*Il fait mauvais...Une brume englobe le parc...Mais elle est douce cette fois-ci...Je veux aller dehors...Pourquoi sommes-nous obligés de rester cloîtrés ici jusqu’à 15h30 ? Je me le demande bien...*

Quelqu’un s’approcha de Den, ce qui le tira de ses pensées. La personne en question prit un livre sur le bureau d’à côté, et l’abaissa sur Den avec l’envie d’enfoncer sa couronne dans son cerveau. Den esquiva et daigna enfin tourner les yeux vers le prof qui le regardait sévèrement. Il se mit à déballer un flot de paroles totalement inutile dont tout ce que Den retenu étaient les mots « comportement inacceptable », « rêvasser » et surtout « couronne ». Le prof s’apprêtait certainement à s’en moquer, n’ayant prit compte en aucun cas de la réaction de Den. Ce dernier décolla lentement la main de sa joue et le regarda avec des yeux noirs, en espérant qu’il allait dégager maintenant de devant son bureau. Le prof le regarda, et, prit de frayeur, sortit un « Ca ira pour cette fois », et alla continuer son cour.

A la fin du cour, Den remonta rapidement dans sa chambre et sortit ses crayons. Il essaya de finir enfin ce dessin qui lui avait donné tant de mal, pendant une heure entière. Rien à faire, il trouvait ça dénué de vie. Il manquait toujours ce petit quelque chose qu’il n’arrivait pas, cela le frustrait horriblement. Il respira doucement, très énervé. Il tapota sa couronne de l’index.

Que faire à présent ? Il n’arriverait certainement à rien en continuant comme ça. Il décida d’aller dehors, voir ce que faisait Breathless comme dessin, il serait certainement plus inspiré. Il enfila son manteau de couleur sang, en rajustant ses bandeaux blancs sur sa manche gauche, puis se dirigea vers le parc. En sortant il vit la brume, toujours bien présente, et inspira un grand coup l’air frais qui régnait. Les mains dans les poches, il chercha des yeux les lunettes de plongée de l’extraterrestre, comme il l’appelait. En effet, cette fille était vraiment bizarre, et, n’avait aucun goût vestimentaire, mais elle avait au moins l’honneur de dessiner des choses magnifiques, bien qu’il n’avait nullement l’intention de lui dire. Il chercha à l’endroit ou elle était tout le temps, mais aucune trace d’elle. Il leva les yeux au ciel, ou pouvait-elle bien être, celle-là ? Il chercha encore un peu dans le parc, mais elle n’y était pas du tout. Den soupira, il ne se voyait absolument pas la chercher partout dans la Wammy’s house, simplement parce qu’il n’arrivait pas à faire un dessin. Malgré cette pensée il se retrouva à fouiller le rez de chaussée.

*Qu’est-ce que je fais ? Je vais jamais la trouver, c’est totalement ridicule.*

Puis soudain, il pensa à quelque chose. Tout à l’heure, à la fin des cours, il lui semblait avoir vu partir Breathless avec un livre dans les mains, l’air pressée. Serait-elle à la bibliothèque ? Ce ne serait pas très étonnant. Den s’y dirigea, et fut ravi de la trouver, sur une des chaises de la grande table, plongée dans un livre. Den regarda à droite puis à gauche et tendit l’oreille pour voir si quelqu’un ne chantonnait pas : Aucune trace de Nikolaï. Il s’approcha de Breathless et soudain s’arrêta.

*C’est bien joli tout ça, mais que lui dire à présent ? Je t’ais cherchée partout, maintenant tu pourrait arrêter de lire et de continuer à dessiner s’il te plait ?*

Den passa sa main sur son visage : C’est complètement stupide. Il décida simplement de se posersur une chaise devant elle, en attendant qu’elle le remarque. Mais l’extraterrestre ne semblait pas vouloir se décoller de son livre. Den remarqua immédiatement quelque chose dans son regard. Elle semblait l’avoir vu, mais avait décidé de l’ignorer, pour on ne sait quelle raison. Den soupira, prit un livre au hasard sur une étagère et le posa assez brutalement sur la table, dans un grand bruit qui résonna dans la bibliothèque. Aucune réaction. Avait-elle décidé de l’énerver aujourd’hui ? Den n’en savait rien, mais être ignoré de la sorte l’agaçait profondément, par ailleurs, on aurait bien dit qu’elle l’avait comprit, et prenait un malin plaisir à lui faire perdre son calme. Den se posa sur une chaise, énervé. Soudain une pensée lui vint : un sourire malicieux s’afficha sur son visage. Il se leva et fit un mouvement de tête pour remettre ses cheveux en place. Il s’approcha de Breathless, tout sourire, et s’accouda sur la table, juste à côté d’elle, sachant pertinemment qu’elle n’aimait pas être trop proche des gens, puis, comble de l’emmerdement, Den donna une pichenette dans ses lunettes de plongée, qui se décollèrent de son front pour venir embêter ses cheveux. Den regarda en l’air, la main devant la bouche.

