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 July ▬ 'Cause you're hot then you're cold.

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Invité
Sujet: July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. EmptySam 17 Sep - 22:46

Elle répète souvent "J't'aime pas hein."
(J'crois qu'elle m'aime bien.)

PSEUDONYME : July
NOM : Aziza
PRÉNOM(S) : Judith
QI: 172
DATE DE NAISSANCE : 14 / 06
ÂGE : Dix-sept ans ans.
SEXE : ❒ M ✔ F
ORIGINE : Anglaise, juive.
ANCIENNETÉ : Un an.
July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. Fiddlings-weheartitic04


July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. Tumblr_lroqfwPGyh1ql45dyo1_500
Dans la rue, on court n'importe comment. J'adore ça.
(Pas toujours.)

Couleur des cheveux : Blonds.
Couleur de la peau : Blanche.
Tatouage/Piercing ? : Non.
Couleur des yeux : Marrons.
Taille en centimètres : 1m76
Corpulence: Mince.



Parfois, on déconne.
(Parfois, elle est bizarre.)

[size=11]vivante
originale
amusante
imaginative
aimante
ouverte
    dispersée
    versatile
    lâche
    étourdie
    naïve
    bornée
Ce qui est agaçant avec Judith, c'est qu'elle n'est jamais vraiment là. Elle a un regard qui divague, une ouïe distraite quand elle est portée sur ce que vous dites. July, tu m'entends ? La petite bulle éclate, et puis elle revient à vous en un sursaut, avec un charmant sourire. Oui oui, bien sûr qu'elle est là. Ce que vous dites la renvoie juste constamment à autre chose, elle souffre de flash-backs et de théâtres mentaux à tout bout-de-champ ; dans sa tête, c'est la Criée, le forum, ça fourmille un peu trop. Dans son petit ventricule aussi, ça grouille un peu trop. Alors elle pense, elle s'évade, et vous imagine, vous avec vos jambes de deux mètres de longs porter des échasses. Ou vous, avec votre bonnet D, pouvoir être percée d'un coup de cure-dent. Elle a de vieux délires de gamines, Judith, elle le sait, et du coup, elle partage rarement. De toutes façons, tout ça, c'est pour elle. Il faut un peu de patience, bientôt, vous lui serez passionnant, quand elle aime Judith, il y a des chances qu'il n'y ait plus que vous, et qu'elle boive chacun de vos mots.
Enfin, c'est ce qu'on dit. Vous serez sa bestah sistah, son petit ami qu'elle bécote à chaque occasion, et puis demain, elle s'enfuira sans plus de raisons. Elle vous dira que ça va trop vite, ou que ses sentiments ont changé, ou que c'est pas toi, c'est moi, mais si si, c'est un peu toi en fait. Pour les relations, on ne peut pas lui faire confiance, à July. Elle trouvera toujours un moyen de foirer quelque chose au meilleure moment. De manquer votre anniversaire. De coucher avec votre meilleur ami pour vos deux mois ensembles. Elle se disperse, perpétuellement. Elle oublie tout, tout le temps, et puis panique, pour tout du coup. Elle vous demandera votre aide, totalement paumée, pour un exercice de maths, et demain vous appellera Barry au lieu de Simon qui est votre vrai nom, et ça passera sans doutes moyen malgré le grand sourire qu'elle pourra vous décocher.
Judith est jolie, elle a ça pour elle. Pas tout à fait non plus le cliché de la blonde aux yeux bleus avec ses prunelles noisette, elle est quand même perché sur son mètre soixante-dix huit pour son plus grand plaisir – mais pas toujours. Son physique, c'est important. Elle cultive le faux-effet. Les cheveux étudiés des heures devant la glace pour qu'il n'aient pas l'air d'avoir été coiffés. Elle donne tant d'importance à ces effets naturels, pour avoir une chance de s'appuyer sur son charme ; elle a un côté superficiel bien sûr, midinette. Vu son attitude volage et peu consciencieuse, on pourrait la prendre pour une belle salope, la petite July, mais c'est comme ça, elle ne sait juste jamais où donner la tête, n'a jamais le sens des priorités ou des responsabilités en quoi que ce soit. Elle n'a pas conscience non plus des fois où elle pourrait blesser quelqu'un par son attitude. C'est une belle gamine, parfois, cette fille-là. Même qu'elle croit toujours dans les mauvais trucs et dans les mauvaises personnes, ceux qu'on te déconseille de fréquenter et d'écouter ; elle est superstitieuse parfois, a des croyances bêtes. Pas vraiment étonnant qu'elle se soit tournée vers une discipline comme l'astrologie depuis des années pour la perpétuer à la Wammy's. Très utile oui.
Elle n'est pas méchante, July. On pourrait penser qu'elle est un petit peu con, mais les récents évènements écartent cette théorie. Mais c'est tout de même un sacré bazar, là-dedans.



