Sujet: Balade nocturne [Pv Gossip] Mer 16 Déc - 1:50
I will shut the world away…
Avec un cri de rage, Aphrodite envoya balader son livre, qui alla violemment heurter le mur, après avoir par miracle évité la fenêtre, qui n’aurait pas manqué d’éclater sous le choc. Détail auquel la déesse ne fit cependant pas attention, mue par la rage sourde qui l’aveuglait, alors qu’avec des cris de colère, elle passait son humeur sur la seule chose en ce moment à sa disposition, aucun orphelin n’ayant eu le malheur de croiser sa route, la chambre. Vêtements et autres affaires hétéroclites qu’elle envoyait balader aux quatre coins de la pièce, feuilles déchirées, livres piétinés, s’accumulaient autour d’elle, piètre spectacle pour la pauvre Unknow, qui, absente pour le moment, aurait encore une fois à arranger les dégâts, après une des colères dévastatrices d’Aphrodite. Enfin, cela valait mieux que de se trouver sur les lieux au moment même. Un des traits les plus importants du caractère d’Alexandra, en plus de son goût très poussé pour le sang et de sa cruauté sadique, était son impulsivité. Lorsque celle-ci était provoquée, la jeune fille était capable de sortir de ses gonds, de manière particulièrement violente et dangereuse, inutile de préciser qu’il était impossible, et suicidaire, d’essayer de l’arrêter durant ces crises, dont la chambre faisait justement les frais. Impulsivité dont Arpège avait parfaitement conscience, justement, et était venue provoquer ouvertement la déesse, mais avant que celle-ci ne s’apprête à lui régler enfin son compte, Roger était passé et Alexandra n’avait pas eu le temps de le saluer avec un sourire contrefait sur le visage, impossible de compromettre sa couverture face à un adulte, que la musicienne avait déjà filé. La garce, elle avait tout prévu.
Frustration, rage atroce qui lui brûlait le ventre. Elle aurait au moins aimé pouvoir passer un instant en compagnie de Bastard, afin qu’ils mettent ensembles un nouveau plan, afin de terrasser leurs ennemis communs, malheureusement, le jeune homme restait introuvable depuis le début de la journée, ce qui n’avait fait qu’accentuer son énervement. Personne n’avait le droit de s’opposer à elle. Elle exigeait, les Autres s’inclinaient, les choses auraient toujours dut se dérouler ainsi. Les Autres étaient des choses totalement inutiles, seulement là pour son propre plaisir, des pantins, des rats de laboratoire sur lesquels elle pouvait s’amuser. Elle ne supportait pas qu’on se mette en travers de sa route, et cette peste, cette coureuse de jupons stupide, elle… Frémissante de rage, elle ne put terminer sa pensée, et rejeta avec colère, un écrin, qui alla lui aussi s’écraser contre le mur, avant de s’ouvrir et de dévoiler… Oh.
Avec surprise elle s’approcha de la boîte, à demi ouverte, légèrement calmée par sa découverte. Là, entre le rembourrage de velours, gisait un petit flacon, en plastique dur, sans étiquette. Avec soin elle ramassa la bouteille, où flottait un liquide transparent, et l’observa un sourire aux lèvres. De l’arsenic dilué, à très haute concentration, une petite merveille qu’elle avait réussi à se procurer par l’intermédiaire de Poison (du poison par Poison, quel admirable coïncidence *sbaf*). Quelques gouttes et c’était la mort assurée. Avec un nouveau sourire, elle passa doucement la main contre la paroi transparente du flacon. Il suffirait de le vide discrètement dans une des grandes marmites de la cuisine. Ce serait si simple. Qu’il était bon de tenir la Mort entre ses doigts… Non, elle ne la tenait pas, elle était la Mort. La beauté incarnée.
Jetant un coup d’œil au dehors, elle se rendit compte qu’il était déjà nuit. Soit, elle avait besoin de prendre l’air. Prenant avec elle sa trouvaille, elle sortit donc, sans même prendre la peine d’enfiler une veste, l’air étant tout de même frais à cette période de l’année. Après avoir descendu les escaliers, traversé le corridor menant à la sortie, elle s’engouffra dans le parc, à présent désert, tout les orphelins ayant préféré rentrer, se réfugier bien au chaud, sauf cette idiote de Night, qu’elle crut apercevoir, lisant encore sous son arbre. Encore une qu’elle n’arrivait pas à cerner. Profitant de la douce morsure de l’air nocturne sur ses bras dénudés, elle traversa la pelouse, et commença à se diriger vers le couvert des bois, encore plus sombre. Elle avait toujours aimé l’obscurité. Cette sensation de filer, telle une ombre, imprenable et invisible à travers la pénombre, telle la grande Faucheuse s’apprêtant à frapper par surprise, refermant ses serres sur la gorge de sa victime, les yeux encore écarquillés de surprise. Elle aimait cette sensation de puissance que l’obscurité lui procurait.
