Un grand soleil régnait dans un ciel bleu azur. Les rayons se reflétaient dans un joli vase qui était posé sur une table. Cette dernière était couverte d'une nappe blanche avec des petits ours de toutes les couleurs. Oh, et un petit garçon y était attablé. Le blond mangeait un gâteau à la fraise, un grand sourire sur les lèvres. Sur la petite chaise blanche en face de lui, était assis Fluffy, son lapin rose en peluche. Il lui proposa aimablement un peu de gâteau, et le lapin accepta avec plaisir. Lolly se sentait vraiment comme chez lui. Il s'apprêta à prendre une autre grosse bouchée de gâteau, mais soudainement, il entendit une petite mélodie. Une mélodie rigolote...Une vielle chanson...Une musique entrainante...Ah, il l'a connaissait!...Mais il n'arrivait pas vraiment à se rappeler où l'avait-il déjà entendue. Le petit garçon se leva, curieux, et se dirigea vers la source. Un arc en ciel se dessina alors dans les airs, comme un chemin à prendre. Lolly sauta dessus, joyeux, et suivit encore la musique, sans oublier Fluffy, évidemment. Plus il avançait sur l'arc-en-ciel, et plus la musique se rapprochait. Les nuages et le soleil commençaient déjà à chanter en cœur la chanson :
-Sunshine, lollipops and rainbows, Everything that's wonderful is what I feel when we're together ♫
Lolly fronça les sourcils, puis ouvrit les yeux. Ah, un rêve. Mais...Attendez...La musique continuait toujours! Les yeux du petit garçon se remplirent d'étoiles, et il fit un grand sourire. La mélodie passait sur Toys Radio! Le blondinet sauta hors de son lit, et atterrit avec agilité sur ses deux pieds sans écraser une seule de ses peluches qui parsemaient le sol de sa chambre. Puis il se mit à danser et chanter avec Fluffy. OH! Il allait presque oublier! Il fallait se dépêcher, aujourd'hui! Berry et lui allaient en ville! Lolly serra sournoisement la patte de son ami. Il allait pouvoir refaire le plein de bonbons et de peluches. Il sauta sur le lit de son colocataire pour le réveiller avec un «Oniisan!» débordant d'énergie, et il augmenta le volume de la radio à fond avant de sortir de sa chambre en donnant joyeusement un coup de pied dans sa porte, tout en continuant à chanter. Oui, tous les garçons de l'orphelinat qui espéraient encore dormir à cette heure-ci n'allaient probablement pas tarder à venir se plaindre. Voilà pourquoi il fallait encore plus se dépêcher! Le petit garçon s'apprêta à descendre dans le réfectoire, mais, s'apercevant qu'il serait trop loin de sa musique, il revint dans la chambre, se saisit du petit réveil rouge à moustaches et sautilla jusqu'en bas, toujours en chantant. Beaucoup lui firent des remarques assez désobligeantes ou même carrément désagréables, mais il n'en avait rien à faire, car...
Lolly : My life is sunshine, lollipops and rainbows, that's how this refrain goes, so come on, join in... everybody! ♪
Voilà le genre de réponses auxquelles on pouvait s'attendre, qui aurait put paraître totalement incompréhensible si il ne tenait pas son petit réveil dans ses mains. Il ouvrit en grand les portes du réfectoire et s'assit sur une chaise avec en guise de déjeuner un énorme gâteau au chocolat et au caramel. Certains le dévisagèrent, d'autres n'en firent rien. En fait, c'était peut-être une question d'habitude. Quand au petit garçon, il se mit debout et leva les bras en l'air en chantant très fort la dernière phrase.
Lolly : And love is here to staaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaay!
Puis il souffla un peu, les mains sur les hanches, et soudainement se rendit compte qu'il allait être en retard. Il reprit Fluffy et son réveil, et se précipita dans sa chambre à toute vitesse. Il enfila de nouveau le costume d'une école privée avoisinante qu'il avait réussit à se procurer grâce à ses yeux doux, rangea rapidement ses peluches, alla essayer de coiffer ses cheveux ( sans succès, d'ailleurs ), se brossa les dents avec application, et fonça tout sourire, vers le portail du parc. Là, il aperçut Berry, et il lui fit un grand signe de main ponctué d'un :
Lolly : Beeeeeeerry-chaaaannnnn!!! Tu as bien beaucoup dormis?!
Une phrase pas très française, j'en conviens, mais tellement mignonne, de la bouche de Lolly.
[ xDDDD *en peux plus* Cet ours est trop excellent quoi XD Mais il prends de la place == Je le changerais peut-être plus tard, mais il faut que tu le vois xD Dès que vous avez frolé l'ours avec votre souris, vous êtes perdus MOUHAHAHA >D ]
Dernière édition par Lolly le Jeu 21 Jan - 19:35, édité 5 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Dim 16 Nov - 17:35
En une matinée joviale et ensoleillée comme la chanson qu’écoutait inlassablement Lolly, Berry se leva avec un peu plus de flegme. Bien qu’elle avait la folle habitude de se lever très tôt, la veille avait été assez mouvementée puisqu’elle l’avait passé sur un site Internet, s’affolant à l’idée de ne pas encore avoir reçu sa commande de sous-vêtements en provenance de Paris. Ce fut une longue séance de pleurs entamée de 21h00 jusqu’à une heure du matin, période durant laquelle Linda s’était efforcée de panser ses pauvres blessures psychologiques. De nos jours, il ne faisait pas bon d’être une fashion victim, et notre baie s’en rendait compte à mesure qu’elle s’épanouissait dans ce monde aussi déprimant qu’une photographie en noir et blanc. Le retard de sa commande constaté et avalé de force, elle s’était endormie, tombant lourdement sur son lit, n’ayant pas pris la peine d’ôter ses vêtements de ville pour enfiler une chemise de nuit confortable. Linda avait dû la prévenir de sa maladresse, mais trop exténuée par une telle mésaventure, la princesse pourrie gâtée de la Wammy’s House n’avait rien entendu et s’était faite enlacer par les bras de Morphée. Ils étaient rares ces jours où elle pleurait pour tout et pour rien, alors la chef des Pacifists avait dû penser que ce ne serait qu’un mauvais instant à passer. En attendant, elle avait dû passer une sale nuit à cause de la capricieuse qui avait osé sangloter jusqu’à pas d‘heure pour une histoire de dentelles. Mais comme de bien entendu, elle ne lui en voudrait pas car la force de l’habitude lui interdisait assurément de crier sur Berry. De plus, une complicité et une certaine amitié continuaient de se tisser entre les deux jeunes filles, ce qui atténuait rapidement tout conflit, infime était-il.
Cette journée était spéciale. Berry le savait pertinemment et c’était pour cette raison qu’elle refusait de se rendormir malgré l’envie profonde de son corps de demeurer inerte. Elle se força à poser pieds à terre, et une douche froide prise, elle mit au sale la majeure partie des vêtements portés durant la nuit, et opta pour un ensemble chic et sobre. Pour une fois qu’elle ne se ferait pas remarquer !
Pour finir, elle apposa une touche de maquillage pour camoufler ces maudites cernes et ces satanées rougeurs engendrées par un manque de sommeil, et des sanglots continuels. Aujourd’hui, elle sortait avec Lolly pour que ce dernier fasse ses provisions de bonbons ! Comme elle était heureuse de pouvoir partager de bons moments avec lui ! Depuis son conflit avec l’autre maniaque de Den, elle s’était rendue dans la chambre du petiot pour lui proposer une sortie. Le laps de temps avant la réponse fut de courte durée puisqu’il accepta avec son habituel enthousiasme. Après tant de déprime pour une histoire de lingerie, elle pourrait se réconforter en la compagnie du jeune garçon aux cheveux dorés, et à la peluche nommée Fluffy. Elle se demandait quelle importance cet objet avait pour Lolly, et lorsqu’on lui posait une telle question, il prétendait que c’était son meilleur ami, son confident, enfin tout ce que vous voulez ! Il le qualifiait presque de vivant !
Alors que l’heure tournait autour de neuf ou dix heures, Berry s’approcha du lit où Linda dormait comme un nourrisson. Elle n’osa pas l’extirper de son assoupissement et opta pour une sortie en douceur, qu’elle réussit avec succès. Son sac à main reposant sur son épaule droite à l’aide de sa bandoulière, un miroir entre ses doigts pour replacer les mèches bafouant la beauté de son visage, elle adopta une démarche sautillante. Il fallait voir le bon côté des choses Avec Lolly, elle ne risquerait pas de s’ennuyer ! Elle rangea son instrument de contemplation dans une poche et enfilant son manteau à l’entrée de l’orphelinat, se dirigea vers le parc où elle attendit l’arrivée trépidante et imprévisible de l’enfant. Ce dernier se présenta tout content devant elle, visiblement en proie à une euphorie inguérissable et incontrôlable. D’un ton enjoué, il lui demanda si elle avait « bien beaucoup dormi ». La jeune adulte rit aux éclats et se penchant pour déposer pudiquement un baiser sur le front du jouvenceau, entreprit de le corriger, parlant plus ou moins couramment le français :
« Voyons Lolly, on dit « As-tu beaucoup dormi ? » ou « As-tu bien dormi ? ». Mais pas les deux à la fois d’accord ? Et donc pour répondre à ta question, j’ai trèèèès bien dormi ! »
Un petit mensonge qui n’aurait de toute façon aucun impact sur le moral de l’enfant. De plus, même si elle n’avait pas beaucoup roupillé, elle n’en ressentait aucun effet négatif, puisque la présence envahissante et apaisante du gamin lui permit de donner un nouveau souffle à cette journée qui s’était annoncée fade.
« Allez Lolly, on va prendre le bus avant de le rater, sinan pas de bonbons ! Et puis, qu’est-ce qui te rend de si bonne humeur dès le matin ? Donne-moi ton secret ! »
Demanda-t-elle curieusement tout en quittant peu à peu le complexe scolaire de l’orphelinat, l’arrêt de bus le plus proche se rapprochant de leur champ de vision.
Dernière édition par Berry le Mer 7 Juil - 19:58, édité 4 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Dim 14 Déc - 12:10
A la phrase de Lolly, la jeune femme se mit à rire aux éclats, avant de déposer un baiser sur le front du petit garçon qui rigola légèrement, heureux de voir Berry de bonne humeur. Puis elle le regarda afin de lui apprendre à prononcer sa phrase d’une façon grammaticalement correcte.
Berry : Voyons Lolly, on dit « As-tu beaucoup dormi ? » ou « As-tu bien dormi ? ». Mais pas les deux à la fois d’accord ? Et donc pour répondre à ta question, j’ai trèèèès bien dormi !
Pendant qu’elle lui corrigeait sa phrase, le petit garçon hochait la tête, en se tenant le menton pour se donner un air sérieux, l’air de dire « Ahh, je vois, c’était donc ça… ». Puis lorsqu’elle lui annonça avec un grand sourire qu’elle avait très bien dormit, Lolly pencha légèrement la tête de côté. Quelque chose sonnait faux. Dans le ton de sa voix ? Il n’arrivait pas à savoir. Son lapin rose lui rappela gentiment que cette journée n’était pas aux compréhensions ou aux incompréhensions, alors le petit garçon reprit son grand sourire et écouta son conseil. Du moins, le conseil qui sortait de son imagination, puisque Fluffy évidemment, était un lapin en peluche tout ce qu’il y a de plus normal. Mais ça, il ne fallait pas lui dire, parce que de toute façon, Lolly ne voulait pas l’entendre. Vivre encore un moment dans l’enfance, ça, c’était ce qu’il souhaitait. Vivre sans penser à l’avenir et à toutes ses choses adultes qui font qu’on se complique la vie, qu’on devient nerveux à cause du stress lié au travail, ça, il ne voulait pas y penser. Quoi qu’il en soit, Berry reprit sur sa lancée.
Berry : Allez Lolly, on va prendre le bus avant de le rater, sinan pas de bonbons ! Et puis, qu’est-ce qui te rend de si bonne humeur dès le matin ? Donne-moi ton secret ! =3
Elle avait dit ça tout en se dirigeant vers l’arrêt de bus tout proche, et Lolly l’avait suivit, tout sourire. Puis il avait prit un petit air narquois qui sonnait si faux sur son doux visage.
Lolly : Ahh ahh ! Un secret n’est plus un secret si il est dé-secrété ! Mais bon…Je veux bien te le dire, puisque c’est toi. Approche !
Il avait regardé à droite et à gauche, puis s’était mis sur la pointe des pieds pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille, comme si il allait lui révéler le plus grand secret que la terre ait porté, alors qu’il n’en était rien.
Lolly : C’est Fluffy, il me donne des conseils. Mais pas que ! Il y a aussi Toys Radio, avec Chocolo, il y a aussi toutes mes peluches, et puis il y a toi, ça me rends de bonne humeur de te voir ! Mais ce matin…Il y a eut aussi…Ma chanson préférée ! Elle est jolie, et j’ai l’impression d’avoir rechargé ma barre de sourire pour toute la journée quand je l’entends.
Pour appuyer ses mots, il serra ses petits poings contre lui en souriant de toutes ses dents, en repensant à la musique joyeuse que son réveil lui avait fait le plaisir de lui offrir en le réveillant le matin même. Puis, tout content, il prit la main de Berry dans la sienne pour l’entraîner en trottinant vers l’arrêt. Ah, il avait déjà hâte d’y être. Le bus ne tarda pas à arriver. C’était le seul qui s’arrêtait ici, et donc celui qu’il fallait prendre. Lolly sauta sur la première marche et tendit de la petite monnaie au conducteur en tendant le bras. Il faut dire qu’il était tellement petit que le conducteur pouvait tout juste apercevoir sa tête. Lolly lui fit un grand sourire et s’exclama :
Lolly : Voila mes petits sous, monsieur du bus ! Je paye pour Berry-chan, parce que je suis galet…Heu…Galant !
Le conducteur sembla ne pas résister au sourire charmeur du petit ange. De toute façon, à cette heure-ci, il n’y avait pas grand monde dans le bus. Il lui fit un clin d’œil et lui dit : -C’est gratuit pour toi mon ptit gars ! Et aussi pour la demoiselle qui t’accompagne.
Les yeux de Lolly s’illuminèrent. Il joignit ses mains et s’écria « De vrai ? » et le conducteur hocha la tête en souriant. Le petit garçon voulut lui faire un câlin, mais renonça finalement après une hésitation. Il ne pourrait à l’évidence, pas l’atteindre. Alors il le remercia juste en penchant la tête, comme un japonais, puis sautilla joyeusement dans l’allée avant de s’asseoir sur un siège en faisant signe de la main à Berry pour qu’elle le rejoigne. Tout excité, il regarda doucement par la fenêtre. Cela faisait maintenant un petit bout de temps qu’il n’avait pas acheté ses bonbons lui-même, et l’impatience se faisait déjà ressentir dans ses jolis yeux.
[ Oui pour la musique, ça reflète parfaitement ce que les gens pensent de Lolly xD La plupart le trouve mignon mais au bout d'un moment, lourd x') Sinon sorry pour le retard, j'ai eu un petit moment de non RP =____= Mais je reprends du service :'D ]
Dernière édition par Lolly le Ven 22 Jan - 23:17, édité 4 fois
[ Désoulée aussi pour le retard, chewie ! J'avais fait une pause rp aussi, figure-toi ! x3 ]
La bonne humeur de Lolly se transmettait si bien à Berry, que la jeune adulte oublia ses contrariétés, comme si elle les avait balayé d’un revers de main. La plénitude et la magnanimité de son jeune ami, l’aidaient à faire abstraction de toute pensée néfaste. En cette journée fraîche mais ensoleillée, ils pourraient gambader gaiement dans les ruelles de Winchester, et profiter des festivités qui pouvaient se dérouler dans les centres commerciaux. Leur effervescence redonnait du baume au cœur à une baie plus molle que jamais. Elle ne s’était jamais sentie aussi passable, que ce soit en humeur ou en motivation. Elle craignait que ses études austères en pâtissent, et se reconnecta aussitôt sur la suite des évènements. Sur la pointe des pieds, Lolly lui confia son secret pour être en forme, comme si il s’agissait d’une révélation que personne ne devait connaître. Se doutant que ce n’était pas réellement palpitant, Berry fit mine de sourire en écoutant les susurrements du damoiseau, qui chatouillèrent le creux de son oreille. L’adulte eut une fois de plus envie de rire, et sentit la main du petit garçon se refermer sur la sienne. Ils se dirigèrent vers l’arrêt de bus, alors que le blondinet continuait d’énumérer les nombreuses astuces, qui lui permettaient de voir la vie en rose. Berry l’écoutait attentivement, et hochait positivement de la tête pour lui faire comprendre qu’elle était entièrement à sa disposition. Un sourire épanoui s’esquissait quelques fois pour disparaître, et ses pas s’accélérèrent lorsqu’ils entendirent le bus arriver. Comme le pensait Lolly, il s’agissait de l’unique moyen de transport disponible à cette heure-ci. Même les taxis n’étaient pas encore de service, et il serait périlleux de se rendre en ville avec la simple force de ses jambes. Ca tenait de l’utopie et de la folie, surtout lorsqu’on portait des chaussures à talons hauts, peu propices à des marches de plusieurs heures. Elles ne servaient qu’à piétiner dans des magasins de modes et de magazines féminins, qui pour Berry, étaient une chose cruciale.
Nos deux compagnons parvinrent jusqu’à l’autobus qui les accueillit. Le chauffeur leur sourit, et fut d’autant plus attendri par le petit garçon qui lui tendit quelques pièces misérables, dans l’espoir d’avoir une place pour lui et son amie. Le conducteur ne put s’empêcher de réfuter son offre, et lui annonça qu’il leur faisait cadeau du trajet. Berry sourit à son tour, très fière de constater qu’il y avait encore des gens généreux sur cette triste Terre. Tout comme l’enfant, elle remercia chaleureusement l’homme à la barbe poivre-sel, et alla s’installer à côté de la place déjà élue par son camarade. Les orphelins étaient finalement installés, et après quelques secondes d’attente qui leur parurent interminables, le bus repartit de plus belle. Son ronronnement, semblable à celui d’une locomotive, annonça un nouveau départ pour une sortie pleine d’aventures. Des anecdotes seraient probablement à raconter, et il y aurait bien un événement pour rendre cette escapade matinale d’autant plus intéressante.
