Un zeste de parfum féminin, deux traits persistant d’eyelineur - vert fluo - , ses ongles couverts d'un vernis rouge pute. Allongé sur son lit, à moitié mort, Heroïne fixait le plafond en espérant pouvoir se rendormir. Il avait l'air d'un soumis, comme ça. Mais il ne s'en rendait pas compte. Il était juste crevé, en plus d'avoir une atroce migraine dû à l'alcool, ou quelque chose comme ça. Il posa son doigt sur ses petites lèvres, du carmin. Il avait l'air d'une pute comme ça. Il aurait du être vigilent hier soir, mais non. Ce con, cet imbécile, cet abruti... Non, ce n'était pas assez fort. Enfin, il se souvient de s'être reçu un gros coup sur la tête. Et puis, il avait entendu des petits rires atrocement aigus. Il croit même s'être entendu dire ; « Riiez moins fort, sales putes. » Après s'être aussitôt endormi. ... Oh le con. ... Et puis, il s'est retrouvé entièrement maquillé. Il était pas une meuf, bordel ! Maintenant, il ressemblait à une barbie. ... Non. Au jocker dans Batman ! M'enfin, ses cheveux ont échappé au massacre. Il se souvient aussi de s'être arroser de bières avant de brusquement l'engloutir. ... Au final, il avait terminé dans sa chambre, les draps couvert de maquillages. Oui, Heroïne avait l'air d'un véritable soumis. Si quelqu'un le voyait ainsi, ce serait fini de sa vie. Oui, il vivrait cloitrer dans sa chambre sans vouloir y sortir. Il pria juste quelque chose, pour que personne ne l'est pris en photo. Oh, et il devait aussi prévoir de tabasser ses filles, tant pis pour elles. Oui, il les arroserait de mort aux rats. Et de javel. Dommage qu’il ne puisse pas utiliser d’acide, et ainsi déformer leur visage comme elles l’avaient pour lui. Il avait d’autre chose à faire que de se trouver un avocat, en taule. Et puis, il se rappelle aussi des traits assez prononcés de son visage… Ouais, il se souvenait qu’elles étaient moches.

Il était de fait courant – et presque commun – qu’Heroïne ne possédait aucun sens de l’orientation. Pourtant, il s’était mis en tête de prendre l’air – les cheveux encore humide – et d’oublier ses conneries auquel il en était le vortex. C’est vrai que ses derniers temps, on l’avait laissé tranquille. Méfiant tout d’abord, il s’était un peu trop laisser aller. Mais passons. Là, n’est pas le problème. Non, en fait, il observait toute cette végétation luxuriante, qui lui rappelait un peu les landes irlandaises. Pour tout dire, c’était la première fois – en deux ans ! – qu’il s’aventurait à l’intérieur. Il l’avait déjà « frôlé » de nombreuses fois, mais jamais il n’y avait pensé à s’y aventurer. Il s’était plongé dedans, sans trop y penser, trop perturber par quelques pensées. Et puis, voilà. Il était pommé. Pommé, là dans cette forêt profonde. Là, il se sentait con. Alors, il continua d’avancer, comme le dernier des crétins qui le ferait, sans trop se soucier de sa propre survie. A la Indiana Jones. … Non, Heroïne, tu n’es pas dans une jungle. A ces mots, il se mit brusquement à déprimer. Et puis, il entendit un bruit bizarrement, des pierres ricochant sur l’eau. Il se précipita. Au fond de lui, cette voix, oui, cette voix qui lui suppliait de ne pas avancer. Putain, il aurait du.

Mushroom, ici. La fin des coccinelles, ou des haricots, ou ce que vous voulez. Il ne sentit pas au fond de lui, ce petit soulagement de ne pas être seul au monde. Non, Mushroom. Muuuuuushroooooom. Pourquoi il était tout seul ? Heroïne ne voulait pas être seul avec lui. Pas qu’il l’aime pas non, enfin si quand il tente de la draguer vu qu’il pense qu’il est une fille. Oh l’bataaard. Comme tous les autres quoi. Non, mais quand il le voit, Heroïne a juste envie de s’enfuir, et de crier au viol. Oh, et puis tant pis. C’est le destin. Il grinça des dents.

▬ Tarzan…pignon ? …. Euh… Wesh.

Mushroom était bizarre, ouais. Mais, c’était l’essence de Mushroom, Mushroom était Mushroom grâce à ça. Malgré ça, il en restait poli et le salua automatiquement sans se poser la question. Heroïne l’avait déjà croisé de nombreuses fois, malgré tout, il l’étonnait toujours autant. … Non, il le rendait très mal-à-l’aise. Au moins, il ne s’ennuyait pas, mais passons. Il devait absolument lui demander la sortie, puis se casser en vitesse avant que quelque chose de glauque ne se produise à nouveau.

▬ Juste pour savoir, elle est où la sortie ? … Ce-C’est quoi ce regard-là ?