Sujet: Destination Finale - [Heroïne] Lun 24 Oct - 23:12
C’était un après-midi assez frais, où les rayons du soleil baignait la Wammy’s House d’une douceur agréable. Beaucoup d’orphelins avaient décidé d’aller jouer dehors, mais d’autres, plus sérieux, préféraient rester à l’intérieur et réviser leurs cours, observant le ciel quelque peu nuageux d’un peu plus loin.
Silence ne savait pas où aller. Elle préférait les endroits calmes et pas trop fréquentés pour pouvoir lire un peu, voir ne rien faire du tout. D’habitude elle choisissait le parc, à l’abri d’un arbre solitaire contre lequel elle pouvait se cacher. Mais des jeunes garçons avaient décidés de jouer à la balle au prisonnier, et connaissant sa chance, Silence préféra ne pas s’en approcher. Par pure précaution. Finalement elle opta pour la chapelle, le lieu le plus ancien de l’orphelinat. Elle aimait bien ce genre d’endroit. Chargé d’histoire, froid et silencieux. Bref, elle ne tarda pas à entrer dans l’enceinte du bâtiment.
Elle n’était pas spécialement croyante et on n’avait jamais complètement décidé de sa religion : son père était catholique et sa mère protestante. De toute façon, elle n’avait jamais compris la différence entre les deux. Elle avait bien été baptisée mais n’avait jamais assisté à aucune messe. Autant dire qu’elle ne savait pas comment était utilisée la moitié des objets disposés dans la chapelle.
Elle aimait beaucoup l’architecture et commença à faire le tour de la structure, oubliant le livre qu’elle tenait dans la main. La lumière tranversant les vitraux en reflettait les dessins sur le sol. Elle tenta tant bien que mal de comprendre le message que délivrait l’histoire représenté.
La tranquillité du lieu fut bientôt troublée par des bruits de pas. Se sentant prise sur le fait –allez savoir pour quel crime- elle crut bon plonger littéralement sous un des bancs en bois de la chapelle. Être aussi petite aurait pu l’aider à se cacher, si en plus de glisser sur ses longs cheveux et se cogner la tête elle n’avait pas laissé tomber son livre dans la panique. Toute agitée et persuadée qu’il fallait qu’elle se cache, Silence ramassa l’ouvrage tandis que les grandes portes grincèrent. À la limite de la syncope, elle entra en trombe dans une espèce d’assemblement de trois isoloirs séparés par des grilles. Elle était dans celui du centre, avec un carré de grillage de chaque côté, à peine à la hauteur de sa tête. Une cage à poules ? Elle n’eut pas le temps de se poser plus de questions. C’était toujours comme ça avec Silence, il fallait qu’elle exagère inconsciemment, qu’elle surréagisse.
Elle entendit les portes s’ouvrir et quelqu’un entra dans la chapelle. Pendant quelques secondes qui lui parurent des années, il n’eut plus aucun bruit. Puis la porte de l’isoloir à droite du sien s’ouvrit. Elle tenta de cacher sa présence en se collant au fond du petit siège à côté duquel elle était. Pourquoi il y avait un siège dans une cage à poules d’ailleurs ? Elle devina un visage impossible à identifier derrière la grille et elle s’arrêta de respirer. Puis elle faillit s’étouffer quand la personne de l’autre côté de la grille commença à parler.
... Gné ? Son cerveau ne répondait plus, peut être qu'il fallait qu'elle respire finalement.
À ce moment-là, elle aurait bien préféré être restée près de son arbre à manger du flan. Même si cela revenait à se prendre une belle balle en pleine tête, c’était toujours mieux que d’être coincée dans un confessionnal tout en étant persuadée que c’était une cage à poules sans bestioles à plumes et de tenter de faire croire à sa non-existence en se collant contre un siège en velours.
Dernière édition par Silence le Dim 22 Jan - 23:45, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Destination Finale - [Heroïne] Mar 25 Oct - 11:21
Défouloir religieux.
