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 Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège

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Invité
Sujet: Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège EmptyDim 8 Nov - 10:27

HJ : Puisse ce rp te plaire ! *__* J'ai honteusement abusé de Damaged dans ce rp. J'espère qu'il me pardonnera ='D

Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège DgmlightsoutshadowsinfiTonight's gonna be a good night } Pv. Arpège 22051591





Taz ; 17ans ; Juillet 2009 ; Wammy's House



      « - C’est fini Taz…
      - Hein ? De quoi tu parles ?
      - J’en ai marre, cette relation ne mène à rien…
      - …Que…qu’est-ce que tu veux dire ?
      - J’ai dit que c’est fini. Toi et moi, c’est… terminé.
      - M-Mais… Tu…Tu déconnes ? C’est…c’est une blague c’est ça ?
      - Arrête Taz...
      - C-Candy ?
      - Tu m’oublieras vite, ne t’en fais pas. Les filles t’adorent. Et puis, on s’aimait pas vraiment, n’est-ce pas ?
      - Je…
      - Adieu Taz.
      - Candy ? Candy ! CANDYYY ! »


    Des pas, un cri, une porte claquée, puis… plus rien.
    Le silence.


    Taz avait crié ; hurlé avant que la porte ne se referme, hurlé un nom, hurlé son nom, hurlé sa vie, hurlé son amour. Hurlé pour qu’elle ne parte pas. Hurlé pour qu’elle revienne. Hurlé un cri déchirant, son nom, désemparé. Mais la porte s’était refermée. Mais elle était partie. Elle l’avait laissé seul ; seul face à une porte désuète. Muré dans un silence amer, l’œil éperdu, le garçon se figea.

    Taz ne bougea pas. Il resta debout, les bras ballants, le regard perdu. Il demeura longtemps ainsi, pétrifié, ses grands yeux d’ambre rivés sur la porte de sa chambre. Les dernières paroles de Candy tournaient comme un disque rayé dans sa mémoire. Elles tournaient, tournaient, tournaient sans fin. C’était comme si elles étaient prisonnières d’un manège enchanté, incapables de s’arrêter. Elles tournaient, d’une boucle perpétuelle, éternelle. Elles tournaient, tournaient… ne se reposaient jamais. D’un même élan sauvage, elles avaient attaqué ses pensées ; il ne pensait plus, ne savait plus, ne connaissait plus. Il avait tout oublié. Pour lui, la Wammy’s House n’existait plus ; le jour s’était éteint ; la nuit s’était envolée ; le ciel était mort ; la Terre s’était arrêtée ; les arbres, les gens, les étoiles, la vie, l’amour, tout. Tout n’était plus. Tout était mort. Tout était crevé.
    Adieu Taz. Adieu Taz. Adieu Taz. Adieu Taz. Adieu Taz. Adieu Taz. Adieu Taz. Adieu Taz.
    Son œil hagard fixait la porte massive, cette porte brune de bois dur, cette porte qui l’avait happée, cette porte qui la lui avait arrachée. Il en avait oublié de cligner les yeux. On a les yeux qui piquent quand on ne cligne pas des paupières, murmura une voix légère dans sa tête. Taz cligna des yeux. Il ne voulait pas comprendre. Il ne voulait pas comprendre. S’il comprenait, il…souffrirait. Il ne voulait pas souffrir. Non, il ne voulait pas. Il voulait rester un idiot, un niais, un con. Il voulait rester un con heureux qui ne souffrirait pas. Il ne voulait pas devenir un lucide désespéré qui souffrirait. Non…
    Pourquoi… Pourquoi avait-il crié son prénom déjà ?