Le sac à mains de Berry, posé sur son genou, lui permit d’atteindre facilement son miroir. Elle extirpa ce dernier d’une poche intérieure, et constata une légère rougeur en dessous de ses yeux, qui justifiait une carence de repos. En ce moment, elle se donnait beaucoup de mal pour réussir, et était boostée par son envie d’aller très loin, afin que ses parents soient fiers d’elle au paradis. Elle se plaisait à imaginer leurs visages radieux, penchés au-dessus de leur fille, avec pour domicile le berceau des anges dont ils faisaient désormais partie. Remballant son miroir qu’elle rangea à sa place initiale, elle regarda Lolly, et comme une mère le ferait pour son enfant, arrangea quelques mèches de ses cheveux. Certaines étaient mal placées, ou voilaient inopportunément le doux visage candide du chérubin. Sa main affable s’affairait à cette tâche agréable, qu’elle eut achevé juste à temps, pour descendre du bus. Le paysage défilait, et à mesure que les maisons anciennes disparaissaient, ce furent des parkings ainsi que des bâtiments de magasins qui façonnèrent le paysage, plus urbain et plus peuplé.
« Ah ! Nous voilà arrivés ! A nous les confiseries et les magasins de vêtements ! Il paraît que des soldes sont en prévision pour les jours qui suivent ! Comme j’ai hâte d’y être ! Je dévaliserai tout ce que je pourrai pour refaire ma garde-robe ! »
A cet instant, elle se remémora les instants comiques passés avec Near. Elle était parvenue à traîner le pauvre achromique au sein d’un centre commercial. Alors que ce dernier avait eu pour ambition d’acheter des jouets pour compléter sa collection, voilà que la fashion victime s’était lancée dans une quête farfelue : lui acheter des vêtements. En attendant, ça ne lui avait pas déplu puisqu’il avait trouvé son compte, après quoi, Berry avait bien été obligée de se rattraper en lui payant des jouets de luxe. N’empêche que son portefeuille en avait craché, des billets, et je peux vous dire que l’argent de poche de Roger lui avait procuré le plus grand bien. Et aujourd’hui, notre baie comptait utiliser sa générosité au profit de Lolly, qui aurait droit à des tonnes de gourmandises, toutes plus alléchantes. Berry visualisait par avance le visage illuminé de son camarade, qui n’était pas indifférent face au monde des sucreries. Il était obnubilé par cet univers enfantin, qui ne manquait pas de couleurs et d’astuces pour éveiller les sens.
« Tout le monde descend ! s’écria le chauffeur. »
Le peu de passagers qui étaient dans le bus descendirent, et on atterrit à un arrêt situé à proximité du grand parking, précédant le centre commercial. Pour Berry, c’était le lieu de tous les plaisirs, puisqu’on pouvait y trouver tout ce que bon nous semblait. Prenant Lolly par la main, elle traversa avec lui sur un passage piétons, montrant l’exemple, et ayant atteint le trottoir d’en face, l’accompagna à l’entrée du magasin. Une grande galerie était longée par différents commerces, à l’intérieur desquels les vendeurs commençaient déjà à faire marcher leur business. La plupart renflouaient les caisses, et n’étaient pas en manque de clientèle, ce qui était bon signe. La baie et l’enfant démarrèrent leur inspection, tandis que non loin de là, une confiserie guettait leur arrivée. A son entrée, une immense barbe à papa en plastique, annonçait les prémices d’une contrée très sucrée et très appétissante, qui méritait toute la considération de Lolly. Berry fut la première à apercevoir la vitrine, d’ores et déjà parsemée de sucreries en tout genre. Le petit prince blond ne tarderait pas à lui fausser compagnie, pour se lancer à la conquête des bonbons qu’il n’avait pas encore pu goûter.
« Lolly chéri ! Tu vois c'que je vois ? :3 »
Dernière édition par Berry le Mer 7 Juil - 20:04, édité 3 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Mar 30 Déc - 12:54
Berry remercia gentiment le monsieur barbu et vint s’asseoir aux côtés du petit blond qui lui fit un grand sourire avant de s’installer confortablement au fond de son siège. Il faut dire qu’il était tellement court sur pattes, que ses pieds ne dépassaient qu’à peine du siège, et ne touchaient évidemment pas le sol. Puis le bus démarra, et le paysage commença à défiler devant les yeux émerveillés de Lolly. Cela faisait longtemps qu’il n’était pas allé en ville, et y aller avec une aussi gentille demoiselle telle que Berry le remplissait de bonheur. Ses petites mains collées sur la vitre, il regardait les champs disparaître pour laisser place aux immeubles de Winchester. Il observa sans un mot mais avec une certaine admiration ces gigantesques lieux de travail en tous genre, puis voyant qu’ils allaient bientôt arriver à destination, se retourna vers Berry. Cette dernière rangea son miroir et regarda Lolly tendrement en arrangeant quelques unes des mèches rebelles qui s’efforçaient de lui voiler le visage. Il rigola en lançant un « Ca chatouille ! », puis ils arrivèrent dans les grandes rues, où uniquement des magasins se profilaient à l’horizon. La jeune fille fit un sourire à l’adresse du petit garçon.
Berry : Ah ! Nous voilà arrivés ! A nous les confiseries et les magasins de vêtements ! Il paraît que des soldes sont en prévision pour les jours qui suivent ! Comme j’ai hâte d’y être ! Je dévaliserai tout ce que je pourrai pour refaire ma garde-robe !
Lolly rigola un peu. Pour lui, les vêtements étaient bien moins importants que les sucreries. Candy is life, eh oui les amis. Lolly ne jurait que par deux choses. Ou plutôt que par trois choses. Les bonbons, les peluches, et…Peluche. Enfin, il aimait aussi tous ses amis et tout le reste, mais il tenait plus que tout à ces trois-là, et ne comptait ne rien perdre. Pour le moment, il sentait que si jamais l’une d’elles lui était enlevé, il pourrait perdre le sourire. Chose qui, au fond de lui-même, il craignait plus que tout. Il aimait certes ses parents, mais ne souhaitait surtout pas prendre le chemin qu’avait emprunté son père. Le petit garçon frissonna légèrement à cette pensée, puis le chauffeur le coupa dans ses mauvaises pensées qui lui enlevaient sa bonne humeur générale.
-Tout le monde descend !
Les derniers passagers descendirent à la suite des deux orphelins qui s’hâtèrent à la vue du grand parking précédent le centre commercial. Berry prit la main de Lolly, regarda bien à droite et à gauche, puis traversa la route par le passage piéton qui se présentait à eux. Plus ils se rapprochaient du magasin, et plus Lolly était impatient d’y entrer. Finalement, ils atteignirent l’entrée, et les portes s’ouvrirent automatiquement devant eux. Ca, c’était de la technologie. Un grand sourire vint de nouveau illuminer le visage de Lolly lorsqu’il vit le grand couloir longé par des magasins en tout genre. Puis il jeta un œil à Berry. Elle s’était déjà mise en quête d’endroits intéressants, alors il décida de faire de même en regardant de-ci de-là dans l’espoir d’apercevoir un quelconque endroit contenant des sucreries. Mais la jeune fille, habituée, eut vite fait d’apercevoir un magasin qui allait très certainement plaire au jeune garçon.
Berry : Lolly chéri ! Tu vois c'que je vois ? :3
Le petit blond tourna immédiatement la tête vers l’endroit indiqué par Berry, et ses yeux se remplirent d’étoiles. Un magasin qui semblait être remplit de toutes les confiseries qu’il pouvait contenir se dressait juste là, devant eux. Comment n’avait-il put le remarquer plus tôt ? Et cette belle barbe à Papa en plastique, à l’entrée, lui donnait déjà l’eau à la bouche. Ses yeux se plissèrent de bonheur, et il tapa légèrement dans ses mains, tout excité.
Lolly : Allons-y, allons-y Berry-chan !!! Je veux…Je veux des bonboooooons !
Trop impatient, il se mit à courir vers le magasin, entraînant à sa suite la jeune fille qu’il tenait toujours par la main. Puis il entra dans la boutique, au comble de la joie. Là, partout, des tonnes et des tonnes de friandises de toutes sortes, qui étaient contenues dans de grands tonneaux roses et bleus. Lolly sautilla sur place, puis demanda gentiment un sac au vendeur, avant d’inspecter un à un tous les bacs. Oh, il les connaissait presque tous. Un fan de bonbons comme lui, commandait sur Internet toutes les nouvelles friandises non seulement d’Angleterre, mais aussi des autres pays. Néanmoins, il y avait quelques surprises, qu’on ne trouvait apparemment qu’ici. Comme ces petites glace multicolores en bonbon. Il en mit quelques unes dans son sac, ainsi que ceux qu’il prenait toujours, par principe, ou peut-être juste par gourmandise. Sucettes, fraises tagada en masse, crocodiles, nounours en chocolat, marshmallow, caramels, berlingots, nougats, et je vous passe le reste, car il y’en aurait trop à énumérer. Soudain, il s’arrêta devant un tonneau. Son sourire s’affaissa. Du réglisse. Un frisson lui parcourut l’échine. Il en avait horreur. Il trouvait déjà le goût désagréable, mais depuis qu’il avait vu Noki en manger, il ne voulait plus, mais absolument plus en entendre parler. Il se décala et reprit sa chasse au bonbon. Puis, quand il eut terminé de remplir son énorme sac, il alla voir Berry et secoua ses petits poings devant elle.
Lolly : Brr ! J’ai horreur du réglisse ! C’est noir et c’est ni bon, ni beau. En plus, ça me fait penser aux méchants comme Noki, ou Vain…C’est très frustratant. Et toi, tu ne prends pas de sucrer…
Il se coupa lui-même dans sa lancée, tendant l’oreille. Oh, cette musique. La chanson entraînante, qui passait dans le magasin…Il l’a connaissait ! Oh oui. Parfaitement, même. Lolly commença à se dandiner sur le rythme des instruments de l’introduction, rigolant en même temps. Puis il regarda Berry et s’exclama un « J’adore cette chanson ! », puis se mit à danser dans tout le magasin, reprenant au passage encore plus de bonbons, gesticulant dans tout les sens, en chantant la chanson qu’il connaissait par cœur, et qu’il ne voulait jamais oublier.
Lolly : Sunshine, lollipops and rainbows, Everything that's wonderful is what I feel when we're together! ♫
Puis il prit Berry par les mains, et l’entraîna dans sa folle farandole pour qu’elle se mette à danser avec lui à son tour. Il voulait lui transmettre sa gaieté, comme il savait si bien faire avec tout le monde. Parce que malgré le sourire de la jeune fille, il avait comprit, en réfléchissant un peu, qu’elle n’avait pas beaucoup dormi, et cela grâce aux cernes qu’elle avait, et que d’habitude, elle n’avait pas. Ce n’était pas son genre de manquer de sommeil, et Lolly en avait conclut que le meilleur remède, c’était la joie. Il lui fit un grand sourire, et fit signe au vendeur de venir danser à son tour. Mais apparemment, il n’y avait que dans les comédies musicales que tout le monde se mettait à danser pour une raison inconnue, parce que le vendeur ne semblait pas avoir l’intention de se trémousser au rythme de la musique. Tant pis pour lui, il loupait quelque chose.
Dernière édition par Lolly le Ven 22 Jan - 23:19, édité 4 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Mer 31 Déc - 12:17
Berry n’eut pas tôt fait d’attirer l’attention de son camarade, que le prince à la chevelure dorée l’entraîna dans le magasin. La plénitude était présente et comblait le cœur d’une adulte qui avait passé une nuit sacrément agitée. Entre désillusions et réflexions sordides, on pouvait dire que l’humeur de Berry n’était pas au beau fixe, mais en la compagnie de Lolly, comment ne pas rire à gorge déployée ? Rien que sa gaieté se communiquait comme d’un rien, et procurait une joie de vivre à son prochain. La baie se laissa donc transporter par toutes ces émotions que l’enfant lui transmettait, et atterrit dans un magasin où l’odeur des confiseries était omniprésente. Cette fragrance sucrée et édulcolorée parvint à ses narines, et les caressa avec une douceur qui lui rappela son enfance. Elle se souvint de ces instants conviviaux passés avec ses parents, pendant lesquels la fillette faisait tous les caprices possibles pour obtenir un paquet de bonbons. Son papa n’était pas très favorable, mais sa mère avait fini par convaincre son époux qui avait gaspillé un peu de ses économies, pour le plaisir de leur enfant unique. Betty lui avait adressé un regard émerveillé, ainsi qu’un sourire éternellement reconnaissant. Et celui qu’il lui rendit, tout aussi débordant d’amour et d’affection, fit monter quelques larmes aux yeux de l’adulte qu’elle était devenue.
Alors qu’elle sombrait dans ces réminiscences lointaines, Lolly l’interpella en lui révélant que le réglisse ne lui plaisait pas du tout. Les orphelins qu’elle évoqua dans son discours confirmèrent la portée péjorative de cette friandise qu’il qualifiait de froide, de hideuse, en ajoutant qu’il ne la trouvait pas spécialement succulente. La baie ne put s’empêcher de rire, en le voyant serrer ses petits poings dans un frisson qu’il s’efforçait de contenir. Le sourire jusqu’aux lèvres, l’adulte constata que son compagnon s’était déjà bien servi, puisque le sachet était presque rempli à ras bord. Des bonbons de toutes les formes, de toutes les couleurs et de toutes les saveurs, emplissaient le sac plastique et l’embaumaient d’une délicieuse odeur.
Cependant, alors que Berry s’apprêta à lui répondre que le sucré n’était pas ce qu’elle préférait, Lolly ouvrit grand ses oreilles et se focalisa sur la musique qui retentit soudainement dans le commerce. La baie s’interrogea sur cette curiosité soudaine qui éveillait les sens de l’enfant. Elle papillonna des yeux pour manifester sa curiosité, et comprit que cette musique lui plaisait, étant donné qu’il le lui fit savoir dans une exclamation bien audible. Un nouveau sourire s’esquissa sur le visage peu maquillé de la demoiselle, entraînée dans une danse effrénée, mélangeant tous les styles que le garçonnet connaissait. Tantôt ce fut une farandole, tantôt Berry le prenait par la main et le faisait tournoyer autour d’elle. Après quoi, la tête blonde s’empressa de prendre des poignées de bonbons dans la volée, comme si de rien n’était.
Le commerçant, assis à son comptoir, boudait catégoriquement cette animation qui ramena pourtant des clients. D’autres enfants étaient présents, leurs index dans la bouche, se demandant d’où venaient ces deux aliénés qui se trémoussaient et chantaient comme dans les comédies musicales. Leurs gestes étaient amples et gracieux, et incitèrent les gens à en faire de même. Ce fut donc une ribambelle de bambins qui se joignit à eux, prenant des sucreries dans les bacs qui allaient bientôt être dévalisés. La confiserie était maintenant à la merci de cette jeunesse, fougueuse et innocente, qui donnait du fil à retordre aux adultes qui la surveillaient. Certains tentèrent vainement de freiner cette agitation qui ne déplut plus tellement au vendeur, conscient de la publicité que cela lui faisait. Pour contenter la foule, il tourna le bouton du volume de sa radio, ce qui augmenta considérablement le son dans la majeure partie du magasin. Ainsi, la voix vieillotte d’une chanteuse déclamait des paroles joyeuses et innocentes, qui étaient tout à fait à l’image de ceux qui lui vouaient un culte.
Berry retrouva sa bonne humeur au milieu de ces couche-culottes, qui lui tendaient quelques fois la main pour construire un cercle joyeux. Cependant, elle se devait de surveiller Lolly, soucieuse de le perdre et de s’attirer les foudres de Roger. Elle le savait particulièrement protecteur à l’encontre de tous ces jeunes surdoués, un peu imprudents et surtout fragiles dans ce monde noir et austère. Et ce qui la rassura fut l’amusement que son protégé trouva en dansant, chantant parmi des enfants comme lui, qui ne faisaient aucune distinction par rapport à son QI qu’ils ne soupçonnaient pas. C’était ça, de pouvoir se mêler aux autres, mais lorsqu’on grandit, c’est autre chose, et tout peut changer d’un instant à l’autre. On voit tout différemment et on a tendance à se méfier de ce qui se susurre derrière chacun de nos pas. La baie avait pris conscience de cela, en comprenant qu’elle n’était pas forcément aimée de tous, mais qu’elle n’était pas méprisée par l’orphelinat tout entier. Elle n’était pas seule, elle le savait, mais il lui arrivait de craindre de ne pouvoir trouver personne, si elle avait réellement besoin d’aide. Jusqu’à présent, elle avait trouvé une alliée à ses pensées ! C’était Linda. Et Ellias était toujours plus ou moins là pour lui octroyer des câlins, et cela sans modération. Ces deux êtres purs et beaux, étaient d’une noblesse et d’une sagesse que la baie admirait plus que tout. Quant à Lolly, elle le considérait grâce à sa légèreté enfantine, et à sa simplicité d’esprit qui pouvait le rendre puéril, mais terriblement attachant. La fashion victim, voyait en lui une grande partie de son enfance, passée dans un environnement plus stable que celui dont elle faisait partie actuellement. Ainsi, le voir danser, et être heureux, faisait-il naître la même chose en elle. Et peu à peu, la flamme de bonheur qu’elle avait cru voir s’éteindre dans son cœur, reprenait vie, grâce à lui.
[ J’ai privilégié l’action, plutôt que le dialogue ! =D ]
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Mer 29 Avr - 18:46
Entrainé par la chanson qu’il aimait tant, Lolly riait tout en dansant, les yeux plissés de bonheur. Il ne se rendit compte qu’un peu plus tard que d’autres enfants les avaient rejoins, s’amusant sur une vieille musique que personne ne connaissait, tout en dévalisant le magasin de bonbons, pour le plaisir du boudeur qui tenait la boutique. Au bout d’un petit moment de danse joyeuse, le vendeur augmenta le son de la radio, et les danseurs, se croyant presque professionnels jusqu’ici, se rapprochèrent, complices, puis se donnèrent la main et firent une farandole, entrainant le commerçant. Gêné, avait commencé par se débattre, puis voyant le sourire réjoui de tous les enfants, et même celui de la jeune femme, s’était laissé ramener en enfance pour quelques minutes. Juste le temps d’une chanson. Parfois, prendre le temps de revenir en arrière permet d’oublier les vilaines rides qui apparaissent avec l’âge. Prendre le temps de s’amuser ne fait de mal à personne. Finalement, la chanson s’arrêta, et après la petite mélodie habituelle de Toy’s Radio, Candy Pops, le présentateur, reprit son discours habituel. Le petit garçon blond fit la moue, ayant l’air presque vexé d’être arrêté dans son élan, il se tourna vers Berry.