Den : Oups ! Je l’ais fait exprès ! Tu vas bien, l’extraterrestre ?

En soupirant, Breathless ferma de ces deux mains l’ouvrage qu’elle tenait. Elle s’accouda ensuite sur la table, en face de Den, totalement ennuyée par sa venue.

Breathless : Merci, je vais bien et je te remercie de te soucier de ma santé. Quelle auguste raison a pu pousser l'éminent bourgeois travesti à me déranger ? Pour quel motif ce charmant garçon très efféminé a voulu rompre le silence entre nous ? Que me veut notre illustre majesté ?

Sur ces mots, elle appuya fortement sur le « très efféminé » en regardant Den droit dans les yeux. Elle continuait à prendre un malin plaisir à l’énerver, ce qui à long terme, marchait parfaitement.
Quoi ? Lui, un éminent bourgeois ?! Mais pour qui se prenait-elle cet extraterrestre qui n’avait aucun goût vestimentaire et dont la seule qualité était de bien dessiner ?! Et surtout, d’ou elle le traitait de garçon très efféminé !? Il n’avait aucun rapport avec une fille !!! Il était très masculin et ...Enfin bref, il allait la...Il allait la ! Raah, mais à peine il l’embêtait un peu et voila qu’elle sortait les grands moyens... Par contre, sur un point, elle avait tout à fait raison : Il était en effet une illustre et magnifique majesté. Il sourit intérieurement.

*Elle n’est pas très délicate, mais...Je l’aime bien.*

Den : Si mademoiselle l’extraterrestre voulait bien se donner la peine d’arrêter de m’ignorer, cela m’aiderait beaucoup. Par ailleurs ton illustre majesté serait enchantée si tu pouvais te remettre gentiment à dessiner comme d’habitude, car elle a grand besoin de finir un dessin qu’elle n’arrive pas à finir. Et je ne suis pas très efféminé. Juste un peu...Enfin...Bref...

Puis, il repositionna les lunettes de plongée sur le front de Breathless, à leur place initiale. Il sourit d’un sourire sincère.

Den : L’ais-je demandé assez poliment ou faut-il que je me mette a genoux, Oh subblissime ovni ?!

Den : L’ais-je demandé assez poliment ou faut-il que je me mette a genoux, Oh subblissime ovni ?

Breathless le regarda dans les yeux, le défiant du regard, avec l’air de dire : Pourquoi pas, vas-y, que je me marre. Elle sembla réfléchir quelques secondes.

Breathless : Je ne me mets à dessiner que quand l'envie m'en prend, autrement je ne fais rien de bien.

Révélation de l’année ! Den se doutait un peu de cette réaction, et vu son caractère il aurait été bien étonné qu’elle ait décidé miraculeusement de se mettre à dessiner. D’ailleurs, Den était certain que même si elle aurait eu envie soudainement de dessiner, elle aurait bien été capable, simplement pour ne pas lui faire ce plaisir, de ne pas dessiner tant que Den ne serait pas partit voir ailleurs si elle y était. Breathless fit craquer ses doigts et son cou, Den leva les yeux au ciel.

*Elle se prépare à m’achever à coups de livre ?*

Breathless se leva et plongea son regard insistant dans celui de Den, puis se saisit du livre qu’elle avait posé sur la table. Den regarda intensément le livre qu’elle tenait maintenant dans ses bras.

*Adieu monde cruel, ce sera quand même la deuxième fois que je me prendrais un livre sur la tête dans la journée.* [ xD ]

Mais Breathless déposa tranquillement le livre sur l’étagère qui se trouvait derrière nous, puis se replaça à la même position, accoudée sur la table. Den se trouva totalement stupide tout à coup.

*Faut que j’arrête de me faire des films moi.*

Il fut coupé dans ses pensées par la voix de Breathless.

Breathless : Que veux-tu véritablement ? Tu cherches l'inspiration, mais si mon dessin est très différent du tien, cela n'altèrera pas ton enthousiasme ?

Den réfléchis à sa phrase quelques secondes. Pendant ce temps, Breathless le scruta sous toutes ses coutures et soudain tendis la main vers sa couronne. Elle se stoppa net lorsque Den sembla finalement remarquer son geste. La couronne se détacha lentement de ses cheveux et glissa sur le côté. Den la rattrapa à temps, d’une seule main. Il la reposa dans un sourire sur ses cheveux.

Den : Merci, c’est grâce à toi que j’ai pu la rattraper. J’y tiens beaucoup tu sais.

Den détourna le regard. Gêné de ce qu’il venait de dire.

*Qu’est-ce que je fais ?! Ce n’est pas ma confidente...Mais son geste partait d’une bonne intention...*

Den : Hm. Pour en revenir à ton dessin, même lorsque tu ne dessine pas quelque chose qui ressemble à ce que je fais tous les soirs, il y’a quelque chose qui fait que ça m’aide. C’est dur a expliquer mais...J’arrive à retenir le moindre de tes mouvements, brusques ou fluides, sur le dessin que tu fais. Ensuite je les arrange comme je peux pour mon dessin et...

