Choisir une seule et unique réponse à chacune des questions ci-dessous en supprimant les réponses inutiles. Cette zone sera par la suite éditée par un membre du staff qui vous communiquera ainsi votre classe.


Définissez vous en une phrase.




1. Je suis un.


Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?



1. Un poisson rouge.
   


Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?



1. Harry Potter de J.K Rowling.
   .


Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.

1. « Le si n'aime pas le ré pour la centième fois ! »
   


La petite manie dont vous vous passerez bien ?



1. N'avoir aucune notion du temps.
   


Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.




1. Ranger ma chambre si je trouve un jour le temps.
   
   

Extrait 1
Naissance d'un roseau parmi les rizières


Il faisait froid en cette matinée brumeuse de février, dans les terres isolées de la Chine orientale. Les maigres rayons de soleil venaient baigner dans les rizières opaques des campagnes, la forêt avoisinante respirait au rythme du vent d'hiver. Sous le ciel gris, dans la maison fragile de mon enfance, je venais de naître.
Je m'appelle Fai Wei. Fai signifie littéralement ''lumière du commencement'', renforcé par Wei, '' précieux et fort ''. C'est un joli nom... Je pensais être protégé par mon identité, avec un prénom tel que le mien, notre destinée ne peut être que belle, brillante et pleine de promesses. Mais les prémices de pensées d'un nourrisson, perdue dans son inconscient à peine révélé, ne fait guère le poids face au pouvoir écrasant de notre monde... L'argent.

'' Alors, combien?''
'' 20000 yuans.''
'' Vous plaisantez?! Elle n'a pas l'air très grosse en plus... Vous êtes sure qu'elle est bien nourri?''
'' Et puis quoi encore, on la soigne bien notre gosse! 20000, le poids n'a pas de rapport, c'est de la qualité, elle vivra longtemps je vous assure, elle a une santé de fer la petite!''
'' … hum... 15000.''
'' 17000.''
'' D'accord, va pour 17000 yuans. ''

Deux hommes discutaient, assis par terre à la petite table de la salle commune. Ils se fixaient avec des yeux noirs, dans un silence à peine rompu par les rares paroles qu'ils échangeaient, et les effluves d'encens et de fumée m'engourdissaient l'esprit. Je bailla. Emmaillotée dans un linge chaud et douillet, j'étais déposée sur des cousins au sol. J'étais minuscule dans ce couffin improvisé. Mes yeux noirs fixaient avec curiosité le plafond, où des rubans et des messages en papier y étaient suspendus. Le chat noir de la maison passa à mes côtes, et s'allongea sur un coussin. Je m'amusais à essayer de lui attraper son oreille, tiquant aux moindres de mes balbutiements extasiés de bébé. Les paroles des hommes étaient monocordes, murmurées telle une comptine chantée... Je m'endormis.

Au réveil, j'étais dans une voiture noire, s'éloignant des lumières de ma maison dans la nuit tombante. L'homme qui discutait autrefois avec mon père, conduisait avec sérénité, fier de lui. Il avait fait une bonne affaire. Une femme me tenait dans ses bras, et me souris lorsque je posai mes yeux innocent sur son visage réjoui. Cette femme n'était pas ma mère. Cette pensée m'offusqua, je me mis à pleurer.

C'est ainsi qu'à six mois, je compris la dureté de la politique de l'enfant unique.
Je venais d'être vendue, et rebaptisé. Désormais, je serai Fai Wei Jiǎng .
Et oublierais tout de mon ancienne identité.



Extrait 2
Entend le son des cordes vibrer dans ton corps




Je grandis à Beijing, mégalopole effervescente et sans cesse renouvelée, s'étirant tel un géant, elle ne cessait de dévorer les territoires pour s'allonger, encore et encore. Les grattes ciels n'ont jamais connu les cieux. Le gris bétonné devient une herbe coutumière. Les panneaux publicitaires sont des fleurs excitantes de couleurs. Je me grise du bruit et de la foule étouffée dans les vapeurs de la civilité.

'' Fai Wei! ''

Je fis mine de ne rien entendre. Je jouais dans le salon étroit de l'appartement. Le ciel était lumineux aujourd'hui. Du moins, le devinais-je par le jeu de lumière entre les ombres du parquet. La fenêtre donnait sur une avenue bondée, les nuages recouvraient de leur pesante présence la scène théâtrale de la ville. L'appartement sentait le parfum d'occasion et le riz brulé.