C'est ainsi qu'Heroïne commença à se faire peur soit-même. Et pourtant, ce n'était parti de rien. D'un quiproquo quotidien qui avait mal tourné, un peu comme d'habitude. « Je suis pas une fille, bordel ! » Il se répétait, et dieu qu'il détestait ça. Mais pourtant, il avait acquis cette habitude dès qu'il arriva à Wammy's House. Pas qu'il laissait passer, bien-sûr que non. Et puis, son égo ne le supporterait pas. D'ailleurs, il devenait de plus en plus violent, et - dieu merci - il n'était pas le seul à être aussi brutal. Faut dire, qu'il en avait rencontré, des cas. Mais, là n'était pas le problème. Aujourd'hui, il avait un problème. Il avait fait quelque chose d'épouvantable, d'horripilant, contraire à toutes ses paroles. Il n'en revenait toujours pas, c'était le cas ici. Et pourtant, il n'avait pas bu, et ni fumer quelque chose d'illicite pour que ses cordes vocales puissent sortir cela. Il était à la limite - même ! - de la syncope. D'ailleurs, sur sa trajectoire, il s'était pincé à plusieurs reprises, avant de commencer à se faire des coups de tête dans le mur pour voir qu'il ne rêvait. « Toi, t'es une fille. » « Je suis pas un mec, merde ! » ... Et dire, qu'il y avait des témoins... Heroïne ne se sentait vraiment pas bien. Nauséeux malgré lui, il ne fit pas attention aux nombreuses personnes qui le fixait bizarrement en train de courir, mais on-ne-sait-où. Car oui, aujourd'hui Heroïne avait fait une grosse connerie. Et comme disait sa défunte mère ; si t'a fait une bêtise, balance tout ce que tu as dans le cœur, et après tu te sentiras mieux. Elle avait toujours eu raison jusqu'à ce qu'elle finisse dans ce tombeau, alors elle a surement raison pour ça.
C'est ainsi qu'Heroïne termina devant une chapelle. En premier tant, il hésita à rentrer. Grand cinéphile, il commença bizarrement à flipper, de peur qu'il y rencontre Jack l'éventreur, ou le tournage d'un film porno. C'est classe de se taper l'affiche devant la statue de Jésus, c'est classe. (et il le pense vraiment.) Il allait se confesser. Il devait surement y avoir un prêtre, et il sera certain que cet homme ne le balancera pas. De toute façon, il ne pourra pas le voir, donc il y avait déjà un point positif. Il allait enfin se soulager de ses remords, et peut être même de ses anciens remords, qui bizarrement remontent à la surface. Le pauvre prêtre... M'enfin, c'était son boulot ! Il pénétra alors dans la chapelle - qui paraissait beaucoup plus grande qu'il avait prévu - et chercha du coin de l'oeil, quelque chose qui ressemblait à un confessionnal. La chapelle était très glauque en passant. Quelques secondes suffirent pour Heroïne, et il se précipita automatiquement dedans. Faisant beaucoup de bruits au passage, mais tant pis.
▬ Monsieur le prêtre, vous êtes là ?
Un petit bruit provenant de derrière la grille, quelque chose qui ressemblait à un sursaut ou à une respiration rapide lui répondit. Il n'attendit pas la réponse du prêtre, trop presser d'en finir.
▬ Voilà, j'veux soulager ma conscience. Bon, en fait, j'ai dis que j'étais une fille. Alors, que je suis un garçon, un garçon ! J'ai des couilles , bordel ! Vous pouvez le voir que je suis un mec ! ... Enfin, non vous pouvez pas le voir, enfin bref.
Heroïne toussota discrètement, oubliant qu'il a affaire à un prêtre - son langage, son langage - et ne se rendant même pas compte qu'il raconte sa vie.
▬ Enfin voilà, on va conseiller de dire tout ce qui pèse lourd dans mon coeur.
Heroïne ne mit à toussoter de nouveau, en vrai, il avait trop honte. Mais heureusement, le prêtre ne pouvait pas voir qui il était.