    Adieu Taz.
    CANDYYY ! ANDYY…DYYY… YYY


    Une perle de sel roula le long de sa joue blême. Merde. MERDE. Il avait compris.
    Il n’eut pas le temps de penser. La Wammy’s House, le jour, la nuit, le temps, les étoiles, tout renaquit. Tout n’était pas crevé. Non, pas tout. Non, juste lui.
    La larme acheva sa course sur le parquet vernis. Le garçon gratifia son cadavre humide d’un œil vague. Elle lui avait dit Adieu. Elle était partie. Elle l’avait quitté.
    Il déglutit, se sentit fiévreux. Sans crier gare, ses jambes se dérobèrent sous son poids. Taz atterrit violemment sur le sol ciré de sa chambre. Il aurait aimé s’évanouir. Ça lui aurait épargné la souffrance redoutée. Il aurait aimé ne pas pleurer. Ça lui aurait épargné la honte attendue.
    Il ne s’évanouit pas. Il pleura. Il était allongé là, dans cette même chambre, où elle avait accepté de devenir sienne. Et elle avait choisi cette même chambre, pour lui faire ses adieux. Il n’en pouvait plus, se sentait nauséeux. A ses yeux, cette pièce chaleureuse était pire que le musée des horreurs. Cette boule amère dans sa gorge… Ce nœud abject dans son ventre. C’était affreux, il avait envie de vomir. Il avait peur et était dégoûté. Soudain il exécra cette chambre et ses souvenirs. Ils étaient pires que n’importe quel film gore, pires que Aphrodite et ses poisons, pires que Hannibal Lecter et ses victimes sanguinolentes. C’était arrivé si vite, elle… elle ne l’avait pas ménagé. Elle les avait dites d’une traite, ces douloureuses paroles, qui l’avait brisé aussi aisément qu’un souffle de vent. Il ne put retenir un sanglot, et manqua de s’étouffer avec ses larmes. Il suffoqua, paniqué. Violemment, il plaqua sa joue mouillée au parquet froid. Curieusement, la texture lisse, fraîche du bois verni contre sa peau l’apaisa un peu.
    Il demeura ainsi de longues minutes, mal installé mais qu’importe. Il attendait. Quelque chose, quelqu’un… Et peut être, dans un sursaut d’espoir incertain Elle…Elle allait revenir hein ? Elle ne l’avait pas quitté…C’était juste une blague n’est-ce pas ? C’était juste une blague… une blague.

    Une demi-heure passa, puis une heure, puis deux. Rien. Le silence. Soudain la porte s’ouvrit. Taz ne bougea pas, pétrifié dans sa douleur, écoeuré jusqu’à l’âme ; ses traits étaient marqués, ses yeux bouffis, son visage blême. Son regard, Jadis d’un chatoyant caramel, avait pris une sale teinte brune et triste. Sa tête rousse baignait dans une mare de larmes. Taz ne bougea pas. Il était comme mort. Damaged pénétra à pas lents dans la petite chambre. Taz ne l’entendit pas, et le reconnut à peine. Damaged prononça quelques phrases brèves ; des mots s’élevèrent dans la pièce. Que disait-il ? Taz ne répondit pas. Il s’en fichait. Et puis, de toute façon, Damaged ne l’aimait pas. Et puis, plus rien ne comptait… Candy l’avait quitté.

    En ouvrant la porte, Damaged avait piétiné les quelques débris d’espoir qui sommeillaient encore en Taz. C’était vrai, finalement… Candy l’avait quitté. Le borgne ne bougea pas, et c’est à peine s’il consentit à répondre aux interrogations de son colocataire. L’attention inhabituelle qu’il lui dévoua ne le marqua pas. C’était curieux pourtant : d’ordinaire, Damaged ne lui accordait pas un regard. Une lueur s’embrasa dans les prunelles du nouvel arrivé, quelque chose de nouveau, d’étrange, d’agréable... quelque chose comme de la pitié… Il sembla que Damaged compatissait au malheur de ce pauvre corps meurtri, flétri, abandonné indolemment sur le sol...
    D’une voix lente, inaudible et mouillée de larmes, Taz répondit à son interlocuteur. Il était enroué ; et son visage demeurait noyé par ses pleurs. Il ne les sécha pas. Il s’en fichait que Damaged le voit pleurer. Il s’en fichait que Damaged le prenne pour une mauviette. Il s’en fichait. Plus rien n’importait à présent.
    Pris de dégoût, à moins que ce ne fût d’une pudeur polie, Damaged se retira. La conversation s’était résumée à quelques mots. Le garçon disparut, laissant Taz à son silence décadent. Sa solitude forcée acheva le roux, qui repartit à pleurer de plus belle ; bercer par les fantômes de ses mois d’idylle avec Candy. Sa mémoire, pareille un relent macabre fantasmait sur ses voluptueux souvenirs avec elle. C’était odieux. Son visage se décomposa. Il ferma les yeux très fort, et enlaça brutalement sa tête de ses bras. Il voulait oublier… Oublier… OUBLIER.
    Saisit d’un violent sanglot, il lâcha un petit cri apeuré. Il avait mal. Il avait mal au cœur. Mal à l’âme. Mal à l’intérieur… Son amour le consumait… Il brûlait de l’intérieur. Brisé, le garçon se recroquevilla en boule, la tête cloîtrée dans ses remparts de chair.
    Dehors, par-delà la fenêtre, avec au-dessus gris et rose, d’une tristesse de doux enfer, le ciel bas de fin d’après-midi illuminait le parc de l'orphelinat.
    Les heures passèrent, abandonnant Taz à sa démence amoureuse. Son cœur brûlait. La douleur était odieuse. Puis, à la nuit tombée, il se redressa avec difficulté. Debout, il eut un haut-le-cœur. Loin de la fraîcheur apaisante du sol, ses nausées le saisissaient à nouveau. Et toujours ce visage d’ange infâme, qui le hantait. Oh Candy !

