Visite & Surprise [PV Aurore et Juice]

Je me baladais tranquillement à travers les couloirs avec la désagréable sensation d’être suivit. Je marchais tranquillement dans les couloirs, et à chaque tournant j’en profitais pour regarder derrière moi. Personne, et pourtant, ce n’est pas ce que mon intuition me disait. Huhu amusant. J’accélérais le pas jusqu’au prochain virage et je ralentissais brutalement. Mon traqueur était doué. Mais je suis tenace. C’est alors que je me mis à courir juste après avoir tourné à gauche, je me faufilais derrière la première porte que je trouvais. Tout ce que je pus voir ce fut une silhouette qui courrait, trop rapide pour reconnaître quelqu’un derrière le trou d’une serrure, mais au parfum, je dirai une demoiselle. Je sortis de la pièce en soupirant et me dirigeant, sans trop savoir pourquoi, vers la chambre d’Aurore et le tout en chantonnant content d'avoir esquiver mon stalkeur. Plus cette sensation d’être poursuivis. Et pourtant j’étais sûr que ça allait reprendre.
Mais non… Jusqu’à mon arrivée surprise dans la chambre d’Aurore. Plus rien du tout. Étrange, ses derniers temps je me sentais observé. Encore un mystère à résoudre, cool, je les aime.

• Salut... Que fais-tu en ce jour de repos si banal et ennuyeux ?

Je soupirais et je me posais sur son lit sans aucune gêne de ma part. Si elle ne voulait pas de moi dans sa chambre, je pense qu’elle me l’aurait fait comprendre. Puis je me relevais, et j’ouvrais grand la fenêtre.

• Il fait légèrement chaud ici.

Un chieur dans mon genre… C’est rare. Je retournais sur son lit, toujours sans aucune permission. Après tout, si elle ne voulait pas de moi sur son lit, je me prendrai une bonne gifle. Comme à mon habitude je suis pied nu. Mais étrangement j’ai toujours les pieds propres. Je ne sais pas si je suis le seul à être frappé par ce détail… Si je suis le seul. Jean large, et t-shirt à manche longue large également. Je secouais mes cheveux façon je me la raconte, pas par narcissisme mais tout simplement que mes cheveux me chatouillaient le front. Je soupirai de nouveau. Et je reniflais un peu.

• Dis moi, qui partage ta chambre ? Cette odeur me dit quelque chose.

C’est l’odeur que j’avais sentit dans le couloir après m’être planqué dans une salle, d’ailleurs je me demande si le propriétaire de cette chambre était là, je n’y avais pas prêté attention, bref c’est trop tard pour ce genre de détail. Je relevais et je me dirigeais vers le lit de la co-piaule d’Aurore et je pris son coussin que j’humais pleinement. C’est à cet instant que la poignée de la porte se fit entendre…

Glandage. C'était le mot maître en cette journée plutôt ensoleillée. Mais Aurore n'était pas quelqu'un qui allait dehors dès qu'un rayon de soleil se présentait. Non, elle, elle aimait geeker sur son ordi quand elle en avait l'occasion. Histoire de s'amuser un peu avec sa tablette graphique sur l'ordi. Au moins, il n'y avait plus beaucoup d'enfants à l'intérieur, et ON LUI FOUTAIT LA PAIX. Surtout sa colocataire qui allait toujours faire on ne sait quoi dehors ... elle qui l'évitait pour ne pas avoir à s'énerver, elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait bien trouver à faire. Ah, maintenant qu'elle y pensait ... Ce mec dont elle parlait tant ... Et qu'elle stalkait ... Le pauvre. Bref, la brune était sur sa chaise d'ordi, ayant arrêté le graphisme pour regarder un film d'horreur (si si elle adore), les genoux repliés contre elle. Jusqu'à ce que ... « Salut... Que fais-tu en ce jour de repos si banal et ennuyeux ? » Sursaut. Elle ne s'y attendait pas. Alors elle mettait pause sur son film, se retournant vers la voix. « Oh, c'est toi. Je... je... euh... » Coup d'oeil à son ordi. Bah ouais, elle ne savait déjà plus ce qu'elle faisait. Tête en l'air. « ...je tente de jouer un peu avec mon adrénaline, dit-elle en montrant l'écran du menton, attrapant sa bouteille d'eau pour boire une gorgée. » Avant même que Doctor n'en fasse la remarque, elle avait déjà chaud à vrai dire. Bien qu'elle soit en débardeur blanc et, comme à son habitude, en short en jean, tandis que ses cheveux étaient relevés en un chignon. Elle supportait facilement le chaud et ne s'en rendait même pas compte.

