PSEUDONYME : Ember NOM : Benatar PRÉNOM(S) : Emmanuel QI: 185 DATE DE NAISSANCE : 01 / 11 ÂGE : 19 ans SEXE : ✔ M ❒ F ORIGINE : Anglais

Couleur des cheveux : noir Couleur de la peau : claire Tatouage/Piercing ? : cherche un peu pour voir ♥

Couleur des yeux : brun Taille en centimètres : 173 Corpulence: dans la moyenne ; quelque chose comme 65kg

Patient Habile Joueur Manipulateur Sûr de lui (mais pas suicidaire)

Égoïste Égocentrique Vénal Hypocrite Tricheur

I'M TOXIC.

Ember, c’est le type que tout le monde connaît.

Ember, c’est le type qui est impliqué dans tous les traffics de la WH, qu’il s’agisse de drogue, de clopes ou d’alcool, tout passe par lui. C’est simple, si vous voulez quelque chose, n’importe quoi, alors allez voir Ember parce qu’à tous les coups, il a ce que vous cherchez. Tant que vous avez de quoi payer. Ember, c’est pas le Père Noël et il fait pas crédit. Ou alors, avec les intérêts. Mais Ember n’est pas difficile, il trouve toujours un moyen de se faire rembourser, même si vous n’avez pas d’argent. Ember est surtout très inventif, en fait.

Ember, c’est le type qui écoute vaguement en classe, rend ses devoirs au dernier moment et arrive toujours à avoir de bons résultats. Ember, il doit travailler la nuit, parce que personne ne l’a jamais vu fourré à la bibliothèque – ou alors surtout pas pour bosser. Ou alors, il doit s’arranger pour qu’un autre fasse ses devoirs à sa place, en échange d’un paquet de clopes par exemple. Une manière comme une autre de se faire payer.

Ce n’est pas qu’Ember est paresseux, c’est juste qu’il a d’autres priorités que vous. Ember n’a pas pour objectif de devenir le meilleur pour remplacer L, malgré un Q.I. respectable. Ember, il laisse ça aux intellos premiers de la classe et aux chouchous des profs qui viennent en cachette lui demander leur dose de caféine ou d’alcool – pour les plus sages. Ember est loin d’être bête mais il préfère utiliser son potentiel pour assurer son avenir. Ember a passé un peu moins de dix ans entre les murs de l’orphelinat, il le connaît comme sa poche, on raconte même qu’il connaît des passages secrets pour faire le mur en toute impunité. Mais Ember a aussi connu le monde extérieur et il l’a assez observé pour décider ce qu’il serait, et surtout ce qu’il ne serait pas. Et vous tous, pensionnaires de la Wammy’s House, ne faites que l’aider à assurer ses arrières.

Ce n’est pas qu’Ember vous déteste, c’est juste qu’il est égoïste, égocentrique, hypocrite et qu’il n’a confiance qu’en lui. Il a même un peu trop confiance en lui, parfois. Mais Ember n’est pas arrogant au poins de se vanter même s’il se pense supérieur à vous, que vous fassiez trois fois son poids et sa taille, ou pas. Ember a juste un bon instinct de survie et il se dit bien au-dessus de tout cela. Et puis surtout, Ember, il a pas que ça à faire. Il a une affaire à faire tourner, et il a mieux à faire que vous écouter lui expliquer en chialant pourquoi vous n’avez pas l’argent qu’il vous a demandé il y a déjà deux semaines.

Ember, c’est le type qui se balade dans les couloirs l’air de rien, qui vous sourit doucement quand il vous croise devant un prof et qui, en plein milieu du cours de maths, vous envoie un sms avec « (7x2)+3=ce que tu me dois, pour rappel ». Ember, c’est le type qui a toujours l’air d’être là par hasard. Qui vous tombera dessus l’air de rien, alors que vous vous y attendiez le moins. Ember, c’est le type qui menace sans menacer, en vous demandant poliment s’il doit commencer à compter les intérêts, parce que « tu comprends petit, les prix du marché montent en ce moment, c’est comme ça, on y peut rien, mais je suis gentil moi, je pourrais payer Sin pour qu’il te fasse mal, peut-être que comme ça, tu comprendrais mon dilemme, mais au fond je t’aime bien, et puis je suis pour la paix entre humains, et alors, il vient ce fric ? »

Ember, c’est juste le type qu’on connaît sans vraiment connaître.

