Sujet: Le creux des étagères { Crazy Sam 12 Fév - 14:38
Entre les rangées creusés dans les murs de la Wammy’s house, il y avait une pièce tellement merveilleuse qu’elle y passait toutes ses journées. Dans un recoin entre deux murs, il y avait un genre de creux. Un tout petit espace certes, mais de toute façon, on ne pouvait pas dire que Soul avait de quoi se méfier niveau corpulence. Alors quand elle s’enmerdait…ou en faite non, tout le temps de toute façon, elle se faufilait dans le creux des étagères, une pille monstrueuse de livre entassée sur sa gauche, et elle lisait. Astronomie. Politique. Milieu sous-marin. Qu’importe ce qu’elle pouvait lire, tout était bon à prendre. Alors normalement, on ne la voyait plus avant des lustres. Bah, de toute façon, on ne pouvait pas non plus dire que sa présence importait à beaucoup de personne dans l’orphelinat. Et puis, elle s’en fichait des autres, de leur Qi. Ce qui lui importait se comptait sur une main : Evan ; Sa réussite et…le savoir ? Non, c’était plus un passe-temps qu’autre chose. Hum, donc : Evan, Sa réussite et…Le fait de toujours être la première partout. Voilà, en faite, Soul s’était une tête. Une tête de la classe, mais sans les lunettes, les boutons. Non, la nature a été bien plus cruelle avec elle : Elle n’avait pas de seins la pauvre> image compromettante de Soul en sous-vêtement < Donc quand elle s’ennuyait, où qu’un imbécile faisait un vacarme pas possible dans le couloir de sa chambre, elle venait se réfugier entre les deux étagères de la Bibliothèque. Parce qu’il y avait jamais de bruit à la bibliothèque, et que c’était facile de penser. Des fois, elle y venait justement que pour ça : penser. A avant, avec Bailey et un frisson de dégout revenait, comme aujourd’hui. Ses pieds en tailleurs, le dos collé au mur, elle perdait son visage dans le plafond. Les formes et tout ça du plafond, ça la berçait. C’était étrange. Elle était arrivée, et c’était presque comme si rien n’avait changé. Sauf son prénom. Elle avait toujours eu cette rancœur, ce manque de tact avec les autres, le fait de ne pouvoir supporter les autres. « Cassez-vous » Puis il y avait le bruit d’une porte qu’on poussa, des pas qui résonnèrent sur le carrelage. Et son regard toujours flou, perdue. Des orphelins qui squattaient la bibliothèque, il y en avait plein. Mais personne avec qui elle voulait parler ou engager la conversation. Elle ne se trouvait pas apathique, juste vraiment hautaine. Ceux qui pouvaient lui parler étaient ceux qui pouvaient la comprendre. Alors qu’on ne devait parler de son passé à personne, ça réduisait carrément la chose. Et en plus si c’était quelqu’un du sexe opposé, c’était carrément impossible. Sauf peut être …Non, pas lui.
Prenant un livre sur le côté, elle l’ouvrit en grand et parcourut la page des yeux. Les pas s’étaient rapprochés, elle ne voulait être dérangée. Pas tout de suite. Son livre parlait de la reproduction des palourdes. Su-per. Bon, avec un peu de chance, on ne la verrait sans doute pas, trop mince dans le creux des étagères. Au pire, elle pouvait toujours se le--
« Soul ? »
Et Merde. Tiens, elle tenait son livre à l’envers.
(C'est putain de court; je vais me pendre)
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Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Sam 12 Fév - 15:52
« Soul ? »
Sans blagues.
Tout d'abord, le fait que Crazy soit dans une bibliothèque est tout à fait normal. Ce n'est pas un signe qu'il va mal, qu'il a besoin de se droguer à la lecture. Loin de là en réalité. Il savait qu'elle serrait là, c'est tout. Et vu qu'il aime affreusement l'embêter dès qu'elle est dans son coin, le but premier était bien là. C'est bête, parce que par ce beau temps, ça aurait été mieux d'aller dehors. Mais au fond, pour quoi faire ? Se caler sous un arbre à écouter les oiseaux gazouiller ? Très peu pour le blondinet. Et puis, tout seul... franchement. Comme si la verdure et les murs de l'établissement faisaient une belle compagnie ! C'était carrément se foutre de sa gueule. Il n'y avait qu'une possibilité. Pourquoi venir dans cet endroit calme, renfermé, qui sent le moisi et qui fait éternuer tant la poussière est présente ? Bah, pour Soul, voyons ! Soul c'est le genre de personne qu'il aime bien embêter à ses heures perdues, qu'il aime faire rire et discuter tranquillement de tout et de rien. Soul, il ne la jamais trouvé très intéressante. Toujours le nez dans ses livres et à rester toute seule dans un coin. Mais il l'aime tellement qu'il n'arrive pas à la laisser tomber plus d'un jour. Embêter Soul, c'est son passe-temps premier. Son envie continue. Faire tester des trucs à Soul, c'est sa passion. Un petit fourre tout bien agréable. De plus, elle était peut-être froide avec les autres, mais avec lui, il trouvait qu'elle était assez gentille. Au fond, elle ne le trouvait peut-être pas si embêtant que ça. C'est pour ce la que, tout les jours, il se surpassait. De plus en plus. Chaque fois. Il ramenait des choses. Toutes aussi différentes les unes que les autres. Un jour, il fallait qu'il ramène son violon (bien qu'il ne sache en jouer qu'un minimum, il n'avait pas commencé tôt). Rien que pour voir si elle casserait une corde ou si elle arriverait à en jouer.
On ne voyait que sa tête et ses mains qui s'accrochaient au bois solide (ou du moins, visiblement) de l'étagère. Ses yeux rouges étaient grands ouverts, vifs, intéressés. De loin, il ne voyait pas le livre qu'elle regardait. Il voyait d'ailleurs encore moins qu'il était à l'envers. Crazy pendit un sourire sur ses lèvres. Sa position était exquise ! Les jambes croisées, en tailleur, et le dos contre le mur. On aurait dit lui-même lorsqu'il était assis sur un canapé, habituellement. Les cheveux de la gamine (qui était plus âgée que lui, mais gamine tout de même ♥) étaient coiffés toujours de la même façon. Ces deux petites couettes qu'il aimait tant. Il la reconnaîtrait entre mille. De plus, il aimait bien leur douceur. Oui, parce qu'il lui arrivait de les toucher. D'ailleurs, dès qu'il ne savait pas quoi faire avec elle, il se rabattait automatiquement sur ses cheveux blonds. Comme un homme d'affaire heureux, il frappa des mains et se dirigeait dans l'allée où était sa chère amie apathique qui ne faisait que lire et lire et encore lire. Son sourire ne s'était pas effacé, au contraire. Il était devenu plus large. Il tâtait dans ses poches quelques sucreries qu'il lui ferrait goûter plus tard, comme à son habitude. Crazy savait qu'elle avait horreur du sucré. Il respectait ça. Mais il avait cette folie qui le dévorait sans cesse, ce diable qui lui disait -ou lui forçait carrément la main- : "fais lui goûter, fais lui goûter" avec un rire diabolique qui glace le sang. Enfin, il pouvait glacer le sang autant qu'il le voulait, ce rire. Il s'en fichait pas mal. Et puis, l'air de rien, il savait très bien qu'elle le comparait avec Evan. De dos, on aurait dit les mêmes. L'un était plus sexy que l'autre mais... ahah, bref. Le blond ne se souvenait même plus comment est-ce qu'il avait appris cela. Mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Peut-être était-ce pour ça qu'elle lui parlait assez normalement. Dans tout les cas, tant mieux, il adulerait d'autant plus sa couleur de cheveux ! Crazy s'accroupit devant elle, regardant le livre qui était à l'envers pour elle, à l'endroit pour lui.
« Bah alors, tu t'es pas un peu trompée de sens, là.. »
Il tournait son livre machinalement. Il avait quand même eu le temps de lire "palourdes" sur le texte devant elle.
« Tu te sens tellement impuissante vis-à-vis de ta faible poitrine que tu te rabats sur la vie sexuelle des palourdes ? »
Il pouffa de rire. Allez savoir si elle allait le prendre mal. Autant il se prendrait un beau coup de livre dans la tête, ce n'est pas comme s'il allait perdre un peu de stupidité ou en gagner. Soul serait bien capable de lui en mettre une belle. Il le savait mais il s'en fichait, en bon masochiste et emmerdeur qu'il était.