Il s’arrêta. Il partait encore dans des confidences qui étaient sûrement entrain de désintéresser grandement la jeune fille qui était aussi affalée que lui. Il regarda ses ongles, et lorsqu’il vit le regard de Breathless se poser sur lui, il arrêta tout de suite.

*Elle va encore dire que je suis très efféminé...*

Den : Donc, cher petit martien, je m’excuse grandement de te taquiner de la sorte. Même si tu ne veux pas dessiner, pourrais tu me donner des conseils au moins ?

Breathless : Hum, cela demande de mures réflexions.

Elle se leva et fit signe à Den de faire de même.

Breathless : On se retrouve ici dans une dizaine de minutes, tâche d'être à l'heure et d'avoir tout ton matériel de dessin.

Elle n’ajouta pas un mot de plus, et sortit, en marchant lentement. Den resta un peu accoudé sur son bras, histoire de penser.

*Elle est sympa, tout compte fait. Je ne pensait pas qu’elle accepterait de m’aider.*

Dans un soupir, Den se releva lentement, et partit de la bibliothèque. Il essaya du mieux qu’il pouvait de ne croiser personne, mais il fallait bien que quelqu’un le dérange. Un petit garçon qui devait bien avoir quatre ans de moins que lui était arrivé en trombe, en bousculant Den. Ce dernier continua sa route : Pas le temps avec ces futilités. Mais le petit agrippa sa manche :

-Tu m’excuses dit ? Hein, tu m’excuses ?

Den soupira, terriblement agacé de ce petit changement qui devenait une énorme perte de temps. Il sourit tant qu’il put.

Den : Bien sur que je t’excuse ! Allez, rejoins tes amis, tu veux ?

-Oh t’est gentil ! Les autres disent que t’est méchant ! Parce que tu sais moi jtais toujours trouvé très gentil, je t’aime bien ! Je savais que tu m’en voudrais pas parce que...

Et il continuait à jacasser comme une pie qui n’aurait pas vu sa meilleure amie depuis des années. Den, perdant son calme, dégagea son bras de la main du petit.

Den : Ecoute, je n’ai pas le temps là. Laisse moi tranquille, s’il te plait.

Den se mit alors à marcher vers sa chambre, et soudain se stoppa, en colère. Le petit le suivait toujours. Il inspira un grand coup. Le petit se cachait derrière des murs en croyant que Den ne l’avait pas vu. Ce dernier se retourna.

Den : Bon ok, c’est quoi ton problème à toi ?! Je t’ais dis gentiment que je voulais que tu parte, ensuite sur un ton exaspéré, et là tu vois, tu me soules, donc...Dégage.

Le petit fit demi tour, et partit en courant. Den accéléra le pas. Y’en a pas un pour rattraper l’autre dans cette école, mais ce petit là était vraiment une plaie. Il entra dans sa chambre qui était comme toujours totalement rangée. Puis il prit une trousse en bon état ou traînait gommes, et crayons de toutes sortes. Il prit son carnet à dessin et après une hésitation, prit son propre dessin. Ensuite il se dépêcha d’aller à la bibliothèque, sans répondre aux « bonjours » successifs des orphelins. Il arriva à la bibliothèque, et trouva Breathless qui était repartie dans la lecture de son ouvrage, les jambes croisées, l’air passablement atterrée d’avoir du l’attendre. Den posa lentement ses affaires sur la table, et la regarda en se demandant si pour se venger elle n’allait pas l’ignorer une nouvelle fois.

Den : Désolé j’ai eu un... « Petit » contretemps. Alors, tu m’apprends ?

Breathless : T'apprendre... C'est un bien grand mot. Tout ce que je peux faire c'est te montrer et te prodiguer des conseils. T'apprendre, ça je ne peux pas, je ne suis pas agrégée professeur d'art.

Après ces mots, elle prit en main le dessin de Den qui dépassait légèrement du carnet. Elle observa ensuite chaque détail, d’une inspection minutieuse. Den, totalement prit au dépourvu, baissa les yeux... Non, il voulait voir ce qu’elle en pensait. Il redirigea son regard vers les yeux de Breathless qui semblaient totalement absorbés dans la lecture du dessin, comme si la cathédrale gothique qui y était dessinée allait lui chuchoter quelque chose à l’oreille. Den regarda la feuille et se demanda ce qu’il pouvait y avoir de si choquant pour qu’elle reste inexpressive de la sorte. Il fit semblant de se désintéresser totalement de la situation et colla un de ses fins doigts sur sa couronne miroitante de cristaux. Mais il regardait d’un oeil attentif le visage de Breathless, prêt à s’enfuir à la moindre expression inhabituelle. Breathless ne broncha pas. Soudain, elle tourna les yeux vers Den, qui soutint son regard avec insistance.

Breathless : Ce gribouillage se passe de commentaires.

Den n’en crut pas ses oreilles. Son dessin était si horrible que ça ? Il lui semblait pourtant qu’il y avait passé des siècles. Bon ce n’était pas non plus un chef d’oeuvre, mais ça ressemblait largement à quelque chose. Den ferma les yeux, en soupirant. Puis il se laissa tomber sur la première chaise à sa portée. Tout ce temps...Pour rien. Breathless reposa lentement la feuille sur son carnet.

