Cette énorme maison luxueuse aux allures assez retro et cette ambiance de fillette des années cinquante. Cette maison restée telle quelle depuis que Monroe avait dû partir de là bas. Il ne s'y faisait pas toujours tant elle était spacieuse. Il s'y perdait autant de fois qu'il se le permettait, quoi que des fois, il le faisait même pour s'amuser. Il résonne à sa manière, vis-à-vis de cet endroit. En outre : trop de pièces tue les pièces. On ne peux rien y faire. Même si cette maison était celle qu'il aurait toujours rêvé (en mettant à part les trucs de filles), il avait encore un petit peu de mal. Et c'est normal. Parce qu'il était loin de penser à vivre dans une pareille demeure. Ca faisait quelques années qu'il y résidait maintenant avec l'homme de sa vie... l'homme de sa vie et leur enfant. Logan, qu'ils avaient eut l'année passée. Logan qui avait de doux cheveux blonds, comme son père. Comme quoi, une mère porteuse peut faire de beaux miracles. Entre autre, permettre aux couples gays d'avoir une vie à peu près normale et vivre heureux. C'est clair qu'on ne pouvait pas dire que leur vie était mauvaise. Au contraire même. Ils vivaient bien. Avaient des boulots stables... et Conrad aimait bien le sien. Même s'il ne se serrait jamais vu dans une entreprise de journalisme. Enfin, il fonctionnait parfaitement comme cela. Et il ne comptait nullement quitter son boulot. Il a trop de collègues qu'il apprécie et ce genre de chose. C'est sympathique, si on devait en parler breffement. Avant de rencontrer Monroe et que celui-ci lui en parle, il n'aurait jamais eut l'idée d'avoir un enfant avec une quelconque personne. Ce n'est pas comme s'il les affectionnaient particulièrement. Ce n'est pas non plus comme s'il les détestaient. Conrad n'y avait tout simplement jamais pensé. Parce que, d'après lui, il avait d'autre choses à faire. Il s'y était refusé. Jusqu'à ce qu'il n'arrive plus à dormir à cause du sujet abordé. Monroe arrivait souvent à avoir ce qu'il voulait avec son blond. Absolument tout. La preuve, ils avaient un enfant. Et s'en occupaient plutôt bien tout les deux. Tellement que Conrad avait déjà essayé de faire marcher leur petit. Et on pouvait lui répéter cent fois que c'était trop tôt pour qu'il se mette déjà à marcher. Il insistait. Ce n'est pas comme si l'enfant lui en voulait. On aurait même pu dire qu'il se moquait de son père lorsqu'il faisait sa mine dépitée habituelle lorsqu'il n'arrivait à rien. Encore aujourd'hui, il essayait. Tenant les bras de Logan en l'air, le faisant se relever... mais il trébuchait. Autant de fois qu'il le pouvait, soit : à chaque fois qu'il mettait un pied devant l'autre. Conrad ne s'empêchait pas de ronchonner.
- Allez ! Si tu ne marches pas, papa ne te donnera pas ton lait.
On pouvait dire qu'il était ridicule. Ridicule parce qu'il ne savait même pas s'il comprenait ce qu'il disait. Bien que Logan fasse une mine assez boudeuse... tout en éclatant de son rire gazouilleux de bambin ensuite. Le blond était attendrit et relâchait les mains du petit, le faisant retomber sur ses fesses contre le sol. Un père exemplaire. Et Logan semblait drôlement mécontent en fronçant ses petits sourcils. Et il pouffait. Parce qu'il trouvait ça amusant. De plus, tout était miniature dans l'enfant. Et Dieu sait qu'il aime tout ce qui est petit. Comme s'il fonctionnait tel que : tout ce qui est petit est mignon, tout ce qui est grand est con. En s'auto traitant de con, bien sûr. Et Monroe faisait bien partit des petits et mignons. Parce qu'il n'y avait rien de mieux que lui. Mis à part Logan. En même temps, il avait atterrit dans sa vie comme un cheveux sur une soupe. Sauf qu'il ne le retirerait jamais de sa soupe, qu'il la boirait telle quelle. Parce qu'il avait appris à l'aimer. Même si c'était difficile, parfois. Notamment lorsqu'il pleurait la nuit dès qu'il avait besoin de quelque chose ou qu'il fallait changer ses couches. Enfin, il préférait quand même éviter de toucher les couches sales. Tout simplement parce qu'il a horreur de ça. C'est ça, son gros inconvénient. Les couches sales et Conrad, ça fait pas du tout bon ménage. Souvent, il appelait Monroe. Dans la journée, bien sûr. Parce qu'il n'ose jamais le réveiller dès que ce n'est pas son tour de se lever et de s'occuper de l'enfant (oui, car en bon couple ils se répartissaient les tâches, normal). Et puis, il est tellement beau lorsqu'il dort qu'il n'y arrive tout simplement pas. On pouvait dire que Monroe avec une chance formidable d'avoir un mari qui ne le réveillait qu'en cas d'extrême urgence. C'est sûr que s'il faisait cramer une casserole, il allait l'appeler. En hurlant. Chouinant de sa bêtise. Parce qu'il ne sait pas cuisiner. Et n'a jamais appris, en même temps. C'est à peine s'il sait faire des pâtes ou encore de la viande à griller. Un piètre homme au foyer. Même s'ils avaient des domestiques. Il voulait y mettre du sien. Sans y parvenir. C'était la peine d'essayer tout de même.
