Journée maussade ? Pas qu'un peu. Depuis sept heures du matin, la pluie ne cessait de battre contre les vitres de l'orphelinat, accompagnée d'un ami plutôt bruyant nommé orage. Dehors, le monde paraissait vide. Tout le monde paraissait vide d'ailleurs. Comme si les orphelins changeaient en fonction du temps. C'était plutôt déplaisant. Cette météo blasait tout le monde, et il n'y avait plus rien à faire. Même Ember n'avait pas envie d'aller embêter les gens. Ce dernier était resté dans sa chambre depuis qu'il s'était levé, cherchant quelques informations à l'aide de son ordinateur, faisant sa fouine dans les affaires des orphelins comme d'habitude. A présent, toujours vêtu de son pull moulant noir à col V et de son jean simple, il était posé sur le petit banc en tissu placé sous la vitre de la pièce, le dos contre le mur, un genou relevé contre le buste. Son regard divaguait à l'extérieur, tandis qu'il se mordait les lèvres, pensif. Qu'est-ce qui pouvait bien pousser le personnel à faire évacuer les orphelins ? Un incendie, bien-sûr. Mais c'était un peu trop risqué. Il lâcha un soupir, haussant les épaules, laissant sa tête aller contre le mur. « Je déciderais plus tard, ce n'est pas pressé. Ce serait tellement amusant ! » Quelles idées louches avait-il encore en tête ? Dans quel but voulait-il, encore une fois, mettre la vie de plusieurs gens en danger ? Personne ne savait. C'était Ember.
Décidant que c'était pour lui l'heure de manger, il se redressa avant de bondir du petit banc. Sortant de la chambre avec rapidité, il prit directement le chemin du réfectoire - il n'était d'ailleurs pas le seul. En effet, il était midi pile, et tous les gros mangeurs étaient déjà au taquet. Vu la taille très fine du brun, il était évident que ce n'était pas un goinfre, mais il était en tout cas bien gourmand. Il ne mangeait que très peu, mais il n'avait pas du tout d'équilibre alimentaire. Ainsi, les mains dans les poches, il évita tous les orphelins qui se ruaient vers le buffet, les dépassant tous sans même leur adresser un regard. « Hé ho toi, fais pas le grand ! Ne nous dépasse pas ! » Malgré tout, Ember persistait à l'ignorer et à avancer. Lorsqu'il avait faim, il n'avait pas le temps de s'amuser avec eux. Néanmoins, il ne les oublierait pas. « Tais toi, murmura le copain de celui qui s'était révolté. C'est le dealer ... Ember ... » Trop tard. Malgré son estomac, Emmanuel ne pouvait plus se retenir. Il s'arrêta alors en plein milieu sans un bruit, provoquant les remords de certains petits. Et, sans faire un seul geste, il ... Il se mit à rire. Oui, il se mit à rire à gorge déployée, sans pouvoir s'arrêter. Se prenant le front dans la main droite tout en se pressant le ventre de l'autre, il continuait de son rire de psychopathe, terrifiant ceux qui ne le connaissaient pas ou ceux qui en avaient toujours eu peur - les autres avaient l'habitude. Alors, il fit volte-face, s'approchant du gamin. Les mains de nouveau dans les poches, il se pencha vers lui, un sourire au coin des lèvres. « Il ne devrait donc pas se révolter de mon égocentrisme parce que je suis soi-disant dealer, eh ? » Le petit, complètement paralysé, ne réagit pas, ayant du mal à regarder le brun dans les yeux. Ce dernier rit de nouveau, avant de se redresser tout en lui lâchant une tape dans le dos. « Allez allez, décoince toi ! Et retiens qu'il n'est pas bon de se laisser marcher sur les pieds dans la vie. » Ember fit volte face, mais se stoppa de nouveau, le regard posé au-dessus de ses épaules, sur le petit. « Même quand on est sûr de se faire écraser. C'est bien plus marrant pour le prédateur d'avoir une proie qui se défend. C'est plus ... excitant ! » Ember, Ember, toujours dans ses délires philosophiques et psychologiques incompréhensibles. Enfin, il était mieux de le laisser ainsi. Il était aussi mieux de ne pas se le mettre à dos. Il aime les humains, comme il dit si souvent, mais il aime surtout jouer avec eux, alors une pièce inutile, c'est la victime parfaite.