Invité
Sujet: Re: Destination Finale - [Heroïne] Mer 26 Oct - 0:07
(Mais j'ai pas de belles images à mettre moi :OO /out)
- Monsieur le prêtre ?
OK. Il fallait qu’elle reste calme, qu’elle respire. Après deux ou trois respirations rapides, le sang monta à nouveau jusque dans son cerveau. Il fallait qu’elle remette ses idées au clair : Déjà, il était peu concevable qu’il y ai une cage à poules dans une chapelle, et encore moins qu’un personne normale y ai envie d’y entrer. Donc non, tout ce qui est composée d’une grille n’est pas une prison à volaille. Mais qu’est-ce que c’était alors ? Elle n’eut pas le temps de penser à formuler une réponse que l’autre personne enchaînait déjà.
- Voilà, j'veux soulager ma conscience. Bon, en fait, j'ai dis que j'étais une fille. Alors, que je suis un garçon, un garçon ! J'ai des couilles , bordel ! Vous pouvez le voir que je suis un mec ! ... Enfin, non vous pouvez pas le voir, enfin bref.
Ecoute ma petite Sixtine, c’est pas grave. Il y a juste un gars dans l’isoloir d’à côté qui te prend pour un prêtre, et qui en plus te dévoile quelques petits secrets dont il n’avait manifestement parlé à personne jusque-là. C’est normaaaal... C’était un garçon. Un garçon qui avait mauvaise conscience depuis qu’il avait dit être un fille. Banale. Super banale comme situation. Silence avait l’impression qu’un essaim d’abeille s’agitait dans sa tête. Etait-ce un élève ? Un professeur ? Non… Il avait dit « garçon », et c’était la voix d’un adolescent. Et cette voix, Silence la connaissait. Mais qui cela pouvait-il bien être ? Elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas. Au moins, ce n’était pas un adulte, c’était déjà ça. Mais, allez savoir pourquoi, elle avait un très mauvais pressentiment. Il toussota. Peut-être attendait-il une réponse ? À peine envisageait-elle tous les moyens de s’en sortir que l’adolescent ajouta :
- Enfin voilà, on va conseiller de dire tout ce qui pèse lourd dans mon coeur.
Elle sentit une puissante culpabilité et une gêne intense s’abattre sur elle. Elle avait l’impression d’être un escroc, un monstre se servant des émotions des gens qui l’entoure pour passer le temps. D’accord, c’était exagéré, mais on ne se refait pas, et l’excessivité c’était dans sa nature.
Un nouveau toussotement. Il fallait vraiment qu’elle réponde maintenant. Se faire passer pour un prête ou dire la vérité pour mourir de suite ? Analyser la situation. Le plus vite possible. Le temps c’est de l’argent, et l’argent c’est la vie. C’est ce que lui avait toujours dit son père. Après avoir bien réfléchit, l’ensemble d’isoloirs dans lequel elle se trouvait était un confessionnal, une sorte de placard servant à expier ses pêchés. Bien, c’était un début. Il fallait maintenant que Silence voit ses options. Soit elle avouait directement ne pas être un prêtre, et là le drame. N’importe qu’elle personne censée ne comprendrait pas le résonnement de la jeune fille l’ayant poussé à se cacher dans un confessionnal après avoir entendu une porte s’ouvrir. Déjà, ça paraîtrait louche, puis débile. Non. Elle devait se faire passer pour un prête, elle n’avait pas de meilleure solution. La grille empêchant la personne qui se confessait de voir le prête et vice versa, elle ne risquait rien. Elle ouvrit la bouche puis lui vint la question existentielle : Les femmes peuvent-elles devenir prêtres ? Aussi loin qu’elle se souvienne, les femmes protestantes pouvaient être pasteurs. Et un pasteur c’était un peu un prêtre protestant, non ?
Non. Sa conscience était ferme. Il n’y a pas encore de femmes prêtres. À moins de changer ta voix, tu te ferais griller. Même en changeant ta voix d’ailleurs. Si tu connais la voix de cette personne, il y a grande chance qu'elle connaisse la tienne, non ?