Choisir une seule et unique réponse à chacune des questions ci-dessous en supprimant les réponses inutiles. Cette zone sera par la suite éditée par un membre du staff qui vous communiquera ainsi votre classe.


Définissez vous en une phrase.

• Anthropologiquement parlant ou bien ?


Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?

• Les hauts de Hurle-vent. Ou Twilight.


Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?

• Les 120 journées de Sodome du Marquis de Sade. Mais je l'ai fini depuis un bon moment. (Oui, tu peux pleurer.)


Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.

• « Je comprends ce que tu ressens... » Les gens aiment pas l'ironie, il paraît.


La petite manie dont vous vous passerez bien ?

• N'avoir aucune notion du temps.


Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.

• Lécher les bottes du professeur pour m'accorder un délai supplémentaire si j'ai pas la flemme...

YOU'RE GONNA GO FAR, KID.

Emmanuel Benatar était assis dans la voiture qui le menait chez sa tante. Tandis qu’on l’emmenait loin de l’orphelinat où il avait passé ces cinq dernières années, il fixait cette femme dont il avait appris l’existence moins de vingt-quatre plus tôt. Vingt-quatre heures avant lesquelles il se considérait encore comme orphelin. « Elle s’appelle Isabelle Benatar et c’est la cousine de ton père. » avait dit le directeur. « Elle viendra te chercher demain. Elle habite Portsmouth. Ce n’est pas si loin d’ici et c’est près de la mer, ça te plaira. » Emmanuel, ou plutôt Ember, comme on l’appelait ici, s’était demandé comment le directeur pouvait savoir s’il aimerait la mer ou pas. « Prépare tes affaires et dit au revoir à tes amis, d’accord ? » Ember avait hoché la tête avant de retourner dans sa chambre pour exécuter le premier point. Mais le deuxième l’enchantait moins. Premièrement, il y avait certaines personnes qu’il ne voulait pas croiser, comme le caïd de WH qui lui faisait chier à longueur de journées en le taclant ou en lui demandant son argent de poche pour s'acheter des clopes ou des capotes. Et Ember ne disait rien parce que l'autre était grand et fort et lui minuscule et rachitique. Ensuite, il y avait ses camarades de dortoir. Ils étaient encore en cours à cette heure-là, mais non seulement il ne tenait pas à expliquer son départ, mais en plus les adieux, ce n’était pas son truc. Peut-être que s’il avait été habitué plus tôt à ce genre de démonstrations d’affection, il y aurait accordé plus d’importance… Mais même à ses propres parents, il n’avait pas eu l’occasion de dire adieu. Il n’avait même jamais su pourquoi ils étaient morts. Ils étaient sortis ce soir-là et c’était la baby-sitter qui avait ouvert quand la police était venu leur dire qu’on les avait retrouvés mais que « papa et maman ne reviendraient pas ». On les avait retrouvé morts dans une ruelle, on pensait que c'était parce qu'ils étaient juifs, mais Ember ne savait rien de tout cela. Il se demandait justement si cette femme qui lui avait demandé de l’appeler « tante » connaissait bien ses parents et si elle en savait plus sur leur disparition. Cette pensée le rassurait un peu mais il n’était pas encore tout à fait enchanté de quitter la Wammy’s House. Il jouissait là-bas d’une certaine liberté qu’il n’était pas sûr de conserver auprès de sa tante, même si celle-ci semblait supportable à première vue. Elle lui avait par exemple permis de s’asseoir à côté d’elle sur la place passager, et elle ne s’était pas mise à sa hauteur pour lui parler, chose dont il lui était reconnaissant. Ember ne comprenait pas pourquoi les adultes avaient cette manie de se rapprocher des enfants pour s’adresser à eux, comme s’ils étaient sourds ou débiles… Mais pour le moment, il préférait attendre de connaître sa tante Isabelle avant d’émettre un jugement à son sujet.

.