Elle continua à avancer sous le couvert des arbres, tandis que devant elle se profilait à présent la surface brillante de l’étang, le flacon serré dans sa main. Ses poisons, qu’elle collectionnait avec soin, étaient ses plus précieux trésors, la prunelle de ses yeux. Ses plus beaux et subtils, instruments de torture, dont elle pouvait citer des centaines de variétés différentes, accompagnées de leurs effets, données ingérées avec passion, par la lecture d’ouvrages de chimie, de la bibliothèque. Ainsi, même si elle n’hésitait pas à sécher de nombreux cours, ceux de sport notamment, au grand dam de silence, Alexandra n’aurait raté un cours de chimie pour rien au monde, et s’y montrait particulièrement assidue. Normal, puisque ceux-ci lui étaient ensuite particulièrement utiles lorsqu’il s’agissait de mettre au point ses propres mixtures, mixtures qu’elle préparait la nuit au laboratoire, à l’abri des regards indiscrets. Mais cette Arpège, comment avait-elle put…
Pensée qui de nouveau la traversa, alors que de nouveau bouillonnante de colère, elle lança avec force la seul objet à sa disposition, c'est-à-dire le flacon, qui s’envola jusqu’à à un buisson, où il disparut avec un bruit mat. Tiens… il semblait avoir heurté quelque chose…
9h... Normalement, Gossip devrait arriver en cours dans la demi-heure suivante, après tout même les génies doivent travailler et améliorer leurs capacités, cet orphelinat (ou devrais-je dire asile) en est la preuve. Mais contrairement aux autres filles, elle ne prend pas deux heures à se maquiller et tout ce qui en suit pour la simple est bonne raison qu'elle ne se maquille pas ! Voilà c'est dit et on passe à autre chose. Elle se retourna dans son lit avec un grognement digne des plus grands ours bruns et c'est avec un geste las et approximatif qu'elle éteignit son réveil qui entama le refrain.
"They will not force us They will stop degrading us They will not control us We will be victorious "
Une fois qu'elle eut attrapé son téléphone, avec un pouce entraîné pour ça, elle éteignit le réveil et commença à faire ce qui était le plus dur à faire : se lever. Elle commença d'abord par s'étirer, puis elle se mit sur le côté avant de sortir ses jambes de la couette et de les poser sur le sol froid. Elle s'assit et grimaça, un frisson la parcourut. Elle n'aimait pas le froid. Elle appuya ses mains sur le matelas et elle se leva, le dos droit, une tenue fière. Elle observa sa chambre avec son habituel visage inexpressif avant de se diriger vers un tas de vêtements où trônait un jogging rose et noir et un sweat rose fushia. Elle l'attrapa et l'enfila sur-le-champ avec un col roulé noir. Elle n'aimait pas les cols roulés, elle n'aimait pas le froid. Elle alla ensuite mettre des chaussettes tout en marchant vers le miroir pour tenter de coiffer sa tignasse rose, le tout en évitant de s'endormir.
Je vais vous éviter les rituels matinaux que vous connaissez tous et nous allons passer à la suite si vous le voulez bien.
10H00 - 12H00
Que c'était ennuyeux... La seule pensée qui sillonnait l'esprit de Gossip, qui le traversait de long en large à multiple reprises, qui torturait la pauvre jeune fille pendant qu'elle écrivait ses notes toujours sans un mot alors que ces voisines de derrière piaillaient et ricanaient en parlant d'une fille qui aurait fait la pire des fautes de gouts. Elle ? Non, elle parlait d'une fille actuellement en robe. C'était tellement simple de connaitre la vie des gens quand on les écoutaient... Quand les filles derrière elle dirent enfin un nom, enfin un pseudonyme, Gossip sourit intérieurement; elle aussi l'avait vu, mais sa tenue n'était pas si horrible... Les filles exagèrent toujours ! C'est pourquoi Gossip préfère écouter les conversations des garçons. Elle tendit donc l'oreille pour se concentrer sur la conversation des deux garçons de devant toujours en écrivant le cours, elle comprendrait plus tard...
Elle sortit une feuille à part et écrivit, entre deux explications du professeur, les phrases intéressantes qui ressortaient de la conversations des deux garçons. Elle était curieuse et elle ira vérifier ses ragots pendant son temps libre.
Tic, Tac, Tic, Tac ...
11H59. ALLEZ ! Quelques secondes avant d'être libérée, elle commençais à avoir faim, vu qu'elle ne prenait pas de petit-déjeuné, histoire de dormir plus.
Driiiiiiiiiiiing.
Le parfait timing, elle rangea ses affaires dans son sac et sortie de la salle pour se diriger vers un endroit où manger. C'était le meilleur endroit pour égayer sa curiosité. Comme tous les midis, elle écouta et elle écrivit, elle avait un calepin adapté et spécialement prévu à cet effet, celui qui arriverait à lui prendre connaitrait pas mal de choses gênantes sur ses camarades...
"I'm so tired..."
Après ce dur effort, Gossip décida de ne pas se rendre aux cours de l'après-midi, elle se ferait porter pâle... Ou un truc du genre. Pour éviter d'être vue, elle se rendit vers le lac, ou étang si l'on veut être précis, alors celui-ci était presque toujours déserté en hiver. Elle s'assit à un endroit pas trop sale et elle sortit son calepin pour noter ce qu'elle avait apprit avant de l'oublier, en précisant si c'était confirmé ou à vérifier. Le froid maltraitait ses pauvres doigts pour lesquels écrire devenait une torture terrible. Après avoir fini, elle rangea son calepin au fond de son sac avant de sortir une grosse écharpe en laine et son Ipod. Elle s'emmitoufla dans l'écharpe et mit la capuche de son sweat sur sa tête avant de tapoter sur son sac qu'elle avait à l'avance rempli de plusieurs objets mous et cotonneux histoire de pouvoir s'en servir comme oreiller lorsqu'elle souhaitait faire une sieste improvisée.
Elle s'isolât du monde en déposant les écouteurs de son Ipod dans ses oreilles, la musique à fond évidemment et elle s'allongea la tête sur son sac pour rapidement sombrer dans les bras de Morphée.