    Fiévreux, Taz se mit à farfouiller de part et d’autre de la chambre. Il cherchait quelque chose… Quelque pour alléger sa douleur, quelque chose pour oublier, quelque chose pour rêver. Puis enfin, dans l’armoire de son colocataire, il la trouva : la fameuse bouteille de Vodka. De son œil hagard, Taz dévisagea longuement l’étiquette ; puis il dévissa le bouchon, et but au goulot. Le liquide brûlant déversa dans les profondeurs de ses entrailles sa douce chaleur. Il prit une gorgée, puis une autre, et encore une autre. Il se sentait mieux maintenant… beaucoup mieux… Il avait moins mal au cœur, moins mal à l’intérieur… Comme si la liqueur avait un calmant pour cœurs brisés. Titubant, de sa démarche mal assurée, le garçon sortit de sa chambre. Il ne savait pas où il allait ; ignorait complètement sa route. Mais qu’importe ! Ses pieds étaient indépendants ! Qu’ils vivent leur vie ces pauvres petits ! Qu’ils profitent du bonheur de ne point posséder de cœur...
    Puis, à nouveau ses jambes lâchèrent. Taz s’écroula au détour d’un couloir, tout près d'une salle. Il faisait nuit. Nuit noire, seul un rayon de lune venait lui caresser faiblement la joue. Il était bien là, tout seul… Et puis, il n’était pas seul d’abord ! Sa bouteille de vodka était là aussi… Sa petite, sa chérie, sa douce, sa tendre. Sa seule amie contre la souffrance. Sa seule amie contre la mémoire. Sa seule amie contre la nuit. Sa seule amie contre son pauvre amour.
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Arpège Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège 767573Arpge3A
Arpège
Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège 329741Word2

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte: Screen, Jesse
Âge: 17 ans / 25 ans
Sujet: Re: Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège EmptyLun 9 Nov - 20:41

[J'ai décrit l'image que tu avais mis pour les fringues d'Arpy >< pis j'ai mis une autre playlist avec trois chansons, dont celle que tu as mise au dessus.. Ouais, un peu inutile, mais bon.]

Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège Mini_091109081121786267
{ Love of mine some day you will die
But I'll be close behind
I'll follow you into the dark

{ I will follow you into the dark }


MusicPlaylist
Music Playlist at MixPod.com


    Un groupe d'orphelins se formait dans les réfectoire. Tous semblaient légèrement excités, filles comme garçons. Certains arboraient une mine dépitée, d'autres avaient l'air de s'en foutre tandis que la plupart montraient une tête surprise. Ils étaient un peu moins d'une vingtaine attroupés autour de cette petite table du self. Un petit groupe de filles souriaient comme des bananes en retournant à leur place.
    Au milieu de toute cette agitation, Arpège pénétra dans le réfectoire. Ses talons aiguilles bordeaux claquaient sur le sol. Elle avait obtenu cette paire pour trois fois rien, et elle était particulièrement confortable pour quelque chose bon marché. Et puis, pour une fois qu'elle n'avait pas abandonné car ce n'était pas de la marque.. Autant les porter ! Des collants en résille moulaient ses longues jambes fines et douces. Arpège portait une jupe très courte noire, bordée par de la dentelle blanche. Oui, on aurait pu croire qu'elle l'avait piqué à Halloween, car c'était bien dans le style de la jeune orpheline. En haut, la musicienne avait enfilé un simple haut marinière où les rayures étaient noires au lieu de bleues. Les manches étaient trois quart. Elle l'avait déniché dans un magasin qui vendait du Chanel. Cela lui avait rappelé la France et les grands magasins de Paris.
    Enfin, toujours était-il qu'Arpège était venue ici car elle avait entendu du bruit. Non, elle n'avait pas faim. De toute façon, passé 20h, son estomac devenait totalement inactif. Elle s'avança près du groupes d'orphelins qui beuglaient – en tout cas, il faisait assez de bruit pour attirer son attention. Arpège put reconnaître en son centre son amie Elych, qui avait un malin sourire sur les lèvres. La Gossip Girl devait avoir un scoop bien croustillant pour attirer autant l'attention des habitants de la Wammy's House. La musicienne poussa avec violence une gamine qui se trouvait devant elle, et posa ses mains sur la table. Elle mâchait un chewing-gum à la framboise avec une vulgarité plutôt classe. Arpège était d'une nature plutôt curieuse. Sans compter que diffuser des potins, c'était bien son truc. Elych était sa fournisseuse personnelle de ragots biens croustillants. Là, cela devait être une nouvelle importante.