Mais bref, le brun continua son chemin, attrapant une fourchette à la volée, tout en passant devant l'entrée, le plat et le fromage avec la plus grande indifférence. Ce n'est que lorsqu'il arriva au dessert qu'il décida enfin d'arrêter sa course. Il se pencha, attrapant une assiette contenant une part de fraisier. De ses deux mains, il l'apporta à son visage afin d'en sentir l'odeur. Les yeux fermés, un sourire heureux se dessina sur son visage. « La fraise a une odeur si exquise ! » Puis, une fois satisfait, il emporta l'assiette avec lui, traversant le réfectoire, la levant telle un coussin doré où l'on aurait posé un précieux diadème. Vers le fond du réfectoire, il choisit la première table venue et s'assit en prêter attention aux alentours. Et alors, comme à son habitude, il prit délicatement l'une des fraises qui ornait le merveilleux gâteau, afin de la lever au-dessus de son visage. Le menton relevé, il la croqua à pleine dent, dégustant le fruit. Si on pouvait considérer qu'Ember avait parfois des moments heureux, ceux où il dégustait des fraises en faisaient sûrement partie.
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Sujet: Re: All my sins. – Crazy Lun 18 Juil - 17:43
La pluie. Crazy n'avait jamais détesté la pluie. En réalité il lui donnait un intérêt énorme. Un intérêt que même son meilleur ami n'aurait jamais pensé avoir. La pluie, l'orage, le mauvais temps, c'est un peu ce qui faisait vivre le Crazy d'avant et la nostalgie de cette personne là le prenait à chaque intempérie. La journée du blond avait commencé comme ça. Il pleut, très bien. Qu'il pleuve. Lui il allait à la Common Room et se calait dans le coin qu'il utilisait toujours avant pour regarder l'extérieur. Néanmoins, il ne prenait pas l'air blasé qu'il prenait auparavant. Non, au contraire, il s'intéressait à chaque gouttes qui tombaient sur le sol. Même à leur couleur, essayant de distinguer chaque aspect des gouttes s'écrasant parterre. Parfois il touchait la vitre du bout des doigts, y laissant doucement son empreinte. Il marquait de nouveau son territoire. D'ailleurs, il l'était un peu resté malgré que cela fasse plus d'un an qu'il avait changé. Crazy n'avait jamais vu personne d'autre à cette place, comme si elle était sacrée, son odeur y était même encrée.
Puis vint midi. Ou presque, midi moins cinq. À midi moins cinq l'appel de la bouffe le fit se détacher des gouttes de pluies. Sa nostalgie partit en un clin d’œil dès qu'il fut loin d'une fenêtre. Le climat de l’Angleterre ne lui avait jamais vraiment plut et une fois qu'il aurait sa maison avec Monroe (parce qu'il faut bien le compter) il n'en voudrait certainement pas. Mais peut-être qu'ils déménageraient, allez savoir. Le monde affluait dans les couloirs mais pas trop non plus. Puisque midi c'est midi, on n'arrête pas ses activités parce qu'il est moins cinq. Tout le monde ne s'appelle pas Crazy. Tout le monde ne s'appelle pas monsieur-je-suis-pile-à-l'heure. Mais l'estomac du blond avait toujours été capricieux et personne n'y pouvait rien. Même s'il s'amusait, qu'il discutait d'un truc intéressant, le signal d'alerte allait être déclenché à la seconde même où moins cinq sonnerait. Son horloge interne était bien réglée. Et à moins cinq ce n'était pas bondé comme à midi. Crazy fit la queue d'une manière tout à fait normale et lente. Il prenait ce qui lui plaisait dans le menu et s'installait à une table au fond. Tout seul. Parce que ses potes n'étaient pas encore là et qu'il voulait être tranquille. De plus, Monroe devait dormir si il avait bossé toute la nuit. Il valait mieux qu'il le laisse se reposer.
