Sujet: It's only love } Pv Honey Dim 23 Jan - 0:17
La grand mère de Daniel était une femme croyante. A vrai dire, très croyante. Elle avait pour habitude de respecter les horaires des messes, alors tous les dimanches la vieille femme et le petit garçon qu'était Daniel se rendaient à l'église pour prier le Seigneur avec un grand S. Quand Daniel s'en rappelle il ne se souvient que de l'ennui monstre que ces moments là lui inspiraient. Quand il était tout petit il s'exclipsait en douce pour aller jouer avec les autres enfants. Plus tard la grand mère n'acceptait plus ces dérives, qui étaient synonyme de sacrilège envers le tout puissant. Ce fut un choc quand la vieille femme attrapa le poignet de petit Daniel en lui ordonnant de rester et réciter les vêpres. Dans ces moments là Daniel, au lieu de baisser la tête et joindre les mains, se décidait à fixer d'un oeil noir tout ce qu'il pouvait, le prêtre, le Jésus crucifié de la petite abbaye, comme pour provoquer le tout puissant. Oui, c'était son grand jeu de provoquer Dieu, à vrai dire Danny se considérait comme son égal quand il était enfant. Et même quand il n'est plus enfant en fait.
Mais continuons à quand Daniel était enfant, oui, il s'imaginait des scénarios tous plus glorieux les uns que les autres. Comme quoi il était le roi du monde, que chaque personne autour de lui était émerveillée de pouvoir contempler le dieu qu'il était. Ou bien qu'un destin rayonnant était inscrit dans son futur, oh, la gloire, la richesse, l'admiration, tout ce qu'il voulait. En grandissant il s'était rendu compte de beaucoup de choses. Il s'était surtout rendu compte que pour avoir cette gloire il devrait se faire passer pour quelqu'un d'exceptionnel. Quelqu'un qui n'aurait peur de rien, et surtout pas de gravir les échelons. C'est ainsi qu'après plusieurs années de travail il s'était élevé au rang de professeur à Wammy's House, et ça à 25 ans. SI ça ne tenait pas du prodige, n'est ce pas. Pour lui c'était la preuve qu'il était quelqu'un de doué.
Et finalement il n'avait jamais rien demandé à Dieu, non, il avait réussi tout seul, sans besoin de personne, comme un grand. Non, il n'avait pas besoin de Dieu et de son aide superficielle qui n'arriverait probablement jamais. Daniel n'était pas croyant, il n'avait jamais cru en Dieu, Dieu était parti de son vocabulaire au moment même où il lui avait demandé de le sauver alors qu'il avait cassé le vase préféré de sa grand mère. C'était une raison idiote. Mais petit Danny avait ainsi prouvé la non-existence du tout puissant, et ce, à 4 ans. Comme il avait été fier de lui ce jour là ! Lui, trouvant la solution à toutes les questions des Hommes.
Malheureusement ce n'était pas si facile.
Daniel se retrouvait à présent dans une crise métaphysique assez atroce. Il désespérait, désespérait pour une raison obscure. Il avait beau multiplier les conquêtes son corps n'était jamais satisfait. Et il se sentait vraiment triste... ce n'était vraiment pas son genre de déprimer comme ça, à vrai dire Daniel déteste les gens qui ne font que se plaindre, et dieu sait combien il y en a qui n'arrêtent pas de s'apitoyer sur leur sort à Wammy's House. Bon, c'est vrai que ces pauvres gosses ont perdu leurs parents. Mais à vrai dire Die ne pouvait pas comprendre, lui qui n'avait jamais eu de parents ne voyait pas l'intérêt de ceux ci. Et puis il faut passer à autre chose au lieu de regretter... avec Danny c'était ça, pas de regret, pas de retour sur soi même, pas de surplace, non, il faut toujours avancer, toujours, sans se retourner sur son passé. C'était bien comme ça qu'il était arrivé là où il en était, à ce prestigieux poste.
Bref, toujours est il que c'était la première fois que Die déprimait ainsi. Et il ne comprenait pas pourquoi, rien ne le satisfaisait, rien ne lui faisait plaisir. C'est ainsi qu'il en était venu à aller demander l'aide de Dieu... la seule personne à qui il pouvait se confier sans qu'on se moque de lui. Il ne s'attendait évidemment pas à une apparition divine qui viendrait lui dire exactement ce qu'il devait faire, de 1) il ne croyait toujours pas en dieu, ni aux anges, ni aux démons, ni à rien, seulement en lui, et 2) il détestait qu'on lui dise quoi faire. Toujours est-il qu'il avait besoin d'un endroit où réfléchir tranquillement, sans que personne ne vienne le déranger. Et la chapelle était parfaite pour ça. Elle représentait l'apaisement, le repli sur soi même, à vrai dire il était très rare que quelqu'un vienne ici. Et il avait besoin d'être un peu seul.
Daniel avait les bras croisés, les jambes un peu écartées, il regardait la statue de jésus crucifié. Il ne cillait pas, ou presque. Il réfléchissait. ça faisait bien un quart d'heure qu'il était là à ne rien faire d'autre que réfléchir d'ailleurs. Mais quelque chose vint troubler le fil de ses pensées. Il entendit la porte de l'église s'ouvrir. Zut, on ne pouvait même pas être tranquille. Il entendit la porte se fermer et des bruits de pas sur le sol... Daniel souri.
« Vraiment, je reconnaitrai toujours le son que font tes chaussures préférées. »
Jill.
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Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Sam 12 Mar - 0:45
I can't smile if I don't see your smile
Jill était à présent devant les portes de la chapelle, trépignant de jubilation en repensant à la formidable découverte qu’elle avait faite le jour-même. C’était une information récente, mais d’une source sure. Oui, bon, elle l’avait entendu dans le couloir. Qu’importe, ça sonnait trop juste pour être faux. Bien, d’après ce qu’elle avait compris, il lui suffisait de détailler du regard un des vitraux de la chapelle. Le temps qu’elle passerait à le regarder serait alors le temps qu’elle gagnerait de chance par la suite. Autant dire que pour une personne aussi superstitieuse que Jill Hadelston, ça valait le coup. C’était simple, et rapide. Pour commencer, elle le ferait dix minutes. Quitte à ne rien faire si ce n’était examiner, autant le faire assise. Elle commença à poser la main sur la porte et pencha la tête vers ses Devalavi comme si elles étaient capables de lui en vouloir pour cette remarque intérieure, l’air de dire « Oh mais je ne dis pas ça pour vous, mes perfections ». Ses premiers talons. Les premiers avec lesquels elle avait appris à quel point l’expression « Il faut souffrir pour être belle » prenait tout son sens lorsqu’on était peu habitué. Enfin, désormais, la taille des talons ne lui posait plus de problème. C’est sur cette petite fierté qu’elle poussa pour de bon la porte et pénétra dans le bâtiment, un peu impressionnée par le silence et l’austérité régnant dans la salle. Elle marcha de quelques pas et s’aperçut finalement de la présence de quelqu’un. Ou plutôt de Daniel, qu’elle avait reconnut aussitôt. Elle fit un grand sourire, plutôt contente de le voir dans un tel endroit. Enfin, surtout contente de le voir tout court. Elle marcha doucement.