« Il fait légèrement chaud ici. » Sous sa remarque, elle le regarda se lever et agir sans rien dire. « Te fais pas chier Toto, fait comme chez toi hein ! lui repprocha-t-elle. » Bon bien-sûr venant d'Aurore à Doctor ce n'était pas méchant, c'était simplement son caractère. Et puis, elle aimait bien le taquiner avec ce vieux surnom débile qu'était Toto. « Dis moi, qui partage ta chambre ? Cette odeur me dit quelque chose. » Tenant toujours ses genoux contre elle, elle jetta un coup d'oeil au lit qui n'était pas le sien, son regard et son ton se blasant totalement. « Une genre de cinglée qui m'oblige à prendre ça tous les jours ... répondit-elle en levant la boîte de dolipranes qui était sur le bureau. Pourquoi ? » Bah ouais, Juice donnait mal au crâne. Surtout quand elle parlait de ce fameux mec. Puis la poignée se faisait attraper ... « Ha, ben, c'est sûrement elle. » Moment de gros flippe pour Doctor sûrement loul.

Recroquevillée au détour d'un couloir, une adolescente aux cheveux flamboyants retenait sa respiration. Cette fois-ci, elle avait sans doute fait un pas de trop, il avait forcément dû l'entendre. Peut-être pouvait-il la voir de l'endroit où il s'était arrêté.
C'est en adressant une prière silencieuse au tout-puissant (auquel elle ne croyait absolument pas, tout compte fait) qu'elle entendit les pas reprendre dans le corridor qui s'étendait devant-elle . Juice ouvrit craintivement des yeux soulignés de cernes violets qui tranchaient avec l'éclat de sa peau cadavérique.

Ces derniers temps, Judith ne trouvait plus le temps de dormir. Sa vie se résumait à une chose, une seule, qui tenait en six lettres : DOCTOR. Elle avait appris son nom en furetant autour de lui à la façon d'une criminelle qui prépare un délit. Et tout le reste avait disparu de son champ de vision. Il n'y avait que ce garçon qu'elle avait croisé par hasard dans l'établissement, ses sentiments, ses fantasmes nocturnes qui lui donnaient des insomnies et ce qu'Aurore en pensait. Ce qui, à son grand désespoir, se résumait toujours à "...Si tu me laisses pas dormir, je te tabasse...". Et le corps grâcile de la jeune fille était couvert de bleus.
Quand elle commençait à ne plus y voir tout à fait clair sous les coups de son amie (du moins, Juice considérait sa camarade de chambre comme une amie, bien que la réciprocité de cette appellation lui paraisse tout à fait douteuse), elle se taisait et se réfugiait dans des scénarios imaginaires où elle rencontrait enfin l'homme parfait. Son regard profond plongeait dans le sien, et il se découvrait subitement un amour incontrôlable envers elle et une irrésistible envie de l'embrasser. Et le sommeil ne venait plus la voir, préférant la laisser dans les bras d'un garçon qui ne soupçonnait même pas son existence plutôt que dans ceux de Morphée.

Judith se redressa avec grâce, lançant un coup d'oeil inquiet derrière son épaule. De Doctor, pas de trace. Alors l'adolescente fut une énième fois le jouet de ses émotions réversibles et éclata en sanglots, seule dans un couloir du deuxième étage.
Ses larmes coulaient à flot sur ses joues rosies par l'excitation qu'elle éprouvait toujours quand quelqu'un qui lui plaisait (en l'occurrence, une victime inconsciente qui n'avait rien demandé) sans qu'elle ne songe seulement à les essuyer d'un revers de manche. Si elle prenait la peine d'y réfléchir ne serait-ce que quelques secondes, elle savait que sa situation était désespérée. Elle n'allait pas tarder à s'évanouir si elle ne se reposait pas. Elle ne s'intéressait plus à rien. Elle n'arrivait plus à se concentrer pour écrire, dessiner, ou chanter. Son équilibre mental était encore en train de s'écrouler sous les coups de l'amour furieux d'une misérable idiote au coeur d'artichaud.

Elle n'avait plus rien à faire là. Ramassant une enveloppe qu'elle avait soigneusement posée à ses côtés, elle l'ouvrit un instant et relut une énième fois son contenu.

"Doctor,
Je ne sais pas comment rédiger une lettre d'amour, alors je m'abstiendrai d'y réfléchir pour vous dire directement que je suis tombée amoureuse de vous. De toi. De vous. Enfin, vous avez compris l'idée. Ce n'est pas important, puisque je n'aurai jamais le courage de vous donner l'occasion de lire ces mots."