Lolly : Candy Pops est nazouille, il nous laisse même pas danser encore un peu ! Comment y veut-il qu’on écoute sa radio après ?
Tout en disant à ça, il avait pris un air sérieux et croisait les bras l’air de dire « Vraiment, ses présentateurs… ». Malgré cette remarque, Lolly entendit le fameux Candy Pops rappeler que Chocolo venait raconter une de ses fabuleuses aventures à Bonbonland, ce soir, à dix-neuf heures, aussi, il sortit un petit carnet rose, et y gribouilla quelques notes. Les enfants autour s’étaient retournés vers lui. Il remarqua finalement qu’on l’observait, alors il rangea son carnet de notes, et rougit légèrement, faisant mine de garder son calme.
Lolly : Je…Je vais pas du tout écouter les histoires de Chocolo ce soir! Vous vous mépremez... Mais preux… Mais…Vous vous trompez !
Sur ces mots, il tourna les talons, prenant Berry par la main, puis récupéra son sac de bonbon qu’il tendit au vendeur. Ce dernier le regarda, étonné, puis le posa sur la balance. Lolly le regardait, attentif a tous ses gestes. Puis son regard croisa celui du monsieur qui eut une hésitation puis reprit sa tache. Lolly gonfla ses joues en signe de protestation, puis se retourna vers ses nouveaux amis. Ah, oui. Une des grandes particularités de Lolly, être ami avec tous les enfants de son âge qu’il croise. En un seul regard. Ça c’est de l’amitié. Il leur fit donc des yeux remplis d’étoiles, et les enfants se mirent alors à pester contre le vendeur :
-Monsieur ! C’est grâce à lui si on vous a pris pleins de bonbons ! -Oui ! Et vous étiez content tout à l’heure ! -Même que vous avez pu danser aussi ! -Vous devez lui donner les bonbons, sinon c’est méchant. -Oui, c’est vraiment pas gentil. Et très égoïste sinon.
Le petit blond les regarda tour à tour, bougeant à droite et à gauche, tout intimidé.
Lolly : Non mais c’est pas la peine les copains, j’vous jure…
Le vendeur soupira, regardant les enfants qui semblaient déterminés, puis Lolly qui semblait intimidé, ayant l'impression qu'il allait faire la bêtise du siècle :
-Bon d’accord…
Acclamation générale, un « Ouaais ! » se fit entendre de la part des enfants, et Lolly lança Fluffy en l’air en signe de victoire puis s’empara du paquet, avant de faire un câlin au vendeur qui ouvrit grand les yeux.
Lolly : Merci monsieur grincheux !
Sur ces mots qui ne voulaient que gentillesse, il alla remercier un à un tous les enfants en leur offrant câlins et bisous, et en retour, recevait toutes sortes de bonbons en plus, pour des raisons futiles. Enfin, il ne s’en plaignait pas. Finalement, il arriva devant Berry et lui fit un câlin aussi, puis la prit de nouveau par la main, se dirigeant de nouveau dans le grand couloir bordé de magasins de toute sorte, il lui glissa sournoisement :
Lolly : Hé hé hé hé, et voila le travail ! J’ai deux fois plus de bonbons, et tout ça gratuitement ! Enfin, on m’a dit un jour « Ca vaut le bonheur que tu transmets ». J’ai jamais bien compris, mais je crois que ça veut dire que c’est pas grave. Hahahaha !
Il rigola haut et fort, puis pesa de sa main le lourd sac de bonbons, un air machiavélique sur le visage. Oui, malgré l’air angélique du petit garçon, un de ses défauts qu’on ne pouvait lui reprocher tant il était mignon était qu’il arrivait parfois…Même très rarement…Donc il arrivait que le petit blond use de ses charmes pour convaincre certaines personnes, de certaines choses. Parmi ces choses, je ne citerais pas la fois où il a pu avoir un costume de l’école voisine de la Wammy’s house en devenant amie avec la fille du directeur elle-même. Ni la fois où, en proie à une pénurie de bonbons, il avait été faire les yeux doux à toutes les chambres de l’orphelinat susceptible de l’aider dans son problème. Mais il ne vaut mieux pas s’étaler sur le sujet. Lolly fit un tour sur lui-même pour se poster devant Berry. Il se recoiffa légèrement et tendit la main vers les autres magasins.
Lolly : Hem ! Ma chère Berry-chan, nous allons nous diriger à présent vers les magasins…Les magasins…. De vêtemeeeents eh oui ! J’ai décidé que c’était MOI qui allait t’acheter ce que tu voulais ! Pas d’objet-ssion ? Alors c’est partiiiiii !
C’est sur cette déclaration qu’il se mit en quête d’un bon magasin de vêtements, ne sachant pourtant pas très bien lequel choisir. Il avait décidé qu’aujourd’hui, il allait faire profiter son amie. Il avait envie de lui faire plaisir, et pas de dévaliser son argent. Voila pourquoi aucune objet-ssion n’était permise. Enfin, aucune objection, évidemment.
[ Ow, j'me suis rendue compte à quel point ça fait longtemps que t'avais posté O____O Faut que je me remette vraiment au RP. :') Je m'excuse du retard >.< ]
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Sam 16 Mai - 18:45
Une farandole était en train de se former dans le magasin, et à ses dépends, Berry fut prise en plein dedans. Elle donna la main à quelques bambins qui dansèrent énergiquement avec elle. La jeune adulte en oublia toute l’exaspération et la déprime qui avait habité son âme l’espace de quelques heures. Le réveil avait été difficile, mais il se trouva que la venue de Lolly avait tout changé. A un moment donné, la musique guillerette fut interrompue et les mains lâchèrent celles de la demoiselle qui se plaça dans un coin, un peu lassée de ces festivités qui venaient de lui ôter une bonne partie de son énergie. Néanmoins, elle n’émit aucune preuve de son mécontentement, puisque sans ça, elle aurait continué à se morfondre comme une martyre, en purgeant sa colère et sa tristesse dans des pots de crème glacée, tout en visionnant des films à l’eau de rose qu’elle aurait imposé aux autres orphelins dans la Common Room. Ah oui, et n’oublions pas le paquet de mouchoirs qui est d’une importance vitale dans ces conditions ! En bref, sans la présence un peu envahissante mais irrésistible de Lolly, la baie n’aurait pas survécu et ce serait inéluctablement avariée. Ce fut pour cette raison que croisant les bras, elle observa méticuleusement la suite des évènements.
Tout commença lorsque, comme je vous le disais, la musique se stoppa brusquement, suivie de la voix d’un présentateur qui annonça à ses auditeurs que non, la fête n’était pas achevée pour autant et qu’elle continuait pas plus tard que ce soir. La prévision d’une émission plutôt candide éveilla l’intérêt de notre orphelin à la chevelure dorée, qui dégaina son calepin et y griffonna des notes énigmatiques. Les autres enfants ne tardèrent pas à comprendre les intentions du garçonnet, et l’observèrent avec mépris voire badinerie. Betty crut comprendre que la situation était en train de s’envenimer, mais grâce à ses problèmes de langage, Lolly suscita l’hilarité de ses interlocuteurs qui en oublièrent ce qu’ils avaient cru déceler en cet adorable inconnu. Après qu’il ne ce soit couvert d’un peu de ridicule, ce qui ne tuait pas après tout, le blondinet conduisit sa compagne à la caisse où ils devaient payer toutes les confiseries choisies par l’enfant. L’adulte voyait venir l’addition grosse comme une maison, et elle s’inquiéta de la somme qu’elle s’apprêtait à faire cracher à son porte-monnaie, en sachant que ce serait toutes ses économies qui y passeraient. Elle sortit timidement sa bourse tandis que le caissier commençait à peser les douceurs, non sans jeter un regard confus et stupéfait en direction des deux visiteurs venus de nul part. Il murmura la somme d’un air désolé, suite à quoi Berry s’apprêta à lui tendre le total qu’il réclamait, quand tout à coup les autres enfants prétendirent haut et fort qu’ils ne devaient pas payer. Ce fut un soulagement pour la jeune femme qui apprécia cet élan de solidarité. Elle ne douta pas de la responsabilité de son ami dans cette initiative collective, qui incita le vendeur à ne pas les faire trinquer. Par conséquent, nos deux âmes perdues purent sortir avec des bonbons gratuits. La victoire de Lolly avait été ponctuée par une distribution de câlins. Evidemment, il ne fit pas abstraction de son accompagnatrice qui bénéficia d’une embrassade qui lui parut plus chaleureuse que les autres, puisque comme elle s’en doutait, il avait compris que son moral n’était pas forcément au beau fixe.
Finalement, ils se retrouvèrent au beau milieu de la galerie marchande, où les passants se faisaient de plus en plus nombreux. Les commerces étaient bondés, et les caissières étaient en pleine action, validant produit après produit sans s’arrêter. C’était un véritable travail à la chaîne qui aurait eu le don de rendre notre baie complètement folle. Voilà pourquoi elle était bien décidée à travailler comme une aliénée pour ne pas atterrir plus bas que terre, bien qu’il n’y ait aucun sous-métier. Elle lâcha un énième soupir en se sentant libre des cris des enfants qui avaient failli percer ses tympans. Maintenant qu’elle était en tête à tête avec son chérubin préféré, elle pouvait jouir d’une tranquillité intérieure et totale qui ne la laissa pas indifférente. Elle pouvait se consacrer à une seule et unique personne, laquelle en lui présentant les magasins lui annonça qu’elle lui offrirait tout ce que bon lui semblait. Berry cligna des yeux, stupéfaite par cette décision qu’elle prit à la légère. Il ne devait pas tout prendre en charge, après tout, ce n’était qu’un enfant, et un enfant ne devait pas offrir de cadeaux sans raison valable. C’était contre les principes de la jeune fille qui s’empressa de refuser sa proposition :
« Oh mais non Lolly ! Franchement ! Tu n’es pas obligé ! Après tout, il me reste encore des sous. Tu n’auras qu’à m’aider à choisir mes vêtements, qu’est-ce que tu en dis ? »
Un petit sourire confus fleurit sur ses lèvres roses pâles. Cependant, ses minauderies n’eurent aucun effet sur son interlocuteur qui était plus décidé que jamais à lui faire plaisir, en constatant son humeur maussade. En ce jour, elle était fanée de tout mais elle pouvait bien faire un effort pour tendre son argent aux vendeurs qui le lui demanderaient. Tous n’étaient pas aussi vulnérables que le tenancier de la confiserie, et ne se laisseraient pas amadouer par les jeux de charme de Lolly. Toutefois, elle convint que faire fléchir un enfant était mission impossible, surtout lorsqu’il était aussi obstiné que notre blond international, aux regards enjoués et aux attitudes théâtrales. Il la prit par la main. Une main si chaude et si petite qui se nicha au creux de la paume de la jeune adulte. Elle sourit de ce contact intime et maternel, qui lui rappela l’affection qu’elle avait jadis connue. Elle se laissa porter par l’enthousiasme du Prince et se mit à observer les vitrines. Et voilà qu’une robe d’une beauté inébranlable lui tapa dans l’œil, suscitant une réaction digne de Berry.
Alors qu’ils marchaient tranquillement, transperçant la foule en deux pour se frayer un chemin, la demoiselle fit marche arrière et entraîna Lolly derrière elle, comme si il s’agissait d’une valise de voyage. On imagine très bien la vision que cela évoque, sans compter que Fluffy, le lapin de Lolly, suivait le rythme comme il le pouvait, accroché aux doigts tenaces de son propriétaire. Le nez collé contre la vitrine, un gros nuage de buée s’y déposa. Derrière lui, nous pouvions apercevoir cette fameuse robe sur laquelle la fashion victim avait littéralement flashé, commençant à s’imaginer dedans, prenant des poses sensuelles et aguicheuses. Elle bava littéralement sur ce fantasme qu’elle pensait inaccessible, puisque le prix de la robe fut telle qu’elle tira une moue boudeuse et comique, tant elle était exagérée. Lèvres pincées, vous vous imaginez bien qu’elle était à deux doigts de fondre en larmes, et s’accroupissant pour être à la même taille que son compagnon, elle s’exclama en pleurant les chutes du Niagara :
« Lollyyyyy !!! CETTE robe ! Je la VEUX ! Sa texture, sa couleur, son tissu, sa légèreté, la manière dont elle est cintrée à la taille, son élégance, son allure un peu rétro mais trop tendance qui s’ancre dans notre époque ! Elle irait si bien avec les escarpins rouges vifs que j’ai acheté il y a peu ! Hein qu’est-ce que t’en dis ? Hein ? Hein ? T’as dit que tu me prendrais tout c’que je veux ! Au pire, je fais un strip-tease devant le vendeur pour qu’il me fasse une ristourne ! Sait-on jamais si c’est trop cher ! »
Puis, dandinant son postérieur tout en laissant une vue fortement appréciable aux damoiseaux qui passaient par là, elle gémit :
« Allez dis oui ! S’t’eu plaît ! »
Et elle finit son discours en joignant ses mains dans une prière tacite qu’elle tenta de communiquer à Lolly grâce à un don à peine découvert de télépathie. La scène était d’autant plus étrange qu’ici, c’était l’adulte qui était prête à faire l’arbre droit pour avoir quelque chose, tout en comptant sur la ruse d’un enfant pour assouvir ses caprices.
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Jeu 25 Juin - 10:27
Lolly, toujours en quête d’un bon magasin, porta sa main au dessus de son front, tel un matelot prêt à crier « Terre en vue ! ». Berry tenta de refuser sa proposition, mais le petit garçon fit la sourde oreille. Quand Lolly disait « Pas d’objet-ssion », c’était qu’il n’y avait simplement pas d’objet-ssion à faire. Il sauta à pieds joints sur un banc, et observa à droite, pendant que Fluffy observait à gauche, et vice-versa. Puis il glissa de nouveau sa petite main dans celle de la jeune femme, lui demandant de l’aide du regard. Vraiment, les magasins de vêtements, il y en avait trop. Impossible de choisir ! Lolly imagina pendant deux secondes autant de magasins de jouets et de bonbons. Il murmura, un sourire rêveur sur les lèvres :
Lolly : Ce serait merveilleux…
Puis soudain, la jeune femme revint sur ses pas à une vitesse fulgurante, entrainant en même temps le petit garçon qui ne comprenait pas très bien ce qui venait de se passer, essayant de retenir Fluffy tout en essayant de ne pas tomber lui-même au sol, ce qui aurait été extrêmement fâcheux car en plus de se salir, son lapin lâcherait surement dans sa chute ses bonbons ! Oui, vous avez bien comprit, sa peluche tenait les bonbons. Puis finalement, la course s’arrêta. Lolly réussit à s’arrêter en douceur, tenant de nouveau Fluffy de son bras droit et s’accrochant fermement à la douce main de Berry, il porta son regard sur cette dernière. Collée contre la vitrine, cette dernière semblait en extase devant une jolie robe qui lui siérait probablement très bien. Lolly regarda tour à tour Berry puis la robe, comprenant alors ce qui se passait. Tel Lolly flashant sur un nounours, Berry venait de flasher sur cette robe. Un grand sourire illumina le visage du petit garçon, heureux de trouver des points communs entre son amie et lui. Perdu dans ses pensées de ressemblance, il fut réveillé d’un seul coup par les larmes immenses coulant des grands yeux de la jeune femme, s’étant même accroupie, elle était pratiquement à la même taille que lui. Il fit de grands yeux ronds, étonné.
Berry : Lollyyyyy !!! CETTE robe ! Je la VEUX ! Sa texture, sa couleur, son tissu, sa légèreté, la manière dont elle est cintrée à la taille, son élégance, son allure un peu rétro mais trop tendance qui s’ancre dans notre époque ! Elle irait si bien avec les escarpins rouges vifs que j’ai acheté il y a peu ! Hein qu’est-ce que t’en dis ? Hein ? Hein ? T’as dit que tu me prendrais tout c’que je veux ! Au pire, je fais un strip-tease devant le vendeur pour qu’il me fasse une ristourne ! Sait-on jamais si c’est trop cher !
Lolly fit un petit sourire, et la jeune femme se mit à se dandiner pour que le petit garçon cède. Les rôles se retrouvant légèrement renversés, Lolly se mit à rigoler légèrement, puis la jeune femme ajouta en lui faisant les grands yeux :
Berry : Allez dis oui ! S’t’eu plaît !
Ce à quoi elle ajouta en croisant les mains une prière digne de ce nom. Lolly joignit les mains à son tour, parlant dans une autre langue pour prier avec elle. Il fallait respecter la religion d’autrui. Il resta sérieux...Mais au bout d’à peine cinq secondes il se mit à rigoler tant il était impossible de se retenir. Et finalement, ouvrant un œil, voyant qu’on les observait, il sourit légèrement puis, les bras croisés prit un air sévère et une grosse voix qui se voulait adulte.
Lolly : Voyons ma fille ! T’ais-je appris à te tenir de la sorte ?! Quoi qu’il en soit, je t’interdis de faire de la brosse-titution pour une chose pareille ! Il en est absolument hors de question, tu entends jeune fille ?!
Puis sur ces mots il lui fit signe de la suivre et rentra d’un air indigné dans le magasin, en grommelant quelque chose comme « Ces jeunes, de nos jours… ». Puis, tant il s’amusait de son rôle, il décida de continuer dans ce sens-là. Il s’approcha du vendeur qui ne faisait que regarder la jeune femme. Lolly lui fit un mauvais œil, mais ce dernier ne le remarqua pas.
-Bonjour madame, puis-je vous ai… ?
Lolly : Non merci, monsieur ! Et je vous prierais d’éviter de faire les yeux doux à ma fille en ma présence. A présent, pourrions-nous essayer cette robe, là, en vitrine ? Oui, en cette couleur, voila. Pour la taille, voyez avec ma fille, je l’attendrais devant les cabines d’essayage.
Le vendeur lui fit les yeux ronds, ayant commencé par rigoler, il fut surpris par tant d’assurance dans ce petit garçon pas plus haut que trois pommes. Mais Lolly ne lui laissa rien le temps de répondre car il partit, bras croisés, vers les cabines d’essayage, essayant de garder son air sérieux, il ne put s’empêcher de se retourner vers Berry pour lui faire un clin d’œil. Plus il passait du temps avec lui, et plus il ressentait quelque chose de fort pour elle, c’était comme…La famille qu’il n’avait jamais eut.
