De ses ongles, elle tissait un univers fantastique. « Raconte-moi une histoire... » Et elle croquait le cobalt de ses yeux. Et elle se gorgeait de ses pores laiteux. « Bien sûr, mon ange. » Alors elle adoptait son visage de conteur, ses lèvres de fabuliste, ses yeux de menteur. Du bout de ses lèvres, l'intangible s'éteignait. « Il était une fois... » Son travail d'artisan commençait toujours de la même manière. Une voix mielleuse et quatre mots tirés en l'air. Tout volait en éclats. Malone se retrouvait soudainement perché sur la lune, les bras ballants. Ses gambettes se balançaient doucement au-dessus de l'illusion, alors que Mama faisait naître des étoiles au creux de ses mains, des alizés au bord de ses lèvres et qu'un claquement de doigts suffisait à invoquer un océan entier. Ses doigts graciles papillonnaient dans les airs et modelaient des déserts, des montagnes, des cavernes, des bêtes cruelles assoiffées de sang, des oisillons naïfs et curieux; les dinosaures côtoyaient les hommes, les chevaux arboraient une longue crinière enflammée, les ailes des colombes étaient des bribes de nuages, les tigres nageaient et les dauphins volaient. Leurs yeux éteints observaient minutieusement les détails d'un univers que ni moi ni vous pourrions imaginer. Parce que les clés, c'était Mama qui les détenait. Elle attendait que le marchand de sable enlise son enfant avant de bien les cacher quelque part, entre ses poumons et son cœur. Maudite sorcière, c'est comme ça qu'elle s'appelait elle-même. Maudite sorcière aux yeux de verre. Maudite sorcière aux mains rouillées. Maudite sorcière sous perfusion.
C'est l'histoire d'un enfant perdu.
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Sujet: Re: milk. Mar 1 Juin - 13:26
LA VALSE DES MONSTRES.
« Tu l'entends? » Malone, les yeux fermés, écoutait le chant des arbres. Ces murmures pressés. Ces chuchotis mélancoliques. Ces susurrements languides. « Personne ne savait de quoi ils parlaient, leurs mots n'avaient aucun sens. Tantôt ils chantaient la beauté de leurs fleurs, tantôt ils plaignaient la mort d'une biche, tantôt ils se moquaient d'un visiteur égaré. Mais leurs phrases s'enchaînaient, leurs mots s'emmêlaient jusqu'à ne former qu'une élégie absurde. » Une élégie absurde. Malone ne comprenait pas le sens de ces mots, mais il entendait ce brouillamini de sanglots et de rires, dans la feuillée incertaine et fleurie. Ensuite vinrent les larmes de Kamui, résonnant incroyablement contre le sol boueux de la forêt. Il courait, il courait, il ne comprenait plus rien. « Kamui ne comprenait plus rien. » Il l'appelait. « Il se contentait de hurler le nom de Kaédé. » Des cris sourds que les arbres reprenaient en chœur. La silhouette frêle du garçon zigzaguait entre les plantes, à l'éternelle recherche de sa bien-aimée. Kaédé! Kaédé! Sa lèvre éclate en pleurs sous les branches. Mama et Malone étaient les deux yeux d'un aigle qui l'observait de loin. Kaédé! « Et tout d'un coup, au détour d'un vieux tronc coupé, il la vit. » L'enfant sourit. Qu'elle était belle, Kaédé, délicieusement penchée vers l'arrière « dans les bras d'un faune ». Les corps de Kamui et de Malone tressaillirent simultanément. Que faisait-elle là? Qu'était cette créature? « Il était grand, si grand! La jeune fille semblait une poupée entre ses bras. » La plus belle des poupées de porcelaine. Elle semblait sereine, les paupières closes, le souffle tranquille. C'est alors que le faune se pencha vers sa protégée et l'embrassa tendrement. « Bah! J'aime pas les bisous sur la bouche! » Mama étouffa un rire. « Mais, mon bébé, ça fait partie du rituel. » « Hein? Quel rituel? » Aussitôt que les lèvres du monstre effleurèrent Kaédé, sa peau se cristallisa. Elle n'était plus qu'une statue de glace, avec ce sourire tranquille, elle n'était plus rien. Ses longs cheveux d'ébène se collaient à son dos, à ses joues, à son front, son corps fondit, elle n'était plus qu'une bulle de verre, qu'une bulle d'air entre les mains rugueuses du faune. Kaédé! L'âme de la belle coula des paumes ouvertes du monstre et s'infiltra dans le sol. Aimai-je un rêve? « Kamui ne comprenait plus rien. » Il fixait le faune d'un regard hargneux. « T'es cinglé?! Qu'est-ce que tu lui as fait? » Malone ne sût si c'était de la colère ou de la mélancolie qui empreignait ses mots, mais il en voulait autant à cette... chose que le héros. Kaédé... Le regard glacial du faune croisa alors les pupilles enflammées de son interlocuteur. « Ça a sonné! Ça doit être Brook! » « Quoi? Hein? Mais le faune, il lui a répondu ou pas? »
Deux temps, trois mouvements, Mama était dans les bras de Papa. Tout ça voulait dire que Malone allait encore devoir attendre des siècles pour connaître la suite de l'histoire. Pff. Le garçonnet entendit les dernières bribes du chant des arbres s'évanouir avant de se relever mollement. « Bienvenue, Papa. » Il se baissa, laissant son père lui ébouriffer les cheveux avant de refiler sous les couettes. Il enviait Mama, elle, qui vivait avec toutes ces fées, ces faunes, ces êtres fantastiques qui lui décrivaient leur vie et toutes leurs anecdotes qu'elle remodelait pour en faire des histoires. Oui, il l'enviait. Malone pouvait seulement les voir quand Mama en avait envie, quand elle exhalait cette voix enchanteresse et lui décrivait le chant des arbres, les fleurs vaporeuses et ces étranges baisers de verre.