'' Fai Wei! Tu peux répondre quant on t'appelles!''

Je levai la tête vers ma mère. Ses yeux d'un bruns vitreux, son sourire faux et agréable, ses cheveux toujours impeccablement laqués en un chignon distingué, me parviennent en ces quelques secondes d'observation. Ma mère leva les yeux aux ciels en me voyant pareillement accoutré. J'étais vêtu d'une salopette en jeans, un débardeur noir en dessous, et mes cheveux longs, d'une lisseur typiquement chinoise, tombaient en mèches délicates devant mes yeux sombres, cachant mon regard curieux. Maigre et petite du haut de mes cinq ans et quelques, je ressemblais à un sac d'os nageant dans des vêtements de géant. Je dessinai tranquillement à même le sol sur des feuilles de papier d'un blanc cassé, et la présence de ma mère n'empêcha pas mon coloriage de se continuer. Un cercle rouge, un autre, bleu. Une maison violette perdue dans le vert... Et des ombres noires dans le ciel.
Ma mère s'approcha de mon dessin.

'' C'est jolie ma chérie! Mais, et ça, c'est quoi?''

Le ''c'est quoi'' désignait d'un air intrigué les ombres noires dans le ciel. Déçue qu'elle n'ai pas compris, je m'expliquai d'une voix patiente et douce, comme l'on parlerait à des petits enfants trop inaptes à comprendre le monde qui les entoure.

'' Ce sont les invisibles. Les fantômes de notre monde qui veillent sur nous d'en haut. ''

Ma mère me fixa intensément, puis soupira, avant de me rendre un de ses sourires si particulier, comme une simple politesse administrative qu'il était urgent de poster. Ma mère avait parfois peur de ce comportement... Lorsque je venais à imaginer mes univers délirants, elle me regardait avec cette légère inquiétude qu'on les mères protectrices lorsque elle remarque une quelconque faiblesse chez leur enfant... Il faut dire que je n'étais pas la plus normale des enfants. Je passai mon temps à accrocher des rubans dans la maison pour chasser les mauvais esprits, à dessiner monstres et divinités, et à parler aux fantômes à voix basse. Peut-être cette inquiétude joua t-elle dans la décision de ma mère...
Quoi qu'il en soit, elle se dirigea dans la cuisine, où le téléphone était posée, et composa un numéro tout en me parlant. Elle tapotait d'un doigt bagué sur le plan de travail, et avait repris son attitude de femme d'affaire à qui rien n'échappe et qui obtient toujours ce qu'elle convoite.

'' Bon, il est plus que temps de te trouver une activité digne d'une petite fille. Je t'avais déjà parlé des cours de Mme Fang ma chérie? Oui oui, bien sur, je t'en ai parlé. J'ai discuté avec elle hier en vue de ton inscription, je pense qu'elle sera tout à fait favorable à ton inscription, on passera la voir dans l'après midi.''

C'est ainsi que quelques heures plus tard, ayant revêtue une robe rose suite à un caprice de ma mère, attachée mes cheveux en une queue de cheval bien haute et coupée en frange ma chevelure indisciplinée, nous partîmes mains dans la main au cours on ne peut plus demandé de Mme Fang.
Mme Fang, c'était cette vieille dame au visage sec et hautain avec un justaucorps noir en mini jupe, des chaussons au bout abimé et ce regard d'un brun clair et incroyablement perçant. Mme Fang, était mon nouveau professeur de danse.
A la barre, une quinzaine de petites chinoises se disputaient l'honneur des entrechats et des positions impeccablement représentée, pour s'attribuer le mérite du professeur passant dans les rang, une barre à la main pour rajuster le corps maladroit de ses futures ballerines. Leur âge me rendit perplexe. Certaines étaient plus jeunes que moi, mais Mme Fang n'hésitait pas à leur hurler dessus si leur jambe ne se trouvait pas au dessus de leur épaule, parfaitement levée en demi pointe et le bras délicatement tournée vers l'extérieure, en une mimique gracieuse et divine.
A la pose, Mme Fang vint me voir, me juchant du regard telle une marchandise de qualité mineure. Ce regard me fit froid dans le dos, tel une sensation ancienne qui venait de se réveiller en moi. Elle me fit changer, et me mit à la barre, face au miroir brillant de la salle de danse. J'obéis à ses demandes, plaça mes pieds comme elle le souhaitait, et réussi à exécuter un grand écart qu'elle me demanda pour m'échauffer. Elle sembla assez satisfaite, et donna son accord pour que je puisse m'entrainer ici.