Dernière édition par Lolly le Dim 31 Jan - 18:20, édité 3 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Jeu 25 Juin - 11:47
Tandis que Berry continuait de faire les yeux doux à son ravissant interlocuteur, des personnes qui passaient par là les regardaient curieusement, non sans sourire devant un duo aussi atypique. Il faut dire que pour son âge, Lolly dégageait un petit quelque chose de mature, qui était certainement le résultat d’un passé difficile. Après tout, ayant perdu ses parents comme la majeure partie de son entourage, on se doutait bien que l’expérience avait dû être complexe et pour l’affronter, il avait fallu s’armer de courage et de force. Ce n’était pas facile pour tout le monde, mais par son sourire tantôt confiant tantôt insouciant, l’enfant parvenait à véhiculer sa bonne humeur. Elle n’était pas fictive, elle venait du cœur, et c’était ce qui enjouait Berry à un point tel qu’elle avait oublié cette déprime qui avait rendu son ciel plus gris que jamais. Maintenant qu’elle était en train de le supplier pour qu’il lui achète cette fabuleuse robe qui la faisait saliver, elle plongeait son regard innocent dans ceux du petit homme, dont les mirettes étaient étonnamment ocres. Elle s’émerveillait secrètement devant le blond de ses cheveux qui était aussi surprenant que le blanc de ceux appartenant à Near. En parlant de ce dernier, cela faisait un moment qu’elle ne l’avait plus enquiquiné. Cependant, l’heure était aux emplettes, et celle qu’elle s’apprêtait à faire valait le coup, à moins que Lolly fasse le difficile et refuse de lui faire plaisir, faillant à sa promesse. Mais heureusement, comme convenu, l’enfant employa toute son intelligence pour entrer dans le magasin. Sitôt qu’ils pénétrèrent dans le commerce, le vendeur s’adressa poliment à la demoiselle qui lui adressa un sourire légèrement niais, comme toute cliente fashion victim qui se respectait.
« Pas Madame, mais Mademoiselle je vous prie. Je ne suis pas encore mariée que je sache ! »
Quand tout à coup, la voix de l’enfant retentit, surprenant le vendeur qui fit les yeux ronds, en même temps que le petit prince, pas plus haut que trois pommes, se prenait pour le père de la jeune fille. Berry se demanda quelle idée lui était passée par la tête, et rit aux éclats alors que Lolly lui arrangeait le coup. On finit par lui apporter la robe à la taille qui convenait, faisant naître des étoiles dans son regard chocolaté. Elle s’accapara l’accoutrement, suivie de très près par Lolly qui s’était donné le rôle de père pour une durée indéterminée. Cet inversement des rôles ne déplaisait pas à Berry qui prenait cela pour un jeu comme un autre dans lequel son ami se donnait corps et âme pour donner l’illusion souhaitée. Tout en se changeant, elle se dit que la situation pouvait être une sorte de thérapie pour combler un manque. Après tout, en se côtoyant pendant des années, les habitants de l’orphelinat étaient comme une famille, quand bien même si des conflits restaient gravés dans la mémoire de chacun. Il s’agissait d’une immense dynastie, avec ses bons et ses mauvais éléments. Il fallait bien qu’il y ait des vilains petits canards, et peu importait à quel point ce statut était douloureux. Chacun devait s’accommoder à sa position, et en ce qui la concernait, elle aimait la proximité qu’elle avait acquise en compagnie des enfants de l’immense édifice dont elle n’était pas prête de s’en aller. Lolly faisait partie de ces personnages qui lui rappelaient son enfance et toute l’insouciance qu’elle lui avait procurée, jusqu’à la tragique disparition de ses parents. Cela lui faisait un bien fou de leur parler, et de se souvenir avec eux des jeux simples qu’on faisait constamment à cet âge là, comme la marelle ou encore la corde à sauter.
Bref, on pouvait dire que tout allait pour le mieux, que la tristesse des petits jours avait littéralement disparu. Cependant, l’essayage de cette splendide robe fut beaucoup plus ardu que ce que Berry avait imaginé. En effet, lorsqu’elle commença à l’enfiler avec énergie et impatience, un hic vint gâcher cet instant d’espoir et de bonheur, de jouissance et d’épanouissement. Un « crac » très explicite rompit le silence dans la cabine, et cherchant le pourquoi du comment, Betty remarqua une déchirure aux alentours de sa hanche droite. Cette magnifique tenue venait de se faire assassiner par sa personne, et elle mit un temps à le réaliser, se regardant dans le miroir, totalement dépitée, une tronche de trois pendulons n’étant autre que son propre reflet. Ses paumes tournées vers le plafond, elle adopta un air désemparé, sentit son cœur s’emballer et sa poitrine se soulever sous l’effet de la colère, puis laissa échapper un cri d’une stridence assourdissante. Elle y mit tellement de force et de conviction, que la sublime sonorité de sa voix de pimbêche interpella toute la foule qui se baladait gaiement dans les galeries du centre commercial. Lolly devait probablement être le premier à sursauter, puisqu’il l’avait surveillée d’un peu trop près pour éviter d’entendre l’expression de son chant insupportable. Telle une harpie prête à déchiqueter le premier morceau de chair qui passerait par là, elle sortit de la cabine d’essayage, les yeux exorbités et éjectés de sang, comme si elle s’était shootée à l’aide des magasines Femme Actuelle, ou autres revues féminines du même acabit.
« Que se passe-t-il Mademoiselle ? s’inquiéta le vendeur en venant à sa rencontre, les mains tremblantes, constatant avec elle l’étendue des dégâts. - C’est affreux !! J’ai…soit c’est moi qui suis extrêmement maladroite, soit j’ai…soit j’ai pris du poids ! Je ne peux pas regarder ça ! Vérifiez la cause de ce tragique accident ! »
Le vendeur s’exécuta en essayant de monter la fermeture éclaire le plus possible. Malheureusement pour l’adulte, il semblait que le problème ne venait pas de la robe ou de la maladresse de Berry, mais bien de son corps, à savoir ses hanches qui avaient légèrement pris du volume après des mois d’hibernation. Epouvantée par cette découverte, elle n’essaya pas de trouver du secours auprès de son Papa adoptif, puisque cela était totalement impossible. Même lui ne saurait pas quoi faire pour la rassurer, car elle était totalement hors d’elle, s’arrachant les cheveux, balançant ses escarpins avec lesquels elle parvint à briser le miroir de la cabine d’essayage. Elle s’était transformée en une furie qui, telle une tornade, saccageait tout sur son passage.
« Comment je vais faire pour me pavaner sur le dancefloor ? Ahr !! Ca m’éneeeeerve !!! - Mademoiselle, je peux vous faire essayer d’autres modèles si votre Père n’y voit aucun inconvénient. - Mais moi c’est CETTE robe que je veux et aucune autre ! »
Dans cette histoire, l’unique arbitre capable de régler le conflit c’était Lolly, qui armé de sa peluche et de ses bonbons, parviendrait bien à calmer les ardeurs d’une Berry complètement désemparée, qui n’arrêtait pas de se regarder avec damnation. Elle ne voulait même pas savoir combien elle avait dû prendre. Tout ce qu’elle voyait actuellement, c’était que son enveloppe charnelle avait pris inévitablement des formes qu’elle s’était efforcée d’esquiver, mais qui finalement, avaient fini par la rattraper. La solution à son souci serait simple : il allait falloir redoubler d’effort pour se mettre sérieusement au sport, et quand bien même si ce constat n’avait aucune incidence sur sa magnifique silhouette, elle y voyait un gros inconvénient. Tel était le désavantage quand on se souciait trop de son apparence. Berry était en train de le comprendre à son dépend.
Dernière édition par Berry le Mer 7 Juil - 20:16, édité 3 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Dim 12 Juil - 18:14
Finalement le vendeur amena la robe qui devait convenir, et Berry prit un regard extrêmement enjoué puis s’en saisit avec une excitation bien présente. Lolly sourit légèrement puis l’a suivit en restant le plus sérieux possible jusqu’aux cabines d’essayage. Puis il s’assit sur un banc recouvert d’un tapis mousseux en velours. Il réfléchit un instant et finalement décida de rester sérieux. Il croisa les bras autour de sa peluche et de ses bonbons tout en fermant calmement les yeux, pendant que la jeune fille était joyeusement partie se changer pour essayer la jolie robe. Prenant un air sérieux, il sentit soudainement un picotement irrépressible au niveau de ses jambes. Déjà, le picotement montait dans tout son corps. Son visage se crispa. Assis comme il était, il semblait au petit garçon que cela allait être impossible de tenir en place. Pour se faire, il essaya de faire le vide dans son cerveau tel un moine Shaolin, mais déjà l’envie irrépressible de se mettre à danser en mangeant des bonbons s’était emparée de lui. La torture était insoutenable ! INSOUTENABLE ! En plus de mourir d’ennui, il devait ne pas bouger. Il fallait qu’il tienne son rôle ! Il allait bientôt voir son amie dans une belle robe, et cela lui irait très bien. Tout irait pour le mieux, aussi, il fallait qu’il reste calme. Il se détendit soudainement. Voila…Totalement, complètement, et même absolument cal…Il fut coupée dans son vidage de cerveau par un cri d’une stridence tonitruante qui retentit dans tout le magasin. Le cœur de Lolly fit un bond dans sa poitrine et il se leva soudainement dans un sursaut, en proie à une peur et une angoisse folles. Finalement, le cri s’arrêta, et tout le monde se retourna vers la cabine de la jeune fille, Lolly le premier. Son cœur battait très vite. La main un peu tremblante, il s’approcha de la cabine. Il ravala sa salive, et décida de prendre son rôle de père très au sérieux. Enfin, cela n’empêchait pas le fait qu’il avait perdu énormément d’assurance.
Lolly : Be-Be…Berry-chan ? Ca va…?
Évidemment que non, ça n’allait pas. Il s’en doutait un peu, d’ailleurs. Mais la phrase était sortie toute seule. Comme si il tenait absolument à le dire, histoire de lui montrer que lui n’y était pour rien, dans cette histoire, dans ce qui s’était passé. D’ailleurs…Ce qui s’était passé, c’était quoi, au juste ? Comme si le destin avait décidé de lui répondre, Berry sortit en trombe de la cabine, donnant l’impression qu’elle était prête à tuer si cela pouvait arranger les choses. Ses yeux exorbités et son visage déformé par la rage lui donnait un peu la tête des méchantes que Lolly voyait dans un de ses dessins animés préférés, « Teddy l’ourson et la méchante Sorcière Gatabulgua. » Ne voyant plus que Gatabulgua à la place de Berry, Lolly resta statique, le visage impassible. Eh oui ! Il fallait savoir que Gatabulgua ne voyait pas les choses, elle les sentait ! Si par malheur Gatabulgua était dans les parages, il suffisait de rester stoïque, et alors peut-être, je dis bien peut-être, ou avec énormément de chance, même, la sorcière partirait. Sauf que Berry n’avait rien de Gatabulgua, elle était juste une jeune fille un peu trop en colère. Mais ça, Lolly n’avait pas encore pris le temps de le réaliser. Finalement, le vendeur qui était caché derrière son comptoir depuis le début de la crise d’hystérie de Berry se décida à sortir et c’est un peu mal à l’aise et tremblant qu’il alla à son encontre, regardant le pourquoi du comment avec elle. C’est alors que Lolly sembla s’apercevoir de la présence de la petite déchirure qui se trouvait au niveau de la hanche droite de Berry. C’était donc ça.
-Que se passe-t-il Mademoiselle ? Berry : C’est affreux !! J’ai…soit c’est moi qui suis extrêmement maladroite, soit j’ai…soit j’ai pris du poids ! Je ne peux pas regarder ça ! Vérifiez la cause de ce tragique accident !
Pendant que Lolly réfléchissait à une solution, le vendeur tenta en vain de remonter la fermeture éclair totalement. Lorsque la jeune fille se rendit soudainement compte de ce qu’il s’était passé, elle trembla plus encore de rage, au point de s’en arracher les cheveux et de briser le miroir de la cabine d’essayage avec l’aide de ses chaussures. Lolly hocha la tête en silence. Hmm…Oui, le bad mode de Gatabulgua, mais c’était bien sur. Qu’est-ce qui anéantissait ce bad mode déjà ? Lolly était sur que dans l’épisode 384, Teddy trouvait une solution. Raah, mais qu’elle-était-elle ?! Quel était le point faible de Gatabulgua ?! Pendant ce temps, détruisant tout ce qui était à sa portée, la jeune fille explosait de fureur :
Berry : Comment je vais faire pour me pavaner sur le dancefloor ? Ahr !! Ca m’éneeeeerve !!! - Mademoiselle, je peux vous faire essayer d’autres modèles si votre Père n’y voit aucun inconvénient. Berry : Mais moi c’est CETTE robe que je veux et aucune autre !
Lolly observa lentement la scène, réfléchissant toujours au point faible de Gatabulgua divulgué dans l’épisode 384. Quand soudain il se souvint. C’était les compliments ! Gatabulgua depuis sa naissance était immonde, et se faisait traiter de tous les noms par tout le monde, voila pourquoi elle avait voulut se venger sur Teddy, qui lui était un ourson magnifique et… ! Lolly se stoppa dans ses pensées. Ca ne pouvait pas marcher. C’était perdu, cette solution n’était qu’un vieux souvenir inutile. Il prit une mine triste. Berry elle, avait toujours été jolie, alors…Qu’il lui fasse des compliments ou pas, cela devait être la même chose. Elle devait souvent en recevoir des compliments, et ce qu’il dirait ne ferait qu’aggraver la situation. Elle pourrait même penser qu’il dirait ça pour se moquer. Soudain, une illumination se fit dans la tête de Lolly. C’était risqué, mais il fallait le faire. Il déposa Fluffy, ainsi que ses bonbons. Puis, il monta sur le banc, histoire que tout le monde l’entende, puis regarda Berry, les mains sur les hanches.
Lolly : Regarde autour de toi ! Vois les gens qui sont dans ce magasin ! Cette dame là-bas, est bien plus fine que toi, hein ?! Eh bien elle est trop maigre ! Et la fille, là-bas, est beaucoup plus grosse que toi ! Elle ressemble à une baleine !
Tout en parlant, il pointait des gens des doigts en rigolant et en avouant des vérités (vraies ou pas) que les personnes concernées aurait bien préférer cacher. Puis, quand il eut finit d’énumérer les différences entre Berry et les personnes présentes dans le magasin, il pointa finalement son doigt sur le vendeur qui était entré dans une crise d’angoisse bien présente et poussa un petit cri quand il se sentit visé par le doigt vengeur de l’enfant.
Lolly : Toi ! Peut-être que Berry a pris du poids mais votre robe est stupidement réservée aux anorexiques ! Vous cautionnez l’anorexie, n’est-ce pas monsieur !? Vous niez ?! - Eh bien je te me le… Lolly : C’est bien c’que je pensais ! Je suppose que vous n’avez pas d’autre taille ?! - Non…Enfin…Désolé… Lolly : Tché ! Quel magasin de roturiers ! Aucune classe, rien !
Sur ces mots il descendit du banc et dévisagea le vendeur avec un regard noir pour passer. Ce dernier se colla contre le mur, en proie à un stress incroyable. Déjà, ses clients commençaient à partir. Lolly passa puis fit un sourire à Berry avant de la pousser dans la cabine. Puis, il lui mit ses vêtements dans les bras, et avant de refermer la porte lui fit un clin d’œil :
Lolly : T’en fais pas Berry-chan <3 Je te préfère en jolie princesse qu’en Gatabulgua !
Sur ces mots il referma donc la porte, et se retourna vers le vendeur afin de l’entrainer plus loin. Puis, le regard de nouveau sombre à l’adresse du vendeur, il sortit l’équivalent de deux robes telle que celle de Berry, et les tendit au vendeur.
Lolly : Je vous paye celle qui est déchirée, je fais preuve de bonté aujourd’hui. Et j’en veux une autre. La même en neuve. Allez !
Puis le vendeur se pressa d’aller chercher une nouvelle robe, et Lolly revint chercher son lapin et ses bonbons. Une fois qu’il eut Fluffy dans les bras, il fit un grand sourire. Parfois, il fallait bien s’énerver, pour faire avancer les choses. Et puis, Berry n’était pas Gatabulgua ! Jamais ! Le vendeur était une Gatabulgua, et l’imbécile qui avait décidé de ne pas mettre d’autre taille, aussi. Eux, étaient tous moches de l’intérieur, voila tout. Berry quand à elle, en plus d’être belle de l’extérieur, l’était aussi de l’intérieur. Voila pourquoi elle ne pouvait pas être Gatabulgua. Et voila pourquoi il lui avait tout de même acheté cette robe. Il ne cautionnait pas ce magasin, absolument pas. Mais pour elle, il l’avait acheté. Parce que c’était Berry après tout. Et que si Berry voulait la porter, alors, elle l’a porterait. Et Lolly avait déjà sa petite idée pour l’aider à y parvenir.
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Mar 14 Juil - 12:39
Telle un cas social que Berry avait toujours été depuis qu’elle était arrivée dans cet orphelinat, elle s’agitait et n’arrêtait pas d’agresser le pauvre vendeur qui s’en prenait plein la lampe. Sitôt qu’il ouvrait sa bouche pour dire quelque chose afin de la calmer, elle essayait de l’assassiner avec une pair d’escarpins qu’elle chopa dans les rayons et qu’elle fut tentée de balancer de part et d’autres dans le magasin. Inutile de préciser qu’elle fit fuir la majeure partie des acheteurs potentiels qui se trouvaient dans les environs, et le misérable commerçant allait longtemps lui en vouloir de s’être comportée aussi excessivement. On aurait dit qu’elle ne voyait aucune limite à son attitude qu’elle semblait trouver tout à fait normale, puisqu’elle continuait de faire ses caprices sous l’air médusé de Lolly, qui se montra aussi paniqué que le vendeur. A croire que les véritables colères de Berry étaient si rares, qu’on les craignait comme la peste, et ce n’était pas faux. Les seules personnes qui parvenaient à la mettre dans cet état avaient inéluctablement un rapport avec le commerce de la mode, puisqu’elle s’énervait plus lorsqu’elle ne trouvait pas ce qu’elle souhaitait dans les centres commerciaux, que lorsqu’elle se faisait envoyer paître par les têtes brûlées de l’orphelinat. Il fallait croire qu’elle ne faisait aucune distinction entre ce qui était grave et ce qui ne l’était pas. Elle manquait totalement de discernement, et se prenait pour une diablesse qui aurait aimé se vêtir en Prada, se pavanant ainsi sur des talons aiguilles, et faisant preuve d’une classe inébranlable. Elle aurait rêvé marcher sur les tapis rouge du Festival de Cannes, mais le destin en avait décidé autrement en ce qui la concernait, puisque tous ses rêves démesurés lui filaient entre les doigts. Alors vous comprenez bien que constater une prise de poids la mettait dans tous ses états. La moindre petite chose même insignifiante la bouleversait. Cette déchirure qui surplombait joliment sa hanche lui fit perdre la tête, et ce fut telle cette démone qui bouillonnait en elle qu’elle ôta le vêtement et le jeta à la figure du vendeur.