{La quantité ne fait pas la qualité ~♪}
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Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Sam 12 Fév - 18:04
Il aurait été sûr que dans ce genre situation, si cela n’avait pas été Crazy , elle l’aurait gentiment envoyer se faire …Bref. Elle soupira un bon coup , soulagée soudainement que les pas ne soient que Crazy. Pourquoi soulagée d’ailleurs ? Tu deviens folle ma vieille. Ne soulevant toujours pas le regard de son livre, elle sentait sa présence à côté de lui sans une seule fois le regarder. Crazy, de toute façon, elle le voyait tout le temps, tous les jours…Et généralement, il prévoyait toujours un sale coup. Alors qu’elle abordait presque le deuxième paragraphe de la vie tellement passionnante des crustacés appelés plus communément « Palourde » , elle leva les yeux de son livre. Ce fut le physique de Crazy qui la choqua soudainement. Bien sûr qu’elle était habituée au faite qu’il ressemble – de dos et à la couleur des yeux – à Evan…Mais plus elle le regardait, plus il y avait ce truc. Un truc ? Quel truc ? Haha. Regardant d’un air blasé les yeux de l’adolescent, elle allait lui sortir une de ses remarques sanglantes dans le genre « Tu t’enmerdes tellement que tu te mets à apprendre ? » mais il fallait croire que ce jour là, ce n’était vraiment pas son jour. De toute façon c'était Crazy.
« Bah alors, tu t'es pas un peu trompée de sens, là.. »
Elle le regarda, septique. Retournant à son livre, elle vit enfin que…les caractères n’étaient pas dans le bon sens et que l’étrange schéma sur la droite – celui d’une moule- avait décidément une tronche plutôt étrange vu de l’envers. Sur le coup, elle avait un peu honte. La blonde rougit, un tout petit peu. Pas que ce genre de situation était délicate, mais venant d’elle…c’était plutôt cramée qu’elle n’avait pas voulu être dérangée, quitte à prendre le premier livre venue et faire semblant de le lire. Et encore heureuse qu’elle ne s’était pas pris un autre livre plus que compromettant ; là ça aurait été le suicide en direct. Soul , elle était chaste . Elle ne lisait pas des livres pervers, elle. Reposant le livre sur la pile de gauche, elle croisa les bras . Non elle ne parlerai pas. Flemme de lui répondre. Elle était venue pour étudier non ?
« Tu te sens tellement impuissante vis-à-vis de ta faible poitrine que tu te rabats sur la vie sexuelle des palourdes ? »
Elle n’avait pas eu le temps de se lever pour partir qu’elle fit un rapide coup d’œil sur la gauche et grinça des dents. C’était la goutte d’eau qui faisait déborder ce qui pouvait encore déborder. Prenant d’un rapide mouvement l’énorme même livre sur la reproduction des palourdes, et le leva en l’air, sur la tranche et donna un énorme coup sur la tête du blond, un magnifique sourire sur les lèvres. Sa tête percutât le sol en même temps que Soul s’était mise debout, prête à enchainer. S’il y avait bien un sujet tabou sur cette sainte terre, c’était bien le bonnet de la blonde. En même temps, un bonnet A pour 18 ans…il y a de quoi être complexée, surtout quand on vous en fait la remarque. Soul était très fine, n’avait pas de forme , une planche à pain. Son corps ne voulait sans doute pas bien se former, et ça elle le savait plus que n’importe qui, alors quand le blond lui en avait fait la remarque explicitement, elle appuya son pied sur le dos de l’orphelin maintenant collé au carrelage.
« JE T’EN MERDE ! Ma poitrine n’a RiEEEEEN avoir avec toi ! Et je suis pas impuissante ! Et puis , qui te dis qu’un jour , j’ vais pas devenir la BIMBO de cet orphelinat , hein !? Ce jour là, tu viendras me lécher les pieds pour avoir ne serait-ce que le droit de me regarder ! HAHAHAHAHA»
…Bon, okay , elle devenait folle. Appuyant toujours sur la colonne vertébrale du gamin, elle savait que ça n’arrivera sans doute jamais, mais qu’importe, il fallait qu’il la croie. Parce qu’elle crevait d’envie d’avoir des formes, tout ça. Même si…
« BAKA ! »
Elle fit tomber une dernière fois le livre sur sa tête et s’autorisa à partir du dessus de Crazy. Quoi que trop mince, elle ne pensa pas qu’elle devait l’avoir vraiment blésée…Mais une Sophina en colère, des fois, ça faisait peur. Tournant les talons, elle se pencha et prit la pile de livre préalablement choisit avec précaution-en laissant le livre des palourdes à Crazy- et s’installa un peu plus loin sur une table.
« Je te laisse de la lecture, histoire que t’apprennes un truc au moins. »
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Sam 12 Fév - 18:56
Son sourire toujours sur son visage, il regardait Soul avec un amour inconditionnel. Jusqu'à ce que la reliure du livre sur les palourdes lui atterrisse sèchement -mais sûrement- sur le milieu de son crâne. Vraiment très prévisible, mais il avait bien fait de ne pas l'éviter. Au risque et péril de se prendre deux fois plus de coups. Son masochisme avait tout de même ses limites...
« JE T’EN MERDE ! Ma poitrine n’a RIEEEEEN avoir avec toi ! Et je suis pas impuissante ! Et puis, qui te dis qu’un jour, j’ vais pas devenir la BIMBO de cet orphelinat , hein !? Ce jour là, tu viendras me lécher les pieds pour avoir ne serait-ce que le droit de me regarder ! HAHAHAHAHA - Putain, Soul ! »
Comme s'il jouissait mais de la pire façon qui soit. Avec Soul. Il l'avait clairement cherché. Ce n'est pas comme si il allait se plaindre. Les coups que donnaient Soul sont -et l'ont certainement toujours étés- très puissants. En même temps, l'attaquer sur sa poitrine n'était pas une bonne idée. En même temps, ça montrait clairement qu'elle se rendait compte qu'elle était carrément plate. Le dos de Crazy craqua sous la pression qu'elle y mettait avec son pied. Il y réfléchirait à deux fois la prochaine fois avant de la provoquer de nouveau, même si c'était une provocation légère. Il n'avait osé rien dire lorsqu'elle se faisait un énorme film sur sa poitrine et ces espèce d'histoires de bimbo. Honnêtement, Crazy la préférait nettement plate. Parce que les filles aux gros seins, c'est beau mais c'est pas supportable. Ou du moins, lui ne les trouvaient pas supportable et encore moins fréquentables. Le blond avait tendance à les trouver trop superficielles. Elles se mettaient -pour lui- facilement dans un lit. Avec n'importe qui et n'importe quand et se contentaient de prendre leur pied. Jouir sans attendre leur partenaire. Juste profiter du corps des autres et de leurs regards les déshabillant littéralement. Si elle devenait une "bimbo", Soul allait en prendre plein la gueule. Mais vu que c'était vraiment peu probable, il ne se faisait pas de soucis. Du haut de ses dix-huit ans, avec un bonnet A, elle avait peu de chance de dépasser le C à ses vingt-cinq. Et encore, je suis gentille, je donne l'hypothèse qu'elle dépasse le bonnet B. Elle le traita une dernière fois d'imbécile, tirant à Crazy une mine assez boudeuse, vexée. Mais il ne devait pas râler, il n'en avait pas le droit. Puis un dernier coup de livre sur sa pauvre tête. S'il ne sortait pas avec le crâne fracturé, il allait prier Dieu pendant un certains moment. Les joues du blond se gonflèrent lorsqu'il se redressait, la voyant s'éloigner à une table.
« Je te laisse de la lecture, histoire que t’apprennes un truc au moins. - Saleté... »
Puisqu'elle n'avait pris que les livres qu'elle avait mis sur sa gauche -en laissant celui sur les palourdes à monsieur, bien sûr- il se releva automatiquement pour le ramasser et le balancer lestement sur la table où elle s'était assise. Une mine toujours assez enfantine sur le visage, il s'assit durement juste en face d'elle, le menton dans ses mains. Si la chaise avait pu lâcher, elle l'aurait sûrement fait rien que pour l'embêter comme il le faisait avec Soul maintenant.
« T'as failli oublier ton livre préféré, mademoiselle Palourde. »
Las, il soupira et posa son index sur le front de la demoiselle, un léger sourire sur ses lèvres. Ce sourire qui te dit clairement que tu es désolé d'avoir dit des bêtises, qui s'excuse à ta place, qui te charme. Celui qu'il utilise sans arrêt pour parvenir à pardonner ses bêtises constantes.
