Sujet: Protect me from what I want (Paradox) Mer 10 Mar - 18:27
[En espérant que ça te conviendra ^^"]
Indifférence, vraiment ? Et pourtant, il ya avait ce goût étrange dans sa bouche, à la saveur douce-amère, cette sensation de déjà-vu, rassurante et douloureuse à la fois. Avait-elle osé croire à la Liberté ? La grande, la belle, cette inconnue qui lui souriait parfois de derrière les barreaux de sa cage dorée ? Non, il n’y avait jamais eu d’avenir pour elle. Ces jours sans Ray, n’avaient été qu’un entracte. Une pause, vide de sens, où les jours se succédaient, vides, vides, vides, où la crainte, l’agacement se calaient bien profondément au creux de sa gorge. Cette liberté dont elle avait parfois rêvé, sans jamais osé y croire. Cette liberté qui n’était pas pour elle. Cette liberté qui lui faisait peur. De toute manière, quel avenir y avait-il pour une morte ?
Mais ça, elle ne l’avouerai pas. Angoisses, qu’il y avait en elle, sans qu’elle s’en rende compte. Car malgré tout, elle était trop fière pour pouvoir pointer du doigt ses propres faiblesses. Et puis il y avait eu les Autres. Les Autres, autrefois si inaccessibles, si loin du monde que Ray lui avait construit, les Autres et leur indifférence, les Autres et leur dégoût. Les Autres qui avaient jaillit, avaient crevé cette surface qui la séparait du monde, les Autres et leurs regards, leurs rires, leur hypocrisie et leur faux amour, qu’elle méprisait plus que tout. Non, ils ne savaient pas ce qu’était véritablement aimer. D’être aimé.
Et puis tout avait basculé. Et la tyrannie était revenue. Peur, indifférence ? Elle ne savait plus vraiment. Comme si tout ce qui pouvait arriver à présent n’avait plus d’importance. Les privations, qui avaient rendu son corps maigre à son état d’antan, faisant disparaitre les quelques centimètres de graisse que sa poitrine, ses hanches et ses cuisses avaient put gagner, la faim, tant haïe, qui la tiraillait comme autrefois, les humiliations, les ordres stricts. Et puis la violence. La violence, fascinante, terrifiante, les menaces et la cruauté d’Aphrodite. Aphrodite, dont elle ne pouvait pas détacher son regard, mais évitait avec terreur. La cruauté, poussée jusqu’à son paroxysme. Jamais elle ne pourrait oublier les cris stridents de ses victimes résonnant ponctués de ses rires déments. Jamais elle n’avait crut possible de faire tant de mal. Jamais elle n’avait crut possible qu’on put aimer tant. Car Aphrodite aimait ses victimes, jusqu’à la folie. Aphrodite, la déesse de l’amour. Aucun autre nom n’aurait pu mieux lui convenir.
Cependant, la belle déesse restait, à ses yeux, trop inaccessible, trop superbe, trop effrayante, sur son piédestal. Oui, Love avait peur. Peur de cette domination qui l’attirait, mais qu’elle ne voulait plus connaître. Jamais plus elle ne voulait souffrir. Quitte à ne jamais être aimée. Car le souvenir de la douleur, était encore là, bien trop vif, profondément gravé dans sa chair, marque brulante qui ne cessait de lui rappeler son existence.
Il était tard. Même s’il restait encore quelques heures avant le couvre feu, la pénombre commençait déjà à s’abattre autour de l’orphelinat. Après avoir dévoré avec avidité le maigre repas qu’on leur laissait, Love se faufila hors du réfectoire, parmi le flot de ses camarades, surveillés par les chiens de garde. Se détachant rapidement de ses camarades, elle obliqua rapidement vers la sortie, voulant profiter de l’air frais et de la solitude une dernière fois, avant que l’accès au dehors leur soit interdit jusqu’au lendemain. Les pas de ses bottines résonnant parmi les allées elle commença à s’avancer au hasard, profitant de la solitude qui lui était offerte. Elle était vêtue d’une de ses tenues compliquées qui lui étaient propres, une grande robe bleu ciel, ornées de dentelles et de rubans, le style de robes de petite fille, que Ray aimait tant autrefois. Habillage qu’elle avait gardé par habitude, tout comme le souvenir de Ray qui continuait de la hanter, Ray et ses mains sur son corps, Ray et ses murmures, « Alice, ma douce petite fille », Ray et sa violence, Ray et son amour. Souvenir qui s’était profondément ancré en elle au fil de toutes ses années, comme une marque au fer rouge en son cœur. Une marque indélébile qui n’était pas prête de disparaitre.
Soudain, elle se rendit compte qu’elle était parvenue jusqu’à la piscine. Un instant, elle s’arrêta, contemplant le miroir paisible aux reflets bleutés, offert par l’eau. Avec un frisson elle se rappela les bains que Ray et elle prenaient ensemble, quand celui enfonçait sa tête sous l’eau avec force, l’eau qui entrait alors en elle, par ses narines, sa bouche d’où s’échappaient des cris muets, l’eau qui l’envahissait tout comme l’horreur et la terreur, l’asphyxie, alors que tout son corps réclamait désespérément de l’air. Scène qui se répétait à chaque fois, comme une infernale boucle, malgré ses supplications. « Alice, il faut bien te laver, ma chère petite. », répliquai t’il sans cesse, « décidément, que ferai tu sans moi ? » Les mots et leur pouvoir dévastateur qui avaient finit par s’infiltrer en elle, de la persuader de sa propre culpabilité. « Oui, heureusement que tu es là, Ray ».
Sans savoir pourquoi, elle s’approcha de la surface lisse de l’eau, retira ses chaussures, et commença à s’y glisser toute habillée, attirance irrésistible qui la poussait vers cette masse liquide. Le contact glacé du liquide la fit frémir, alors que le tissu de ses vêtements commença à se plaquer sur sa peau. Entièrement immergée, elle relâcha le bord auquel elle se cramponnait, et se poussa vers le milieu de la piscine. Elle avait simplement oublié un détail. Elle n’avait jamais appris à nager.