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Sujet: Re: milk. Mar 1 Juin - 13:26
LE JARDIN DES OLIVIERS.
« Mon petit Malone, ne m'en veux pas de ne pas t'avoir écrit depuis tout ce temps. Le divorce, comme tu le sais, a été terriblement difficile, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne t'ai pas contacté depuis ce jour-là. J'ai peur que tu me détestes, Malone. Et j'ai peur que tu me détestes encore plus pour ce que je suis sur le point de vous faire, à Barbara et toi. L'école m'a envoyé une lettre, il y a un mois, pour me décrire ta situation. Le directeur me dit que tu te tiens à l'écart des autres, que tu restes dans un coin, seul, à lire un livre ou à contempler le vide pendant des heures. Il faut te sortir de là, Malone! Tu ne vas peut-être pas me croire, tu vas sûrement penser que je raconte n'importe quoi mais je suis persuadé que tout ceci est du au comportement de ta mère. Le temps des histoires est passé, tu as quatorze ans, maintenant! Il faut t'ouvrir au monde! Si j'ai appris une chose du divorce, c'est que ta mère est une personne incroyablement têtue et tenace, quand elle a quelque chose, elle le garde à tout prix. Je ne dis pas là que c'est quelque chose de négatif, au contraire. Elle sait s'y faire, elle sait aimer ses amis, son fils, toi, mais j'ai peur que ça finisse par très mal tourner. Ta mama t'enferme dans un monde qui n'est pas le tien. Nous sommes allés chez le psychiatre, Barbara et moi, et le docteur a dit qu'elle était atteinte de paraphrénie confabulante. Ce sont deux mots compliqués qui veulent dire que ta mama s'invente des histoires et que les gens autour d'elle ont désormais du mal à distinguer le réel de l'imaginaire. Je t'ai laissé auprès d'elle car le docteur m'a dit que cette maladie est loin d'être dangereuse, puis je sais à quel point tu aimes ta mama. Maintenant que je vois qu'elle te fait du mal, je veux t'emmener chez moi quelques temps. Barbara est d'accord: elle souffre de voir que tu n'es pas à l'aise avec tes camarades de classe. Je vais passer te prendre à la mi-juin et tu vas passer les vacances d'été chez moi; je vais te montrer Ipswich. Ce n'est pas très grand, certes, mais c'est une petite ville charmante et chaleureuse, tu vas sûrement t'y plaire, puis ça te distraira un peu. Je vais te présenter à des amis, et j'ai quelques étudiants qui seront sûrement ravis de te rencontrer! Et si tu as envie d'être un peu seul, il y a un énorme square à quelques pas de la maison. Tu reviendras avec Barbara quand tu veux, si tu te sens à l'aise ici, tu peux même rester quelques années! Je suis sûr que ce petit changement te fera le plus grand bien...puis tu sais, j'ai vraiment envie de voir de quoi tu as l'air, d'ébouriffer ta tignasse noire, de te serrer contre moi pour te dire combien tu m'as manqué.
Je t'aime, Papa. »
Et l'univers de Malone Redmayne s'écroula ce soir-là, sous la lumière terne de sa lampe de chevet.
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Sujet: Re: milk. Mar 1 Juin - 13:27
LES MAUVAIS SORTS.
