récupéra la guitare comme un chrétien recevant la sainte hostie) Merci ! J'espère que tu trouveras ton cadeau !
Oh et puis c'était Noël. Dance posa une bise sur la joue de l'enseignante en guise de remerciement et la laissa, cherchant un Word qui aurait pas encore eu de cadeau. Il laissa Cancel en retrait - elle, son cadeau, ça devait être des doujins yaoi ou un abonnement à une édition de littérature homo-erotic.
Reconnaissant à un détour la silhouette d'une demoiselle à couettes, Dance se dirigea vers elle. Soit il avait une chance de cocu, soit il allait pouvoir rayer une personne potentielle de sa liste.
▬ Muse, ce ne serait pas à toi ce cadeau ?
Dance tendit le paquet qu'il avait dans les mains, vit la nouvelle coiffure de Slave.
▬ Almighty est pas le seul aujourd'hui à imiter le Père Noël ?
Bonjour je suis Dance et je suis boulet à mes heures perdues.
On aurait presque dit que Playmobil était sur le point d’arracher le visage de June avec les dents. Oh, il n’était pas spécialement agacé contre lui. Il commençait seulement à être un peu surmené par cette histoire. Au départ, ça avait été amusant, comme une première fois. Mais bien vite, il s’était lassé de tous ces piaillements et ces pittoresques complaintes d’adolescents insatisfaits. Personne n’avait reçu le bon cadeau. Bon, on commençait à se les redonner, ou pas d’ailleurs. N’empêche que ça bougeait trop vite autour de lui. De plus, il sentait tous les emballages déchiquetés s’amonceler au sol. Abbey n’étant pas là, c’était sur lui que ça allait inévitablement retomber. Super. Il aurait peut-être mieux fait de l’accepter, le balai de Snow. Il revoyait encore son visage de poupée se teindre de déception. Apparemment, elle avait tenu, à lui donner. C’était à prendre bien, certainement. Elle n’était pas méchante, contrairement à ce qu’il voulait se faire croire. Tout comme le gamin qu’il tenait par le col. En prenant un peu de recul, il n’était pas du genre à se trouer le visage … Mouais, ça ne voulait pas non plus dire qu’il était totalement innocent, dans cette histoire … Bah si, Playmo’ ; June était la pureté incarné.
Le garçon, pétrifié par l’attentat dans lequel il était tombé par mégarde, jugea bon de lui répondre quand même, dans toute la politesse dont il pouvait faire preuve. L’œil toujours mauvais, et le regard lourdement assombri par sa casquette, l’homme de ménage l’écoutait sans un mot, presque confus de l’avoir attaqué par surprise. Shark. Mikan. Recherche dans son répertoire à vices. L’un était un bad guy américain de la pire espèce, tandis que l’autre ressemblait à un navire à la coque trouée de toute part. Il leva les yeux du jeune dresseur de pokémons, et déposa un regard circulaire sur toute la salle. Tiens, il était là le jeune punk, avec ses chaînes qui faisaient un bruit d’enfer. Il allait voir ce qu’il en coûtait de commander de telles sottises pour Noël. Plus pour lui-même que pour le garçon aux cheveux fous, il maugréa :
-« Je vais lui apprendre, moi, à … »
Sa malédiction fut coupée court par l’arrivée d’une soudaine ombre sur ses yeux. On venait de l’aveugler en lui enfonçant un sac en plastique sur la tête. Un long juron en arabe fit écho à celui proférer par Panzer en allemand, un peu plus loin dans la salle, le nez compressé entre ses doigts. Il y avait un suicidaire, ici ? Ou quelqu’un qui ignorait à qui il avait à faire ? C’était sans doute encore pire. Dans son élan de fureur soudaine, l’arabe voulut faire volte-face, et se débarrassa dans son mouvement du pauvre June, qui fit un vol plané jusqu’à … Angel, tiens. La série de termes qui suivit reste de nos jours, intraduisibles, pour cause de grossièreté. Toujours étant que le Pakistanais arracha le sac de son crâne, pour découvrir avec stupéfaction qu’il s’agissait en plus d’un sac poubelle ! Heureusement pour lui, il était neuf. Ils, même. A peine eut-il recouvré la vue qu’un insolent lui rit au nez en lui en balançant d’autres.
Playmobil pénétra dans sa phase terroriste. D’un seul coup d’œil, il reconnut l’importun, à son faciès ravagé par la drogue. Sans doute le pire des toxicomanes de l’orphelinat, au pseudonyme très révélateur. L’un de ceux qui ne laissent jamais une pièce propre quand il y passe, comme s’il semait des champignons moisis : Mushroom. Le sang de l’adulte ne fit qu’un tour : il empoigna le Shape, plus violemment encore que June, et colla son front au sien, le fusillant du regard, les sacs poubelle au poing :
-« ***** *** *****, tu ne vas pas y couper, sale mioche ! Moi garder toi pour ranger la salle. Et tu vas te souvenir de ce ménage, crois-moi ! »
Dans sa colère, il en avait oublié les bases de l’anglais et s’était presque contenté d’aligner les mots, toujours déformés par son terrible accent. Mais il s’en moquait ; le principal, c’était que l’orphelin comprenne et que son cerveau soit assez clair pour redouter. Ce qui n’était pas gagné. Les dents serrées, il se retenait de ne pas le frapper, sentant déjà quelques regards éberlués dans son dos. Il grogna plusieurs fois, et entendit soudain, le son de la voix de Mikan, dans la cohue. Détachant brusquement son front de celui du drogué, sans pour autant le lâcher, il se fraya de nouveau un chemin parmi les orphelins et, sans prévenir, colla le jeu de piercings, sous le nez du jeune rebelle, l’air plus désagréable que jamais. Il en avait même oublié de retenir la formule « joyeux Noël ». Une nouvelle fois, ses pupilles d’acier transpercèrent les yeux fatigués de Mushroom et il demanda, à mi-voix :
Le petit Sarajevo aurait eu bien du mal rien qu'à épeler son prénom, alors lui demander de mobiliser ses cent-quatre-vingt-douze points de QI rien que pour un cadeau, en cette matinée de gueule de bois, semblait bien naïf. Assis au rebord de la fenêtre, se marginalisant, que ce soit pour l'effet de style ou la tranquillité, le garçon n'avait même pas eu l'idée d'aller réclamer son cadeau de Noël. Il suivait simplement de ses yeux gris cernés les autres adolescents s'interpeler, se bousculer, s’enlacer, rire aux éclats ou tirer la gueule comme la jolie blonde au pied du sapin gargantuesque. Il lâcha un claquement de langue à l'intention de Shark qui semblait avoir dans l'idée de mordre quelqu'un prochainement, puis, désigna la gonzesse d'un signe de menton, évitant tout de même le rire de beauf qui suivait habituellement.
Il lâcha un grognement traduisible par "putain", écrasant une clope imaginaire quand celle-ci quitta sa place pour se diriger vers lui, gênée, adorable. Il sentit quelque chose remuer dans son slip mais demeura, comme à son agaçante habitude, parfaitement impassible.
« … Hammer ?... Hm, euh, désolé de te déranger... Mais euh... je crois que c'est pour toi ?... Enfin je ne sais pas si tu fumes... ? ^__^; »
Il la fixa. Longuement. Trop longuement pour que ce soit parfaitement naturel. Le seul instant où il cessa de la dévisager fut lorsque ses yeux s’arrêtèrent sur son torse, là où il imaginait une poitrine accueillante. Finalement il lui jeta un dernier regard parfaitement paniqué, tenditla main sans un mot et le, enfin il comprit, laissa partir.
- MEC. Bordel.
Il avait faillit tomber amoureux d'un mec. Noël de merde. Et il partit en retraite, ses cadeaux sous le bras, sans même les avoir vraiment regardé, la nuque rouge comme le costume de Santa, les couilles et le cul serrés de honte. Arrivés sous le sapin il donna quelques coups de pieds et de canne contrit parmi les cadeaux restant, cherchant une contenance ou une nouvelle dignité. A la place apparu un paquet rouge au nœud girly portant son pseudonyme.
Des fringues de meuf, des clopes et de la gnôle. Il glissa le paquet et la bouteille sous sa veste usées, fier de son coup et balança le reste la hipster de service qui l'esquiva avec une certaine grâce avant de lui jeter ce regard typique des filles hype : agacé, supérieur, hautain et tellement pas mainstream biatch.
Alors qu'il s'éloignait il sentit un frisson gelé le saisir à la nuque. Instinctivement Hammer tourna la tête vers le sapin où un Moriaty coiffé d'un chapeau de père noël lui adresser le regard spécial : i saw what you did there. Précautionneusement, Hammer s'approcha de la fille, lui rendit ses biens avec un "there there Whatever." C'était Who et le pire c'est qu'il le savait.
Humilié, migraineux, il contempla ses propres présents. Le rouleau à pâtisserie lui remonta le moral.
Il avait échoué. Tant pis. C'est bon, il suffisait d'aborder toutes les filles à couettes qui passerait. Il n'avait que cela à faire, après tout ! Mais alors que tous ses pauvres petits neurones commençaient à se mettre en surchauffe à la recherche des dites couettes, il remarqua que Muse ne comptait pas partir. Voire pire. « On est Noël aujourd'hui : alors fait moi un beau sourire. » Non mais elle avait confondu la soupe aux champignons avec la réserve de Mushroom elle ? Il la gratifia de son plus beau regard noir et de sa plus belle grimace haineuse alors qu'elle installait le chapeau sur son crane. Il avait la tête d'un père Noël, peut-être ? Il avait commencé à lentement préparer une remarque acerbe à l'insolente gamine lorsque une autre chiard étaient venus se mêler à la conversation. Il répondit par un grognement agressif au ridicule « Joyeux Noël ! » du môme. Cette imbécile s'était trompée de destinataire pour le cadeau. N'importe quoi ces jeunes. Remarque, lui aussi venait de se tromper. Et de se faire royalement rembarrer, par ailleurs. Et ridiculiser. Ah oui le chapeau, il fallait qu'il... Mais c'est à ce moment-là qu'une Sasha effrayée et attristée vint se nicher contre lui. Pas de cadeaux ? Mais voyons, elle a déjà une énième peluche qui attend tranquillement une nouvelle propriétaire dans la chambre de Slave ! Il était en train de préparer sa phrase de réponse lorsque Take intervint. Lui aussi eu droit au regard noir d'un Slave de mauvais poil. Son bras vint aussitôt attraper l'épaule de Straw pour la serrer contre lui et enfin lacher la phrase qu'il avait finit par élaborer.
« Pas besoin. Le Père Noël n'oublie jamais les enfants sages. Et il sait que tu es la plus gentille des petites filles. »
Et un court instant, l'ombre d'un semblant de sourire apparut sur le visage du grand frère. Ou était-ce un jeu de lumière ? Mais cet instant de complicité avec sa petite fut, une énième foi, coupé par la voix geignarde d'un adolescent. C'était cet espèce d'anglais blond qui ne pensait qu'à faire la fête sans se concentrer sur ses études, Dance. Celui-ci eut la chance d'avoir une réaction immédiate du surveillant, ce qui était rarissime.
« Mueos ? »
Le pauvre surveillant, pris au dépourvu, avait parlé en coréen. Après avoir fusillé le jeune homme pendant quelques secondes tout en réalisant le sens de sa phrase et en réfléchissant à sa réponse, il finit par retirer ce maudit chapeau pour l'installer sur la tête d'une Sasha visiblement ravie. Puis il se tourna de nouveau vers Dance pour lui aboyer.
« Arrête tes conneries et va jouer avec tes petits camarades. »
Slave était de mauvaise humeur et était fatigué. Dans ces moments-là, il n'avait tout simplement pas envie de bouger. Et il voulait arrêter son rôle de surveillant, c'était lourd. Juste profiter de Noël avec Sasha, ce n'était pas possible ? Alors pour une fois, il décida de ne pas chercher d'embrouilles et de laisser les orphelins faire leurs idioties. Sans venir le déranger, bien sûr. Mais avant cela, à QUI était ce cadeau ? Il chercha encore, rassembla ses neurones pour faire une liste et peu à peu retirer les supposées détentrices de cette robe et de ces élastiques.... Oh et puis merde. La flemme de chercher. Il décida d'y jouer à la chance.