« Vraiment, je reconnaitrai toujours le son que font tes chaussures préférées. »
…Apparemment pas assez. Ses joues se teintèrent. Elle était à la fois contente qu’il la reconnaisse et frustrée d’avoir été découverte avec une telle facilité. Elle s’assit derrière lui et s’accouda sur le dossier de l’homme, tentant dans le même temps d’observer l’un des vitrail qui se trouvaient face à eux, dans le chœur. Soudain, elle eut un petit rire malicieux, et soupira, comme si elle venait de découvrir une vérité :
« Tu me connais un peu trop, Danny, ou tu dis ça à toutes les filles qui portent des talons ? »
En fait, elle connaissait pertinemment la réponse à cette question. Et puis, cela tombait trop juste pour que ce soit une simple réplique coutumière. Parce que les Devalavi n’était pas que des chaussures, elles étaient LES chaussures. Son regard dévia immanquablement sur ses escarpins. Elle avait dû regarder le vitrail trente secondes tout au plus. Elle n’arriverait à rien comme ça, il lui fallait de la concentration. Un maximum de concentration. Mais son regard bien que fixé sur le vitrail, se perdit dans le vide. Elle perçut le parfum qui émanait du cou de Daniel et posa sa tête sur ses bras, s’enivrant presque de son odeur, les yeux à demi-clos. Et lui ? Il n’était pourtant pas croyant. Elle le connaissait. Il n’était pas non plus bien solitaire. Enfin, elle ne le voyait plus souvent seul, malheureusement. En tant que professeur, il avait beaucoup de responsabilités. Trop de responsabilités. C’était peut-être un peu égoïste, mais cela l’exaspérait un peu. Elle n’était plus la seule à avoir accès à Daniel, plus la seule à profiter de ce qu’il avait à lui apprendre, pour de ne pas dire de lui. Mais tout de même, qu’il soit dans un tel endroit…
« Quelque chose vous tourmente, monsieur le professeur ? »
Elle avait beau sourire, il avait quand même réussit à l’inquiéter. S’il se sentait mal au point de se convertir au christianisme, c’était peut-être qu’il y avait un problème. Elle était contente de pouvoir enfin être un peu avec lui, mais le voir mal la rendait mal aussi. Après tout, elle aurait tout fait pour sa joie, parce que c’était ce qui faisait la sienne.
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Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Mar 15 Mar - 21:36
Je me fabrique un cœur de pierre Pour devenir un grand garçon Celui dont tu serais fier Et pourrait tenir une maison
« Tu me connais un peu trop, Danny, ou tu dis ça à toutes les filles qui portent des talons ? »
Ah, sa petite Honey, oh qu'elle avait la bonne réplique. Daniel admirait ça chez elle, son répondant, son esprit logique, pas étonnant qu'elle ai atterrit chez les Riddle, les meilleurs. Oh non, Daniel ne faisait pas de préférence par rapport aux words, sa classe principale, en fait il se fout un peu de tous ces élèves qui portent tous les mêmes vêtements. Mis à part Jill, il pourrait trouver mille et une différence entre elle et les autres, parce qu'à ses yeux elle était une chose unique en son genre. Sa chose. Enfin un jour, tout du moins il l'espérait. Daniel haussa un sourcil et sourit, la regardant dans les yeux. Elle était proche de lui, et se tenait dans une position bien lascive, oh, qu'il aimait la voir comme ça, il ne vivait que pour ça. Il finit enfin par ouvrir la bouche après quelques échanges de regard.
« Les deux en fait. »
Oui, parce que vraiment, il connaissait bien les chaussures de Jill, elle lui en parlait tellement, il devait connaître toute sa garde robe par coeur, pour l'avoir aidée à l'obtenir d'ailleurs. Daniel se souvenait encore de ces moments privilégiés ou ils allaient faire du shopping. Ils s'arrêtaient dans des boutiques de marque bien sûr, Daniel gagnait suffisamment bien sa vie pour se le permettre et offrir à Jill une vie convenable et belle. Il savait bien que la petite blonde raffolait des vêtements, des chaussures, des bijoux, et toutes de ces choses superficielles. Oh, elle l'était autant que lui, lui aimait les grands magasins pour homme, acheter de nouvelles chemises, être à la mode, ça lui plaisait oui. Finalement ils s'étaient bien trouvés pour ce point là. Mais désormais ils n'avaient plus le temps de sortir ensemble. Oh, Jill l'avait bien remplacé, par des amis de toutes les couleurs. Ça lui faisait très plaisir mais en même temps inutile de vous cacher qu'il bouillonnait de jalousie. Mais lui aussi l'avait remplacé, par des corps nus, par des coups d'un soir. Quoi, elle ne pouvait pas lui offrir ce qu'il cherchait, alors c'est bien normal qu'il aille quérir un peu d'amour et de chaleur humaine ailleurs.
Depuis quand s'étaient ils autant éloignés l'un de l'autre. Peut-être Danny travaillait-il trop, c'est que être prof à Wammy's House ce n'est pas vraiment une partie de plaisir, un chemin tranquille, et ce même quand on enseigne une discipline aussi frivole que le théâtre. Non, il ne s'amusait plus et dépérissait. Alors c'est bien normal qu'il prenne un peu de bon temps. Non seulement il faut être prof mais aussi psychiatre, parent et politicien. Il n'était pas la mère de rechange de tout ces surdoués, non, il ne le voulait pas, il n'avait qu'un bébé, et c'était Jill, nul autre ne pourrait lui prendre cette place, ça il en était sûr, ça serait toujours ainsi. Et quand on voit que votre bébé, celui à qui vous avez donné le biberon, celui avec qui vous avez joué, partagé de doux moments, celle que vous aimez, vous file entre les doigts il y a de quoi être frustré non ? Il y a même de quoi se sentir trahi, et pourtant c'est ainsi que ça marche, c'est la vie, les enfants finissent par fuir leur parents. Oh un jour Jill voudra le fuir, ce n'était plus qu'une question de temps. Il la sentait s'éloigner doucement de sa prise, du nid qu'il lui avait construit, dont le ciment était la passion et la frustration. Celle ci croissait de jour en jour dans sa poitrine.
Et au lieu d'aller la voir il partait se recueillir dans la chapelle. Non mais qu'est ce qu'il foutait là en fait ? Daniel dans une église, c'était comme voir un poisson dans le désert, comme un morceau de chocolat dans des pâtes, comme une Jill sans chaussure à talon, comme un Moriarty souriant. C'était inconcevable. Mais oh, il ne sait pas ou se trouve Jill. Que fait-elle, ou est-elle, avec qui parle t-elle ? Il ne peut pas la stalker 24h/24, même si oh, elle pourrait faire un film de sa vie qu'il le regarderait toute la nuit, sécherait ses cours pour aller l'observer. Elle, sa tentatrice.
« Quelque chose vous tourmente, monsieur le professeur ? »
Elle l'arrache à ses pensées. Pensées qui sont tournées vers elle d'ailleurs, vers qui d'autre en même temps? Il ne pense qu'à elle matin midi et soir, elle hante son sommeil et ses rêves. Et quand il doit entrer dans le couloir ou se trouvent les chambres, oh, il espère la voir, la sentir, avoir une occasion de la toucher. Jill, tu ne vois pas que c'est toi qui tourmente ton cher professeur? La charmante nymphette pose sa tête sur son épaule, oh, le petit coeur qui s'agite dans sa poitrine.
« Pas tant que ça, je venais admirer l'architecture de la chapelle. »
C'est tellement bidon, Die. Tu étais pourtant doué pour le mensonge il y a un temps. Oh, mais tu t'attends bien à ce que Jill ne gobe pas ça, elle n'est pas stupide. Forcément, c'est toi qui l'a élevée. Daniel tourne la tête vers le plafond, vers les vitraux. En fait il trouve cela absolument immonde. Cet endroit pue la pureté exacerbée. Pue le faux. Pue la fausse mystification.
« Bon, plus précisément je venais voir s'il y aurait moyen de se représenter sur scène ici, mais je doute que Moriarty accède à ma requête, il est tellement vieux jeu. Mais toi, que viens tu faire ici ma chère Jill? »
Oh, elle sait très bien que Daniel n'est pas croyant, un Daniel croyant c'est tout sauf possible. En fait il ne sait même pas ce qu'il fait ici. Et il lui ment, même à elle. Mais elle sait déceler tes mensonges Die. Tu ne peux pas dire que tu venais juste chercher un peu de calme. Parce que tu es overbooké, surchargé de travail ? Non, tu ne peux pas lui dire, tu ne te montreras jamais faible auprès d'elle.