Et il essayait de nouveau à faire marcher le petit, regardant de temps à autre son roux au fond de la pièce. Parce qu'il était aussi beau de dos que de face. Et qu'il se délectait de son visage autant qu'il le pouvait chaque jours. Ne serais-ce que de son corps. Mais ça, nous le savons déjà. Il en profite alors que Logan n'est encore qu'un bébé. Le jour où il apprendra la vie, deviendra un peu plus âgé, plus jamais il ne pourra se sentir aussi bien que maintenant dès qu'il ferra ce qu'il aura à faire au lit. Et s'il espionnait ? Et s'il entendait ? Comme une honte pour lui. Parce qu'il voulait protéger son innocence. Même s'il n'allait pas s'empêcher de faire ses affaires. Il ne s'empêcherait de rien. Quitte à fermer l'entre des amoureux à clé. Ses yeux se reposaient sur Logan, qui fixait son père. Conrad ne s'empêcha pas de rougir légèrement tant ses yeux étaient profonds et beaux. Accroupit, tenant ses petits bras en l'air, il se jetait sur ses joues potelées pour les embrasser amoureusement en faisant des bruitages pour amuser Logan. Enfin, il riait lui même de son comportement tant c'était ridicule. Comme s'il se fichait de sa propre façon de faire. En même temps, il avait raison. Il était ridicule. Mais si ça pouvait amuser le gosse... il était capable de se mettre nu et de danser la macarena. Et je parle sérieusement.
(je trouve ça nuuuuuul.)
Invité
Sujet: Re: Baby Boom {Monroe ♥} Sam 26 Mar - 14:02
Relevant les yeux vers les moulures du vieux plafond, l'esprit de Monroe s'égara quelques instants loin du croquis de cardigan déstructuré qu'il était en train de dessiner. Là-haut les inaccessibles arabesques sculptées semblaient se fondre dans le blanc plâtreux des voûtes tels d'anciens fossiles : ils avaient cela en commun d'être des vestiges du passé. Monroe se demandait souvent pourquoi sa mère avait choisi telle teinte ou telle soffite, tels motifs, tels matériaux pour tel ou tel endroit de la maison. Si presque tous les objets maternels avaient déserté la demeure, il resterait toujours ces murs dont elle avait choisi jusqu'à l'épaisseur. La maison elle-même semblait crier le nom de Wanda tant tout était dans la démesure, tout dans cette bâtisse semblait faire écho au passé. Jusqu'à l'ambiance poudrée qui était restée intacte.
Seulement cet omniprésent rappel du passé se heurtait à un criant futur. Ou un gazouillant futur, si l'on en jugeait par les babillages que le rouquin entendait derrière lui. Attendri, il ne pouvait s'empêcher de sourire, s'empêchant de se retourner, sans quoi il était sûr et certain qu'il ne saurait faire autrement que laisser tomber son croquis au profit des deux hommes de sa vie. Mais comme toujours depuis l'arrivée de Logan dans la famille, l'attention de Monroe était sans cesse tirée loin de son travail, bien loin, que ce soit dû aux besoins dont nécessitait le petit... ou à l'incroyable stupidité dont son homme faisait parfois preuve.