« AMBER ! C'pour toi ! »
Voilà. Et puis si Moriarty avait encore quelque chose à redire et bien il enverrait Sasha trouver l'élue. Et puis c'est tout. Là, il en avait raz-le-bol de leur Jésus à la noix. Alors il posa sa trouvaille à côté de lui et s'enfonça dans le canapé. Là, il ferma les yeux et commença à récupérer son temps de sommeil endommagé par sa chère petite sœur. Et si quelqu'un osait le déranger sans être une petite fille blonde aux yeux verts, ça allait être sa fête.
- Je ne savais pas que tu étais tombé amoureux de lui. Enfin bon. Chacun ses goûts.
Il se retourna en catastrophe, affolé à l'idée qu'on découvre qu'il venait de brûler le cadeau d'un des orphelins pour le remplacer par sa garde-robe personnelle. Die lui disait que c'était louche, et Tears ne pouvait s'empêcher de se sentir totalement mis à jour. Si on le reportait à Moriarty, il allait se faire incendier – brûler le cadeau d'un orphelin, ça vaut la perpétuité ça. Il préférait presque qu'il pense ce qu'il veuille au lieu de découvrir la vérité. Il voulait protéger Pure, surtout.
- Oui je.. je veux dire non, je voulais... juste... j'ai rien fabriqué, je... c'est Noël, il mérite... je voulais m'assurer que....
- Bon je m'en fous, tiens, je voulais te donner ça d'accord.
Et il lui fourra un petit paquet entre les mains, Die. Un peu étonné, Tears calma sa joie grandissante en comprenant qu'il ne faisait que lui donner le cadeau qu'il lui avait été attribué et qui avait été perdu dans la masse des autres paquets. Sa gorge se serra un peu. Pourquoi est-ce que ça rendait le tout moins précieux ? Une petite laisse, pour son lapin sûrement. Un sourire.
- Ah... merci. C'est Flokjes qui va... qui va être content. J'espère que... toi aussi, on a pu... retrouvé le cadeau... qui est pour toi...
Et soudainement, à peine étouffé par le brouhaha ambiant, un hurlement strident se fit entendre. Le genre d'ultra-sons que seules une partie infime de l'humanité était capable de produire : les petits enfants. Près du buffet, un orphelin avait les chutes du Niagara aux bords des yeux. Les plus petits étaient toujours les plus bruyants, surtout à Noël.
- Tu m'excuses, je... ah tu me tiens ça...
Il lui redonna la laisse et fila pour tenter de comprendre ce qu'il n'allait pas chez l'enfant qui, à l'évidence, avait beaucoup trop mangé. Solution number one, lui faire un gentil câlin pour le calmer et lui tapoter gentiment le dos. Solution efficace. Il ne tarda pas à découvrir ce qui n'allait pas quand le petit se mit à lui vomir le long de la colonne vertébrale. Bon. Ok. Miam. Tears le saisit rapidement dans les bras et fit signe aux autres adultes qu'il l’amenait à l'infirmerie. Ce qui n'étonna personne vu le magnifique dégoulinades de vomis qu'on pouvait voir sur son dos. Et ça descendait le long de son échine à chaque marche d'escalier qu'il grimpait. C'était les jours des fêtes. Il y en avait toujours un, chaque année, pour vous vomir la bûche de la veille dans un coin. Une fois l'enfant aux bons soins de l'infirmière, il fila se changer dans sa chambre. Mais ce n'en qu'en y sortant, un nouveau gilet sur le dos, qu'il aperçut la petite boite au pied de la porte. Il la saisit donc et l'ouvrit avec une certaine méfiance, parce qu'après avoir découvert une photo de Pure en sous-vêtements dans une enveloppe, il s'attendait à beaucoup de choses. Mais il n'y découvrit qu'un collier et pendentif en argent. Le genre de choses qu'il mettait rarement. Mais les cadeaux, c'était de ces objets qu'on n'osait pas mettre d'habitude, et qui soudainement prenait une place dans notre vie. Le genre de choses qu'on ne choisirait pas de soi-même, mais qui devenait un vrai trésor venant de quelqu'un d'autre. Et Tears n'eut aucun mal à savoir de qui ce présent venait. Il l'enfila immédiatement, fébrile. Les bons cadeaux, c'était le genre de choses où tu t'en foutais pas mal si ça t'allait bien ou pas. Tu avais juste besoin de le mettre. L'attention lui fit plaisir, car elle était discrète mais forte à la fois. Comme si Take avait appris à ne plus exhiber son romantisme avec des restaurants chics, comme une façade aux yeux de mondes, mais le faire vivre en Tears, sans que personne ne le sache. Le laissait libre. Un peu d'espace. Il respira un bon coup au-dessus d'une fenêtre ouverte.
Un détour à l'infirmerie pour prendre quelques nouvelles, et le voilà qui redescendait dans la salle commune, le pas léger. Il repéra Take qui parlait avec d'autres personnes, et vint le leur piquer en le tirant un moment par la manche, l’entraînant dans un coin sans un mot. Là, près d'une des nombreuses fenêtres enneigés, alors que tout le monde était affairé sur ses cadeaux, il se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa tendrement. Il lui ordonna de ne rien dire, il le lui ordonna avec les yeux, puis il le replaça parmi la foule. C'était bien beau comme ça, mais il se retrouva tout de suite un peu gêné et décida de quitter la salle un moment. Ses pas le menèrent à l'infirmerie, histoire de prendre des nouvelles du petit qui avait vomi tout à l'heure. Mais à sa grande surprise, il y trouva aussi End. Pâle. Mal pas que physique. Il s'apprêtait à lui dire quelque chose, à lui dire qu'est ce que tu fais là, à lui demander ce qui se passait. Mais voilà que le brun lui avait refilé des carottes. En lui disant que c'était le cadeau de Moriarty. Ok. C'était mignon de sa part. Puis d'un œil un peu inquiet, il réalisa qu'on lui avait déjà offert quelque chose. Le surveillant chercha la laisse qu'on lui avait donné. Que Die lui avait donné. Mais il se rendit compte qu'il la lui avait rendu, pour ne pas s'encombrer. Qu'il l'avait considéré comme un objet encombrant, qu'il n'y avait montré aucun enthousiasme, qu'il l'avait à peine regardé. Il remercia End, la tête ailleurs, fit un mouvement de recul... mais s'avança à nouveau vers lui.
- Je... si jamais... tu as besoin... tu as besoin de moi, je... je te demanderais... de ne pas hésiter une seule seconde...
Il avait essayé d'être un peu autoritaire, ça avait tendance à faire rire les orphelins. Il savait trop bien, Tears, que les "je te comprends", "tu sais je pense que tu devrais pas t'en faire" n'étaient trop souvent que du carton-pâton, et la seule chose réelle qu'on puisse offrir à quelqu'un qui a besoin de confort, c'était une réelle écoute. Qui ne devait venir que d'elle. Il sortit, le cœur un peu secoué, et alla poser les carottes dans sa chambre, l'une d'elles à l'intérieur de la cage de Flokjes. Puis il descendit de nouveau dans la salle commune, y chercha Die et le trouva seul, près du buffet. Il l'approcha timidement.
- Tu... tu as toujours le... je veux dire, la laisse que tu m'as offerte... parce que... on m'a donné... le cadeau de l'orphelinat, je... j'ai confondu... c'est... c'est rare que tu... offres des cadeaux... je suppose que... c'est parce que c'est Noël alors... c'est Noël alors c'est d'accord si... je... je...
Il avait dit tout ça en regardant ses pieds, et n'avait même pas attendu la réponse qu'il l'avait déjà pris dans ses bras. Il savait que cet homme méritait des claques, mais il savait aussi qu'il faisait en sorte de les mériter pour éviter de chercher comment réagir dans des situations comme celles-ci.
Attendez. Alors qu'il discutait tranquillement avec Tears, Take lui mit un coup de pied ? Laul what ? Bon ça ne faisait pas mal, ce n'était pas fort, il n'empêche que Die était déjà énervé, alors qu'est ce que lui il venait le faire chier ? Le brun lui tendait un cadeau, il y avait du vernis rouge et des capotes.
▬ Ça ne peut être qu'à toi, ça. Le vernis rouge c'est ton truc.
Il fronça les sourcils, un grand rictus sarcastique sur le visage.
▬ Utiliser le coup de oups j'ai pas vu ton pied, c'est du niveau des gamins de cinquième, alors Take, ta gueule, si tu veux te battre viens là, je suis prêt !
Mais le brun était déjà parti...
Le pire ce fut quand Tears rendit son cadeau à Die.... prétextant qu'il fallait mieux aller voir un gosse vomir plutôt que d'accepter un cadeau, sincèrement offert. Ça lui apprendra à être généreux tiens. Il se trouvait que le professeur de théâtre fut horriblement frustré, il s'attendait à être gracieusement remercié, fuck. Et même si son cadeau était pourri, même si c'était pour le lapin... bah il lui avait offert un cadeau. Ah, s'il savait que Take avait offert un magnifique bijou à Tears il se serait sentit bien ridicule ! Bon en même temps il s'en foutait, il n'était pas là pour offrir le plus beau cadeau à Tears et de toute façon il aurait pensé que le cadeau du brun était horriblement banal et ça aurait sûrement fini en démonstration de Judo amateur devant tout le monde. Pas qu'il se battait pour Tears, non, juste que la gueule de l'autre surveillant aux cheveux noirs l'agaçait prodigieusement. Die balança la laisse sur la pile de cadeaux, frustré. Putain, quel malpoli ce Tears, quel rustre ce Take, il aurait mieux fait de rester au lit avec Honey, saleté d'orphelinat. Et comme Die était un partisan du dicton « mieux vaux être seul qu'en mauvaise compagnie » … et bien il décida de s'isoler. (c'est aussi parce qu'il n'avait pas d'amis.)
Il se dirigea vers le buffet de Noël et entreprit de se goinfrer de tout ce qu'il pouvait et d'observer un peu la scène qui se présentait à lui.
Snow avait enfin trouvé à qui appartenait le cadeau maudit. C'est horrible d'offrir un balais et des serpillières à une orpheline... surtout quand on sait que Moriarty kiffe Virgin en secret mais bon. La peste aux cheveux roses agressait la niaise avec un nom de fleur des marais là. Et oh. Mon Dieu. Dance venait de faire un bisou à Divine...? Il venait de réaliser un dixième du fantasme de tous les orphelins et adultes hétéros de Wammy's House. Die haussa les sourcils, il avait du cran ce petit... mais il retint de ça que dans la vie il faut toujours oser. Bien Dance, tu iras loin dans la vie, petit (sincèrement). Playmobil était en train d'agresser tout le monde. Hm. Il n'arrivait même pas à parler... Die ne le connaissait pas bien... et en même temps... tant mieux. Il n'allait pas faire sympathie avec un type qui s'occupait de poubelles, même si c'étaient les poubelles de Wammy's House. Quant à Hammer il venait de découvrir qu'Angel avait bien un robinet à la place d'une moule, « IT'S A TRAP » aurait-il pu hurler. Straw était bien mignonne, elle apportait de la gaieté parmi tous ces dépressifs. Sigh.
Quand Tears réapparu soudainement, le brun se détourna, il ne voulait pas leur parler, lui et son impolitesse. Die était hautain et darky darky quand le blond s'approcha de lui. Il ne lui jeta même pas un regard, puis le surveillant ouvrit la bouche.
▬ Tu... tu as toujours le... je veux dire, la laisse que tu m'as offerte... parce que... on m'a donné... le cadeau de l'orphelinat, je... j'ai confondu... c'est... c'est rare que tu... offres des cadeaux... je suppose que... c'est parce que c'est Noël alors... c'est Noël alors c'est d'accord si... je... je...
Puis avant que Die n'ai eu le temps de reconstruire la phrase voilà qu'il se retrouvait glompé.
Moment d'arrêt. Quoi. What ? Tears était en train de lui faire un câlin ? Error 404.
Le professeur de théâtre tirait la gueule puis machinalement, posa une main sur le dos de Tears.
▬ La laisse... ah.... Je l'ai posée je sais pas où... ▬ C'est comme ça que les gays se disent qu'ils s'apprécient bien ? ▬ Tears....ahem.