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Sujet: Re: Protect me from what I want (Paradox) Dim 25 Avr - 22:33
Seul. Tiens, est-ce qu’i l avait un jour pensé n’avoir qu’un corps ? N’avoir qu’un corps pour une seule et même personne-lui- ? Trainant les pieds dans Wh* en pleine nuit, il se dégourdissait l’esprit. Parce qu’il fallait des fois faire le point, histoire de replacer les choses dans leur contexte premier. Ce n’était pas une si mauvaise idée que ça, d’avoir son propre corps. Être libre de ses mouvements, pouvoir sortir le jour, être éveillé tout le temps. Être lui-même plus d’une nuit. Pas qu’il s’ennuyait, loin de là, comme des soirs avec Aphrodite où les jeux commençaient à devenir intéressant dans cet orphelinat plus que mort mais, pouvoir vivre au grand jour…c’était tellement mieux. S’étirant, les muscles engourdis d’une trop grande absence, il regarda le ciel.
« T’es vraiment con de rater ça, Peter »
Et un petit sourire à lui-même, parce qu’il savait que l’autre ne pouvait l’entendre. Parce qu’il dormait, tout au fond de sa tête. Paradoxe. Et pourtant, qu’est-ce qu’il aurait aimé pouvoir déchirer ce corps, pouvoir s’extirper de cette enveloppe corporel, pour en avoir une autre. Et alors, alors il se tiendrai devant Peter, devant lui-même et lui foutrait la plus grosse baffe de toute sa vie. Comme ça. Et puis s’approcher, toujours plus près de son oreille et lui souffler un : « Je suis toi. Je suis toi Peter ».
Qu’est-ce qu’il en rêvait pourtant ! Parce que l’autre, il était vraiment trop con, trop naïf. Un jour, il allait se faire prendre et il comprendra pas, cet imbécile. Et puis de toute façon qu’est-ce que ça pouvait lui foutre ? Pour être franc, c’était horrible. Comme deux parties d’un tout séparé, un œuf pour deux poussins, deux personnes pour un même corps. C’était horrible d’endurer ce…manque. Oui, il ressentait un trou. Un trou qu’il ne comprenait qu’à moitié enfaite. Parce que, s’il était ce qu’il était maintenant…C’est que l’autre l’avait voulu, non ? C’était pour se protéger de quelque chose, non ? Mais alors de quoi ? Et puis…Pourquoi, l’autre ne l’avait t-il pas tout simplement abandonné ? Lui, déchet qui avait réduit toute sa famille en cendre parce qu’ils étaient les premières choses qu’il vit et qu’il prit peur, comme tout le monde face à une nouvelle chose. Ce n’était donc pas d’eux qu’il voulait se protéger ?
« Tu fais chier Peter. T’aurai pu me laisser un papier quoi ! »
De toute façon, c’était qu’un co…Relevant la tête, il vit une forme se feindre dans la nuit. Une silhouette féminine, gracieuse qui errait, son réellement avoir de but précis. Qui était-ce ? La fille marchait le long de la piscine, s’y arrêtant. Qu’est-ce qu’elle faisait ? Autant de question qui tiraillait le crane de Paradox qui venait de se trouver une nouvelle lubie : celle de regarder cette étrange fille. La voyant de dos, il lui sembla qu’elle ressemblait à quelqu’un sans qui ne sache qui cela aurait pu être. Ses cheveux longs et brins qui tombaient dans une symétrie parfaite, c’était rare. Il fallait qu’il s’en souvienne, parce que cette fille l’intriguait vraiment. Comment avait-il pu passer à côté ? Tss, sans doute qu’elle devait rester dans sa chambre. Retirant ses chaussures, elle entamait alors une descente. Totalement habillée.
Arrivée au milieu de taille, l’eau s’infiltrait dans les tissues, rendant sa robe rouge, rouge sang. Rouge parfait, rouge exquis. Paradox souriait. Souriait face à cette merveille : cette fille dans son voile sang.
Sauf, que la fille se jeta vers le milieu de la piscine, dansant dans son tissue de sang. Une dance qui aurait pu parfaite si elle n’avait pas irrémédiablement coulée à pique.
Plus de danseuse au tissu rouge. Plus rien du tout.
Paradox se redressa alors. Peut être faisait-elle de l’apnée ou alors pratiquait-elle un autre sport aquatique qui se devait une grande concentration. Alors pourquoi s’approcha t-il de la piscine, se rongeant les ongles. Allez, remonte, remonte ! Montre-moi ton ballet, danseuse d’eau. Aucune réaction.
« Mais qu’est-ce qu’elle peut bien foutre la dedans ? ! »
Et pourtant, il la voyait la masse. La masse rouge qui tachait le fond de la piscine et qui n’esquissait aucun mouvement. Alors pourquoi ? Pourquoi ne revenait-elle pas ? Tournant autour de la piscine, il vient se placer dans le coin qui permettait le mieux de la voir. Totalement immobile, juste le mouvement de l’eau qui bougeait la robe.
Dans la piscine, plus aucune vague n’était présente, juste une surface lisse.
Puis un clignement de paupière et des mains qui s’agrippait à sa gorge. Elle manquait d’air.
Il arrive-des fois-que Paradox face preuve de bon sens envers les êtres humains, c’est extrêmement rare.
« PUTAIN ! »
Se jetant à son tour, il s’engouffra dans la matrice liquide. L’eau froide le réveillait sur le coup alors que le clore piquait ses yeux. Nageant comme il pouvait avec ses vêtements vers la danseuse d’eau, il luttait contre la froideur de la piscine. Comment diable avait-elle pu rester aussi longtemps dans l’eau ?! La fille sembla alors se calmer, ses mains et son corps touchant alors le fond. Ce n’était vraiment pas bon. Arrivant à sa hauteur, il la prit telle une princesse dans ses bras. Le prince et la danseuse d’eau, ça resterait gravée cela. Sa peau devenait de plus en plus pâle alors que les dernières bulles sortaient de sa gorge. Il fallait faire vraiment vite. L’accrochant alors de façon à ce qu’elle aye la tête sur son épaule, il fit pression de ses pieds sur le fond de la piscine. Leur corps alors s’élancèrent vers la sortie, vers l’air promit à la danseuse d’eau. Battant encore une dernière fois des pieds, Paradox sortit de liquide salvateur qui lui avait peut être enlevé sa lubie de la soirée.
De l’air entrait alors dans les poumons qui en demandaient depuis les dernières secondes. Regardant alors la fille, il tressaillit. Elle ne bougeait toujours pas. La mettant alors sur le rebord, il se hissa de suite à l’aide de ses bras. Comme il savait (par l’autre imbécile) les gestes pour sauver des vies lors d’une noyade, il l’allongea. Là, c’était fait. Relevant alors sa tête, il inspira profondément et plaqua ses lèvres au siennes entrouvertes. De l’air, il lui fallait de l’air. Le bouche-à-bouche commença suivit des massages cardiaques. Ses lèvres étaient étonnements sucrées.