Après quelques instants de silence dépité, les traits fins de Judith s'étirèrent en une grimace honteuse. Elle n'arrivait pas à se souvenir d'à quel moment exactement elle était devenue aussi stupide. Peut-être que ça avait toujours été le cas, en fait. Pliée en quatre dans sa poche, la feuille parfumée qui n'était qu'un simulacre de lettre d'amour aux lignes calligraphiées destinées à lui donner du courage ne la quittait plus.
Frottant ses grands yeux verts rougis par des pleurs qu'elle n'avait pas su réprimer, Judith avança d'un pas traînant vers sa chambre en espérant qu'Aurore ne remarque pas qu'elle ait encore pleurer. Si elle la frappait encore une fois, Juice serait probablement expulsée de l'établissement pour aller vivre dans un champignon avec ses amis les shtroumphs et elle ne verrait plus jamais l'élu de son coeur. Elle devrait éviter les ecchymoses, à présent.

Après quelque pas, elle se rendit compte que sa filature de Doctor l'avait conduite tout près de sa propre chambre. Absorbée dans ses pensées peu catholiques comme à son habitude, elle ne perçut pas les voix qui résonnaient derrière la porte.
Judith appuya sur la poignée et poussa le battant avec un sourire joyeux destiné à Aurore afin qu'elle ne remarque pas les larmes qui perlaient encore sur ses longs cils.

"Aurore chou, je suis revenue, je l'ai perdu je sais pas du tout où il a pu all.."

Et puis ce fut le drame. Un raz-de-marée d'émotions qui la submergea sans crier gare et ses nerfs qui lâchèrent les uns après les autres pour s'accorder un peu de repos, la laissant pantin tiré par les fils de sa surprise. Devant elle, à quelques mètres à peine de son corps en ébullition, Doctor la dévisageait son oreiller dans les bras. Doctor dans sa chambre. Doctor. DOCTOR.
Juice retint un hurlement de stupeur et se mit à trembler en regardant tour à tour sa camarade et le garçon qui lui faisait réellement face pour la première fois. Elle devait halluciner. Elle s'était endormie sans s'en rendre compte pendant qu'elle stalkait éhontément son âme soeur inconsciente. Ses mains laissèrent instinctivement tomber l'enveloppe qu'elle n'avait pas rangée et se portèrent à son coeur comme pour en réprimer les battements.

"Je..Je..Je..Je suis désolée, je, heu, bonjour !" balbutia-t-elle alors qu'elle sentait ses genoux se dérober et qu'elle glissait sur le sol, son regard accroché au visage de celui qui lui plaisait tant. Elle ne réfléchissait plus et parlait s'en même s'en rendre compte, son esprit abandonné à sa folie. Son souffle irrégulier l'étouffa un instant et elle baissa les yeux, en proie à la pire stupeur qu'il lui ait été donné de connaître.

J’avais la tête plongée dans le coussin de la co-piaule d’Aurore, et je pense que c’était elle. Vu sa réaction, je compris tout d’un coup. Elle me suivait, elle m’observait. J’inspirai profondément dans son coussin, je le jetais sur son lit, et je lui souriais. Elle était très mignonne. Elle semblait paniquée. Serait-elle amoureuse ? Je me tournais vers Aurore.

• Elle est sacrément jolie ta co-piaule tu sais ?

Puis je me retournais vers elle, l’espèce de cinglée selon Aurore, ses mains étaient dirigées vers son cœur… Elle tenait une lettre, ah tient, elle est tombée, je la ramasserai discrètement. Elle s’excusait et me saluait, je m’approchais d’elle lentement pour ne pas l’effrayer. Elle suffoquait, whaou, suis-je le responsable de cet état ?
Bon je vais y aller calmement… Je me rapprochais lentement, et je me mis à genou face à elle pour être à son niveau. Je pris le soin de poser un genou sur la lettre pour la cacher, et la ramasser plus tard. Je posais une main sur son épaule.

• Hé relax, prend le temps de respirer. Et de quoi es-tu désolée ?

Je lui souriais, et attendais qu’elle respire d’une manière plus appropriée. Son teint pâle me plaisait, sa chevelure de feu également, et son regard me faisait fondre. Mais elle m’effrayait un peu, je ne dois pas oublier qu’elle me suivait à la trace. Et puis … ses cernes, ça prouve qu’elle n’en dort plus. Au vu de sa réaction quand elle m’a aperçu. Je pense être la cause de ses insomnies.
Je me sentirai presque coupable. Je soutenais son regard, et je glissais lentement l’enveloppe dans ma poche. Je me retournais vers Aurore, l’air totalement dépité, mais j’étais amusé.

• C’est … normal ça ? Et au fait, je hais Toto, je ne vois même pas pourquoi tu m’appelles hein, ça n’a aucun rapport avec Doctor ! … Enfin faut le chercher, Horreur.

Je l’appelais souvent Horreur, mais je ne faisais pas toujours exprès, elle n’aimait pas vraiment ça mais bon. Je retournais mon attention vers la pleurnicharde, et c’est méchant de l’appeler comme ça je sais, mais je ne connais pas son nom.

• Et aussi, comment t’appelles-tu ?