Elle m'a dit "t'es pas comme tout le monde."
(Et moi j'suis pas si sûr.)

    Choisir une seule et unique réponse à chacune des questions ci-dessous en supprimant les réponses inutiles. Cette zone sera par la suite éditée par un membre du staff qui vous communiquera ainsi votre classe.


    Définissez vous en une phrase.
    1. Non.
    2. Dans un souci d'objectivité, je pense qu'il faudrait poser la question à mes amis...
    3. Anthropologiquement parlant ou bien ?
    4. Sérieusement, t'as pas quelque chose d'autre à faire que me demander ça ?
    5. Je suis un.


    Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?
    1. Une bataille navale.
    2. Les hauts de Hurle-vent.
    3. Le DVD d'Ed Wood par Tim Burton.
    4. Un poisson rouge.
    5. Une corde.


    Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?
    1. Finnegans Wake de James Joyce.
    2. H2G2 : The Hitchhiker's Guide to the Galaxy de Douglas Adams.
    3. Totem et Tabou de Sigmund Freud.
    4. Harry Potter de J.K Rowling.
    5. Les 120 journées de Sodome du Marquis de Sade.


    Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.
    1. « Le si n'aime pas le ré pour la centième fois ! »
    2. « Ton niveau s'élève à la dérivée d'une constante. »
    3. « Plus vite ! Hé que ça saute ! Allez ! Merde ! »
    4. « D'un point de vu biologique... »
    5. « Je comprends ce que tu ressens... »


    La petite manie dont vous vous passerez bien ?
    1. Câliner tout le monde.
    2. N'avoir aucune notion du temps.
    3. Faire des private jokes.
    4. Accro au high five.
    5. Caser des citations partout.


    Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.
    1. Faire mes devoirs. Mais je les ai jamais fait, commencer maintenant serait pas judicieux pour ma réputation.

    2. M'excuser au près de la personne que j'ai insulté il y a trois semaine. Peut-être. On verra.

    3. Quelque chose que je dois faire ? Euh. Non non, j'ai fini ma classification, ma maquette de l'ADN, tout est bon. Non ?

    4. Ranger ma chambre si je trouve un jour le temps.

    5. Lécher les bottes du professeur pour m'accorder un délai supplémentaire si j'ai pas la flemme...


Des fois, elle me manque.
(Des fois, pas du tout.)


J'habite. Pardon, j'habitais. J'habitais dans un de ces immeubles plutôt hauts, sur lesquels on peut dire plein de choses. On peut déjà dire qu'un immeuble, dès qu'il dépasse cinq étages, à moins d'être couvert de vert comme on le fait dans les grandes villes, c'est souvent qu'il ne fait pas forcément bon y vivre, et que le lino se décolle vite puis qu'on entend les voisins à travers le papier calque qui sert de murs. Nos voisins se disputaient souvent, on les entendait parfaitement, et je me disais toujours qu'à force, l'un allait pousser l'autre, et qu'il allait atterrir dans notre salon parce que ça devait être simple de traverser ces murs. Ces voisins c'était les Chetboun, j'aime bien la sonorité de ce mot, ça fait comme une bulle de bande-dessiné, chick-boom.
D'ailleurs, les Chetboun comme tout le reste, c'était une famille juive, parce qu'il paraît que nous aussi on l'était, à l'époque je savais pas trop, et le quartier aussi, et maintenant que j'y pense, le monde se sépare vraiment en plein de ghettos. On dit que c'est pour la communauté, mais c'est pour pas penser aux autres. Même dans ces ghettos-là, dans l'immeuble, y'avait des séparations je pense ; plus tu montais dans l'immeuble, plus tu descendais dans les moyens.
Moi j'habitais au deuxième étage, c'était pas mal, le deuxième étage je suppose. Mon papa était avocat, ça marchait comme ça marchait. Au rez-de chaussée, c'était la concierge, Halasz, une veuve, et je trouve pas qu'elle ressemblait à une riche, ce qu'elle aurait du être, mais mon père m'a dit quand on est arrivés qu'elle était la vraie juive qui comptait ses sous et les planquait bien. J'avais sept ans. Au rez-de chaussée, donc, Halazs. Au deuxième, mon père et moi. Et au huitième, tout en haut, au dernier étage, Libi.