Emmanuel ne s’était pas trop mal accommodé à son nouveau mode de vie. Parfois, sa tante se mettait en tête de faire « des trucs de famille », comme l’emmener au parc, au zoo ou au cinéma, où elle insistait pour payer le pop-corn. Ou alors elle déclarait qu’elle allait enfin lui apprendre à faire la cuisine, parce que ce que lui appelait « de la bouffe », c’était même pas bon pour nourrir le chien. Emmanuel la laissait faire pour lui faire plaisir, et aussi parce que la tante Isa’ n’était pas aussi chiante que les autres parents, d’après ce qu’il avait pu constater. Elle lui laissait beaucoup de libertés mais, parallèlement, elle restait présente et à son écoute – la plupart du temps. Elle était toujours gentille avec lui et, lorsqu’elle le grondait, elle ne le faisait jamais méchamment. Elle reprenait par exemple son vocabulaire en lui demandant poliment de ne pas insulter le chien quand il urinait sur son lit, parce que « Einstein est incontinent à cause de son âge, tu sais ». Même si elle n’était pas toujours en mesure d’aller aux réunions parents/élèves à l’école ou qu’elle n’avait jamais vraiment réussi à lui apprendre à cuisiner, Emmanuel l’aimait beaucoup. Il n’était pas dans sa nature de s’épancher sur ses sentiments mais il devait bien avouer que la tante Isa’ était à la fois la mère et la grande sœur idéale, et ce même si tout n’était pas parfait. Emmanuel n’était pas stupide et il avait compris bien vite que sa tante avec un problème avec la drogue. Peut-être était-ce pour cela qu’il n’avait jamais entendu parler d’elle avant. Peut-être ses parents étaient-ils brouillés à cause de cela ? Lorsqu’il lui posa la question, elle lui expliqua que, bien que consciente de son problème, elle n’avait jamais réussi à s’en détacher. Tout son argent passait dans la drogue et elle avait longtemps mené une vie plus misérable que celle, respectable, qu’elle pouvait lui offrir à présent qu’elle allait mieux.

Emmanuel se foutait qu’Isabelle soit toxico, ou même qu'elle ne soit pas sa "vraie" tante. Il avait une famille, quelque chose qu’il n’avait plus connu depuis ses quatre ans, et dont aucun des pensionnaires de l’orphelinat ne pouvait se vanter. Il avait une vraie maison, avec un petit jardin à l’anglaise, une cuisine minuscule et un salon où il pouvait passer des heures à zapper sur la télé, et même un gros chien pantouflard qui bavait sur ses genoux, sans compter une chambre rien qu'à lui.
Emmanuel savait bien que la situation de sa tante était loin d’être réglée. Il y avait des jours où il ne la voyait pas sortir de sa chambre pendant des heures, et d’autres où elle ne rentrait pas à la maison le soir, tout en oubliant de lui laisser un plat dans le réfrigérateur. Sans compter les gars bizarres qui venaient lui rendre visite. Emmanuel avait tout de suite fait la comparaison avec ce que les plus grands de l’orphelinat s’échangeaient parfois en cachette, et il savait parfaitement que celui qu’on lui demandait d’appeler « oncle Sam » était le dealer de sa tante. Ce dernier l’avait un jour présenté à Andrea, son fils :
« Vous avez le même âge, vous devriez vous entendre. »
Emmanuel avait haussé les épaules avant de serrer la main qu’Andrea lui tendait. C’était un gamin blond, plus grand que lui par la taille mais plutôt rachitique. Par réflexe, Emmanuel se demanda lequel gagnerait s’ils étaient amenés à se taper sur la gueule. Concluant que l’autre avait plus d’expérience que lui, il sourit et dit :
« Ouais, j’suis sûr que tu pourras m’apprendre plein de trucs. »
« Sûrement. »
« Emmanuel est un garçon intelligent, tu sais. Il pourra sûrement t’apprendre des choses lui aussi », avait sourit sa tante.
« Andrea se fout un peu de Shakespeare et de Lewis Carroll, tu sais ! » s’esclaffa l’oncle Sam. Emmanuel sourit très légèrement :
« En fait, en ce moment, je lis Molière. J’aime bien le théâtre français. » Son petit sourire trahissait son ton faussement poli. Il se retint d’ajouter que Lewis Carroll, c’était pour les bébés. Sauf si on était fasciné par le double sens que ce toxicomane avéré cachait dans ses contes « à priori inoffensifs ». Il se fit quand même un devoir d'ajouter, sans cesser de sourire d'une oreille à l'autre : « Au fait, vous saviez que Lewis Carroll était pédophile ? »

.

