Sujet: L’incompréhension est générale. { Den Ven 12 Aoû - 21:51
>> Addiction. Grace à ça c'est une addition. Les atomes s'accrochent, le coeur s’emballe. On decroche, on debale. Notre amour comme une simple addiction.
Shiney n’a pas de moral. Comme il n’a pas deux chaussettes pareilles, ne porte jamais deux fois le même jeans ou le même caleçon dans la semaine. Shiney n’a pas de conscience. Il n’a pas la petite voix qui lui dit ce qui est bon ou non à faire. Shiney n’a pas non plus d’étique, pas de religion, pas conscience de ce qu’il se passe après l’acte qu’il fait. Parce que c’est pour les faibles, vous savez. Jamais il ne regrette, jamais il pardonne, jamais il dit « merci » ou « bonjour madame ». Il ne connaît pas ce que signifie le mot « respect ». Pour lui, il n’y a que lui. Et lui seul. Alors en partant de là, il a du respect, mais que pour lui-même. Il se respecte de pas envoyer bouler Blake à chaque fois qu’il le voit, il se respecte de pas kicker le petit Lolly quand il le voit boire sa brique de jus de fruit, il se respect de pas piquer les fringues de Honey. Et dieu seul sait qu’il crèverait de faire toutes ses choses, qu’il y a toujours cette petite voix, dans sa tête, qui lui pousse à justement « faire ses choses », que c’est son « destin ». Parce que Shiney est un garçon très logique. Tout ce qui n’est pas lui, il peut en faire ce qu’il veut. C’est assez simple en partant de là. Ses gouts, il les choisit. Ses victimes, ce sont les autres. Alors, quand il vient dans la chambre d’un orphelin pour le terroriser ou lui faire bouffer des vers de terre, il se dit tout simplement qu’il l’a mérité. Qu’il devrait d’ailleurs être heureux que lui, Shiney, lui fasse honneur en lui faisant manger des vers de terre. Parce que Shiney, il pense être totalement en dessus du lot. Ce n’est pas le commun des mortels, non. Shiney, il est fort, il est viril et il a un charisme impressionnant. Il est sûr que toutes les filles lui tournent autour, que c’est d’ailleurs pour ça qu’elles le fuient. Parce que sinon, elles exploseraient leur libido en le regardant trop. Comme le soleil qui brule les yeux quand on le regarde trop longtemps. Ouais, Shiney, c’est un genre de Soleil. C’est le gars qui passe dans un couloir, et tellement son aura te touche, que t’es obligé de détourner le regard, ou de rentrer dans ta chambre. Shiney pense que c’est un don. Un truc qui le pousse encore plus sur la scène, qui creuse encore plus l’écart entre lui et le commun des mortels. Shiney est rare. Il se pense rare. Son pseudonyme lui donne l’impression qu’on ne peut pas l’atteindre. Dans le fond, il se sent L. Un L encore plus puissant que L. Parce que son pseudonyme claque plus que celui de L en fait. Alors il lève la tête. Il se sent puissant. Enorme, imposant. C’est comme s’il flottait sur un nuage. Shiney, c’est le gars que quand on le voit dans la rue, il lève tellement la tête qu’il regarde le ciel. Mais lui, il y a pas de poteau pour lui faire obstacle ou le déstabiliser en fait. L’obstacle, il n’en connaît pas. De toute façon, il a la force de son côté. Enfin, tout dépens de quand vous le voyer.
Sauf que Shiney, il a un truc dans sa vie qui le dépasse totalement. Un truc tellement improbable, que des fois, il se pose des questions pendant des heures dans son lit, a feuilleté son catalogue de Conforama. Et moi seule sait combien il le connaît par cœur ce livre. Il les a tous depuis plus de trois ans. Il est même venu ici avec quand il est venu, les cachant sous son armoire. Parce que c’est honteux. Parce qu’il ne veut pas que les autres le sachent. Son secret, la chose qui hante ses nuits depuis sa tendre enfance. Et il est bien loin le discours du fort Shiney quand il les regarde. Elles. Quand il bave presque sur leur image, sur leur sourire qu’elles font obligatoirement, sans faire exprès, un peu niaisement. Elles sont sublimes, c’est de l’art. Si Shiney ne réussit pas dans sa vie, il s’est promit qu’il ferait un travail aux près d’elles. Toutes, aussi blanche que sa peau. Même lui, grand narcissique se sent si faible face à elles. Même leur charme le laisse sans voix. Mais il ne faut pas que les autres soient au courant. Jamais. Shiney ne peut pas avoir de point faible. Shiney ne peut pas avoir de talon d’Achille. Alors il se cache. Il les regarde secrètement, dans les toilettes, enfermé ou dans l'amphithéâtre comme aujourd'hui, son catalogue devant ses yeux, planqué sous une table.. Des fois, quand il reçoit un autre catalogue, il ne sort pas de la journée. Même June ne peut rentrer dans la chambre tant il l’a monopolise.