Ce que tu n'as pas compris c'est que plus tu restes à ses côtés, plus tu seras faible.
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Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Mer 6 Avr - 22:06
I want to know everything about you
« Pas tant que ça, je venais admirer l'architecture de la chapelle. »
Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il mentait. Oh Daniel, depuis le temps, tu devrais savoir. Non, je suis sure que tu le sais. Toutes tes paroles, tous tes faits et gestes. Tous, je les connais absolument tous. Elle l’avait tellement observé, tellement détaillé du regard. Et cela chaque jour, depuis toujours. Sa voix sonnait fausse. Son regard, lorsqu’il avait levé les yeux vers le plafond, n’avait rien d’admiratif. Die, qu’elle avait trop contemplé, était inscrit dans son esprit comme une œuvre d’art. Et si jamais elle n’avait pas pu tout voir, si jamais il lui avait manqué un quelque chose de ce Daniel qu’elle connaissait par cœur, elle aurait tout donné pour le découvrir. Ne serait-ce que pour quelques secondes, apercevoir cette chose l’espace d’un instant.
« Bon, plus précisément je venais voir s'il y aurait moyen de se représenter sur scène ici, mais je doute que Moriarty accède à ma requête, il est tellement vieux jeu. Mais toi, que viens tu faire ici ma chère Jill? »
Une voix mensongère et pourtant une tonalité si réaliste. Le doute. C’est avec un trouble certain qu’elle le réalisa. Que cherchait-il à faire, à la piéger ? Probablement pas, il n’y avait aucune utilité à ça. Mais elle doutait. Dépitée, elle baissa le regard, et son sourire s’affaissa. Elle n’aimait pas ça. Non, elle détestait ça. Il venait de lui apporter la preuve que parfois, certaines choses lui échappaient. Et cela lui faisait vraiment peur. Peur que, dans ses conquêtes, conquêtes futiles d’un soir, que quelqu’un l’atteigne. Que quelqu’un se rapproche de lui, que quelqu’un l’observe, que quelqu’un voit ce qu’elle n’avait pu voir. Que quelqu’un lui vole tout ce qu’elle avait pu obtenir de Die. Qu’on lui prenne. Son Daniel. Et pourtant elle savait. Elle était consciente de son statut, celui d’une enfant. C’était tout ce qu’elle était. J’ai peur Daniel. Ne m’abandonne pas, Daniel. Daniel, Daniel. Son nom revenait sans cesse dans son esprit, comme une évidence. Un sourire se dessina sur son visage. Pour toi, ou peut-être pour moi, pour te garder, mon sourire sera là. Mais qu’était un sourire nécessaire face à lui ? Rien. Absolument rien. Elle le savait pourtant.
« Tu te moquerais sûrement, si je te le disais. Mais dis-moi Daniel, est-ce que tu me mens ? »
Son cœur se mit à battre à la chamade. Elle se piégeait toute seule, cette naïve. Elle ne connaissait même pas la réponse, comment pouvait-elle se montrer sûre d’elle ? Et s’il ne lui avait pas menti ? Et s’il se lassait, et qu’il décidait de partir ? Elle écarquilla les yeux, prise de frayeur. Et s’il décidait de ne plus la voir… ? Une enfant, futile enfant, inutile à ses jeux de sexe, inutile à ses conversations d’adulte. Et la frayeur établie dans son cœur qui semblait ne plus vouloir partir. Cette frayeur qui lui faisait faire des geste involontaires. Des gestes irréfléchis. Ses bras s’étaient glissés autour du cou de Daniel. Oublie ça, mais ne pars pas. Son geste serait peut-être pardonné. Il verrait ça comme une étreinte. Une étreinte amicale. Gentille. Chaleureuse. L’étreinte d’une enfant. De sa sœur ? De sa fille ? Une étreinte familiale. Penses-ce que tu veux de ce geste, Daniel...
De toute façon, je te dirais ce que tu veux entendre.
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Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Jeu 21 Avr - 17:26
I will protect you From all around you I will be here Don't you cry
« Ne me dis pas que tu venais prier, tu ne vas pas t'abaisser à une tâche aussi superficielle et illusoire. »
La tête de Daniel pourrait exploser, tous ses sens étaient en alerte, comme un animal prêt à sauter sur un morceau de viande bien juteux. Jill le rendait tout simplement fou. Il n'avait jamais sentit ses sens primaires autant en alerte que quand il était avec elle. Elle. Elle était tout ce dont il rêvait mais ne pouvait pas avoir. Alors Die il essaie de se satisfaire dans le corps des autres filles, il pense à Jill au moment où il caresse ces carcasses brûlantes de désir. Il murmure même son prénom.
Est ce que Daniel ment ? C'est plutôt compliqué à dire, en fait personne ne sait quand il ment ou pas. Soit Die a tendance à être sincère soit il a tendance à raconter n'importe quoi. Mais le plus important c'est qu'il se ment à lui même. Il se ment en disant qu'il ne veut pas tomber amoureux, alors qu'il l'est déjà. Il se ment, il se dit que Jill n'est rien d'autre qu'une fille comme les autres qu'il a repêché par pitié. Par obligation.
Oui, il se ment comme il respire, il ne vit que dans le mensonge. Sa psychologie n'est qu'un cercle infernal dans lequel la frustration est reine. Oh, Jill, douce Jill, ne vois tu pas à quel point tu fais souffrir cet homme, ne vois tu point que tu es la succube de tous ses rêves, la lolita aimée et adulée, la promise inaccessible.
Daniel ne pouvait pas se permettre des égarements, il devait rester maitre de lui même, il devait se contrôler, ne pas franchir le premier pas, car dans le cas contraire un aller retour ne serait plus possible. Il devait résister à la douce tentation qu'elle lui infligeait...et il n'était pas venu dans la chapelle pour demander à Dieu de l'aider, non, Die n'était pas croyant et il ne le serait sans doute jamais. Pour lui Dieu était une terrible méprise, la plus grande connerie que les humains inventèrent... comment pouvait-on tenir en sachant que Dieu te regarde, juge tes péchés.... Sûrement que le tout puissant ne regardait même plus Daniel tant celui-ci avait sombré dans la débauche. Tout ça à cause d'une fille.
La véritable raison de sa venue dans l'église semblait rester inconnue. Et semblait DEVOIR rester inconnue. Sûrement que Daniel y était venu pour voir si un spectacle était possible ici, sûrement que peut être il s'était égaré dans les couloirs et ses pas l'avaient menés dans la chapelle. Sûrement qu'il commençait à se sentir tellement désespéré qu'il avait besoin d'un lieu à l'écart de tout. Sûrement qu'il avait besoin de solitude. Sûrement qu'il avait espéré discrètement que Honey le rejoigne quand elle l'avait vu entrer dans la chapelle. Sûrement qu'il voulait être seul avec elle, ne serait ce que quelques instants. Sûrement qu'il était un peu manipulateur sur les bords. Mais ce n'était pas sa faute non...
« Est ce que je te mens ? »
Daniel plonge ses yeux bruns dans ceux de sa Jill adorée. Il est un peu étonné de cette question. Que doit-il répondre ? Et pendant qu'il réfléchit sa douce, oh, sa douce Jill vient glisser ses bras autour de son cou. Cœur qui s'accélère, qui bat la chamade, sens en alerte, frissons de désirs, d'envie, de plaisir, pouls qui résonne, oh non, Jill va l'entendre. Alors Daniel lève un main qu'il vient poser sur la jolie tête blonde, lui caressant les cheveux d'un geste innocent, oui, tellement innocent..bien sûr, on parle de Die là.
« Je... »
« D'accooord, qu'est ce que tu veux savoir alors ? »
Il tapote la tête de la petite Honey.