Andrea faisait partie d’un gang depuis qu’il était assez grand pour tenir une batte de baseball. Au début, Emmanuel ne s’intéressait à lui que parce qu’il avait des tas de choses à lui apprendre, et parce qu’il le sortait de son quotidien. Les petits caïds de l’orphelinat lui semblaient être de pales copies des « amis » d’Andrea. Petits arnaqueurs, voleurs, dealeurs… Emmanuel fit la connaissance de tout ce beau monde et finit inévitablement par devenir l’un de ceux qu’il observait à longueur de journée en compagnie d’Andrea. Emmanuel n’avait jamais considéré Andrea comme lui étant supérieur, même s’il était clairement surpris par tout ce qu’un « illettré » comme lui pouvait connaître de la vie. Mais si Andrea était incapable d’exécuter une division sans se planter, il savait parfaitement s’y prendre s’il y avait un rapport avec l’argent qu’on lui devait. Andrea était obsédé par l’idée de sortir de son trou à rat et il transmis cette idée à Emmanuel. Leur relation, qui avait commencée comme celle d’un maître à un élève, devint respectueuse puis amicale, même si Emmanuel tenait à Andrea plus qu’il ne l’aurait avoué. Mais il fallait se rendre à l’évidence : faire des mauvais coups, parfois foireux, créait des liens. Malgré tout l’entente n’était pas toujours cordiale entre les deux compères, de part leur caractère radicalement opposé, leur principal sujet de dispute restant le petit gang qu’Andrea tentait de former.
« Ed viendra pas, demain soir. »
« Okay, et c’est quoi son excuse, à lui ? »
« Il dit que ses parents le tueront. Il s’est déjà fait arrêté trois fois, tu sais. »
« Déconne pas, on se croirait dans un club de lecture… Demande-lui une lettre de démission, tant que tu y es ! »
« Bah, c’est pas si grave, on trouvera quelqu’un d’autre, ou alors on ira que les deux. »
« Déconne pas ! » répéta Emmanuel. Il était énervé et ce n’était pas dans sa nature, ce qui l’agaçait encore plus. Mais ce crétin d’Andrea était bien le seul à pouvoir le faire sortir de ses gonds. Le seul devant lequel il baissait les yeux, aussi. « Je suis sérieux putain, comment tu comptes gérer tout un gang si t’es pas capable de convaincre un pauvre looser ? Mec, ‘faut pas chialer si t’as des problèmes d’autorité. » Il sut qu’il était allé trop loin avant même d’achever sa phrase. Andrea eut un sourire mauvais.
« Qui te dis que j’ai des problèmes avec l’autorité, dans la bande ? Toi ? Tu penses faire mieux que moi, Ember ? »
Andrea était le seul à qui Emmanuel avait parlé de sa vie à l'orphelinat. Son meilleur ami, et peut-être son pire ennemi aussi, si l’idée de le trahir lui venait à l’esprit. Leur relation était basée sur une confiance mutuelle, mais Emmanuel évitait en général d’aller trop loin. Andrea n’était pas comme lui. Les sourires calmes d’Emmanuel avaient quelque chose de faux, comme s’il se foutait constamment des autres. Andrea lui était capable de sourire franchement, et il le faisait souvent, mais également de vous donner la chair de poule d’un simple haussement de sourcils. Emmanuel donnait toujours l’impression de préparer un mauvais coup. Andrea lui était capable du meilleur comme du pire, et c’était peut-être ça le plus effrayant chez lui. Emmanuel baissa les yeux. Il était furieux mais pas suicidaire.
« Non. T’as pas besoin de moi. Et tu sais quoi ? Démerdes-toi tout seul. »

.