Breathless : Je ne vois pas pourquoi tu veux mes conseils, tu est magnifique artiste.

Den ouvra ses yeux de couleur brume, et regarda Breathless. Quoi ? Le voila qui était artiste maintenant ? Den n’avait pas tout comprit. Il laissa tomber son regard dans le vide et sembla réfléchir quelques secondes, puis il se retourna, le rouge aux joues.

*Elle m’a complimenté*

On aurait pu dire que c’était peu, pour un grand nombre de personnes, et surtout pour Den, qui avait souvent été complimenté sur son physique, bien qu’il n’avait strictement rien à faire de l’avis des autres. Mais personne, mis à part sa soeur, ne l’avait déjà complimenté sur un de ses talents. Et encore moins le dessin. Den se remit face à la table, et posa des mains serrées au bout de bras tendus sur ses genoux, en espérant que ses cheveux cachaient une grande partie de sa tête pendant qu’il parlerait.

Den : Me...Merci...C’est sympa.

Breathless se tourna l’air de dire : Bon puisque tout va bien, je te laisse, mais Den se leva soudainement et l’attrapa par le bras. Il savait parfaitement qu’elle n’aimait pas le contact, aussi, lorsqu’elle se retourna, il la lâcha et regarda ailleurs.

Den : Regarde encore. Sincèrement, quelque chose manque à mon dessin. Je n’arrive pas à comprendre ce que c’est. Toi...Aide moi, s’il te plait.

Il retourna son regard vers elle, une moue qui aurait fait pitié à n’importe qui sur le visage. Son visage afficha un regard suppliant. Den le savait, il en avait besoin, de ces conseils.

[ Merci pour ta dédicace, Bob :'D Bien que je n'ais pas compris en quoi je t'ais aidé xDDD ]

Après la phrase de Den qui, à la réflexion, était inutilement exagérée, Breathless le regarda d’un air lassé, et haussa un sourcil. Même si Den commençait à la connaître un peu, il faut se rappeler qu’il avait passé toute son enfance cloîtré chez lui, et le contact avec les autres n’était pas vraiment son fort. Il comprit à la réaction de la jeune fille qu’il n’était pas obliger d’aller si loin pour demander quelque chose et se mordit la lèvre discrètement. Breathless après quelques pensées, eut finalement l’air de coopérer, et se recala sur sa chaise, en se rapprochant de celle de Den. Ce dernier retomba dans un soupir de soulagement sur la table. Il se dit que l’approche des autres n’était pas aussi facile qu’elle en avait l’air. Breathless reprit la feuille et se concentra sur les coups de crayons de Den, maladroits à certains endroits. Elle fronça les sourcils dans sa concentration et finit par expliquer à Den.

Breathless : Hum... Je ne sais pas, peut-être que ce côté là est trop chargé par apport à l'autre... Non, non, finalement, non... Tu devrais agrandir l'ombre et la faire un peu remonter sur la bâtisse... Oui, ce doit être ça le détail gênant.

Elle reposa la feuille devant Den, et prit un crayon de papier de sa trousse, sous l’oeil curieux de Den qui s’était mis à entortiller la montagne de colliers qui pendait à son cou.
Breathless ne lui jetant aucun regard et restant concentrée, montra du bout de son crayon l’endroit qui devrait être assombrit.

Breathless : Voilà, je pense que ce sera bien comme ça.

Elle regarda Den, attendant une quelconque réaction. Ce dernier arrêta de tripoter ses colliers et regarda son dessin. Il lui prit le crayon des mains, et ramassa la feuille qui était sur la table.

Den : Je te l’emprunte.

Il ne put voir la réaction de Breathless, qui ne devait pas être très glorieuse, car il se concentra sur son dessin. Ses ongles rouge sang s’enserrèrent sur le crayon bleu. Il ferma les yeux et respira doucement. Il combina dans son esprit la main douce d’Alice avec ses gestes élancés et celle de Breathless avec ses gestes fluides. Revoyant leurs mouvements, les assemblant comme un puzzle dans sa tête. Il ouvra les yeux. Il posa son crayon contre la surface rugueuse du papier, et élança son crayon dans l’endroit indiqué, dans des gestes rapides et clairs. Il voulait finir ce dessin...Maintenant. Il ne bougea par un cil, et continua son dessin en passant de-ci de-là pour l’achever, terriblement concentré, n’entendant plus que le raisonnement des coups fins qu’il donnait dans la bibliothèque. Finalement il s’arrêta, semblant avoir oublié qu’il n’était pas tout seul. Il se tourna alors vers Breathless, elle semblait regarder son dessin et être très prise dans ce qu’il venait de faire. Den attendit. Ils restèrent ainsi quelques secondes sans parler, dans un silence très pesant. Il fit de son mieux pour ne pas ressortir sa manie de replacer sa couronne en bloquant ses mains sur la table. Finalement, il rendit le crayon à Breathless dans un souffle.