« Je sais pas si tu as déjà mesuré ta force, mais tu fais extrêmement mal lorsque tu tapes. Evan a déjà bouffé la reliure d'un livre ? »
Il la taquinait, savait que Evan était quelqu'un qu'elle appréciait tout particulièrement. Ce type, Crazy ne le connaissait que de vue. De toute façon, chercher quelqu'un qui lui ressemblait de dos était assez simple. Après tout, il ne ressemblait pas à n'importe qui. Pour lui, son être était unique. Son égocentrisme prenait souvent le dessus. Mais lorsqu'il se considérait comme étant le seul, l'unique, il se faisait souvent mal en se ramassant par terre à force de voler trop haut. Sa main retomba sur le bois de la table. Celui qui était contre le front de Soul. Soudain, dans sa tête, une idée fusa. Claquant des doigts, au tac au tac il lança :
« Pour tes seins ! Tu n'as jamais pensé à mettre des cotons ? Pour faire genre... tu sais ? »
Il imita la fille qui relève sa poitrine, de ses deux mains en forme de U. Gourde ou pas ?
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Sam 12 Fév - 22:10
Le livre fit un vol plané pour atterrir directement sur la table. Il était passé à quelque centimètre de la tête de la blonde et sur le coup, elle avait écarquillé les yeux.
« T'as failli oublier ton livre préféré, mademoiselle Palourde. »
Il était revenu, son sourire sur les lèvres. Son éternel sourire. Crazy n’existait que pour ce sourire se disait Soul. Crazy était tout le temps joyeux, tout le temps heureux. Comme si jamais il n’avait eu affaire au malheur et autre chose que –elle- en opposition avait vécu. Sa main s’était alors approchée de son front, et déjà Soul tremblait. Elle se maitrisa assez rapidement, après tout le blond lui avait fait ça des dizaines de fois. Ce geste.
De ses tremblements, elle n’en avait parlé qu’à Evan. Bien sûr, il avait compris parfaitement. Alors les crises -qu’elle faisait quand Crazy venait la voir -devenaient de moins en moins perceptible, quoi que vraiment flagrant pour quelqu’un d’autre que ce même blond. Ses yeux qui se fermaient, ses mains qui se serraient et ses dents qui mordaient sa lèvre inferieur. Et dire que tout ça, c’était ça faute. Dire qu’elle ne pourrait jamais être libre véritablement, à cause de Lui. Et ça la tuait, ce mur. Comme avec Evan certaines fois.
« Je sais pas si tu as déjà mesuré ta force, mais tu fais extrêmement mal lorsque tu tapes. Evan a déjà bouffé la reliure d'un livre ? » « Hm ? »
Elle avait immédiatement ouvert les yeux. Evan ? Bouffer du livre ? Elle sourit à cette image, parce qu’elle était vraie. Quand ils étaient encore là-bas, le nombre de fois où il s’était faufilé dans son lit, mais elle, ayant le sommeil trop léger, lui avait balancé des dictionnaires et encyclopédies. Haha, pour sûr qu’il en avait souffert des kilos de papiers sur la tête. D’ailleurs, on pouvait très clairement affirmer que c’était son premier cobaye, Evan. Elle coinça une de ses mains sous sa tête, jouant de l’autre avec une de ses couettes, un sourire nostalgique aux lèvres. Elle adorait tourniquer ses couettes.
« Hm, bah imagines que je tire ma force de ce boulet, et ça te dis le nombre de fois qu’il s’en ai reçu, neh ? »
Elle ponctua sa phrase d’un grand sourire, bien sadique – qui foncièrement dans le genre voulait dire « tu veux retenter pour voir ? » . Certes il ne fallait pas reparler du passé, mais il y avait toujours de bons moments qu’on se devait de se rappeler.
Crazy parut alors réfléchir soudainement.
« Pour tes seins ! Tu n'as jamais pensé à mettre des cotons ? Pour faire genre... tu sais ? »
Elle s’était pas contrôlé sur le coup Son sourire avait alors disparu, ses yeux devenus soudainement froids. Sa main droite monta en l’air. Sa main fit un bruit tellement impressionnant qu'elle semblait avoir entendu un écho dans la bibliothèque. Soul était en sueur, le souffle coupé de la puissance et l’impact de la baffe sur le visage de Crazy .
C’était la première fois qu’elle frappait un homme. Elle avait touché un homme. Elle…sa peau…contre…
Instinctivement, elle reprit sa main contre elle-même, les yeux paniqués. Elle tremblait. D’effroi, de peur , de haine. De tout. Et elle regardait cette main, sa main, dégoutée et en même temps pétrifiée. Elle avait touché un homme…Et les images qui revenaient, et les sens troublés : son odeur, sa chair, son sourire, sa douleur. Mais ça faisait trop mal, beaucoup trop mal alors qu’elle enroula sa tête de ses bras, en soumission. Parce qu’elle revivait tout. Parce qu’elle essaya de se protéger, mais de quoi ? Et elle avait peur des représailles de Crazy. Peut qu’il ne s’en prenait à elle comme il l’avait fait …Alors elle gémissait, les yeux fermés, ses poings serrés à s’en faire saigner les paumes. Elle avait toujours eu peur d’un tel moment, n’ayant vraiment jamais touché la peau d’une personne du sexe opposé. Des larmes coulaient déjà sur ses joues, le corps parcourut de spasm violent.
« P-P-Pardon »
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Sam 12 Fév - 22:51
Toujours autant joyeux. Il était presque amoureux de son visage. Il l'adulait, Soul. Il se délectait de son sourire. Après tout, elle en avait un bien beau. Elle était agréable dès qu'elle souriait.
« Hm, bah imagines que je tire ma force de ce boulet, et ça te dis le nombre de fois qu’il s’en ai reçu, neh ? - Oui, j'imagine bien... »
Il grimaçait en imaginant cela. Après tout, c'était peut-être Evan qui s'en était pris le plus. Le livre qu'il s'était pris sur la tête n'était pas le premier. Ce n'était certainement pas le dernier non plus, connaissant Soul. Mais tant qu'il ne faisait pas de gaffes en disant des conneries, ça allait. Il savait d'avance que ça allait barder s'il se reprenait à l'offenser. Pour sur, il le savait vraiment d'avance. Sa phrase sur ses seins avait peut-être été trop déplacée... Non, en fait elle l'avait certainement été. Parce qu'il vit dans les yeux de Soul qu'il avait recommencé. Son sourire qui s'effaçait ne prévoyait d'ailleurs rien de bon. Soudainement, il se sentit mal, des sueurs coulaient le long de sa nuque. Sa dernière heure ? .. pourquoi montait-elle la main si haut ?
CLAC.
Soul avait-elle un jour été une catcheuse ? Dans une vie antérieure, un truc de ce genre qu'on ne se douterait même pas une seconde. Il avait.. mal ! Sa joue était brûlante, incandescente, certainement rouge. Il ne l'avait pas vue venir. C'était peut-être prévisible, mais il n'aurait jamais pensé qu'elle... lui ferrait ça. Sa tête avait tourné sur le coté à cause du choc qu'elle avait eue sur sa peau. Soul n'y allait décidément pas de main morte. Crazy déglutit, vexé. Jamais de sa vie il ne s'en était prise une pareille. En fait, il ne s'en était jamais prise de sa vie. Parce que Crazy n'a jamais été le genre d'enfant qu'on tape, il était toujours dans son coin à n'emmerder personne. Soudainement, il hoqueta. Le blond resta d'ailleurs un bon moment dans la même position, la tête tournée sur le coté. Il se mordait la lèvre inférieure, stressé. Les paroles qu'il avait prononcées n'avaient jamais eues un timbre de reproche. Ni de méchanceté. Mais une fille, c'est facilement énervée, c'est susceptible. Le blond était tout de même heureux que personne ne soit dans la pièce, que ce soit assez silencieux. Bien que la gifle ait drôlement raisonnée dans l'endroit. Par automatisme, il recula légèrement sa chaise, comme s'il désirait fuir. Mais tout au fond de son cœur, ça raisonnait : Tu es un homme, ne t'enfuis pas pour si peu. Pourtant, c'était si humiliant.. Une souris. Il aurait aimé être une souris pour se terrer quelque part, dans le noir. Ne plus voir personne. C'est un type qu'on blesse facilement. S'il n'avait pas vu Soul verser des larmes, il aurait pleuré à sa place. Si elle pleurait de son geste, il ne devait pas, lui. Il avait vu qu'elle pleurait seulement en tournant ses yeux vers elle. Et instinctivement, sa tête pivotait. Tremblotant, il tendit les mains, implorant. Il cherchait quelque chose à faire. Mais tout à l'heure, il l'avait sentie trembler. Il ne savait plus trop quoi faire à présent. De plus, il avait peur de s'en prendre une autre, vous imaginez bien...