14H - ?? H
Un bruit sourd réveilla la dormeuse dans un sursaut et elle se rassit dans l'herbe cherchant du regard la cause de ce bruit. Tiens... Il faisait noir, c'était la meilleure ! Combien de temps avait-elle dormi ? Elle releva sa manche pour regarder sa montre, elle ne vit rien. Bah oui, il faisait nuit... Mais un objet attira son attention, cet objet avait percuté sa semelle réveillant sa jambe qui était à présent parcourut de fourmillements. Elle chercha l'objet essayant de s'éclairer avec la lumière de son Ipod jusqu'au décès de celui-ci, la batterie n'aurait pas tenue aussi longtemps qu'elle l'espérait...
Elle le rangea dans sa poche et cligna des yeux à plusieurs reprises se les frottant avec ses mains pour se réveiller et tenter d'habituer ses yeux à l'obscurité espérant qu'ils l'aideraient à trouver l'objet qui l'avait réveillé. Elle tâtonna dans l'obscurité se salissant un peu les mains sur la surface terreuse sur laquelle elle venait de s'endormir. Après quelques minutes d'intense recherche, elle identifia grâce aux reflets de la Lune un petit flacon. Elle tendit le bras pour l'attraper et elle le rapprocha de son visage espérant identifier l'objet et s'il avait une étiquette son contenu, car elle sentait un liquide se déplacer à l'intérieur et vu la façon d'on il était arrivé près d'elle et les habitudes et les plans étranges des orphelins, il était probable qu'elle soit tombée sur un produit illégal, nocif, toxic voir meurtrier...
Elle hésita à le lancer au loin et à faire comme-ci elle n'avait jamais vu ce flacon. Ça aurait été pour elle la meilleure solution pour ne pas être mêlé à cette affaire plutôt... Particulière et mauvaise pour elle et sa santé mentale. Elle resta un instant avec le flacon dans la main et décida de se lever et de rentrer pour y penser à tête reposée. Elle glissa le flacon dans son sac et elle essuya le bas de son jogging légèrement tâché avant de marcher d'un pas lent et régulier vers les dortoirs.
Au bout d'un moment, elle distingua au loin une silhouette humaine. Le flacon pouvait lui appartenir, elle pouvait être dangereuse et en plus elle pouvait l'emmerder... Elle continua d'avancer en faisant comme si elle ne l'avait pas vu, comme si elle ne voyait pas encore, comme si ses yeux n'étaient pas encore habitués à l'obscurité. Plus elle approchait, plus la silhouette se précisait. Elle était à présent sûre que c'était une femme et elle pensait qu'elle avançait vers elle, ou plutôt vers le flacon.
Elle avait souvent entendu parler d'une orpheline de la classe 3 qui était plutôt mauvaise, qui était d'une extrême beauté certes, mais que l'on évitait de croiser si l'on voulait vivre. Gossip avait souvent entendu des rumeurs péjoratives sur la santé mentale de l'orpheline, elle avait même entendu son pseudonyme : Aphrodite. C'était le nom d'une des déesses grecques, elle ne se prenait donc pas pour rien... En tout cas, Gwendolyn n'avait vraiment AUCUNE envie de se retrouver face à quelqu'un d'aussi étrange. Pour les cas sociaux elle avait déjà donné et sa santé mentale en avait pris un coup. Avant d'arriver ici elle ne pensait jamais directement à une substance illicite en voyant un flacon, elle pensait d'abord à du parfum ou à un tube à essaie dans le pire des cas. Maintenant elle était à la limite de la paranoïa. Elle ne montra aucun de ses sentiments, comme d'habitude, elle garda ce masque d'impassibilité qui lui était propre bien qu'elle était plutôt inquiète, car dans son esprit le contenu du flacon ne pouvait être quelque chose d'agréable, elle commença même à supprimer les drogues des contenus probables. N'ayant pas le temps et la visibilité nécessaire pour remplir son formulaire, elle le fit de tête tout en avançant lentement.
"La silhouette se rapprochait de plus en plus, que faire ?" 1. Courir. 2. L'ignorer et passer à côté d'elle. 3. Saluer rapidement et retourner au dortoir. 4. Faire un détour.
La solution 1 était trop ostensible, la solution 2 risquait de mettre la silhouette en colère, la solution 3 risquait d'engager la conversation avec la silhouette et la solution 4 risquait d'attirer la silhouette au plus profond des bois si celle-ci en avait bien après la jeune fille ou le flacon. Après une longue réflexion, elle choisit la solution 3, car les autres risquaient de mettre en colère la silhouette et Gwendolyn n'était pas suicidaire...
Le moment tant redouté arriva, elle n'était plus très loin de la silhouette. Elle pouvait même distinguer la couleur des cheveux de sa futur interlocutrice; vert. Bizarre ? Elle ne pouvait rien dire, elle avait les cheveux roses... Elle passa à côté d'elle et fit un léger signe de la main, comme un salut de la part d'une personne fatiguée.
Avait-elle réussit à s'échapper ?