Je ne savais pas vraiment quoi faire, elle semblait en état de choc, je ne savais pas vraiment quoi dire. Enfin, j’pourrais être odieux, et un parfait connard cynique comme je sais si bien le faire, mais je pense qu’elle pourrait se suicider sur le champ.
Et puis même, je ne voudrai même pas vérifier sa réaction, j’ai eu ma dose de cris suraigüe pour la journée.

Et, effectivement, Aurore ne s'était pas trompée. La personne qui avait frappé et qui était maintenant à l'entrée de la pièce, la porte encore entre-ouverte, était en effet sa colocataire - si on peut appeler ça comme ça. Bon, elle ne la détestait pas, en fait. Pas de la haine pure. Mais c'était juste que ... enfin, supportez-là dans une chambre plus de la moitié de votre temps et vous verrez. Vous ne tiendrez pas. C'est là qu'on dit merci aux dolipranes. « Aurore chou, je suis revenue, je l'ai perdu je sais pas du tout où il a pu all.. » Une étrange chose se produisit. Cette fille plein d'énergie, plein de ... d'hystérie, venait de littéralement se stopper. Aurore n'avait même pas réagit à son 'aurore chou' parce qu'elle avait l'habitude des trucs bizarres avec elle. Là, elle était plutôt captivée par son arrêt soudain. Elle suivit son regard et tomba sur ... ololol, Doctor. Retour sur Juice. Doctor. Juice. Doctor. OMG. Temps de compréhension : long. « Je..Je..Je..Je suis désolée, je, heu, bonjour ! » Horrible confirmation de ses pensées. Cet. Homme. A. Qui. Elle. Ne. Cessait. De. Penser. C'était. Doctor. o m g.

Alors la petite Ariane restait sur sa chaise de bureau tournante, effectivement tournée vers la porte, les genoux encore repliés contre elle et ses bras entourant ses jambes, les lèvres entre-ouvertes de stupeur. « Juice ... murmura-t-elle pour elle-même, toujours étonnée. » PUTAIN CE MEC DONT ELLE LUI PARLAIT DEPUIS DES JOURS C'ETAIT L'UN DE SES MEILLEURS POTES QUOI. Gros wtf dans sa tête. « Elle est sacrément jolie ta co-piaule tu sais ? » Bah oui qu'elle était jolie. Chiante. Hystérique. Cinglée. Mais jolie. Enfin sans tout ce bordel qu'elle avait sur la tronche. Elle lui disait souvent d'ailleurs, de pas cacher son visage comme elle le faisait. Parce qu'elle en avait un beau. Mais bon après, si elle était un mec, elle ne serait pas attirée par elle. Donc bon ... Et puis elle la saoulait tellement que jamais elle ne lui ferait des compliments ouvertement comme ça. Alors, elle restait silencieuse sous sa remarque, fixant toujours les deux énergumènes (sisi le synonyme). « Hé relax, prend le temps de respirer. Et de quoi es-tu désolée ? » Aurore le regardait faire, avant d'afficher un sourire, pouffant un peu. Comment il lui parlait et comment il s'approchait ... si il savait ... Elle allait faire une crise cardiaque là. Alors elle apporta de nouveau la bouteille d'eau à sa bouche, cette dernière craquelant sous la pression. « C’est … normal ça ? Et au fait, je hais Toto, je ne vois même pas pourquoi tu m’appelles hein, ça n’a aucun rapport avec Doctor ! … Enfin faut le chercher, Horreur. » Tête de blasée. Elle craque encore plus sa bouteille presque vide, avant de la lancer sans trop de violence sur le dos de son ami accroupi. Bouteille qui retomba immédiatement au sol, tellement légère qu'il ne devait presque pas la sentir. Oh oui elle détestait ce surnom, et pour elle, ça ne ressemblait même pas à Aurore (même si ça ressemblait oui --'). Et Toto ça venait de Doctor of course. le "to" de "tor", doublé. Et ça faisait un surnom débile et moche. Mais lorsqu'elle l'utilisait, c'était bien pour le faire chier.

« Et aussi, comment t’appelles-tu ? » Sous l'effet paniqué de la rousse, sa camarade finit par descendre de sa chaise qui émit un léger grincement, s'approchant à pas légers. Et, taquine comme toujours avec son Doctor - puis c'était un peu pour le faire chier vu qu'il l'avait appelée HORREUR ! - elle vient s'affaisser sur sa tête, posant ses avants-bas dessus et son menton sur ceux-ci. (Je sais pas si vous voyez la position mais bon. xD Si vous voyez pas, MP ou chatbox les cocos) « ...Juice, finit-elle avant que sa camarade de chambre ne s'étouffe en tentant de dire correctement son prénom. Elle s'appelle Juice. Et je crois bien qu'elle a quelque chose à te dire, fit-elle avec un petit sourire. » Puis, fixant Juice, elle haussa un sourcil, se redressant en déposant ses mains sur ses hanches. « Allez, reprend-toi, dis-lui ce que tu dois lui dire ma chère Juju. » Oh oui, elle avait hâte de voir quelqu'un déclarer sa flamme ... Mais c'était encore mieux si une fille la déclarait à Doctor. Elle le connaissait assez maintenant, mais ... elle ne l'avait jamais vu face à l'amour. Lui, ce mec si cynique. Comment allait-il réagir ?