« Allez ! Si tu ne marches pas, papa ne te donnera pas ton lait. »
Toujours sans se retourner, l'apprenti-styliste haussa un sourcil. C'était donc ça qu'ils faisaient depuis tout à l'heure : une énième et vaine tentative de marche. Monroe soupira, quelque peu amusé par la scène qu'il ne voyait pas mais qu'il imaginait fort bien pour y avoir déjà assisté de nombreuses fois.
« Dis-donc, pas de menaces sur notre fils je te prie. Il est encore trop petit pour marcher, tu le sais bien... »
Traçant un nouveau pli crayonné sur son croquis, le rouquin esquissa un vague sourire. Il viendrait bien assez tôt, le temps où Logan marcherait. Bien assez tôt sa première journée à l'école, ses premières lacunes en mathématiques, la découverte de sa passion pour l'athlétisme, de sa passion pour le corps des hommes, sa première cuite et son premier tatouage en cachette. Bien assez tôt le jour où il partirait de la maison. Toutes ces choses auxquelles Monroe ne voulait pas encore penser, ces choses que son esprit occultait totalement, comme si elles ne devaient jamais arriver. Elles arriverait, et il apprendrait à s'y faire au jour le jour. Il n'aurait pas le choix. En attendant il se devait de profiter du peu de temps durant lequel Logan était encore un bébé, car oui, il se rendait bien compte que ça poussait vite, ces petites bêtes-là. Déjà presque un an qu'il était avec eux...
Se retournant finalement pour s'adresser à nouveau à son blond (le plus grand des deux, mais peut-être pas le plus mature pour autant), il se ravisa un instant en voyant ce dernier embrasser et faire rire le petit. Monroe se retint de justesse de lancer un "Kyaaaa" tout ce qu'il y avait de plus féminin, succombant à la niaiserie de la scène qu'il trouvait absolument adorable. Sans compter que cet enfant avait l'air profondément heureux, et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Il attendit alors un instant que le rire de Logan se fasse moins intense pour prendre finalement la parole.
« Tu sais, tu devrais plutôt essayer de lui apprendre à parler. »
Car le premier pas qu'il ferait dans la vie, ce ne serait sûrement pas celui, littéral, de la marche. Non, logiquement, ce serait effectivement la parole. Et bon sang, c'était bien suffisant pour l'instant ! Suffisant et utile : peut-être arriveraient-ils ainsi à mieux comprendre les besoins de ce bout de chou, ce qui éviterait une brave perte de temps. Mieux valait la parole, définitivement. Sans préciser que Monroe n'était définitivement pas pressé qu'il marche, non. Car s'il ne s'imaginait pas ce qu'il pourrait se passer après l'entrée de son fils à l'école, il se doutait très bien d'une chose : Dès que cet enfant saurait marcher, il ne marcherait pas. Il courrait.
Invité
Sujet: Re: Baby Boom {Monroe ♥} Dim 27 Mar - 10:52
Une mine boudeuse finit par se dessiner sur son visage. Se rendant compte de son piètre échec. Il était trop jeune et le savait très bien. Mais Crazy et son espoir ne se lâchent jamais. Il le trainait depuis qu'il était petit cet espoir. Il ne se passait pas un moment où il ne faisait pas surface. Comme un ami imaginaire qui le faisait persévérer. Enfin, peut-être que faire marcher le petit à cet âge était un peu exagéré (même beaucoup). D'où les paroles de son roux préféré. Ce n'est pas comme s'il faisait de véritables menaces à son fils, d'ailleurs. Comme s'il était capable de le priver de manger ! Jamais de la vie. Le blond n'était pas méchant. On pouvait même dire qu'il était trop gentil. Mais pas au point de se faire marcher sur les pieds. Conrad, se laisser faire ? Jamais. Le jour où ça arrive, c'est qu'il a un souci où qu'il a la tête ailleurs. Et dieu sait que ça arrive assez rarement ce genre de chose. Il gardait de manière ferme le petit contre lui. Lui offrant un câlin dont il se souviendrait assez longtemps. Ah, Crazy et les câlins. Une belle histoire d'amour. Les câlins l'aiment et il aime les câlins. Quoi de mieux ? Ah. Oui. Que son homme se joigne au câlin. Ce qui n'était peut-être pas possible vu qu'il travaillait. Conrad évitait de se plaindre de son boulot. Il y passait des journées, peut-être des mois. Il ne comptait pas réellement. Est-ce que dessiner est si compliqué ? Bon, d'accord. Il ne dessinait pas n'importe quoi. Des fringues. C'est dur de dessiner des fringues ? ...du point de vue de Crazy, non. Mais il ne disait jamais rien de peur de se faire envoyer bouler. De toute façon, à quoi ça mènerait de dire "ton boulot prend plus de place dans ta vie que nous" (avec une belle pointe d'exagération). A part avoir une dispute, je ne vois pas vraiment.