« Respire ! Respire ! RESPIRE PUTAIN ! »
Et au bout d’une bonne minute de premier soin, elle se réveilla, crachant de l’eau.
« Dieu soit loué »
Invité
Sujet: Re: Protect me from what I want (Paradox) Mer 12 Mai - 1:57
Now we’re falling, falling down….......;;;;;
C’était froid. Soudainement, tout son corps s’enfonçant dans l’eau glacée, emporté par sa robe alourdie d’humidité. Elle s’enfonça donc soudainement, empêtrée dans ses tissus. Le liquide glacé coulant autour d’elle, continuant de la tirer vers le bas. Et elle s’enfonçait, s’enfonçait, dans ce qui semblait être une descente interminable, son regard incrédule tourné vers la surface, où se reflétaient de miroitantes lignes de lumières. Etrangement, elle ne réagit. Malgré le chlore qui brûlait ses yeux, malgré la lourdeur de ses vêtements, et la surface qui s’éloignait. C’était une sensation étrange que de se laisser emporter au fond des flots. Silence. Vide. Apaisement qui ne dura cependant que quelques secondes.
Et soudainement, ce qui avait d’abord été une sensation étrange dans sa gorge, se mua en une douleur terrible, qui lui brûlait les poumons. De l’air ! Elle manquait d’air ! Le cœur battant, la bouche ouverte en un cri de désespoir muet, le liquide glacé s’infiltrant dans sa gorge et ses narines, elle sentit la terreur s’emparer d’elle alors que la morsure de l’eau se fit plus forte. Et ça brûlait, brûlait, et elle ne pouvait pas remonter, prisonnière de sa cage humide, et elle avait mal, si mal, alors que les images resurgissaient dans sa tête, et la main de Ray qui pressait sa tête, plus fort, toujours plus fort… Etouffant, le regard brouillé, elle crut cependant voir une forme nager vers elle, alors que dans un dernier sursaut son corps s’immobilisa, avant de s’étendre au fond. Noir.
… … …
Noir. Esprit brouillé. Etrange contact. Pression sur sa poitrine. Et puis de nouveau cette étrange sensation. Et soudainement, libération, lumière qui entra à travers ses pupilles, alors qu’elle se redressa d’un bond, crachant l’eau qui s’était infiltrée dans ses poumons. Complètement étourdie par sa noyade inachevée, elle ne comprit pas tout de suite ce qui venait de se passer.
-R…Ray ?
Elle avait murmuré cela sans savoir, les yeux toujours perdus, comme si tout cela n’avait été qu’un rêve, et que… Et puis elle l’aperçut, ce garçon toujours penché au dessus d’elle. Et se souvint.
Elle se recula d’un bond effrayé, tâchant de mettre un peu de distance entre elle et le garçon, trop proche, beaucoup trop proche. Qu’il l’ait embrassée, et accessoirement sauvé la vie, cela ne comptait guère à ses yeux, même si cela elle ne s’en était pas encore tout à fait rendu compte, sachant seulement vaguement que celui-ci devait l’avoir tiré de l’eau. Car quelqu’un de trop proche ne pouvait qu’être vu comme un danger, un pas de trop derrière le bouclier qu’elle avait érigé entre elle et les autres. Un doigt pointé sur ses faiblesses.
Toujours en silence, trempée et frissonnante de froid, elle s’assit à même le sol, repliant ses genoux contre elle, et continua à détailler le blond. Elle le connaissait vaguement. Un certain Paradox. Un des ces êtres gentils, et misérables, débordants d’hypocrisie. Méprisable.
Elle garda donc le silence un instant, fixant froidement celui-ci. Pas question qu’elle aille le remercier. Même si au fond, elle ne pouvait s’empêcher d’être soulagée, débarrassée de la peur, de la douleur, malgré le froid qui s’infiltrait en elle. Avait-elle voulut mourir ? Au fond, elle n’en savait rien, n’ayant agit que par instinct, sans réfléchir. Comme si par une étrange mécanique, il lui fallait continuer d’aller chercher le mal. Le mal qui lui faisait si peur, mais dont elle avait tant besoin. Parce qu’elle n’avait que ça. Et puis... pourquoi l’avait-il tiré de l’eau ? Au fond, sa vie n’avait pas d’importance. Son existence ne voulait rien dire aux yeux des autres. Alors… pourquoi ? Même si, elle savait pertinemment qu’elle ne s’abaisserait pas à lui poser la question, par prétendu orgueil, dont elle se parait. Parce que paradoxalement, elle s’était aussi laissée prendre à ce jeu de l’hypocrisie qu’elle arborait tant. Hypocrisie, que cette froideur, cette fierté qu’elle affichait. Au fond, elle n’avait aucun amour propre. Prête à se laisser détruire par le premier qui saurait mettre le doigt sur son cœur.
Elle n’allait donc pas le remercier. Loin de là. Et plantant ses yeux dans les siens, elle marmonna d’un ton vaguement agressif.
-Dégage.
Débordante de gratitude.
[Je sais que l'image ne correspond pas trop mais ils étaient tellement chou que voilà x3]
Invité
Sujet: Re: Protect me from what I want (Paradox) Sam 15 Mai - 21:07
Tu te rappelles Peter, quand tu restais seul dans ta chambre, parce que tu avais peur. Peur de ce que je pouvais faire. Peur de ce que le monstre en toi pouvait faire. Bien sûr que tu ne te souvenais de rien, je n'étais pas assez fou pour cela, mais tu t'en rappelles n'est-ce pas ? Que tu rabattais tes jambes , la tête nichée dans ses derniers sans te soucier qu'au fond de toi , je t'appelais. Je crachais mes poumons, enfin les tiens...Je criai dans un coin de ta cervelle , mais toi , tu ne m'entendais pas , trop perdu avec tes pseudos sentiments. Quel merde ces choses là. Et alors, toi , inconscient de ma présence à cet instant, tu rejetais ta tête en arrière. Dans un geste de je-men-foutisme , parce que d'après toi , il faillait juste que les autres ne soient pas au courent , que tu pouvais bien leur mentir. Juste pour ça. Parce que , à tes yeux , je n'étais rien. Connard. Et encore ce soir, je te montre que je ne suis pas rien , Peter! Regarde moi , ouvres tes putains de yeux!
« Dieu soit loué »
Tu as vu Peter, j'ai sauvé une vie ce soir!