En entrée il avait prit quelques tranches de jambon, de la salade et quelques tomates assaisonné d'huile d'olive. Une entrée légère qui lui laisserait de la place pour le plat de résistance : des pâtes à la Bolognaise. Et bien sûr, le dessert, une tarte aux pommes. Il aurait pu prendre le fraisier mais il en avait par dessus la tête des fraises. Ce n'était vraiment pas son fruit préféré par rapport aux pommes. Même si... elles ne lui plaisaient pas tant que ça au final. La tarte n'avait pas vraiment une belle apparence. Après tout, c'était un réfectoire, pas un restaurant trois étoiles. Après, il fallait voir le goût mais il mangeait si lentement son entrée qu'il eut le temps de voir un « fou » éclater de rire au milieu de la pièce. Il ne reconnut pas tout de suite le dealer de l'orphelinat. Ember. Il le croisait parfois et là ses yeux le fixaient intensément. On aurait dit un psychopathe. Il l'était certainement mais il ne le connaissait pas réellement donc il ne se trouvait pas apte pour le juger. Quoique le fait qu'il soit dealer est une raison plus que suffisante pour dire qu'il n'est pas fréquentable.
Crazy s'étirait tandis qu'il poussa l'assiette de son entrée pour attraper l'assiette de son plat. Il bloqua un peu dessus. La sauce était plus noire que rouge mais ça sentait quand même bon. Le blond touchait la nourriture du bout de la fourchette. Tout seul, c'était ennuyeux. Il écoutait la pluie qui battait tout en fixant Ember. Le brun avait un fraisier à la main et il fixait un peu plus l'assiette maintenant. Quoique il se rendit malheureusement compte qu'Ember s'asseyait à coté de lui. Un frisson parcourut son échine. Pas qu'il avait peur de lui, non, pas du tout. Pour lui c'était bien un mec comme les autres même s'il était plus vieux que lui. Crazy était sûr que s'il faisait la différence des deux énergumènes, il serait le plus costeau. Donc le plus apte à lui en coller une s'il y avait un accrochage. Mais passons, il le fixait vraiment très fort dans le genre « mais... c'est ma table quoi ». Il soupira longuement et retourna à son assiette.
« Tu ne peux te mettre qu'ici ? »
disait-il nonchalamment. Crazy goûta enfin les pâtes, les dégustaient puisqu'elles n'avaient pas mauvais goût et tournait instantanément les yeux vers Ember. Le fraisier n'avait pas l'air dégoutant mais ce n'était pas pour autant qu'il allait envoyé sa main voler un petit morceau du gâteau. Bientôt, des fraises sortiraient de son gosier ou de son derrière tellement il ferra une overdose. A bat les fraises.