Son addiction est bien au-delà du commun des mortels. C’est plus fort qu’un dieu qui aimerait une humaine.
C’est Shiney et sa passion secrète et enfouie des prises électriques.
Invité
Sujet: Re: L’incompréhension est générale. { Den Mer 17 Aoû - 23:03
And then, you just want to say WTF? But you're the same, so WTF DEN?
Den avait des pensées qui parfois sortaient du contexte des situations. Des pensées improbables qui ne franchissaient pas la frontière de sa bouche. Il avait des pensées improbables qui parfois ne collaient pas avec les situations. Il lui arrivait de penser à la tâche qu’il n’avait pas réussi à vaincre en dessous de son lit la veille alors que la personne en face de lui était en train d’argumenter pour prouver que tous les sarcasmes qu’il venait de lui balancer à la gueule étaient infondés. Il lui arrivait de penser aux fringues qu’il allait choisir à mettre le lendemain alors qu’il se faisait interroger pendant un cours. Forcément, parfois, il paraissait à côté de la plaque. Mais c’était aussi parce que Den avait la faculté de se désintéresser de ce que les autres pouvaient dire en approximativement dix secondes. C’était parfois une bataille entre lui et son cerveau qui lui ouvrait la porte à des pensées vachement plus passionnantes, mais la plupart du temps, il n’en prenait même pas compte. Mais Den n’avait pas que des pensées improbables qui n’étaient connues que de lui et de son cerveau. Den avait, comme tout le monde, une part de lui qui n’était qu’à lui. Par part, je veux dire que Den était du style à avoir des trucs à lui dont peu de gens connaissaient l’existence. Et ces trucs se manifestaient lorsque le prince au sourire narquois, narcissique comme pas deux, rentrait dans sa chambre, le soir, et fermait la porte derrière lui. Dit comme ça, les trucs à Den paraissaient franchement suspects, pour ne pas dire douteux, mais en fait, il s’agissait juste de trucs qui ruineraient probablement sa réputation si encore une fois ses pensées passaient la frontière de ses lèvres, ou encore si quelqu’un s’amusait à forcer la serrure de sa chambre lorsqu’il était à l’intérieur, ce qui n’arrivait pas franchement souvent. Den, le soir, lorsqu’il passait la porte, il perdait son sourire. Il se foutait dans un pyjama dix fois trop grand pour lui, parce que c’était juste vachement plus confortable, il se jetait sur son lit et il jouait à Zelda pendant quatre heures non-stop sur sa DS ou sur la N64. Parce que ouais, Ocarina Of Time, c’était son jeu préféré. Comme à lui. Ce type chez qui il allait squatter un peu tout le temps, un peu pour rien. Il se foutait de sa gueule, l’autre le remballait en lui disant de se tirer. Et au final il se tirait pas. Shiney. Un vrai mystère, ce mec. En même temps, Den pouvait parler, avec son comportement. Pour en revenir à Den, ça ne s’arrêtait pas là. Quand il commençait à galérer sévère, il écoutait de la musique et chantait. Puis il se couchait et lisait des bouquins genre Harry Potter. Si, si, genre le truc, tu lui en parles dans la journée il te fait « Ah ouais, le livre pour les gosses, c’est ça ? », alors qu’en fait il connaissait tous les persos, leurs histoires et leurs caractères, et il s’était lu tous les tomes au moins neuf fois. Enfin, il les lisait quand même moins, maintenant, puisque c’était fini. Ouais, maintenant, son but ultime était de trouver l’énigme de Pottermore et de s’y inscrire. Pottermore, le nouveau site de J.K Rowling, fallait suivre. Ensuite il dessinait des trucs de merde, genre des dessins dont vous ne voulez pas connaitre le contenu qui le faisaient marrer tout seul. A 6h, il était couché. Forcément, après, s’il dormait en