C'est ainsi que tout les soirs et les weekend, je participai au cours de danse de Mme Fang, et ce pendant cinq ans. J'étais devenue une bonne danseuse, une très bonne danseuse pour mon âge. Je concourais en catégorie junior, et devint une des favorites du professeur acerbe, qui s'adoucissait incroyablement face à des élèves qu'elle jugeait ''compétents'', nous encourageant plus que nous brimant, bien que sa politique du je-vous-méprise-vous-vous-dépensez-je-vous-accepte-et-ainsi-va-la-vie était de rigueur. Elle réussit à me faire intégrer une école de danse prestigieuse vers mes dix ans, et je pus donner enfin à ma mère une raison de se vanter auprès de ses amies. Malheureusement pour elle, mes excentricités ne disparaissaient pas, s'accentuant avec le temps. Je dévorai milles et uns livre sur le vaudou et les mythologies, m'instruit avec ferveur au shintoïsme, et ma chambre n'était que poupée à épingles et papier aux écritures suspendues, collectionnant statuettes et plantes médicinales.

Néanmoins, je gardait cette apparente vie heureuse et normale, entre les cours, les soirées familiales... Tout était beau, rangée, structurée.
Ainsi va la vie.




Extrait 3
Baptême et Renouveau




Accident lors d'une manifestation d'étudiants. La police a affirmé qu'elle n'a pas réprimé de manières violentes, que les étudiants ont eux mêmes jouer avec le feu en lançant ces bombes artisanales, et que les coups portés n'étaient que de simples parades de défense. L'État a repris au mot près. La presse aussi.
Parmi les trente six morts officiels et acceptés par l'État, figure le nom de Jiǎng .
Mes parents étaient simplement partit au travail...
Ils n'ont pas eu le temps d'entendre l'explosion.

'' Hé, Faith! Tu' viens pas t'entrainer au sol ? ''

Je pris un air amicale, lançant un '' non, plus tard'' avec un naturel décontracté. J'étais devenue Faith, '' Croyance'', cette chinoise aux yeux noirs avec ce léger accent depuis mon instruction à la langue anglaise. J'étais connue pour mes bizarreries et mon agilité, mon caractère perdue et néanmoins indépendant. Les autres ne m'aimaient pas plus que cela. Je n'étais ni altruiste, ni forcément gentille, et encore moins la bonne poire de service. J'agissais dans mes intérêts principalement. Alors, évidemment, il y avait toujours quelques mécontents...

Assise sur la poutre dans la salle d'entrainement, en tenue avec mon t-shirt large et mon short de sport, j'observais les autres Shapes exerçant pleinement toutes les capacités physiques, et regretta un cours instant la salle d'exercice de l'école de Beijing. Je rattacha mes cheveux en une couette haute, dégageant les mèches tombant sur mon visage, et repris. Pointe. Entrechats, roue, tourne... Je fis une série de salto, arbre droit et chandelle, et retombai en grand écart. Je sortit en tournant autour de la poutre, puis sauta simplement en demi pointe. La gym n'était pas aussi compliqué que la danse, et cet entrainement n'était que simple formalité...
Que de péripéties depuis Beijing... A présent, me voici recrutée à la Wammy's House, école pour les orphelins surdoués. Si j'avais bel et bien un enseignement d'une qualité supérieure, ma terre natale venait parfois à me manquer... Une habitude à perdre.
J'étais arrivée ici à mes douze ans, et du haut de mes seize ans et mon air de gamine, je n'avais pas vu le temps passer... Il me semblait parfois être dans une bulle, à l'écart des autres, comme si l'école n'était qu'une parcelle d'univers perdu dans le néant... Rien ne me semblait plus réel que le chocolat chaud le matin, les étirements du midi en sport, la fatigue du soir et le confort des draps de mon lit.


Tout était relatif finalement...
Et à présent, mon passé me semblait si brumeux dans les méandres de mon esprit... Que j'en venais à oublier peu à peu.
A présent, seul compte cette seconde. Et les autres qui suivront.

SURNOM(S) : Hum... Sol. DATE DE NAISSANCE : 13 / 10 / 93 ÂGE : 17 ans SEXE (✔) : ✔❒ F AVATAR : Pour l'instant, Chihiro du voyage de Chihiro, et d'autres chinoises at random. DÉCOUVERTE DU FORUM : Par partenariat NOTE SUR 20 DU FORUM : huum... Un bon 17