Et il tapa sur son dos, probablement pour faire passer ça pour une amitié virile, parce que bon, c'est pas que les autres commençaient à les regarder un peu mais si en fait. Et il ne voulait pas encore des ennuis avec cet imbécile de Take. Mais pour l'instant bizarrement il se sentait un peu mieux.
Enfin il fit lâcher son étreinte à Tears et l'observa, un peu gêné.
▬ Bon hm. … bah non, j'offre des cadeaux mais... c'est pas grand chose hein, c'est qu'une laisse... même pas chère en plus voilà... je... me suis dit que ça serait utile, voilà... parce que sinon ton lapin va courir partout... et... ça me saoule quand tu m’appelles pour le rattraper tu vois.
Oui Die, essaie de faire croire que tu n'es pas un gentil garçon.
▬ Je te conseille d'aller te faire voir, espèce de …. de.....
▬ De quoi d'ailleurs ?
▬ Devant tant de beauté tu n'as plus de mots, je comprends, ça arrive souvent aux gens qui me connaissent.
ÇAlmighty lui offrit un sourire imbécile, car il ne le pensait pas réellement, même si la plupart des gens pensaient qu'il était vraiment un gros égocentrique hautain, bref.
▬ Au lieu de faire le con, tafiole de Noël, tu pourrais pas m'aider à trouver à qui c'est ? Je suis persuadée qu'il s'agit d'un ou d'une Word, mais ce n'était pas Arpège. Forcément que tu connais ces freluquets de Words mieux que moi, moi j'enseigne la beauté du sport à des élèves dignes de la comprendre !
▬ C'est qui la tafiole de Noël ??? Tu veux mon poing dans ta figure je crois !! Et je connais pas les Words mieux que toi, je te rappelle que toi tu leur apprends à être des terroristes, moi je développe leur corps comme il se le doit. D'ailleurs t'aurais besoin de quelques conseils.
Fit-il en enfonçant son doigt dans le ventre de Divine, sans gêne, oui oui. C'était toujours comme ça entre la professeur principale des Shape et le sportif aux cheveux bleus, ils passaient leur temps à se chamailler, à essayer de savoir qui était le plus important dans l'apprentissage des orphelins du groupe rouge. La question serait éternellement sans réponse.
▬ T'énerve pas, le sport de chambre y'a pas que ça qui donne des abdos.
La rouquine détalait déjà vers un jeune homme blond. Il ne savait pas du tout comment il s'appelait mais bon. Et apparemment comme Moriarty ne disait rien (comme cet homme faisait-il pour voir tout en même temps ce qu'il se passait ? Mystère. D'ailleurs comment se faisait-il qu'il ai offert des champignons à Mushroom et une photo de Pure en sous vêtements.... COMMENT AVAIT-IL FAIT POUR L'OBTENIR, ON NE VEUT PAS SAVOIR.) Bref, Almighty resta les mains dans les poches, quand un petit lutin vint l'aborder.
▬ Tiens monsieur Almighty, je crois que la Papa Noël s'est trompé, et il m'a donné ton cadeau ! Joyeux Noël.
Almighty hausse les sourcils et s'agenouille devant la petite Straw. Qu'elle était mignonne cette gamine, pas aussi mignonne que sa fille bien sûr, mais bon. Il l'aimait bien, elle respirait l'innocence, même ce grand crétin de Slave était sous le charme. Surtout ce grand crétin de Slave en fait.
▬ C'est très gentil et oui je crois que c'est pour moi ça. Comment t'as deviné ? T'es trop forte.
Il lui fit un sourire, non, il ne se foutait pas de sa gueule, c'est sincère ! Il prit la teinture, et chatouilla Straw avant de la regarder repartir, courant et agitant les bras. Almighty se redressa, et observa la salle. Mushroom était en train d'enfoncer un sac poubelle sur la tête de Playmobil. Hm. Peut-être avait-il avalé ses champignons et décider d'emballer Playmobil, probablement parce que c'est le funeste destin d'un Playmobil. Haha. Non ?
Divine revient vers Almighty.
▬ Ah tu ne peux pas te passer de moi hein ?
Sourire bête, qu'il garde, même quand Die, le type là, le pote à Divine, le professeur de théâtre vient vers eux pour taper la bise à la rouquine et lui offrir un beau foulard. Almighty ne comprend pas trop son regard agressif mais bon, il se contente de regarder la jeune femme ouvrir son cadeau.
Observant un peu les autres il se rend compte que Playmobil est un peu en train de péter son câble avec Mushroom. Hm. L'homme aux cheveux bleus décide d'aller le voir.
▬ Attends moi rouquine je reviens...
▬ Yo Playmobil ça va la vie les femmes tout ça ? Lâche euh... comment tu t'appelles déjà ?
Qu'il disait à Mushroom, ça faisait … vraiment... vraiment pas crédible. Il posa sa main sur l'avant bras du pakistanais, lui intimant de lâcher le pauvre orphelin.
Waterlily regardait le parc recouvert d'un beau manteaux blanc, nez contre la vitre et un grand sourire aux lèvres, Lily avait l'impression de rêver. Aujourd'hui c'était Noël et son premier Noël avec Damn. Oh rien qu'à cette idée son coeur battit un peu plus vite, comme elle était contente ! Nul doute cette journée serait merveilleuse. Elle s'arrêta de contempler les jardins et prit les cadeaux qu'elle avait soigneusement cherchés pour Honey et Damn. Elle était un petit peu déçu que sa meilleure amie ne soit pas dans leur chambre, Lily aurait pu lui remettre son cadeau et lui souhaiter un "joyeux Noël" par la même occasion. Enfin ce n'était pas bien d'être déçue, après tout Honey avait passé le réveillon avec Die et Lily espérait de tout coeur que tout c'était bien passé...peut être même que Die avait finalement accepté les sentiments d'Honey et qu'ils étaient maintenant ensemble...après tout les miracles de Noël ça existent. Pour sa part Lily ne regrettait pas du tout le réveillon ; elle avait pu filmer de belles scènes entre les orphelins et les enseignants et Damn avait été adorable avec elle. Quel beau réveillon. La jeune fille regarda les paquets avec un petit sourire et quitta sa chambre en robe de chambre, un chignon lâche retenant ses cheveux.
Lorsqu'elle entra dans le Common Room tout le monde commençait à s'offrir des cadeaux. Parmi la foule, Lily aperçut Honey et se dirigea vers elle, toute contente. La cinéphile étreignit son amie et lui fit deux bises sur la joue avant de lui tendre son présent.
« Joyeux Noël Honey ! J'espère que ça te plaira. Il y en a deux : un on le regarde et l'autre il se mange. »
Lily resta à côté d'Honey, la regardant déballer son cadeau et exposer devant ses yeux : un coffret des plus grands films de Brigitte Bardeaux et une petite boite de cupcakes. Alors qu'Ophélie attendait de savoir ce que pensait sa meilleure amie de ses présents une voix plutôt autoritaire l'accosta alors qu'une personne lui sautait littéralement dessus.
« Hep toi ! Mode pause ! »
Duke...Lily surprise la regarda avec des yeux ronds ne comprenant pas la réaction de la jeune fille aux cheveux rose bonbon qu'elle ne connaissait presque pas. Elle tenta de lui sourire après tout Duke n'était pas méchante, juste un peu surexcitée et quelque peu désagréable par son obsession d'être au centre de l'attention mais bon en dehors de ça elle était sympa.
« Duke...Joyeux Noël. J'aime bien ta tenue. Qu'est-ce que-» « Joyeux noël mon chou ♥ Ne me remercie pas, c’est tout naturel. »
Et Duke lui remit ses cadeaux en ponctuant le tout d'un sourire charmeur avant de partir sans même attendre la réaction de Lily. Celle-ci regarda alors les cadeaux...et resta la bouche ouverte et les yeux brillants. OH MON DIEU !!! Une nouvelle caméra !! Des Dvds !!! Et en plus pas n'importe quels Dvds !! Elle pouvait voir en regardant les jackets qu'on lui avait offert des films fait par des réalisateurs qu'elle adulait et qui étaient des dieux pour elle ! Comme Stanley Kubrick, Clint Eastwood, Woody Allen ou Martin Scorsese. Pour le coup Lily en trembla et ses yeux pétillèrent encore plus de bonheur lorsqu'elle vit qu'il y avait des heures et des heures de bonus dedans et OMG !!! LA CAMERA !!! Elle était juste parfaite, la belge la serra dans ses bras amoureusement, un sourire béat sur son visage. Mais attendez deux secondes...c'est Duke qui lui avait donné son cadeau (avec délicatesse et politesse soit dit en passant). Ca voulait dire qu'elle n'avait pas reçu le bon cadeau et visiblement les orphelins semblaient dans le même cas qu'elle. Donc cela voulait dire que le cadeau avec son pseudonyme devait être adressé à une autre personne.
«Attend Honey. Je reviens, il faut que j'aille offrir mon cadeau...Je fais vite promis.»
Waterlily partit donc vers le sapin, ses cadeaux dans les bras. Une fois qu'elle trouva le paquet et qu'elle eut déposer ses films et sa nouvelle caméra, Lily se fit un plaisir d'ouvrir le paquet et découvrit alors des ustensiles de cuisines....Pas de doute cela devait être pour Fish. Après tout il n'y avait qu'un cuisinier qui pouvait trouver son bonheur avec ce cadeau. Reprenant ses cadeaux et celui de Fish, elle entreprit de trouver le cuisinier parmi les orphelins. Au bout de cinq minutes elle le trouva et lui remit son cadeau, ponctué par un "joyeux Noël" et un joli sourire. En se retournant, Lily aperçut Damn et April...Heureuse la belge se dirigea vers son petit copain et son jumeau et se jeta dans les bras de Damn, déposant un baiser sur ses lèvres.
«Joyeux Noël Damn ! Et joyeux Noël April ! Tu as vu les cadeaux qu'on m'a offert !! Je suis tellement contente je vais pouvoir faire des films de meilleure qualité et je vais me régaler en regardant tous ces films ! Enfin on s'en fiche pour l'instant...regarde Damn, j'ai ton cadeau.»
Lily déposa sa caméra et ses dvds pour être plus libre de ses mouvements et remettre son cadeau à son adorable petit copain aux cheveux vert. Ah l'amour quand tu nous tiens. Elle s'inquiétait un petit peu de ce qu'aller penser Damn de son présent, elle avait un petit peur qu'il trouve ça stupide. Une teinture pour avoir les cheveux vert et deux place pour le parc d'attraction qui avait ouvert ses portes pour les périodes de fête. Elle croisa nerveusement les doigts, attendant une réaction de la part de Damn. Soudain elle sentit un sac recouvrit sa tête.
«Eeeeeeeh !»
Mais qu'est-ce qui se passait ? Elle l'enleva de sa tête et découvrit qu'un petit plaisantin lui avait coiffé la tête d'un sac poubelle. Surprise elle regarda autour d'elle et aperçu Mushroom coiffé Playmobil d'un sac similaire en riant aux éclats. La jeune fille soupira quelque peu déçue d'avoir été victime de cette plaisanterie sous les yeux de son amoureux. Elle décida de se changer les idées en testant sa nouvelle caméra et en espérant secrètement que Damn viendrait la consoler.
HJ : Comme Mush dit ça à un moment :"Au passage, j’ai pris un sac poubelle et j’ai enfoncé dans la tête d’un des élèves."...j'ai pas pu résister à faire subir ça à Lily xD
Décidément, entre Slave et Die, il se faisait fichtrement bien envoyer chier. Un putain de regard de la part d'un chien de garde qui le faisait automatiquement reculer - là aussi, ça lui apprendra à vouloir faire le gentil - et la remarque de tout à l'heure du professeur qui était belle et bien faite pour l'offenser ne lui fit guère quelque chose. Take ne se prenait pas la tête, c'était aussi simple que ça, de toute façon il était trop fatigué donc ça rajoutait une raison stupide. Une raison qui n'en était pas une réelle. Ça servait de rajout, ça l'enfonçait un peu plus, ça lui donnait cette saleté d'excuse pour sa gentillesse et son débraillement inhabituel. Toujours devant Slave, il levait les yeux au ciel pour autant d'agressivité.