{Moi ça me convient ^^ Après j'espère que tu m'en voudras pas trop mais la fin je savais pas quoi faire ^^"""}
A la rage impuissante succéda soudain une sensation de panique, alors qu’elle vit le flacon, son précieux flacon, disparaitre à travers le buisson. Avec colère, elle jura silencieusement. Elle n’avait pas envie d’aller le ramasser, une déesse n’avait pas à s’abaisser à fouiller entre des bosquets, c’était si bas, si ridicule, et pourtant elle ne pouvait se résoudre à laisser là son précieux poison, son petit échantillon de mort. Ses livres, ses vêtements, ses bijoux, et autres affaires personnelles qu’elle possédait, elle s’en fichait guère, cependant, il lui était impensable de se séparer de ses poisons. Petites merveilles qu’elle collectionnait avec soin, et gardait cachées au fond de son placard, rangées et étiquetés avec un soin presque maniaque, chacune dans leur écrin respectif. Autant dire que cette collection, amassée au fil des années, était plutôt impressionnante, et les effets des dangereux produits, pouvaient varier de la simple indigestion (elle se rappelait même avec amusement, en avoir prêté un jour un échantillon aux jumeaux, qui après l’avoir glissé dans une des grandes marmites de la cuisine, avaient provoqués à l’infirmerie, un déferlement d’élèves en proie à de terribles maux de ventre), à une mort immédiate. Ces derniers restaient les plus rares et donc les plus précieux, d’où la nécessité de récupérer cette bouteille.
Après avoir entendu un bruit sourd, elle vit soudain les buissons s’agiter, à présent cela ne fait aucun doute, il y avait bien quelqu’un là bas, après quelques secondes, elle vit une main sortir du couvert du feuillage, la personne devait sans doute être allongée derrière l’arbrisseau, main qui saisit quelque chose qu’elle ne put pas voir étant trop loin. Après cela la silhouette se releva, et commença à se diriger vers le bâtiment de l’orphelinat comme si de rien n’était, celle-ci ne semblant pas l’avoir remarqué. Premier mauvais point. Aphrodite détestait être ignorée. Ayant à présent totalement oublié sa colère envers Arpège, ses pensées étant tournées vers l’inconnue qui s’éloignait, car c’était bien une jeune fille à en juger d’après sa longue chevelure, elle se mit à marcher d’un pas vif, vers elle. Malgré le fait que la demoiselle sortait sûrement d’un long repos, qu’à cause de la distance et de la pénombre elle ait pu ne pas remarquer Aphrodite, la déesse n’en avait cure, sa fierté ne permettrait pas un tel affront, et elle n’allait pas se priver de rappeler l’impertinente à l’ordre. Pire, alors qu’elle avançait vers elle, la silhouette ne faisait toujours pas attention à elle, et continuait à venir vers elle, les yeux tournés vers elle ne savait trop quoi. Soudain, la pensée du flacon lui revint en mémoire, et une idée la traversa. Le poison ! Il était tombé à l’endroit exact où elle se tenait, elle avait dut le prendre. A cette idée une rage soudaine l’envahit, et elle accéléra le pas, continuant d’avancer vers la jeune fille, dont elle distinguait à présent les cheveux roses, tiens ce visage lui disait vaguement quelque chose, elle se rappelait l’avoir croisée autrefois, ne s’appelait-elle pas Gossip ? Pas que le nom eut la moindre importance, les Autres restaient des Autres, des misérables insectes à écraser sur sa route, rien d’autre. Elle s’avança donc vers Gossip, certes vous pouvez remarquer les conclusions d’Aphrodite semblent hâtives, cependant, l’auteur implore votre clémence, car il faut bien faire avancer le rp, et se doit de rappeler la paranoïa excessive d’Alexandra, persuadée depuis son enfance que les Autres n’avaient que pour but de lui faire du mal. Oui, ils seraient bien trop heureux de lui voler un tel trésor. Le fait qu’un flacon de poison en aurait dégouté plus d’un ne lui serait pas venu à l’esprit, pas plus que beaucoup seraient restés indifférents face à « cette drôle bouteille d’eau. »
Mais revenons-en à nos moutons. A présent elle était bien trop proche pour que la demoiselle ne l’ait pas remarquée et pourtant celle-ci continuait à avancer vers elle, l’air impassible, ses cheveux roses se détachant dans la pénombre. Oui, roses. Vision qui lui donna presque envie de rire, par son ridicule. Rose. Rouge délavé donc. Encore, si ses cheveux avaient été d’un beau rouge vif, un rouge écarlate et foncé, sombre comme le sang, peut être aurait t’elle accordé une once d’estime à la jeune fille. Mais roses !* Oui, il n’y avait qu’elle et ses cheveux émeraude qui savait ce qu’était la beauté. Les autres orphelins aux cheveux teints n’étaient que de pâles copies à ses yeux. En tout cas, gare à celui qui aurait eut la mauvaise idée d’afficher une teinture verte, ce qui était fortement déconseillé, à moins d’avoir des tendances suicidaires, accompagnées du désir de se faire dépecer au passage.
A présent elle n’était plus qu’à quelques mètres de sa camarade, quand à son grand étonnement, celle-ci releva la tête, lui fit un signe de la main, avant de continuer son chemin. Agacement qui s’empara tout de suite d’elle, alors qu’elle fit volte face, avant de se lancer à la poursuite de la jeune fille qu’elle ne tarda pas à rattraper en quelques pas vifs. Ainsi, celle-ci espérait s’en tirer comme ça, elle se croyait donc capable d’endormir sa méfiance et de partir avec SON flacon. Lourde erreur. Parvenue à la hauteur de Gossip, elle glissa rapidement son bras sur l’épaule de la jeune fille, étreinte sans agressivité, qui empêcherai cependant celle-ci de tenter de s’échapper à nouveau. Puis avec un sourire mielleux, elle murmura doucement près de l’oreille de la demoiselle aux cheveux roses, si bien qu’elle seule put entendre.