La fille, elle, ne semble pas du même accord. Crachant la flotte encore présente dans ses poumons, elle marmonne un « Ray » que j'aurai presque pris pour insultant compte tenu de la situation, mais elle devait juste se rappeler d'un amour, ou une autre chose dans le genre, pour l'instant je m'en fous un peu. Je la regarde elle et ses cheveux . Elle et sa robe maintenant presque collée à sa peau tant elle est imbibée d'eau. Ses formes sont douces, douce enfant dans l'adolescente. Est-ce un sourire qui apparaît sur mon visage ? ____________________________________ Ne craque pas Paradox!
La petite danseuse s'écarte, apeurée? Frissonnante, elle détourne le regard. Lui ferai-je peur ? Ne fais pas ça petite, si tu savais à quel point la distance est jouissif pour moi! Je préfère inaccessible, Darling. Tiens , je viens même à te donner un surnom , chose rare. Je ne sais toujours pas à qui tu peux bien me faire penser , douce enfant mais ton regard en dit long. Es-tu folle , Darling , pour me lancer la perche ? Aimes-tu jouer avec la mort, même si elle se dresse devant toi , Darling ? ____________________________________ Ne craque pas Paradox!
« Dégage »
Me craches-tu , dévoilant ta dentition parfaite. Mon sang ne fait qu'un tour. Desolé Peter, mais ce soir, ce sera véritable une boucherie.
Dans ce monde, il y avait les victimes faibles, et les victimes un peu plus fortes. Les faibles hurlaient, gémissaient et pleuraient de peur. Priant un Dieu inexistant, elles ne regardaient que les yeux fermés les tortures , parce qu'elles étaient faibles. Parce qu'elles avaient compris où étaient leur place et qu'elles n'avaient aucun échappatoire. Je détestais celles là. Parce que c'est toujours plus facile de tuer une personne suppliant la mort que résistant face au coup. Non, il était certain que la deuxième catégorie était mon met le plus fructueux. Damn, on dirait un nécrophile qui parle, Kufufufu ♥ Les autres, comme précédemment dit, m'inspiraient plus. Cela devait sans doute être la partie masochiste de Peter. J'aimais les voir se débattre, affrontant la mort certes, mais avec une certaine class. Un truc que seule quelque personne ont. La non-peur face à la mort, voilà. Et , à ce moment là, tu ne le savais pas Darling, mais tu venais d'entrer dans la seconde catégorie. Et damn que mon cœur battait vite à l'idée de t'égorger. Avançant dans ta direction, j'aborde se sourire qui me définit tellement. Monstre, n'est-ce pas Peter ?
Ma main s'approche de tes cheveux que je prend fermement, t'obligeant à lever la tête. Je dois sans doute te faire mal , mais à vrai dire...j'aime ça. Ton regard semble choqué, tu ne t'y serai jamais douté , hein. Et alors que je m'abaisse doucement à ta hauteur, la pression sur tes cheveux se fait plus forte de sorte que ta tête fixe le ciel. Mes lèvres , alors , s'approche de ta nuque qui est maintenant sans défense.
Que penses-tu en ce moment même, Darling ? As-tu peur ? Es-tu stressé ? Dis-moi, tellement de question tournent dans ma tête , c'est bien la première fois. Pourquoi tu n'es pas pareil que les autres ? Pourquoi tes yeux , même fixés vers le ciel me semblent neutres?
Je n'aime pas ça. J'abaisse ta tête vers la mienne , te regardant . Rose rouge sont tes yeux, étranges couleur que je n'ai jamais vu. Ils sont tels que ta robe, danseuse...et bientôt comme tout ton corps si tu ne montres pas d'attention à mon égard! Ne vois-tu pas que tu risques de mourir dans la minute, que dis-je dans la seconde Darling ? Alors je force ta tête à être sur le bitume, pas sans un choc. Je me met a califourchon sur ton bassin , pour que tu ne bouges pas , pour que tu me vois ! Ma main droite maintient ta tête au sol par ton cou, tandis que l'autre prend de l'altitude en l'air.
Ça va faire mal. J'en hurle de joie et de souffrance.
« POURQUOI TU NE REAGIS PAS ! POURQUOI TU NE BOUGES PAS ? POURQUOI TU NE ME VOIS PAS ! GACHER UNE VIE AINSI , ES-TU SUICIDAIRE ? QUITTE A MOURIR , ENVOYE MOI UN MOT ! »
Ma main s'abat sur ta joue dans un assourdissement. Pourquoi diable occupes-tu toutes mes pensées, Darling ?
Invité
Sujet: Re: Protect me from what I want (Paradox) Ven 21 Mai - 16:34
Mais tu ne pouvais pas le savoir n’est ce pas ? Que cela n’était qu’un immense mensonge. Des apparences, qu’elle se donnait. Fierté douloureuse dont elle s’enveloppait comme d’un voile, prêt à s’envoler au moindre souffle de vent. Elle se paraît de cette froideur pour masquer les cicatrices douloureuses, les doutes qui l’assaillaient, tant de maux, de faux sens pour une petite fille qui ne savait plus ce qu’elle était. Enchaînée à une liberté factice, aux regards que les autres posaient sur elle, à un monde d’enfant brisé, petit Alice chassée du pays merveilleux, et va pour la folie, va pour la violence, pas pour l’oubli. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait, alors qu’elle tentait de rallumer les cendres d’une fierté qui n’avait jamais existé. Oui, à cet instant, tu ne pouvais savoir à quel point elle était faible. Au final, il ne restait plus rien pour toi à détruire. Elle s’en était déjà chargée…
Elle s’apprêtait à ce qu’il parte, abandonne. Certes, il lui avait sauvé la vie, et cela s’arrêtait là. Que voulait-il de plus ? Sa reconnaissance ? A cette idée un rictus méprisant glissa sur ses lèvres pâles. C’était si simple, si bête. Il n’y avait rien de beau dans son action, juste une putain de satisfaction, un service de lui à lui-même, et il était comme tout les autres, il voulait l’enchaîner à lui, lui prouver qu’elle ne valait rien, qu’elle était tout juste digne de sa pitié, alors qu’il la regardait avec un sourire, presque… cruel ? Cruel. Trop cruel.