Tant pis elle était lancée. D’ailleurs les problèmes du garçon l’intriguaient assez, puis le seul moyen de pouvoir identifier qui c’était était de le faire parler. Elle savait qu’elle n’en dormirait plus pendant quelques jours, après cette mascarade, mais c’était ça ou… Enfin, elle préférait gagner du temps, surtout si son plan était voué à l’échec. Elle prit une voix plutôt grave, et toussa come si elle avait la grippe. Puis se pinçant légèrement le nez, elle prit le rôle du prêtre malade très au sérieux, parlant comme les quelques prêtres des romans qu'elle avait lu :
- C'est donc là ce qui te tracasse, mon enfant... Quelles sont les raisons qui t'ont pousées à dire que tu es une fille ? Les circonstances, j'imagine ?
Elle toussa un peu, avant de continuer d'une voix solennelle toujours aussi nasale :
- Il n’y a pas de honte à avoir parce que tu te confie à quelqu'un, tu sais.
Si quelqu'un avait honte, c'était bien elle. Elle avait envie de vomir tant elle se sentait ridicule en plus du stress qui lui retournait l’estomac. À tous les coups, elle se ferait démasquer. Paix à son âme.
Invité
Sujet: Re: Destination Finale - [Heroïne] Mer 26 Oct - 21:57
Il se passa quelques secondes avant que le prêtre en question daigne enfin à répondre. Maintenant qu'il y pensait, c'était la première fois qu'il parlait à un prêtre... Dans les films, il avait vu de nombreuses fois des prêtres, qui priait - 'fin on s'en doutait - mais qui parlaient de manière si étrange qu'il était presque rare pour le protagoniste de comprendre le sens de ses mots. Un peu comme ses oracles dans la Grèce Antique et la Rome Antique. M'enfin, ses cas étaient expliqué par une overdose de fumées toxiques, donc ça se comprenait un peu. C'est comme si tu posais une question à une personne qui vient de se shooter pour la énième fois aujourd'hui. Il devait aussi s'abstenir de dire des mots vulgaires... Mais la chose a déjà était faite, donc il n'était plus nécessaire de se retenir. Et puis, il se sentait plus à l'aise, et il arrivait à mieux s'exprimer. Mais, il est peu probable qu'un prêtre connaisse le langage des kaira. « Wesh mec, tu m'as ptdr t'à'l'heure. J'tais expldr ! » ou autre chose... Non, c'est pas possible, enfin heureusement Heroïne n'était pas du genre à parler comme ça. Il préférait garder sa politesse, et d'ensuite les accoupler avec des mots vulgaires, selon la situation. Heroïne ne se rendit même pas compte qu'il était en train de se tortiller sur son siège, beaucoup trop enfoncer dans des pensées malsaines, mais l'oreille tendue vers le petit espace qui le séparait du serviteur de Dieu. S'il croirait en Dieu, il serait déjà dans les couloirs en train d'hurler au monde entier que l'apocalypse était proche. Mais quand même... 2012 était un super film, un peu trop stéréotypé, malheureusement. Il se sentit revivre quand il entendit les bonnes paroles du prêtre.
▬ Ah ! Vous savez, ça me soulage. Même si ça me gène de tout vous racontez... Parce que je les ai toujours gardé en moi, mes vilaines actions. ... Qu'est ce que je dis moi, c'est votre job, j'ai pas à être gêner !