*-*-*-*

En fait quand un soir, quand j'avais quinze ans et que je suis sortie et qu'il m'est arrivé des trucs, mon père me l'a dit, il m'a dit qu'il l'avait toujours vu d'un drôle d'œil, Libi, et que c'était sa faute tout ça. C'était à cause d'elle si je rentrais dans tous mes états, avec le maquillage qui avait coulé, des vestiges d'une coiffure vraiment foutue, avec l'idée de juste me coucher. Et puis d'oublier.
Moi je me souviens, il ne l'a pas vue d'un si mauvaise œil que ça.

*-*-*-*

Elle avait mon âge, des cheveux longs, noirs, frisés, et de grands yeux noirs qui allaient avec. Et puis elle avait un grand sourire, quand elle est venue nous accueillir. Elle avait même un bocal dans les mains, bien rond, avec un poisson dedans.
Tout ce que j'ai fait c'est lui demander comment il s'appelait, et mon père m'a réprimandé, de ne pas lui demander en un premier lieu quel était le sien. Elle a répondu Unkel, et moi j'ai fait une tête avant qu'elle ne me dise que c'était celui du poisson. Ça restait quand même bizarre pour un poisson. Que le sien c'était Libi. Unkel ça ne voulait sans doutes rien dire, mais elle a expliqué avec ce sourire, ce grand sourire directement à mon père que le sien c'était mon coeur, ça voulait dire mon coeur.

*-*-*-*-*

▬ Oh mais s'il-te-plaît papa ! C'est juste une soirée et puis je serai avec Libi !

Il a soupiré, plutôt éreinté, et a continué à cuisiner, concentré sur sa casserole.

▬ Je m'en fiche, Judith. Tu sors un peu trop pour ton âge, alors vous allez ralentir un peu, et elle pourra venir dormir ici si tu veux. Je voudrais te parler, un peu, qui plus est.

C'est dans ces moments-là que je voyais que Libi n'avait pas changé, pas changé du tout. Elle avait toujours ce comportement un peu imperceptible, cette façon de se glisser, d'intercepter d'un air ailleurs les choses, de ne pas être avec nous vraiment ou de ne pas avoir envie. Elle prenait toujours cette expression mutine au début, celle que moi je connaissais, celle qui parfois se transformait en un vrai rictus quand on était toutes les deux, quand on parlait de garçons et de filles de notre entourage. Sinon, elle était perdue, perdue je ne sais où. Le regard loin, à me parler de choses qui, parfois tout à fait naturelles, me mettaient singulièrement mal à l'aise. Cette attitude-là, je la connaissais mieux que personne, et j'étais la seule à me tortiller sur moi-même quand j'en faisais l'expérience. Alors je l'aimais, mais j'aimais aussi Libi, Libi la peste et son grand sourire, celui de petite fille qu'elle adressait à mon papa. Mon papa.

▬ Oh s'il-vous plaît monsieur, rien que pour ce soir ! Après elle viendra dormir chez moi, je vous assure ce serait trop bien !

Je me suis tournée vers elle, regard braqué, sourcils arqués, et j'ai quand même tenté de cacher mon étonnement pour me ranger à sa cause. Il a fini par nous regarder, poser le torchon qu'il utilisait sur son épaule, et pousser un dernier soupir.

▬ D'accord, entendu.

*-*-*-*-*

On se passait Unkel toutes les semaines, c'était le deal. Je le posais sur une étagère de ma chambre réservée, et elle. Elle je ne sais pas, quelque part dans son appartement, au dernier étage, au huitième.
Je ne suis jamais allée chez Libi. La seule fois où j'ai essayé, ou du moins, la seule fois où j'y étais allée avec cette idée, j'avais le bocal fermement tenu entre mes mains, et j'escaladais l'escalier les yeux visées sur mes pieds, pour ne pas trébucher. Je suis venue toquer à sa porte, après avoir posé le récipient au sol, avec mes petits poings. C'était environ deux mois après notre arrivée, et elle était en retard pour venir me voir, alors je suis montée.
Une femme est venue ouvrir. Le genre au sweat aussi fatigué que son visage, avec ses deux poches sous les yeux. Même qu'on aurait dit deux grosses poches violettes que j'aurais pu percer avec la pointe d'un crayon. Elle m'a fait un sourire égaré, m'a demandé qui j'étais puis a appelé Libi, qui m'a fait de grands yeux ronds, avec ses joues toute rouges ; honnêtement, on aurait dit qu'elle imitait Unkel, avec ses yeux et ses joues comme ça.