cours, fallait pas s’étonner, avec sa double-vie. Mais tout ça, c’était que des détails, qui au fond, le feraient juste passer pour un mec un peu plus banal accro à Zelda. Ca n’empêchait pas qu’il ne tenait pas à ce que ça reste entre lui et lui-même, mais il y avait pire. Sa passion. Ultime passion. Il la cachait aux yeux du monde plus que tout le reste. Il découpait des articles sur sa passion, il achetait des magazines sur sa passion, il avait même réussi à dégoter des CD sur sa passion, alors que fallait être franchement timbré pour chanter sur un sujet pareil. Tout ce bordel passionnel était caché, entre autre, dans un double fond, dans son bureau, et derrière ses fringues sur des cintres, dans un placard. Le must, c’était le carton caché sous son lit, derrière deux valises. Dedans, vous pouviez trouver sa passion en douze versions différentes, celles de pays différentes.
Et ce matin, quand il s’était levé et était allé passer avec amour un coup de chiffon sur sa passion douze versions, il avait failli hurler. La gueule décomposée, il commençait à faire une crise d’asthme. Une type H, d’Israël, la SI32, pour être exacte, était abimée. Alors qu’il avait vraiment galéré pour l’obtenir. Il respira un grand coup pour se calmer. Il était sûr d’en avoir vue une quelque part. Il se leva soudainement, et enfourna la SI dans sa poche de manteau avant de se diriger assez rapidement vers l’amphithéâtre. D’un point de vue extérieur, on aurait pu avoir l’impression que Den n’avait jamais été aussi énervé et qu’il allait frapper quelqu’un. (Même si Den qui frappait quelqu’un, ce n’était pas franchement crédible. Sauf si le quelqu’un s’avérait être Lolly.) Il y en avait une. Il en était certain. Il l’avait vue. Une SI32. Qu’est-ce que foutait une de ses passions là-bas, il n’en savait rien, mais elle y était. Ouvrant les portes de l’amphithéâtre à la volée, il s’était dirigé en courant jusqu’au placard du fond de l’amphithéâtre et avait fouillé en dessous des costumes pour trouver sous les accessoires, la SI. Ce fut l’illumination de sa journée, il l’aurait presque embrassée, mais il se contenta d’un petit cri de joie absolument ridicule. Il vérifia tout de même par rapport à l’autre SI en plissant les yeux pour observer les détails, et finalement hocha la tête pour lui-même. Les enfilant dans ses poches, il se dirigea limite en trottinant vers la porte. Sauf que la limite du trottinement amena l’hécatombe. Les deux passions tombèrent sur le sol, en un ralenti dans la tête de Den qui tenta en vain de les rattraper. « MES PRISES ! »
Oui. La passion de Den, c’était les prises de courant. En même temps, si vous n’aviez pas encore réalisé, c’est soit que vous n’avez pas lu le RP d’avant, soit que vous êtes franchement longs à la détente. Quoi qu’il en soit, Den se jeta à terre pour ausculter ses prises électriques avec un œil défiguré par le stress, relevant les prises à la hauteur de son visage. C’est là qu’il remarqua en fond des longs cheveux roux. Là, sous la table. D’abord, il avait tiqué, un peu décontenancé, genre « Y’a vraiment quelqu’un qu’est allongé sous la table, là.. ? », puis il avait eu un espèce de blanc monstrueux. Son secret venait d’être révélé. Et s’il était là depuis le début, chose qui était certainement le cas, il s’était probablement rendu compte de la puissance de sa passion. Il baissa légèrement les prises pour regarder le type. Le type le regarda. D’abord il haussa un sourcil. Le type était une fille. Puis, il eut l’horripilante révélation. Le type était Shiney.
Et puis il baissa le regard sur le truc qui était ouvert, juste devant lui. Il lisait un magasine... Sur les prises électriques.