« Voilà, c'est là. »
On était arrivés dans sa chambre, enfin. Elle a ouvert la porte, a veillé à ce que je ne ferme pas cette porte comme un bourrin et m'a laissé entrer, enfin. À ma grande surprise, j'y ai retrouvé Juice. Ça m'a plutôt foutu mal à l'aise, je dis plutôt parce que voilà je rencontre pas cette fille partout où je vais. Je suis pas du genre à être gêné d'ailleurs, c'est vrai, mais du coup, tenter de baiser Aurore devant une autre de mes conquêtes serait malsain. Voire méchant: adjectif qui me colle parfaitement à la peau en ce moment même où je pense. Je me retrouve comme un con dans une délicate affaire. À vrai dire, je ne sais pas ce que je compte faire. Ma volonté était du comme du feu, mon ambition était aussi grande que devenir le roi du monde et mon désir crépitait avec ardeur. Un but pas très raisonnable après un enchaînement d'événements inattendus, ce but? Niquer, sauter, faire l'amour à ma sauveuse, à Aurore. Mes pensées malsaines s'emmêlent. Est-il nécessaire de penser à ce genre de chose d'obsédé sexuel? Est-il possible de ne pas y penser durant quelques instants? Et je me rends compte finalement que, je possède peut être une morale, si je me pose des questions sur mes envies et mes désirs un peu trop encombrants, c'est qu'il y quelque part une part d'humanité en moi, peut être. Et pendant que je réfléchis pathétiquement sur ma nature humaine, Aurore dépose ou plutôt balance un énorme oreiller par terre. Elle me lance un regard désapprobateur quant à mon envie de dormir dans son lit.

« Et si ça te convient pas, ben, tu peux toujours squatter le lit de celle-là, mais bon elle risquerait d'hurler ou quelque chose du genre alors … Vaut mieux que tu dormes par terre. »

Je fais la moue mais je ne proteste pas, elle n'a pas tord. Je regarde Aurore et soupire. Je me sens fatigué de tout ça, finalement. Je la regarde pour inciter sa pitié. Rien à faire. Je soupire une nouvelle fois et je me dirige vers la sortie. « Je viens me coucher après une douche, je me sens dégueulasse, et j'ai froid. J'reviens vite. » ;que j'ai dit. D'un ton assez blasé et froid qui ne me ressemble pas. Je prends une serviette à Aurore qui traîne au sol et je pars vers la salle d'eau. Pourquoi est-ce que j'ai envie de vomir? Je me plaque la main sur la gueule et je me précipite vers la salle d'eau. Je cours, et je me sens plus fatigué que jamais. Et si jamais je m'endormais sous la douche et qu'on me retrouvait nu, mort de froid, la bite rétrécie par la température? Quelle horreur. Je vais faire vite. Mais premier réflexe, je cours aux toilettes, et je dégueule mes tripes. Pourquoi. Pourquoi faut-il que je vomisse dans un moment pareil? Tout me paraît absurde presque ironique. Quand je suis en bad trip, je vomis. Quand je suis stressé, je vomis. Quand je suis malade, je vomis. Et je me dis finalement que c'est cohérent. Bad trip de ma dernière prise avant ma presque-mort. Stressé d'avoir échappé à celle ci de justesse grâce à Aurore. Malade de tout ce froid et cette fatigue accumulé en moi. Pathétique et ridicule. Je termine ma galette dans les toilettes, tire la chasse et m'en vais me doucher.

Putain, de l'eau chaude. De la chaleur sur mon corps nu. Du silence apaisant et l'odeur de la vapeur d'eau. Je me sens somnoler. Merde. Faut pas. L'eau me maudit aujourd'hui, décidément, ce n'est pas mon élément. J'y reste 5 minutes. 10 minutes. 15 minutes. Au bout de 20, je me dis que ça suffit. Mais ce n'est pas facile de s'extirper de la chaleur qui me détend tous les muscles de mon corps. Je sors. Une nouvelle fois trempé, mort de fatigue, les jambes flageolantes avec l'impression d'être fait de coton et de mousse. Je ne m'habille pas. J'enroule une serviette autour de ma taille et court vers ma chambre. Je choppe un caleçon Batman (Batmush sisi représente Bataurore) en silence et un sweat rouge pour me tenir au chaud et ne pas débarquer à moitié à poil dans la chambre de ma belle (ouais en fait je pouvais très bien rester dans ma chambre mais bon voilà tout ce que je voulais c'était un peu de compagnie). Et je me remets à courir pour aller dans la chambre d'Aurore. Je suis donc à l'intérieur de sa chambre. Habillé légèrement d'un sweat me donnant la carrure de Fatal mais des jambes fines comme ceux d'une fille.

J'ai froid Aurore.
J'ai très froid, Aurore.
J'ai toujours froid, Aurore.









HRP :: désolé pour le retard très très très long et pour la qualité du rp torché en 15 minutes top chrono. kikou je j'avais oublié le MushAurore.