▬ Qu'est-ce que tu fais là ? Elle a grondé. Ne viens jamais chez moi, t'as pas le droit de rentrer. Jamais.

J'ai eu honte comme si j'avais été prise à faire une bêtise, et Libi me tenait ce regard, même quand je baissais les yeux, comme une maman en colère, moi qui n'en avait pas l'habitude ; elle a attendu longtemps comme ça, et puis j'ai vu son regard dévier sur le bocal qu'elle a attrapé, et posé sur la rambarde de l'escalier, celle qui tournait en colimaçon le long des marches, s'enfuyant en spirale jusqu'au rez-de-chaussée quand tu t'y penchais. Elle le tenait pour ne pas qu'il tombe, pas pour l'instant, et puis elle m'a regardée encore, et cette fois moi aussi je la regardais.

▬ Renverse le.
▬ Quoi ?
▬ Je veux que tu renverses le bocal. Et puis je ne serai plus en colère, c'est promis. Alors renverse le.

J'ai commis ce jour-là mon premier attentat domestique sur poisson rouge, comme hypnotisée, après un long silence pesant, poussant tout doucement le verre pour qu'il bascule dans ce trou que formait la cage d'escalier, pour aller parfaitement s'éclater sur le sol, huit étages plus bas. La chute était longue, tellement longue à mes yeux, s'engouffrant un peu plus dans la spirale, jusqu'à ce que retentisse le bruit parfait.
Libi m'a tirée par la main, et m'a fait dévaler les marches pour aller constater notre meurtre, que Halazs allait nous détester, vraiment ; mais moi j'étais toujours absorbée par la chute, et par la mort d'Unkel, quelque part entre la lente asphyxie et le coup fatal sorti de nulle part, que l'on attend pas, à la sortie d'une inexorable chute.

*-*-*-*
Ça a fait le même bruit que quand j'ai laissé tomber mon verre, ce soir-là. J'en avais bu d'autres des comme ça, des bleus aux plus ou moins rouges, des mélanges d'adolescents un peu hasardeux et pas trop professionnel. Je les avais bus avec Libi, parce qu'elle me l'avait demandé, parce que je l'ai suivie, mais maintenant, celui-là, je l'avais pris sans elle, parce que de toutes façons, Libi était partie. Elle était là, dans un coin de la fête, et puis elle bécote un garçon avec une bouche énorme. Vraiment, elle est si grande, et la sienne est si petite qu'on dirait qu'il va lui avaler les lèvres.
Il s'est passé des choses, je sais, peut-être, avant qu'elle ne me ramène et ne me tire par le bras pour m'amener sur un canapé dans un autre coin, avec ce même gars-à-grande-bouche. Combien de balles de tennis il peut mettre dedans, vraiment ? Et puis elle me tend encore un autre verre. Celui-là était moins bon, moins coloré, mais je me suis appliquée à le finir pour lui faire plaisir, et maintenant les caisses de résonances des enceintes ont directement déménagé dans mon crâne.
Il y avait tout à coup un autre garçon avec nous, et pendant que Libi retournait à son Jules, il me parlait, mais honnêtement, j'étais concentrée sur la main qu'il avait placée sur mon genou.
Ça peut être la seconde d'après comme une demie-heure, mais il essayait de m'embrasser.
Moi je lui ai vomi dessus. En fait.

Je sais que c'était Libi qui avait du l'appeler, ce mec, me conseiller, et pourtant, c'est elle qui m'a tirée hors de la soirée, et qui m'a fait rentrer à la maison, avec un bras sous le mien, quand je titubais sur mes talons qui me faisaient encore plus grande qu'elle que je ne l'étais déjà ; et puis elle a grondé, encore, comme quand j'étais petite, en me disant que j'étais stupide, pitoyable et que j'avais tout gâché. Moi je cachais mon visage sous mes mèches blondes qui tombaient, et elle a fini par soupirer, et par arrêter. C'était peut-être pire.