« Tu sais, tu devrais plutôt essayer de lui apprendre à parler. »
Le rouquin venait d'attirer son attention, lui qui était en train de fixer son dos de manière vide avec le petit qui lui tirait quelques mèches de cheveux. Il n'avait pas assez de force ni pour lui faire mal, ni pour les lui arracher. Alors il s'en fichait pas mal qu'il riait littéralement pour tirer ses cheveux blonds. Encore une fois : si ça pouvait amuser le petit... Mais pour le moment il était centré sur sa fin de phrase. "Lui apprendre à parler". Son sourcil se releva tandis que ses yeux fixaient le visage de Monroe, semblant lui demander ce qu'il pourrait lui apprendre. Il haussa les épaules avant de baisser la tête vers le gosse qui regardait à présent son père, lâchant au fil des secondes la mèche de cheveux.
« A parler, hm... » marmonna-t-il.
Un semblant de rougeur sur ses joues juste après qu'il entrouvre les lèvres pour prononcer les quatre lettres qu'il attendait qu'il répète. Autrement dit : "papa". Quoi que "maman" aurait aussi été bien. Mais il avait son père devant les yeux. Quoi de plus logique. Enfin. Il n'attendait pas vraiment que ça sorte. Même si le petit remuait les lèvres bêtement. Par automatisme il répéta le mot plusieurs fois en se pointant du doigt. Là aussi, il allait devoir persévérer. De manière plus longue peut-être ? À moins qu'il répète sans rechigner. Bien qu'il en doutât, il recommença au fur et à mesure. Bien qu'il abandonne au bout de quinze minutes d'acharnement, gêné. Il releva brusquement la tête vers Monroe, les sourcils froncés.
« C'est plus simple de lui apprendre à mar- - Pa...pa. »
Pardon ? Qui venait de le couper, là ? Ses oreilles bourdonnèrent. Se demandant s'il avait bien entendu. Il battit des cils longuement, fixant son amant d'une manière vide. Conrad en mettait du temps avant de se rendre compte que la prononciation bancale venait d'entre ses bras. Tant et si bien qu'il avait même l'impression que c'était lui qui avait parlé. Sa tête se baissa vers Logan. Le regardant, lui qui avait un petit sourire sur ses lèvres. Et il le répéta une seconde fois sans laisser échapper un temps d'arrêt. C'était comme si son cœur explosait, le monsieur blond au bord des larmes. Genre. Il venait de l'appeler. Et dire qu'il était sur le point de dire que c'était plus simple de lui apprendre à marcher. Erreur de sa part. Et il trouvait ça littéralement improbable. Sa vue se brouillait au fil des secondes. C'est pas censé être la mère, l'émue des premières paroles de son enfant ? Un père, ça ne pleure pas. Un Conrad ça ne pleure pas. Quoi que... si. Au fond de lui, il espérait qu'il ne prendrait pas exemple et ne pleurerait pas pour si peu lorsqu'il serrait adulte. Il devait être plus fort que lui, pas l'inverse. De plus, vu sa réaction, on imagine que trop bien le moment où il quitterait la maison. Soudainement, il fit un geste. Celui idiot, peut-être imitant celui qu'une fille pourrait faire, de mettre sa main devant sa bouche pour la cacher. Oh, oui. Il pouvait être honteux de pleurer devant son fils. Ce crétin.