« Je ne te mentirai pas je te le promets. »
Tu t'engages dans un jeu bien trop dangereux Die. Et puis, oh, tu sais, tu n'as pas répondu.
HRPG - Pardon du retard ._. et puis c'est cours.
Invité
Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Mar 17 Mai - 9:33
Feel me in your bones, but don't feel my love
« Je... »
« D'accooord, qu'est ce que tu veux savoir alors ? »
Tu ne sais pas Daniel ? Tant de choses, il y a tant de choses qu’elle aimerait savoir. Pourquoi toutes ces femmes dans ton lit ? Pourquoi, alors qu’à elle seule elle l’aimait plus que toutes ? Pourquoi ces regards amusés à son égard, pourquoi ces regards sensuels à leur égard ? Daniel, donne-moi ces regards. Elle l’aurait supplié, pour que le supplice s’arrête. Chaque seconde en sa présence lui devenait essentielle, voire vitale. Alors qu’auparavant il n’était qu’à elle. Elle brulait de tout lui dire. Mais elle avait bien trop peur d’une réponse sèche et douloureuse. Non, pire, d’une réponse amusée. Une réponse railleuse, comme il savait si bien faire. Die qu’elle connaissait, était sarcastique. Il le serait surement envers ses sentiments. Non, certainement. Elle sentit sa main se poser sur ses cheveux et tapoter gentiment sa tête. Le cœur d’Honey sembla exploser. Ce geste amical, qui voulait tout dire. « Ah la la, ma petite Honey » S’il pouvait le dire, son cœur en serait sûrement soulagé. Ou brisé. Elle savait pourtant, la petite Honey, qu’elle n’était que l’enfant qu’il avait élevé, qu’elle ne pouvait pas être autre chose. Mais elle ne pouvait empêcher cette passion ardente et malsaine, cette passion qui la dévorait et la poussait à des gestes immoraux. Comment ignorer ces sentiments ? Ils semblaient devenir plus forts chaque fois qu’il lui adressait un sourire. Ou à chaque fois qu’il parlait. Ou plutôt à chaque fois que ses pensées dérivaient vers lui, c'est-à-dire tout le temps. Son cœur ne laisserait bientôt plus de place à autre chose. Parce qu’il l’obsédait.
« Je ne te mentirai pas je te le promets. »
Une réponse qui n’en est pas une. Et puis, qu’elle que soit sa réponse, il mentirait probablement de nouveau. Peut-être que même lui, ne voulait pas montrer qu’il avait un problème. Mais comment oser insister ? Si jamais il se lassait d’elle, elle s’en voudrait pour toujours. Serait-elle capable de vivre sans ses sourires ? Même ses sarcasmes lui manqueraient. Même lorsqu’il se moquait d’elle. Même lorsqu’il l’immobilisait d’un regard hautain, de loin, qu’il faisait mine d’ignorer cette pauvre chose qu’il avait dû recueillir parce qu’il n’avait pas le choix. Douloureux regards, auxquels elle répondait par un sourire, parce qu’elle ne savait faire que ça pour lui, sourire. Elle se haïssait pour ça, mais elle savait qu’elle était jalouse. Jalouse de tous ceux qui l’entouraient. Tous ces adultes. Elle se mettait à les détester. Elle voulait se montrer sociable, mais elle s’était mise malgré elle à vouer une haine terrible à tous ceux qui pouvaient atteindre son lit. Elle voyait bien chez Daniel, ce narcissisme introuvable chez les autres. Tu te prends pour Dieu Daniel, et tu as raison. Tu es comme un Dieu. Comme son dieu. Tu hantes ses rêves les plus fous. Et t’atteindre serait comme atteindre le paradis. Elle pensait réellement des choses comme celles-ci. Et cela l’effrayait. Réellement, son comportement l’effrayait. Il l’avait rendue si malsaine. Tout était de sa faute. Mais elle ne pouvait même pas lui en vouloir, tant elle l’aimait.
« Est-ce que tu m’aimes Daniel ? Car moi je t’aime. »
Et les mots qui sortaient d’eux-mêmes, mots qui lui avaient tant brûlé les lèvres. Mots qu’elle tente de rattraper par un gentil sourire, un sourire innocent. Un sourire d’enfant. « Je t’aime papa ». Mais que cherchait-elle au juste ? Plus les secondes s’écoulaient, et plus ses sentiments lui rongeaient le cœur. Malsaine. Infecte. Comment se décrire autrement ? Ces sept ans semblaient trop marqués pour les oublier. Ces mots qu’elle tenta d’effacer, alors qu’elle les avait prononcés d’une voix si claire et si nette.
« Tu ne sais pas ? Il parait qu’on peut obtenir chance et bonheur si on fixe ces vitraux. Je tiens ça d’une source sure ! »
Mais quelle ridicule confession. Elle aurait pu inventer autre chose, mais elle n’était visiblement pas assez imaginative pour cela. Et quelle source sure. Vraiment, ce changement de sujet brusque n’avait rien de naturel. Elle baissa légèrement la tête, tremblante. Quelle assurance digne de Jill Hadelston. Et les regrets qui ne tardèrent pas à l’envahir totalement. Allez, dis quelque chose, Daniel. Fous toi un peu de moi, histoire que ça détende l’ambiance. Même si mon cœur en souffrira, cela ne se verra jamais sur mon visage, car je ne laisserais jamais paraître une seule douleur au travers de mon sourire.
Invité
Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Mar 17 Mai - 17:08
It's a thief in the night, To come and grab you. It can creep up inside you, And consume you. A disease of the mind, It can control you
Qu'est ce qu'elle voulait savoir. Die se doutait bien que la petite tête de Honey débordait, emplie de questions à son égards. Daniel n'était pas stupide, il n'était pas non plus aveugle, il se doutait bien de la question que lui poserait Jill. En fait... il l'espérait, il l'attendait désespérément, sans oser la demander lui même. Il ne le pouvait pas et c'était tout. En fait il avait tellement peur de l'échec qu'il laissait les risques à Jill. Il ne pourrait pas essuyer un « non ». Il ne pourrait pas supporter un refus, il ne pouvait pas risque de perdre Honey. Sa petite Honey qu'il chérissait plus que tout au monde. Finalement comme un père chérit sa fille. Après tout c'est lui qui l'avait élevé, et sur beaucoup de points ils avaient fini par se ressembler, il avait finalement réussi à créer une Daniel féminine. Par exemple au niveau des fringues ils étaient tous les deux aussi accros... bon, certes, Jill n'était pas aussi égocentrique, égoïste, possessive que Daniel, et heureusement d'ailleurs ! Mais non... il ne se sentait pas comme un père pour elle. Alors qu'il le devrait. Il ne se sentait ni de sa famille, ni son frère, ni sa mère, ni son père, ni son ami. Il se sentait... juste... amoureux. Terriblement amoureux. Mais il se retenait. Il ne pouvait pas faire de faux pas, d'un côté il était persuadé qu'il ne pouvait rien tenter car Jill le voyait comme un frère, enfin, c'est ce qu'il supposait, et d'un autre côté il savait que Jill avait quelques sentiments à son égard. Mais il pensait ça superficiel, il ne pouvait pas prendre le risque d'avoir Jill, puis qu'un jour celle ci parte. Leur relation serait alors brisée. Et forcément que leur relation se brisera, Daniel était trop connard, Daniel était trop... trop Daniel, il savait pertinemment qu'il allait la faire souffrir si jamais il se passait quelque chose entre eux. Et ça il ne voulait pas. Alors il se contentait de résister, il se contentait de ramener tout le monde dans son lit pour combler ce manque affectif qu'il ressentait aux côtés d'Honey.
Alors Daniel il laisse sa petite Jill de côté, il ne peut plus la voir sans avoir envie de l'embrasser, et pourtant il doit tenir, pour son bien.