Den : Merci...Beaucoup.

Il attendait avec impatience la réaction de la demoiselle assise à sa gauche. Son dessin était finit. Du moins, c’est ce qu’il pensait. Si jamais il avait raté ça, il ne sait pas vraiment ce qu’il pourrait faire de sa vie, du moins, de son séjour à la Wammy’s house. Martyriser les autres jusqu’au jour de son départ ? Sûrement pas. Il voulait tant en apprendre des autres. Savoir comment agir avec eux. Mais cela, personne n’était en mesure de le comprendre.

Breathless : Bon, puisque tu as terminé, je pense que je peux enfin m'en aller sans que tu ne cherche à me retenir d'une quelconque et absurde manière.

La jeune fille se leva, prit ses affaires de dessin et s’avança lentement vers la porte. Den resta accoudé sur sa main, et la regarda s’éloigner, en laissant échapper un soupir. Il était heureux d’avoir finit son dessin, certes, mais cette fin de l’histoire ne lui convenait pas. Il appréciait Breathless. Il aurait bien aimé devenir son ami, mais cela, ça lui paraissait plus difficile que le plus dur des devoirs qu’il aurait eu à faire. Car en fait, il n’avait jamais eu de « vrai » ami. D’ailleurs, cet extra-terrestre allait sûrement se vexer fortement si il tentait de la retenir encore une fois. La jeune fille s’avançait toujours très lentement, et on aurait dit que la porte se trouvait à des kilomètres, tellement elle n’avait pas avancé d’un pouce. Den croisa les jambes et passa un doigt sur ses ongles couleur de sang, lentement. Il fallait qu’il trouve une excuse, et vite. Car la chance allait passer, et cela, juste sous son nez.

*Je ne peux pas laisser passer cette chance…Il faut me concentrer…*

Soudain, une idée lui vint.
Il se leva et marcha gracieusement, mais d’un pas vif vers Breathless.
Au moment où elle allait ouvrir la grande porte en bois de la bibliothèque, Den se plaça devant elle, en arborant un sourire. Cette dernière se stoppa devant lui.

Den : Cher Martien ! Tu t’est toi aussi reçu un coup de livre sur la tête ce matin, en cour de maths, n’est-ce pas ? Et tu n’as certainement pas écouté, mais il faut qu’on fasse quelques devoirs supplémentaires.

Il attendit quelques secondes, pendant lesquelles sa voix précédemment entendue résonna dans la grande bibliothèque. La vue depuis la porte était magnifique. Il observa distraitement les livres anciens qui étaient éparpillés partout dans les étagères, comme de gros manuscrits abîmés qui dataient déjà d’une certaine époque. Il avait toujours voulu prendre un de ces livres, et en regarder page par page la magnifique calligraphie latine. Malheureusement, ces livres avaient été répertoriés comme « interdis » aux élèves. Il faudrait qu’il embobine Nikolaï un jour, histoire d’avoir le plaisir d’observer ces beaux manuscrits. Puis s’apercevant que Breathless attendait la suite de sa phrase, il fit mine de réfléchir, les yeux vers le plafond, un doigt sur son menton.

Den : À moins que tu ne préfères venir en heure de colle, comme Ace l’a précisé après ton départ. Je dis ça pour toi, après tout. Mais tu fais comme tu veux, en toute connaissance de cause.

Puis il se dégagea du chemin, pour lui montrer qu’elle avait totalement le choix de la décision, et alla se rasseoir. Il reposa sa tête sur ses mains, il croisa les jambes et ajouta sa phrase pour insister, histoire d’être sur du résultat.

Den : A deux, tout est toujours plus simple, tu ne crois pas ?

Ah, enfin la porte. Certes, j'aurais pus me presser si j'avais eut vraiment envie de m'extirper de cette pièce, mais bon. La vie est un long fleuve tranquille, alors pourquoi marcher plus vite ? Ma main était presque sur la poignée quand Den se planta devant, un immense - pas si immense finalement - sourire sur les lèvres. Il comptais me séquestrer dans la bibliothèque ou quoi ? Que pouvais-je faire d'autre à part me stopper net devant lui et le regarder dans les yeux ? Rien d'autre pour l'instant, donc c'est ce que je fit.
- Cher Martien ! Tu t’est toi aussi reçu un coup de livre sur la tête ce matin, en cour de maths, n’est-ce pas ? Et tu n’as certainement pas écouté, mais il faut qu’on fasse quelques devoirs supplémentaires.
Inutile de le nier, je m'était bien pris un livre sur le crâne - d'ailleurs si j'avais eut un traumatisme crânien, je me serais fait une joie d'attenter un procès et de renvoyer Ace par la même occasion.
Si, j'avais bien entendu que je m'étais pris des exercices supplémentaires. Mais je n'allais certainement pas les faire.
- À moins que tu ne préfères venir en heure de colle, comme Ace l’a précisé après ton départ. Je dis ça pour toi, après tout. Mais tu fais comme tu veux, en toute connaissance de cause.
Bon, c'était certains que je n'aimerais pas me prendre deux heures de colle, mais je ne me voyais pas faire les calculs compliqués que Ace nous donnait.
Den se poussa d'un ou deux pas, laissant le champ libre, puis il alla à nouveau s'assoir.
- A deux, tout est toujours plus simple, tu ne crois pas ?
C'était très vrai tout cela. Je me retourna vers lui.