    « Que passa ?
    - Candy vient de quitter Taz ! »


    Le temps dû s'arrêter, car Arpège n'eut plus conscience de ce qui se passa autour d'elle la minute qui suivit cette simple phrase prononcée par Elych. Candy avait quitté Taz. Un petit sourire se dessina sur son visage doux. C'était sérieux ? Pour un peu, elle aurait ricané de satisfaction. Aux dernières nouvelles, le jeune homme était fou amoureux de sa petite friandise qu'était la Gossip Girl. Il devait être écroulé, anéantit, en larmes et secoué de sanglots dignes d'un gosse. Oh, si bien sur : le pauvre ! Qu'il devait être triste. Mais Arpège ne pouvait que se permettre de sourire bêtement face à cette nouvelle pourtant déplaisante pour les personnes étant amies avec Taz. Pourquoi ? Pourquoi faire preuve d'un tel bonheur ? Dans un but purement personnel, évidemment, comme d'habitude avec la jeune musicienne. L'anéantissement du bel orphelin lui servirait ce soir. Elle en avait toujours rêvé, mais jamais ce rêve n'avait réellement pu être caressé. Là, c'était l'occasion ou jamais. Coucher avec Taz. Qui n'en avait jamais rêvé, hein ? Qui ? Oui, elle avait entièrement conscience qu'elle n'était qu'une sale garce de penser cela, et de se servir de la tristesse du jeune homme. Mais c'était sans compter qu'il était puceau d'après une rumeur non niée. Elle lui rendrait service ! Et puis, c'était tout de même le réconforter que de faire cela. Dépuceler Taz, le rêve.

    Arpège revint à la réalité quand elle entendit une espèce de bruit sourd ressemblant à un « CRAC » et qu'elle se sentit tomber en arrière. Elle poussa un cri aigüe de surprise quand ses fesses heurtèrent le carrelage froid du réfectoire. Tous explosèrent de rire, elle avec. Mais la musicienne perdit son sourire radieux quand elle s'aperçut que le talon de sa chaussure droite venait de se casser. Elle râla tandis qu'une main généreuse l'aidait à se relever. Elle ramassa l'objet pourpre et soupira. Bon, autant enlever ses deux chaussures désormais. Ce fut ce qu'elle fit. Elle les prit dans sa main et se retira du petit groupe qui avait bien diminué. Elle traversa la cour pied nue, frissonnant. Un vent glacial lui caressait avec insistance la nuque. Arpège se dépêcha pour rejoindre les dortoirs. Elle prit tout d'abord l'initiative de passer par le sien avant tout. En introduisant la clé dans la serrure, elle se eu de la compassion pour Taz. En refermant la porte derrière elle, elle se dit qu'il devait être entrain de se rendre minable. En enlevant tous ses habits exceptés ses sous-vêtements, elle l'imagina ivre mort dans sa chambre. En enfilant un petit short rose, elle accepta le fait qu'elle ne coucherait peut être pas avec lui ce soir. En s'emparant d'un haut blanc avec des rayures identiques à la couleur du bas, elle eut la bonté de se dire qu'il fallait réellement allé voir s'il allait bien. Arpège prit une paire de converses roses et les laça à la va vite. Elle referma avec soin la porte derrière elle, et se rendit à l'étage des chambres de garçons. Dans ses souvenirs, elle puisa le numéro de la chambre de Taz. 13. Chiffre porte malheur, ou porte bonheur, cela dépendant. En réalité, la musicienne se disait que c'était un simple nombre, point à la ligne. Il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat.

