C’était une matinée paisible à l’orphelinat, une journée tranquille comme toutes les autres, avant que le trio bien connus de psycho-tyrans prenne le pouvoir. Eparpillés à travers la Common Room, les couloirs, le parc, il fallait bien profiter de cette belle journée, blablabla, les pensionnaires vaquaient donc à leurs tranquilles occupations, quand soudain, certains individus eurent le malheur d’apercevoir une forme vaguement humaine, si l’on pouvait considérer comme humaine la catastrophe ambulante qui apparut devant eux, un énergumène donc, recouvert d’une grande cape noire, qui passa en courant à travers les couloirs, criant à tue tête :
-La malédiction ! La malédiction nous aura tous !
Non, on n’est pas dans un mauvais remake de 2012, car d’après l’affirmation de certains témoins, ceux-ci auraient eu le temps d’apercevoir, sous la capuche de l’individu, n’ayant en apparence absolument pas sa place en cet orphelinat de surdoués, le sous chef des pacifistes. Remontons donc à l’origine de tout ce remue ménage.
Un peu plus tôt :
La journée avait pourtant parfaitement commencé. Après avoir initié une bataille de pots de peinture avec Taz, dans la salle d’art, Rainbow avait passé un long moment dans la salle de bain, afin de récurer les traces de peintures dont il était recouvert. Après avoir rincé et séché ses cheveux dégoulinants, ou trônaient encore quelques mèches rouges, vertes, orange ou bleus, que même le shampoing n’avait pas réussi à enlever, décidément Richard avait l’art de réussir ses teintures, il enfila des vêtements propres, et décida de se diriger vers la Common Room, à la recherche de nouveaux compagnons de jeux.
Il entra donc dans la salle commune, saluant même ceux qui lui lancèrent un regard noir, sachant pertinemment, que le repos tranquille dont il rêvait était définitivement fichu. Soudain, les yeux du jeune homme se posèrent sur un magazine féminin, abandonné sur la table, appartenant sûrement à Berry. Avec curiosité, il saisit l’ouvrage, dont nous passerons le grand intérêt littéraire, qui avait justement été laissé ouvert sur la page de… l’horoscope. Or, que pouvait-il y avoir de plus superstitieux qu’une tornade blonde ? Ainsi, lorsqu’il vit ceci, sa réaction en se fit pas attendre.
Citation :
Cancer :
Une journée difficile vous attend, les planètes semblant s’être réunies afin de vous nuire. Une malchance inouïe est à craindre. Prenez garde. Votre chiffre : 666 Lâchant le magazine il poussa donc un grand « Arrrrg ! », et prit à toute jambe le chemin de sa chambre. Sans se rendre compte que l’ouvrage en question datait déjà de plusieurs mois. Du 1er Avril, plus exactement.
Petit détail, en plus d’être particulièrement superstitieux, le pacifiste avait aussi l’art de tout exagérer. Présentez vous face à lui avec un genou écorché, il fera afin de vous traîner à l’infirmerie, persuadé qu’on sera presque obligé de vous amputer la jambe, le cas échéant. De même, la plupart des personnes à qui on annoncera que leur journée sera malchanceuse, hausseront les épaules en souriant. D’autres seront persuadés que le ciel était prêt à leur tomber sur la tête. Et le pacifiste se rangeait justement dans cette seconde catégorie. Ainsi, après un sprint à travers les couloirs, et une volée de marche montée à toute allure, ce qui n’était qu’un échantillon de mauvaise fortune, était devenue une véritable malédiction. Le cœur battant, il ferma la porte, et contempla la chambre vide. Vain devait être sortit. A présent, une seule idée le hantait : la malédiction. Des choses terribles allaient lui arriver. Déjà il pouvait sentir ses membres commencer à trembler, alors que sa tête se mit à tourner. Le cœur battant, des sueurs froides lui coulant le long du dos, il s’allongea sur son lit. L’auto-persuasion, vous connaissez ? Et maintenant, qu’allait-il se passer ?
Le cœur battant, il attendait, quand soudain, une sensation terrible lui vrilla le ventre, ça gargouillait, bouillait, se contorsionnait, ça y est, il était fait, ils l’avaient eu, ils allaient le dévorer de l’intérieur, le détruire, et un grand bruit sourd, sortit de ses entrailles, alors que tombant du lit, il poussa un grand et emphatique :
-C’est la malédictiiiiiiiiiiiiooooooo…
Et s’arrêta net. Cette sensation, il la connaissait bien. Oui… le pacifiste avait faim.