C'était assez étrange. Auparavant personne ne m'adressait la parole (je passe outre les quolibets du Sergent et de cette hooligan d'Only), et tout d'un coup les êtres les plus étrange de la Wammy's House se pendaient à mes basket.
Berry, Den, Niels... une belle brochette de cas sociaux dites moi ! C'est vrai que je ne suis pas en reste non plus côté RHCP, ou plus communément appelé "relations humaine consternante et pitoyable". Et maintenant, Den me proposais de faire nos exercices ensemble. Ce n'était pas déplaisant d'être entouré, même si c'était de personne totalement farfelues.

Sa proposition était intéressante. Je le laisserais faire la moitié - une peu plus quand même, sinon ça ne servirais à rien - des exercices, et recopierais sur lui ensuite. Oui, c'était une bonne idée. Une très bonne même. En y pensant bien, c'était vache pour cette grande folle qui voulais peut-être seulement se lier d'amitié avec moi. C'était une idée consternante. Sur une personne dont je me fichais éperdument, cela aurais certainement très bien marcher, mais là non.
Je m'installa, encore une fois, à côté de Den.
- D'accord. Je veut bien faire mes exercices avec toi.
Papy Glaçon sera content, il aura des trucs à corriger.
- Je te préviens tout de suite, je suis profondément nulle en maths et je ne fais rien pour m'améliorer. Si cela ne tenais qu'à moi, je ne les aurais jamais fait ces exercices, mais comme ce fichu professeur nous menace, faut bien les faire. Je n'ai pas envie de résoudre des équations pendant des heures en compagnie de ce paysan.

[ fière de son RHCP xD ]

Après un semblant d’hésitation, la jeune fille se retourna. Elle s’avança sans un mot vers le jeune homme, et se rassit à la place où elle était à l’instant.

Breathless : D'accord. Je veux bien faire mes exercices avec toi. Je te préviens tout de suite, je suis profondément nulle en maths et je ne fais rien pour m'améliorer. Si cela ne tenais qu'à moi, je ne les aurais jamais fait ces exercices, mais comme ce fichu professeur nous menace, faut bien les faire. Je n'ai pas envie de résoudre des équations pendant des heures en compagnie de ce paysan.

Den rigola un peu du dédain de la jeune fille envers Ace tellement il pensait la même chose qu’elle. Et puis, d’après lui, et vu comme il les traitait, c’était certainement réciproque. Le jeune homme joignit ses mains en les claquant ironiquement.

Den : A la bonne heure !

Puis il se leva pour aller chercher la feuille de recherche qu’Ace avait donnée à Nikolaï. D’ailleurs, pourquoi, mais POURQUOI fallait-il qu’il l’ait donné à Nikolaï? Den n’en savait rien, mais c’était certainement une des pires idées qu’il avait eut, sachant que les autres étaient déjà très mauvaises. Den se planqua à moitié derrière une étagère, ne sachant pas très bien comment récupérer la feuille sans que Nikolaï le repère. Ce dernier était à son bureau, plongé dans un livre et Den reconnu l’écriture [ aussi horrible soit-elle ] de Ace sur une feuille sous plastique, sur le côté.

Den soupira, les poings serrés. Il avança rapidement, mais sans bruit vers le bureau. Il posa sa main sur la feuille, et au moment où il allait s’en saisir, Nikolaï déposa sa main à son tour sur le plastique. Den fronça les sourcils, et attrapa la feuille des deux mains, puis la tira. Nikolaï lâcha soudainement et Den manqua de tomber sur le sol. Le bibliothécaire se mit à rire tout seul, comme à son habitude, en faisant résonner la bibliothèque. Den leva les yeux au ciel mais partit sans un mot, heureux qu’il ne lui ait fait subir aucune de ses blagues stupides.

Il revint vers Breathless, vaguement agacé et regarda la feuille plastifiée. Il était écrit trois livres de maths qui rappelaient à Den de mauvais souvenirs d’autres devoirs. Il montra la feuille à l’extraterrestre qui semblait attendre que Den fasse ce qu’il fallait faire tout seul.

Den : Bon, je vais chercher ces deux livres, occupe toi de celui-ci.

Il déposa la feuille sur la table et partit vers les rayons, mais après avoir marché de quelques mètres seulement, il revint sur ses pas. Et s’accouda sur la table en fixant la jeune fille.

Den : Je suis plus fort que toi en maths, mais ne t’attends pas à ce que je te laisse copier, parce que si c’est ce que tu compte faire, la porte qui nous sépare du couloir t’est encore ouverte.