« Pas besoin. Le Père Noël n'oublie jamais les enfants sages. Et il sait que tu es la plus gentille des petites filles. »
Il allait répliquer lorsque son bras fut tiré. Le surveillant ne savait pas par qui dans un premier temps mais en se retournant, il était moins anxieux. En effet, il pensait que c'était Die pour en rajouter une couche mais il était allé s'isoler près du buffet. Buffet qu'il comptait toucher après avoir répondu avec toute l'impolitesse possible à Slave mais... s'il était tout près, Die, ce n'était pas la peine. Take évitait bel et bien le fléau qu'était cet homme à ses yeux. Ça faisait longtemps qu'il l'évitait de toute manière alors, oui, le jour de Noël ne faisait pas exception. Puis les lèvres de Tears attrapa les siennes et automatiquement, il baissait les yeux sur le collier qu'il lui avait offert. C'était chouette, il l'avait trouvé ! Et ça lui allait plutôt bien. Même s'il n'en portait jamais. Le blond lui intimait de se taire et il détournait les yeux, un peu boudeur sur le moment et il fut ramené jusqu'aux autres aussi rapidement qu'il avait été enlevé. D'accord. Il s'en allait hors de la pièce. Ses yeux se baissaient automatiquement.
« Joyeux Noël... »
De nouveau, il se tournait vers le buffet et attrapait à la va-vite un petit quelque chose à manger. Il ignorait Die et le léger attroupement d'orphelins affamés puis partait en directions des escaliers, croisant son petit ami au passage et se retournant pour le scruter un instant. Un instant qui était certainement trop puisqu'il enlaçait ensuite l'autre crétin qui lui servait d'ami. Ses yeux retrouvèrent de nouveau le ciel et il fixait la nouvelle caméra de Waterlily, flambant neuve, même magnifique si on peut dire. Elle allait s'amuser tout au long de l'année avec ça. Peut-être même qu'il lui autoriserait de le prendre une fois en vidéo. Ça lui traversait l'esprit maintenant mais il allait oublier la seconde d'après, c'était clair. Combien de fois il disait qu'il ne voulait pas se retrouver dans les effets personnels des orphelins ? Un nombre incalculable. End était dans un coin, assez triste, mode Emo. Il avait entendu ce qui s'était passé et était neutre dans les mini clans qui s'étaient formés. Coté Angel et coté End. Take n'allait pas le voir, de toute façon ça n'allait servir à rien à moins qu'il ne veuille lui en parler... et là il hésitait un peu. Le brun n'était pas si méchant après tout alors.. il allait tapoter son épaule avec un air compatissant. C'est vrai, il avait bien dragué une multitude de mecs et s'était disputé avec son mec à ce propos. Bon, il ne l'avait pas trompé mais il avait quand même été tenté. Et aussi, ils ne s'étaient pas séparés. Mais surtout il avait calmé ses ardeurs. Bref, il ne lui murmurait rien, ne s'attendait pas du tout à être repoussé et allait pour de bon jusqu'à la cage d'escalier pour aller grignoter son morceau de gâteau. Le surveillant n'a jamais réellement été accompagné alors être seul ou non, il s'en fichait royalement. Par contre l'envie de fumer le pris soudainement. Mais non, il n'y allait pas parce qu'il neigeait dehors et qu'il n'était pas assez masochiste pour se risquer là bas, dans le froid. En se décalant il arrivait à voir Almighty avec Divine qui semblaient se chamailler ensemble puis il voyait Mushroom et Dance au loin. Regarder c'est mieux que participer, et il mangeait le dernier morceau de sa nourriture fraîchement cueillie.
L'italien avait débarqué en retard. Pas vraiment du matin, l'effervescence ne l'avait pas du tout réveillé, et il arriva au milieu de la Common Room quand de nombreux papiers cadeau jonchaient le sol, et il avait aussi raté l'explication donnée par Moriarty ; du coup, quand il posa ses pieds nus et fit entrer sa tête (préalablement coiffée quand même) dans la salle, il se dirigea directement vers le sapin de Noël, espérant y trouver son cadeau et retourner dans son lit. Malheureusement, il était déjà bien réveillé et après avoir balancé plusieurs paquets sur le côté, il repéra un petit cadeau portant son nom.
Rictus content.
Froissement du papier.
Des clopes. Des clopes. Et encore des clopes. Et bien ma foi. L'italien ne comprenait parfois pas ce qui pouvait passer par la tête du directeur ; sincèrement, offrir des dizaines de clopes à des gamins ? Après son exploration de la salle il avait pu remarquer d'autres cadeaux tout aussi stupides et malsains, du genre des champis pour Mushroom... Ah, June volait devant lui, il dut s'arrêter un instant pour le laisser passer. Des râleries à fort accent, deux professeurs en train de se friter dès le matin et Take donnant un coup de pied à Die. Tout ces petits détails le firent sourire ; parfois, il aimait bien l'ambiance dans cet orphelinat.
Il tenta ensuite de faire un autre repérage des cadeaux stupides, et tout naturellement son regard se tourna vers son … petit ami. Evidemment, quand il y avait un truc débile à faire ou à dire, c'était lui qu'il fallait regarder. Cette fois-ci, comme toujours, ça n'avait pas raté. Des DVD cochons. Que cet abruti de Dew se faisait un plaisir de trimballer à travers la Common Room, vêtu d'un pull orange absolument immonde. Consterné, l'italien hésita une seconde à aller lui parler. En fait, il était même sûr qu'il aurait dû s'éloigner très vite, avant que le brun ne le remarque. Malheureusement sa curiosité se montra plus forte et, empoignant ses cigarettes nouvellement acquises, il fit mine de croiser Dew sans faire exprès, esquivant d'un pas agacé Die et Tears qui se faisaient un câlin. Un câlin-... quoi ? Ah, bref, il en avait rien à foutre en fait, il tentait son possible pour ne pas se mêler des potins et des histoires à la con de l'orphelinat, parce que sincèrement, c'était digne des feux de l'amour.
Hurri : « C'est quoi ces trucs ? C'est ça que t'as demandé pour Noël ? »
Il essayait d'avoir l'air totalement détaché, mais comme il n'était pas très doué pour ça, c'était totalement grillé qu'il trouvait ça très, très, énervant. Son visage qui ne rayonnait pas habituellement de joie et de bonheur était crispé dans une grimace dégoutée. Le brun s'apprêtait à répondre quand il sembla avoir un éclair de génie (ce qui eut pour avantage de lui donner un air à peu près intelligent pendant un quart de seconde) ;
Dew : « Disaster ! »
Hurri : « Hein ? »
L'italien observa comment le brun offrit le pull et les DVD's au blond pervers et comment il lui demandait s'il pouvait lui en emprunter, mais ce n'est pas ce qui le fit grimacer sauvagement. Pourquoi il offrait des cadeaux à Disaster ? Depuis quand ils se fréquentaient ces deux-là ? Et des trucs de cul en plus, ça traduisait une certaine amitié virile franchouillarde qu'il ne connaissait pas et-... C'est là qu'il remarqua que Dew se promenait aussi avec une batte de baseball, et décidément, il n'y comprenait plus rien.
Il vit Divine s'approcher de Dance, Slave parler à Muse (… il faisait peur), Slave hurler sur Amber, Take donner des capotes à Dainty.... S'était-il réveillé dans un univers parallèle ? L'idée le fit frissonner de plaisir mais il fallait se rendre à l'évidence qu'il avait simplement raté un épisode. Il comprit que les orphelins avaient reçu des cadeaux qui ne leur appartenaient pas et qu'ils devaient les rendre au bon proprio. Will baissa les yeux sur ses précieuses cigarettes. Pourquoi, au nom de quoi, voudrait-il les rendre ? Qui lui disait que son véritable cadeau serait aussi sympathique que celui-là ?... Il n'avait plus qu'à faire semblant d'avoir reçu son vrai cadeau, et retourner se coucher, voilà tout.
Hurri : « Dis-moi, espèce de décérébré (d'un ton léger, même pas méchant), tu veux pas qu'on se casse ?... J'ai pas envie qu'on me dise que ces clopes ne sont pas à moi, tu comprends ?.... En plus j'ai pas la moindre idée d'à qui ça pourrait être et j'ai pas envie de donner un cadeau de Noël à qui que ce soit ! »
Il disait ça en se cachant à moitié à côté de Dew, tentant vainement d'esquiver le regard omniscient de Moriarty.
Ah... Noël. Chaque année, c'était la même histoire. Pourquoi fallait-il faire un tel mythe de Noël ? C'était juste une fête après tout. Enfin bon. Ce serai être hypocrite que de dire que Bird n'était pas excité par la découverte des cadeaux, le matin, en pyjama. Et puis le sapin, les bousculades quand on allait chercher ses paquets et ce genre de trucs qui se passe le matin de Noël.
Ouais! Matin de Nuel! Trop cool! Bird enfila un peignoir et des pantoufles et descendit jusqu'à la Common Room en chantonnant et en souhaitant un "Merry Christmas" à tout ceux qu'elle croisaient. Quand elle arriva dans la grande pièce, avec le sapin et la pile de cadeaux colorés au milieu, Moriaty expliquait tout juste le principe du jeu des cadeaux (appelons ça comme ça). La russe soupira... Ils étaient impossible, lui et L. Même une fête traditionnelle devenait une immense énigme. Un sourire pointa sur son visage. Elle adorait les énigmes.
Elle patienta un instant, attendant que la foule autour du sapin soit moins compacte. Elle vit Panzer, de loin. Elle le regarda un moment avant de détourner le regard. Qu'avait-il demandait comme cadeau? Un poster d'Hitler? Sans doute. Elle s'en fichait maintenant. Elle avança enfin vers l'arbre. Elle fouilla un moment dans la pile avant de dénicher le paquet où son nom était marqué. Sans l'ouvrir, elle l'emporta et trouva un espace libre et dégagé. Elle s'assit par terre et déchira le papier qui entourait l'objet. C'étaient des livres de théâtre. Oh misère. Les gens qui aimaient le théâtre se comptaient par dizaines dans l'orphelinat, surtout chez les Words. Bird se mit à mordre l'ongle de son pouce en réfléchissant...
Au bout de quelques minutes de réflexion, Bird pensait à Roméo. C'était un Riddle, comme elle, mais il avait un nom de héros de pièce de théâtre non? Et puis après tout, ça allait bien au garçon, à son côté... étrange, unique. Elle se leva donc, décidée à trouver Roméo.
Elle était sur la pointe des pieds, à se dévisser le cou pour tenter d'apercevoir le jeune homme, quand elle aperçut Lily assez près. Bird souris et s'approcha d'elle. Quand elle parvint à sa hauteur, la belge avait... un sac poubelle? sur la tête. Elle accéléra le pas et se retrouva en face d'elle rapidement. La belge avait enlevé son sac et filmait autour d'elle avec une caméra que Bird ne reconnaissait pas.
« Hey, Lily! Merry Christmas! T'as déjà eu ton cadeau? C'est cool une nouvelle caméra, on va pouvoir faire des supers films comme ça! Dis, t'aurais pas vue Roméo , par hasard? »
Ah... Bird qui parle, qui parle mais qui ne laisse même pas le temps aux autres de lui répondre.
____Savais-tu que Jésus n'était pas né un 25 décembre ? En vérité, c'est une date purement conventionnelle pour coïncider à une fête romaine. En vérité, ils seraient né un 6 janvier... tout comme deux hurluberlus non ? Mais si, mais si, un grand machin suivi d'une jolie petite fille blonde. Je suis sûr que vous les avez croisés ! ____Et savais-tu qu'il n'est pas du tout né en l'an 0, mais plutôt entre -4 et -7 ? Tout ça à cause d'erreurs de calculs d'un type au Moyen Age. ____En tout cas, si tu ne le sais pas, Romeo se fera un plaisir de disserter sur le sujet, comme chaque année, pour pouvoir exposer sa science. Sans oublier qu'il te fera sûrement mille et une caricatures de Noël chez les bourgeois anglicans... chez sa famille, en fait. Cet idiot doit être l'un des rares orphelins à n'avoir que des joyeux souvenirs de Noël et, surtout, à oser en parler. Cet éternel bavard est incapable de s'arrêter à l'approche de Noël. Romeo et les fêtes, c'est sacré. Toute occasion de s'amuser est bonne à prendre et s'il avait toujours aimé gâcher la messe de Noël de son quartier, depuis son arrivée à la Wammy's House il était étrangement sage. Comme si leur Noël était déjà assez mouvementé pour qu'il n'y ait pas besoin de s'en mêler... ce qui n'était pas totalement faux.