En proie à une avalanche de sentiments hétéroclites qui lui coupait la respiration, Judith perdit momentanément sa perception du monde. Devant ses yeux toujours écarquillés sous le coup de la surprise, l'univers devint flou. Puis il se mit à tourner, avant de se brouiller une nouvelle fois.
Ses pensées gravitèrent dans un trou noir de terreur mêlée de joie indescriptible, et elle reprit le contrôle de ses sens. Juste à temps pour entendre le (mal)heureux élu de son coeur adresser la parole à sa colocataire de chambrée en relâchant son oreiller entre ses draps défaits.

« Elle est sacrément jolie ta co-piaule tu sais ? »

Boum. Doung. Shdong. CRAC. A travers sa chemise, l'adolescente sentit son cœur battre avec une violence insoupçonnée sous ses doigts fins. ("Je vous en prie, faites que cet organe vital n'explose pas" supplia-t-elle dans une prière silencieuse.) Doctor ne devait pas parler d'elle, il la confondait sûrement avec, heu, la peluche qui traînait par terre, à ses pieds. Oui, il devait probablement parler du charme de l'ours en polyester. Il n'y avait aucune autre alternative crédible.
Dans l'espoir inavoué de se réveiller dans une autre situation un peu moins gênante pour elle, Juice baissa ses paupières un instant qui lui sembla durer une éternité. Elle les releva brusquement quand elle sentit une main se poser sur son épaule.

Ses pupilles vertes plongèrent droit dans celles du garçon dont le magnifique visage se trouvait à tout juste quelques centimètres du sien. Non seulement il l'avait remarquée, mais le prince charmant moderne s'était agenouillé pour se placer à sa hauteur. Toute innocente qu'elle était, la jeune fille ne trouva alors rien d'autre à penser que "oh my god" "KYAAA" "il est trop sexy !" "je vais crever sur place" ou encore "j'ai tellement envie de yaourt à la framboise." Alors elle s'abstint de toute réponse quand il entreprit d'engager le dialogue.

« Hé relax, prend le temps de respirer. Et de quoi es-tu désolée ? »

Respirer. Respirer. RESPIRE JUDITH, RESPIRE SI TU VEUX VIVRE. SI TU CREVES T'ES FOUTUE. CE TYPE EST PAS UN NECRO, JUDITH.
Sans réussir à tout à fait décrocher son regard de celui tellement attirant de son vis-à-vis, la susnommée parvint tant bien que mal à réguler son souffle et à ramener un peu de vie sur son visage à la peau trop blanche. Ses joues virèrent immédiatement au rouge le plus intense dont son corps était capable. Si elle avait été capable de réfléchir à la question qu'on venait de lui poser, l'adolescente aurait sans doute répondu quelque chose de mélo-dramatique, dans le style de "Je suis désolée de te faire miroiter cet amour trop grand dont tu ne veux pas t'embarrasser" ou même "Je suis désolée de t'avoir suivi tout ce temps." à moins qu'elle ne se limite à "Je suis désolée d'être stupide." De fait, Juice ne répondit rien, trop absorbée par sa contemplation dévouée de l'homme dont elle était amoureuse. Il lui sembla l'entendre parler, dans le lointain, alors qu'elle se déconnectait une nouvelle fois d'une réalité qui dépassait de loin ses espérances les plus folles - sans parler de s'accorder à ses fantasmes inavouables. Aurore intervint, sans qu'elle ne comprit tout à fait ce qu'elle disait.

Puis, sans crier gare, ladite Aurore se leva brusquement pour venir s'appuyer à Doctor en la dévisageant d'un air totalement satisfait. Vicieux. Fourbe.
Judith se fit force pour se raccrocher à ce qui se passait autour d'elle.

« Elle s'appelle Juice. Et je crois bien qu'elle a quelque chose à te dire, Allez, reprend-toi, dis-lui ce que tu dois lui dire ma chère Juju. »

Oh mon dieu. Aurore-chou venait de l'appeler Juju. De quoi donner envie à la narcissique et charismatique Juice l'envie de renoncer à tout amour propre et aller vivre au pays où l'on cultivait des jujubes dans l'espoir qu'une bonne âme vienne cueillir la bonne poire qu'elle était.
Ce qu'elle avait à dire, elle n'oserait jamais le formuler. Ses fonctions vitales ne répondaient plus. Aurore-chou venait de commettre un acte des plus cruels.
Judith n'avait plus la possibilité de prétexter un simple malaise et s'enfuir par là d'où elle était arrivée.