« P-P-Pardon »
Crazy avait envie de lui dire que ce n'était pas grave. Qu'elle avait bien fait et que ce n'était rien qu'un idiot de lui avoir dit des choses pareilles. Soul n'était pas un homme, il ne pouvait pas plaisanter sur tout et n'importe quoi comme il le faisait habituellement avec ses amis. C'est dans un moment comme ça qu'il aurait aimé que Pure ou Orchid soit là. Il aurait pu parler de tout et n'importe quoi. Enfin, tester avec Soul était une belle expérience. De cette façon, il saurait se tenir. Il attrapa la main qu'elle avait plaquée contre elle puis dont elle s'était protégée le visage, et la caressait pour la rassurer tant bien que mal.
« C'est pas à toi de t'excuser, je suis idiot. Je ne dis que des conneries, c'est pas nouveau. »
Il s'était penché. Mais mal à l'aise dans cette position, il s'était levé pour se retrouver aux cotés de la blonde, en face de la chaise où il était assit. Crazy ne connaissait rien du passé de Soul, ne devinait pas le pourquoi du comment de cette position comme défensive. Ni de ses tremblements de tout à l'heure. Il ne préférait rien dire et rien faire. De peur de la blesser. Le blond n'aimait pas cette position de faiblesse qu'elle venait de prendre. Il ne faisait rien. A part peut-être lui frotter le dos pour essayer de calmer ses spasmes qui la secouait tellement qu'on aurait dit un téléphone sur vibreur qu'on ne faisait qu'harceler. Il répétait sans cesse "ça va aller, ça va aller" d'un ton compatissant, doux. Dans sa tête, il priait pour qu'elle arrête de pleurer, qu'elle lui explique.
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Dim 13 Fév - 17:20
Bien sûr qu’il ne pouvaitt pas comprendre. C’était évident, c’était logique. Bien sûr qu’il ne pouvait pas comprendre sa soumission, ses tremblements, ses larmes. Ils n’avaient pas du tout le même passé. On ne guérie pas des blessures, ça reste. Alors quand elle tremblait, essayant de ravaler ses larmes, elle espérait tellement qu’il ne la jugera pas. Elle ne voulait surtout pas, jamais, être faible, devant quelqu’un. Et bien qu’elle essayait de ravaler ses larmes, ayant parfaitement conscience que le blond devait la regarder…Elle n’y arrivait tout simplement pas. C’était pitoyable. Il n’y avait pas 5 minutes, elle était elle-même, souriante, et là… Ressaisie toi Sophina ! Respires-Inspires-Res--…
Et il lui avait prit la main, comme ça, sans doute dans un geste de compassion alors qu’elle affichait un visage encore larmoyant. Elle le regardait, sans bouger, sans rien faire. Même ses paupières ne battaient même plus. Il n’y avait rien. Elle pensa sur le moment qu’elle devait être bien laide, les cheveux défaits et les joues rouges à cause des larmes. Elle pensa aussi que Crazy était quelqu’un de vraiment gentil.
« C'est pas à toi de t'excuser, je suis idiot. Je ne dis que des conneries, c'est pas nouveau. »
Elle avait baissé le regard, n’arrivant pas à répondre. Elle se rappela alors bon nombre de ses conneries, les plus infimes qui soient. Bien sûr que ce n’a avait pas été méchant, le blond n’était pas ce genre de personne. Non, lui était plutôt du genre à vraiment vouloir faire sourire que d’avoir une idée derrière la tête. Comme en cet instant. Là, tout de suite, il ne le savait sans doute pas, mais ça l’avait considérablement calmée, sa main caressant la sienne.
Elle approcha la main du blond contre sa tête, se mordant les lèvres, les yeux fermés.
« Je …Suis une idiote finie qui ne peut faire un trait sur le passé. Je suis la seule fautive »
Et elle resta ainsi, la main chaude de Crazy à son front .Bien sûr qu’il ne comprendrait pas la phrase, de toute façon elle ne voulait pas en parler. C’était du passé. C’était seulement du passé…Cette fois, elle ne trembla que légèrement. Pas de dents qui se serrèrent ni de spasme violent. Juste un geste. Elle ne se souvint plus quand est-ce qu’elle avait si bouleversé au point d’en pleurer. Peu importe, juste en cet instant, elle ne voulait que le silence. Juste le silence de la bibliothèque et du Blond qu’elle espérait compatissant. Parce qu’elle ne voulait surtout pas qu’il croyait qu’elle était ainsi, faible à pleurer pour une gifle. Non non. Soul, elle était fière, hautaine, chiante avec son apathie mais souriante – quelques rares fois – et…Et en faite, elle ne voulait pas perdre Crazy. C’était simple en faite. Sur l’instant, elle ne voulait pas qu’il aye pitié d’elle et que surtout qu’il ne la lâchera pas. Parce qu’en faite, même si elle ne s’en était aperçu que tardivement, le blond, il mettait de la joie dans ses journées. Avec ses farces et tout ça, c’était un peu de bonheur qui éclaircissait son monde tellement renfermé. Elle avait beau ne rien laisser paraître, mais quand il arrivait, il y avait toujours ce petit sourire sur les lèvres de la blonde. Qu’allait-il faire aujourd’hui ? Et elle faisait l’apathique, perdue derrière ses livres et le renfermement. Parce que c’était marrant de le voir se dépatouiller pour la faire réagir. Et dieu seul sait le nombre de fois qu’il y est parvenu le bougre. Crazy était vraiment trop fourbe. Elle leva la tête, frottant ses yeux de sa manche dans un petit sourire. Après tout, elle pourrait lui sortir plus tard un de ses bobards pour contrer le fait qu’elle avait pleuré. Elle en avait des milliers déjà prés, justement aux cas où.
«Pitoyable, hein ?! »
Retirant la main du blond de son front, elle fuyait son regard. Sur la table, la pile de livre était tombée sur le sol ainsi que le livre sur les palourdes. Les cheveux sur les yeux, elle se leva et fit le tour de la table, laissant seul Crazy. S’accroupissant, elle ramassa les énormes volumes. Ses cheveux la génèrent, ainsi détachée. Franchement, sur le coup, elle se sentait pire que misérable. Une fois tous les livres posés sur la table, elle ne su que faire. La situation était – pour le coup- vraiment trop étrange. Alors elle regarda l’étagère du fond, soit à l’opposé du regard de Crazy et murmura un « Merci » à peine audible. Se retournant, elle ajouta :
« Hm ; Bref, le livre sur les palourdes, c’était parce que je me documentais sur toi tu vois. Toi, les palourdes, il y a un lien familial non ? »
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Dim 13 Fév - 18:51
Même maladroit, il arrivait à consoler une fille. C'était drôlement bon signe. Enfin... consoler était peut-être un trop grand mot pour ce qu'il faisait. Après tout, il ne caressait que son bras. Soul bougeait. Elle bougeait et mis la main du blond contre sa tête. Étonné, il ne préféra tout de même rien dire.
« Je …Suis une idiote finie qui ne peut faire un trait sur le passé. Je suis la seule fautive. - Hm ? »
C'était comme si elle avait fait exprès de dire une phrase pareille. Une phrase qu'il ne comprenait pas parce qu'elle ne le concernait pas. Une phrase qui t'en dit tellement long que t'ose pas demander plus court. Une phrase qui laissait quand même insinuer qu'elle avait eu un drôle de passé. Crazy n'était pas du genre à questionner sur tout et rien. Mais il avait cette envie au fond de lui de poser la question. Celle qui ferrait certainement mal à son amie. Cette question qu'il se posait depuis plus de dix minutes : "Mais.. qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?". Oh mais il ne la poserait pas. Ou du moins pas tout de suite. C'était hautement déplacé, là, tout de suite. Vu qu'elle venait de se calmer, il ne fallait pas remettre le feu aux poudres. On inspire, et on se retient. Crazy avait eu envie de la faire rire en répondant tout bêtement à sa phrase que oui, en effet, c'était une idiote finie. Mais il tenait à sa survie et à celle de Soul. Le blond ne laissait pas retomber sa main sur le front de Soul. Il pensait que c'était elle qui la calmait finalement. Que c'était elle qui la réchauffait, qui la consolait, qui la faisait se sentir bien. Franchement c'est tout juste s'il la sentait trembler sous elle. Il restait silencieux, la regardait passivement. En fait, il n'osait pas la fixer. Autant, elle recommencerait à pleurer si des yeux se faisaient trop oppressants sur elle. En même temps qu'il la voyait relever la tête et frotter ses yeux, il sourit. Elle allait mieux ?