____Ce matin-là, le réveil de Romeo sonna à 8H. Il se leva à 9h00. Se prépara jusqu'à 10h00. Parti à 10h10 après avoir vérifié qu'il était absolument génial en père Noël et que ses lentilles étaient bien mises. Parti sans chaussures et revint dans sa chambre pour les mettre. Et finit par arriver à la Common Room à 10h20. Mais il était lavé, coiffé, habillé, déguisé en père Noël, même, en père Noël violet, bien entendu. Il hésita un instant : buffet ou sapin ? Il était tard et la plupart des orphelins avaient pris leur cadeau et avaient envahi le buffet, laissant le sapin déserté. Alors, bien entendu, Romeo sauta sur le buffet, fit la bise à la moitié des gens qu'il croisa dont 95% de filles, prit une assiette, doubla deux idiots, vola le pain au chocolat qu'un autre voulait prendre et, la bouche et l'assiette pleine, alla vers le sapin. Entre temps, il avait assez espionné de conversations pour savoir le jeu en cours et pour connaître quelques cadeaux. Il pouffa devant un Blake qui semblait attendre son tour pour passer au bourreau et rit franchement devant un Playmobil littéralement capturé par son objet de travail (ce Mushroom relevait du génie !). Heureusement, l'arabe ne le reconnaitrait sûrement pas. ____Un nouvel ipod et des teintures de toutes les couleurs. Tel était le cadeau de Romeo. Dans le cerveau de Romeo il y avait une certitude : ce cadeau était pour une fille. S'il ne l'était pas, il le deviendrait, Moriarty ou non. ____Ipod = musique. Teintures = cheveux teints. Les différentes couleurs voulait dire que les teintures variaient. La liste des filles de la Wammy's House défilèrent à la vitesse de l'éclair dans l'esprit de Romeo : pseudonyme, situation amoureuse, mensuration, groupe, amies, sexualité, couleurs d'yeux et de cheveux, goûts musicaux, description de l'homme idéal. Bip. Deux personnes correspondaient à la situation : Peekaboo et Stereo. Avec deux points de plus pour Peekaboo, puisqu'elle avait plusieurs teintures en même temps. De nouveau, la machine implacable roméesque se mit en place : où était Peekaboo ? Une carte de la pièce apparu dans l'esprit du pseudo-albinos avec la localisation de chaque fille qu'il avait croisé en entrant dans la pièce. Bip. Cible repérée.
____De sa démarche ample, un large sourire satisfait sur le visage, Romeo se mit en marche vers sa destinée. Ah, la jeune fille passe dans le visuel. Virage à 20°. Terminus. ____« Je vous souhaite un très joyeux Noël, très chère Peekaboo. » ____Romeo avait attrapé la main de la jeune fille pour la faire se tourner vers lui, un sourire charmeur gravé sur son visage. Dans sa lancée, il accompagna ses paroles avec une superbe révérence. Bien plus que la simple délivrance d'un présent, Romeo était ici pour se donner en spectacle. Ce qu'il réussissait relativement bien. Il présenta ensuite le présent à la jeune fille d'un large mouvement. ____« Je crois avoir reçu la mission de vous remettre ceci. J'espère que cela vous conviendra. » ____Comme si le présent était de lui... Remarque, il aurait bien aimé.
____« Romeo ». Il avait entendu son prénom. A 10h, 3m de distance, à travers les douces lèvres de la très jolie Bird. Il fallait qu'il file ! Il laissa alors un petit baiser sur la joue de Peekaboo et un léger « Veuillez m'excusez, je vous abandonne un instant. » avant de se glisser derrière l'orpheline aux cheveux roses. Il se baissa ensuite pour, le plus discrètement possible, installer sa tête à côté de la sienne. Parfait, elle n'avait toujours pas remarqué sa présence et il avait glissé un clin d'oeil à Waterlily (et à sa caméra) pour qu'elle se tienne coite. Puis, avec un sourire amusé, il rompit le silence pour demander : ____« Vous parliez de moi, je crois ? » ____Il espérait au pire un sursaut, au mieux une réaction plus exagérée à son intervention surprise. Une entrée en scène doit toujours être soignée. C'était l'un des nombreux crédo de Romeo.
Dernière édition par Romeo le Mer 21 Déc - 20:15, édité 1 fois
Noël. La neige. C'est bien là l'évocation que cette période fait le plus souvent. Même si le fait qu'il y en ait exactement ce jour là est un fait plutôt rare. Mais cela n'empêche pas les enfants de rester plantés à la fenêtre espérant apercevoir le flocon qui sera responsable d'un épais manteau blanc le lendemain matin. On garde tous un côté enfantin, même quand on grandit. C'est pourquoi, la veille au soir, Firenze s'était accoudé à la fenêtre, fixant un ciel désespérément vide de nuage. Ce soir-ci, elle était seule dans sa chambre. Le club de tir n'était pas ouvert le soir du 24 et Waterlily faisait on ne sait quoi. Accoudé au chambranle, elle regardait d'un air absent le ciel. Allez ! Venez saleté de nuage ! Le jour tombait peu à peu, le ciel s'obscurcissait. L'étoile du berger apparu timidement, bientôt suivie de ses consœurs. L'air un peu débité, la jeune fille avait fermé ses volets. Pas de neige ce soir. Et elle n'avait plus aucune chance de voir arriver les nuages. S'ils arrivaient. Elle gagna son lit.
Et comme tout enfant ou adolescent qui se respectent, la voici éveillée tout juste après l'aube. Même dans un orphelinat on reçoit des cadeaux. Qui n'est pas impatient de savoir quel cadeau on lui a réservé ? Bon, hors de question de sortir en pyjama devant les autres élèves. Au long des années, elle s'était faite à ce rituel. Quelque soit le matin, elle ouvrait les volets, elle... Pas cette fois-ci. Quelque chose les bloquaient. Poussant un peu plus fort, elle fit s'envoler un petite masse de poudre blanche. Un grand sourire naquit sur ses lèvres alors qu'elle poussait un petit cris extatique en découvrant le parc d'une blancheur immaculé. Elle plongea doucement sa main dans ce qu'il restait de neige sur le rebord de sa fenêtre et la fit doucement tourner dans celle-ci jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que de l'eau. Une chose étaient sûre : aussitôt après avoir ouvert les cadeau, elle serait dehors, dans un coin tranquille pour en profiter. Elle commença à se changer, frissonnant dans l'air glacé de l’hiver, malgré le chauffage. Peut-être qu'elle devrait proposer à Divine de venir, tiens. Bon, il faudrait l'empêcher de ramener tout le monde, mais elle ne dirait sûrement pas non à un petit entraînement de tir ! Cette journée commençait pour le mieux !
Se retenant de sautiller, histoire de garder au maximum son image auprès des autres étudiants, elle sortit dans le couloir. Il était tôt, mais c'était déjà la cohue. Il semblaient que tous les élèves s'étaient donné le mot pour sortir exactement en même temps de leur chambre afin de se rendre au grand sapin où les attendait leur cadeau. La place pour marcher dans le couloir commençait à se faire rare. Saluant des connaissances de la main, Firenze suivit le mouvement. De toute manière, ils allaient tous au même endroit, nan ?
Au sapin, c'était par contre une autre histoire. Ça allait dans tous les sens, sa grand ordre,chacun semblant chercher quelqu'un d'autre sa vraiment qui c'était. D'un côté une Divine qui bouscule les gens pour essayer d'aller plus vite et trouver celui qui lui appartient. L'adolescente ne put se retenir un sourire. D'un autre, Slave qui restait dans son coin. On aurait pu dire qu'il boudait, si on ne l'avait pas vu tenter de donner un cadeau à la bonne personne. Euh... Mais attendez ? Pourquoi elle voyait tout le monde donner des cadeaux à des gens qu'ils ne fréquentaient a priori pas ? Normalement, il n'y avait pas L qui faisait un cadeau par personne, dument réfléchi et approprié ? Attrapant l'élève qu'elle connaissait le plus proche, elle eut rapidement sa réponse. Les étiquettes mélangées ? C'était quoi encore cette histoire ? Elle comprenait bien la volonté du directeur à vouloir sociabiliser les élèves, mais il y avait des limites quand même. Pourquoi lui gâcher le jour de Noël en l'obligeant à aller voir des gens qu'elle ne voulait sûrement pas fréquenter ?! Un air abattu passa sur son visage. Bon, il allait bien falloir le faire. Faudra même essayer de sourire un peu quand elle aura trouvé le destinataire du colis qu'elle allait recevoir, histoire de faire bonne figure... Bon sang, pourquoi on ne pouvait pas être un peu tranquille le jour même de Noël ?!
Se faufilant à travers la foule, elle arriva enfin au pied du sapin. Trouva son cadeau. Bon, c'était quoi, ça, encore ? Deux masques de Zorro ? Bon... Elle jeta un coup d’œil autour d'elle. À qui ça pouvait bien appartenir, ça. Elle passa rapidement en revu ceux qu'elles connaissaient bien. Nan, aucun correspondait... Bon, il allait falloir passer en revue chaque élève et professeur ? Essayer de rappeler de chacune des rumeurs qu'elle avait pu entendre ? Elle étouffa un soupir. Bon, il fallait essayer de ne pas trop en faire, là, quand même. Être trop remarquable l'aurait tout de suite conduite à recevoir des remarques. Elle releva les yeux. Quant quelque chose la frappa. Mais oui ! Quelle idiote ! À se demander comment elle avait acquis sa place ici ! Il y avait bien ces deux excentrique à se balader toujours avec des masques sur les yeux. Comment ils s'appelaient déjà ? Y avait un mois dedans... July ? May ? Nan, c'était pas des filles ? Semptember ? Non plus... Ah ! April ! Oui, Damn et April, c'était ça ! Nouveau tour de salle. Mais cette fois, on sait qui on cherche. Là-bas ! Tenant ses masques à la main, la voilà qui se dirige vers les deux adolescents. Se glissant par moment entre deux personnes, demandant gentiment de se pousser avec son plus beau sourire comme si perdre ainsi du temps ne la déranger pas le moins du monde, elle arriva finalement devant les deux garçons. Même s'ils étaient jumeaux, elle leur trouvait toujours un côté malsain. Autant essayer de faire durer l'entrevue le moins longtemps possible. Leur faisant à nouveau un adorable sourire, elle leur tendit les masques:
« Je crois que c'est pour vous. Joyeux Noël ! »
Qui aurait pu être bien plus joyeux. Mais mieux valait éviter de dire ça. Les deux ayant reçu leur cadeau, elle s'éclipsa, non sans avoir une nouvelle fois perdu du temps à échanger les politesses de coutume. Bon... Prochaine étape : Divine ! Oh, et puis Waterlily, aussi, si elle était libre. Ah nan, elle voudrait sûrement ramener son copain, et l'adolescente au physique enfant n'en avait pas vraiment envie... Ah ! Peut-être qu'elle pourrait étancher un peu la curiosité de Straw à propos du tir, tant qu'elle y était!
Slave toujours aussi aimable. Dance préféra attendre que le surveillant parte chercher un autre élève sur qui passer ses nerfs plutôt que de répondre. De toute façon, ça lui apprendrait à faire de l'humour avec quelqu'un n'en connaissant pas même la notion. Et dans tout ça il avait toujours unne pile de livres sur les bras. Vu le regard de Moriarty il s'était trompé de destinataire. Dommage.
▬ On se retrouve plus tard Muse. Bon courage de ton côté.
Des livres. A qui ça pouvait plaire ? Dance fit le tour de la salle, regarda les nouveaux échanges de cadeaux. Puis vint l'illumination. Après plusieurs tours et détours, Dance trouva enfin celui qu'il cherchait.
▬ Monsieur Gabriel ?