« Est-ce que tu m’aimes Daniel ? Car moi je t’aime. »
Mais comment voulez vous qu'il tienne quand on lui pose des questions pareilles ?
Son coeur s'accélère, ça pourrait même le faire sourire bêtement... sa petite Jill ne le déteste pas pour tout ce qu'il lui fait subir, pour savoir qu'elle l'aime et ne pas répondre à ses attentes. C'est un cercle vicieux. Un cercle sans fin. Les mots tournent dans sa tête « elle t'aime Danny, elle t'aime, elle vient de te le dire. Et toi aussi tu l'aimes. Tu sais ce qu'il se passe quand deux personnes s'aiment, tu sais très bien comment ça va finir. Ça finira mal, tu pourras faire tout ce que tu veux tu finiras par la faire fuir, et cette fois tu la perdras à tout jamais. Si tu savais tout le mal que peut faire ton coeur de pierre. Tu es un connard Daniel, quoique tu fasses. Si tu lui réponds non tu es un connard, parce que tu la laisses poireauter alors que toi aussi tu l'aimes. Si tu lui réponds oui... alors vous vous aimerez, mais tu finiras par la détruire, et là aussi tu seras un connard. Quoique tu fasses Daniel, tu restes le beau connard que tu es. »
Daniel ne réponds rien, il sent le sang lui monter au cerveau, il sent les frissons lui parcourir le corps, sa température monter, ses tempes hurler contre sa peau. Et il ne répond pas, et regarde ailleurs. Bordel, il n'avait pas dit qu'il lui dirait toute la vérité ? Pourquoi est ce si difficile de répondre, juste un « moi aussi ». Pourquoi est ce si dur. Mais avant de dire la vérité il faudrait penser à répondre. Quoique ça soit, mais juste répondre. Et non, Daniel, tu restes le menteur que tu es.
« Tu ne sais pas ? Il parait qu’on peut obtenir chance et bonheur si on fixe ces vitraux. Je tiens ça d’une source sure ! »
Le brun jette un oeil aux vitraux, puis il embrasse la tête de la petite Jill, ses lèvres se collant à ses cheveux blonds, ils sentent bon, ils sentent le shampoing et les fleurs. Puis ses lèvres descendent vers son oreille.
« Ah oui ? Je suis resté plus d'une heure devant ces vitraux. »
Les yeux de l'adulte se baissent, sur le visage poupin de sa fille. Un de ses doigts vient se glisser sous le menton de Jill, puis deux autres, pour lui faire tourner la tête vers lui. Il la regarde longuement, son coeur va exploser.
« Ta source est sûre. »
Et comme pour donner raison à cette prétendue légende les lèvres de Daniel viennent se coller au coin de la bouche de Jill. Puis sur ses lèvres elles même.
Au moins il aura donné une réponse.
Je t'aime Jill.
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Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Sam 11 Juin - 19:53
Absurd little love when you hold us ...
Les battements de son cœur s’accélérèrent, lorsqu’elle vit Daniel se pencher pour déposer un baiser sur sa tête. Elle n’osait plus le regarder. Aujourd’hui, il avait été si attentionné, qu’elle avait peur que demain il soit plus distant encore que d’habitude. Car après tout, c’était toujours ce qui se passait. Daniel le gentil devenait du tout au tout Daniel le méchant. Elle se rappelait encore quand elle lui criait qu’elle le détestait, et qu’elle revenait plus tard pour s’excuser. Petite enfant attachée comme jamais à son Danny. Et elle savait bien qu’aujourd’hui encore, quoi qu’il se passe, elle reviendrait s’excuser. Quoi qu’il dise. Elle craignait le jour où suite à ça aucun sourire n’apparaisse sur son visage. Elle craignait qu’il ne la pardonne pas. Elle craignait de ne plus jamais pouvoir le voir, de ne plus pouvoir lui parler. Mais Honey revenait toujours, car elle était une idiote trop amoureuse pour craindre la souffrance.
« Ah oui ? Je suis resté plus d'une heure devant ces vitraux. »
Jill ne put s’empêcher de penser que si elle avait sût, elle serait arrivée bien plus tôt. Les choses auraient probablement étés différentes. Si elle était arrivée avant lui, elle aurait pût éviter de dire des choses qui pouvait l’éloigner d’elle, comme par exemple, qu’elle l’aimait.
Son cœur manqua un battement. Les doigts de Daniel s’étaient glissés sous son menton. Il lui tourna la tête. Elle ne pouvait à présent qu’observer avec trouble les yeux de son aimé. Pourquoi tes lèvres semblent-elles si proches ? Ton souffle se mélange presque au mien. J’ai l’impression de rêver. Réveilles-moi vite, Danny, avant que je n’y croie vraiment.
« Ta source est sûre. »
Le souffle coupé, elle regarda Daniel s’approcher d’elle, le cœur battant à vive allure. Ses lèvres se posèrent au coin des siennes, puis, doucement, il l’embrassa. Un baiser. Un vrai baiser de Daniel. Leurs lèvres se décollèrent. Elle l’observa longuement, les joues rouges, le cœur encore tout affolé, sans un mot. C’était trop beau pour être vrai. Jill connaissait Daniel. Elle pensait le connaître tellement que pour elle il était impossible qu’il la voit autrement que comme il l’avait toujours vue. Et elle ne voulait pas se voiler la face. Elle se demandait avec trouble pourquoi. Pourquoi n’avait-il pas répondu quelque chose comme « Moi aussi je t’aime beaucoup, ma petite Jill. » comme avant. Ses yeux s’écarquillèrent soudainement. Elle se leva alors, et vint s’asseoir à côté de Die, tout près. Elle le regarda encore une fois, puis se blottit contre lui. S’accrochant à sa chemise. Etre dans ses bras. Avant qu’il ne voit qu’elle allait se mettre à pleurer. Elle venait de réaliser à qui les baisers de Danny étaient habituellement destinés. Toutes ces filles. Juste un ensemble de personnes. Où personne à ses yeux n’était unique. Ses mains se crispèrent. Jill avait été expédiée dans cet ensemble. Sa petite Jill était devenue la simple Honey. Elle avait envie d’hurler. Tout mais pas ça. Et s’il n’avait plus ces sourires tendres ? Ces sourires qu’il lui adressait parfois. Tout mais pas ça ! Et si finalement elle ne lui servait plus à rien ? Tout mais pas ça… Si elle s’excusait, peut-être que tout redeviendrait comme avant ? Peut-être qu’elle réparerait tout. Alors Daniel ne l’embrasserait plus comme il venait de le faire. Plus jamais. Elle ouvrit les yeux doucement. Elle ne pouvait pas. Elle refusait de laisser partir ses lèvres. Comme elle refusait de le laisser partir lui. Ridicule petite Honey. Plus les choses avançaient, et plus elle se sentait mal. Elle se serra contre lui, puis glissa sa main dans la sienne. Elle avait l’impression d’être capable de vivre sans ses sentiments, du moment qu’elle pouvait être près de lui. Un triste sourire s’afficha sur son visage. Naïve petite Honey. Elle lui dit avec tendresse, d’une voix qui se voulait enjouée :
« Tu ne me répondras pas, hein ? Ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas. »
Oui, ce n’était pas grave. Elle se voulait convaincante dans ses mots. Mais essayait-elle seulement de le convaincre, lui, ou quelque part elle-même aussi ? Elle souriait toujours. Pendant toutes ses années, il l’avait élevée. Était-il possible qu’à cause de trois petits mots, tout soit devenu différent ? A présent, cela lui paraissait tout à fait envisageable. Qu’importe. Elle l’aimait. Elle ne voulait pas penser à ce qu’il pourrait faire. A ce qu’il pourrait lui dire. N’était-ce pas ce qu’elle voulait ? Le toucher, l’enlacer, l’embrasser, sans que le mot « Infecte » ou « Malsaine » ne s’affiche dans ses pensées. Le problème, c'est qu'elle sentait qu’il s’affichait quand même, mais d’une autre façon. Fille d’un soir, elle pensait que cela pouvait lui être égal. Tant qu’elle l’avait, lui.