« Pitoyable, hein ?! - ... pas vraiment. Tu avais tes raisons pour te mettre à pleurer, j'en suis sûr. »
Mais il n'osait toujours pas demander la raison, en bon jeune homme qui pose pas trop de questions indiscrètes. Sa main retomba le long de son corps et il laissa passer Soul devant lui pour aller ramasser les livres qui étaient tombés, plus tôt. Ce n'était que maintenant qu'il remarquait qu'elle était littéralement décoiffée et il était presque indigné ! Ses si beaux cheveux blonds ! Les doux, les adorables... non. Il n'allait pas les laisser comme ça. Se penchant, il tenta de ramasser un livre mais il fut attrapé trop tôt pour la demoiselle qui murmurait un truc qu'il n'entendit pas. C'est alors qu'il souffla, exaspéré. Il s'apprêtait à dire quelque chose lorsque Soul l'interrompit soudain :
« Hm ; Bref, le livre sur les palourdes, c’était parce que je me documentais sur toi tu vois. Toi, les palourdes, il y a un lien familial non ? »
Elle allait définitivement mieux.
« Ah, qu'est-ce que tu veux... la vie sous-marine c'est si excitant !.. »
Il frémit pour illustrer ses paroles et se jetait littéralement sur ses cheveux, attrapant deux queues qu'il mit à la hauteur habituelle pour la blonde. Ni trop haut, ni trop bas. Crazy souffla de nouveau et attrapait deux élastiques qu'il avait a son poignet. Oui, parce que Crazy, c'est le genre de type qui a soixante-dix milles élastiques accrochés à son poignet. Même s'il n'avait pas les cheveux longs.
« Si pleurer te décoiffe, t'es pas sortie de l'auberge, chérie ! »
Rapidement, il lui en fit une, puis l'autre. Voilà. Maintenant, c'était Soul.
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Dim 13 Fév - 21:26
« Ah, qu'est-ce que tu veux... la vie sous-marine c'est si excitant !... »
Elle avait irrémédiablement sourit, l’image mentale de Crazy ressemblant à une palourde prenant trop de place dans sa tête. Crazy la palourde. Vraiment. Toujours accroupie, elle lui avait sourit. Comme ça, sans raison apparente. Elle n’eu pas le temps de faire quoi que se soit que Crazy avait sauté sur ses cheveux. En plus d’être enmerdant, le blond avait la phobie de ses cheveux…ou alors une manie ? Quoi qu’il en soit, elle était tombée sur le sol, ses cheveux encore plus emmêlés et l’air toujours plus sadique de Crazy. Parce qu’il ne fallait pas croire que Crazy il était tout gentil tout le temps. Crazy, il faisait peur quand vos cheveux ils n’étaient pas parfaitement ordonnés, coiffés. Avec comme un tic quand elle arrivait en retard en cours, une couette moins longue que l’autre.
Bon, sur le coup – et juste parce qu’elle le voulait bien – elle lui laissa le droit de la coiffée. Se remettant dans une position un peu décente que le postérieur collé au carrelage, elle croisa les pieds en tailleur et se mit devant lui. Ses mains passaient dans ses cheveux, c’était doux. C’était simple. Crazy adorait la coiffer, mais elle adorait par-dessus tout être coiffer. Elle pensait qu’il devait être coiffeur dans une autre vie, ou un truc dans le genre. Parce que ce n’était pas le genre d’un garçon de coiffer comme ça. Bon, fallait pas dire non plus qu’il était le dieu du coiffage, quoi que…Elle sourit. Il était tellement concentré sur sa tache que ça en était drôle. Crazy qui tirait la langue, grommelant parce que ses cheveux n’étaient pas à la même hauteur. Crazy qui recommence. Et elle qui ne pouvait qu’esquisser un sourire… Tiens, il avait la même couleur que les yeux d’Evan.
« Si pleurer te décoiffe, t'es pas sortie de l'auberge, chérie ! »
Elle ne répondit pas, ne trouvant rien à redire. C’était en partie vrai, du moins, de ce qu’elle se rappelait de ses crises d’avant. Ses deux couettes maintenant parfaitement symétrique, elle les tournicota et jugeant qu’elles étaient parfaites, lui sourit.
« Bon bah dans ce cas, je t’appellerai après une crise de larmes »
Et elle leva le pouce en l’air, un œil fermé dans le genre « Tu m’as compris mon poto »…Sauf que sur le coup, ça le faisait vraiment pas beaucoup du tout. La honte. Soul, elle était pas cool. C’était pas Evan- d’ailleurs sur le coup, elle lui devait des droits d’auteurs parce que c’est sa mimique le délire du pouce en l’air. Mais sur le coup, elle s’en fichait .Se relevant, elle se dépoussiéra et bougea sa tête, histoire de tester la qualité de monsieur Crazy. Ses couettes tournèrent autour de sa tête et revenèrent à leur place initiale. Perfecto. Bon, maintenant elle pouvait se dire « potable », quoi que sa poitrine…Elle fixa ses seins, affichant une moue dépitée. Vraiment rien ne pouvaient lui faire avoir, ne serait-ce qu’un bonnet…C ? Elle soupira. Même Evan lui sortait des blagues pourries sur ses seins. C’était alors qu’elle eu une idée…-Bon là aussi, Soul avoir une idée, c’est suspect. S’accroupissant devant Crazy, elle coinça les bras autour de ses jambes. Comme dans une position de petite fille qui attend quelque chose ou qui veut qu’on lui accorde son caprice.
« Dis, Crazy… »
Elle le regardait presque dans les yeux, la question étant terriblement délicate. Allait-elle osez la pauser cette question cruciale, capitale ?
« Tu… »
Se rapprochant toujours plus du blond, ses joues étaient rouges par la gêne. Si elle ne lui disait pas maintenant, elle savait parfaitement qu’elle ne le ferait jamais. Elle était trop trouillarde de toute façon. Alors fixant ses yeux rouges, la tête presque enfoncée dans ses jambes, les bras entourant ces dernières, elle le suppliait presque du regard alors qu’elle n’avait toujours pas osé. Alors elle soupira un bon coup, fermant ses yeux, les joues encore plus rouges qu’un humain aurait pu le permettre. Et elle lui demande enfin.
« Tu saurais pas où trouver du coton…pour mes seins ? »
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Dim 13 Fév - 22:11
Une fois heureux du résultat de sa coiffure, un énorme sourire se dessina sur ses lèvres, dévoilant ses dents blanches, comme lustrées. On pouvait dire qu'il était doué. Mais un boulot dans la coiffure ne lui parlait pas vraiment pour plus tard. Crazy, c'est plus le type qui met sur papier ses émotions, qui enquête sur des histoires stupides. Comme un journaliste, un écrivain. Quelque chose qui ait en rapport l'écriture, l'expression, l'histoire fictive ou réaliste. Comme quoi, il se détachait vraiment des idées que ce faisait les autres. En même temps, il était bon à presque tout ce qu'il testait. Enfin... c'est parce qu'il y mettait de la bonne volonté. Il ne faisait jamais les choses au hasard, réfléchissait sur pourquoi il testait et à quoi ça lui servirait. Quoi qu'il pouvait toujours ne pas savoir pourquoi il faisait quelque chose. La flemme de réfléchir, de regarder les alentours, d'argumenter et d'analyser. Ca arrivait de plus en plus fréquemment aux jeunes, ce genre de choses. Soul avait été très coopérative lorsqu'il avait commencé à la coiffer. Assise par terre, en tailleur, lui devant elle... ses deux couettes étaient merveilleuses. A la bonne hauteur, parfaitement symétriques. Néanmoins, au fur et à mesure, ses yeux lui faisaient mal, le brûlait. Il portait peut-être trop ses lentilles... et puis, il forçait sur ses yeux, là. Parce que dès qu'il s'appliquait, il plissait les yeux par automatisme.
« Bon bah dans ce cas, je t’appellerai après une crise de larmes. - SOS j'me sent pas bien, bonjour ! » il ricanait, imitant un téléphone de sa main, la portant à son oreille.
Souriant pendant un moment, il reprenait, l'air plus sérieux et assuré :
« Non, franchement. Tu peux compter sur moi, dès que t'es pas bien. »
Crazy, c'est le genre de type qui se sent mal et se fait être mal rien que pour que tu sois toi-même joyeux et épanoui, oubliant tes problèmes. C'est un masochisme personnel, un défi continuel qu'il se lançait. Après tout, il proposait ses services tout le temps. Comparé à avant, c'était réellement des miracles. Il testait jours après jours sa façon d'être. Son nouveau lui. Avant, il n'aurait jamais pu être ami avec Soul. Parce qu'il aurait trouvé Soul tellement ennuyeuse qu'il ne l'aurait même pas calculé. Peut-être regardée parfois pour voir si elle avait des réactions humaines... mais jamais au grand jamais il ne serait allé lui adresser la parole. Trop insignifiante. C'était ça, Crazy. Renfermé, chiant, asocial, mystérieux et glauque. Faisant fuir n'importe qui. Oh, oui. Il avait de l'entourage. Mais il ne savait que très peu s'y prendre. Il ne s'y mettait que depuis un an, après tout. Le blond ricana lorsqu'il vit le doigt de son ami se lever. C'était un mouvement assez masculin. Il se demandait bien où elle avait pu apprendre ça. Soul, c'est pas féminin ça ! se disait-il. Et il riait de ce rire qui plaisait. Celui qui montrait qu'il était heureux, qui raisonne dans toute cette pièce. Le vide d'une bibliothèque poussiéreuse. Lorsqu'elle se réacroupie devant lui, il s'arrêta instinctivement de rire. Quelque chose n'allait pas ? Il penchait la tête sur le coté, interrogateur. Qu'avait-elle de nouveau ? Cette position ressemblait à celle qu'il prenait lorsqu'il se cachait littéralement dans le coin de la Common Room. Comique.