Aussi jeune que soit l'assistant bibliothécaire, Dance lui donnait tout de même du "monsieur". Par respect et parce que c'était un adulte. S'il travaillait au sein de la bibliothèque, c'est qu'il aimait les livres, non ? Se mordant la lèvre, espérant ne pas encore fauté, Dance lui tendit son paquet.
Avoue que tu as eu peur, Dance ! Mais non, c'est le père Noël qui vient souffler à l'oreille de Bird qu'elle s'est trompée de cible. Alors débarasse-toi de ce pot-de-colle de Romeo et cherche un autre passionné de théâtre dans la salle !
Ah de toute évidence Muse avait dit une connerie car Slave lui lança un regard patibulaire à faire fuir Moriarty. En plus June revint vers elle et avant même qu'il parle Muse sut qu'elle s'était gourée. Mais quelle conne franchement puis vu le regard assassin que lui lançait Moriarty, ouais nul doute qu'elle s'était gourée en beauté. Enfin en même temps c'est quoi cette idée sadique de donner une place pour le psy à un orphelin le jour de Noël ?! Non mais c'est vrai ! En gros ça se résume à dire : "Joyeux Noël ! Je t'offre le dernier jeux Pokémon parce que je sais que t'adore...C'est pour te faire plaisir quoi et au fait tiens une place pour le psy. C'est pas que je t'aime pas mais t'es un peu fêlé du bulbe quand même. Allez encore Joyeux Noël !"
« Muuuuuuse. C'était gentil mais je pense que ça n'est pas pour moi, j'ai déjà ce jeu. »
La jeune fille afficha une grimace sur son visage, seule expression qu'elle pouvait avoir en cet instant. Dieu qu'elle avait honte et pauvre June dans tout ça. Celui-ci se cacha légèrement derrière elle, effrayé par le monstre de Noël qui avait agressé Muse peut de temps au paravent.
-Désolé June...J'espère que ton vrai cadeau sera mieux. « Mais merci quand même, et Joyeux Noël à toi ! »
June lui sourit en lui remettant ses cadeaux et s'en alla tranquillement avant de se faire choper quelques minutes plus tard par un Playmobil en furie. En ce jour de Noël la victime whienne était June : on applaudit bien fort. Muse soupira tentant vainement de se creuser les méninges pour trouver le détenteur de ce cadeau. Slave tentait de rassurer la pauvre petite Straw qui désespérait d'avoir son cadeau et par la même occasion essayait d'empêcher Take de s'approcher de sa petite protégée. Pas touche sinon je mords...Slave dans sa splendeur. Soudain Dance apparut tenant dans ses mains une guitare et des livres....Oh comme Muse aimerait avoir l'un des deux comme cadeaux de Noël. Oui c'est vrai au fait qui allait lui offrir son cadeau de Noël ?? Bon en premier lieu s'occuper d'abord de trouver le propriétaire. Tiens Dance semblait aussi perdu qu'elle.
▬ Muse, ce ne serait pas à toi ce cadeau ?
Oh les livres n'était donc pas à lui. Bon Dieu comme ça guitare était beeeeeelle. Muse hocha négativement la tête.
-Non je ne crois pas...peut être qu'il est destiné à un bibliothécaire. ▬ Almighty est pas le seul aujourd'hui à imiter le Père Noël ? - Mueos ?
Bon pour le coup Muse ne put retenir l'énorme fou rire qui franchit ses lèvres. Slave avait une tête à cet instant mythique et Dance...Comme quoi ils étaient fait pour s'entendre, ils avaient la même capacité à mettre les pieds dans le plat. Elle en coiffant Slave d'un bonnet de Noël et Dance en enfonçant le clou avec une réplique innocente et taquine. Furieux Slave retira le chapeau et envoya balader Dance comme il se devait. Et alla de nouveau agresser une orpheline.
▬ On se retrouve plus tard Muse. Bon courage de ton côté. -Ok moi aussi je dois trouver à qui appartient ce cadeau. Bon courage à toi aussi.
Et Marina partit parmi les orphelins, son radar "recherche de fan de pokémon complètement fou" en marche. Elle aperçut Romeo entrain de donner son cadeau à Peekaboo, Waterlily se retrouver avec un sac poubelle sur la tête, suivi de Playmobil qui piquait sa crise et chopait Mushroom tout en envoyant June dans la pièce...Mon Dieu mais on était aux Pays des Merveilles de Lewis Carroll aujourd'hui. Alice...Snow ? Oui c'était bizarre mais Muse ne pouvait s'empêcher de faire le rapprochement entre l'Alter et l'héroïne de Lewis Carroll. D'ailleurs elle n'était pas avec Green...celui qui parlait aux animaux et qui était niais...voir plus niais que June et Lily. Il était fan de Pokémon...bon si il y avait une personne à qui elle devait offrir c'était sans doute Green. Mais putain la place chez le psy c'était vraiment pas cool. Qu'est-ce qu'elle devait faire ? Lui donner ? La garder ? S'en débarasser ? Mais comment ? En la jetant à la poubelle ? Elle ne trouvait pas de poubelle ? Dans le feu ? Il y avait trop d'orphelins près de la cheminée...ET HIJO DI PUTA songea Muse avant de...manger la place pour le psy. Oui elle avala le petit papier qui indiquait la place pour le psy...et à vrai dire cela avait le goût d'un papier fade. Un peu comme celui qu'on se mange gosse lorsqu'on teste la puissance de son estomac à digérer tous les produits les plus saugrenus (allant de la pâte à modelé et de la pâte à sel). Puis comme si de rien n'était la jeune musicienne se dirigea vers Green.
-Tiens c'est pour toi. Joyeux Noël Green !
Si jamais c'était pas ça, Muse se pendait avec les guirlandes. Est-ce que Moriarty allait la gronder d'avoir mangé le place pour le psy...est-ce qu'il allait lui faire recracher même ?! Bon on verrait bien. Avec un soupir de soulagement à l'idée d'avoir accompli sa mission, Muse se dirigea vers Dance. Elle déposa un baiser sur sa joue avant d'agiter une clé usb sous les yeux du blond.
-Alors ? Tu as trouvé le propriétaire de ton cadeau ? Au fait Joyeux Noël et voilà ton cadeau ! Une compil de toutes les musiques que tu adores. Merci qui ?
Oh comme c'était mignon Muse ! Que d'attention pour les beaux yeux de Dance !!
Noël était enfin arrivé, et cela s'entendait dans tout l'orphelinat. À peine éveillé, Mikhaïl percevait déjà les pas précipités, les cris, les discussions des orphelins dans les couloirs. À la Wammy's comme ailleurs, le Père Noël venait délivrer des cadeaux. Ou plutôt, Moriarty et L. L'adolescent s'était levé tôt aujourd'hui, car, comme chaque année, l'excitation de Noël était palpable dans l'air et l'empêchait de rester trop longtemps endormi. Le jeune adolescent se fit des pics dans tous les sens. Ses cheveux blonds platines teintés de bleu clair depuis quelques jours à peine lui faisait un drôle d'effet, surtout quand ils se retrouvaient surélevés, comme maintenant. Après avoir revêtu un jean, une chemise, une cravate, et attacher sa fameuse chaîne, il se rendit au réfectoire prendre un petit déjeuner, rejoignant les nombreux orphelins qui, comme lui, s'étaient levés tôt. Certains se collaient aux fenêtres, ne se lassant pas du spectacle qu'offrait la première neige, tombée la veille. Dehors, le parc et le bois étaient revêtus d'une couche blanche. Le paysage avait un aspect apaisant. Une fois son petit-déjeuner achevé, il se rendit à la Common Room, où se tenait déjà de nombreux adolescents. Le sapin trônait dans la salle, décoré de haut en bas et, à ses pieds, des paquets jonchaient le sol. Déjà, des élèves s'empressaient de les ouvrir, les yeux pétillants de bonheur, tandis que d'autres, plus patients, se contentaient de discuter à côté.
-JOYEEEEEEEEUUUUUX NOËL A TOUUUUUUUUUUUUUUUUUS !!
Mikhaïl se retourna et sourit. L'auteur de ce cri n'était autre que Muse, un bonnet de père Noël sur la tête, qui se dirigeait droit vers les cadeaux. Une bonne idée, qu'il s'empressa d'imiter. Arrivée devant le pied du sapin, il commença à chercher parmi la masse de cadeau celui qui portait son nom, quand Moriarty prit la parole. Une erreur dans l’étiquetage des paquets cadeaux ? Surprenant, de la part du directeur d'un orphelinat de surdoué et de L. Voire improbable. Enfin, peu importait. Cela ajouterait un peu de piment à la fête. Chercher à quel orphelin correspondrait le mieux le cadeau qu'il possédait était un défi amusant. Mais ce n'était pas sans déplaire à plusieurs orphelins, dont les soupirs et les plaintes indiquaient clairement ce qu'ils pensaient de cette "erreur". D'autres, leur paquet déjà ouvert, affichaient des mimiques de compréhension, face au cadeau qui, quelques minutes auparavant, devaient les interroger. L'adolescent trouva enfin le sien, et le souleva. Un bruit de chaîne, ou de quelque chose s'y rapprochant se fit entendre. En métal, par exemple. Ohoho. Sur le cadeau de quel orphelin était-il tombé ? Un sombre pressentiment s'empara de lui. Au vue du nombre d'individus pour le moins excentrique peuplant la Wammy's House, il avait de fortes chances de se retrouver avec quelque chose de plus ou moins spécial entre les mains. Plus ou moins.
Mikan ouvrit doucement le cadeau et ferma les yeux, résigné. Une laisse et des menottes. Voilà le contenu du paquet qu'il devait restituer à son propriétaire. Allez, fais un effort quand même. En plus, ce n'est pas à toi, pas de honte à avoir, ou autre. Le jeune orphelin s'éloigna un peu du pied du sapin pour laisser la place aux autres, et observa à nouveau ce qu'il avait dans les mains. La laisse était de taille moyenne. En cuir et marron, avec un collier métallique de la taille d'un cou humain. Les menottes, noires et rouges, étaient elles aussi métalliques, et probablement à l'origine du bruit que le paquet avait fait quand il l'avait soulevé. Bon. Il était temps de réfléchir, afin de s'en débarrasser au plus vite. À qui pouvait donc être destiné ce cadeau ? Objectivement, à de nombreux individus. On ne comptait plus les personnes à tendance dominatrice et sadomasochiste dans cet orphelinat. Mais ce cadeau ne concernant qu'une seule personne, cette dernière devait se démarquer pour une raison particulière, autre qu'une éventuelle tendance au sadomasochisme. Sinon, cela n'avait aucun sens.
Tout en cogitant, l'adolescent promena ses yeux sur la foule, observant les orphelins. Machinalement, sa main droite s'était porté à sa chaîne et jouait avec. Et c'est alors qu'il vit Muse, en compagnie de Slave. Oh non, oublie tout de suite cette idée. Trop tard. L'idée avait fait son chemin. Il y avait effectivement une raison particulière pour laquelle le cadeau qu'il tenait entre les mains soit destiné au surveillant. Son nom. Slave. Cette hypothèse se tenait, même si Mikhaïl la considérait comme extrêmement vicieuse. D'autant plus que, comme la plupart des orphelins, il redoutait un peu le surveillant à la stature si impressionnante. Mais il n'avait pas d'autre idée.
L'adolescent se passa la main dans ses cheveux, abandonnant sa chaîne. S'il avait juste, il n'aurait plus qu'à prier que le surveillant apprécie le cadeau. Ce qui n'était pas gagné. Sinon, Mikan pourrait très bien servir de bouc-émissaire. Délicate position que de détenir le potentiel cadeau de Slave. Surtout que si cela s'avérait être une erreur...ce dernier considérerait peut-être que Mikan s'était moqué de lui. Ce qui finirait mal. De toute façon, il ne pouvait pas rester planté dans la Common Room, à observer le surveillant d'un regard désespéré. Ses yeux se baissèrent sur le cadeau. Il sentit le stress et la timidité remonter. Allez, vas-y. Lance-toi. Ce ne sera peut-être pas si terrible. Et sinon, tant pis. Il releva la tête, et s'aperçut que Straw était à côté du surveillant. Une chance inouïe. Straw l'aimait bien. S'il venait le voir alors qu'elle était à côté, il passerait peut-être un bien meilleur moment que prévu auprès de Slave. Il se dirigea vers eux, quand un cri de colère interrompit le fit se retourner. Playmobil, tenait d'une main des sacs poubelles, de l'autre un Mushroom complètement défoncé. L'homme de ménage semblait passablement énervé. Probablement une mauvaise farce de l'orphelin, qui risquait de passer un sale quart d'heure. Il détourna son regard de la scène pour la fixer sur sa cible.Et constater avec regret que Straw s'était éloigné de son fidèle serviteur. Tant pis. Il faudrait faire sans. Il s'avança lentement vers Slave, et croisa Thumbelina, qu'il salua d'un "Salut Thumb' ! On a droit à un Noël agité cette année !" doublé d'un clin d’œil, sans cependant s'arrêter. Maintenant qu'il était décidé à aller affronter le surveillant, malgré sa timidité, il ne fallait pas qu'il s'arrête.
