Le temps passait un peu trop lentement. Le temps, il faisait chier Heroïne. Il l'empêchait d'être lui-même, il l'empêchait de prendre son temps. Le temps, c'est une vermine, une foumis, un moustique. Il vous ronge de l'intérieur, vous rend malade, stresser, fou. Aveugle, agressif, aveugle. Puis, briseur de coeurs. « Casse-toi, ma femme se ramène bientôt. » Tantôt gratifiant, tantôt agaçant. Mais, il arrive que parfois, le temps sauve des vies. Et parfois, on ne voit pas le temps passé, là. Immobile, presque pâle. Inconscient, perturbé par d'obscures pensées, ou parfois, est-ce volontaire... ? Le temps, c'est chiant. Le temps, c'est emmerdant. Le temps, Heroïne voudrait bien l'utiliser pour se torcher le cul. Le temps, c'est une pute qui te colle aux basques. Et qui te lâchera le jour où tu crèveras enfin. Alors, Heroïne, a quoi tu amuses ? A rester sous la pluie, immobile. A rester sous la pluie, avec ce regard qui fait pitié. A rester sous la pluie, sans même te rendre compte que ta bonne santé va rendre l'âme. Heroïne, t'es vraiment zarb comme mec. Arrête d'agir comme un suicidaire, et bouge. Sinon, je sors le taser. Heroïne, fais comme dans ses films-là. Ces films qui puent et qui ne servent strictement à rien, à part peut être à appâter un cochon. Autant voir un Disney. Bouge, Heroïne. Ne radote pas. Fais pas genre, t'entend espèce de trou'duc. Il ne se passa pas grand chose. Il bougea. Il avait d'autres chats à fouetter. Qu'il ferait plus tard, mais pour il allait se faire plaisir. D'autant plus qu'il avait rencontré personne dans les couloirs. Quel pied.

Heroïne était le genre de personne qui évitait le plus que possible de faire du sport, et de profiter un maximum des douches ET du sauna. Cependant, ce dernier ne le porte visiblement pas dans son coeur. La dernière fois qu'il s'était ramené à l'intérieur, il avait fini à l'infirmerie ; cause : perte de connaissance. Pourtant, il aime la chaleur Heroïne. Ça lui fait du bien, ça l'assomme. Et il s'en rend pas compte. Et donc, résultat des cours, les gens - qui croisaient le cadavre - finissaient toujours par le trainer chez l'infirmière. Mais passons. Heroïne ne pensait pas à ça. Non, c'était beaucoup plus important que de finir à l'hosto. Oui, il avait réussi à se trouver THE OBJET sans rien payer. Oui, vous ne vous trompez pas. Il s'agit du fameux boxer-canard. Un fantasme qui n'était pas, parmi tant d'autres. Maintenant, il restait plus qu'à ce qui le vole, et tout irait bien dans le meilleur du monde ! Éclatant, Heroïne se dirigea vers le complexe sportif, puis passa directement dans le sauna, après s'être défringuer et enrouler une serviette autour de sa taille. Le sauna était grand, semblait spacieux, et étrangement silencieux. Il en déduit qu'il n'y avait encore personne. Car oui, étant donner la quantité de vapeur, il était impossible de distinguer quoi que ce soit de vivant. Il sifflota un air qu'il avait entendu récemment, et se trouva à chercher un endroit où se prélasser, à taton. La chose fût rapide à faire ; Heroïne trouva un emplacement étrangement moelleux, et ... et qui bouge. Sans se soucier de ça, - pour être honnête il pensait que c'était un fauteuil massant - et commença à chercher un savon. Il le trouva, du forme étrange et allongé, celui ci n'arrêtait pas de glisser. Et, ce fût à ce moment-là qu'il entendit une fois.

▬ WHAT-THE.

Ce qui ne voulait absolument rien dire, évidemment. Puis, il entendit cette voix. Oui, cette voix, il pourrait la reconnaitre entre mille !

▬ Lu... Lulu... LUKE ? ... LUKE, MON POTE ! .... Qu'est ce que tu fous ici ?

N'oublions pas quand même temps, il se battait avec son savon et qu'il ne pensa même pas à se relever. Heroïne est si facilement perturbable.