Je n'étais donc jamais rentrée chez Libie. C'était pas très grand, elle m'a fait asseoir dans l'entrée elle-même dans la cuisine, pour enlever mes chaussures, à genoux devant moi, posée amorphe sur une chaise, à regarde de haut la racine de ses cheveux bruns. Elle m'a conduite à sa chambre ; il fallait traverser le salon, doucement, pour ne pas réveiller ses parents qui dormaient dans le lit dlic-clac déplié. Je la savais posséder deux frères, deux petits frères qui devaient dormir dans la chambre en face, quand elle occupait la sienne. L'endroit était encombré et vide à la fois. J'ai compris pourquoi elle n'avait jamais voulu me faire rentrer jusque là, pour son huitième étage.
Elle m'a poussée sur son lit, et je n'ai pas demandé mon reste, jusqu'à ce qu'elle s'allonge à mes côtés ; j'étais un peu plus claire à ce moment, et pourtant, je sais que j'ai ricané quand elle a recommencé son petit discours.

▬ Judith, vous êtes une jeune fille pitoyable.

Mais moi au moins je n'étais pas folle, mon cœur. Et puis j'ai continué de ricaner quand j'ai de nouveau aperçu la racine de ses cheveux, quand sa tête est redescendue vers mes genoux, et que j'ai senti ma jupe bouger.

Libi était vraiment folle. Alors peut-être que c'était contagieux, comme folie.

*-*-*-*

D'habitude, c'est ce qui est contagieux qui nous tue nous, mais là, c'était nous les malades et quelqu'un d'autre qui en est mort.
Margot était ma cousine, la nièce de mon père, et elle venait souvent nous garder quand on était plus petite avec Libi, même qu'elle nous faisait faire nos devoirs. Maintenant elle a bien grandi. Je crois qu'elle s'est fiancé, je ne sais même pas, je ne sais plus trop ce qu'il se passe dans ma famille, dans les derniers mois que j'ai passée scotchée à Libi. Elle n'était pas là, à un moment, et papa non plus, comme souvent depuis ces derniers temps, ce qui me permettait des libertés, quand Margot est venue boire un thé. Elle m'a dit que ce n'était pas grave qu'il ne soit pas là, qu'elle pouvait me parler aussi. De toutes façons, mon père m'embêtait ; il était plus restrictif que jamais, et aimait de moins en moins Libi, que ses sourires ne faisaient plus tant fondre. On se criait dessus, souvent, il m'empêchait de sortir, et j'allais dormir chez d'autres, faisant le mur, et redoutant les matins où je rentrerais. Mais il dormait, pour la plupart, et se disait trop fatigué pour me parler, qu'il n'avait pas envie de perdre son temps avec moi.
Alors je le prenais au mot.

▬ Tu lui as parlé, récemment ?

Je pestai.

▬ Mais qu'est-ce que vous avez, tous ? Parlez lui, vous, lui il veut pas me parler. Puis il a rien à dire.

Il se trouve qu'il avait peut-être plus à dire, quand on l'a retrouvé un matin ne se réveillant pas. Apnée du sommeil, qu'on m'a dit. Complications de quelque chose. Quelque chose que de toutes façons, je n'ai pas écouté, ou pas entendu, gros trou noir.
Je me demande ce que j'ai fait de ma vie pour qu'il perde la sienne sans que je ne m'en rende compte.

*-*-*-*

Quand le grand-père Adaoui est mort, celui du quatrième étage, j'avais cinq ans à l'époque, et Libi, avait aussi le même âge, et on a pas compris, évidemment. Pourquoi les gens pouvaient mourir comme ça, quand ils n'étaient pas malades ou quand ils ne passaient pas sous une voiture comme les chats du quartier parfois – c'était une vision affreuse déjà. Pourquoi est-ce qu'on finissait par mourir comme ça pour rien, pour le temps peut-être alors qu'on ne lui a rien fait particulièrement. Mon père avait beau essayer de nous expliquer en passant un bras sur l'épaule de chacune, la vérité était sans doutes un peu trop dur à l'époque pour qu'on la comprenne encore, quand on a pas vécu quoi, entre cinq et six pourcents de sa vie. Margot, d'un air un peu contrit et gêné quoiqu'un peu exaspéré aussi nous avait simplement dit qu'il avait oublié de respirer.
Terrifiant.
Libi est restée dormir à la maison cette nuit. Elle a quitté le matelas qu'on avait mis au sol, et elle a rejoint mon lit une place qui nous accueillait à l'époque confortablement. On a veillé l'une sur l'autre toute la nuit, pour s'assurer qu'aucune d'entre nous n'omette de respirer.