Et soudain, elle s’en rend compte, de ses yeux trop transperçant qui la fixent avec intensité, un regard terrifiant qui la brûle, la déshabille, les yeux de Ray sur son corps, des yeux brillants de convoitise, qu’elle connaît si bien, des yeux hurlant de désir. Détruire. Détruire. Et soudain, elle tente de se reculer terrifié, alors que le sourire s’agrandit, un sourire fier et posé, le sourire de quelqu’un qui sait qu’il maîtrise la situation, et tout s’effondre en elle alors que la main s’approche, et elle ne comprend pas, et tout son corps qui lui hurle de fuir, terreur glacée qui brûle ses veines, ecstasy dans son corps, poison qui la repousse et l’attire. Et ses yeux hurlant, destruction, destruction.
Douleur. Immense douleur dans sa tête. Papillon aux ailes brisées qui cognent dans son crâne, douleur, peur, cœur qui s’accélère, drogue dans ses veines, douleur, folie, souvenir qui ressurgissent, amour, destruction, mots de désirs, caresses lacérées, douleur, douleur… Et tout se mélange dans sa tête, et tourbillonne pour ne former qu’un seul mot. Douleur. Douleur alors que la main raffermit son emprise, alors que ses yeux choqués fixent le ciel, alors que les lèvres avides se posent sur son cou, alors qu’aucune parole ne parvient à franchir le seuil de ses lèvres, alors que tout se mélange, se brouille, se perd, remplacé par un seul mot. Douleur. Douleur brûlante, lancinante, et pitié que ça cesse, elle n’en peut plus, elle ne veut pas, que ça cesse, que ça cesse, et les mains de Ray sur son corps, ces mains qui font si mal, ces mains qu’elle a tant cherchées, et qui à présent lui font si mal, que ça cesse, que ça cesse…
De nouveau, ses yeux perdus, douloureux, terrifiés, hurlant d’un désespoir muet fixent les siens, et fascination apeurée dans ses yeux, perdus dans le flot de sa cruauté, alors dis, tu m’aimes ? C’est pour cela que tu m’as sauvée ? Pour pouvoir me détruire toi-même ? Pour pouvoir… me tuer ? Et un cri de douleur lui échappe alors que sa tête heurte le sol, non, elle ne veut pas, tu n’es pas Ray, ne me détruit pas, elle ne veut pas, elle a mal, elle a peur, elle ne sait plus. Un liquide chaud s’écoule de son crâne, créant un voile rouge devant ses yeux brumeux, elle ne sait plus, elle est perdue, et il n’y a que la douleur lancinante qui la tient éveillée, ce poids sur son corps, et puis cette main qui serre son cou, si bien qu’elle en manque d’air, et elle étouffe, petite fille terrifiée et détruite, et adieu la fierté, adieu la dignité, le voile s’est envolé, elle n’est plus qu’une gamine vulnérable et tremblante, et elle voudrait le supplier, hurler qu’elle est désolé, qu’elle aussi elle l’aime, tout ce qu’il veut pourvu que ça cesse, mais déjà sa voix couvre la sienne, alors qu’il hurle des mots qu’elle ne comprend pas, et incapable de se boucher les oreilles, elle ne peut que fermer les yeux, alors que les cris résonnent dans sa tête, tout comme les cris de Ray, immonde boucle qui n’en finit jamais. Et soudain la main s’abat sur sa joue. Elle hurle.
D’un immense cri de douleur qui s’élève dans la nuit, digne de ceux des victimes d’Aphrodite, elle hurle sa douleur et sa peur, parce qu’elle n’a plus que ça pour ne pas sombrer, ce cri qui la retient à la surface. Pour ne pas sombrer vers les flots obscurs où il tente de nouveau de l’entraîner. Un voile noir passe devant ses yeux clos sous la violence du choc, elle ne sait plus rien, mais qu’importe, que ça cesse, et soudain les mots sortent en un flot incontrôlable, tant de mots qui ne veulent rien dire, mais qu’elle continue à débiter, alors que peu à peu le flot de sa voix stridente diminue.
-Pardon, pardon, je ne recommencerai pas, promis, pardon, pardon, moi aussi je t’aime, c’est promis, je serai ta petite fille, pardon, je t’aime, c’est promis, c’est la dernière fois je te le jure, pitié, je t’aime, pardon, pardon ! Pardon...c'est promis...je t'aime... pardon...
Tout pour que ça cesse. Alors pourquoi au fond d’elle cette voix qui crie, reste avec moi ?
Invité
Sujet: Re: Protect me from what I want (Paradox) Ven 28 Mai - 18:59
" Dear Alice ; I tell you " I love You "
Ta destruction avait commencé. La tienne deviendrai plaisante, titillerai mes sens, glacerai mon sang , parce que tu étais originale. Tu ne le savais pas encore, mais la jeune femme devant moi avait vraiment attiré mon attention. Même malgré tes faiblesses, même malgré les larmes dans tes yeux…Pour moi, tout ceci n’était qu’artifice. Tu ne devais être ainsi, parce que je l’avais décidé. Alors débats-toi encore plus, remue, hurle si tu le veux, tu es l’exception. Tu es mon exception. Deviens folle, deviens violente mais ne succombe pas à tes propres faiblesses. Rappelle-toi que je suis là, rappelle toi que je m’en chargerai. Porter la faux ne me dérange pas, mais surtout n’oublie pas. Chère Alice aux pays des merveilles.
Hurlement strident qui pourfend la nuit, sourire mesquin sur ma tête, ma main sur la tienne. Tu hurles. Tu réagis enfin face à moi, à cause de moi. Tu es redevenue faible, comme toutes avant toi. Aphrodite et bien d’autre, tu seras ma prochaine victime…Et en l’espace d’un instant, tes yeux se voilent devant mes coups. De mon côté, je faiblis psychologiquement aussi bien que physiquement. Mes mains s’arrêtent alors que je reprends mon souffle. Toi, tu commences à parler alors que ta voix semble s’éteindre. Pourquoi ? Je ne l’ai pas assez entendue, je ne comprends pas. Des paroles semblent tout de même sortirent de tes lèvres pratiquement fermés, tu commences à sombrer. Tu commences à perdre pied, et ça, je n’aime pas.
« Pardon, pardon, je ne recommencerai pas, promis, pardon, pardon, moi aussi je t’aime, c’est promis, je serai ta petite fille, pardon, je t’aime, c’est promis, c’est la dernière fois je te le jure, pitié, je t’aime, pardon, pardon ! Pardon...c'est promis...je t'aime... pardon...»
Tu ne te rappelles même plus que mes mains ne te frappent plus. Tu es juste terrorisée par moi, et alors que tu délibères de paroles insensées et totalement incompréhensibles, tu commences à t’éteindre. Toi, ma princesse, tu te meurs. Ta voix se fait fluette si bien que je ne l’entends pratiquement.