-Dis moi, n’aurais tu pas quelque chose qui m’appartient ?( à ce dernier mot sa voix ne put s’empêcher de se durcir quelque peu.) Tu n’espérais tout de même pas t’en tirer comme ça ? A moins que tu ne veuilles que cette longue chevelure ne prenne une teinte quelque plus… vive.
Traduction : Rends-moi mon flacon à moins que tu ne veuilles que je te tranche la gorge. Aphrodite, ou l’art des subtilités. *L’auteur s’excuse pour le manque de goût de son personnage. ^^’
[Désolé pour le retard ! x_X]
Invité
Sujet: Re: Balade nocturne [Pv Gossip] Dim 17 Jan - 12:52
Too Late...
A quelques minutes près Gossip aurait put rentrer et glander comme la bonne flemmarde qu'elle était... Mais il fallut qu'Aphrodite vienne s'en mêler. Si elle avait était plus calme, leurs deux journées ne se seraient pas finit de cette façon. Surtout que Gossip aurait un poids sur la conscience si Aphrodite donnait la mort à un être vivant à l'aide de ce flacon... Qui savait ce qu'elle contait en faire ? Qui savait ce que ce petit flacon contenait... D'ailleurs, maintenant Gossip était face à un dilemme de taille, devait-elle ignorer un court instant la crainte que lui inspirait Aphrodite. Elle avala discrètement sa salive, elle ne devait rien montrait, ça ne lui apporterait rien de bon. Prise d'un élan de courage inattendu et de curiosité pouvant être aussi comparé à un sentiment suicidaire pour l'aider à trouver le sommeil de façon définitive... D'une façon rapide et efficace, elle analysa la situation dans sa tête histoire qu'Aphrodite ne soit pas informée de ses intentions :
"Que dois-je faire ?" 1- Lui demander ce que contiens le flacon avant de lui rendre. 2- Faire comme si je n'avais pas pris le flacon. 3- Lui rendre et m'en aller aussitôt en oubliant cet instant. 4- Partir en courant.
La proposition 4 était vraiment tentante, mais plutôt kamikaze, ce qui n'était pas le genre de la maison... La 1ere lui donnerait mauvaise conscience si le flacon contenait quelque chose de dangereux et la 2eme la ferrait tuer avant même qu'elle puisse penser à autre chose. Lui rendre ? La aussi son esprit la torturerait jusqu'à ce qu'elle découvre le contenu. Étrangement, cette situation la mettait vraiment mal à l'aise, tellement qu'elle choisit la proposition 5. Elle n'est pas marquée ? Normal, habituellement elle n'en marquait que 4, la cinquième faisant appel à son sens logique et surtout à son instinct. La cinquième proposition était la cinquième roue qu'on gardait au fond du coffre au cas où l'une crèverait... Et justement, l'une d'elle venait de crever... Cette cinquième proposition n'avait encore jamais été utilisée, vous allez donc assister à ses premiers pas si je puis dire... Pour soulager sa conscience, elle dit donc avec la même voix morne qu'à l'ordinaire :
- Puis-je te demandais ce que contenais ce flacon ? Le bon sens de Gossip devait-être en panne... Sur toutes les rumeurs qu'elle avait entendue sur la jeune fille aux cheveux émeraudes, les victimes avaient été soit envoyés en soin intensifs en dehors du pays, soit ils avaient tout simplement disparu... Elle n'avait jamais put confirmer une rumeur valable sur Aphrodite, ses sources disparaissaient comme par enchantement...
"J'aurais aimé être un imbécile heureux"
Sérieusement, fallait-il avoir moins de 150 de QI pour être heureux ? Qu'étais-ce au final le bonheur ? Gwendolyn ne savait pas, parfois son intellect lui pourrissait la vie. Comme maintenant. Si elle avait été normal, elle aurait prit le flacon pour du parfum et l'aurait rendu à Aphrodite sans se poser de questions avant de rentrer chez elle rester au téléphone avec ses amis en argumentant sur un sujet idiot et sans intérêt, elle aurait eut une facture de téléphone phénoménale et aurait amadoué ses parents pour prouver avec un raisonnement plein de failles que ce n'était pas de sa faute. Ils auraient soupiré et elle aurait reprit le cours de sa journée avec un sourire béa greffé sur le visage. Ce n'était pas ça le cliché de l'adolescente heureuse ?
Au final, ce genre de fille était à l'opposé de Gwendolyn... Déjà, ici on l'appelait Gossip. De plus, quand elle discutait, elle risquait souvent d'y perdre la vie comme dans le cas présent et ses conversations téléphoniques dépassaient rarement les 5 minutes. Elle n'avait pas de parents à amadouer sur ses résultats ou la facture téléphonique, et elle avait encore moins un sourire béat accroché sur le visage, juste une mine fatiguée.
Il n'y a pas de problèmes; il n'y a que des solutions. L'esprit de l'homme invente ensuite le problème.
Citation stupide. Pourquoi d'ailleurs, Gossip pensait à ça ? Pour le moment, elle avait un énorme problème sur les bras et ce problème pouvait être appelé Aphrodite. Gossip ne l'avait pas inventé, elle était là, elle faisait peur et elle n'avait peur de rien. Et puis en y repensant, Gossip tenait à la vie... Elle allait donc lui rendre le flacon et tenter d'oublier ce qui allait et venait de se passer en rentrant dans sa chambre. Sa conscience hurlait certes à la faute, son instinct hurlait lui au danger. Et il hurlait plus fort...
"La peur est un appel de la raison."