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Sujet: Re: All my sins. – Crazy Ven 22 Juil - 13:14
Oui, oui, Ember était souvent décrit ainsi ; psychopathe, taré, et j'en passe. On pouvait juger qu'il l'était, bien-sûr. Mais ce n'était que subjectif. Personne n'était assez proche de lui pour le connaître vraiment. De toute façon, chaque être humain a ses secrets personnels, qu'il ne révélera pas, même à sa moitié. Donc, au final, on ne pouvait pas discerner chaque personne, que l'on en soit proche ou non. Si nous suivons cette logique ... personne n'est donc apte à juger qui que ce soit. C'était une impasse. Malgré ça, Emmanuel était sûrement l'un des orphelins les plus jugés de la Wammy's. Quelle ironie ; celui qui n'avait aucun véritable ami était le plus critiqué. C'était très révélateur de cette mini société qui avait été créée parmi l'orphelinat. A vrai dire, ici, il y avait énormément d'individualistes, puisque beaucoup se sentaient en compétition afin de succéder à L. Et, parmi eux se tenaient des imbéciles qui pensaient pouvoir juger les autres. Ces personnes-là, tout comme Ember, n'étaient pas très entourées non plus généralement. M'enfin, passons, puisque le brun était réellement un cas à part. Autant de fourberie, de sadisme et de ruse réunis, c'était évidemment détestable. Sans parler de la manipulation qu'il exerçait sur les autres. Et pourtant, après tout ça, il clamait aimer les humains. Il était donc normal qu'autant de personnes se dressent contre lui. Il le savait. Il le comprenait. Mais n'en changerait pas ses valeurs pour autant. Si on pouvait appeler ça valeurs ...
Et, alors qu'il ne l'avait même pas remarqué, - ou avait fait semblant plutôt ... - le jeune homme à ses côtés sembla se plaindre. Evidemment. C'était prévisible ... Le garçon lui signala d'abord d'un soupir, avant de lui adresser directement la parole. Une fois sa fraise avalée, il tourna immédiatement la tête vers son voisin afin d'entendre ses ... Comment dire, réclamations. « Tu ne peux te mettre qu'ici ? » Mon dieu ! Il avait vraiment un air dépressif blasé de la vie. Peut-être pensait-il à se suicider suite à la mort de ses parents, n'en pouvant plus de vivre dans cet orphelinat ? Peut-être Ember pourrait l'y pousser ? Non, stop les scénarios Ember. Ce dernier détailla un instant le garçon avant de répondre quoi que ce soit. Haa. Bien-sûr. Le nonchalant de la vie. Crazy. Il l'avait déjà observé, quelques fois, mais n'avait rien conclu d'intéressant ; il ne serait pas très amusant de jouer avec lui. Ce n'était pas un dépressif suicidaire ... M'enfin, peu importe : à vrai dire, il pouvait très bien s'amuser avec lui s'il le voulait. Mais il n'en ressentait pas l'envie. Il se servirait des informations qu'il avait peut-être plus tard. Quand ça l'arrangera qu'il y ait rupture avec la personne de son coeur ... Mais pour le moment, ça ne lui était pas utile. Et, aux échecs - soit son jeu préféré bien entendu ... - il ne faut absolument pas faire de mouvements inutiles, c'est bien connu. Le célèbre sourire espiègle du brun avait rapidement fait son apparition ; à croire qu'il n'y avait pas d'instant où il le lâchait. Il leva sa fourchette, regardant en l'air, avant de déclarer : « On me rejette, encore une fois ! Tu enfonces ma peine, rajoute-t-il en plantant sa fourchette dans le gâteau. » Il aurait bien commencé par un ' Misère ! ' au début, mais ça faisait cent fois plus théâtral que ça ne l'était déjà. Un vrai cas celui-là. Cependant, il ne pu ouvrir la bouche une deuxième fois afin de perdurer la conversation - de toute façon il ne pouvait pas vraiment parler avec la bouchée qu'il s'était enfoui dans la bouche - car on le fit à sa place. « Ho, toi. » Le brun releva les yeux avant de déglutir la bouchée de fraisier. En face se tenaient trois garçons debout. Celui qui avait parlé avait les mains dans les poches. C'était un blond, les cheveux constamment en arrière, un éternel sourire en coin prétentieux. Ember cligna des yeux plusieurs fois, fixant l'énergumène. Quel humain inutile et détestable il faisait. Apparemment il n'avait pas remarqué qu'Emmanuel était là ... car oui, le garçon s'adressait à Crazy. Mais, pire encore, s'il avait vu qui était à côté, il ne se serait pas présenté ... Il avait trop été victime du dealer pour s'adresser de nouveau à lui. Enfin bon, verra-t-on lorsqu'il le remarquerait ...