Et pourtant.
Playmobil se retrouva soudainement devant lui, Mushroom et les sacs poubelles dans une main, l'autre tendant au jeune Word un emballage ouvert. Par réflexe devant ce geste empreint d'énervement, ce dernier saisit le paquet que l'homme de ménage lui donnait. Des piercings. Un cadeau qui pouvait effectivement le concerner. Ses yeux bleus se reposèrent sur Playmobil, qui foudroyait Mushroom du regard.
-« Et m****, on dit quoi déjà ? »
Un champignon défoncé sait-il répondre correctement aux questions, et surtout les comprendre ? Pas sûr. La question ne s'adressait pas à lui, mais, afin d'éviter 1) de ressembler à un piquet pendant cette rapide discussion 2) une mauvaise réponse de Mushroom qui serait source de problèmes ; mais aussi parce qu'il avait lui-même un cadeau à distribuer, il décida de répondre lui-même.
"- Joyeux noël, Playmobil. Et merci".
Avec un sourire, parce qu'il le pensait. Même s'il savait que l'homme de ménage n'appréciait pas vraiment les piercings, et qu'il était de surcroît énervé.
Noël donc. Voila un moment que Leïn n’avait pas eu un noël comme celui-ci. Rien qu’en parlant de la nourriture : un vrai festin. L’ambiance lui avait plût la veille et c’est avec bonne humeur qu’elle se lève ce matin là. Avec un coup d’œil à la fenêtre, elle s’aperçoit qu’il neige, ce qui dessine un léger sourire sur son visage. Décidément, cette journée commence vraiment bien ! Elle regarde aux alentours : nul doute, la chambre est vide. Blue-Mary s’en est allée elle ne sait où. Elle enfile rapidement des habits décents (oui par ce qu’un grand t-shirt n’est PAS une tenue convenable pour sortir patauger dans les couloirs). Elle décide donc d’aller voir Peekaboo pour aller voir le sapin avec elle. Bon, elle n’est pas sûre que celle-ci accepte mais bon, essayons quand même. Elle se dirige donc vers sa chambre. Lorsqu’elle ouvre la porte, découverte accablante : Peeka, Voice, Mute ou même Prude, aucunes d’elles n’étaient là ! Bon inutile de s’attarder plus, elle décide d’y aller toute seule et la retrouvera bien une fois arrivée. Elle parcourt donc les couloirs et croise nombre d’orphelins en cherchant d’autre, à brailler des noms dans tout les sens, un cadeau ouvert à la main. Tiens, curieux … Elle arrive donc dans la Common Room. Elle y découvre une masse grouillante de personnes attroupés ça et là, occupés à discuter, manger, ouvrir les cadeaux, chercher quelqu’un ou même tout cela à la fois.
« Hé ben va trouver Peeka comme ça toi ! »
Elle se dirige vers le sapin et la découvre avec horreur le nouveau jeu en ce matin de noël : chercher le véritable destinataire du cadeau … Leïn panique intérieurement. Elle n’a jamais été douée pour les cadeaux, que ça soit pour en offrir ou en recevoir. Il lui fait absolument Peeka, il lui faut de l’aide ! Après quelques minutes (ou plutôt 20) elle repère la jeune fille, elle s’apprête à parler lorsque Romeo bondit d’elle ne sais où (remarquez qu’elle ne sait jamais où). Elle patiente donc, le cadeau a la main, qu’elle n’a toujours pas ouvert. Puis Romeo s’éclipse, laissant la voie libre pour Leïn.
« Peeeeeeeekaaaaa »
L’intéressée se retourne, apparemment surprise et un cadeau dans les mains.
« Ah, apparemment tu a trouvé ton père noël toi ! Moi toujours pas héhé ! Mais euh … tu ne peux pas m’aider ? Je ne sais pas a qui c’est, euh … J’ai pas encore regardé a vrai dire ! » « De quoi? Hey, salut! Heu, c'est pas mon cadeau, je dois trouver à qui c'est. Tu veux qu'on cherche ensemble? » « Oh oui ! Je t’en prie je ne sais absolument pas qui c’est … je … je connais pas tout le monde en fait, je cours partout mais … là j’ai vraiment peur de me tromper ! »
Leïn ouvre le cadeau. Des armes … ohlala alors euh …
« Alors on y va! Oh je crois savoir à qui se doit être ça! » « Sérieusement ?! » « Oui, ce doit être à une fille blonde. Avec un pseudo italien j'crois... Il y avait une histoire avec les armes avec elle. » « OH ! Euh … ah mais si, je l’ai sur le bout de la langue … Je suis sure de l’avoir déjà croisée, on m’a parlé d’elle ! »
Rah non ! C’est que ça reste bloqué dans sa tête ! Et ça l’énerve ! Énormément !
« FIRENZE ! »
C’est en prononçant ce nom que Leïn s’élance à corps perdu dans la foule, ayant repéré la jeune fille. Elle l’attrape au dernier moment.
« Ah te voila ! J’avoue que j’ai euh du mal ! J’avais vraiment aucune idée … euh … bon ben, Joyeux Noëëëë l ! »
Et la voila repartie, c’est a elle d’aider Peeka maintenant !
Dernière édition par Leïn le Mer 21 Déc - 23:40, édité 4 fois (Raison : correction des fautes D8)
Libre, il était libre ! Freedom ! Moriarty avait acquiescé devant son choix et Gabriel était aux anges (logique vu son nom me direz-vous). Dance pouvait donc souffler et profiter de son cadeau en toute impunité. Il lui tardait d'explorer les capacités de ce nouveau bijou qu'il tenait entre les mains. Mais l'heure n'y était pas - trop de monde et le buffet de Noël n'attendait que lui. Tenant sa guitare contre lui (pas touche, moooon précieuuuux), Dance se dirigea vers le buffet à l'écart du sapin. Oh des bonhommes en pain d'épice !
Décapitant l'un d'eux sans vergogne d'un coup de dents, Dance ne s'attendit pas à ce que Muse le rejoigne. Ni à son bisou. Hey quoi, il n'y avait pourtant pas de gui accroché au-dessus d'eux. Dance vit du coin de l'oeil Cancel se balader avec du gui qu'elle suspendait au-dessus de tout couple homo potentiel. Ah les fans yaoïstes...
▬ Alors ? Tu as trouvé le propriétaire de ton cadeau ? Au fait Joyeux Noël et voilà ton cadeau ! Une compil de toutes les musiques que tu adores. Merci qui ? ▬ Oh Muse attends, t'aurais pas dû ! (ça méritait un bisou qu'il lui posa bien sur la joue) En fait les livres étaient pour Gabriel, logique tu me diras. Et toi, t'as réussi à trouver le tien ?
C'est que les fans de Pokémon peuplaient WH*, à croire que la Ligue avait déménagé ici. Dance rangea la clé USB dans sa poche, se rappela d'un coup du cadeau qu'il avait préparé à Muse et fouilla dans la poche intérieure de sa veste. (Oui parce que Monsieur lui avait pris le temps d'enfiler quelques habits - il n'aimait pas porter un pyjama dans un autre lieu que sa chambre) Il en sortit un carnet de coupons, cadeau qui ne payait pas d'allure sur le coup mais...
▬ Tu pourras aller dans des musées, des cinémas, t'acheter des livres, des CDs à des prix réduits presque gratuits ! Les chèque culture c'est le bien, crois-moi. Et comme tu adores la culture dans son ensemble, t'auras que l'embarras du choix.
Le nom avait été crié à travers la salle. La jeune fille se retourna d'un bloc. Elle n'aurait jamais cru que quiconque aurait pu la repérer dans cette foule, elle qui faisait une tête de moins que la plupart des pensionnaires. Et pourtant. Une autre adolescente venait de l'appeler et la voilà qui se démenait à travers la foule pour essayer de l'atteindre. Cheveux noir. Yeux vert. Plutôt fine. Peu de forme. En soit plutôt au goût de Firenze, mais passons. Ça serait bien d'essayer de se souvenir de sa dénomination déjà. Elle semblait un peu plus âgée qu'elle. Disons un an de plus... Hum... Ah ! Oui, on lui avait déjà montré. Leïn. Une des nombreuses occupante du lieu qui n'avait pas vraiment marqué Firenze. De ce qu'elle avait pu entendre, elle ne l'intéressé pas plus que cela. Vous me direz, c'est assez habituel. Mais en même temps, cette catégorie de personne correspondait à facilement 99% du monde, selon les normes de la jeune italienne.
Enfin, toujours est-il que la voici qui lui fonçait dessus. Ça allait encore être un peu de temps perdu. De ce qu'elle pouvait savoir, elle risquait d'être plutôt du genre à discuter...
« Ha te voila ! J’avoue que j’ai euh du mal ! J’avais vraiment aucune idée … euh … bon ben, Joyeux Noëëëël ! »
Ou pas... Bien qu'elle semble excitée au premier abord, on peut sentir dans ses mots comme une certaines gênes. A priori, elle ne sait pas bien comment le prendre. Hein ? Alors soit elle n'a jamais entendu parlé d'elle, ce qui serait étonnant vu qu'elle a quand même trouvé que le cadeau lui appartenait, soit le contenu du cadeau est assez gênant. Ou les deux. Bon sang, Moriarty et L, qu'est-ce que vous avez encore trouvé ? Ça vous suffit pas de l'avoir obligée à trouver ces jumeaux malsain, il faut en plus qu'elle ait à subir une subtil farce dans son cadeau qui aura été exposé à une autre personne, hein ? Ben merci...
Faisait fis de ses émotions bouillonnantes promettant une belle engueulade avec Moriarty... ou plutôt avec Divine, qui était finalement la seule personne qu'elle supportait vraiment proche de l'administration. Bref, faisait fis de ces émotions, elle sourit très gentiment à Leïn, lui prenant doucement le cadeau des mains et disant :
« Merci beaucoup, Leïn. Joyeux Noël à toi ! »
Commençant sur une intonation douce et finissant sur une un peu plus joyeuse. Et aussitôt, l'autre reparti, comme si elle avait mieux à faire. Bah tant mieux. Ça faisait des discussions ennuyeuse en moins. Elle avait l'air bien trop enjouée pour qu'elle puisse l'apprécier. Au final, ce genre de personne qui sautait dans tous les coins, ça l'irritaient assez vite. On est jamais mieux que quand on est AU CALME !
Bon... Ce cadeau, alors... Elle le tourna un peu dans tous les sens. Aucun moyen de deviner ce qu'il contenait. Bon... S'il devait contenir des choses gênantes, autant l'ouvrir dans un endroit calme. Sa chambre par exemple. Quittant la common room, elle vérifia bien que Divine y était toujours, bataillant pour trouver son cadeau. Bien, si c'était comme elle l'escomptait encore une farce des grandes pontes, ça ne prendrait pas longtemps. Elle pourrait sûrement encore trouver la professeur ici. Elle sortit donc de la salle et se dirigea vers sa chambre. Ferma la porte. Ouvrit le cadeau.