Cependant, alors que la situation était véritablement désespérée, et que Berry ruminait en sous-vêtements tout faits de dentelle, la voix de la sagesse retentit, celle de Lolly qui usa d’un impressionnant self-control. A n’en pas douter, il avait une meilleure maîtrise de lui que Betty Grange, qui se laissait conduire par ses pulsions. Le petit homme s’autoproclama chef de la situation, et prit les choses en main en commençant à couvrir son amie d’éloges. Il lui expliqua le plus clairement possible que les formes étaient ce qu’il y avait de plus important chez une femme, car quoi de plus délicieux que des rondeurs si justement placées sur un corps en passe de devenir adulte ? Charmée par ses douces paroles enfantines mais vraies, la jeune femme s’accroupit pour se mettre à la même taille que lui, adoptant un air de Chat Potté, et posant sagement ses mains sur ses genoux. Dans un silence religieux, elle s’abreuva des dires de son interlocuteur à la chevelure dorée, préférant oublier les lamentations du vendeur qui se morfondait sur son triste sort. Il se demandait à voix haute pourquoi le destin lui avait envoyé un monstre aussi impitoyable, et il n’était pas difficile de deviner qui il désignait par ce terme péjoratif. Toutefois, la principale concernée préféra faire abstraction de tout ça, au risque de le décapiter dans une cabine d’essayage, et de répandre les morceaux de son corps à travers le magasin. A la place, elle prit part aux comparaisons loufoques de Lolly par rapport aux autres femmes qui se trouvaient autour d’eux, tout en prônant pour une minceur définitivement abolie, qui n’avait aucune raison d’être dans la société. Ce n’était pas faux. Cependant, était-ce une raison de considérer le pauvre commerçant comme un colporteur officiel de l’anorexie ? Qui sait ? Peut-être que les pro-ana se faisaient des séances de shopping ici-même et qu’il les soutenait, en dépit de cette maladie qu’elles n’étaient pas toutes capables de s’avouer ? En attendant, le vendeur se montra extrêmement confus lorsque le gamin l’agressa verbalement en qualifiant son business de « magasin de roturiers ». Berry se mit à rire aux éclats en pointant sournoisement du doigt la bedaine de ce vieux chnoque.
« Nyahaha ! Les rondeurs triompheront par-dessus tout ! »
Après quoi, Lolly déclara le plus innocemment possible qu’il préférait largement son amie en princesse, comme elle aurait pu l’être dans cette robe, qu’en vilaine sorcière à qui il avait donné le nom de Gatabulgua. Elle ne put s’empêcher de fondre en larmes. Des larmes de joie et de reconnaissance, adressées à ce petit homme qui un jour deviendra grand, et réalisera sûrement des choses qui marqueront le monde entier. Son mascara coulant sur ses joues à n’en plus pouvoir (elle avait omis de mettre du waterproof), elle renifla bruyamment et finit par convenir qu’avec ou sans formes, elle resterait l’adorable Berry que tout le monde aimait (ou détestait dans la majeure partie des cas).
« Très bien…je vais chercher la même robe dans ce cas là. Mais Mademoiselle, avec tout le respect que je vous dois, il va falloir que vous admettiez que vous avez peut-être pris un tout petit peu de poids. - Oui bon ça va pas la peine de remuer le couteau dans la plaie espèce de goujat ! Allez donc me chercher la même robe dans la taille au-dessus et vous avez intérêt à ce qu’elle soit disponible, sinon je vous écartèle et vous torturerai jusqu’à la fin de vos jours. »
Sur les rassurants dires de son bourreau, le commerçant s’en alla dans la réserve du magasin, le cœur battant à cent à l’heure. Il espéra que ce modèle était encore disponible dans la taille que désirait cette cliente exigeante qui n’avait pas froid aux yeux, et qui était obstinée en plus de ça. Comment pouvait-on tenir autant d’importance à un simple morceau de tissu qui, de toute évidence, lui coûterait la peau des fesses ? Enfin vous me direz, le vieux bedonnant n’avait pas à se plaindre puisqu’ainsi il faisait un sacré bénéfice, mais il était fasciné par le caractère si complexe des femmes. A croire qu’elles étaient toutes pareilles, mais qu’en dépit de ça, elles avaient toutes une manière différente de faire détaler leur prochain comme un lapin.
Pendant que le vendeur se hâtait de trouver la robe correspondant aux désirs de Berry, la jeune orpheline tapait du pieds, les mains sur ses hanches complètement dénudées, tout comme le reste de son corps qu’elle n’avait pas daigné envelopper d’un vêtement quelconque. Elle se baladait comme ça, effectuait les cent pas, se rongeait les ongles, craignait étrangement ce que lui réservait le futur, et lorsque la silhouette grossière du vendeur apparut, portant une boîte carrée, plate et cartonnée qui contenait le modèle qu’elle convoitait, elle fut prise d’un grand soulagement. Sitôt qu’il lui dévoila la robe sous toute sa splendeur, elle se l’appropria et s’en alla de nouveau l’essayer dans la cabine. Malheureusement, elle en ressortit avec une expression meurtrière. Et tout en s’emparant d’un cintre qui était resté dans cette même cabine, elle se rua sur le vendeur et hurla en brandissant l’objet droit devant elle :
« ARNAQUEUR !!! »
Les plus observateurs remarqueront que même si la fermeture éclaire de la robe était mieux remontée que pour la précédente taille, elle n’était pas complètement fermée. Ce piètre détail mit Berry hors d’elle, et sa fierté en prit un grand coup. Comment Lolly allait-il gérer la situation ? Allait-il mettre en place cette petite idée qu’il avait derrière la tête pour faire en sorte que son amie puisse porter fièrement cette tenue ? C’est ce que nous allons voir dans le prochain post de May, parce que dans la vie, il y a des cactus. Et que dans les cactus, il y a des cactus ! Aïe aïe aïe !
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Sam 22 Aoû - 21:17
Lolly observa d’un œil la jeune femme courir après le vendeur, un cintre à la main. Certes, une taille au dessus, mais toujours pas assez grande, hein ? Hm…Lolly faisait marcher ses méninges, la main se frottant le menton, un air sérieux sur le visage. Il regarda distraitement par la vitrine un vendeur ambulant de bonbons qui passait, et soudain se rappelant du problème intergalactiquement cactusien posé par la robe, il secoua la tête pour se replonger dans ses pensées. Soudainement, il leva un index comme si la solution venait de tomber du ciel. Il gambada jusqu’à la jeune femme, en oubliant presque son rôle de père, il lui attrapa la main afin qu’ils se regardent sérieusement les yeux dans les yeux. Un instant de silence pesant passa puis Lolly prit son inspiration :
Lolly : Berry-chan ! Voila les deux seules solutions que mon esprit développé ait pu trouver. Premier choix : On achète une robe d’une taille au dessus ! Mais dans ce cas, tu te devras d’ignorer toutes les anorexiques passant dans les rues, et arborer fièrement ce que tu es ! Et l’autre solution…
Il laissa sa phrase en suspens, comme pour faire durer la tension des choix qui se présentaient, et observa lentement les alentours, comme si il avait finit sa phrase depuis longtemps. Il commença à parler avec son lapin rose de la nouvelle chanson très à la mode sur Toys Radio, en oubliant presque que l’autre solution n’avait pas été présentée, puis fit un petit sourire, en levant de nouveau un index vers le ciel.
Lolly : On fait du sport tous les matins jusqu’à ce que tu retrouves ta taille d’ansan…Heu…d’antan ? Ou plutôt d’anpan…
Puis il partit dans une réflexion intense sur le mot d’antan....A moins qu’il s’agisse du mot d’anpan…Quoi qu’il en soit il était partit dans un grand débat avec Fluffy qui ne semblait pas d’accord avec lui. Le petit blond soupira, si Bonnie avait était là, il aurait sût, lui qui est si cultivé. [Je précise que Bonnie est une peluche] Pendant que Berry semblait réfléchir, le vendeur, lui, s’impatienta :
-Bon, si vous voulez-bien m'excuser, je vais aller voir un autre client car certains attendent depuis déjà longtemps !
Lolly : Oui c’est ça, allez-y donc, de toute façon vos conseils ne nous servent pas à grand-chose.
Le vendeur se retourna vers le blond en lui lançant un regard noir. Ce dernier regarda sur le côté en sifflotant, l'air de rien, comme si personne n'avait jamais dit ça. [ Et surtout pas lui. ] Offusqué, le commerçant s’éloigna en lançant des bribes de paroles incompréhensibles. Pendant ce temps, Berry ne semblait ne pas avoir répondu, aussi Lolly s’approcha d’elle pour lui prendre les mains comme si le problème était une question de vie ou de mort. Il lui sourit timidement.
Lolly : Je t’aime comme tu es, Berry-chan, mais c’est ton choix, pas celui de quelqu’un d’autre.
Sur ces mots il rigola légèrement, plissant les yeux. Il espérait vraiment pouvoir arranger les choses pour elle, même si il savait que les solutions qu’il avait proposées n’étaient pas vraiment des solutions miracles, il priait pour que la baie soit de nouveau heureuse. Et puis, il aurait bien aimé la voir porter fièrement une robe qu’il lui aurait achetée. Parce que…Faire plaisir à ses amis, ça faisait partie de son quotidien. Quoi que, pour Berry, c’était peut-être même autre chose. Parce que s’il considérait Plush et les autres comme ses amis, il ressentait pour Berry une autre sorte de sentiment. En fait, pour Lolly, Berry était comme un membre de sa famille. Il ne l’a considérait pas vraiment comme sa fille, même si quelques instants plus tôt, il prenait son rôle très au sérieux. Non…C’était plutôt comme…Sa maman. Voila à qui elle lui faisait penser, ou plutôt, voila à qui le sourire de Berry lui faisait penser. L’unique sourire que sa maman lui avait donné, dans un ultime soupir, ressemblait étrangement à l’angélique sourire de Berry. Il eut un instant de vide en repensant à sa maman, puis se réveilla soudainement. La baie semblait avoir fait son choix.
Dernière édition par Lolly le Dim 31 Jan - 18:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Dim 20 Sep - 13:49
Dans ce monde où les apparences étaient extrêmement importantes, Berry ne pouvait pas accepter de prendre ne serait-ce qu’un kilo. En revanche, certains hommes ne supportaient pas cette anorexie permanente qui finissait par en faire plonger plus d’une, sous prétexte que le corps n’avait plus droit à des formes sinueuses, à des courbes typiquement féminines qui étaient symbole de grâce et de volupté. Cette notion, en dépit de tous les contes de fée lus durant sa tendre enfance, la jeune femme ne l’avait pas intégrée puisqu’elle restait persuadée que la beauté émanait uniquement du fait qu’on était une copie conforme de toutes ces célébrités, qui se pavanaient dans leurs slims taille 34. Elle les prenait naïvement comme exemple, risquant de se rendre psychologiquement malade. Cependant, comme toute personne qui se respectait, elle avait ses péchés mignons et succombait facilement pour un milk shake à la fraise ainsi que d’autres gourmandises qu’elle ne se refuserait pour rien au monde. Le prix à payer, c’était ces petits kilos dont elle venait de prendre conscience, et sous l’œil vigilant de Lolly, elle commençait à angoisser à l’idée de ne plus ressembler à rien. Elle ne tenait pas à avoir la même apparence qu’une femme ayant subi trente six mille grossesses, elle souhaitait garder son enveloppe charnelle de jeune fille qu’elle avait entretenue d’arrache-pieds ! Mais au lieu de s’immerger davantage dans les tourments, elle prêta une oreille attentive à Lolly qui se voulut rassurant et plein de conseils. Elle soupira tandis qu’il lui avoua n’avoir que quelques alternatives pour éviter la catastrophe. En premier lieu, il lui conseilla de s’accepter telle qu’elle était. A peine eut-il prononcé cette phrase que l’adulte s’offusqua en sautillant sur place et en serrant ses poings :
« Non, non et non ! Plutôt renoncer à cette robe que d’exposer mes bourrelets. »
Elle fronça des sourcils et préféra ne prêter aucune attention au vendeur qui, sur un ton qui se voulait dédaigneux, leur annonça qu’il devait s’occuper de clients qui attendaient depuis belles lurettes. Heureusement pour elle, Lolly parla à sa place en envoyant délicatement paître le commerçant qui grommela quelque chose dans sa barbe, et s’en retourna à sa caisse pour accueillir ses acheteurs potentiels comme il se devait. Parallèlement, la jeune femme provenant de l’orphelinat soupirait encore et toujours, épuisée à l’idée d’imaginer toutes les séances de sport qu’elle allait devoir faire pour sculpter son corps. Car après mûre réflexion, elle trouvait la seconde option de son petit prince blond très intéressante, à partir du moment où elle ne serait pas seule à endurer cette douloureuse épreuve. Ainsi, elle approuva vivement ce projet en hochant positivement de la tête, et se pencha de telle sorte qu’elle se trouva à sa taille. Approchant son visage de celui du garçonnet, elle lui adressa un sourire beaucoup plus apaisé et moins euphorique qu’habituellement et prononça les paroles suivantes :
« Rien que l’idée de faire du sport avec toi m’enchante. Il n’y a que comme ça que je retrouverai ma silhouette d’antan, car c’est comme ça qu’on dit ! Tu seras mon coach, et puis on s'en fiche de cette robe. Il y en aura d'autres par la suite ! »
Aussitôt, elle ébouriffa sa tignasse blonde, ses doigts longilignes s’enfouissant entre ses mèches dorées qui le caractérisaient si bien. Pour ce gamin qu’elle considérait presque comme son fils, elle était prête à tout, quitte à soulever des montagnes qu’elle n’aurait pas été capable de bouger d’un centimètre. Grâce au pouvoir de ces doux sentiments qu’il lui transmettait inconsciemment, elle se sentait capable de tout et de rien, partant du principe que si on ne tentait rien, on ne pouvait rien posséder en retour. Ca ne serait certainement pas en faisant les cent pas dans un magasin de mode et en se lamentant sur son pauvre sort qu’elle arriverait à quelque chose. Il fallait qu’elle se donne les moyens, car tout s’obtenait par la persévérance, à moins d’être un paresseux qui s’appuyait sur les autres en leur pompant tout ce qu’ils étaient en mesure de lui offrir. Berry n’était pas comme ça et elle remarqua que Lolly était en train de montrer l’exemple, en prônant pour une méthode d’entretien corporel qui ne la mettrait pas en danger. Quoi de plus soft qu’une séance de marche rapide de bon matin dans le froid hivernal, ou un petit footing pour se dégourdir les jambes en fouettant les feuilles automnales accumulées sur le macadam ? Ce serait une bonne occasion de profiter de sa présence enfantine, qui la transportait des années en arrière, et faisant naître en elle un doux sentiment nostalgique. Pas celui qui vous prenait aux tripes en vous rappelant que vous n’êtes qu’une future adulte en passe de devenir une vieille peau, mais celui qui ne projetait plus que des visions agréables émergeant de ce passé que notre fashion victim aurait tant aimé retrouver. Peut-être qu’à ce moment-là, elle aurait évité de reproduire une multitude d’erreurs dont elle avait aujourd’hui connaissance, et qu’elle regrettait amèrement. Mais à quoi bon s’enliser dans les remords, si c’était pour ne pas avancer et stagner inlassablement ? Il fallait qu’elle se motive, qu’elle bouge son body pour perdre ces deux ou trois kilos qui avaient fait toute la différence dans la magnifique robe qu’elle avait cessé de convoiter, en réalisant qu’elle ne la méritait pas. Elle était trop dodue pour pouvoir la porter comme elle aurait aimé le faire, et puis, comme ça, Lolly serait heureux d’avoir sa baie rien que pour lui, l’encourageant de sa voix angélique et de son innocence presque désarmante.
« Allons-nous-en de ce fichu magasin ! »
Avec une douceur maternelle, elle agrippa chaleureusement la main de Lolly et le tira derrière elle, l’incitant à quitter ce lieu où la baie n’était pas prête de remettre les pieds. Elle n’adressa aucune salutation au commerçant qui l’interpella grossièrement en rétorquant qu’elle n’avait pas remis les articles essayés en place. Il ne reçut en retour qu’un vent monumental qui voulait tout dire. Berry le snoba sans une once de vergogne, tout en se sentant plus forte aux côtés de son protégé officiel. Le vendeur ingrat et imbus de sa personne, n’était qu’un parasite de plus dans cet univers où on prônait pour des valeurs qui n’auraient jamais dû avoir une raison d’être. Elle regrettait quelques fois de faire partie de l’espèce humaine, et aurait souhaité se transformer en blanche colombe qui se serait envolée vers les cieux, afin de rejoindre ses parents.
« J’ai envie de me manger une glace avant de commencer mes séances de sport matinales ! »
Ce fut l’unique souhait qu’elle émit après qu’ils ne soient tous deux sortis du magasin vestimentaire. Sans plus attendre, Berry se dirigea vers un glacier qui était débordé, car une foule de personnes sollicitait ses services. Durant une telle période de l’année, il était encore normal que l’on cherche à se faire plaisir, profitant d’un instant de répit pour s’offrir quelques extras ! Et tout en arborant un sourire pour le moins paisible, mademoiselle Grange prouva à toutes les anorexiques qu’elle rencontra, qu’elle pouvait resplendir avec ses formes à peine visibles mais pour lesquelles elle faisait tout un caprice, et surtout ses expressions emplies d’une félicité communicative.