Soleil se tortillait entre les bras de Malone. « Et si je ne veux pas que tu partes? » Le parfum de sa peau hâlée, de ses boucles brunes, la fillette semblait tout exhaler dans un accès de séduction. Elle entoura de ses petits bras fins le cou de cygne de son amant. « Et si je t'enferme dans mon placard? J'avalerais les clés, je te murmurerais des mots d'amour jusqu'à ce que tu meures, tu ne seras rien qu'à moi. » Oh, son sourire; une délicieuse contraction de ses lèvres charnues. Soleil était une sorcière, comme mama, comme Annabel, comme Helena, comme Sasha, comme toutes ces créatures qui l'avaient enchanté par un simple regard. Soleil était un monstre de beauté. Malone n'était rien qu'un damné. « Maudite enfant sauvage... » Un baiser. « C'est pour ça que tu m'aimes. Alors reste, reste ici. Pas d'hospice pour voir ta mère, Pas d'orphelinat pour t'occuper d'enfants perdus. Juste Ipswich, toi et moi. » « Pourquoi râler quand tu pourrais rester à mes côtés? Viens avec moi, Soleil... » La petite soupira, une moue sur le bout des lèvres. Et si Malone la laissait? Il avait la réputation d'être un garçon rêveur et naïf, qui succombe volontiers aux charmes d'une demoiselle sans même s'en rendre compte. Puis son amoureux avait beau être grand, silencieux, attentif, classieux en somme, il était aussi peu responsable qu'un gosse de huit ans. Soleil l'appréciait énormément mais elle ne pouvait courir le risque d'emménager avec lui dans une ville qu'elle ne connaissait pas. Être avec Malone, c'était un peu comme vivre une tendre amourette d'enfance. C'était doux, c'était joli, mais ce n'était pas vraiment sérieux. « Je peux t'accompagner voir ta mère, si tu veux, mais je n'irai pas à Winchester avec toi. De toute façon, tu as prévu d'y aller l'année prochaine, c'n'est même pas sûr qu'on sera toujours ensemble. » « Mais j'irai là-bas, c'est ça qui est sûr. » Soleil nicha sa petite tête contre le torse de son amant. Elle détestait parler de cette histoire, ils l'avaient déjà fait des dizaines de fois, et pourtant, elle devait réussir à le convaincre de rester ici, de continuer à travailler avec son père. Au fond, être professeur, ce n'était pas si mal, non? « Ces enfants ont grandi sans mère. Ma mama, c'était mon monde, mon univers, tu te rends compte combien ça doit être difficile pour eux? Je veux essayer de leur faire ressentir ce lien, d'être là pour eux, de leur offrir une épaule, un soutien. J'ai travaillé avec des enfants, je sais qu'ils sont fragiles. » « Et tu crois vraiment qu'ils ont besoin d'un gosse en plus? » Un petit rire sournois. Soleil glissa ses doigts entre ceux de son amant. La fillette ne savait pas vraiment si elle était amoureuse de Malone, tout ce qu'elle savait, c'était que ce type-là avait un fichu don pour la faire sentir confiante. Puis mine de rien, il était attachant avec son minois de poupée russe endormie, sa peau de lait, ses yeux de ciel, ses cheveux en plumes de corbeau. Il était son damné à elle, rien qu'à elle. Soleil sans Malone, ça ne rimerait plus à rien. Alors pour éviter l'inexorable abîme de la colère sur lequel allait déboucher la conversation, elle devait changer rapidement de sujet. La réflexion fut brève. Soleil frémit, clôt ses paupières, se blottit contre lui et murmura d'une voix sucrée: « Dis, Malone, raconte-moi une histoire. »
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Sujet: Re: milk. Mar 1 Juin - 13:28
E P I L O G U E.