Puis il se dirigea à nouveau vers les grandes étagères remplies de livres. Il arriva dans un rayon et se saisit du premier livre qu’il devait prendre. Il était plutôt fin. Den poussa un soupir de soulagement. Il continua à suivre l’ordre alphabétique et dû finalement monter sur une échelle pour attendre le livre cette fois…Aussi large qu’un dictionnaire. Den balança négligemment le premier livre par terre dans un bruit qui résonna dans la grande salle, puis se laissa glisser avec le pavé jusqu’en bas de l’échelle. Il ramassa l’autre livre et revint sur ses pas.

[ J’avais l’autorisation d’utiliser Nikolaï avec modération x’D Puis bravo pour les Red Hot’ Breath !! *o* ]

Den se mit à rire. Qu'est-ce que j'avais dit de drôle ? Je repensa à mes paroles et n'y trouva rien d'hilarant. Ce garçon était... un peu louche de rire comme ça pour un truc qui n'avait rien de marrant. Enfin...

- A la bonne heure !

Den se leva et alla se cacher derrière une étagère. Mais qu'est-ce qu'il faisait maintenant ? Il comptais faire un remake de film dans la bibliothèque ? Indiana Jones contre le bibliothécaire maudit ?! Et voilà que Nickolaï se mettait à rire de la chute de Den. Vraiment, ça m'étonne que la C.I.A ne l'ais pas encore engagé pour sa discrétion. Il revint enfin vers moi avec une feuille sous plastique et l'air agacé. Pendant que monsieur était en train de jouer à mission impossible avec Nickolaï pour un bout de paperasse, je m'étais affalé sur la table en attendant le retour du roi-qui-n'en-étais-pas-un-et-qui-avait-plutôt-l'air-d'une-reine.

- Bon, je vais chercher ces deux livres, occupe toi de celui-ci.

Il posa la feuille sur la table, à côté de moi, et se dirigea vers les rayons. Je n'avait pas encore pris le bout de papier dans mes mains que Den était de retour.

- Je suis plus fort que toi en maths, mais ne t’attends pas à ce que je te laisse copier, parce que si c’est ce que tu compte faire, la porte qui nous sépare du couloir t’est encore ouverte.

Au moins, ça avait le mérite d'être franc et direct. Mais c'était tout. Je regarda à nouveau Den partir et disparaitre derrière une étagère, puis je me saisit de la feuille qu'il avait dérobé au bibliothécaire et la parcourue du regard. Quelle tâche absurde que de chercher des livres de maths. Mais je devais la remplir si je ne voulais pas passer tout une journée à faire des calculs dans une salle de permanence déserte. Bon, c'était pas le tout de rêvasser, mais moi j'avais un livre à chercher. Je me dirigea, assez motivé - une fois n'est pas coutume - vers une de ces grandes étagères. Je ne trouva pas le bouquin et fut forcé de venir du côté de Den. Pour ces dernières paroles, je lui tourna ostensiblement le dos. mais quand Den se dirigea à nouveau vers la table, je ne put empêcher mon regard de bifurquer vers lui. Il a fallu que je le voit de dos pour remarquer que finalement, il n'était pas aussi grand que je le pensait. Peut-être même ma taille maintenant que j'y songeais. Je me gifla intérieurement pour penser à des choses aussi futiles alors que je n'avais toujours pas mené à bien la "mission" que le junker m'avait "confié". Heureusement pour moi, je trouva vite le bouquin que je cherchais. Il était assez épais, et certainement plus tout jeune. C'était limite si je n'avais pas peur qu'il tombe en morceau si je l'ouvrais. Et puis ce titre qui répugnerait n'importe qui : mathématiques : les bases. Quelque chose de plus élogieux eut été mieux, même si mon dégoût n'aurais pas diminué. Enfin bref, je retourna m'assoir en posant le volume à côté de moi.

- C'est bon, on a tout ce qu'il faut ?

( ouais bon, les couleurs tu les imagine ça me soule de les remettre xD)

Den revint donc, livres en main. Breathless ne semblait en aucun cas chercher quelque chose, mais plutôt lui tourner odieusement le dos à cause de la remarque qu’il avait fait un peu plus tôt. Il soupira. « Ahh les femmes ». En fait, il ne savait pas vraiment quel était l’imbécile qui avait inventé cette expression dénuée de sens, mais de toutes façons, il s’en fichait bien. Il n’avait pas dit ça tout haut, [ et heureusement pour lui ] alors, personne ne le saurait jamais, et tout irait pour le mieux. Il n’avait pas à se soucier de ça.

Il posa donc les livres sur la table en les lâchant presque, et de la fumée s’en échappa. Den dévisagea les livres comme si il y voyait Ace au travers. Les bouquins semblaient si vieux qu’il se demandait si les maths existaient à l’époque de leur création. [ Faut pas exagérer xD ] Il retourna finalement son regard vers Breathless qui était derrière lui et qui le fixait bizarrement. Il retint un « Tu fais quoi là ? » et fit comme si de rien n’était. La jeune fille sembla finalement revenir à la réalité. Elle repartit chercher le livre. Den se demanda si elle était restée là jusqu’à son arrivée mais se contenta de s’asseoir en attendant qu’elle arrive, sans oser toucher « les livres de Ace » de peur qu’une malédiction vielle de 100 000 ans s’abatte sur lui. Den fut réveillé de ses pensées cauchemardesques par l’arrivée de Breathless. Elle se rassit à sa place et posa un livre qui paraissait encore plus vieux que ceux de Den.