Ses dernières paroles étaient censées rassurer indirectement Heroïne, celui-ci était alors partie dans un petit fou-rire qui n'avait presque aucune signification, avant de se ressaisir brusquement. L'heure est grave. Il était sur le point d'ouvrir les portes de son jardin secret, fermé à double tours, cadenassé à de nombreuses reprises, et protéger par des mines antipersonnelles. Il respira profondément, et un peu bruyamment pour l'avouer. Il ne savait pas par où commencer... Peut-être, devait-il faire en crescendo ? Ou aller direct au plus trash pour bien préparer le prêtre. Non, mais parce qu'il avait lu que les serviteurs de Dieu catholiques devaient être vierge, contrairement aux protestants. Oh, et puis s'était son boulot ! Oui, il se répétait, mais grâce à ça, il se sentait un peu mieux. Et puis, s'inquiéter pour un inconnu était la dernière des choses qu'il devait faire. D'ailleurs, l'image d'un prêtre à l'allure efféminé lui apparu dans le crâne. Sans doute sa voix, pas assez masculine peut-être... Mais passons. Sa voix était le dernier de ses soucis. Plus vite, il aurait tout déballer, mieux ça sera.
▬ Et bien... J'ai tellement de choses à balancer que je ne sais pas par où commencer... Oh ! Et bien... Il y a eu ce jour. J'étais au self, en train de manger avec un pote. Et puis, j'ai profité qu'il soit partit au WC pour mettre une quantité effroyable de viagra dans sa nourriture. ... Le pauvre, ça me fait rire encore.
Un rire s'échappa. Oui, il se souvenait de cette journée. Quand son ami avait failli le violer, avant de partir à la chasse dans le dortoir des filles. Le carnage dura 48h complète, avant qu'il finisse à l'infirmerie, couvert de suçons et de brûleur et n'ayant plus la capacité de marcher. Il se réfléchit encore, avant de lancer une nouvelle anecdote.
▬ Oh, aussi ! ... J'ai une amie, elle s'appelle Silence. Et j'ai réussi à la photographier en soutif. .. Non, mais en fait, c'était un accident. J'lai croisé et je lui ai fais une blague. ... Et puis, y a un autre pote à moi qui a eu l'idée de diffuser la photo dans toute l'orphelinat. ... Elle est devenue célèbre, je vous le dis pas.
A ses mots, il ne put s'empêcher d'éclater de rire, tout en disant entre chaque éclat « pauvre Silence... elle est mignonne quand même ». D'ailleurs, sa tête balança à de nombreuses reprises, avant de se fracasser contre le petit mur de bois qui les séparait. Il se mit deux claques pour redevenir plus sérieux, et se mit de nouveau à réfléchir.
Spoiler:
Moi j'dis, Hero' va se faire tuer par Silence, avant de s'occuper de son cas. 8D
Invité
Sujet: Re: Destination Finale - [Heroïne] Sam 19 Nov - 0:44
Spoiler:
XD C'est clair, elle est en colère la petite. D:< Dire qu'elle le trouvait presque attendrissant x)
Au début, Silence avait levé un sourcil lorsque le jeune garçon avait commencé à rire, tout seul, avant de reprendre son sérieux. Bah, au moins sa voix n'avait pas posé de problème. C'était déjà ça. Puis le jeune garçon parla d'un accident de Viagra au self, qu'il avait provoqué. Gros coup de massue : Heroïne. Silence se rappelait bien de cette histoire, où un garçon avait perdu le contrôle de ses pulsions et avait harcelé la moitié des filles présentes dans leurs dortoirs. On avait jamais su pourquoi. Maintenant si. Pourquoi est-ce qu'elle n'y avait pas pensé ?! Forcément, si quelqu'un qui avait des problèmes niveau "quel sexe suis-je" c'était forcément Heroïne. Mais, c'était le fait qu'il lui ai dévoilé un secret comme ça, alors qu'elle se faisait passer pour un prêtre qui était le plus ennuyeux. Le blond était le pire, elle le savait. Il lui avait déjà fait plusieurs blagues et dès qu'elle le croissait, elle s'enfuyait en courant, de peur qu'il ne s'amuse avec elle pour passer le temps. La poisse ultime. Silence se retenait d'insulter dieu pour l'avoir abandonné sur ce coup. Elle l'entendait déjà répondre "Ça t'apprendra à être qu'à moitié catholique et à ne même pas reconnaître un confessionnal, petite naine à demi-protestante." Mais d'un autre côté, ça l'attendrissait presque d'entendre Heroïne lui déballer son sac. En plus elle était persuadée que ça le soulageait. Elle continua de l'écouter, un sourire léger apparaissant inconsciemment sur ses lèvres, et posa son coude sur le petit rebords en bois à côté de la grille, se tenant le visage par la même occasion.