    Elle toqua à la porte qui était ouverte. Oui, au cas où se retrouvait nez à nez avec un petit Damaged nu (pas que cela l'eut dérangé, au contraire)... Enfin, pour préserver l'intimité, en quelque sorte. Mais au bout de quelques secondes, elle remarqua que la chambre était complètement vide. Sans la moindre indiscrétions, elle y pénétra, et se pencha pour ramasser quelque chose qui trainait au sol. C'était un petit bouchon rouge où était inscrit « Smirnoff ». Arpège explosa de rire. C'était mieux (ou pire) qu'elle ne le pensait ! Elle claqua la porte derrière elle et fit quelques pas dans le couloir et regarda l'heure sur son téléphone Hello Kitty. Il était exactement 22:43. Le temps passait vite ! Combien de temps avait-elle végété dans sa chambre ? Sans compter qu'il était peut être déjà trop tard ! Peut être était-il déjà mort ! Peut être... peut être qu'il valait mieux arrêter de penser pour le moment.
    Arpège avançait ainsi dans l'obscurité totale de l'étage. Soudain, un rayon de lune venant d'une fenêtre laissa paraître une forme humain au sol. La jeune femme s'arrêta un peu et fit un pas en avant. C'était Taz. Il avait sa bouteille de vodka à la main, et disait tout bas des mots incompréhensibles. Arg, il était ivre mort le pauvre. La musicienne s'avança vers le borgne et se mis à genoux, à ses côtés. Elle prit la bouteille et but quelques gorgées au goulot. Oh ! Il n'y avait pas été doucement avec l'alcool. C'était fort. La jeune femme caressa le visage du jeune homme qui murmurait toujours.

    « Pfiouah.. Mon gros bébé, t't'es foutu dans un sale état. Hop, come on. On va s'caler dans ta piaule, tu m'ferais presque d'la peine. »

    Arpège n'attendit pas que Taz donne son consentement. Elle le prit par les deux mains, et hissa son bras par dessus son épaule. Elle tenta de le porter de la sorte sur quelques mètres, mais un sac d'os ne pouvait pas vraiment faire grand chose dans la situation présente. Elle le foudroya du regard et ajouta :

    « S'tu pouvais m'filer un coup d'main ! »

    Arpège maudissait Candy qui avait mis Taz dans cet état pitoyable. Arpège adorait Candy qui avait mis Taz dans cet était pitoyable.
    La seule chose que la jeune femme pouvait affirmer c'était que son ami était mal, très mal. Pour le meilleur comme pour le pire.
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Invité
Sujet: Re: Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège EmptyDim 14 Fév - 9:08

Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège DgmlightsoutshadowsinfiTonight's gonna be a good night } Pv. Arpège 22051591

Kissing her lips at midnight
Under the stars and moonlight

McFly ; Ultraviolet


      « Rien.
      Juste la nuit.
      La lune.

      Et… Le silence.


      Une gorgée.


      Envie de rien.

      La nuit.

      La lune.

      Le noir.

      Et… Le silence.

      Envie de pleurer.


      Une gorgée.


      La peur.

      La nuit.

      Le silence.


      Une gorgée.


      Juste envie de… crever.

      Je suis une merde.
      Bien sûr que je suis une merde.

      PUTAIN !

      Sinon… Sinon elle ne serait pas partie.
      Non. Elle ne serait pas partie.

      Et puis… s-si j’étais un homme… Un vrai.
      Je l’aurais pas laissée partir. Non. Jamais.

      JAMAIS !

      Mais quel con ! PUTAIN !

      Je suis une merde.
      J’ai… J-J’ai envie de pleurer.

      Haha. Je fais pitié. J… J’en ai marre.

      PUTAIN ! FAIS CHIER !

      Candy.