« Hey ? »
Mes bras relèvent les tiens et je vois ses derniers tombers flasquement sur le sol. Tu es devenue si faible que tu n’as plus la volonté de me repousser. Tu es devenue ma proie, tu es mienne…
« HEY ?!! »
Alors pourquoi j’ai le cœur qui s’accélère quand je n’entends plus le flot de tes paroles ? Pourquoi ma main attrape ta tête et te ramène vers moi, te collant à mon torse ? Froid. Tu as froid et ton corps commence à convulser comme pris de spasme. Je n’ai jamais vu cela. Je n’aurai jamais cru cela de ma part. Dans l’ordre, j’aurai du te couper le coup, boire ton sang, toi agonisante. Tu aurais du te débattre, gémir…Mais pas me crier des mots d’amour. Ma tête commence à me faire mal, est-ce le mot « aimer » qui en est responsable ? Ton souffle se fait de plus en plus faible et bizarrement j’ai peur. Peur de quoi ? Peur de qui ? Diable, Paradox, tu fais quoi là ? Pourquoi suis-je en train de te serrer dans mes bras alors que mon envie de te tuer est si pressante dans ma tête. Pourquoi ton parfum m’enivre tant alors que je déteste cette senteur ? Pourquoi tes mains s’agrippent à ma chemise, dans un dernier effort, et que moi, je souris ? Non, pas sourire cruel, sourire heureux. Une putain de sourire heureux sur ma face devant un mouvement de ton être.
Je ne me comprends plus. C’est quoi le délire avec toi ? Pourquoi ton corps faible, ta voix maintenant éteinte et tes yeux semi-fermés m’attirent tant ? Non, je ne veux pas. Je ne veux pas me sentir si dépendante de quelqu’un. Alors, j’essaye de lutter, de te repousser, mais je n’y arrive pas.
Le sang coule toujours derrière ta tête.
« Pardon ; Pardon …Je ne voulais pas…Pardon »
Et dans une litanie de désolation, je te berce.
« Je ne voulais pas …Aime moi… »
Je deviens fou. Tu ne le savais pas encore mais ce soir, l’envie de tuer s’estompait au fur et à mesure que je restais collé à toi. Je ne sais toujours pas qui tu es ; tu ne dois toujours pas savoir qui je suis. Je suis juste en train de perdre les pédales devant ton souffle si faible ; devant ta voix si mielleuse…devant le flot d’amour et d’incompréhension qui m’envahissent pour ta personne. Tu sembles perdue tel…
« Alice »
Aux pays des Merveilles.
Invité
Sujet: Re: Protect me from what I want (Paradox) Sam 5 Juin - 0:57
C’est cela, crie donc, supplie donc, alors que ton corps faible et impuissant, git sur le sol froid, ce corps brisé qu’il a si longtemps façonné de ses mains, ce cœur encore empreint des caresses trop brusques, de sa peau transpirante venant se frotter à la tienne, et c’est l’innocence contre le vice, ce corps qui ne t’appartient plus, alors que tu cesses de te débattre, impuissance qui t’envahit, il en a toujours été ainsi, tandis que le masque d’orgueil tombe en poussière, que les mots ne veulent plus rien dire, et il n’y a que ce corps allongé là, en offrande sur l’autel de sa barbarie.. Et oubliés les mots à présents, envolés tout ces êtres insaisissables, faits d’encre, de papier, et de mensonges, alors que son corps de gamine gisait sur le sol, entre ses bras, à la merci de sa folie destructrice. Les mots brûlants, suppliants s’effacent peu à peu, ne laissant plus que place au silence. Gisante abandonnée à sa merci, le regard vide, tremblante de peur, tout en s’accrochant à la présence de son bourreau, goût d’horreur dans sa bouche, teinté de sang, qu’elle savourait et recrachait à la fois. Pauvre poupée sans cœur.
Et elle était là ta vérité, ce vice qui te consumait doucement, cette horreur que tu cherchais sans cesse, ses mains qui t’empêcheraient de t’échapper de ta cage. Oui, tu n’avais que cela, cette horreur qui hurle au fond de toi, tandis que tu plonge dans l’enfer de ses yeux émeraude. Et se laisser détruire à petit feu, le corps agité de soubresauts, les dénigrer tout en jouant les catins, car tu n’as que cela. Et aime donc, petite fille, aime, alors es tu heureuse à présent, alors que ton ensanglanté git sur le pavé, que la douleur, ce poison, s’étend dans tes veines ? Tandis que ses bras t’enlacent, que sa voix t’appellent, mais tu n’entends plus, tu es déjà loin, perdue dans un monde n’appartenant qu’à toi seule, dans l’emprise de ses bras qui te serrent, où est passé ton pays imaginaire Alice ? Mensonges, rien que des mensonges, ces univers brillants, aux nuages en barba papa, petite fille plongée dans la folie, dans son monde de lapins blancs massacrés, aux mots d’amours illusoires, dans cette maudite illusion qui la maintenait prisonnière, c’est donc cela ta vérité Alice ? Faut-il réellement détruire pour aimer ?
Et toujours le sang poisseux qui coule, tandis que l’esprit embrouillé, tu sens à peine ta tête se plaquer contre sa poitrine, le sang qui tache ta robe, dont l’odeur t’enivre, tandis que des pans de vie s’échappent de toi, et que ton corps tremblotant sursaute sous la morsure du froid qui s’empare de toi. Et à présent, cette voix que te supplie, sensation étrange qui s’empare de toi, mais les mots ne veulent rien dire petite, peu importe les mots qui blesse, les maux qu’on se jette, et laisse toi donc bercer par cette litanie, alors que tes yeux s’écarquillent, y croit tu ? Et tu ne comprends pas, tu as peur, et pourtant il y a toujours cette chaleur contre ton corps glacée, ces mots qui te saisissent, ces mots auxquels tu as soudainement envie de croire. Aimes moi.
Oh, accroche toi petite fille, lève tes yeux pleins d’étonnement et d’incompréhension vers lui, où est passé ta folie destructrice, qui animait tes grands yeux verts, pourquoi le sang ne vient t’il pas salir tes mains blanches ? Pourquoi cette lueur dans ton regard ? Pourquoi ne veux tu plus la détruire ? Et soudain, l’improbable se produit, alors que de ses lèvres sortent les mots si longtemps cherchés, à jamais envolés, ces mots que tu croyais perdus, envolés dans le tourbillon de ta solitude, tout comme ton visage arraché. Alice. Alice.