Dernière édition par Berry le Mer 7 Juil - 20:24, édité 2 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Ven 16 Oct - 21:32
Finalement, la jeune femme se rapprocha de Lolly, se baissant légèrement pour être à sa taille. Le petit garçon pencha la tête de côté, intrigué. Qu’allait-elle bien pouvoir répondre ? Il brulait de savoir. Et lui ? Lolly, qu’en pensait-il, au fond ? Et bien…Pour son amie, et parce qu’elle n’avait absolument pas besoin de faire du sport, il lui aurait conseillé d’acheter une robe d’une taille au-dessus. Seulement voila. S’il lui avait proposé deux choix, c’était bien parce que les deux étaient à ses yeux des solutions propices à la situation. Alors, qu’en était-il de cette deuxième proposition ? Et bien, si le petit blond l’avait choisie aussi, c’était parce qu’en faisant du sport avec elle, en l’entrainant, en l’aidant, il pourrait passer un peu plus de temps avec elle. Et puis, faire du sport avec Berry…Ca ne pouvait qu’être amusant ! Et Lolly était toujours partant, quand il était question d’amusement. Comme pour mettre fin à ses pensées, Berry lui adressa un grand sourire, ce sourire doux et apaisant que Lolly aimait tant.
Berry : Rien que l’idée de faire du sport avec toi m’enchante. Il n’y a que comme ça que je retrouverai ma silhouette d’antan, car c’est comme ça qu’on dit ! Tu seras mon coach, et puis on s'en fiche de cette robe. Il y en aura d'autres par la suite !
Sur ces mots elle ébouriffa affectueusement les cheveux du petit garçon qui sourit de toutes ses dents. Oh ! Alors il s’agissait bien « d’antan ». Lolly fit un petit sourire. Héhé, il allait pouvoir se vanter auprès de Bonnie pour avoir amélioré sa culture grammaticale. S’il s’agissait bien de cette expression-là… Bon, tant pis, il n’allait pas encore embêter Berry avec ses prononciations mal prononcées. Il demanderait à ses peluches le soi-même. Il ne voyait absolument pas pourquoi aucune de ses peluches ne serait fichue capable de lui dire une prononciation ou une expression…N’est-ce pas... ? Lolly soupira en pensant au calvaire qu’il allait vivre. Si aucune n’était cultivée, il allait devoir leur donner des cours…Donner des cours à près de deux cent peluches sachant qu’environ une centaine d’entres-elles étaient indisciplinées…Arf, il allait avoir besoin de Fluffy pour l’encourager. Et d’une bonne dizaine de sucreries. Et quelques gâteaux aussi. Et peut-être deux-trois amis pour l’aider ! Oh, et ils pourraient prendre le thé tous ensembles dans les nouvelles tasses roses qu’il avait commandées. Ils pourraient même carrément faire une après-midi sucreries et tasses de thé ! Oh, ce serait génial ! Avec pleins de décorations et…Oui, mais, et le cours… ? Bon, tant pis, il fallait en priorité prévoir le tout pour ce gouter accompagné d’une tasse de thé. Oh oui…Ah ! Le voila qui repartait dans ses pensées ! Il se tapa légèrement sur le front, puis s’apprêta à répondre à la jeune femme, mais n’en eut pas le temps car cette dernière glissa chaleureusement sa main dans la sienne et l’emmena vers la sortie en déclarant qu’ils devaient s’en aller de ce fichu magasin. Ce que Lolly acquiesça en tirant la langue au vendeur qui parut offusqué et déclara, n’y tenant plus :
-Ban…Bande de malotrus ! Vous n’avez-même pas remis les articles en places ! Espèces de… !
Et il continua de s’égosiller, sauf que nos deux orphelins étaient déjà loin, entrain de sourire à pleines dents. Dommage pour vous monsieur le vendeur, une prochaine fois peut-être ? Enfin, à moins que vous ne fussiez qu’un personnage secondaire qui ne valait absolument rien si ce n’est le rôle du mauvais commerçant ? Décidément, il y’en a certains qui ne se sentent plus ! A croire qu’ils ont crut se rebeller contre les cactus ! Sachez-monsieur que bientôt tout sera vert, et que vous ne chanterez que du cactus, alors méfiez-vous bien ! Mais passons, ceci était une petite pause cactus, nous pouvons à présent reprendre notre histoire. Voila donc nos deux orphelins qui étaient sortis du magasin.
Berry : J’ai envie de me manger une glace avant de commencer mes séances de sport matinales !
Lolly acquiesça vivement, empressé de se rafraichir avec un bon sorbet à la fraise. La baie ne tarda pas à trouver un glacier et s’y dirigea avec hâte, entrainant le petit blond à sa suite pour aller derrière la foule qui affluait devant le stand. Ils commencèrent à attendre, mais, évidemment, ne tenant pas en place, le petit commença à sautiller d’excitation.
Lolly : Berry-chan ! Tu vas prendre une glace à quoi ? Moi, moi, moiiii…J’hésiiite ! Je prendrais bien chocolat…Ou caramel ! Ca fait si longtemps ! Mais c’est horrible de trahir la fraise, tu comprends ?! Elle va m’en vouloir ! Ou alors je pourrais prendre à la framboise parce que c’est un peu de la même couleur que le fraise… ! Ou alors à la pistache parce que…
Les quelques grosses minutes d’attentes passèrent finalement très vite pour le blond qui n’arrivait décidément pas à choisir le parfum de la glace qu’il allait prendre. Il fut coupé dans son afflux d’excitation par le vendeur qui semblait débordé :
-Bonjour mademoiselle, et ce petit jeune homme ! Que désirez-vous ?
Lolly invita Berry à choisir une glace, puis, trépignant d’impatience, il se colla au stand afin d’observer les parfums, les yeux pétillants. Ne dépassant qu’à peine, une petite touffe dorée de cheveux s’exclama, n’y tenant plus :
Lolly : Môssieur ! Je me suis finalement décidé ! Je voudrais une glace chocolat-pistache-fraise-vanille-caramel-framboise-mennnnnnnnnnnnthe !
Un silence se fit, le monsieur avait fait de grands yeux ronds. Lolly le regarda avec un air de chien battu, les yeux pétillants de larmes, comme il savait si bien faire quand la situation l’exigeait.
Lolly : …C’po possible… ? -ENFIN ! Sais-tu à qui tu t’adresses là, mon petit ?! Lolly :...A…un marchand de glace… -FAUX ! Pas un marchand de glace mais LE marchand de glace ! Chez-moi rien n’est impossible ! Retiens-le bien !
Un grand sourire éclaira le visage de Lolly. Le marchand réussit alors, grâce à une technique incroyablement cactussienne qui ne pouvait être réalisée que par LE marchand de glace, à empiler sept boules de glaces pour le bon plaisir du petit garçon, qui, les yeux remplis d’étoiles, se mit à gouter avec délectation la gigantesque glace du marchand. Puis, soudainement, tout en lui se stoppa, il éclata de l’intérieur, ses sens explosèrent, et il leva les bras au ciel, semblant comme jamais comblé.
Lolly : C’est trop…BONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !
Puis il se mit à faire une danse inconnue par les humains accompagné d’un chant bizarre qui ne voulait absolument rien dire dont « Ouquouladuoulakipitadilaoleodlo » était le mot qui revenait le plus souvent. Enfin, bref, il exprimait son bonheur gustatif par des moyens assez étranges. Les gens le regardèrent bizarrement, puis soudain il s’arrêta, se redressa, toussota légèrement en prenant son porte monnaie rose, puis en vida alors le contenu à côté de la caisse, sur le comptoir.
Lolly : Hem… C’était… A vrai dire… Plutôt pas mauvais. Merci. Gardez-la monnaie môssieur.
Si on pouvait appeler ça de la monnaie. Enfin, il faut croire qu’il n’était pas encore en état de réaliser la valeur de l’argent car, à peine il eut fait deux pas dans l’autre sens qu’il rentra dans un poteau et s’exclama, en se baissant légèrement « Excusez-moi madame. » Puis il commença à partir en regardant à droite à gauche, et en cherchant la baie du regard. Eh oui, il en fallait peu pour faire perdre tout ses moyens au pauvre Lolly. Du moins, il suffisait d’une bonne glace. Ah, pardon, d’une très bonne glace. En même temps, il ne s’agissait pas de n’importe quel marchand. C’était LE marchand de glace. Un peu comme LE pacte cactussien. Ou un peu comme Atchi et Enki. Moi m’égarer ? Mais pas du tout. En attendant, le pauvre petit était à la recherche de son amie, ne semblant pas se douter qu’elle se trouvait à quelques mètres de là.
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Mar 27 Oct - 14:47
La foule continuait de s’entasser tout autour du commerce du glacier qui était overbooké. Chacun souhaitait faire passer sa demande avant tout le monde, ce qui était une grande preuve de l’égoïsme et du nombrilisme d’autrui. Berry et Lolly attendirent sagement qu’on les prenne en charge, et grâce à leur patience légendaire, ils purent bénéficier des services d’un vendeur qui semblait sûr de ses capacité. Il se permit d’en faire l’éloge sitôt que le petit garçon à la chevelure dorée s’empressa de lui soumettre sa demande, laquelle provoqua chez lui un long silence. Ses yeux exorbités semblaient témoigner de sa surprise et de son inaptitude à répondre aux caprices de l’enfant. Cependant, quand l’ange bien heureux lui demanda si c’était impossible, l’homme, tout vêtu de son tablier blanc, s’empara d’un cône croquant et suffisamment grand pour contenir tous les parfums que Lolly venait de lui demander. Il s’exécuta sans une once de découragement, et se montra très persévérant quant à vouloir faire tenir toutes ces boules dans le même récipient au goût de biscuit, et à la saveur toujours aussi appréciable par les grands amateurs de friandises. Toutes ces couleurs formèrent un cocktail de joie et de bonne humeur, qui se joignait parfaitement à la personnalité de Lolly. Après tout, le bambin était très réputé pour être constamment pimpant et sautillant, ce qui permettait aussi à Berry de mettre une parenthèse dans sa vie de tous les jours, comme isolée de tous ces complexes qu’elle se créait toute seule en présence de certaines personnes. Placée derrière le gamin, elle attendait sagement son tour. Cependant, avant que le glacier qui s’occupait du blondinet l’interpelle pour lui demander quel parfum elle souhaitait goûter, la jeune femme qui semblait être son épouse ou peut-être sa fille puisqu’il y avait un air drôlement familier, l’avertit de sa disponibilité et se proposa de la servir. A côté d’elle, le camarade de notre fausse maman se régalait et n’arrêtait pas de pousser des « Hmmm » qui décrivaient parfaitement son contentement. Apparemment, cette sortie dans les centres de commerciaux d’Angleterre lui avait fait le plus grand bien, ce qui n’était pas plus mal. Berry se sentait bien, et pour toute réponse à l’interrogation de la demoiselle qui s’occupa d’elle, elle répondit qu’elle souhaitait une boule à la vanille ainsi qu’une seconde à la fraise. Elle ne voulait pas s’embarrasser avec un savant mélange de goûts qui l’empêcherait de savourer un par un tout ce dont il fallait se délecter. Observant comment la femme s’y prenait pour la servir, elle prit soin de la payer après avoir eu son cornet biscuité en main, avec une serviette qui l’enlaçait pour qu’elle ne se tâche pas. Satisfaite de ses loyaux services, elle glissa subrepticement un pourboire à la vendeuse, pour la remercier de son esprit bien plus professionnel que celui du vendeur auquel Lolly et Berry avaient été confrontés dans le magasin de vêtements.
« Il faudrait qu’il y ait plus de personnes comme vous sur cette Terre, j’vous l’dis ! »
Elle fronça les sourcils pour donner de la véracité à ses propos, et pleine de conviction, elle s’en alla savourer sa glace, plantée au milieu de la foule qui se mouvait telle une fourmilière. En quelques coups de langue bien placés, elle put être témoin d’une saveur sans précédent. Elle ferma les yeux de bien-être, jouissant de ce bonheur qu’elle éprouvait en faisant une escapade diurne en compagnie de Lolly. Ces instants privilégiés se feraient de plus en plus rares, et bientôt, quand l’hiver imposerait son manteau d’une blancheur immaculée, ils ne pourraient pas se permettre de sortir comme bon leur semblait. Parce que le froid mordrait leurs joues qui rougiraient, en dépit des couches de laine qui les couvriraient. Une nouvelle année allait bientôt s’achever, et la vitesse à laquelle les mois défilaient n’arrêtait pas de surprendre la jeune adulte. Elle entrait dans la vingtaine, ce qui n’était pas rien. Et tout en émettant un soupir, elle se fit surprendre par une voix émise par un micro, lui-même porté par un homme au sourire Colgate. Intriguée par les personnes qui s’agglutinèrent autour d’un stand apparemment installé en plein milieu de la grande galerie, elle en oublia que Lolly allait sûrement la chercher, et se fraya un chemin parmi les personnes qui bouchaient son champ de vision. Elle usa de ses coudes et de sa piètre force pour arriver jusqu’au premier rang, où elle aperçut trois beaux Adonis devant lesquels elle s’extasia littéralement, en oubliant de manger sa glace qui fondit sur ses doigts. Un léger filet de bave aurait pu couler, tant il y avait de quoi se pâmer devant ces damoiseaux semblant provenir d’une autre époque, ou d’un autre monde où tous les hommes seraient aussi bien bâtis. Inutile de préciser que le public était essentiellement constitué de femmes, et que si il y avait des hommes, ils devaient forcément être gays ou accompagnaient de force leurs épouses insistantes.
Présentateur : Très chers spectateurs ou devrais-je dire spectatrices, voici notre nouvelle gamme d’appareils sportifs à domicile, que vous pourrez utiliser autant dans votre chambre que dans votre salon ! Ces trois jeunes hommes que voici, les ont testé pour vous. Aujourd’hui, nous vous proposons une démonstration exceptionnelle à laquelle vous pourrez participer pour tester ces produits, surveillés de très près par nos hommes qui vous aideront à faire vos premiers pas dans le monde du sport à domicile ! Que celles qui souhaitent tester lèvent la…
Berry : MOI ! JE VEUX, JE VEUX !! le coupa une furie répondant au nom de Mrs Grange.
Dans la précipitation, notre orpheline oublia totalement la présence de son cornet de glace parfumé à la fraise et à la vanille qu’elle balança accidentellement derrière elle, en s’agitant et sautillant comme une puce. Une blonde haut perchée sur ses talons aiguilles, le reçut sur son T-shirt Dolce&Gabbana complètement tâché et hurla comme une dératée en accourant désespérément dans le centre commercial. Ses copines, toutes aussi greluches qu’elle, essayèrent tant bien que mal de la réconforter tandis que dans son caprice de star, elle camoufla ses yeux gonflés et rougis avec des lunettes de soleil semblables aux yeux d’une mouche. Pendant ce temps, Berry fut prise par la main par l’un des trois Adonis qui l’invita à prendre place sur un tapis de course, lequel était à un prix très avantageux. Heureusement pour la Baie, elle n’avait pas eu la mauvaise idée de mettre des talons aiguilles. Elle avait opté pour les fameuses converses (que je méprise tant) roses qu’elle adorait et un slim (que je déteste aussi) qui faisait parfaitement ressortir cette minceur qu’elle croyait définitivement perdue. Puisqu’elle avait parlé de sport avec Lolly, ce serait peut-être une bonne occasion de prendre de bonnes résolutions, et peut-être qu’avec un peu d’obstination, elle parviendrait à obtenir l’accord de Roger pour avoir l’un de ces appareils sportifs, et l’Adonis vendu avec évidemment ! Il ne fallait se priver de rien, n’est-ce pas ?
Présentateur : Mesdames, Mesdemoiselles, voici une jeune fille courageuse ! Pourrions-nous avoir l’honneur de savoir à qui nous avons à faire ?
Berry : Han oui ! Appelez-moi donc Betty !
Présentateur : Betty ! Elle va donc essayer pour nous ce fabuleux tapis de course dernier cri ! Y’aurait-il d’autres volontaires pour se prêter au jeu ?
Berry lança un regard noir aux éventuelles volontaires qui souhaiteraient tester avec elle ces produits ingénieux, l’arrachant aux bras du blondinet qui, au même titre que Lolly, possédait des cheveux d’une éclatante propreté, sans compter que son visage ressemblait à celui d’un ange. Tout en commençant à trottiner sur le tapis qu’il activa en arborant un sourire charmeur, elle le regarda en souriant bêtement, essayant tant bien que mal de conserver son équilibre. Et puis, elle s’était toujours promis de ne faire du sport qu’avec une seule personne : son prince charmant ou bien Lolly dans le cas présent, parce que c’était lui qui l’avait poussée à se remettre dans le bain ! D’ailleurs, où était-il et que faisait-il ?
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Mer 28 Oct - 17:55
Marchant en titubant légèrement, le petit garçon continuait son chant bizarre tout en léchouillant sa glace. Il fut soudainement interrompu par une vieille dame qui le bouscula sans façon. Il tomba par terre, et sa glace voltigea dans les airs. Il suivit de la tête la trajectoire de sa glace, sa figure se décomposant au fur et à mesure que la glace retombait en se dirigeant dangereusement vers le sol. Soudainement, il se rendit compte de la situation et se précipita vers sa glace avec une lueur d’espoir. Mais ce fut peine perdue, la glace se répandit sur le sol, dans un « splaash » écœurant qui ne donnait pas envie de la ramasser. Lolly sentit ses yeux s’embuer de larmes.
-Ma…Ma…glace…Il restait encore une boule…Et c’était la fraiiiiiiise !
Il renifla, puis soudainement releva la tête, les sourcils froncés. Il s’essuya les yeux avec sa manche. Il fallait qu’elle paye…Cette madame ! Cette vieille madame toute moche et toute grosse ! Et toute…Toute pas belle ! Toute mochu cette dame ! Décidé, il se releva, et vit que la vieille dame était entrain de s’éloigner à petits pas vers la sortie du centre commercial. Lolly ne savait pas où est-ce qu’elle comptait aller comme ça, mais elle n’allait pas s’en sortir si facilement. Il se mit à courir vers elle, et, arrivant à sa hauteur, il prit de l’élan avec son pied…Et n’en eut pas le courage. Il ne pouvait décidément pas se résigner à donner un coup de pied à une vieille dame…Bon, tant pis, il allait trouver quelque chose de plus gentil...Ou plutôt quelque chose de moins méchant. Il prit de l’élan et lui rentra dedans, digne d’un joueur de rugby. Enfin, un mini joueur de rugby. La vieille dame vacilla et tomba sur le côté. C’était assez comique, puisqu’elle n’arrivait plus à se relever toute seule. Mais Lolly ne demanda pas son reste, reprenant son air innocent, il revint sur ses pas. Prochaine étape : Retrouver Berry. Hein, Fluffy ! Fluffy ? Fluffy ?! Ou était Fluffy ?! Il regarda tout autour de lui et vit au loin, à côté de la vieille dame, son lapin rose, sur le sol, raide. On aurait dit qu’il était mort. Affolé, il se précipita vers lui et le ramassa, puis il vit avec soulagement qu’il était encore vivant. [Sérieux ? O__O Comment il fait ?] Lolly repartit de nouveau. Ouf. Nous disions donc, prochaine étape : Retrouver Berry. Et le voila qui était parti pour un repérage ! Il mit une main au dessus de ses yeux afin de regarder au loin de tous côtés, tel un marin. Sauf qu’il ne voyait rien car il était trop petit. Il vit le poteau qu’il avait confondu avec une dame, un peu plus tôt, et fit un grand sourire. Ça allait faire l’affaire ! Il sauta sur le poteau afin de l’escalader pour repérer Berry tel un vrai matelot à son mat …Ou pas. Il tomba de nouveau par terre, et sur les fesses cette fois. Sa carrière de matelot était définitivement achevée. Si il y avait un cactus, au moins, il aurait pu escalader sans problème…Comment ça, ça pique, les cactus ? Vous avez quoi contre les cactus ? Vous voulez vous fight avec un cactus ? [Heu…De quoi on parle là ? ==’] Quoi qu’il en soit, après avoir abandonné sa future ex carrière de marin, Lolly soupira, puis s’assit sur un banc. Au moment où il allait prier le dieu des cactus pour retrouver la baie, il entendit une voix qu’il aurait reconnu entre mille.