- Oh, aussi ! ... J'ai une amie, elle s'appelle Silence. Et j'ai réussi à la photographier en soutif. .. Non, mais en fait, c'était un accident. J'lai croisé et je lui ai fais une blague. ... Et puis, y a un autre pote à moi qui a eu l'idée de diffuser la photo dans toute l'orphelinat. ... Elle est devenue célèbre, je vous le dis pas.
... Pardon ? Son sourire s'évapora d'un coup. Silence eut l'impression que le sang montait dans son cerveau, l'empêchant de réfléchir, avant de retomber d'un coup, lui procurant une sensation de froid. Sa gorge la brûla. ...Il avait fait QUOI ?! Elle toussota, c'était sa façon de contrôler ses mots. Elle aurait voulu en dire des choses. Une photo d'elle. EN SOUTIF. Elle était plus qu'horrifiée, elle qui avait toujours porté de jolies robes dans le style Victorien aux tons foncées qui couvraient tout ce qu'il y avait à couvrir chez une jeune fille. De ce qu'elle se souvenait, personne n'avait jamais vu le haut de ses bas. D'accord, elle avait une poitrine peu flatteuse, mais elle restait une fille. Pudique, de surcroît. Sa réputation était fichue. Tout l'orphelinat a vu cette photo? Quant est-ce qu'il l'avait prise d'ailleurs ? Elle ne s'en souvenait même pas!! Tant de temps à se faire discrète et à tenter de ne pas se faire trop remarquer... pour rien. Elle allait le tuer. Elle allait vraiment le tuer. Mode Dark Silence ON. C'est vrai que souvent, les personnes trop gentilles ou trop effacées développent une sorte d'autre façade de leur caractère. Celle où il peuvent être méchants, avoir quelques petits accès de cruauté et faire tout ce qu'ils ne pourraient pas faire en temps normal. Comme torturer quelqu'un par exemple. Elle prit une grande bouffée d'air. Calme-toi. Calme-toi. Quand on prend en considération ta force, ta taille et ton adversaire, tu ne peut rien faire physiquement. Psychologie, Sixtine. Psychologie. Elle était tellement folle de rage que tremblante, elle entendit à peine Heroïne la qualifier de mignonne et ne sentit même pas ses joues rosirent légèrement. Oh et puis pourquoi elle ?! Pourquoi est-ce qu'il fallait que le blond décide de l'embêter elle ?!! Elle voulu frapper la grille devant elle mais préféra finalement arracher le velours de son siège. Prêtre efféminé enrhumé, le retour :
- Oh seigneur ! Autant ton camarade n'a pas du avoir trop de raisons de se plaindre, autant cette photo doit suivre la pauvre jeune fille ! Sait-elle pour la photographie?
Et sans même laissé à Heroïne, alias Ennemi public #1 du monde de Sixtine, le temps de répondre. Elle continua, luttant bien contre le déformement de sa voix par la colère et par une brusque envie de sang qui la submergeait :
- Est-ce que tu regrettes ces actes ? Avais-tu pensé aux conséquences? Le seigneur te pardonnera si tu admets le bon et le mauvais de tes actes, tu comprends ?
Elle fit une pause dans son discours, rêvant de milles façons d'empoisonner l'adolescent ou bien de l'étrangler puis se ressaisit, décidant que lui faire avouer ses secrets seraient la meilleure des choses à faire sur le moment. On a pas cette occasion tout les jours.
- As-tu commis d'autre péché envers cette jeune fille, ou envers d'autres personnes ? Je serais toujours à ton écoute.
Silence préparait son énorme livre à servir d’assommoir, au-cas-où.
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