« Dis, Crazy… »
Automatiquement, son sourcil se releva, à l'entente de son pseudonyme.
« Tu… »
Qu'allait-elle lâcher pour qu'elle hésite autant ? Il elle allait encore lui foutre un livre dans la tête, même pas essayer ! Non, non et non ! Par instinct de survie, il se tassa sur lui même, arquant les sourcils. Il avait toujours sont air interrogateur sur le visage. Celui qui te disait clairement "accouche, merde, tu me stresses !". Et puis, elle se rapprochait. Bizarrement, il comparait cette scène à un film d'horreur dans le genre de The Ring. La fille qui s'approche, sortant de la télé, trempée et avec cette tête glauque, ses cheveux noirs de geai... Enfin, Soul était vivante. Ses joues étaient rouges et elle fixait ses yeux lentillés, comme si elle cherchait quelque chose à l'intérieur de son regard. Crazy voulu lancer quelque chose, mais il n'eut pas vraiment le temps. Il laissa passer, stressé.
« Tu saurais pas où trouver du coton…pour mes seins ? »
Oh. My. God. MAIS C'ÉTAIT QUOI CETTE QUESTION !? Maintenant, c'était Crazy qui était rouge tomate, qui détournait le regard vers les meubles autour d'eux. Il était penché vers l'arrière, les mains se retenant au bois du sol. Il avait légèrement cherché à la fuir, sous la peur de ce qu'elle lui dirait. Le blond se redressait, perplexe. Ce n'était que ça... et dire qu'elle l'avait presque tué pour avoir dit un truc pareil ! et là.. elle lui demandait carrément d'en chiper.
« Il y... en aura sûrement... à l'infirmerie... ou dans les pharmacies... en ville... »
Il était devenu écarlate. Ses joues lui faisaient encore plus mal que lorsqu'il s'était reçu la gifle, tout à l'heure. Et enfin, il soupira. Un an de plus ou un an de moins.. c'était une enfant, hein. Non, c'était une fille. Une fille timide, assez stupide. Mais qu'est-ce qu'elle était adorable, qu'est-ce qu'il l'aimait. Aaaah~
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Lun 14 Fév - 17:48
___Dans le genre la question la plus compromettante de la planète, Soul, elle avait fait fort. Déjà de un, le fait qu’elle l’aye dit ainsi pouvait clairement laisser penser qu’elle voulait…Enfin voilà. Parce que les joues rouges, les cheveux détachées…C’était pas comme si elle avait eu l’air d’une catin…Non hein. Et puis, rien que le fond de la question. Rien que le fait qu’elle lui avait demandé. Pour. Ses. Seins. Elle enfouit sa tête dans ses jambes, le visage totalement rouge. Pire que rouge, rouge pivoine. Honte, honte. Ce sentiment qui te retournait les tripes. Ce sentiment qui te faisait clairement envie de retourner en arrière, genre jusqu’à effacer son existante. Non parce que là.
« Il y... en aura sûrement... à l'infirmerie... ou dans les pharmacies... en ville... »
Sur le coup, elle ne su si elle avait déjà eut si honte. Autant que maintenant ? Possible que non. Il lui avait répondu, tremblant et elle pouvait presque voir la rougeur sur son visage à lui aussi. Dans le genre situation compromettante…Surtout sur le sujet de ses seins. Les seins de Soul, c’était comme parler de la drogue à un drogué, de l’alcool à un alcoolique. Ca faisait boum. Ouais bon boum c’était peut être un peu fort. Soul, elle voulait des formes mais pas pour justement avoir du succès, tout ça. Ca l’intéressait pas. Non, si la blonde voulait des seins, c’était parce qu’elle se trouvait tout simplement pas belle. Pas attirante, rien. Pas qu’elle voulait spécialement plaire. Juste que pour son égo, voir ses seins…C’était une terrible épreuve. A 18 ans, on avait pas un bonnet A ! Bon, même si –concrètement- imaginer Soul avec un bonnet C ça faisait juste un peu trop difforme, elle s’en foutait. Elle voulait des seins elle. Toujours recroquevillée au sol, elle sortit la tête de ses jambes. Bien sûr, elle détournait le regard, trouvant une attention incroyable au pied de table à côté. Hm, tiens, il est beau ce pied. Oh, il a une forme particulière.
« Hm, Oublies-ce que j’ai dis en faite. »
Bon, pour le coup elle pouvait bien un peu oublier ses seins. Quoi que maintenant qu’elle avait osé lui demander, c’était sûr qu’ils allaient faire une fixette dessus. Genre une fixette sur un bonnet A. Une fixette sur que dalle. Se relevant alors, elle entoura sa poitrine de ses seins et regardait maintenant le plafond. Ah, qu’il était beau ce plafond… Silence.
« …Ouais bon, ça à un peu cassé l’ambiance en faite »
Ayant maintenant fait tout le tour de la pièce du regard, elle fixa – enfin remonta lentement son regard – sur Crazy. Le blond était en entrain de rougir comme pas possible. Quoi qu’elle ne doutait pas sur le fait qu’elle devait être exactement pareille. Mais sur le coup, elle le trouva mignon. Les joues ainsi rougies qui faisaient contrastent avec ses cheveux. C’était presque adorable. Elle lui sourit. Crazy, c’était le garçon qui avait tous les filles et garçons de l’orphelinat s’il le voulait – et il le voulait. Parce Crazy, en plus d’être gentil, on pouvait clairement dire qu’il était beau. Même jusqu’à ses mimiques, il y avait un truc. C’était Crazy. N’empêche sur le coup, elle aurait bien rit de sa tête.
« Honey, tu as une tête tellement rouge que ça en est presque mignon. »
Qu’elle lui avait répondu. Elle le lui dira jamais qu’elle le trouvait mignon. De toute façon, ça n’aurait servit à rien. Sur ces mots, elle passa à côté de lui, trifouillant une de ses couettes. Tirant une chaise encore coincée sous la table, elle s’assit dessus, commençant déjà à attaquer un autre ouvrage qui trainait. Les pieds se balançant dans le vide, elle ne lisait même pas, attendant que Crazy lui sorte une de ses répliques. Il était tellement mignon.
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Mar 15 Fév - 20:32
Ses rougeurs n'avaient peut-être pas tant que ça lieu d'être. Il était peut-être timide mais... bon, d'accord. Pardon mais parler de seins, ça gêne. Surtout lorsque c'est une fille qui réaborde le sujet. Et surtout qu'elle l'a carrément tué tout à l'heure. Enfin, en même temps c'était Soul. Et puis pourquoi il avait commencé à parler de ça d'abord ? Au fond, qu'est-ce qu'il s'en fichait de ses seins ! Ce n'était pas son problème. Tss. C'était bien son genre. Qu'est-ce qu'il était con de toute façon. Rougir pour rien, pleurer pour rien, parler de trucs qui ne le concernaient pas... C'est bien un beau débile. Mais au fond, la moitié de l'orphelinat aime ce gros débile. Pourquoi changer encore son caractère puisqu'on l'aimait déjà tant ? Non, y avait pas moyen.
« Hm, Oublies-ce que j’ai dis en faite. -Parfait !! »
Et il soupira de soulagement tant il était heureux de sentir son stresse redescendre d'un seul coup. Ses joues perdirent de leur rougeur. En fait, elles redevenaient normales. Blanches, pâles. En fait, que Soul ait un bonnet A, c'était pas plus mal. A quoi ça sert les gros seins, franchement ? Rien du tout. A ce qu'il parait, en plus, ça abîme le dos. Hors, le dos de Soul, il était très bien. Même si elle se courbait souvent lorsqu'elle se penchait sur ses livres. Rah. Ce putain de silence, là. On aurait dit qu'il allait l'asphyxier. Les blancs comme ça... c'est pas qu'il ne savait pas les briser, c'est juste qu'il en avait la flemme. Après, ça l'embêtait pas tant que ça. Ca reposait le crâne. Mais bon... trop longtemps...