La petite affaire d’Andrea ne se déroula pas tout à fait comme prévu, et c’est à l’hôpital qu’Emmanuel le retrouva quelques jours plus tard. Il avait franchement hésité à venir et plus il restait, plus il le regrettait. Andrea ne cessait de sourire. Il aurait pu crever de ce coup de couteau dans le dos, il aurait pu crever, putain ! Mais non, il était là, tranquille, à faire la conversation sur le temps qu'il ferait demain, sur l'infirmière trop chiante et sur la télé qu'il avait pour lui tout seul, en souriant. Emmanuel, lui, tirait la gueule.
« T’as l’air déçu que je sois vivant. »
« Ouais ! » fit l'autre avec mauvaise humeur. Ce crétin avait failli crever et il trouvait encore le moyen de faire de l’humour. Il avait envie de l’étrangler, de l'étriper et de...
« J’suis désolé, sérieux. C’est vrai que t’aurais pu hériter du gang. »
« Ta gueule ! Ta gueule, putain, ta gueule ! »
« Sois pas grossier mec, j'ai toujours trouvé que ça t'allait mal. »
« Hein ? Mais… mais ta gueule ! » Andrea sourit de plus belle, comme s’il assistait à un spectacle tout à fait comique dont Emmanuel était le héros. Mais Emmanuel, comme beaucoup de gamins de quatorze ans, détestait qu’on se foute de sa gueule. « Tu m’énerves ! Sérieux, je supporte plus… »
« Quoi ? »
« Tout ! Ta réaction de merde, ton sourire de merde, ton… ah, tu fais chier ! » Il s’apprêtait à sortir en claquant la porte pour conserver un minimum de dignité, quand Andrea le retint :
« Quelqu’un va devoir aller chercher l’ecsta' que j’ai planquée. » dit-il d’un air faussement innocent.
« Pardon ? Tu peux répéter ? »
« Je crois que t’as parfaitement compris. »
« Tu te fous de moi, là ? Tu crois que je vais aller la chercher pour t’éviter les emmerdes, alors que tu… » Son ton montait progressivement et il finit par hurler, alertant l’infirmière. « ...T’ATTIRES DES EMMERDES TOUT SEUL, JE SUIS PAS UN CHIEN PUTAIN JE SUIS PAS TON PUTAIN DE CHIEN, MERDE ! »
« Jeune homme, calmez-vous ! »
« Tu sais où elle est de toute manière. » Andrea était resté très calme, comme à son habitude. « La planque habituelle. »
« J’IRAI PAS ANDREA, TU M’ENTENDS ? J’IRAI PAS ! »
« Ça suffit maintenant, sortez ! »

.

Il y était allé. Et il s’était attiré des emmerdes à sa place. Deux policières (si, si !) le ramenèrent chez sa tante, une paire de menottes aux poignets. La situation aurait probablement arraché tout un tas de blagues grivoises à Andrea, mais heureusement pour lui il n’était pas là. La porte s’ouvrit et le vieux Einstein remua faiblement la queue.
« Putain de chien. » grommela Emmanuel, sans qu’on sache s’il parlait de lui ou pas. Il sut qu’il aurait dû choisir un autre jour pour s’attirer des emmerdes quand il vit l’air complètement défoncé de sa tante. Sa garde lui fut enlevée et on l’envoya en maison de correction pendant un an. Un an pendant lequel il redécouvrit la joie de la vie en communauté, autant dire qu’à côté de ça, la Wammy’s House passait pour un foyer troisième âge. Emmanuel fut même enchanté d’y retourner quand le juge lui annonça cette décision, bien qu’il ait pendant un court instant espéré habiter chez sa tante. Mais sa fierté refusait d'oublier les derniers mots qu'il lui avait dit. « Tout ça, c'est de ta faute. Si t'avais pas merdé, j'aurais encore une famille. » C'était peut-être une tentative très maladroite de lui dire qu'il la considérait comme sa seule famille. Ou alors, c'était juste l'expression de son égoïsme profond. Dans tous les cas, cela ne l’empêcha pas de se sentir à nouveau à l’aise à l’orphelinat. Les anciens caïds étant partis depuis longtemps, la place de magouilleur en chef semblait vacante. Emmanuel oublia bien vite ses anciennes ambitions. Les gangs, c’était de l’histoire ancienne. C’était pour les losers. Une autre vie s’offrait à lui et il n’était pas question qu’il laisse passer sa chance. Mais ce brave Andrea lui avait au moins appris une chose : la solitude vaut toujours mieux que la trahison.

« Tu es faible tu es fourbe tu es fou
Tu es froid tu es faux tu t’en fous. »

SURNOM(S) : Bubulle DATE DE NAISSANCE : 26 / 09 / 89 ÂGE : 21 ans, toutes mes dents SEXE : ❒ M ✔ F AVATAR : Izaya Orihara ♥ DÉCOUVERTE DU FORUM : Par un partenaire NOTE SUR 20 DU FORUM : 20 / 20, soyons pas radins