La peur doit empêcher de faire des actions stupides et suicidaires, mais certains sont dénués de cette peur, la peur de blesser, la peur de tuer, la peur de finir en prison... Pourtant, en observant du coin de l'oeil Aphrodite, Gossip était persuadée qu'elle ressentait plus une sorte d'excitation à blesser et tuer au lieu de la peur que d'autres ressentiraient dans une telle situation. En tout cas, on ne le dira jamais assez, malgré son air impassible et son regard vide : Gossip avait peur. Si son corps n'avait pas été en état de veille, elle tremblerait. Elle était terrifiée car elle savait qu'Aphrodite pouvait aller jusqu'au meurtre. Son corps ne le montrait pas, un coup de veine ? Peut-être pas car si le but d'Aphrodite était d'effrayer Gossip, son manque de réaction allait surement l'agacer.
{Désolé du retard et de la qualité...}
Invité
Sujet: Re: Balade nocturne [Pv Gossip] Mer 20 Jan - 22:27
Cette jeune fille était-elle suicidaire ou simplement inconsciente ? Il n’y avait pas besoin d’avoir un QI supérieur à 150 pour comprendre qu’Aphrodite était dangereuse. Aphrodite, la déesse de l’amour… Celle qui ne vivait que pour faire le mal. Celle persuadée d’être la Mort et la Beauté incarnées. Narcissique, vous avez dit ?
Aphrodite était donc dangereuse. Heureusement pour Gossip, Alexandra n’avait en ce moment que son aiguille sur elle, bien insuffisante pour lui faire grand mal. Mais cela, la jeune fille aux cheveux roses ne le savait pas, ce dont la déesse comptait bien profiter. Oui, elle aimait prendre des grands airs, murmurer des menaces, parfois même impossibles à exécuter, pour le simple plaisir de voir la terreur de sa victime. Entendre ses larmes, ses cris, ses supplications, merveilleuse sensation de domination qu’elle ressentait alors. Parfois, dans de grands mouvements de colère elle s’était emportée contre certains orphelins, qui avaient finit gravement blessé, comme Taz, qui eut le malheur de perdre un œil lors de l’arrivée d’Alexandra. D’abord étroitement surveillée elle avait ensuite appris à mieux se contrôler, même si ses colères menaçaient toujours, ainsi la pauvre Unknown, sa camarade de chambre, avait elle aussi eu à subir de nombreux caprices de la démente. Mais le mieux restait les apparences, l’art de la mise en scène. Hypocrite ? Mais tous l’étaient. Tout ces orphelins qui souriaient, se saluaient poliment, discutaient entre eux comme les meilleurs amis du monde, tous n’étaient qu’une masse d’hypocrites, car telle est la nature de l’homme, vivre dans le mensonge. On cache ce que l’on ressent pour ne pas s’étaler en public. On feint d’aller bien quand notre esprit hurle le contraire. On ment pour ne pas vexer.
Le mensonge faisait partie de l’homme, alors pourquoi n’en profiterait-elle pas ? Feindre la gentillesse, afin de mieux se dévoiler par la suite. Certes, cela ne trompait plus grand monde, au vu de toutes les rumeurs circulant sur la déesse, mais cela ne rendait le jeu que plus excitant. Elle aimait voir les gens frémir lorsque ses yeux mordorés se posaient sur eux. Imaginer leur crainte embusquée derrière leurs sourires crispés, lorsqu’elle leur parlait. Imaginer les sueurs froides qui les parcouraient, alors qu’une lançait une discrète allusion sanglante. Cependant, certains de ses camarades échappaient à la règle. Des inconscients, des imbéciles, qui l’ignoraient, ne semblaient pas la craindre, malgré ses provocations, à son grand énervement. Et Gossip semblait justement venir de se classer dans cette dernière catégorie.
Son bras toujours passé autour de l’épaule de la jeune fille, elle attendait. Elles étaient seules dans les bois, déjà recouverts de leur manteau de pénombre. Personne pour te secourir jeune demoiselle…
Alexandra avait toujours aimé la nuit. Les ténèbres, symboles de mort, qui l’enveloppaient, cachant sa venue à ses victimes. La nuit où les masques tombaient. Où le rideau se levait. Et le spectacle commençait. La nuit, synonymes d’amusements tels que se balader à travers les couloirs, un couteau teinté de son propre sang à la main, vision qui avait déjà terrifiée plusieurs orphelins insomniaques, à son grand plaisir. Il lui était aussi arrivé de visiter les chambres de ses victimes préférées, et d’y laisser quelques surprises, comme cette souris, embellie par ses soins, si vous voyez ce que je veux dire, déposée à côté de l’oreiller de Sugar. Les hurlements qui avaient retentis à travers tout le dortoir féminin au petit matin furent un véritable délice à ses oreilles. Elle attendait donc une réponse, quand d’une voix morne, sa camarade prononça :
- Puis-je te demander ce que contenais ce flacon ?
Un frisson d’aggacement la parcourut en entendant le ton froid que celle-ci avait adopté. Si celle-ci savait ce qui se passait à l’intérieur de l’esprit de Gossip, elle aurait sans doute été ravie de la peur de la demoiselle, mais son ton froid, son visage impassible, restaient des barrières bien trop impénétrables, la déesse n’ayant pas le pouvoir de lire dans les pensées de ses victimes, on n’est pas dans un RPG fantastique, tout de même. Cependant, ce qui l’aggaça d’autant plus, fut l’insolence de Gossip. En plus d’avoir pris quelque chose qui lui appartenait, celle-ci refusait de lui rendre !
Elle eut soudain envie d’utiliser la force, quitte à déchirer à mains nues la gorge de la jeune fille, quand une autre idée la traversa.