« …Ouais bon, ça à un peu cassé l’ambiance en faite. - Hm. »
Distraitement, il craqua ses doigts et se redressait lentement. La dominant de sa -grande- taille. En fait, accroupie comme debout, Soul était tout à fait minuscule à coté de lui. La taille standard d'une fille, quoi. Crazy avait cette manie d'aimer à se sentir grand. Il rougit presque instantanément lorsqu'il se leva. L'image de Soul aux gros seins lui apparaissant devant les yeux comme par magie. Putain.. ! Pourquoi maintenant ? Par automatisme il gonfla les joues et réprima un "putain" très poli et gai. On sait comment il fonctionne, il essaie de limiter ses vulgarités. Mais parfois, on ne le tiens pas. Puis, on aurait dit que l'autre désirait en rajouter ou comme si elle le faisait exprès, quoi :
« Honey, tu as une tête tellement rouge que ça en est presque mignon. »
Écarquillant les yeux il les baissa rapidement vers Soul. Haineux, comme s'il voulait la transpercer de ses yeux rouges.
« Ferme là ! C'est ta faute ! »
Il ne pouvait pas si bien dire ! Bientôt, il l'imaginerait les seins à l'air. Ou carrément à poil, tiens. Enfin, il préférait déshabiller les homme (autant en pensée que directement) que les femmes. C'est... plus excitant. Pour lui, j'entends. Après, les autres il s'en fout. Par contre, le jour où il imaginerait Soul nue n'était pas arrivé. Auquel cas, il se suiciderait.
{c'est putain de court, la fatigue fait son effet ; w ;}
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Mar 15 Fév - 23:01
« Ferme là ! C'est ta faute ! »
Elle gonfla ses joues, toujours derrière son livre. Il avait honte, le petit- ouais non, grand- Crazy ? Elle se surprit à le comparer à Evan, juste l’espace d’un court instant. Ca aurait pu être lui en ce moment, avec la même désinvolture, les mêmes yeux rouges. Enfin bon, elle était partie sur le principe de lire ce livre tellement intéressant sur…
« Crustacés et autres mollusques. Comment bien les cuisiner ? »
Qu’elle avait lu, regardant le titre de l’ouvrage. Franchement, dans le genre livres improbables, elle avait fait fort. Sans doute qu’elle avait du chopé le livre dans l’étagère spéciale cuisine. Là où personne ne va, puisque personne ici ne cuisine. Et heureusement, parce qu’elle avait de ces images mentales d’orphelins faisant de la cuisine assez étranges. Non mais quelle idée de prendre ce livre…Genre elle allait cuisiner. Franchement, il devait lui manquer des cases- ou alors dans son fond intérieur, elle avait cette envie de découvrir toujours plus, encore plus sur les crustacés…. On y croit.
Elle sortit alors son regard du bouquin, regardant le blond qui ne bougeait pas.
« Tu peux t’assoir, je vais pas te manger…quoi que vu le bouquin que je m’apprête à lire »
Elle imita un lèchement de lèvres, celui qu’on sort quand on a bien faim. Et sourit juste après. Il était bien le moment de gène intense d’il y a 5 minutes. Out Of Caracter Sophina. Reposant le livre sur un coin de la table, elle croisa ses mains en dessous de ta tête et posa cette dernière dessus. Dans le genre de position qui te fais avoir un air mignon. Histoire d’oublier complètement le moment honteux de toute à l’heure. Bon, pas supra honteux non plus, et puis, ça l’avait fait rougir, et il était encore plus mignon quand il rougissait. Oula, Soul, arrêtes de délirer. Le fixer, genre comme ça, l’imite amoureusement, ça se faisait pas. Alors elle balança ses jambes, dans le vide à attendre qu’un truc se passe, ayant une flemme monstre de lire un livre. De toute façon, les livres présents sur la table, elle les lirait en une nuit seulement. Hm, tout de suite, elle envie de manger. Le livre de toute à l’heure lui avait ouvert l’appétit, et il était déjà prés de 19 heures. Son ventre criait famine, et elle fermait les yeux, s’imaginant une bonne glace. Soul, quand elle a la flemme- ou vraiment trop faim- elle aime bien s’imaginer manger des trucs. Genre, là, tout de suite, la glace à la pistache, elle en aura bavé s’il n’y avait pas eu le blond dans la même pièce qu’elle. Une bonne glace bien froide, parce qu’il faisait vraiment trop chaud dans cette bibliothèque. Elle soupira, les yeux toujours fermés, ses couettes sur la table. Crazy ne de devait pas avoir bougé, parce qu’elle ne l’entendait plus – ou alors elle était vraiment en train de rêver à une bonne glace. Mais il y avait un air de musique dans la tête qui lui revenait. Un truc qui n’avait absolument rien avoir avec la situation en faite. Un truc romantique. Oui parce que Soul était romantique. Avec les petites fleurs roses et tout et tout. Le chevalier, le dragon tout ça. Et le truc romantique en question, il lui bouffait tellement la tête, qu’elle se mit à le chanter, comme ça. A voie base.
« Most relationships seem so transitory They're all good but not the permanent one
Who doesn't long for someone to hold Who knows how to love you without being told Somebody tell me why I'm on my own If there's a soulmate for everyone »
C’était une de ces chansons tristes qui vous faisait depressioner des jours tant elle est belle. Elle sourit, faisant des cercles avec ses doigts sur la table.
« If there’s a soulmate for everyone »
[ tinkiète :3 ]
Soulmate-Natasha Bedingfield
Dernière édition par Soul le Dim 20 Fév - 15:56, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Ven 18 Fév - 14:04
C'était comme si elle était accroc aux moules et autre crustacés et mollusques dégoulinant et assez dégoûtants vivants. Ils seraient certainement bons à manger mais... le blond ne préférait quand même pas tester ce genre de trucs. Soudain, à la place de Soul, il vit une simple et belle moule à couettes. Il pouffa de rire en ne cessant de la fixer. Ahahah, Soulmoule. Dans un sens, c'était pas totalement faux. On dit que les fille ont des "moules" après tout. C'est une bonne comparaison qu'il faisait là. Aaaaah... exceptionnel, celui-là.
« Tu peux t’assoir, je vais pas te manger…quoi que vu le bouquin que je m’apprête à lire. »
Il grimaçait à son lèchement de lèvres. Crazy ne le prenait pas totalement comme un geste d'affamé. C'est un type assez tordu, vous pouvez le dire et le penser. Pour se focaliser un peu plus sur Soul, il sourit en même temps qu'elle, un poil moqueur. Crazy s'assit en face d'elle et pris la même position (ou presque) que la blonde. C'est à dire le menton dans le creux de ses mains. Il la regardait toujours autant, profondément. Crazy avait l'horrible envie de toucher le front de Soul, comme tout à l'heure. Le pousser, le pousser ! Rien que pour faire cambrer sa tête. Mais il restait comme ça, inerte. Lorsqu'elle fermait les yeux, il les écarquilla légèrement et fit des grimaces pour voir si elle réagirait. Mais rien, du tout. Il se retenait de rire, gonflant les joues et y rassemblant de l'air. Jusqu'à ce qu'il l'entende... chanter.
« Most relationships seem so transitory They're all good but not the permanent one
Who doesn't long for someone to hold Who knows how to love you without being told Somebody tell me why I'm on my own If there's a soulmate for everyone »
Elle avait une voix douce, assez jolie. Crazy l'aimait beaucoup... ses paroles étaient assez tristes. C'est vrai qu'elle était du genre pétales de rose et chansons douces. Mais avec cette chanson, il se demandait légèrement si elle était dépressive.
« If there’s a soulmate for everyone »
"Soulmate". Autrement dit "âme sœur". L'air de rien, c'était une belle chanson. Et il avait bien profité de sa voix. Oui, il l'aimait bien. Après tout, elle était pas si ennuyeuse, alors.
« Soul... »
Il hésita, regardait son visage en posant le sien sur la table, la joue contre le bois et les bras le long de son corps.
« T'es amoureuse ? »
Il se focalisait sur le seul mot "soulmate". Le reste de la chanson l'importait peu. Et il rougit légèrement, c'était peut-être assez indiscret pour elle. Mais il s'intéresse à tout. On ne peux que très peu l'arrêter. Courage Soul. Bientôt, il te laissera tranquille.
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Dim 20 Fév - 16:00
Elle s’en rappelait de cette chanson. Sur le moment, elle avait oublié qui lui avait apprise, pourquoi elle lui avait été chantée mais maintenant, elle s’en souvenait. Evan. Chez…lui, il faisait peur la nuit. Quand ils fermaient les volets, il n’y avait aucun bruit, le silence de la nuit était effrayant. Emanuel dormait dans le même lit qu’elle. Ils faisaient tout ensemble de toute façon. Alors qu’elle tremblait dans la nuit, il lui avait chanté cette chanson. Vraiment pas du style d’Evan. Vraiment pas cool qu’il aurait dit. Mais ça l’avait aidé et elle s’était endormie. Un paisible sourire aux lèvres.