En désespoir de cause, la jeune fille décida que si sa vie devait se terminer sur cet acte, elle ne devait avoir aucun regret. Ce qu'elle allait faire, c'était dans l'optique de se jeter d'un pont dans les minutes qui allaient suivre. A moins qu'elle ne se pende. Se tranche les veines. Se noie. Se..
Juice ne réfléchit plus. Cessant de songer aux circonstances de sa mort prochaine, elle écarta sa chevelure écarlate de son joli visage et s'avança pour déposer ses lèvres sur celles de celui qu'elle aimait passionnément.

"Je vous aime," murmura-t-elle dans un chuchotis imperceptible en songeant déjà à l'article qui paraîtrait dans un journal quelconque pour annoncer son suicide.

Elle n’allait pas mieux… Inquiétant… Vraiment inquiétant… Et en plus j’avais le droit à une déclaration… Hé merde, je vais devoir être adroit, ne pas la blesser, ne pas la vexer. Y aller gentiment. Mettre mon cynisme et mon manque de tact de côté. Prendre sur moi et lui parler de sorte à ce qu’elle ne fasse pas de malaise.
Je lui souriais et garder mon air calme et serein, fidèle à moi-même, je soutenais son regard. Je suis sûr qu’en cet instant précis, Aurore jubilait, et qu’elle n’avait qu’une envie c’est de me voir gérer une déclaration d’amour qu’elle doit juger surprise. Pour ma part je m’y attendais c’est pour ça que juste après sa déclaration je lui répondis. Pourquoi aussi vite ? Tout simplement pour foutre les nerfs à Aurore et puis pour ne pas torturer plus longtemps cette pauvre Juice.

• Je suis vraiment flatté. Dommage pour toi que je ne sois pas un gars superficielle, car je serai sortis avec toi sur le champ. Tu es vraiment jolie. Mais je ne suis pas comme ça, je ne m’arrête pas au physique. Si tu veux on peut se parler de temps en temps et faire plus ample connaissance, peut-être que tu me plairas autrement que physiquement.

Je lui souriais, en espérant ne pas l’avoir blessé. Je jetais un coup d’œil vers Aurore, je lui faisais un clin d’œil, « Alors tu ne t’y attendais pas hein ». Et je me retournais vers Juice.

• Et je m’excuse moi aussi. Je vois tes cernes, je pense qu’elles sont de ma faute. Elles te vont très bien hein. Mais tu devrais te reposer. Je t’autorise à me suivre si tu ne peux pas t’en empêcher, je ne t’en voudrai pas. Mais si tu as un moment n’hésite pas à venir me voir on ira boire un verre ensemble et on parlera hein.

Je lui souriais, et je redoutais le moment où elle tombera dans les pommes. Bref Aurore doit être morte de rire de son côté, ou totalement dégoutée. Pour ma part j’espèrais avoir faire de mon mieux pour ne pas la blesser. Ah et je venais de tilter.

• Ah et tu sais, tu peux me tutoyer Juice.

Je gardais mon sourire, ce n’est pas un gros sourire éclatant. Non un petit sourire normal sans plus hein. Faut pas trop espérer de ma part non plus.