Elle voulait donc la provoquer ? Soit, on verrait qui gagnerait. Oui, bientôt elle pourrait se délecter du spectacle réjouissant de voir cette jeune fille ramper à ses pieds, tremblotantes de terreur. Endormir sa méfiance, briser les barrières, et frapper, quand elle s’y attendra le moins. Elles étaient seules dans la pénombre. Sa camarade n’avait pas d’échappatoire.
Resserrant son étreinte autour de l’épaule de Gossip, elle répondit, d’un ton aussi bas et doucereux que la première fois.
-Mademoiselle joue les insolentes ? Et à ton avis que pourrait-il y avoir à l’intérieur ?
Puis ajouta, après quelques secondes de réflexion :
-Ou veux-tu vraiment le savoir ? Très bien, dans ce cas, rends le moi, et je te ferai une petite… démonstration. <3
Et sortit une seringue, qu’elle avait par hasard gardée dans sa poche, qu’elle lécha d’un air satisfait, alors qu’une goutte de sang perla le long de l’aiguille.
Gossip n'aimait pas le sang, elle détestait ça... Le faire couler volontairement, était impardonnable, barbare et primitif. Elle avait une aversion pour les criminels et ainsi pour une partie des orphelins et en particulier pour Aphrodite. Pour Gossip, Aphrodite était la parfait incarnation de la barbarie et de la folie. Elle n'avait pas envie de se frotter à ce genre de personne, c'est pourquoi elle n'allait pas réclamer de réponse pour le contenu du flacon.
Son épaule lui faisait mal. En quoi cela allait effrayer Gossip encore plus qu'elle ne l'était ? Resserrer son étreinte était censée la presser ? Aphrodite était mal informée apparemment... Même un incendie ne pourrait précipiter Gossip, c'était comme ça. C'était comme menacer Aphrodite, ça ne servait à rien, si ce n'était à la mettre en colère... Les battements de son cœur se rapprochèrent, ils étaient presque normaux et si Aphrodite connaissait le dossier médical de Gossip, elle aurait sut que ce n'était pas normal. Malheureusement Aphrodite ne connaissait Gossip ni de près, ni de loin.
Gwendolyn était renseignée sur Aphrodite, on la disait barbare et extrêmement sadique. Elle aimait la mort et les poisons, ainsi que beaucoup d'autres activités macabres que Gossip n'aimait pas et n'encourageait en rien. Elle porta lentement la main à son sac, lentement mais surement. Elle ne voulait pas qu'Aphrodite pense qu'elle comptait l'agresser, Gossip ne cherchait pas du tout à se battre, et encore moins avec Aphrodite... C'était du suicide !
Gossip tremblait. Enfin... Gossip aurait dut trembler !!! Intérieurement, elle tremblait comme une feuille, elle était apeurée et pleurer l'aurait soulagé. Malheureusement, Chuck Norris Gossip ne pleure pas. Elle décida donc d'abandonner, à jamais j'entends, cette foutue 5eme proposition. Son instinct et sa réflexion n'y était pas préparé et les dégâts que cette erreur allait lui couter... Elle s'en souviendrait surement à vie.
Elle décida donc de s'aplatir et de faire ce qu'Aphrodite lui demander pour réduire un peu la colère de la jeune fille. Elle commença donc à faire beaucoup plus attention à son langage, car si par malheur une de ses phrases avait un double-sens... Gwendolyn ne donnait pas cher de sa peau. Ce n'était pas de simples rumeurs qui donnait à Aphrodite son effroyable réputation, c'était des faits vérifiés et son caractère violent qui effrayait une bonne partie de l'orphelinat. Certains avait la folie (et l'audace ?) de mépriser ouvertement et publiquement Aphrodite. Certains avaient disparus, d'autres avait une chance incroyable et étaient encore en vie et dans l'orphelinat. Gossip les admirait un peu, bien qu'elle les trouve aussi très imprudents.
D'ailleurs, à l'avenir, pendant qu'elle y pensait... Il faudrait qu'elle sympathise avec ce genre de personne à la personnalité on ne peut plus forte, pour assurer sa survie... C'était ça, assurer sa survie. Elle devait garder cette idée en tête et tenter de raccourcir le temps qu'elle passait actuellement avec Aphrodite sans pour autant la vexer ou l'ennuyer.
Elle amena lentement et sans aucun geste brusque sa main à son sac pour chercher le flacon dont il était question. Elle se comportait avec elle comme on le fait lorsqu'on est en présence d'un animal dangereux. Aucun mouvement brusque. Et elle ajouta aussi pour enlever tout doute de l'esprit d'Aphrodite :
- Je ne pense pas qu'une démonstration soit nécessaire.
Non, elle ne voulait pas tester, ni être en contact avec un objet appartenant à Aphrodite, trop de problèmes pour elle et trop d'énergie à dépenser. Elle retira donc précautionneusement le flacon de sa poche et le leva vers Aphrodite qui tenait toujours fermement son épaule. Après quelques secondes de silence, elle ajouta :
- Puis-je retourner aux dortoirs ?
Elle avait peur, peur de rester avec Aphrodite, peur qu'elle la force à boire le contenu du flacon, peur qu'elle ne la blesse, peur qu'elle ne la tue, peur qu'elle l'empêche de retourner aux dortoirs, peur de son rire, peur de son regard, peur de son rire et finalement : peur d'elle.