Invité
Sujet: Re: Baby Boom {Monroe ♥} Lun 4 Avr - 15:35
Connaissant son homme, Monroe s'imaginait qu'il continuerait à vouloir faire marcher leur fils coûte que coûte. Pourtant il dû bien se rendre à l'évidence, quelque peu soulagé d'ailleurs, lorsque Crazy commença à répéter les quatre petites lettres censées le désigner aux yeux du petit. Papa. Dieu merci, en bel égocentrique il avait -probablement sans le vouloir- choisi le premier mot le plus commun chez les tous petits. Au moins ce mot était à la portée du bout de chou. Le rouquin esquissa un sourire sans pour autant s'attendre à ce que Logan prononce quoi que ce soit ce jour-là, reprenant son travail malgré cette incessante répétition du mot "papa" dans son dos, se concentrant au mieux sur ce foutu croquis de cardigan avec lequel il bataillait depuis trois jours. Pli de l'avant-bras gauche, Y U NO LOOK GOOD ? щ(°Д°щ)
« C'est plus simple de lui apprendre à mar- - Pa...pa. »
Et c'est là, alors qu'il était enfin en train de tracer le trait parfait sur ce foutu avant-bras gommé environ vingt-six fois depuis le début de la réalisation du croquis, que la petite voix fluette s'éleva dans la pièce, le surprenant tellement qu'il en dévia son coup de crayon. Mais Monroe n'en fut pas énervé, non, pas un soupçon de colère. A vrai dire, il ne remarqua même pas l'immense trait noir qui venait de traverser le dessin, réduisant presque à néant ses trois jours de travail. Il avait même finalement lâché le crayon, se retournant instantanément vers son fils, puis levant les yeux vers Conrad pour lire l'incrédulité dans ses yeux. Il reporta son regard sur l'enfant quand ce dernier répéta le mot, confirmant adorablement sa nouvelle et première aptitude. Monroe sentit alors un sentiment immensément étrange naître en lui, quelque chose d'encore inconnu pour lui, un savant mais peu commun mélange de fierté et de frustration.
Fier et ému, il l'était indiscutablement. Comment ne pas l'être lorsque votre enfant vient de prononcer ses premiers mots ? Cela avait beau être une étape logique, Logan avait beau être à un âge ordinaire pour cela, l'événement n'en produisait pas moins de trouble et de joie chez le rouquin. Chez le blond également, si ce n'était plus encore, comme Monroe put le constater en le voyant se mettre à pleurer. Il aurait pu lui aussi, aisément, mais peut-être la part de frustration qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir l'en empêchait. Après tout, ce "Papa" n'était pas pour lui. Il était pourtant également son papa, officiellement, étant un homme. Pourtant il avouait très honnêtement se comporter comme une mère. Est-ce que Logan le voyait réellement comme étant sa maman ? Sans nul doute. Monroe soupira un instant, se disant que ce n'était peut-être pas plus mal au final que cela se déroule de cette façon. Est-ce que ça n'aurait pas été super bizarre que le petit l'appelle "Maman" ? En public oui, clairement. Mais en privé... à méditer, se dit-il, se levant de sa chaise et s'approchant des deux blondinets pour s'accroupir vers le plus jeune, lui ébouriffant doucement les cheveux.
« Bravo Logan ! Regarde comme Papa est tout ému ❤ »
C'était définitivement un sourire de fierté qui ornait son visage, l'émotion emportant tout le reste sur son passage. Comment en vouloir à cet enfant pour s'être manifesté envers l'autre blond plutôt que lui ? Surtout lorsque Logan les regardait alternativement, avec un sourire si craquant, ne comprenant probablement pas le sens des paroles de Monroe mais sentant visiblement bien qu'on était content de lui. Il était juste impossible d'être fâché. Après tout, cela ne voulait pas dire que Logan ne l'aimait pas, cela signifiait seulement qu'il aimait Crazy. Quelque chose qu'ils avaient tout à fait en commun, d'ailleurs ❤
Invité
Sujet: Re: Baby Boom {Monroe ♥} Ven 15 Avr - 9:18
Lorsque Monroe stoppa son croquis -ce qu'il ne vit pas tout de suite à cause de ses larmes et de l'intention qu'il portait à l'enfant- il se sentait comme, d'une certaine façon, mieux. Le rouquin devait être aussi ébahi que lui, bien qu'il ne le voyait que derrière un épais voile flou. Conrad essuya ses yeux à plusieurs reprises, frustré. Ne pas voir correctement et pleurer pour le premier mot de Logan le faisait s'énerver. C'est fou l'envie de s'arracher les yeux qui venaient au fond de ses tripes. Cette envie le tuait. Ce n'était pas comme s'il pouvait le faire. Ce n'était pas non plus comme s'il en avait envie mais... dès qu'il s'énerve ou qu'il a les nerfs qui lâchent, il désire toujours s'en prendre à lui même. Surtout depuis qu'il avait cet enfant avec Monroe. Vous comprenez ? Le stress d'être comme ses parents, de mal se comporter dans la vie de famille. Tout ça le frustrait. Mais puisqu'il se sentait capable et qu'il se débrouillait bien pour le moment, il ne s'en faisait pas tant que ça. Le blond fut attiré par la réalité dès que Monroe posa sa main sur les cheveux blond du petit, les ébouriffant en s'exprimant. Et Dieu que ses paroles le rassuraient. Parce que son silence, il ne l'aimait pas.