L'orgueilleux appuya ses mains sur la table, les bras tendus, approchant son visage de Crazy. Ember, à côté, avait maintenant les yeux baissés sur son gâteau, ses fines mèches ébènes ombrageant son visage. Il désirait pour l'instant se faire discret, afin d'observer le comportement de ces singes. Il ne serait pas déçu. Car le petit dur était, d'abord, un grand macho. C'était le genre d'énergumène qui suivait les clichés sans réfléchir. Un imbécile insouciant en somme. C'était comme ça que le Shape le voyait. « Alors la tapette, ton p'tit copain t'as pas encore fait trop mal au cul ? » Qu'est-ce que je vous disais. S'en suivit des rires mouton de ses soi-disant amis, tandis que lui restait fier, le visage à quelques centimètres de l'Alter. Plus cliché, plus con ... Y avait pas dans l'orphelinat. Qu'est-ce qu'il faisait ici d'ailleurs ? On se le demandait.
Toujours dans l'ombre de ses mèches, la tête baissée, le sourire narquois du brun ne faisait que s'agrandir. Les dents serrées, il retenait son effroyable rire. L'idiotie de ce babouin était vraiment tordante. Normal qu'il ait pris tant de plaisir à monter les évènements contre lui autrefois ! Alors, toujours dans l'anonymat, le psycopathe lâcha : « L'homophobie, c'est nul. Ce n'est vraiment pas bien. » Etonné que l'invisible se mette à parler, le narcissique en puissance le fixa un instant, immobile, avant de le faire taire. « La ferme, toi. » Puis il reporta son attention sur Crazy. « Alors ? Besoin de pommade ? » Les rires des deux imbéciles derrière résonnèrent de nouveau dans le réfectoire. Le sourire d'Ember ne le lâcha pas pour autant, mais il décida qu'il serait plus amusant de laisser faire son voisin. Imbéciles.
La joueuse d'Ember, ou la fille qui dit merci à Izaya pour l'inspiration des répliques et merci aux imbéciles homophobes pour l'inspiration des éléments perturbateurs. /FUIS
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Sujet: Re: All my sins. – Crazy Dim 24 Juil - 14:39
Son plat était un peu fade et il ressentait d'autant plus le mauvais goût de la sauce en ayant un dealer à coté de lui. Allez savoir pourquoi mais il n'arrivait pas vraiment à manger tranquillement avec Ember à sa table. Dans un sens, tant mieux s'il était là. Il n'allait pas tellement se faire approcher et ça le rendait planant, fier, confiant. Crazy devait bien avoir demandé de la drogue à Ember un jour. Après tout, tous les orphelins étaient passés par lui au moins une fois, pour essayer vous voyez le genre ? Mais bon, peut-être était-il un minimum fréquentable, allez savoir. Mais de tête, il ne l'était pas vraiment, le blond en était presque persuadé. Ember était sûrement le genre de mec à pousser au suicide, à la dépendance. Sa tête était dorénavant tournée vers lui et il l'identifiait littéralement. Mais regardez moi ça... le petit avec son fraisier là, qui se sentait chez lui car il avait trouvé une table assez isolée. Mais Crazy était bien déterminé à le faire partir, même si Ember était soit disant peiné. Il n'y croyait pas du tout. Il se braquait, sentait comme une ironie dans ses paroles et d'autant plus lorsqu'il planta sa fourchette dans le gâteau qu'il avait pris au comptoir. Il se foutait clairement de sa gueule mais Crazy n'y prêtait pas bien attention puisque c'était – à ce qu'on lui avait dit – la façon de faire du shape. Il ne lui en voulait pas et ne pouvait rien y faire de toute façon. Alors il pokait littéralement sa nourriture avec ses couverts comme si elle était avariée et qu'il ne l'aimait pas. C'était un fait, il ne l'aimait pas cette bouffe et il n'allait pas se forcer à la manger de toute façon. Il délaissait Ember et finit par relever la tête.