{Désolé du retard et de la qualité u___u }
Invité
Sujet: Re: Balade nocturne [Pv Gossip] Mar 9 Mar - 18:16
La première chose essentielle à savoir avec Aphrodite, c’était qu’il était très fortement déconseillé de lui tenir tête. Ou de la laisser croire que c’était le cas. Alexandra était un animal dangereux en liberté, errant à travers l’orphelinat. En liberté conditionnelle, soit, ce qui suffisait cependant à la rendre dangereuse. Parce que malgré les entraves qui la retenaient, c'est-à-dire la peur de rester enfermée à vie à l’orphelinat, son goût du sang restait inchangé. Tout comme le désir de supériorité qui l’animait. Aphrodite aimait inspirer la terreur, voir l’effet que sa présence avait sur les autres. Cette fille et son indifférence l’agaçaient, Gossip lui semblait trop renfermée, trop mystérieuse, comme ci celle-ci avait quelque chose à cacher. Celle-ci était pourtant seule face à ce qui aurait dut être son pire cauchemar. Seuls, sans témoins, à travers la pénombre du soir… Il était si simple qu’un accident malheureux arrive…
Certes, Aphrodite n’avait aucune idée de la peur que ressentait en réalité Gossip. Peur dont elle aurait profité, avant de renvoyer la jeune fille, contente de l’impression qu’elle lui aurait laissée. Car malgré le fait que la déesse soit bien renseignée au sujet des orphelins, grâce à ses sourires hypocrites, et ses airs doux, qui ne trompaient jamais longtemps, mais qui lui permettaient de s’immiscer dans la foule et d’observer ses camarades à la recherche d’éventuelles faiblesses, elle n’avait que très rarement croisée Gossip, et ne connaissait donc que de vue la jeune fille. Comme quoi, l’indifférence était parfois un masque dangereux à porter…
Avec méfiance, elle vit Gossip approcher la main de son sac, alors qu’elle se rendit, prête à répliquer, si la jeune fille tentait d’attaquer. Ainsi, elle ne croyait pas qu’elle décèlerait son mouvement ? Comme je l’ai déjà dit, aux yeux d’Alexandra, Gossip était une personne mystérieuse, donc une personne qui avait des choses à cacher, et donc une personne prête à lui faire du mal, selon une logique propre à la déesse. Or les personnes dangereuses devaient être éliminées avant que celles-ci n’aient le temps de lui faire du mal…
La seringue toujours en main elle attendait. L’aiguille avait tracé un sillon rougeâtre sur la langue, envahissant sa bouche d’un délicieux goût de fer et de sang. Avec des gestes très lents, Gossip plongea la main dans son sac, et en sortit un objet, qui scintilla à travers la pénombre… son flacon ! Ajoutant d’un ton neutre qu’une démonstration ne serait pas nécessaire, elle commença à lever la petite bouteille vers elle. Ne lui laissant pas le temps de finir son geste, une main toujours agrippée à l’épaule de la jeune fille, la déesse saisit le flacon d’un geste brusque, alors qu’un sourire de satisfaction, servant à cacher son soulagement, glissa sur ses lèvres. Enfin. A présent qu’elle avait retrouvé son bien, elle dominait entièrement la situation. Doucement, elle relâcha la pression qu’elle exerçait sur l’épaule de la jeune fille, alors qu’avec amour ses doigts glissèrent contre la paroi de verre. De la mort en bouteille que pouvait-il avoir de plus beau ? Qui aurait crut que quelques gouttes de ce liquide, qui s’apparentait pourtant à de l’eau, aurait put être… mortels ? Oui, elle tenait la mort entre ses mains. Nouveau sourire qui glissa sur ses lèvres à cette pensée. Qu’il était bon de dominer. Certes cette domination n’était en réalité qu’un simulacre de puissance qu’elle se donnait pour oublier les entraves qui la retenaient, mais Aphrodite n’en avait cure. Capacité qu’elle avait de ne voir que ce qu’elle souhait voir.
Il y eut un instant de silence, avant que la vois de Gossip ne résonne à nouveau, demandant si celle-ci pouvait retourner aux dortoirs. Satisfaite d’avoir récupéré son bien, elle planta ses yeux dans ceux de la jeune fille. Alors celle-ci lui demandait l’autorisation de… partir ? Un cette idée, un nouveau sourire de supériorité fleurit sur son visage. Celle-ci se pliait enfin à son autorité, frêle victoire, mais victoire tout de même. A présent qu’elle avait récupéré son flacon plus rien ne l’obligeait à retenir la demoiselle aux cheveux roses. Cependant, elle voulut tenter de lui faire une dernière frayeur. Juste afin qu’elle se souvienne à qui elle avait affaire…
Plantant l’aiguille de sa seringue à travers le bouchon de liège, elle laissa celle-ci plonger à travers le mortel liquide, dont elle aspira une partie. Sa seringue ainsi chargée, elle murmura à Gossip :
- Ne voulais-tu pas savoir d’abord ce qu’il y avait dans ce flacon ? Car je vais te le dire, il s’agit d’arsenic. Un poison très dangereux si tu préfères…
Plaquant l’aiguille contre le cou de Gossip, elle rajouta, sans pouvoir réprimer un petit rire :
-Mortel même…
Puis laissant passer quelques secondes, afin que le sens de ses paroles fasse effet, elle recula soudainement son aiguille.
-Cependant, je ne compte pas gaspiller une telle merveille sur une personne telle que toi. Tu peux donc partir.
Et lui tournant le dos, elle commença elle-même à regagner la bâtisse. En espérant que tu te souviennes de moi… <3
[Désolé pour le retard ! u__u Je te laisse conclure, en espérant que ça te conviendra ^^"]