Et retint un cris de joie extatique. Porta ses deux mains à sa bouche. Son sang ne fit qu'un tour. Sur le lit, au milieu des débris de papier cadeau, trônait deux pistolets flambants neufs. Un CZ 75 au dessus d'un Beretta Cheeta 86. Elle ne put retenir trop longtemps le cris, qu'elle arriva simplement à calmer en un léger gémissement. Suivit d'un autre pour faire bonne mesure. S'agenouillant, elle ouvrit fébrilement les cartons et en sortit les armes, les yeux brillants. Elle les contempla quelques instants reposé dans sa paume, puis vérifia avec attention toutes les sécurité. Chargeur vide, sécurité enclenchée, personne dans la pièce, pas un bruit dans le couloir, premier étage. Aucun risque. Doucement, elle saisit le CZ 75 et posa légèrement son doigt sur la gâchette. Le pointant sur la vitre, elle se mit en position. Parfait. Un équilibre superbe, un poids qui lui permettait de le tenir à une main, bien qu'elle devrait se servir pour éviter le recul... Absolument parfait ! Le même test fut fait avec l'autre, pour des conclusions équivalentes. Elle les reposa sur le lit, et les contempla quelques instants. Quelques minutes. Le temps s’égraina.
Divine ! Merde ! Si y en avait une à qui elle devait l'annoncer, là, c'était bien elle. D'autant que quelque chose lui disait qu'elle n'y était pas pour rien. La joie se mêlant à l'impatience de retrouver son amie, elle sortit d'un pas rapide de la chambre. Fit quelque pas dehors. Puis se souvint soudainement de quelque chose. Revint sur ses pas. Et ferma soigneusement la porte à clefs. À double tour. Il allait peut-être falloir installé une alarme, tiens. On était quand même dans un établissement de surdoué. Dont au moins une moitié avait des tendances psychopathes. Si jamais ça se savait... Elle préférait ne même pas imaginer. Ouais, il allait falloir négocier une alarme, là. Puis une sur la fenêtre aussi, tiens. Bref. Divine.
Sur le chemin, elle se refit une contenance. Évitons d'avoir un comportement qui pourrait intriguer les autres étudiants. Là, elle avait pas envie d'être dérangée. Il n'y avait qu'une personne à qui elle avait de parler. Arrivée dans la common room. Bon, où est-ce qu'elle est allée se fourrer. Ah. Ben là où il y a le plus de bordel, comme de bien entendu. Bon. La voilà donc qui se refaufile, redemande le passage... Comme si ce sketch n'avait pas suffit une seule fois. Elle allait finir par faire un massacre, si on lui bloquait trop le passage. Elle respira une nouvelle fois. Repéra à nouveau Divine. Se démena encore quelques instant. Et finit par l'atteindre. Elle lui tira doucement la manche. Puis pris un air un peu gêné, comme une élève allant faire une demande exceptionnelle à un professeur.
« Excusez-moi, mais je pourrais vous voir un instant en privé, professeur ? »
Les apparences, les apparences, les apparences. Vous devriez commencer à comprendre.
Al : ▬ C'est qui la tafiole de Noël ??? Tu veux mon poing dans ta figure je crois !! Et je connais pas les Words mieux que toi, je te rappelle que toi tu leur apprends à être des terroristes, moi je développe leur corps comme il se le doit. D'ailleurs t'aurais besoin de quelques conseils.
Elle aurait du éviter son coup dans le ventre, mais comme elle était trop préoccupée par la recherche de Dance, elle ne l'avait pas vu venir, et c'était donc la seconde fois que ce type aux cheveux bleus et à l'air sombrement prétentieux lui faisait un tel coup. Décidément, il commençait très sérieusement à lui pomper l'air, et à lui plaire en même temps. Ca allait se payer, et ce dès qu'elle serait débarassée de la guitare.
Divine ♥ « T'inquiète pas pour ma pratique du sport de chambre, je serais toi je m'occuperais plutôt de ton propre cas, monsieur le puceau... »
Et d'appeler Dance, qui la remercia d'un bisou sur la joue, ce qui la surpris hautement, mais elle aimait bien les gens audacieux, et elle salua le blond d'un geste enthousiaste de la main quand il s'échappa avec la belle guitare. Finalement, les Words avaient beau être des chiffes molles, au moins avaient-ils l'avantage d'êtres choux. Du moins celui-là. Elle soupira en observant les scènes de ménages aux alentours, hésita à attraper June pour le relancer du côté de Slave (juste pour la forme, évidemment, aucune rancune particulière envers le pauvre petit, il ne lui avait jamais rien fait), et se décida à aller chercher quelque chose pour remplir son estomac après ce début de matinée bien rempli. Oh, des sacs poubelles ambulants. Quel charme. Playmobil aussi commençait à lui plaire, c'était bien le genre de râleur qui l'amusaient en général. Elle sirota un peu de champagne réservé aux adultes, adossée contre la table, à côté d'Almighty qui croyait vraiment qu'elle restait à côté de lui parce que ça lui faisait plaisir... bon, d'un côté, il était de bonne compagnie et elle pouvait l'agresser sans qu'il ne s'en vexe, et ça lui faisait du bien. Elle laissa passer sa remarque, et c'est à cet instant que Die s'approcha d'elle pour lui offrir un cadeau personnel et un bisou lui aussi (décidément, c'était bien Noël !). Terriblement surprise de l'affection soudaine que lui portait le brun, elle l'attrapa par le bras pour lui rendre son bisou, après avoir ouvert son cadeau qui s'avérait être un foulard de toute beauté qu'elle aurait volontiers noué à son cou si elle ne portait pas déjà un gilet de Noël. Ce crétin, il faisait le dur, mais il laissait parfois passer des indices énormes quant à sa personnalité cachée. Il faudrait qu'elle lui concocte un cadeau à sa sauce pour le remercier.
Remarquant qu'Almighty en avait profité pour s'approcher de Playmobil, elle resta un instant là à siroter son alcool en mattant du beau mâle, puis elle chercha dans la foule d'orphelins tous plus nerveux les uns que les autres qui elle pourrait aller enquiquiner. Moriarty ? Trop occupé. Hammer et Shark ? Trop occupés à s'entre-tuer, sans doute. Dommage. Quoique, elle pourrait peut-être leur filer un coup de main ? Oh, tiens, voilà Bird qui observait le sac poubelle sur la tête de Waterlily et qui passait à côté comme si de rien n'était. La scène fit sourire la rouquine. Elle s'attendrit ensuite sur l'attitude de Slave avec Straw, et changea d'avis aussi sec quand il le vit hurler sur Amber. Doux jésus. Quel joyeux bordel.
Elle finit par s'approcher d'Almighty et de Playmobil et s'apprêtait à faire un commentaire quand elle fut interrompue par Firenze.
Firenze : « Excusez-moi, mais je pourrais vous voir un instant en privé, professeur ? »
La rouquine se désintéressa aussi sec des deux adultes, un sourire aux lèvres. Ah, sa blonde préférée et ses manières devant les autres. C'en était presque touchant.
Divine ♥ « Coucou ma belle. Comme tu peux le voir, je n'ai rien d'autre à faire, alors je suis tout à toi ! »
Elle gratifia la demoiselle d'un sourire chaleureux, amusée, mais elle attendait aussi assez impatiemment son véritable cadeau, qui l'attendait encore quelque part... alors après plusieurs minutes d'aparté avec la blondinette, elle retourna vers le buffet en espérant pouvoir en tirer quelque chose de potable. Oh et puis non. Elle venait de se souvenir de ce qu'elle devait faire.
Dix mètres. Un brun. A qui elle devait un cadeau. Mais d'abord....
Divine ♥ « Tu m'avais caché ça, Die ! Tu aurais pu me dire que ton truc c'était les mecs. Là limite je me dis que l'autre soir c'était pour me faire plaisir, parce que je trouve pas que je sois particulièrement masculine... »
Gros rictus. Oh, elle te taquine, va. Sois pas vexé. Bon, au fond, elle a un peu la rage quand même, mais ça se voit pas.
Oubliant pendant quelques secondes qu’il était un adulte responsable dans une société occidentale civilisée, Playmobil leva son poing, menaçant –et armé d’un sac poubelle-, prêt à en découdre pour de bon avec le jeune toxicomane. Il ne supporterait certainement pas une minute de plus de contempler ses yeux noyés par les cernes. Qui sait quels péchés avait-il assouvi encore cette nuit ? Il ne préférait même pas savoir. Et il ne le saurait sans doute jamais, sauf si Mushroom jugeait bon de crier à tue-tête tout ce qu’il avait pu faire hier soir. Heureusement pour lui, on fut plus rapide. Une main se posa sur l’avant-bras de l’homme de ménage, et une voix grave et joviale l’exhorta à se calmer. L’arabe ne mit pas longtemps à reconnaître les manières du professeur d’éducation physique. Il baissa son poing, desserra un peu les doigts autour du col de Mushroom, et dévisagea Almighty, les dents serrés, si bien que sa joue creuse semblait palpiter.
-« Est-il utile de te préciser que ma vie est dépourvue de femme, Almighty ? » demanda-t-il assez lentement, histoire d’être sûr de n’avoir oublié aucun mot.
Il ne s’attendait pas véritablement à une réponse. S’il y avait bien une chose que l’on savait à son sujet, c’était que la vie sentimentale, ça n’était vraiment pas sa tasse de thé. Ou de café … C’était pas sa poubelle, quoi ! De plus, il était bien trop préoccupé à se remémorer le rire clair qu’il avait entendu, alors que le Shape lui avait enfoncé un sac en plastique sur les oreilles. Il détestait particulièrement qu’on se fiche de lui. D’accoutumée déjà, sa tâche dans l’orphelinat était suffisamment avilissante et sa tête suffisamment ridicule pour qu’on en rajoute une couche, surtout un jour comme celui-ci ! Un jour qu’il ne connaissait pas. Ou un peu trop, là, du coup. Il se promit qu’il ne fêterait plus jamais cette fête de païen en couche-culotte. Heureusement que quelques adultes étaient là pour faire plus ou moins la police et, inconsciemment, le retenir de commettre un massacre. Dans son pays, les enfants n’étaient pas aussi irrespectueux de leurs aînés, après tout !
Et puis ce Mikan qui ne venait toujours pas ! Playmobil faillit cracher une nouvelle fois son pseudonyme lorsqu’il l’aperçut enfin devant lui, l’air fraîchement étonné. Toute cette fausse pureté commençait à lui taper sur les nerfs. Il lui tendit une bonne fois pour toutes, le cadeau, espérant que c’était le sien. Apparemment oui. Il en était enfin débarrassé, et avait presque reposé Mushroom à terre. De plus, le Word prit la précaution de répondre à sa place, arrachant un air presque ébahi de l’homme d’entretien. Il n’avait décidément plus l’habitude qu’un adolescent s’adresse à lui, surtout avec cette politesse. Il aurait pu s’y attendrir si ledit adolescent n’arborait pas d’innombrables piercings au visage et … une laisse et des menottes ?! Il détourna automatiquement le regard des objets de luxure, congédiant ainsi Mikan d’un grognement à mi-chemin entre l’anglais et l’arabe. Il remarqua au passage qu’une femme avait commencé à s’approcher d’eux, avant de bifurquer sa course autre part. Il fit actionner sa mémoire de rat d’égout. Des cheveux de feu. Des hanches de rêve. Divine, professeur principale des Shapes. Ne demandez pas comment marchait son raisonnement. C’était la magie du répertoire des vices. Passons.
Posant de nouveau son attention sur Almighty, il tendit le bras, lui balançant littéralement Mushroom entre les pattes. Il était bien trop agacé pour pouvoir le juger correctement. Après tout, il devait rester sur ses gardes ; si Moriarty le voyait faire du mal à ses petits protégés –auxquels il avait jugé bon d’offrir des champignons hallucinogènes et de la lingerie fine-, il était bon pour le renvoi. Et il avait trop besoin d’argent pour se permettre d’assouvir ses besoins de violence sur un drogué sans défense.
-« Tiens. Fais de lui ce qu’il te plaira. Moi avoir trop envie de lui faire passer un sale quart d’heure. »
Playmobil avait, à cette phrase, compressé entre ses doigts les derniers sacs qui lui restaient, comme s’il s’était agi d’un pensionnaire. Il avait tout intérêt à décamper d’ici au plus vite, tout en ayant conscience qu’on allait le rappeler, pour le grand final, histoire de passer le balai parmi tous ces emballages déchiquetés. Il songea à prendre en otage quelques orphelins médisants avec lui, histoire de lui donner un coup de main. Ça tournait un peu trop vite dans son crâne, son regard s’alarma un peu. Il avait besoin d’aide, là, en fait.