-MOI ! JE VEUX, JE VEUX !
Elle avait pratiquement crié, d’une voix que Lolly aurait qualifiée d’euphorique. Encore faudrait-il qu’il connaisse ce mot. Le petit blond se retourna vers la source de la voix de son amie, et vit une foule de gens devant un stand. Il se demanda, étonné, depuis combien de temps ces gens étaient là, et s’avança vers le monde en tenant fermement Fluffy dans ses bras. Il avait beau se mettre sur la pointe des pieds, sautiller derrière les gens, il ne voyait décidément absolument rien. Et il était persuadé que Berry était montée sur scène. Il fallait qu’il remplisse sa mission, qui était de retrouver Berry. Yep ! Il réfléchit cinq secondes, puis soudain eut une idée. Le ruban de Fluffy ! Aujourd’hui, il lui avait accroché un ruban rouge. Il allait s’en servir afin de se l’accrocher dans le dos. Fermement, oui, il ne comptait pas le perdre de nouveau. Il défit le ruban du cou de sa peluche afin de l’attacher à son dos, et fit signe à sa peluche de bien s’accrocher. Puis il se mit à quatre pattes, et regarda l’état de la situation. Bien trente paires de jambes dans la foule. Sur son chemin, au moins sept ou huit paires. Etat du sol : Mauvais et chewing gummeux. Bon, de toute façon, il était déjà sale puisqu’il était tombé quelques minutes plus tôt, alors, autant y aller. Go ! Go ! Go ! Il ne manquait que la petite musique du parfait espion que Lolly ne manqua pas de commencer à chantonner pour lui-même. Les sourcils froncés, il partit tête baissé, et fit mille et une cascade afin d’éviter de marcher sur les gens. Et surtout pour éviter qu’eux ne lui marche dessus. Bon, évidemment, ce ne fut pas que réussite, il dut mordre quelques jambes afin de se frayer un chemin, mais il réussit quand même à arriver à destination. Il se releva devant la foule, les mains sur les hanches, un grand sourire sur les lèvres, un Fluffy dans le dos, et il leva son pouce en l’air. « Mission accomplie pour Bond. Lolly Bond. » Puis il fit mine de souffler sur un revolver invisible. Les gens le regardèrent, perplexes, et l’air un peu énervés qu’on soit passés devant eux ainsi. Lolly soupira. Il fallait tout leur expliquer, à ces amazones ! « Le fils de James, au cas où vous n’auriez pas compris la feinte. » Une fille le regarda d’un air blasé et il lui tira la langue en guise de réponse. Puis il se retourna vers le stand que regardait la foule. Il y avait trois grands messieurs qui avaient l’air bien sportifs, un présentateur et…Berry !
-CIBLE REPEREE !
Il grimpa au dessus de la barrière et sauta sur le sol, avec une classe digne d’un espion de haut rang. Puis il remit ses cheveux en arrière et s’écria, les mains sur les hanches quelque chose comme « Parce que t’as la classe ou tu l’as pas ». Puis il s’approcha pas à pas de la baie, et se rendit compte qu’elle était entrain de courir sur un tapis de course. Autrement dit, qu’elle était entrain de faire du sport. Son air sérieux d’espion se transforma en un grand sourire. Il sautilla sur place en encourageant Berry, mais il fut coupé par le monsieur présentateur qui s’écria :
-Et voici donc un nouveau volontaire, un petit garçon qui ne semble pas se laisser démonter malgré sa petite taille ! Ce tapis de course mesdames et messieurs, est en effet conçut pour les grands et les petits !
Un des beaux messieurs sportif fit signe à Lolly de monter sur un tapis, ce qu’il fit avec des étoiles pleins les yeux. Il avait toujours voulu essayer ce genre d’instrument bizarre d’athlète. Il fit un grand sourire qui s’effaça lorsqu’on lui proposa de poser sa peluche mais qui revint immédiatement lorsque le tapis démarra. Il se mit à trottiner à son tour sur le tapis puis le présentateur déclara avec un sourire espiègle qu’il allait augmenter la cadence, aussi, deux des jeunes messieurs montèrent le niveau des deux tapis avec un sourire, et ils durent aller plus vite, puis courir. Lolly fit un grand sourire à l’adresse de son amie.
-Hé hé ! On fait la course, Berry-chan ?!
Puis sans attendre une réponse il fit un sprint sur le tapis, puis se rendant compte qu’il avançait trop ralentissait, puis resprintait, puis ralentissait de nouveau, en se demandant bien pourquoi ce stupide tapis n’allait pas à son rythme. Il se demandait aussi pourquoi il y avait ces trois messieurs, puisque eux ne faisaient rien, et vit après coup que Berry en regardait un en particulier avec cet air qu’elle avait eut plus tôt, lorsqu’elle avait vu cette fameuse robe. Lolly eut un petit sourire, puis fit signe au monsieur qu’elle regardait de s’approcher. Il lui parla tout bas, tout en courant du mieux qu’il pouvait en même temps.
-Hé, monsieur…Vous voudriez pas épousailler Berry-chan ?
Il fit un grand sourire à l’adresse du jeune homme, qui lui se demanda de quoi il parlait. Ou plutôt, de qui il parlait. Parce que le sens de la phrase, il l’avait comprise, mais il ne connaissait personne du nom de Berry. Il lui demanda de qui il parlait, et Lolly prit un air blasé et soupira en lui montrant Berry. Décidément, encore une fois, il fallait tout leur expliquer, à ces amazones.
Dernière édition par Lolly le Dim 31 Jan - 18:31, édité 1 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Lun 2 Nov - 19:48
Tout en courant énergiquement sur le tapis de course prévu à cet effet, Berry s’efforça de respirer pour ne pas tomber dans les pommes dès les premières minutes. Elle avait l’impression que son corps sortait d’une léthargie qui avait duré une éternité, et qui l’empêchait de se mouvoir avec une aisance qui lui manquait inexorablement. Mais tout irait bien, parce que le sex symbol qu’il y avait à côté d’elle et qui lui donnait des conseils en arborant un sourire charmeur, lui conférait la force de poursuivre l’aventure. Le présentateur l’encourageait tout en décrivant les mouvements qu’il fallait faire pour employer la machine comme il le fallait. Tantôt il appuyait sur le bouton qui servait à accélérer le rythme, tantôt il s’acharnait sur celui qui la décélérait, manquant de faire perdre l’équilibre à la baie. Elle tenta de garder son calme et de ne pas s’acharner sur l’homme qui ne faisait que son travail, récoltant les opinions de certaines femmes, jalouses de l’habileté de cette inconnue. Enfin, habileté était un grand mot en ce qui concernait Betty, d’autant plus qu’il ne lui fallait pas grand chose pour passer du rose au noir, salissant ainsi cette belle image qu’on pouvait se faire d’elle. Pour l’instant, tout se passait bien. L’homme muni de son micro continuait de faire l’éloge de son produit, ne tarissant pas en compliments qui s’écoulaient de sa bouche avec une éloquence à couper le souffle. On sentait qu’il avait l’habitude d’embobiner son prochain et notre orpheline eut l’impression de s’être faite complice de ce pseudo-connaisseur en sport, qui ne faisait qu’analyser le comportement des gens pour juger de leur intérêt et ainsi trouver une parade pour l’attiser. Loin de se désarmer devant le scepticisme des futures clientes qui continuaient de broyer du noir sur le compte de notre jeune adulte, il employa les grands moyens en interpellant une tête blonde qui s’était frayée un chemin parmi la foule. Berry ne tarda pas à la reconnaître, puisqu’il s’agissait de celle de Lolly, son fils adoptif comme elle s’était plu à l’imaginer. Elle aurait voulu scander son amour pour lui devant ce beau monde, mais elle considéra que ce n’était pas le moment, qu’il était préférable de poursuivre son exceptionnelle séance de sport.
Aussitôt, enthousiasmé par cette nouvelle expérience de la vie, son petit ange à la chevelure dorée lui proposa de faire la course, serrant ses petits poings en signe de persévérance tout en commençant à galoper innocemment. Apparemment, il savait y faire et prenait les différentes accélérations qu’on lui imposait comme un défi, qu’il était prêt à relever coûte que coûte. Tandis que leurs tapis de courses étaient à peu près à la même vitesse, Berry se concentra et finit par trouver la bonne cadence, commençant à se sentir à l’aise. Tel un poisson dans l’eau, elle flottait, plongée dans un état second en présence du bellâtre qui la félicita pour ses progrès fulgurants. Elle aurait souhaité se vanter en disant que dans l’institution où elle vivait, tout le monde était aussi doué et parfait qu’elle. Mais elle se retint de faire toute remarque à ce sujet, d’une parce qu’elle n’était pas un modèle de douance, de deux parce qu’elle ne savait pas vraiment si la Wammy’s House était un lieu dont on pouvait parler librement. C’est vrai quoi, c’était tellement particulier ! Là bas le mode de vie avait quelque chose de différent, parce qu’il était basé sur la notion de communauté, et ça impliquait énormément d’éléments dont on avait pas forcément conscience dans une vie normale. Soufflant férocement pour sauvegarder son endurance, le cœur de la demoiselle paraissait en forme et se désencrassait dans sa cage thoracique. Elle pouvait entendre ses battements via ses tempes qui semblaient être prêtes à se gonfler pour ensuite exploser, tant son visage rougissait à mesure qu’elle se déchaînait. Très prochainement, le tapis allait atteindre une vitesse colossale, et le présentateur sadique souriait de cet acharnement qui était une preuve de l’efficacité de son choix. Il avait bien fait d’accepter cette jeune enfant pour cobaye car ainsi, elle montrait à toutes ces pairs d’yeux que son produit valait la peine. Il gagnerait une petite fortune si il parvenait à tous les vendre, et arborant un sourire énigmatique, il continua de discuter avec certaines personnes qui commencèrent à poser des questions, essayant de négocier sur le prix. La foule s’épaississait de minute en minute, rappelant celle qui s’était réunie lors d’un conflit entre Den et Berry, dans la chambre de cette dernière. Ces réminiscences lui fit effectuer quelques bonds en arrière, ce qui la rendit nostalgique. Elle se demanda comment aller cette Miss Univers, passionnée de propreté et qu’elle avait souhaité costumer en soubrette pour lui faire faire ce que bon lui aurait semblé. Malheureusement, alors qu’elle était convaincue que l’étourderie ne lui ferait pas un coup de salaud pour cette fois, Lolly se mit à taper la causette avec son protecteur qu’elle chérissait sans même le connaître. Elle rougit plus que ce qu’elle ne l’était déjà, s’attendrissant devant la scène qui était en train de se dérouler. Toutefois, la question que posa le garçonnet fut plus que meurtrière, car sitôt que l’homme comprit qui était Berry, à savoir Betty, ce qui était évident, il regarda la jeune fille et tout en fronçant les sourcils prononça clairement :
« Mais…je suis gay ! »
Aussitôt, Betty eut un bug intense qui lui fit faire une magnifique glissade sur le tapis. Etant donné qu’il était configuré à une vitesse vertigineuse, un splendide saut périlleux fut à demi effectué par l’adulte qui se mangea avec gourmandise le tapis. Les autres femmes avaient entendu cette révélation, et plusieurs manquèrent de sombrer dans un coma probablement sempiternel. Et pour en rajouter une couche, l’un des trois Adonis vint rejoindre son confrère, le prenant gentiment par la taille, souriant de la balourdise d’une Berry dont les quatre fers en l’air témoignaient de ce mensonge qu’elle s’était fait. Effectivement, elle avait eu raison de ne pas s’avancer en disant qu’elle était l’incarnation de la perfection. Mais le pire fut lorsque les deux jeunes hommes s’embrassèrent langoureusement, prouvant ainsi au reste du public qu’il n’y avait rien à tirer d’eux, car de toute façon, ils s’aimaient, c’était évident. La bouche grandement ouverte, finalement redressée sur son derrière, les paumes de ses mains plaquées au sol, on pouvait parfaitement imaginer une enclume qui, pour l’orpheline, aurait été une bénédiction. Elle serait lourdement tombée sur le corps plantureux de Berry, suite à quoi il lui aurait suffi de crever tout court, laissant les ténèbres la happer à tout jamais.
« Lo…Lolly !!! Dis-moi que c’est un cauchemar ! Pourquoi les mecs les plus parfaits sont-ils tous gays ? Oh mais que dis-je ! Toi tu es parfait, mais tu ne l’es pas pour autant ! Enfin…dis…t’es pas gay hein ? »
Bien que l’homosexualité n’était pas un problème pour cette hétéro endurcie, elle demeurait cependant encombrante quand elle empiétait sur son terrain de chasse. Tout en observant le couple qui n’arrêtait pas de se tripoter, sidérant les autres bonnes femmes qui se mirent elles aussi à chouiner, Berry jeta finalement son dévolu sur le troisième, un beau brun ténébreux qui s’était isolé, comme embarrassé par ce qui était en train de se passer. Malheureusement pour elle, la jeune adulte n’avait pas été la seule à le remarquer au dernier moment. Le principal concerné finit par se sentir grandement observé par plus d’une trentaine de pairs d’yeux cent pour cent féminins, quelques uns maquillés d’un crayon noirs, d’autres cernés par une nuit passée à dorloter un bébé pleurnichant pour trois fois rien. Sans plus attendre, la voix du présentateur s’écria :
« Cours, Eliezer ! Couuuurs !!! »
Ledit Eliezer ne se fit pas prier et hurlant de toutes ses forces, provoqua une émeute dans le centre commercial. Les femmes enragées se marchèrent les unes sur les autres, s’assommant avec des sacs à mains, se volant des lunettes de soleil qui ressemblaient plus à celles d’un aviateur, se déchirant sauvagement leurs T-shirts tout en manquant de se mettre mutuellement à nu. Les hommes qui étaient aux alentours se régalèrent, enviant tout de même le beau brun ténébreux pour cette révolution qu’il avait créé à lui tout seul. Quant aux époux qui avaient eu la mauvaise idée de céder aux lubies de leurs chères et tendres, ils restèrent plantés au milieu du centre commercial les bras ballants. Les commerçants des magasins environnants s’étaient, pour la plupart, cachés derrière leurs comptoirs. Quant à Berry, elle n’avait pas voulu suivre toutes ces furies enragées dans cette course folle et commença à faire du charme au présentateur qui lui, contrairement à d’autres dans de telles circonstances, ne fut pas du tout réceptif à ses avances.
« Oh mon Dieu ! Mon argent ! Où est mon argent ?! » gémissait-il, l’esprit pourri par la vénalité. « Han allez mon chou, Tatie Berry va te soulager ! Hein qu’est-ce que t’en dis ? »
Lolly, au secours. Sors-la de sa folie s’il te plaît ! You can do it, le green power est en toi !
Dernière édition par Berry le Mer 7 Juil - 20:33, édité 2 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Mar 3 Nov - 19:56
Finalement, l’homme réalisa de qui il s’agissait, d’ailleurs il était temps, et tout à coup, fronçant les sourcils, il s’exclama très clairement :
-Mais…je suis gay !
Berry en tomba de son tapis de course, quand à Lolly, il s’arrêta en appuyant sur le bouton, puis descendit tranquillement du tapis, perplexe. Ce monsieur…Etait gai ? Oui, peut-être, mais il était très bizarre de déclarer ça de cette façon. Surtout qu’il n’avait pas l’air gai du tout, et qu’en plus ça n’avait aucun rapport avec la question que Lolly avait posé quelques secondes plus tôt. C’était comme si Lolly fronçait les sourcils et disait soudainement « Je suis content ! ». Quoi que…Venant de sa part, ça n’aurait été en fait pas spécialement étonnant. Se grattant légèrement le menton, le petit blond partit dans ses pensées, à la recherche d’une solution à cette réponse bizarre. C’était un cas pour Lolly Holmes, le plus célèbre des détectives ! Il s’imagina soudainement avec la tenue de Sherlock Holmes puis se réveilla en secouant la tête. Il fallait qu’il se concentre. « Gai », donc. S’agissait-il d’un code secret ? Ou bien d’une métaphore ? Ou encore d’un langage encore inconnu sur terre ? S’il s’agissait d’un martien, Lolly comptait bien le remettre à se place. Il fronça les sourcils, brandissant ses petits points. Il ne pouvait s’agir que de ça ! C’était un martien ! S’il s’agissait d’un martien hostile, il n’avait pas intérêt à toucher à Berry. C’était sa maman, et il devait la protéger coûte que coûte ! Soudainement, le dit martien s’approcha d’un des deux autres hommes et l’embrassa avec vigueur. Lolly abaissa les points. Oh non…Il ne s’agissait même pas un martien. Pô drôle. Lolly Holmes c’était trompé, pour une fois. C’était juste deux gens amoureux. La baie se tourna soudainement vers le petit blond pour lui demander si lui était gay. Lolly sembla réfléchir intensément. Gay était donc égal à homosexuel. En fait, les homos, il connaissait. Normal, à la Wammy’s House, près de quatre vingt pour cents des garçons étaient gays. Ou bisexuels, c’était à voir. Du coup, il ne pouvait que connaître. Mais en ce qui le concernait…Lolly aida Berry à se relever puis lui fit un sourire malicieux :
-Mooooi ?! Maman, ne t’inquiète donc pas pour ton fils! Je serais, comme tu me l’as appris, présent pour la gente féminine.