Comment peut-il connaître ton véritable nom ? Le seul, le véritable, et non ces trompeux êtres d’encre, dont on prétend t’attribuer la propriété. Comment a-t-il put voir à travers les couches, plonger à travers ton regard, dans ce monde où rien n’a plus de sens, dans ce monde de mensonges et de faux semblants, dans ce pays des merveilles dévastés. Alors accrochant ses doigts faibles à sa chemise, alors que son cœur bat de plus en plus fort, ses yeux plongent dans les siens, alors que l’espoir l’envahit, oui lui l’a enfin trouvée, lui la comprends, lui l’aimera, la sauvera de ce monde qui ne veut que l’anéantir. Lui l’aimera. Alors, en silence, elle s’accroche, pour ne pas perdre ces chaînes qui la raccrochent à lui. Et sa voix suppliante s’élève, et ce n’est plus que le murmure d’un enfant effrayé, qui ne veut plus perdre son soleil.
-Restes avec moi…
Et tandis que ton coeur brûlant et cogne, oscillant entre fascination et haine, pour celui qui t’aimera, pour celui qui te détruira, car il n’y a pas d’alternative, s’enchaîner à cette possession malsaine, s’offrir comme la plus basse des catins, mais que peut-elle faire d’autre cette gamine qui ne demande qu’un peu d’affection ?
-Je t’aimerai, promis…
Et ils reviennent tout doucement, les mots autrefois tant prononcés, les mots brûlants, les mots menteurs, qui ne veulent plus rien dire, et s’enfermer dans cette mascarade, s’accrocher à ce rêve au goût d’horreur. Pour ne pas sombrer. Et doucement, les membres encore tremblant, se détacher de son étreinte, et s’allonger de nouveau, à même la pierre froide, le corps lascivement offert.
-Promis…
Et qu’elle est belle la vierge immolée, sur l’autel de ses mensonges. A présent, que feras tu d'elle?
Invité
Sujet: Re: Protect me from what I want (Paradox) Mar 8 Juin - 19:17
Tu es belle ainsi, jeune enfant. Tu es belle dans l'obscurité, tes yeux fermés contre mon torse, nos corps se touchant. Dans ma tête, je ne comprends toujours pas le lien qui peut bien me tenir devant toi, collé à toi, prés de toi. Comme un agresseur éperdument amoureux de sa victime, je caresse tes cheveux encore mouillés de ce que j'appellerai ton « appel » plus tard. Appel de quoi, je ne le saurais sans doute jamais. Tout ce qui m'importe pour le moment , c'est le souffre entre tes lèvres qui se fait de plus plus faible. Tu perds ta vie aux fils des minutes, et quelque part, derrière les barrières qui forgent le séparément entre Peter et Moi, j'ai mal. Mal d'un je ne sais quoi, d'une chose sans fondement et sans but qui me pousse a espérer que tu ré-ouvres tes yeux et me parles. Que quelque chose se passe, l'apparition d'un quelqu'onque Dieu, du moment que tu ne lâches pas , que tu tiennes le coup. Parce que là, Alice , tu es beaucoup trop belle et délicate pour mourir ce soir.
Curieux; Inquiet; Proie à un doute devant toi ...Et tu ne bouges même pas. Tu ne fais plus rien, ton corps perché au mien. Mes mains tenant ce corps sans vraiment y croire, beaucoup trop faible et léger, une main retenant ta tête, l'autre tes hanches. Je n'aurai su dire si je t'avais lâché si ton corps serait tombé telle une morte , flasque et incroyablement froid. Si tu savais comment c'est le chao dans ma tête. Comme une vision trop flou de ton être, parce que c'est impensable, que tu sois si faible ; parce que tu vois, je perd la tête. Cela ne me ressemble pas. Je ne suis qu'un monstre. Paradox le monstre, démon déchu d'une personnalité crée sans aucune fonction, juste peut-être le goût du sang sur mes lèvres.
Et pourtant, je le vois, ce moment si proche. Une assemblée vêtue de noir, une église d'un style quelqu'onque et l'orge jouant ce qu'il se doit dans cette ambiance. Je vois ton corps, la délicatesse de tes cheveux dans l'écrin du cercueil, tes lèvres fines parées de rouge comme tes joues, tes mains enserrant une rose rouge. On pourrait croire que tu dors. Alors les fleurs sont jetées par milliers sur ton cercueil encore ouvert, t'offrant à la vue de tous, les gens pleurant pour ta perte. .. Tu es belle. Tu es ravissante, et tout le monde pleure ta mort. Dans cette vision, les gens sortent ensuite de l'église. Moi, je suis perché sur ton cercueil depuis le début, ne pouvant me détourner de tes traits, de ton corps qui semble m'appeler, j'en suis sûr. Mes yeux , en opposition de l'assemblée, ne pleurent pas. Non, c'est bien plus profond que ça. C'est mon cœur qui est piétiné , arraché et brulé. Je souffre de quelque chose...
Peut-être ton absence ?
Ton corps réagit,accrochant tes doigts fins à ma chemise blanche. Est-ce le prénom « Alice » qui t'as fait réagir ? Lentement , je t'écarte . Je veux voir ton visage. Je veux voir tous les traits de ton visage, dans un sourire, un pleure, ce que tu veux...Alors tu me fixes. Me fixes comme si tu venais de comprendre quelque chose de capital, quelque chose d'improbable , d'impossible et pourtant bien présent. J'aime tes yeux. J'aime tes lèvres. J'aime tes cheveux.
« Restes avec moi… »
Et part dessus tout ta voix. Je comprends enfin. Enfin l'étrange sentiment qui m'avait alors atteins et étreint.
« Je t’aimerai, promis… »
Mon cœur fait un bon immense contre ma poitrine: tu souris. Tu souris en ce moment même, alors que tu perds ta vie. Comment peux-tu prétendre un amour...si plus rien ne peut te permettre de rester en vie ? Es-tu folle ? Veux-tu mourir seule ?
« Promis… »
Promesse alors que tu te dégages de mon étreinte, t'allongeant à côté de moi, ton visage tourné vers le ciel. Les étoiles semblent se refléter dans tes yeux, veux-tu t'en aller ? Partir vers le ciel ,t'envolant dans le vêtement rouge maintenant de sang ? Tes yeux tournées vers le ciel semblent passifs, attendant quelque chose de ma part...