« Oh, toi. »
Soupir de la part de Crazy. Les éternels homophobes de l'orphelinat se tenaient là, devant lui. Trois gaillards qu'il avait remballé maintes et maintes fois sans parvenir à les faire capituler pour de bon. Qu'est-ce qu'il était moche, ce blond, à se prendre pour ce qu'il n'était pas, s'en prenant tout simplement à ce qu'il lui faisait peur. La tête de l'alter se releva vers lui et esquissa un sourire espiègle pour le provoquer un peu. Ce qui marchait tout naturellement. Ses mains maintenaient son menton et Crazy patientait. Allons bon, qu'allait-il sortir aujourd'hui ? Ça faisait un moment qu'il n'emmerdait pas le blond. Il avait été tranquille un bon mois. Était-ce le contrecoup maintenant ? Peut-être après tout. Mais il avait tellement l'habitude de se faire agresser par eux que c'était presque devenu une routine. Avant, quand il était encore solitaire et mauvais, il ne se faisait pas approcher. Cherchez l'erreur depuis qu'il avait décidé de changer. Pourtant ils avaient bien vus qu'il était tout aussi enclin à frapper. Ils l'avaient senti tous autant qu'ils sont. De plus, il leur en avait foutu pas mal de fois, des baffes. Allons, allons. Écoutons donc ce que disait le blond, les mains s'appuyant sur la table et se penchant un peu vers l'alter.
« Alors la tapette, ton p'tit copain t'as pas encore fait trop mal au cul ? »
Il avait un peu envie de rire en fait. Mais il s'abstenait histoire de ne pas les exciter davantage. Crazy haussa les épaules en réponse, pinçant les lèvres en un rictus espiègle, se foutant littéralement de lui mais... il avait tellement peu d'intelligence pour remarquer qu'on se fichait de lui que ça ne servait à rien. Il avait beau avoir un bon QI, l'homophobe en général restait un con peureux et sans personnalité. D'après Crazy, évidemment. Après les avis étaient différents selon les personnes qu'on rencontrait. Ils riaient et lui aussi, rien que pour se fondre dans leur blague débile. Parce qu'après tout, ce n'était pas Crazy qui avait mal aux fesses, au contraire. C'est lui qui faisait mal. Mais après tout, ils ne le savaient pas. Pendant un moment, Crazy tournait les yeux vers Ember. Il avait le visage baissé. Bigre ! Il ne voulait pas se faire manger lui aussi n'est-ce pas. Il aurait bien voulu le stimuler un peu mais il n'en eut pas vraiment besoin. Ignorant le visage à proximité du sien, il l'écoutait attentivement.
« L'homophobie, c'est nul. Ce n'est vraiment pas bien. »
Crazy pouffa et baissa la tête pour dissimuler son amusement. Mon dieu, il se faisait remarquer seulement pour ça ? Pour dire une évidence pareille mais dites de façon à ce qu'on pense que dans sa tête, c'était un gamin ? Allons bon, ce n'était plus mal. Surtout de la part d'Ember. Enfin, enfin. Au moins le blond se détachait de Crazy et s'occupait du brun, lui parlant sèchement pour qu'il ferme sa bouche. Il était un peu étonné qu'il le fasse. Il se serait attendu à plus de la part d'Ember mais bon, on ne peux pas tout voir. Le blond se concentra de nouveau sur Crazy et l'alter lui souffla dessus pour lui faire sentir l'odeur de son plat. Oh que c'est galant. Ils riaient toujours tandis que le leader grimaçait en sentant son haleine. Bon, bon, apparemment ça sentait pas si bon que ça. Il allait devoir faire une escale dans la salle de bain ensuite. Le sourire de Crazy s'élargit.