« Je peux rester contre toi, juste un peu ? »
Avant qu’il ne dise qu’il commençait à se lasser et qu’il lui fallait en voir une autre.
HRP : Je suis désolée, c'est affreusement nul .___.
Dernière édition par Honey le Ven 15 Juil - 13:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Dim 12 Juin - 20:12
Pourquoi l'avait-il embrassé ? Pourquoi l'avait-il embrassé ? Il venait de se mettre dans une merde pas possible. Quel crétin, quel crétin, céder si facilement à des tentations auxquelles il avait réussi à échapper tout le long de son existence durant aux côtés de Jill. Voilà maintenant que son cerveau reptilien refaisait surface et satisfaisait ses instincts primaires. Merde, et si elle pensait qu'il ne la prenait à présent que pour un jouet. Après tout c'était vrai. Depuis qu'ils étaient entrés à Wammy's House ils s'étaient éloignés. Daniel évitait Jill. Daniel ne lui jetait même pas un regard. Oh certes parfois il allait la voir dans sa chambre, pour lui demander comment ça allait, il lui demandait si les autres ne l'embêtaient pas, que sinon il irait leur casser leur petite gueule d'emos. Il lui demandait si elle se sentait bien à WH, il lui demandait si elle voudrait bien aller faire les courses avec lui un de ces jours, ce qui ne se faisait presque jamais. Il lui demandait si elle avait besoin d'argent... bref, tout ce qu'un vrai père peut faire à sa fille. Il ne devait pas aller plus loin, il ne devait pas. Ce qualificatif, ce rôle de père le pesait plus que ce qu'il n'aurait pu le penser. Légalement il était vraiment son responsable légal, et même si ils n'avaient aucun lien sanguin il restait celui qui l'avait élevée, son … père. Son putain de père... et juste de ça. Alors de quel droit un père vole un baiser à sa fille. De quel droit un père pense à sa fille de manière peu orthodoxe. De quel droit un père peut être amoureux de sa fille. On est pas dans peau d'âne, merde.
Et même, sans ça, Daniel était un homme. Jill une fillette. Certes elle avait 18 ans, mais cela ne se voyait pas. Et si tout cela se voyait tout le monde hurlerait. C'était un amour impossible. Daniel avait troqué le cœur de Jill pour un baiser. Il savait bien ce qu'elle penserait. Elle penserait qu'elle était comme une de ces filles de joie qui atterrissaient toujours dans son lit. Qu'elle ne devenait juste à présent qu'une proie de plus sur son tableau de chasse. Alors que c'était faux. Jamais Danny ne s'était permis d'écart avec Jill. Il l'avait toujours respectée. Il avait toujours respecté sa jeunesse, son innocence... elle. Juste elle. Et là il venait de franchir le pas hors des limites. Ces putains de limite qu'il s'était efforcé de maintenir pour que Jill vive en paix. Il savait bien comme cela finirait. Elle ne pourrait supporter une escapade du brun. Et après... elle le détesterait. Il la ferait fuir. Elle ne voudrait plus de son aide et n'aurait plus d'endroit où aller. Oh, il était loin le temps où la petite Jill attendait sur le pas de la porte son 'père', en lui souhaitant bienvenue à la maison. Puis elle l'enlaçait et il déposait un baiser sur son front pâle. Comme Daniel aimerait revenir à cette époque. Mais bon Dieu, qu'est ce qui avait changé ? Pourquoi s'était-il éloigné ? Ce n'était pas seulement à cause de son travail. Ce n'était pas seulement parce qu'il y avait d'autres filles, d'autres personnes... c'était quelque chose de plus profond. C'étaient ces barrières qui l'effrayaient. Cette limite qu'il voulait franchir sans le pouvoir. Alors au lieu de rester devant cette barrière il se tournait autre part. Pour ne pas voir Jill. Pour ne pas avoir à subir son regard insistant, qui l'appelait, qui l'envoutait. Qu'il aimait par dessus tout, mon Dieu qu'il l'aimait. Elle. Juste elle, elle était toute sa vie. Et plus il essayait de vivre sans elle plus il allait mal. Daniel avait beau être sociable à l'intérieur de lui ce n'étaient que tempêtes et ouragans. Il était loin le calme plat qu'il éprouvait en présence de Jill. Alors peut-être aujourd'hui avait il juste peur qu'elle s'en aille, en constatant que son Daniel adoré était froid et indifférent. Alors peut-être que ce baiser était une façon de lui dire qu'il était toujours là. Quelque chose que pour lui les mots ne pouvaient pas expliquer.
Haha, il avait beau être professeur principal des Words... et il ne pouvait même pas dire à Jill à quel point elle comptait pour elle. A quel point il voulait lui dire qu'il était désolé d'être comme ça. De lui donner des espoirs, peut-être faux. Il ne savait plus parler en sa présence. Ça restait bloqué au fond de sa gorge. Alors quand sa petite blondine lui demanda de lui répondre il ne dit rien. Il reste de marbre, il entr'ouvre les lèvres, mais les referme tout de suite. Il veut tout lui dire, tout ce qu'il ressent, lui dire que jamais il n'avait jamais aimé comme il l'aimait. Et il savait parfaitement que c'était de l'amour qu'il ressentait. Mais pour toutes ces raisons il ne pouvait pas se permettre le luxe d'avoir Jill Hadelston.
Il fronce les sourcils, sa petite créature vient se serrer contre lui, elle lui prend la main. Alors il l'enlace étroitement, comme si il avait peur qu'elle fuit. Qu'elle s'en aille pour toujours après ce baiser. Qu'elle prenne peur, non, il ne voulait pas lui faire peur. Jill, c'était un erreur, pardonne moi, pardonne moi, tu n'es pas comme toutes ces filles. Ce baiser n'est pas qu'un simple artifice pour t'avoir dans mon lit, jamais, je ne veux pas te faire de mal... pourquoi ma tête me fait mal, pourquoi mon cœur bat, comment puis je faire pour me débarrasser de toutes ces craintes... pourquoi ma vie ne serait elle rien sans toi. Pourquoi ne voulais je qu'un baiser, juste pour savoir que tu es toujours là, que tu m'attends, comme avant. Oh ma Jill.
« Je peux rester contre toi, juste un peu ? »
« Bien sûr. Ma Jill. »
Ils restèrent là … juste en silence. Dans le silence religieux de la chapelle. Daniel n'était pas gêné du silence, il s'inquiétait juste de savoir ce que Jill pensait, à ce moment là. Il caresse son bras, machinalement, espérant que ce geste paraisse assez protecteur... assez paternel pour qu'elle oublie tout.
« Tu sais... je veux que tu saches... je ne peux pas te faire de mal... Jill... tu le sais... que tu pourras toujours compter pour moi... et que... tu n'es pas comme.... ces filles...Je ne te traiterai jamais comme ça... d'accord ? … je ne pourrais jamais te faire de mal... même si tu le voulais. »
« Tu te souviens, quand tu étais petite tu disais que tu voulais te marier avec ton grand copain Daniel » - il émet un petit rire - « mais finalement tes parents ne s'en souciaient pas. Je ne te voyais pas comme une potentielle future amante.... tu étais trop jeune, beaucoup trop jeune, tsais, quand on est jeune la différence d'âge est bien plus flagrante. Mais quand on vieillit... tu sais. On vieillit et on se rend compte que rien n'était comme avant... que le soleil ne brillera plus comme avant, que les fraises que l'on mangera n'auront jamais le même goût. Et que tu ne seras jamais aussi belle qu'en ce moment. »
Il dépose un baiser sur sa tête.