      Juste envie de… crever. »


    Il restait là, sans un bruit. Pétrifié dans sa douleur. Figé dans ses souvenirs. Et la vodka, la vodka pour oublier. Une larme s’évadait parfois de ses paupières, dévalait sa joue, avant de se perdre quelque part. Ailleurs.
    Il ne bougeait pas, immobile. Son regard brun, terne, malade, fixait ses pieds sans les voir. Il ne disait rien. Ne bougeait pas. Il était seul. Seul dans le noir. Ecrasé sur son mur comme un vulgaire insecte sur un par brise. Il ne bougeait pas. Il attendait. Attendait Candy, ou... la mort ?
    Il buvait. S’abreuvait de gestes désespérés, hagards, désordonnés. Il buvait. Buvait. Et toussait, toussait, la gorge en feu. Brûlée par la puissante liqueur. Il se sentait mal. Il avait mal au ventre. Affreuse envie de vomir. La vodka l’écoeurait. Mais il s’en fichait. Il buvait, buvait, malgré la souffrance, les cris muets de son estomac malmené. Mais il s’en fichait. Il buvait, buvait. Comme un enfant, perdu, désemparé qui tente vainement de se sauver. Comme un gamin, faible, si faible. Comme un môme condamné.
    Il préférait tellement cette douleur physique, anodine, presque tendre, qui lui brûlait les entrailles à celle infiniment plus grande, plus forte, plus dure, qui lui déchirait le cœur.
    Il avait une dévorante, douloureuse, envie de mourir.

    Juste pour arrêter de souffrir. Juste pour arrêter de penser. Juste pour arrêter… d’aimer ?

    Il était bien là. Ecrasé comme un insecte. Il aurait aimé être un insecte. Un insecte ne peut pas tomber amoureux n’est-ce pas ? Un insecte ne peut pas se faire larguer par sa copine, n’est-ce pas ? C’est beau d’être un insecte. Tellement plus beau que d’être une épave ivre et solitaire… Tellement mieux que d'être une merde quoi.

    Il se sentait un peu idiot. Des ruptures, il y en avait tous les jours. Il lui était même arrivé de taquiner les pauvres hères qui venaient de se faire larguer. Ça lui était même arrivé de se faire jeter lui-même et ce, à plusieurs reprises d’ailleurs. Mais, jamais… jamais comme ça.
    En fait, il n’avait jamais été amoureux avant. Jamais.
    Certes, il avait toujours beaucoup apprécié ses copines. Beaucoup beaucoup même. Mais jamais D’amour. De cet Amour violent, désespéré, qui vous empoigne au plus profond de vos entrailles et de votre âme. De cette bête féroce, monstrueuse jalousement gardée. Jamais.
    C’était tellement plus beau, plus fort qu’une simple amourette éphémère. Mais tellement plus redoutable, meurtrier.

    Il continuait sa bouteille. Happé par sa mémoire. Perdu dans ses souvenirs des bras de Candy, de son visage, de son sourire… de ses lèvres.
    Une perle salée roula le long de sa joue.

      - A-Attends… Can-dy… Reviens… Em-Embrasse-moi.

    Brusquement, il tendit la main devant lui. Persuadé de percevoir dans la pénombre la silhouette de sa dulcinée. Elle était là… Il en était sûr. Elle… Elle lui souriait…! Elle… revenait !

    Un léger sourire se dessina sur ses traits fatigués. Une étincelle d’espoir éclata dans ses prunelles noisette. D’un geste mal assuré, il se redressa en titubant. Elle était là… Là… Devant lui. Elle souriait. De ce sourire si beau, doux, un peu taquin, si tendre… Ce sourire qu’il aimait tant… Il voulait tant la serrer dans ses bras. Là, maintenant. Il fit un pas en avant, manqua de trébucher. Il tendit le bras, pencha son visage en avant. Il voulait juste la toucher… juste… Juste… Il s’approcha. Doucement. Il voulait juste l’enlacer… Juste… Mais… Ses bras n’effleurèrent que du vide. De l’air. Rien.

      - NAAAN ! CAN-CANDYYY !

    Taz lâcha un cri désespéré, et se laissa à nouveau tomber, s’aplatissant avec violence contre le sol. Il fut saisit d’un violent sanglot, brisant le profond silence du couloir endormi. Plaqué contre le mur froid, le garçon était déchiré par la souffrance et les larmes.

    L’Enfer continuait.

    Puis… Des bruits de pas. Quelqu’un qui marchait d’un pas hâté, précipité. Le roux espéra un instant que la personne ne le remarque pas, et poursuive son chemin. Il ne voulait voir personne. Personne. Juste… la nuit… et le silence. Il désirait juste… être seul.
    Pourtant, l’autre semblait d’un tout autre avis. Quand il entendit les pas s’arrêter près de lui, Taz ne put retenir un grognement étouffé.

      - Hgmffr ! V-Vwa t-en ! Laisse-mboii !