Un peu surpris par ce coup de théâtre soudain, il se releva, le ventre toujours gargouillant. Il n’avait plus le choix. Il lui fallait quitter l’antre rassurant de sa chambre, afin de chercher pitance. Il Avait déjà raté l’heure du déjeuner, trop occupé à s’ébattre avec le rouquin, cependant, il devait sûrement demeurer quelques restes à la cuisine. Soudain, une idée le traversa. Et les autres ! Eux aussi pouvaient être touchés par la malédiction, il fallait les prévenir ! Cependant, il ne pouvait sortit ainsi. Et paf ! De nouveau idée lumineuse, c’est pratique les idées, ça tombe toujours au bon moment. Donc, idée lumineuse, il n’avait qu’à se déguiser ! Ainsi, les créatures, ou autres forces obscures, à l’origine de son mauvais sort ne le reconnaitraient pas. Tout fier de son idée, il se mit à fouiller l’armoire en tout sens, jusqu’à ce qu’il tombe sur une sorte de grande tunique noire à capuche, assez grande pour lui couvrir tout le corps, provenant sûrement d’une fête d’Halloween des années précédentes. Tout fier de sa trouvaille, il se recouvrit donc de son costume, ouvrit la porte avec courage, et se précipita dehors.
Se précipitant donc dehors, il traversa les couloirs, alarmant à grands cris tous ceux qu’il croisait contre une prétendue malédiction, de manière très… emphatique. Après avoir donc, à défaut de traumatisé, exaspéré un bon nombre de camarades, manqué de s’écraser au sol, deux fois pour s’être pris les pieds dans sa cape, de débouler les escaliers la tête la première, le jeune homme arriva à la cuisine. Haletant, il jeta un coup d’œil, à travers les lieux vides, à la recherche de quoi se nourrir. Soudain, il aperçut avec émerveillement une boîte de chocolats posée tout en haut de l’armoire. Oui, le pacifiste avait déjà fait les frais d’une trop grande ingurgitation de chocolat, cependant, celui-ci avait aussi l’oubli facile. Saisissant donc une chaise, il plaça celle-ci en face de l’armoire, et y monta. Hissé sur la pointe des pieds, sa main se tendit vers la boîte, et s’apprêta à la saisir, quand subitement, un grand bruit retentit derrière lui. Sursautant, il voulait se retourner, oubliant dans quelle posture il se trouvait, se prit le pied dans son immense et encombrant déguisement, oui, oui, fallait bien que ça arrive, et tomba, dans un fatras encore plus épouvantable. Tête retournée, jambes en l’air, la cape passée par-dessus le visage, ce qui l’empêchait de voir quoi que ce soit, il s’exclama :
-Ahhhh je suis aveugle ! C’est la malédiction !
Pathétique, vous avez dit ?
Invité
Sujet: Re: Superstition (Chou) Jeu 18 Fév - 18:03
Chou était assise dans sa chambre, toute joyeuse, à embêter Nessy et à célébrer l’arrivée d’un nouvel amant : Bambi. Elle chantait et jouait tranquillement de la guitare. Rien ne pouvait être plus amusant qu’une fête en l’honneur d’un nouvel amant. Seulement, elle se trompa. Winnie voulu lui parler. Il la quittait (pour la énième fois) et Chou pleura.
- Ne rends pas les choses plus dures qu’elles ne sont Winnie ! Pitié…Oui je sais…Mais tu es gay ce n’est pas de ma faute…Mais tu étais d’accord
Elle faisait un monologue avec sa peluche, les joues baignées de larmes quand son petit ventre gargouilla. Elle leva la tête et s’arrêta de pleurer. Elle avait faim et elle devait tout de suite aller manger !
« Bon écoute Winnie. Ce n’est pas que je me fiche totalement que tu me quittes mais j’ai faim et voila. Donc si tu tiens à la vie, faut que j’aille manger…Viens avec moi, on continuera notre conversation dans la cuisine »
L’adolescente prit Winnie sous son bras et se dirigea en sautillant vers la cuisine. Elle dévalisait les placards à la recherche de quelques sucreries aux couleurs amusantes et appétissantes. Elle trouva son bonheur et s’apprêta à faire leur sort à un brownie au chocolat et des oursons en gélatine quand une chose débarqua en courant interrompant Chou son larcin innocent. La personne se prit les pieds dans sa cape, tomba et se retrouva les quatre fers en l’air, la cape sur le visage. Elle cria : -Ahhhh je suis aveugle ! C’est la malédiction !
Une malédiction ?! Quelle malédiction ?! Depuis quand y avait-il une malédiction ?
-Winnie t’as invité quelqu’un ?
Malgré le fait qu’elle redoutait cette « malédiction », elle s’empara d’un rouleau à pâtisserie en guise d’arme pour assommer l’étrange bébête qui se débattait dans le vide. Elle se servi de Winnie comme bouclier humain (enfin en peluche). Elle s’approcha lentement de la forme qui agitait ce qui semblait être des jambes et des bras
- Protège-moi Winnie !