Crois-tu que je puisse me retenir de te tuer ? Crois-tu que je ne puisse utiliser ta faiblesse en ma faveur pour te faire mal ? Ou es-tu tout simplement trop bête pour ne voir que dans mon esprit, c'est le bordel monstre ? Pulsions et envies s'affrontent dans un duel contre ma raison. Que dois-je faire alors que mon sang me monte vite, trop vite à la tête ? Lentement, je m'approche de toi, tes yeux encore perdus dans le ciel absolu. Ma main effleure tes cheveux que je veux découvrir, me fascinant. Tu ne réponds pas , ce que je prends pour un feu vert. Alors je m'approche, encore plus près, ton souffle presque mêle au mien, mes doigts saisissant les tiens des deux mains. Et je souris, souris incroyablement alors que j'ai toujours cette envie de te laisser en vie. Sauf qu'il me faut me rendre à l'évidence, je suis la personnalité de Peter et non lui même. Et si ce soir était mon dernier , je n'aurai plus à te voir, te toucher, t'embrasser...Mon ventre se sert à cette idée. Ma main hésite sur le parcours à faire, remontant de tes hanches en passant par tes seins et arrivant dans ton cou...
« Alice...Mon Alice...Ma propriété »
Alors je me penche , mon corps encore trempé et je dépose mes lèvres sur les tiennes. Comme ça, sans aucune brutalité...à l'inverse. Un sentiment que je ne pourrais qualifier m'envahit alors que mes mains retiennent ta taille. Tu es sous moi et ne peux rien tenter, mon poids te retenant au sol. Sentiment de supériorité oblige.
Mes yeux se ferment alors que je profite de ce baiser . Je m'étais pourtant interdis d'aimer.
Ce sentiment; est-ce l'amour ? Coup de foutre.
[ J'ai failly la violer ; crois-moi ! D8 Sauf que j'ai pas ton concentement quoi...]
Invité
Sujet: Re: Protect me from what I want (Paradox) Mer 16 Juin - 20:52
Il fait froid. Et elle a froid dans son corps, dans sa tête, c’est le vide dans son esprit, dans ses yeux qui se brouillent, c’est le vide, ténèbres qui se reflètent dans sa pupille, où est passé la chaleur qui t’animait… Alice ? Il fait froid, dans sa chair tremblante et humide, dans son cœur battant, nuit noire, nuit d’encre qui l’envahit, il n’y a plus d’étoiles dans son regard. Mais peu importe. C’est la nuit sombre et glacée qui s’étend dans son regard, c’est son esprit qui se brouille, elle tremble, mais peu importe, il y a la chaleur de son corps, le feu de son regard à lui qui la brûle, qui allume un brasier à l’intérieur d’elle, et les flammes glacées la rongent, peu importe, lui l’aimera, et elle s’y accroche, pauvre gamine en quête d’affection, de cet amour destructeur, aimes moi, aimes moi, ne me quittes pas, vois je t’offre mon cœur, ma chair, c’est la seule chose qui m’appartienne, prends la, elle est toute à toi, recueille mon cœur perdu à l’intérieur de ton âme, brise le de tes mains nues, retiens moi, aimes moi. Ne me laisse pas me perdre de nouveau.
Oui, elle a besoin de cette communion, besoin de lui appartenir, peut importe la manière, besoin de ses caresses sur ses lèvres souillées, de ses doigts sur ses paupières déchirées, besoin de sa chaleur, qu’il la brûle, qu’il la brûle… Et pourtant, elle a si froid.
A-t-elle peur de mourir ? Y a-t-elle seulement pensé ? Elle ne sait pas. La mort c’est quelque chose d’étrange, de lointain, d’inconnu, c’est les ténèbres qui l’enveloppent, quand la chair frissonnante devient statue de marbre, c’est le noir quand les coups s’abattent sur elle, la terreur quand il la frappe, quand tout son corps n’est qu’une explosion de souffrance, chair meurtrie qui n’est plus à elle, hurlante de douleur, aime moi, détruit moi, mais pas comme ça, pas comme ça, et les mots sortent, suppliant, pourvu que ça cesse. La mort c’est ce noir qui s’abat autour d’elle, papillons d’encre qui dansent devant ses yeux entrouverts, recouvrant peu à peu chaque parcelle de son esprit. Petite fille que la marée emporte, qui en prendra soin de ton corps de poupée, qui embrassera tes cicatrices, espérant pouvoir atteindre ton cœur ?
Non, la mort n’est qu’une chimère. Chimère, mensonge, rêves aux allures lointaines, même quand les yeux d’émeraude fous plongent dans les siens, quand la folie meurtrière embrase son âme, la mort n’est qu’une chimère, la terreur non, mais même la terreur s’est enfuit à présent, elle a si froid, tout simplement, tandis que son corps gît sans force à même le sol, elle a si froid, et pourtant elle est là la petite chaleur, lumière vacillante et effrayée, aimes moi, détruis moi, ne me détruis pas, aimes moi, ne me quitte pas…
Son visage n’est plus qu’un rêve alors que ses traits se brouillent peu à peu, que le son de sa voix s’envole dans le lointain, et déjà tu t’échappe ma douce, tes doigts glissent et lâchent peu à peu les barreaux de la cage qui ne peuvent plus te retenir, petit oiseau, qui te brisera à nouveau les ailes ? Et tout s’embrouille, amour, destruction, haine, étrange sensation en toi, capharnaüm de sensations, de mensonges et non-dits, une douceur inconnue et inespérée, alors que doucement une main glisse sur ton corps, sur cette chair que tu lui offres, un amour plus tendre, plus amer, qui s’infiltre dans ton esprit brouillé, tandis que tes idées se brisent… et si aimer était plus que détruire ?
Mais déjà tout est trop noir, trop sombre, tout se perd et s’envole, morsure glacée sous ta peau, elle a si froid, son visage si proche du tien, chaleur, froid, tu frissonnes, alors que le poids de son corps se superpose peu à peu au tien, tu es là, seule, sans défense, tu es sienne, fragile jouet entre ses mains, choisira t’il de le briser ? D’arracher ses parcelles de vie, ces parcelles de chair, qui te recouvrent, d’arracher cette enveloppe qui te protège, les couches de haine, d’illusion et de solitude, dans l’espoir d’atteindre ton cœur ?
Et ses yeux se ferment, tandis que le néant envahit enfin sa tête, tandis que les lèvres humides, se posent contre les siennes, c’est doux, c’est dur, c’est amer et tendre à la fois, étrange, inconnu, inespéré, tandis que tout s’embrouille, tandis que tout se perd, l’amour ne veut plus rien dire. Et c’est le noir.