    Le nouveau venu lui retira brusquement la bouteille des mains, et but au goulot avant même qu’il n’ait pu l’en empêcher. Non, mais il se prenait pour qui ?! On ne pouvait pas le laisser souffrir et se bourrer tranquille, non ?! Taz se redressa tant bien que mal pour se débarrasser de l’importunant.

      - Nyéé ! Touah ! C’est… mbaa bou-bouteilleuh !

    Il n'eut pas le temps de poursuivre, coupé dans son élan : l'inconnu lui caressait doucement la joue... C'était tendre... affectueux. Taz frémit un peu, puis il plissa les yeux, et tenta de reconnaître le visage.

    Un faible rayon de lune lui révéla l’identité de son voleur : Arpège. Taz eut un hoquet de surprise. Que… Que Faisait-elle là ?

      - « Pfiouah.. Mon gros bébé, t't'es foutu dans un sale état. Hop, come on. On va s'caler dans ta piaule, tu m'ferais presque d'la peine. »

    Il n’eut pas le temps de refuser ; déjà elle le hissait sur l’une de ses épaules. Il lui fallut un certain temps pour comprendre ce qui lui arrivait. Son cerveau, embrumé par l’alcool fonctionnait comme au ralenti, jusqu’à ce que, enfin...

      - NAAON ! Veeeux paaas ! Lâche-mboii ! Lââche-mbooii j’te dis !

    Il essaya de se dégager, mais elle le retenait fermement. Il lui assena un regard agacé. Nan mais oh ! Elle ne pouvait pas le laisser tranquille, non ? Il voulait juste… être seul. A nouveau, il tenta de se défaire de son étreinte, sans succès. Et finit par capituler. De toute façon, elle pouvait bien l’amener où elle voulait, maintenant, il n’en avait plus rien à faire… Plus rien…

      - « S'tu pouvais m'filer un coup d'main ! »

    Il se redressa sur ses pieds autant qu’il en était capable et la laissa les mener jusqu’à sa chambre. Ils poussèrent la porte en bois et pénétrèrent dans la pièce.

    Taz finit par réussir à se détacher d’Arpège et regagna son lit en titubant. Il s’écroula sur sa couette et lâcha un petit soupir de satisfaction. C’est vrai qu’il était mieux là que sur l’inconfortable parquet du couloir. D’un léger signe de tête, il invita Arpège à s’asseoir au pied de son lit.
    Il-Il avait besoin de, de le dire. A quelqu'un. De l'exprimer avec des mots. De le souffler au monde. De dévoiler son cauchemar. De libérer sa douleur.

      - Ar-Arpège… Elle… Elle est partie. E-Elle m'a laissé. Le... le pire c'est, q-que j'm'y attendais p-pas... P-Pas du tout... Je... J...

    Une larme s’accrocha à ses cils. Il avait toujours envie de pleurer. Toujours envie de hurler. Toujours envie de boire. Toujours envie d’oublier. Toujours envie de crever. Mais, il n'en avait pas la force… Son cerveau englué tournait autant qu’il pouvait, mais avec tout l’alcool qu’il avait ingurgité il était fort possible qu’il ait perdu quelques neurones...
    Il se redressa et regarda Arpège sans rien dire pendant quelques instants... Il ne disait rien. Il la regardait, seulement.
    Son regard peiné la dévisagea de haut en bas. Et ça lui apparut alors comme une évidence.

    Il ne s’en était jamais vraiment rendu compte, enfin, il le savait, mais…

    Putain.

    Elle était vraiment… canon.
    Et si ?

      - Arpiiiie… ?

    Il planta son regard rougi dans les beaux yeux de la jeune fille. Il la contempla. Longtemps.

      - J’pueux… t’embrasser ?


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Arpège
Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège 329741Word2

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Sujet: Re: Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège Tonight's gonna be a good night } Pv. Arpège EmptyMar 23 Fév - 17:47

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{ I'm not a friend of yours anymore }
{ Tell me - Cocoon }

    Sourire. Comprendre.

    Comme si on avait que ça à foutre, merde.

    Moi j’vis à la oneagainbisoufly.

    Fonce, sinon tu vas foutre ta vie en l’air.

    Fous ta vie en l’air, pour que tu la trouves plus belle.

    S’tu fais pas dans l’moment présent, putain, t’es une loque.