« Allons, allons. Tu sais très bien que ce n'est pas moi qui me retrouve en dessous la nuit, chéri. »
En dessous de la table, son pied atteignait le tibia du blond et Crazy souriait dès qu'il se tordait. Pour accentuer le mal, il tira les cheveux du leader et frappa sa tête fortement contre la table. Les rires s'arrêtèrent, les yeux se tournèrent vers la table à moitié vide et le blond gémissait de douleur un peu plus fort, se reculant en le pointant du doigt furieusement et se plaignant que ce n'était pas terminé. Pour ce midi, oui, évidemment. Et comme tous les jours il allait mettre à peine cinq minutes pour l'achever. Le narcissique reculait, soutenu de ses acolytes et Crazy ne s'intéressait plus à lui désormais. Ils ne méritaient plus son intérêt. Passons donc au Shape. Juste Ember. Cherchant bien évidemment à lui faire quelques remarques sur sa façon de s'être fait remarqué.
« Je crois que j'ai jamais entendu autant de logique de la part de quelqu'un. »
Il pokait de nouveau son plat et s'en décollait définitivement en le poussant. Le calme était revenu dans le réfectoire.
« Tu n'avais pas besoin de te faire remarquer. Vu ce que tu as dis, ça servait à rien. »
Petit soupire, ricanant finalement en le regardant en coin. Allez quoi... un peu de réaction ! C'est mou tout ça.
(Je trouve pas ça fameux mais... je me rattraperais sûrement ._.)
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Sujet: Re: All my sins. – Crazy Lun 25 Juil - 20:58
'« Allons, allons. Tu sais très bien que ce n'est pas moi qui me retrouve en dessous la nuit, chéri. » Si ça, c'était pas d'la répartie ! Chose qu'Ember appréciait. Réponse légèrement narcissique en profondeur. Et puis, le surnom n'était pas des plus virils qu'il soit. Mais ce n'était pas pour rien si Crazy était en couple avec un homme. Ce n'était pas une chose considérée comme très virile non plus ... Mais passons, il état plus pertinent de se concentrer sur ce qui se passait devant lui. Il ne tarda pas à remarquer que ça s'agitait sous la table, et devina facilement ce dont il était question ; Crazy caressant la cheville de l'homophobe posé en face de lui. Et les moues qu'il se mit à afficher étaient plus qu'hilarantes. C'était un réel plaisir de le voir aussi se tordre dans tous les sens. Il ne dégageait pas l'Alter pour autant. A croire qu'il aimait ça ? Enfin, il n'apprécierait pas longtemps le geste faussement affectif de son voisin, puisque ce dernier lui saisit la tête avant de l'écraser violemment sur la table. Les épaules d'Ember se soulevaient par petits coups tant il tenait à ne pas se faire remarquer ; il retenait son rire autant qu'il pouvait, la tête toujours baissée. Les voir se faire humilier était un délice. Il se demandait pourquoi il avait arrêté de les torturer d'ailleurs. Parce qu'il s'en était lassé, non ? Si, sûrement. Il y avait de quoi. Au bout d'un moment - de pas longtemps en fait - ces types n'étaient plus du tout amusants. Ils n'étaient déjà pas originaux à la base alors ... Enfin, bon, il finit par se tourner vers Ember, avant de déclarer : « Je crois que j'ai jamais entendu autant de logique de la part de quelqu'un. » En effet, on pouvait considérer Em' comme quelqu'un de plutôt ... Logique. Oui, c'était le mot. Haha. Non, en fait ... aux yeux des autres, quand on connaissait ses méthodes et ses points de vue, il était considéré comme complètement illogique. Etait-ce parce que personne ne cherchait plus loin et n'essayait de comprendre ces points de vue poussés et ... spéciaux ?