La fillette s’approcha lentement mais surement de la chose, et souleva la cape, avec le rouleau à pâtisserie prêt pour taper. Elle fit retentir son crie de guerre. Puis elle suspendit son geste, le rouleau dans les airs. Cette chose qui gigotait lui rappelait étrangement quelqu’un. Évidemment…c’était Rain.
-Oh Rain ! Tu m’as foutu une de ces frousses ! Mais…mais…c’est quoi cet accoutrement ? Et c’est quoi cette histoire de malédiction ? On n’est pourtant pas en 2012…
Elle aida Rain à se relever, attendant une réponse.
-Ressaisis toi, Winnie et moi on t’écoute.
Invité
Sujet: Re: Superstition (Chou) Mar 9 Mar - 23:58
Une chose était sûre, le pacifiste avait l’air de se mettre dans les situations les plus embarrassantes. Prenez une naïveté légendaire, ajoutez y une bonne poignée de maladresse, saupoudrez le tout d’une dose de superstition, et voilà un Rainbow à point. Car en plus d’être capable de croire aux pires salades, notamment, en vrac, qu’Illicit était en réalité un agent secret et non un professeur d’art plastiques, que les bananes étaient des êtres venus de l’espace à éliminer de toute urgence, que les lapins de Pâques avaient pour habitude régulière de se balader dans les couloirs de l’orphelinat, qu’Aphrodite était nécrophile , et j’en passe, Richard était terriblement superstitieux, nourri de ses lectures peuplées de créatures merveilleuses et de folklores, loups-garous, fantômes, lapins de Pâques, Père Noël… Superstition que certains ne se gênaient pas d’alimenter, ce qui n’amélioraient pas les résultats. Même si à force de le voir courir après les lapins de Pâques en plein mois de décembre, ou d’écraser les bananes avec de grands cris de colère, la plupart des orphelins avaient finit par s’habituer à ses originalités. Au final, Richard était ainsi, un grand enfant innocent et naïf, malgré sa majorité.
Empêtré dans sa cape et totalement aveuglé, le pacifiste commença à s’agiter dans le vide, alors qu’il sentit une présence s’approcher de lui. Oui, il avait même entendu une voix, dire quelque chose qu’il n’avait pas vraiment saisit. Et avec horreur, il comprit. La malédiction ! Elle était venue en personne afin d’accomplir son funeste destin ! Elle l’avait prise au piège et s’apprêtait à présent à refermer ses griffes sur lui. Quelle forme pouvait-elle avoir ? En son esprit apparut soudain l’image d’une grande faucheuse, comme il en avait autrefois vu dans un des livres que lui avait prêté Nikolaï. La faucheuse, qui s’apprêtait à l’emporter…. Gigotant de plus belle, il tenta vainement de se défendre contre la menace invisible, tout en poussant un grand cri de guerre, destiné à effrayer la créature, même si l’effet fut plus risible qu’autre chose.
-Arriiiiiièèèèèèèèère démon !!
Soudain, un bout de la cape se souleva, alors qu’un nouveau cri barbare résonna, et vint se mêler au sien. Ca y est, la bête était là, elle allait l’avoir, l’emporter à l’aide de son… Rouleau à pâtisserie ? Et ce cri. Etrangement, la voix qui l’avait poussé lui semblait familière. Finissant sa course, la cape se souleva entièrement, dévoilant un visage bien familier :
-Chou !
Encore à terre, la tête aux pieds de son amie, il poussa un cri de joie, tout heureux de cette rencontre inattendue. L’aidant à se relever, Chou l’interrogea sur son accoutrement et la malédiction.
-Ressaisis toi, Winnie et moi on t’écoute.
Soudain, une idée lui vint à l’esprit. Chou et son ourson, il fallait les prévenir, ou bien eux aussi seraient touchés par la malédiction ! Que le monstre n’en était en réalité pas un, que ses amis, car à ses yeux, Winnie aussi comptait comme une véritable personne, n’étaient pas du même signe astrologique que lui, et n’étaient donc pas concernés, ne lui vint pas à l’esprit. Encore tout agité, il tenta de s’expliquer, et répondit à toute vitesse :
-Chou, Winnie, c’est terrible, c’est la malédiction ! Tu sais, dans l’horoscope ! J’ai tenté de les prévenir, et de me cacher, mais ça n’a pas marché, et puis j’avais tellement faim, mais il y a eu ce monstre terrible qui est venu pour moi…
S’arrêtant net, il reprit, d’un air paniqué :
-Mais on ne doit pas rester ici, il pourrait revenir ! Qu’est ce qu’on peut faire tu crois ?
Sans se rendre compte que son amie n’avait sans doute pas compris grand-chose à son charabia.
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