« Tu dois me prendre pour un vieux père aigri, poète déchu qui s'est reconverti en un pauvre professeur de théâtre.»
« Mais tu sais, je ne me suis jamais considéré comme ton père. »
« …. Jill ? Tu pleures ? »
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Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Ven 15 Juil - 15:04
Je cherche en vain à m'échapper de ce passé, Je cherche en vain à m'échapper de ce futur, Je cherche en vain à m'échapper de ce mensonge, Mais je ne cherche pas à m'échapper de toi.
Il acquiesça, sans hésiter. Ponctuant sa phrase de doux mots. « Ma Jill ». Comme si elle était entièrement à lui. Elle n’osa pas relever les yeux vers Daniel. De peur de se perdre totalement, et pour toujours. Peut-être parce qu’il lui suffisait de dire qu’elle lui appartenait pour que réellement, elle lui appartienne. Parce qu’elle aurait tout fait pour lui. Même mettre de côté ces douleurs superflues. Toute cette souffrance n’était qu’une chimère qui se contentait de lui serrer le cœur. Rien de plus. Elle n’avait qu’à garder ses pensées jalouses et égoïstes pour elle. Rien de plus simple. Les observer sans un mot, sourire, toujours sourire. Sa gorge se noua. Elle n’arrivait même plus à dire quoi que ce soit. Elle sentait la caresse cruellement délicieuse de son aimé. Un léger frisson lui parcourut l’échine lorsqu’elle entendit sa voix résonner dans la chapelle. Perfide angoisse.
« Tu sais... je veux que tu saches... je ne peux pas te faire de mal... Jill... tu le sais... que tu pourras toujours compter pour moi... et que... tu n'es pas comme.... ces filles...Je ne te traiterai jamais comme ça... d'accord ? … je ne pourrais jamais te faire de mal... même si tu le voulais. »
Daniel. Il trouvait toujours les mots. Ceux qui la troublaient. Ceux qui la charmaient. Qu’il mente ou qu’il ne mente pas. Elle ne faisait plus la différence. Elle brûlait d’envie de voir à nouveau ses yeux, son nez, sa bouche, les traits de son visage. Elle brûlait d’envie de se retourner vers lui, de le toucher, de le serrer dans ses bras, de l’embrasser. Elle ne savait plus elle-même si elle voulait voir dans cette phrase une réalité ou une illusion. Retrouver cette relation passée ou trouver cette relation future. Le choix de la gentille petite sœur ou le choix de la plaisante fille de joie. Au fond, elle savait pertinemment que rien ne lui convenait. Elle voulait Danny. Simplement Danny. Pour elle. Elle se mordit la lèvre. Perfide égoïsme. Alors il lui parla d’avant. Cela ne lui déplaisait jamais, de parler d’avant. Ce moment où Daniel ne voyait encore que sa petite Jill. Ce moment où il était encore entièrement là pour elle. Mais plus il parlait, et plus son cœur se mettait à battre. C’était terriblement ensorceleur. Ses mots. Surtout cette phrase. Tout avait changé. Est-ce que cela signifiait que désormais ils n’étaient plus proches comme avant ? Ils étaient proches d’une façon différente ? Elle ne savait pas quoi penser. Elle n’était pas assez stupide pour ne pas comprendre le sens de ses mots. Et pourtant elle planait dans une incertitude détestable qui l’abattait.
« Tu dois me prendre pour un vieux père aigri, poète déchu qui s'est reconverti en un pauvre professeur de théâtre.»
« Mais tu sais, je ne me suis jamais considéré comme ton père. »
Jill Hadelston était perdue dans un océan de mots doux. Bercée par de simples rêves qu’elle espérait suffisants. Mais Jill Hadelston commençait à se noyer dans sa rêverie. Elle se noyait sous les larmes qu’elle tentait désespérément de contenir, mais qui surgissaient bien malgré elle, et qui semblaient ne plus jamais vouloir s’arrêter. Et il lui posa la question fatidique. Elle se souvint encore d’avant. Lorsqu’elle pleurait, petite fille. Pour des idioties, bien souvent. Il lui demandait si c’était bien ce qu’il pensait, et elle, elle répondait immédiatement, entre deux sanglots « N…Non ! Pas du tout ! ». Elle voulait faire la petite fille courageuse, alors qu’elle ne l’était absolument pas. Mais peut-être qu’aujourd’hui, elle parviendrait mieux à feindre sa joie. Ou peut-être pas. Elle se tourna vers Daniel. Les yeux embués de larmes, et lui fit un grand sourire.
« Non. Tu me crois ? »
Puis elle s’essuya les yeux d’un revers de manche, rigolant imperceptiblement, perdant peu à peu son sourire. Elle craignait désormais le mensonge, presque plus que l’abandon. Parce que Honey était loin d’être courageuse. Honey était loin de feindre avec facilité. Honey ne mentait jamais longtemps, tout comme elle n’était jamais longtemps en colère contre lui. Honey, au fond, elle était très égoïste, et elle s’en voulait, mais elle n’arrivait pas à contrer ce défaut. Elle releva de nouveau le regard vers lui, et, le cœur battant, glissa sa main sur sa joue, puis déposa doucement ses lèvres sur les siennes. Durant quelques secondes à peine. Toujours proche, elle le regardait dans les yeux, les joues encore mouillées de larmes, rongée par le remord et l’envie.
« Oui, je pleure, Daniel. Alors s’il te plaît… »
Elle s’approcha de son oreille et murmura :
« Consoles-moi. »
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Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Lun 22 Aoû - 22:50
Daniel avait toujours su trouver les mots. C'était simple. Si simple de parler. Déjà tout petit il maudissait les adultes de pouvoir parler et lui non. Il s'énervait, lançait son biberon quand il ne réussissait pas à formuler clairement ce qu'il voulait. A l'école il apprit à écrire, il ne faisait pas de fautes d'orthographe, c'est nul les fautes d'orthographe, c'est gaspiller ces si précieux mots. Puis il avait continué ses études dans le littéraire pour se concentrer sur le théâtre, le scénario et les mises en scène cinématographiques. C'était un peu comme rendre hommage à ses belles langues natales, le danois et l'anglais. Oui, il avait toujours su trouver les mots, ils venaient, tout seuls, comme s'ils avaient été préparés à l'avance. Il savait toujours quoi dire entre amis, il savait toujours captiver l'attention, parler, raconter des histoires, débattre, trouver des sujets intéressants et divertissants. C'est qu'il était bavard Die. Il pouvait parler pendant des heures, sur tout, sur rien, il pouvait se montrer intéressant s'il le voulait, il lui suffisait d'ouvrir la bouche et de faire un beau souvenir. Il avait toujours été celui qu'on amène en soirée, parce que c'était classe de trainer avec un connard charismatique comme lui. Alors il charmait les filles avec ses mots doux, ses promesses en l'air, il ne ressentait rien au fond, il n'était que divertissant qu'avec des mots. Il s'inventait, son œuvre c'était lui même, il s'était forgé pour faire plaisir aux gens. Elles tombaient toutes dans son lit, dans ses bras, sur sa bouche. Il n'avait pas de mal à les ensorceler. Les mots sont le plus grand artifice du monde dont il était l'instrument. Alors diable. Pourquoi. Pourquoi n'arrivait-il pas à aligner deux lignes avec Honey.