    « T’es une loque, ouais, ma gueule »


    De la peine ? Quand même pas. C’était un sentiment proche de la pitié. Le voir comme cela était désolant. Très désolant. Taz soufflait comme un vieil ivrogne imbibé. Sa respiration était lourde et bruyante. C’était insupportable. Mais qu’il était beau bourré ! Arpège regarda une fraction de seconde son visage décomposé de jeune adulte brisé. Sa bouche tremblante et entrouverte semblait murmurer des paroles incompréhensibles. Et ce magnifique œil vert qui fixait le vide continuellement, ou qui se fronçait sans pour autant cesser de regarder dans le vague. Le teint du jeune homme était blanchâtre, ce qui lui donnait un air de gamin. Voilà, il ressemblait à un enfant totalement perdu, dans l’incompréhension la plus totale.
    D’un rire plus proche du gloussement qu’autre chose, Arpège ricana mauvaisement en imaginant cette nouvelle qui allait prochainement circuler : Taz bourré dans les couloirs de fait ramasser à la petite cuillère.
    Le rouquin se débattait en vain. C’était à croquer. Son regard était furieux et triste, incapable de suivre le mouvement de sa tête qui ne cessait de remuer. Il bredouillait le nom de Candy.
    Arpège réussit tant bien que mal à le mettre debout sur ses pieds. Elle le raccompagna jusqu’à sa chambre. Sur le chemin, il tomba deux ou trois fois, ce qui fit plus rire la musicienne qu’autre chose. Le petit être abîmé s’allongea de tout son long sur le lit en pleurnichant. Arpy lui avait retiré sa bouteille pour la poser sur la table de nuit. D’un signe de la tête, il l’invita à se poser à ses côtés. C’était fou comme il avait l’air dominant en cet instant précis.
    Arpège ne se fit pas prier et s’installa sur le lit.

    « Ar-Arpège… Elle… Elle est partie. E-Elle m'a laissé. Le... le pire c'est, q-que j'm'y attendais p-pas... P-Pas du tout... Je... J... »

    Il ne finit pas sa phrase. Taz laissa couler une larme le long de sa joue. Arpège ne dit rien, ayant juste un léger sourire flottant sur ses lèvres pulpeuses. Non, elle n’était pas une salope. Mais voir son ami dans cet état, c’était adorable.

    Ils se regardèrent pendant un certain temps. Combien de minutes ? De secondes ? Beaucoup. Les yeux d’Arpège se baladaient sur le visage du beau roux. Ce dernier avait la lèvre inférieure pendante, pendant que son regard décrivait un parcours sur les traits de la brune. Cela amusait la jeune fille. D’un côté, tout l’amusait. Une lueur d’alluma dans le regard de Taz. Arpy eut un léger mouvement de recul.
    Le borgne prononça le prénom de la jeune fille comme un interrogation.

    « Ouaip ? »

    Nouveau silence. Nouveau jeu du regard.

    « J’pueux… t’embrasser ? »

    Comme par réflexe, Arpège balança sa tête en arrière et explosa de rire. C’était certainement nerveux, même s’il n’y avait pas de quoi l’être. D’un côté, elle était surprise. De l’autre, pas du tout. De la part de Taz, c’était étonnant. De la part d’un garçon bourré, pas du tout.
    Alors, d’une manière tout à fait naturelle, elle s’approcha du rouquin, son regard plongé dans le sien. Arpège posa ses lèvres contre celles de Taz, puis les décolla de suite. Elle recommença cette opération, tout en gardant les yeux ouvert. Le jeune homme étant allongé, elle commença à s’étendre sur lui, pour finir complètement au dessus. Arpy colla à nouveau sa bouche contre celle du jeune homme, mais avec plus d’intensité. Elle introduisit sa langue dans la bouche du bourré. Ils échangèrent un long baiser langoureux qui sembla ne pas cesser.
    Arpège avait l’habitude, elle était totalement habituée à embrasser n’importe qui dans n’importe quelles circonstances. Mais là c’était différent, totalement différent. Trop différent. En cet instant, Arpy eu peur. Peur de la suite, peur de ce qu’elle faisait, peur de ce qu’elle avait fait. Peur. Peur car son cœur battait la chamade. Et c’était anormale, désagréable, insupportable.

    N’importe quelle fille aurait dit « Désolée . . . » ou « Tu veux peut être qu’on s’arrête là ? » ou encore « C’est ridicule, tu es ivre ». Mais Arpège n’était pas n’importe quelle fille. Elle tenta d’oublier les battements rapides de son cœur et dit dans un souffle.

    « C’était une question rhétorique, Taz. Et tu l’sais »
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