« Bravo Logan ! Regarde comme Papa est tout ému ❤ »
Son sourire. Son si beau sourire. S'il c'en était passé, il était certain qu'il allait encore plus pleurer que maintenant. Conrad était parvenu à sécher ses larmes, ses yeux assez boursoufflés et les globes oculaires rougies. On aurait dit qu'il s'était maquillé mais que ce dit maquillage n'était pas utilisable. Qu'il avait fait une allergie. Outre le fait que ses yeux ressemblaient à d'énormes balles, l'envie d'enlacer le rouquin venu les rejoindre le pris à la gorge, redescendant lentement jusqu'à ses bras, les faisant se tendre vers Monroe. On pouvait dire que ses besoin d'amour n'était pas prévisibles. Bien qu'à ce moment là, on voyait bien qu'il était si content qu'il en perdait ses mots. Conrad ne parlait plus depuis maintenant dix minutes. Se contentait d'être heureux à l'intérieur, même si son sourire était constant. Ses émotions bataillaient en lui. Son amour pour Logan, son amour (et là, je peux très bien dire inconditionnel) pour Monroe, sa fierté, son émotion... tout. Il aurait très bien pu être écrasé sous une grue qu'il ne broncherait même pas. Ses mains agrippèrent les épaules de Monroe, au dessus de Logan qui les regardait avec insistance. Oui, c'est ça. Il allait l'enlacer avec Logan pris en sandwich. Ce n'est pas comme si cela avait été volontaire, au contraire. Le blond oubliait même que son fils était entre les deux hommes. Ses bras se refermèrent autour de son cou, l'attirant contre lui. Conrad fut même étonné que le petit ait eut l'intelligence de parvenir à se décaler en roulant sur lui même. Ce n'était pas plus mal, il allait d'autant plus se concentrer sur Monroe, le sentir davantage contre lui. Et surtout, ne prenez pas ça comme s'il ne désirait pas que son fils se prenne au câlin. Au contraire. Mais il n'allait pas le forcer s'il ne le désirait pas.
« Je t'aime... »
Et ça venait du cœur. Il disait ça autant à son fils qu'à Monroe. Même si ces paroles lui étaient plus destinées, évidemment. Et ses lèvres s'écrasèrent sur les siennes, comme s'il le cherchait plus qu'il ne le pensait lui même. Ce n'était peut-être pas bien d'embrasser son chéri devant son enfant, mais l'envie était si forte qu'il en oublia même ce qui était raisonnable. Et Logan observait avec des yeux biens ronds. Apprend les choses d'adultes, apprend la vie Logan, ce n'est pas comme si on allait te blâmer pour si peu. Mais si papa devient trop collé à maman, pousse les, surtout. D'autant plus que Conrad vint coller son corps à lui en calant sa tête dans son cou. Plus par habitude que par envie. Même s'il aimait son cou comme si c'était Monroe entier. Les cous, il en était amoureux. Et Dieu sait qu'avec ses anciens coups il les avaient meurtris à mille reprises. Le blond n'avait pas perdu l'habitude d'ailleurs. Car les suçons qu'il faisait à Monroe le soir se comptaient bien sur les doigts de cinq personnes. Et pour le boulot, ça devait faire pas mal bizarre. Mais il savait les faire à des endroits discrets. L'expérience, 'voyez ? Et puis... ce n'est comme si on allait le déshabiller à son atelier de couture et aux défilés où il allait. ... du moins, il l'espérait vraiment.
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