Elle était différente. C'était peut-être la raison. Sûrement qu'il aurait voulu se dire qu'il s'était lassé d'elle, qu'il lui avait tellement parlé qu'il n'avait plus rien à lui dire. Mais la vérité était tout autre. En fait... il avait tellement de choses à lui dire, avec elle il pouvait parler jusqu'au petit matin sans s'arrêter, sans ressentir la fatigue, sans ressentir rien d'autre qu'une énergie formidable, juste parce qu'elle était avec lui. Il voulait rester ainsi pour toujours. Il voulait lui dire tant de choses qu'il n'osait pas. Peut-être pas peur de la décevoir. Peur de passer pour un imbécile, après tout au risque de dire des conneries autant se taire. Il se fichait totalement de ce que pouvaient penser les gens, mais elle. Elle. Elle n'était pas les autres. Il voulait être quelqu'un de bien pour elle. Il voulait oublier tout ce qu'il avait fait de mal. Juste oublier dans ses bras. Il serait quelqu'un de bien pour elle, il pouvait changer, être un autre homme. Si juste elle lui demandait. Si juste elle lui disait qu'elle voulait bien de lui.
La coeur de Daniel manqua d'exploser quand son petit ange l'embrassa de nouveau. Ses lèvres étaient sucrées, légèrement humides du dernier baiser et par les larmes. Elles étaient irrésistible, pitié Jill, pourquoi me fais tu souffrir comme ça, pourquoi joues-tu avec le feu, pourquoi m'utilises tu comme un pantin, me faisant espérer, je m'imaginerai tous les scénarios de ces pièces de théâtre dramatiques, pour fuir de nouveau après, aussi insaisissable que de la fumée.
« Oui, je pleure, Daniel. Alors s’il te plaît… »
Elle s’approcha de son oreille et murmura :
« Consoles-moi. »
Un murmure, comme une promesse, douce et épicée à la fois. Bon Dieu Honey, Die tiendra pas deux secondes comme ça, tu sais à quel jeu tu joues ? Peut-être que tu te fous des conséquences après tout, parce que Daniel aussi. Il ferme les yeux longuement et inspire, on sent que son pouls est saccadé, perturbé. Ses yeux se perdent dans ceux de la blondinette, il la prend par le visage et l'embrasse furieusement.
Ils avaient testé les baisers, ils avaient testé les discrètes caresses, parfois un peu déplacées, parfois juste amicales, ils avaient passé le capte d'entiché, plus elle avait grandit plus Daniel s'était permis des choses. Des choses que certains jugeraient non appropriés, il était adulte, elle était adolescente, il était son père, elle sa fille. Pas vraiment, mais quand même. Et le brun avait passé ce moment, où il se demandait comme un gamin s'il était amoureux. Il l'avait su dés le moment où il avait posé ses yeux sur elle, à peine sortie du ventre maternel. Ils avaient testé tout ça, mais n'étaient jamais allé au stade du baiser passionné, ce qu'il lui offrait maintenant. Il en avait tant rêvé, il s'imaginait avec elle lorsqu'il caressait ces filles de toute sorte, essayant d'en trouver qui lui ressemblent. C'était assez malsain sur les bords mais il s'en foutait, il l'aimait, il l'aimait plus que tout, et ce baiser lui brûlait les lèvres au fur et à mesure qu'il l'embrassait. Il l'amena à se coucher un peu sur ces bancs religieux. Dieu ne voudrait jamais savoir quelles parties du corps il voulait lui embrasser. Dieu ne voulait pas savoir à quel point il avait envie d'elle, maintenant, tout le temps. Dieu ne pourrait jamais comprendre à quel point il l'aimait et combien il le remerciait de lui offrir ce moment passé à ses côtés, à l'embrasser. Il se cale entre ses jambes maigres, lui caresse les cheveux, le visage, toutes les parties qu'il peut atteindre.
Puis il se recule d'un coup, un éclair de lucidité apparaît dans son esprit. Il ne peut pas. Il ne doit pas, et il s'éloigne, l'air de souffrir, visiblement.
« Non...tu... il ne faut pas... Jill... »
« Arrête. »
Pourquoi tu dis ça, pourquoi tu mens, pourquoi tu te prives. Tu passes ta vie à te priver.
Invité
Sujet: Re: It's only love } Pv Honey Dim 20 Nov - 19:08
You seem so far from me
Ces caresses soudaines provoquèrent en elle un vif sentiment de chaleur, sentiment singulier qu’elle ne put décrire, agréable et terrible à la fois. Ses bras descendirent sur ses cuisses, elle s’accrocha à lui comme si elle voulait s’accrocher au moment, le faire durer plus qu’il ne devrait l’être permis. Elle savait que cela ne pouvait pas durer. Que quelque chose les reliait et les éloignait à la fois. Elle avait un sentiment d’impureté qu’elle tentait de voiler par l’unique présence de cet homme, homme qui était l’équivalent de son père. Peut-être que Jill n’était ni la femme pour qui elle voulait se faire passer ni l’adolescente qu’elle était. Peut-être qu’elle n’était que l’enfant qui voulait se marier avec son papa plus tard. Mais cela ne changeait pas le fait qu’elle s’était délecté du moment jusqu’à ce qu’il se brise par la perte du contact, jusqu’à ce qu’il la brise par ses mots.
« Non...tu... il ne faut pas... Jill... »
« Arrête. »
Il ne faut pas. Elle le regarda sans rien dire. Elle savait bien, qu’il ne fallait pas. Elle se l’était répété bien trop souvent et son ressenti à ce propos l’horrifiait bien assez. Qu’est-ce que tu veux, Die. Qu’est-ce que tu veux lui faire comprendre. Elle n’avait pas la possibilité de s’empêcher de faire ces choses, aussi sales soient-elles. Mais peut-être qu’il souffrait de savoir que cette même fille à qui il donnait des caresses avait autrefois été un nouveau-né dans ses bras. Mais elle ne pouvait être sûre de rien. Ce qu’il pensait. Ce qu’il était. Tout ça ne ressemblait qu’à des constatations extérieures. Pourtant elle aimait se dire qu’elle le connaissait. Elle se complaisait dans sa naïveté, elle pensait n’avoir pas besoin de plus. Mais elle s’était rendue compte qu’il ne suffisait pas de se le dire. Il était un professeur de théâtre, il était un menteur, il était un manipulateur, il était un charmeur, il était un narcissique, il était un égoïste, tant d’adjectifs dont elle pouvait user pour le déterminer l’aidaient à le comprendre mais ne lui donnaient pas l’entière possibilité de le comprendre, et lui donnaient même l’impossibilité de dire ce à quoi il pensait à cet instant. Daniel est ce qu’on appelle un être humain. Elle l’aurait transformé en une toute autre chose pour la simple possibilité de voir et de réaliser ses désirs. Jill avait perdu conscience du temps et de l’espace pendant un instant, les mots résonnant encore dans la chapelle comme pour lui rappeler cette impureté, lui procurant un mal-être qu’elle ne pouvait chasser. Elle s’assit et releva un genou, posant sa tête dessus, fixant les marches qui menaient au chœur. Elle n’était pas triste. Pas encore. Il lui avait fait réaliser qu’elle ne pouvait pas être spéciale à ses yeux en tentant de ressembler aux autres. Elle ne pouvait pas devenir quelqu’un d’autre. Elle se releva et s’approcha de nouveau de lui, glissant sa main sur sa joue. Elle le regardait et elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il ressentait. Ses yeux ne lui délivrèrent pas ses pensées. Die mentait aussi aisément qu’un enfant qui aurait fait une bêtise. Elle sourit :
« Tu es mignon, Danny. »
Le bruit de ses talons résonna lorsqu’elle s’avança dans l’allée, observant le vitrail qui se dressait au-dessus de la porte. Bonheur et chance. Peut-être que cela ne s’adressait pas à tout le monde. Il y avait des choses qui lui étaient indéniablement inaccessibles. Et elle ne pouvait pas rendre ces choses accessibles en ne faisant confiance qu’à la chance. Mais elle ne pouvait pas rendre la saleté propre. Son sourire s’affaissa lorsqu’elle ouvrit la porte. Elle ne se tourna qu’à moitié :
« Mais moi, je ne fais pas de théâtre. Je ne sais pas jouer la comédie. »
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