Alors, son voisin se mit à tripoter ses aliments à l'aide de sa fourchette de nouveau, dans un signe d'hésitation. Il n'avait pas envie de manger ? Il n'aimait pas ? Alors pourquoi avait-il prit ce plat ? « Tu n'avais pas besoin de te faire remarquer. Vu ce que tu as dis, ça servait à rien. » Le shape eût un léger rire, avant de repousser son plateau et de s'appuyer sur la table afin d'y monter, à présent le fessier posé dessus. D'ici, il voyait un mieux son camarade. C'était une des façons bizarres de se comporter d'Ember. Ce dernier se retourna un instant afin d'attraper son assiette et sa fourchette et de la déposer sur ses genoux et de continuer à manger tout en discutant. Il approcha la fourchette de sa bouche, fourrant une petite bouchée à l'intérieur, sa part étant presque terminée. Une fois la bouchée déglutie, il se décide à répondre à son voisin. « Je n'ai pas certifié que mes remarques seraient utiles. » Il avale une dernière bouchée afin de finir sa pâtisserie, puis repose l'assiette accompagnée de la fourchette sur la table. C'est à ce moment qu'il plonge sa main dans la poche de son jean avant d'en ressortir un petit appareil qu'il envoie en l'air et rattrape de la même main. « Mais les tiennes l'ont bien été, commente-t-il en fixant le téléphone qu'il avait dérobé au blond sans que personne ne sache comment ni quand. » Il allait pouvoir lui attirer des problèmes à sa guise, et lui pourrir l'existence l'espace de quelques jours - voir pour toute sa vie. Il avait déjà une idée de quoi faire, mais d'autres idées d'autant plus sournoises lui venait maintenant que Crazy lui avait réglé son compte. Il fit un rapide tour des contacts, puis des messages, avant de lever les yeux sur la totalité du réfectoire. Il ferme alors les yeux, un sourire malsain se dessinant sur son visage. Ses paupières se relèvent, ses iris carmin se posant dans ceux de Crazy. « Il ne va pas tarder à revenir, tu sais. » Il ne voulait pas le prévenir ou autre, il voulait tester son niveau de narcissisme. Allait-il répondre qu'il lui réglerait son compte quand même ? Ember avait simplement remarqué l'agitation à l'entrée du self ; la brute était entrain de réunir une dizaine de garçons afin de péter la gueule de l'albinos. Et pas les mains vides, en plus de ça. Mais d'où sortaient ces imbéciles ? MAIS QUE FAIT LA POLICE ? /PAN.
Trêve de plaisanterie, Ember sentait qu'effectivement, le petit caïd ne tarderait pas à revenir. Il le sentait parce qu'il était peut-être responsable de tout ça ? ... Ca n'étonnerait personne. Enfin, réponse au prochain épisode. \o/ Bref, il aurait le temps de discuter encore une ou deux minutes avec l'Alter avant qu'ils n'arrivent selon ses calculs ... Enfin, ce ne serait plus la même chose lorsqu'ils remarqueront que la personne qui accompagnait Crazy était en fait Ember. Ce dernier savait très bien comment ils réagiraient d'ailleurs. Phase numéro un, la surprise. Phase numéro deux, le regret (de lui avoir dit de fermer sa gueule quelques minutes plus tôt). Phase numéro trois, la peur. Phase numéro quatre, la folie - ils tenteront sûrement de lui péter la gueule en plus de l'albinos. Bref, tout ça s'annonçait bien marrant. Ce serait le final, la fin du show ! La dernière fois qu'il jouerait avec eux. Après, ils ne seraient plus très marrants, ces petits homophobes. Il releva les yeux vers son camarade, ce terrible sourire en coin affiché sur sa face, afin de perdurer dans ce qu'il avait dit précédemment : « Tu vas lui faire quoi cette fois, lui faire une petite gâterie ? l'interrogea-t-il avec une pointe d'ironie dans la voix, en référence à la caresse provoquante sous la table. »
( BOUHAHA post complètement pas sérieux. c'est affligeant. XD c'est parce que tu me déranges petit uke. GNIAH (if you wanna **** me i wont say no ! 8D /se casse) )