Mui, bien que lui-même ne savait pas très bien ce que ça voulait dire, il se souvenait que Berry lui avait dit ça, un de ces quatre, alors qu’ils étaient passés à côté d’un couple de gays, à la Wammy’s. Il n’était pas vraiment contre. Mais il se souvenait avoir été amoureux deux fois dans sa vie. Les deux étaient des filles, alors, il se supposait hétéro. La première s’appelait Fleur, et il ne l’avait connue que peu de temps, quand il était plus jeune. La deuxième, c’était Plush. Une petite orpheline, qui comme lui avait été à la Wammy’s house. Mais qui maintenant, n’y était plus. Enfin, il ne voulait surtout pas y penser. Ne jamais penser à des choses tristes, c’était son propre dicton. Inventé et appliqué par lui-même. Et il se devait absolument de le respecter. Ne serait-ce que pour ses parents. Ils voulaient le voir sourire, leur fils… Il fut coupé dans ses pensées par le présentateur qui cria au dernier des beaux messieurs de courir, afin d’échapper à une foule de groupies en délire qui étaient prêtes à s’arracher les cheveux afin de capturer la cible potentielle qu’elles avaient en tête. Le dit dernier monsieur ne se fit pas prier et partit en courant. Alors qu’il regardait la scène d’un œil pas très attentif, Lolly s’aperçut que Berry était entrain de faire du charme au présentateur et qu’il était tant qu’il reprenne son rôle de père au sérieux. Il fronça les sourcils et retroussa ses manches, puis prit la main de Berry dans la sienne avant de jeter un mauvais regard au présentateur.
-Ma fille n’est pas à vendre, désolé ! Trouvez de l’argent ailleurs !
Il était comme ça. Il passait du fils au père. C’était pour lui un jeu des plus drôles. Il ne s’ennuyait jamais avec Berry, et c’était ce qui lui plaisait le plus. Que la jeune femme soit sa maman ou sa fille, du moment qu’ils étaient de la même famille, ça n’avait pas d’importance. Puis il s’éloigna de la foule, et mangea en discrétion un bonbon, une fraise tagada pour être précise, afin que Berry ne croie pas qu’il ne prenait pas son rôle au sérieux. Puis il s’éclaircit la voix et se retourna soudainement, faisant mine d’être énervé, les mains sur les hanches :
-Ma fille ! Tu ne dois pas fricoter avec n’importe qui ! Et surtout pas avec des vieux corrompus comme ce monsieur, compris ?
Il garda un index en l’air, car il avait fait son explication de trois phrases avec des gestes de père énervé. Même si ça ne faisait pas très crédible, avec le doux visage du petit garçon, il y mettait quand même tous ses talents de comédien avec application. Puis soudainement il fit un tour sur lui-même afin de retrouver sa candeur habituelle, et fit un grand sourire digne de lui-même, ses joues se rosissant légèrement, des étoiles remplissant ses yeux, des cactus poussant sur sa tête [ Heu... ], il prit les deux mains de la baie :
-Beeeeeeerry-chan ! Et si on allait au cinéma ? Héhé.
Lolly n’était pas lunatique. Il n’était pas dérangé non plus. Il était juste lui, et tenait à le rester, quoi qu’il arrive, même si changer de rôle et partir dans des réflexions impossibles faisaient partie de son quotidien.
Dernière édition par Lolly le Dim 31 Jan - 18:33, édité 1 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Dim 10 Jan - 11:40
Ce fut sans aucun mal que Lolly fit sortir Berry de son accès de folie, tandis qu’elle se frottait lascivement contre le présentateur. Il s’obstinait à la repousser, prétextant qu’elle n’avait pas cette odeur spécifique à l’argent, l’unique amour de sa vie dont il ne pouvait pas se séparer, à moins d’être devenu comme tous ces idéalistes souhaitant vivre de sentiments et de poésie. Il continuait de sombrer dans la tristesse et le désarroi, alors que le centre commercial avait été complètement déserté par cette horde de femmes enragées, dont les époux ne les avaient pas suffisamment satisfaites. Accablée par ce rejet qu’elle eut du mal à encaisser, la jeune adulte convint qu’il lui fallait se ressaisir, même si être incapable de séduire son prochain était une chose qu’elle n’arrivait pas à cautionner. Il fallait qu’elle réalise que ce n’était pas en forçant les choses ou en faisant dans l’exagération qu’elle parviendrait à intéresser qui que ce soit. Certes, elle avait des qualités humaines incontestables par rapport à d’autres personnes, et c’était pour cette raison que beaucoup l’appréciaient en tant qu’amie voire en tant que confidente. Mais elle avait toujours cette manie d’en faire trop, paraissant ainsi dénuée de toute intelligence alors que c’était absolument tout le contraire. Elle cachait juste son jeu, en bonne imbécile qu’elle était, croyant dur comme fer au pouvoir de ses sourires débordant de mièvrerie, qui avaient pour unique effet d’effrayer les autres. Quoiqu’il en soit, ce fut dans un dernier soupir qu’elle approuva les paroles de son père adoptif, à qui elle octroya un chaste baiser sucré sur sa joue droite, puis sur son front, ce terrain privilégié sur lequel elle adorait déposer son empreinte. Elle ne dit pas non à une bonne séance de cinéma après avoir contenté les caprices de son estomac, qui avait cessé avec ses borborygmes parfois désagréables dont elle était la victime. Elle tendit une main affable au garçonnet qui l’accepta, comme d’habitude, et le conduisit hors de ce centre commercial où ils n’avaient plus rien à faire. S’enfermer dans une salle obscure n’était pas une bonne idée pour arrêter de broyer du noir, mais peut-être que les charmes d’un acteur suffiraient à faire renaître cette flamme d’optimisme dans son regard. Ce dernier était totalement éteint, comme si cet événement et cette prise de conscience lui avaient ôté une partie de son âme. C’était petit de se vexer pour si peu, mais il ne s’agissait que des conséquences de ses agissements, qui ne l’avaient jamais menée vers le succès jusqu’à présent. Elle était à blâmer voire à punir pour cette inconscience qui l’avait rendue insupportable, et qu’elle accepta d’avouer pour la première fois depuis longtemps.
Quand ils sortirent de la galerie commerçante, les deux jouvenceaux se firent mordre par une brise glaciale, électrisant la colonne vertébrale de Berry qui ne s’était pas suffisamment couverte. Elle frissonna et resserra inconsciemment son étreinte sur la petite main de son compagnon. Sans plus attendre, elle se dirigea vers un arrêt de bus, toujours escorté par son prince charmant, le seul qui croyait en elle jusqu’à preuve du contraire. Le bout de son nez commençant à rougir, elle se servit de sa paume pour l’englober, y introduisant ensuite un souffle chaud dans l’espoir qu’il ne finisse pas frigorifié. Ses jambes flageolaient légèrement, et l’autobus tardait de plus en plus, ce qui n’était pas un point positif pour le bon déroulement de leur escapade. Alors, dominée par l’impatience et surtout par l’agacement que provoquait en elle ce froid imprévisible, la baie au cœur ratatiné sortit de la poche de son manteau un porte monnaie, vérifiant qu’elle détenait suffisamment d’argent pour payer un taxi pour elle et Lolly. A ces mots, elle traîna le chérubin à la chevelure dorée jusqu’au trottoir où les dits taxis avaient pour habitude de s’arrêter pour déposer ou récupérer des passagers. L’un d’entre eux, charmé par le visage à la peau légèrement rosée de cette demoiselle, décida de marquer un arrêt. Il leur proposa ses bons et loyaux services, suite à quoi il se retrouva avec deux nouveaux clients sur la banquette arrière de son véhicule. Celui-ci était entretenu avec rigueur, d’autant plus qu’un parfum agréable embaumait l’air. Une musique semblable à du Schubert pouvait être appréciée par ceux qui se laissaient guider par cet être venu du ciel, dont la casquette bleue marine lui donnait une allure atypique. Amusée par cet étrange personnage, Berry finit par lui soumettre la destination convoitée, suite à quoi elle le paya à l’avance par peur d’oublier. Le chauffeur eut beau insister pour qu’elle garde son argent pour la fin, il comprit qu’il avait à faire à une entêtée et se plia docilement à ses souhaits. Il encaissa la petite somme et s’inséra dans la circulation.
Cependant, le trajet aurait pu mieux se passer si Betty n’avait pas constaté que le cinéma qu’elle avait indiqué venait d’être largement dépassé par le chauffeur. Voilà une bourde qui était à prévoir, et se demandant si il s’agissait d’une simple maladresse ou d’une farce scabreuse, elle fronça les sourcils et ordonna au conducteur de les emmener à l’adresse qu’elle lui avait soumise. Etrangement, l’homme avait cessé de répondre, s’enténébrant dans un mutisme qui en disait long sur ses projets machiavéliques. Alors, serrant Lolly tout contre elle, la jeune adulte de la Wammy’s House remarqua que le paysage londonien se transformait, s’assombrissant, les taudis se multipliant. Bon sang de bonsoir ! Dans quel pétrin s’était-elle encore fichue ? A cause d’elle, le garçonnet à la chevelure dorée était peut-être en danger, et pour cela, Roger ne la pardonnerait jamais. Fini l’argent de poche tous les mois et les quelques privilèges qu’il lui accordait pour sa gentillesse, son écoute à l’égard de certains orphelins, sans oublier son audace qui le poussait fréquemment à céder à ses caprices !
« Où est-ce que vous nous emmenez ? »
Sa voix trahissait son effroi et son appréhension. Elle sentait son cœur battre à cent à l’heure dans sa cage thoracique. Son sang pulsait énergiquement dans son enveloppe charnelle, tandis que ses membres tremblaient comme si elle s’était réincarnée en feuille automnale. A défaut d’avoir chuté de son arbre, elle était tombée de très haut, comprenant qu’elle avait impliqué un enfant dans une affaire sûrement glauque et qui n’assurait rien de bon. Finalement, le véhicule finit par s’arrêter dans une ruelle restreinte, où aucune lumière ne filtrait si ce n’était celle du jour, cependant freinée par la hauteur des immeubles qui les entouraient. Avec autorité et brutalité, le faux chauffeur ordonna aux deux jouvenceaux de sortir de la voiture, suite à quoi Berry intima à Lolly d’obéir et de ne rien faire qui puisse compromettre leurs espérances de vie. Le souffle coupé, la baie n’osa pas piper un seul mot, tandis qu’on l’entraînait avec son protégé dans une sorte d’entrepôt. Là résonnait puissamment le chant d’un violon interprétant un morceau de Bach, avec une expressivité si forte que la demoiselle oublia presque que son existence ne tenait plus qu’à un fil. A ce moment là, elle aurait fait l’arbre droit pour que les violents de l’orphelinat utilisent leurs muscles et leur répartie pour l’extirper de ce guêpier, avec son père adoptif qui lui en voudrait sûrement pour sa naïveté et son manque de réflexion. Cependant, espérer ne servait plus à rien car non loin de là, mains dans les poches et vêtus d’une façon fort élégante, les attendaient cinq hommes en costard cravate. Celui qui semblait être leur leader mâchait consciencieusement un chewing-gum, faisant claquer les talonnettes de ses chaussures comme pour montrer que c’était lui le chef, et que le contredire était une grave erreur. Qui étaient ces hommes et surtout qu’allaient-ils leur demander ? La suite, au prochain épisode.
{ J’espère que ça t’inspirera…ça peut donner une drôle de situation et je suis persuadée que tu auras de la suite dans les idées pour trouver un truc suffisamment farfelu xD
Dernière édition par Berry le Mer 7 Juil - 20:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ] Jeu 11 Fév - 18:13
La baie accepta sans plus attendre la proposition de Lolly. Ce dernier fit un grand sourire à l’entente de sa positive réponse. Décidément, ils étaient vraiment sur la même longueur d’onde. Il plissa les yeux en rigolant légèrement, puis attrapa la main de Berry pour se diriger vers la sortie des galeries commerçantes. Une fois dehors, un vent glacial pénétra vilement par tous les pores de sa peau, et le petit garçon s’empressa de sortir de ses poches des petits gants roses qu’il enfila rapidement. Satisfait, il se laissa entrainer à l’arrêt le plus proche par la demoiselle qui semblait, pour sa part, ne pas avoir pris de précautions contre le froid. Après quelques minutes qui semblaient à Lolly beaucoup plus longues que d’habitude, la jeune femme décida de prendre un taxi. Ce que le petit garçon accepta sans attendre. Certes les gants ne le préservait pas tellement du froid, mais ça n’était pas la raison. C’était surtout parce qu’il n’avait jamais pris le taxi. Une nouvelle expérience ! Il en frétillait sur place à l’avance. Ils se dirigèrent tous deux vers un endroit où plusieurs de cas voitures stationnaient, et un homme qui avait l’air plutôt sympathique leur demanda leur destination poliment. Des étoiles pleins les yeux, ne tenant plus en place, Lolly grimpa dans la voiture, gigotant sur son siège. Il regarda, intrigué, le compteur qui défilait automatiquement. Étrange machine ! Donc étrange découverte ! Quelle chose bizarre et géniale à la fois… Tout à coup l’air du blond devint étrangement sérieux. Il accrocha sa ceinture, et fit mine de conduire la voiture qui s’était tout à coup transformée en vaisseau spatial. Accélérant avec une pédale invisible, il tournait son volant avec une dextérité de cosmonaute hors du commun. Il virevoltait et chavirait au rythme des virages et contournait les météorites avec une facilité sans précédent ! Et...Il aurait pu les emmener bien loin, sur la lune, peut-être, s’il n’avait pas entendu tout à coup une voix très étrange.
-Où est-ce que vous nous emmenez ?
Un frisson traversa le dos de Lolly. Cette voix, c’était celle de Berry. Mais comme si… Elle n’était plus elle-même. Jamais encore il n’avait entendu un tel ton de sa part. En fait, la seule fois où il avait entendu ce ton, c’était aussi la dernière fois qu’il avait vu sa mère. Une voix qui sort difficilement. Une voix qui faisait étrangement penser… A de l’inquiétude. Le petit garçon releva soudainement la tête vers son amie. Elle était blême. Pâle, comme quelqu’un qui a peur. Et elle s’accrochait à lui, désormais. Il aurait presque pu entendre son cœur battre et sentir ses tremblements. Lolly regarda alors par la fenêtre avec appréhension. Le centre ville était à présent bien loin, les immeubles laissaient désormais place à des vieux bâtiments qui semblaient presque déserts tant les couleurs du paysage étaient mornes. Il n’y avait d’ailleurs pas âme qui vive. Le cœur du petit garçon fit un bond dans sa poitrine. Ecarquillant les yeux, sa respiration s’accéléra soudainement, un froid intense s’empara de son cœur, sa gorge se serra et il eut tout à coup l’impression que jamais plus il n’arriverait à parler. Il la sentait, la vraie, l’abjecte, la méprisable qui s’emparait de lui trop peu souvent, mais bien trop à son gout. La peur. Il se serra contre Berry, et attira Fluffy à lui, fermant les yeux de toute ses forces. Un mauvais rêve. Ca ne pouvait être qu’un cauchemar. Il resserra sa main autour de celle de Berry, et se mordit les lèvres, son esprit se brouillant d’images plus horribles les unes que les autres à l’idée de ce qu’on pourrait leur faire, une fois qu’ils seraient à destination. Et le pire, c’est qu’il ne pouvait plus bouger. Il ne pouvait plus rien dire ni faire. Le voila qui tremblait de tous ses membres. Il sentit des larmes monter dans ses yeux, et il se mordit la lèvre inférieure pour faire face à l’inondation qui se profilait sur ses joues. Soudainement, ils s’arrêtèrent. Ses yeux s’ouvrirent soudainement. Paralysé par l’effroi, on leur ordonna de descendre, et il se laissa traîner par Berry hors de la voiture. Resserrant la main de son amie, il fit un effort surhumain pour bouger ses jambes qui semblaient s’être transformées en plomb. Il avança, collé contre son amie, en se demandant s’il existait un endroit plus effrayant que celui dans lequel ils étaient tombés. Après avoir traversés quelques rues sombres et étroites, ils pénétrèrent dans un vieux bâtiment métallique. Un morceau de violon résonna soudainement dans toute la pièce, brisant le silence pesant qui régnait, quelques instants plus tôt. Lolly jeta un regard inquiet dans la salle afin de l’inspecter. Au fond, des hommes vêtus de costumes noirs et de cravates attendaient. Mais ils n’avaient pas vraiment l’air d’être là pour faire une partie de carte. Leur visage en disait long. Celui du centre se tenait droit, fier. On sentait que les autres auraient pu lui obéir au doigt et à l’œil. Il s’avança soudainement vers eux, d’un pas lent mais assuré. Les traits de son visage se faisait de plus en plus nets. Sévère, dur , les traits d’un homme costaud à qui on aurait surtout pas envie de désobéir. Lolly ravala sa salive, les yeux écarquillés comme jamais. Tout à coup, l’homme s’arrêta, à quelques mètres d’eux. Il y eut un silence, puis un sourire carnassier vint se glisser sur son visage. Il parla lentement, d’une voix grave :
-Alors mes agneaux, vous avez perdu votre chemin ?
Un grand silence. Lolly ne savait absolument pas quoi faire. De toute façon, il n’arrivait à réfléchir à rien. Ses jambes faisaient des castagnettes et elles se seraient sauvées si elles n’étaient pas à deux doigt de se dérober sous lui. Il voulait faire face, mais c’était dur. Sauf que s’il ne disait rien, il avait peur que l’homme qui se trouvait devant eux se mette soudainement à faire quelque chose de très mauvais pour eux. Serrant Fluffy le plus fort possible dans ses bras, et s’écria d’une toute petite voix :
-On ne s’est pas perdus ! C'est vous qui...Vous nous avez emmenés i…
Sa voix s’était tue. Il n’arrivait plus à parler, un son suraigu et faible qui traduisait clairement sa peur était tout ce qu’il arrivait à sortir. Le chef de la bande se mit à rire de toute ses forces, et ceux qui étaient derrière suivirent. Là, il ne savait vraiment pas quoi faire. Il aurait bien fait une invocation cartusienne, mais, sur le coup, ça serait peut-être mal passé. Oh my Cactus, aidez-nous !
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Sujet: Re: Sunshine, lollipops, and rainbows [ Berry ]