Te voilà revenu au point de départ. Au tout début de l'histoire. Te voilà aux côtés de la Sorcière Maudite, celle qui t'a donné son lait, celle qui t'a donné sa voix, celle qui t'a donné sa vie. Elle est belle pas vrai? Elle est belle lorsqu'elle rit aux étoiles, et que ces astres éclairent docilement sa chevelure caramel. Elle est belle lorsqu'elle chuchote de sa voix pâteuse ces contes de plusieurs milliers d'années. Elle est belle quand tu la regardes avec ces yeux enamourés. Tu lui dois tout, tu lui appartiens. Même le nom que tu as choisi au sein de la Wammy's, tu le dédies à elle. Milk. Celle qui t'a donné son lait. Tu découles de son cœur, tu découles de son sein, tu découles de son chant. Sous le silence des sycomores, vous nommiez les constellations. Andromède. Cassiopée. Orion. Et vos voix rêveuses formulaient leur passé, le déclinaient en diverses versions, et quand vous vous lassiez de ce jeu nocturne, vous comptiez ces éclats qui jonchaient le ciel. C'était une nuit parmi tant d'autres. Une nuit faite d'un peu d'Elle, d'un peu de toi, d'un peu d'éternité, d'un peu d'étoiles parfumées. Maintenant, tu la regardes, et tout te revient à l'esprit. Mais tu n'es pas là pour longtemps. Juste le temps d'imprimer son rire dans ta mémoire, ses promesses d'amour éternel. Ce sera bientôt ton tour. Toi, tu n'es pas fou. Toi, tu ne vois rien de plus que les autres. Toi, tu es parfaitement banal. Alors tu te contentes de ton état de mortel habituel, tu tentes d'embrasser le monde du mieux que tu peux, tu tentes d'aimer la planète. Tu tends tes bras, tu es l'amour maternel. Tu reprends son flambeau, tu lui rends honneur. Oh, tu tentes gauchement de la faire sourire. Parce que tu sais que mama n'est plus la même depuis qu'elle est ici. Son regard est désormais vitreux, son sourire est désormais fatigué, son corps est désormais désuet. Une sorcière épuisée. Alors tu retrousses les manches, tu quittes ton père, Soleil s'éclipse, tu pars loin, loin. Tu pars distribuer le rêve et la douceur, la même dont t'a nourri la Maudite. Tu pars la sauver, recueillir un peu d'argent pour lui offrir une vie meilleure, une vie digne du monstre qu'elle est. Puis tu pars te sauver toi aussi, histoire de te sortir de ses griffes, aussi tendres soient-elles. Sorti de ta chrysalide, tu seras la nouvelle mama de la Wammy's. Tu vas les aider, ces pauvres petits. Alors, les projets pleins la tête, l'amour plein le cœur, tu entres dans le car.
« Prochain arrêt: Winchester! » Le chauffeur se gratta hâtivement la tête avant de refermer les portes.
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Sujet: Re: milk. Mar 1 Juin - 13:29
REDMAYNE Malone a.k.a. MILK. 27 y.o.; born on 09.20.86. ADULT. (Fraîchement débarqué.)
Q.I. : 154 ;
Croise, décroise, recroise ses jambes ;
Ouvrir une chocolaterie une fois qu'il aura assez de sous ;
Un peu peur de finir aussi cinglé que sa maman ;
Milk est né pour aimer le monde.
MES MAINS TENDUES, COMME DES BRANCHES.
Mama a coincé des myrtilles dans les orbites de Malone. Mama a étalé de la farine sur les joues de Malone. Mais pour faire les cheveux de son enfant, mama a mis plus de temps: vous savez, effiler des bâtons de réglisse, ce n'est pas une tâche des plus faciles. Son petit nez, elle l'a fait avec de la pâte à modeler; une arête fine, un bout pointu, le tout empreigné de quelques baisers enamourés. Et ses lèvres, oh! ses lèvres. La Sorcière a vraiment été tentée de les peindre en rouge, ces petits bouts de chair si fins, quoique sous les conseils de quelques fées, elle a finalement opté pour une teinte plus pâle, un rose pastel légèrement sirupeux. La bouche du petit Malone, tout le monde a envie de la croquer, vous savez. Bon, soyons concis: c'était toute la petite bouille du garçonnet que les gens voulaient dévorer. Mais le temps passe, les pommettes s'affaissent, les lèvres s'étirent, les traits durcissent. Le visage de Malone a mûri. Ainsi que son corps. En effet, l'Anglais aurait pu rester un petit bonhomme des plus adorables, mais sa croissance en avait décidé autrement. Il faut dire que le garçon est extrêmement propre, et qu'autant de douches, ça finit par trop arroser. Le tronc vertébral du garçon a donc subi une poussée vertigineuse et n'a pas hésité à avoisiner le mètre quatre-vingt-dix. Mais il ne faut pas lui en vouloir, hein. Il cherche juste à profiter du soleil, comme le ferait tout bon arbuste. « Les histoires de soupes ou d'épinards, Malone, c'est n'importe quoi. Si tu veux grandir, il faut faire comme les arbres. Il faut absorber beaucoup d'eau, par tous les pores de ta peau. » Mama n'avait jamais tort, de toute façon.