« If there’s a soulmate for everyone. »
En cet instant, elle souriait toujours, sa tête dans les bras. Elle sentit la présence du blond qui s’assit, dans un silence. Un horrible silence où elle chantait. La chanson était calme, tranquille. Sa voix montait, descendait aux fils des vers. Elle l’avait chanté des milliers de fois, avec Evan. Il niait le fait qu’il l’aimait bien cette chanson. Après tout, ce n’est pas cool de chanter pour une fille. Elle soupira. Il devait être 19 heures passées et son ventre qui criait presque de famine. Elle voulait manger. Relevant sa tête, elle vit le blond. Dans la même position.
« Soul... »
Elle le regarda, sans émotion.
« T'es amoureuse ? »
Il eu d’abord le rouge sur ses joues, son visage qui prenait feu. Ses mains tremblaient alors qu’elle détournait le visage, la mine choquée. La question l’avait surpris. Puis il y avait le gène, la honte qui prenait lentement le dessus. Les mots qui ne sortent pas, parce qu’ils n’ont pas à sortir. Soul, tais toi. Soul tait toi, il ne comprendra pas. Alors elle fuit. Elle voulait disparaître, ne plus exister. Parce que dans son monde, on ne pouvait pas aimer. Elle voulait partir, fuir Crazy, les poings serrés. On ne peut pas aimer. Chez elle, on ne peut pas aimer parce que personne ne sait aimer. Ni sa mère pour son père. Ni son père pour Sophina. Ni Evan pour Soul. Ni Soul pour Evan. Mais ça, Crazy ne pouvait le savoir. On n’aime pas. C’est sale, inhumain. C’est de l’attachement, c’est une faiblesse. Voilà, une faiblesse qui fait mal à la fin. On pleure, on se suicide, on crève. Fin de la vie, faiblesse appelée Amour. On n’aime pas, on s’accroche aux gens. Comme elle le fait avec lui en ce même instant. Elle frissonne, froid qui la prend.
« Je ne peux pas aimer. »
L’amour n’existe pas. Pas après ce qu’elle a vécu. Pas après ce monstre , l’autre qui occupe ses cauchemars la nuit . La douleur revient, l’apathie la reprend. Elle ne pourra sans doute plus aimer alors elle ment. Elle ment à tous, mais personne n’est au courant. Sauf à Evan, lui sait. De toute façon, il sait tout d’elle. Et ça la terrifie de le savoir. Elle se calme, soupire un bon coup avant de mettre sa tête dans ses bras. Cachée.
« J’ai faim »
Fuis, pauvre enfant. Fuis le passé. Elle relève la tête, fuyant son regard. Elle entrevoit l’heure. 19 heure 45. Ils vont bientôt manger. Enlevant les bras de la table, elle se dit qu’elle devait partir. Si ça continuait, elle allait encore éclater en sanglot, et deux crises dans une journée, elle ne pouvait se le permettre. Pas devant le blond. Surtout pas devant lui. Se levant, elle prit soin de ramasser tous les livres éparpillés sur la table, ne voulant laisser un désordre. Soul est très ordonnée comme fille, elle déteste le Bazard. Sa chambre est toujours propre. Les livres maintenant en pile dans ses mains, elle commence à sortir. Puis s’arrête.
« Je considère l’amour comme une faiblesse. Je préfère m’attacher aux gens que de dire que je les aime. »
Elle soupire, baissant les yeux.
« L’amour me fait peur. »
[ c'est du grand n'importe quoi; je change de temps en plein milieu. Vraiment pardon.]
Invité
Sujet: Re: Le creux des étagères { Crazy Lun 21 Fév - 17:59
Elle lui faisait légèrement peur. Son expression devenait si changeante. Il la préférait avant, avec ses histoires de moules. Là, il ne la comprenait que peu. Son visage était devenu rouge lorsqu'il avait posé sa question. Dans sa tête, comme tout le monde, il a pensé qu'elle était finalement amoureuse. Au fond, pourquoi pas. Soul était un être humain, elle pouvait très bien tomber amoureuse. De n'importe qui ici. Même de Crazy, pourquoi pas ! (c'est l'égocentrisme qui parle). Peu probable, néanmoins (la logique qui parle). Puis elle tremblait. Alors il fixait ses mains au lieu de fixer son visage qui était détourné. De toute façon avoir le visage bloqué sur une couette blonde ne l'intéressait pas. Ses mains tremblantes, quant à elles... Par automatisme, il les attrapa pour qu'elles ne bougent plus. Restes immobiles. Crazy n'aimait pas qu'elle tremble. Il ignorait comment stopper ça, alors c'était la seule façon qu'il trouvait. Tordant les lèvres d'une façon qui montrait qu'il était assez gêné. D'un regard vide, il regardait ses mains qui retenaient les siennes. Voyant que Soul les serraient pour les ranger en poings, il les lâcha doucement, relevant les yeux vers elle. Encore une fois, il avait fait une bêtise. Et on aurait dit que celle-ci était plus grosse que les autres. Outre les "planches à pain", les "Soulmoule". Il se tut d'une façon inhabituelle. La connerie la plus grosse, vous dis-je.
« Je ne peux pas aimer. »
Le blond fronça les sourcils. L'incompréhension. Pourquoi ne pouvait-elle pas aimer ? Au fond, il ignorait peut-être le principal pour elle. Mais Crazy était certain qu'il savait pratiquement tout. Était-ce un truc dont elle ne pouvait ou ne voulait pas parler ? Un truc si important que même lui, qui ne dit jamais rien à personne, ne puisse pas savoir ? Il déglutit, pensant au pire. Soul se cacha de nouveau dans ses bras tandis que lui restait droit comme un piquet, les bras sur la table.
« J’ai faim »
Crazy eut un petit sourire en coin et sortit un bonbon de sa poche pour le poser devant ses cheveux. Il savait qu'elle n'aimait pas les sucreries. Mais pour lui faire plaisir, au moins, elle allait manger. Peut-être. Autant elle refuserait son offre. Lui non plus, de toute façon, il ne le mangerait pas. Soul avait relevé la tête et vu qu'elle fuyait carrément le regard du blond, elle n'avait sûrement pas vu le bonbon devant elle. Tant pi, elle le verrait plus tard. Le blond la regardait se lever et attraper les bouquins qu'elle avait pris pour les lires. Dans l'histoire, elle n'en avait "lu" que un. Et encore. On ne peux pas parler de lecture tellement Crazy l'a embêté cet après-midi. Visiblement, elle s'apprêtait à sortir et il se leva lui aussi, rangeant la chaise en la faisant glisser sur le sol. Les yeux par terre, il mis ses mains dans ses poches.
« Je considère l’amour comme une faiblesse. Je préfère m’attacher aux gens que de dire que je les aime. »
Il relevait la tête vers elle, la main toujours sur le dossier de la chaise.
« L’amour me fait peur. »
Crazy resta de marbre et attendit qu'elle sorte pour se rasseoir lâchement sur la chaise de bois. Il se tordait les méninges pour essayer de deviner pourquoi ça lui faisait peur, pourquoi elle considérait l'amour de cette façon. Le blond trouvait qu'elle avait tord sur toute la ligne. Certaines idées lui vint en tête, lui piquant le cerveau. Soit elle avait eu une peine de cœur, soit elle avait été violée, soit un évènement assez grave comme un décès qui faisait qu'elle avait été très affectée. Trois hypothèses toute aussi plausibles les unes que les autres. Sa tête était penchée, il fixait le plafond avec des yeux vides d'émotion. Il avait envie de lui courir derrière et de lui demander ce qu'il lui était arrivé pour parler de cette façon mais il n'osait pas. C'était les affaires de Soul après tout. Si elle voulait en parler, elle savait où le trouver. Mais... comment dire... c'était si... intriguant. Au fond, il se trompait peut-être de jugement, il ne pouvait pas savoir tant qu'il ne demanderait pas. A moins qu'il aille ennuyer Evan. Ce qu'il ne ferait pas de toute façon. Parce qu'il ne le connait pas et que parler de quelque chose de privé à quelqu'un que l'ont ne connait pas, c'est rare. Le blond soupira, las. Il s'appuya sur la table, comme tout à l'heure, la jour sur ses bras. Crazy s'endormait littéralement sur ses réflexions.
[C'est nul, désolée ._. ! J'clore difficilement les rp \o/]