Véritablement impatiente de voir la tournure des choses (Juice face celui qu'elle admire plus que personne et Doctor face à ... l'amour, tout simplement), elle resta donc à proximité des deux, un peu sur le côté pour bien les voir, les bras croisés maintenant. Et, enfin, la rousse sembla reprendre vie (étonnant) et réussit à agir de façon presque humaine LOL. Euh, en fait ... un peu trop humaine. Puisque la réaction de la rousse fût tout simplement un baiser sur les lèvres de Doctor, suivi d'un « Je vous aime ». Les yeux de la brune s'écarquillèrent, ses lèvres s'entre-ouvrirent, et elle resta un instant perplexe. Elle avait osé ? Elle l'avait ... et puis elle avait ... OMG. « Je suis vraiment flatté. Dommage pour toi que je ne sois pas un gars superficielle, car je serai sortis avec toi sur le champ. Tu es vraiment jolie. Mais je ne suis pas comme ça, je ne m’arrête pas au physique. Si tu veux on peut se parler de temps en temps et faire plus ample connaissance, peut-être que tu me plairas autrement que physiquement. » Haussement de sourcil. Ses lèvres s'étaient refermées, et elle restait un peu sur le cul. Il voulait vraiment la connaître ? Et ... il ne réagissait pas à son baiser ? Mais il était inhumain ce mec putain. Alors Aurore ne réagit pas à son regard, ayant laissé tomber son cul sur le lit, les mains sur le drap, regardant toujours les deux postés près de l'entrée. Bon, bien-sûr, c'était vrai que Doctor n'est pas du genre à s'arrêter au physique ... mais avoir une copine n'était pas dans ses priorités, si ? Alors, physique ou mental ... ça en revient au même. Il ne serait pas intéressé quand-même ... Enfin dans la logique des choses c'était comme ça. « Et je m’excuse moi aussi. Je vois tes cernes, je pense qu’elles sont de ma faute. Elles te vont très bien hein. Mais tu devrais te reposer. Je t’autorise à me suivre si tu ne peux pas t’en empêcher, je ne t’en voudrai pas. Mais si tu as un moment n’hésite pas à venir me voir on ira boire un verre ensemble et on parlera hein. » Des cernes ? Qui "vont bien" ? Lol. Et il l'autorisait à le suivre ? Il avait besoin de fans ou quoi ? Boire un verre ? Mais ... Regard un peu blasé, haussement de sourcils qui veut tout dire. « Tch. Beau parleur, marmona-t-elle pour elle-même. » Vu tout ce qu'il déblatrait là, c'était un vrai beau-parleur. Qu'est-ce qu'il cherchait à faire ou à obtenir au juste ? « Ah et tu sais, tu peux me tutoyer Juice. » Non mais. Ce mec n'éprouvait-il donc aucun véritable sentiment ? Bon, assez pour avoir une amitié proche avec Aurore, mais niveau amour ... il était insensible à ce point ? Et qu'est-ce qu'il avait à la baratiner comme ça alors que la brune se doutait qu'au fond, elle n'avait aucune chance ? Enfin bon, c'était Doctor. Alors elle se laissait aller contre le lit dans un soupir, les bras ouverts sur le côté. Elle redresse un peu le menton pour les voir et la brune vient embêter le garçon en le poussant un peu de son pied sur le bras. « Arrête ton vice Doudou. (nouveau surnom plus mignon ololol /PAN. Doctor -> Dodo -> Doudou, et ça n'a rien à voir le Doudou affectif amoureux xD pour le faire chier encore) Tu vas lui faire mal plus qu'autre chose. » Bah oui, la laisser s'attacher en apprenant à la connaître et tout, pour finalement lui dire 'oui mais non en fait tu m'intéresses pas' de façon subtile à la Doctor ... quel briseur de coeurs celui-là. :') Il n'aimait peut-être pas les gens sadiques, mais ça avait des airs de sadisme tout ça ! Pourquoi lui disait-il toutes ces choses si, au fond ... il n'était pas intéressé ? Ce n'était même pas par rapport à Juice. En fait, Aurore avait l'impression que Doctor n'était genre pas du tout intéressé par l'amour tout court. Elle aurait bien une petite discussion sur ça avec lui un jour ...

Judith avait une vision terriblement romanesque du premier baiser. Idéaliste, elle se représentait la scène sur une estrade recouverte de roses rouges, en tête à tête avec son partenaire, un soleil couchant décoratif en option. S'ensuivaient des mots d'amour passionnés dans un registre de langue soutenu et un serment d'amour éternel. Avec un écureuil harpiste qui jouait une valse en fond sonore pour compléter le tableau.
Et là, quelque soit la façon dont elle se le présentât, il lui semblait bien que ce n'était absolument pas ce qui venait de lui arriver. Récapitulatif : Elle avait passé la journée à suivre Doctor dans les couloirs sans but précis. Elle avait envie, c'est tout. Après quelques heures de chasse assidue, elle l'avait perdu au détour d'un couloir, chose qui n'avait rien d'étonnant. Puis elle avait pleuré un peu, chose courante. Après avoir séché ses larmes, elle avait pris la décision logique de retourner dans sa chambre larmoyer sur sa colocataire de chambre. Et puis elle avait trouvé ce garçon qui lui plaisait tant à côté de son lit défait, son coussin dans les bras.

Et puis après, c'était le trou noir. Des paroles qu'elle n'avait pas réussi à retenir et qui s'étaient enfuies dans le labyrinthe de sentiments qu'était son cerveau, des émotions qui la submergeaient. Des lèvres sur les siennes. Des lèvres sur les siennes. Des lèvres sur les siennes. Celles de Doctor.
Q-q-q-qu'est-ce qu'elle avait fait ?! Un démon devait s'être emparée d'elle. Oui, le diable. Quelque chose d'en tout cas profondément maléfique qui pouvait rivaliser avec Aurore en matière de vice.