*-*-*-*
J'aurais du dormir avec mon papa la nuit dernière.
Je ne sais plus quand est-ce que moi, j'ai arrêté de respirer.

*-*-*-*

Il y a un temps de silence, et je me remets à fixer le coupe-papier sur le bureau, celui qui ressemble à un sabre, et qui mine de rien je trouve vraiment classe.

▬ C'est tout ?
▬ C'est déjà beaucoup.

Le psy a un sourire en coin, quelque chose de pas taquin, de pas méchant, un peu tendre et un peu désolé d'avoir paru un petit peu brusque, peut-être. Qui sait, peut-être qui trouve mon histoire super intéressante, et qu'il veut la suite. Personnellement, je la trouve affreuse, fade, sans vie – ah ah, y'aurait toujours moyen d'agrémenter comme je sais si bien le faire. Il veut sans doutes pas l'entendre ça, même s'il est gentil.

▬ Beaucoup, vraiment beaucoup oui.
▬ Mais je sais, je pars un peu dans tous les sens c'est ça ? Non d'accord beaucoup.
▬ C'est normal, ça se comprend. Mais je me demandais si tu comptais repartir sur une autre anecdote ou si tu avais fini, justement.

Les choses s'emboitent plutôt bien à mon goût. Le reste, ce ne sont que des détails. Je me fiche d'avoir quitté mon appartement sans demander mon reste après qu'on m'ait fait passer ce test quand j'étais dans un état second. Je me fiche de ne pas lui avoir dit au revoir, à mon ancienne vie, à mon cœur que j'ai laissé derrière. Je lui ai même crié, à ce grand trucs de vieux crépis de huit étages, d'aller pourrir en enfer, quelle sale pute, quel diable qui avait emporté mon père. Que si je pouvais, je prendrais ce sabre là, sur le bureau de ce psy, et que je lui planterai en plein dans la vie, et que je laisserais ce cadavre fumant perdre de l'air petit à petit.

▬ J'ai fini.

C'est sûr, tout est fini.



Elle fabrique des trucs pendant des heures.
(et souvent, c'est de la merde.)
SURNOM(S) : Wadoo
DATE DE NAISSANCE : 21 / 07 / 1992
ÂGE : 19, youpi.
SEXE (✔) :
AVATAR : Zut euh. Fille de Tiger&Bunny que je retrouverai. Et/sinon blondes randoms.
DÉCOUVERTE DU FORUM : Ouh laaa, c'est vieux ?
EST-CE VOTRE PREMIER FORUM RP ? ... EH BIEN OUI 8D Mais ça fait longtemps que je devais reposter un perso.
July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. Fiddlings-weheartitic38


Dernière édition par July le Ven 23 Sep - 16:49, édité 18 fois
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Moriarty Moriarty
July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. 490454directeur
Sujet: Re: July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. EmptyDim 18 Sep - 9:49

Bonjour !

Alors d'après le questionnaire, ton personnage est un Expert à tendance Shape :3

Alea Jacta Est.
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Invité
Sujet: Re: July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. EmptyVen 23 Sep - 13:18

Fiche finie je crois o/
(et puis je suis Expert, tout ça ? je le marque où ?)
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Pure Pure
July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. 384660Alter2

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte:
Âge: 17 & 25 ans
Sujet: Re: July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. EmptyVen 23 Sep - 16:20

Bonjour ! Tu dois choisir une spécialité pour ta petit choupinette d'expert et l'indiquer au choix dans l'histoire ou le cara', comme tu peux quoi. Te fais pas trop chier, une ou deux lignes suffissent.
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Invité
Sujet: Re: July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. EmptyVen 23 Sep - 16:49

Et voilà, entre autres j'ai rajouté ceci ♥
Citation :

Pas vraiment étonnant qu'elle se soit tournée vers une discipline comme l'astrologie depuis des années pour la perpétuer à la Wammy's. Très utile oui.
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Moriarty Moriarty
July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. 490454directeur
Sujet: Re: July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. EmptyVen 23 Sep - 16:52

Bah moi je valide cette petite demoiselle ♥ Que j'aime beaucoup, qui est chou et qui me donne envie de chanter du Gainsbourg (ma foi).
Vraiment, on en veut encore!
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Sujet: Re: July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. July ▬ 'Cause you're hot then you're cold. Empty

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