MES YEUX CLOS, COMME UN AVEUGLE.
bienveillant; crédule; aimant; curieux; inconstant; étourdi; délicat; léger; sibyllin; sûrement trop affectueux et fabuliste à ses heures perdues.
Tout est une histoire de métaphores. Tout est une histoire d'histoires. « Allez Malone, ouvre un peu tes yeux! » Vous ne pourrez jamais réussir votre coup. Si Malone garde ses yeux mi-clos, c'est qu'il se refuse à observer le monde dans son intégralité. Dans son univers, les personnes ne sont pas des personnes. Dans son univers, les personnes sont des personnages. Malone a beau être un tantinet naïf, cela ne fait pas de lui un manichéen pour autant. Partout vous trouverez une Clochette, un Destrier, une Vilaine Sorcière, un Grand Méchant Loup ou une Cendrillon. Mais Malone ne les voit pas. D'ailleurs, il a toujours envié la splendide habilité de sa mama, le fait qu'elle puisse voir naturellement ces créatures fantastiques. Mais Malone ne les voit pas, alors il fait semblant de pouvoir les observer. Malone fait de vous un compagnon extraordinaire, il vous modèle dans son imagination, il vous donne un surnom, il vous chérit. Vous êtes son enfant, il est votre mama. Mais il est bien moins fort que la Sorcière Maudite, il se contente d'être un Damné: un être qui lève ses yeux vers vous et qui tend ses bras, qui veut vous aimer. C'est qu'il est plutôt susceptible, le grand enfant. Il cède au charme des sorcières, il fait confiance aux méchants loups. Oh, Malone est bien trop gentil. Loin d'être un héros. Non. Très loin d'être un héros. Malone est tout petit, il trébuche sans cesse, ses rêves se bousculent, il veut être comme vous et il tente gauchement d'entrer dans la danse, celle des êtres réels, celle des êtres humains. Offrez-lui une dernière valse, je vous en prie.
( puis derrière, ya Nuxx, qui a découvert l'orphelinat grâce à Ultima Alluvione. Elle pense que la seule manière d'améliorer ce forum et de mettre la Danse des Canards en lecture automatique sur la page d'accueil, mais ça, ce n'est jamais qu'un avis personnel. ) Code bon by Near qui plussoie la danse des canards. .
Dernière édition par Milk le Mar 8 Juin - 17:12, édité 2 fois
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Sujet: Re: milk. Lun 7 Juin - 16:39
(bon, je ne sais absolument pas pourquoi la page se déforme quand je poste ce message mais tant pis. o/)
fiche terminée!
milky est un surveillant. quand Soleil fait mention du fait qu'il soit prof, en fait, c'est juste qu'il travaille en tant qu'assistant dans l'université où bosse son papa. il n'a donc pas le diplôme requis pour enseigner à l'orphelinat. :}
Invité
Sujet: Re: milk. Lun 7 Juin - 18:39
... Je... je suis, mais, complètement, fan. Dans des moments pareils, je suis tellement heureuse d'avoir à les lire et les valider. :'D
Malheureusement c'est bien pour des choses bien bêtes que je ralentis ma passion grandissante. En premier, le titre doit commencer par le pseudo. Obligatoirement D: han c'était bien pourtant.
Puis... je crois pas qu'on n'ait assez d'informations sur le physique ou le caractère de Milk. J'aurai bien laissé filer ça, la magie de ton texte est... tu as le talent de la mama, toi. Avoue. Mais je grogne pas si tu n'ajoutes pas quelques lignes dessus.
Puis j'ai grave pensé au Clan des Otori. Je ne sais pas pourquoi.
Modifie au moins le titre et je te valide avec joie. ;3 C'est dans ces moments là aussi que je regrette de ne pas avoir de personnages compatibles avec des gens aussi géniaux. Et ça m'a donnée envie de m'inscrire sur UA tiens.
Invité
Sujet: Re: milk. Mar 8 Juin - 17:18
Merci pour tes compliments, ça m'a énormément touchée. Surtout le coup de la mama, là, merci, merci, merci. <3 *en mode rouge.* Histoire de casser la "magie", j'ai posté deux paragraphes pourris. J'suis nulle en pure description du personnage. ._. (d'ailleurs, le paragraphe du caractère ne veut strictement rien dire. o/)
En tout cas encore merci! Et si tu t'inscris sur UA, fais signe à "Boy". *.*
Invité
Sujet: Re: milk. Mer 9 Juin - 16:46
C'est nul.
T'as pas cassé la magie, t'en as rajouté.
Prfft.
Jte valide.
(Et à cause de toi, j'ai encore plus de travail avec une fiche à faire. Franchement.)