« Je suis vraiment flatté. Dommage pour toi que je ne sois pas un gars superficiel, car je serai sortis avec toi sur le champ. Tu es vraiment jolie. Mais je ne suis pas comme ça, je ne m’arrête pas au physique. Si tu veux on peut se parler de temps en temps et faire plus ample connaissance, peut-être que tu me plairas autrement que physiquement. »

Oh god. C'était dans des instants comme celui-ci que Juice maudissait le peu de conscience qu'avaient les gens biens. Elle aurait largement préféré que le jeune homme sorte avec elle uniquement pour le sexe plutôt que d'attendre un instant de plus. Elle avait toujours détesté attendre. Ce soupçon de morale dont faisait preuve l'Elu à son égard lui donna une envie terrible qu'elle eut une difficulté inimaginable à surmonter de se déshabiller pour analyser sa réaction. Sauf qu'elle ne devait pas, ne devait pas, ne devait pas.

« Et je m’excuse moi aussi. Je vois tes cernes, je pense qu’elles sont de ma faute. Elles te vont très bien hein. Mais tu devrais te reposer. Je t’autorise à me suivre si tu ne peux pas t’en empêcher, je ne t’en voudrai pas. Mais si tu as un moment n’hésite pas à venir me voir on ira boire un verre ensemble et on parlera hein. »

Ses cernes. Ses nuits de sommeil perdues à rêver à l'homme qui lui annonçait officiellement qu'elle avait le droit de le stalker. Elle voyait de plus en plus flou et ne parvenait plus à réfléchir. Il lui sembla entendre Aurore marmonner quelque chose droit devant elle. Et puis, avant qu'elle ne cède à l'impulsion de la fatigue qui s'emparaît d'elle, la dernière chose qu'elle distingua furent les lèvres de Doctor s'entrouvrirent sans qu'elle parvint à comprendre ce qu'il essayait de dire.

Puis Judith sombra.

Elle se tennait face à moi, elle buvait mes paroles et je voyais ses paupières s’alourdir, suis-je aussi bavard que ça ?! Elle s’effondra la tête la premier sur mon entre-jambe. Je restais de marbre et je tournais la tête vers Aurore. Elle doit se marrer, depuis tout à l’heure elle lâche des remarques. Elle doit prendre un malsain plaisir à m’observer avec la mère Horreur...
Je prenais délicatement Juice, je me levais et la soulevais doucement, je ne voulais pas la réveiller, elle a plus que besoin de repos. Puis je la posai sur son lit et la recouvris de sa couverture. Je me retournai vers la fenêtre et poussai silencieusement un volet pour diminuer la lumière dans la pièce, je m’asseyais sur le lit de Juice à côté d’elle et passais ma main dans ses cheveux. Et je regardais Aurore.

• Énergique ta colocataire. Tu as l’air surprise elle t’a déjà parlé de moi je suppose. Enfin de l’homme qu’elle aimait plus que tout Aurore-chou…

Je regardais Aurore de mon regard inexpressif habituel, pourquoi étais-je venu la voir au départ ? Je ne sais plus, il n’y avait pas de raison à ma venue, donc pas de sujet de conversation qui me venait sous la main.

• Et sinon toi les amours ?

Je sortais la lettre de Juice que j’ai ramassé discrètement sans que personne ne s’en aperçoive, et je la lisais tranquillement tout en écoutant la réponse d’Aurore.

« Doctor,
Je ne sais pas comment rédiger une lettre d'amour, alors je m'abstiendrai d'y réfléchir pour vous dire directement que je suis tombée amoureuse de vous. De toi. De vous. Enfin, vous avez compris l'idée. Ce n'est pas important, puisque je n'aurai jamais le courage de vous donner l'occasion de lire ces mots. »

Tu n’auras jamais le courage, ça c’est vrai, étant donné tu ne sais toujours pas que tu l’as fait tombé, pauvre Juice, ça me fait de la peine que de te savoir dans cet état. Je remettais la lettre dans son enveloppe et je levais la couverture de Juice, je glissais sa lettre dans sa poche, et je reposais la couverture sur elle. Ni vu ni connu.

• Pas un mot pour la lettre, même si elle a avoué son amour, mieux vaut qu’elle pense l’avoir toujours sur elle. Bref… Qu’as-tu à me raconter petite Horreur ?

Je n’ai pas apprécié le surnom Doudou, tout ce qui est niais, choupi, mignon, ce n’est pas ma tasse de thé. Et je sais qu’elle allait appuyer sur ce point là. Bref, une après-midi tranquille s’annonçait puisque Juice dort, et qu’Aurore serait forcément de meilleure humeur. Je ne pense pas qu’elle l’apprécie énormément.
Je soupirai longuement en pensant à ce que j’aurai pu faire de ma journée si je n’étais pas venu ici. Glander dans le jardin, dans le grenier, dans la salle désaffectée, dans un coin du sauna ou dans l’observatoire tranquillement. Mouais, bref, j’attendais tranquillement que le temps passe.

Sujet: Re: Visite & Surprise [PV Aurore et Juice]

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Visite & Surprise [PV Aurore et Juice]

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