Breathless : C'est bon, on a tout ce qu'il faut ?

Den prit la feuille sous plastique en main et s’appuya sur la table en soupirant. Il n’avait aucune envie de travailler. Mais mieux valait travailler maintenant qu’en colle. Il relit les titres sur la feuille et regarda les livres qu’il avait apportés. Le premier assez fin était plutôt visible, et pour le pavé, il fallut se rapprocher pour être sur. Quand au livre de Breathless…Den le rapprocha de lui délicatement. C’était illisible. Il se demanda si le livre allait partir en morceaux si il soufflait dessus. Puis il se retourna vers Breathless l’air de dire « Comment est-ce que t’as su que c’était le bon livre ?! » Puis finalement, il découvrit un marque page, accroché par une ficelle, dans le livre. Il le tira et il était écrit le bon titre. Den soupira en prenant soin d’éloigner son souffle du livre. Puis il répondit finalement.

Den : Oui, je pense bien. Bon… ( il regarda les livres les uns après les autres ) on va commencer par le plus petit là.

Il posa son doigt sur le livre en question et le retira. Une trace de doigt ornait maintenant la couverture, et le doigt de Den était couvert de poussière. Il eut un frisson de dégoût et le nettoya avec son « mouchoir personnel » qui était dans sa poche. Finalement ils ouvrirent le livre. Les pages étaient nettes, la poussière ne s’était pas infiltrée à l’intérieur pour la plus grande joie de Den. Alors ils commencèrent les exercices. Ils étaient plutôt faciles, et à deux, ça allait d’autant plus vite. Den s’étonna de voir que Ace leur avait donné quelque chose d’aussi simple. Le tout fut réglé en une demie heure. Six exercices qui étaient faciles, cela paraissait un peu trop louche. Sur leur lancée, ils décidèrent de finir le devoir dans l’immédiat. Aussi ils prirent le deuxième livre de Den. Ce dernier l’ouvra en délicatesse, craignant l’intérieur du pavé gros comme un dictionnaire. De la poussière s’en échappa. Ils durent souffler un peu sur les pages pour faire la faire partir, mais le résultat était assez concluant. Donc ils continuèrent leurs exercices. Cette fois, ils étaient plus longs mais tout aussi simples. Après quelques instants de flemme, ou ils arrêtaient simplement pour prendre une pause, ils finirent deux heures plus tard. Den se coucha à moitié sur la table.

Den : J’en ais maaarre… Ca devient vraiment chiant.

Breathless n’en pensait certainement pas moins, mais sembla ne pas juger utile de répondre. Den reprit courage, car il n’y avait qu’un seul exercice dans ce livre là, après ça, tout serait finit. Plus qu’un seul livre…Un seul exercice…

Den ouvrit le livre, avec un stress intense dans les gestes. Il ouvra délicatement la couverture, et là l’impensable se produit. Un imbécile qui passait par là [ et dont je ne nommerais pas le nom, sinon Den l’aurait déjà éliminé de ce monde ] ouvra une des grandes fenêtres. Pour quelle raison, on ne le sait pas. Quoi qu’il en soit, le vent violent qui faisait rage au dehors s’engouffra dans la bibliothèque. Den n’eut pas le temps de réagir, car tout se passa très vite. Les pages étaient tellement vielles qu’elles se détachèrent du livre, et s’envolèrent dans la grande salle. L’orphelin partit en courant et en rigolant. Den attrapa une page au vol : il n’y avait pas le numéro des pages dessus, et de toutes petites écritures en grande partie effacées étaient inscrites. Il montra la page à Breathless pour lui montrer qu’ils ne pourraient pas reconstituer le livre. Mais ils n’eurent pas le temps de parler, car Nikolaï arrivait déjà pour voir qui avait fait tout ce brouhaha.

Den : Et merde ! Il va nous tuer si il voit qu’on a détruit un bouquin, il faut partir et rattraper l’autre qui a ouvert la fenêtre !!!

Pour l’instant, il fallait qu’ils gagnent du temps. Nikolaï allait forcément penser que c’était eux, car ils avaient les livres. Pour l’instant l’important était de rattraper l’imbécile qui avait ouvert la fenêtre, et le menacer si il n’avouait pas que c’était lui le fautif.

Den attrapa le bras de Breathless et partit vers la porte en courant. Tant pis pour leurs affaires, il fallait qu’il retrouve ce garçon.

[ My god, ça part en aventure là xDDD ]

Den se mit donc à courir en tenant Breathless par le bras. Ils sortirent de la bibliothèque, et le jeune garçon à la couronne se dirigea vers l’escalier, sans vraiment savoir où aller. Le stress lui faisait perdre ses moyens car dans cette situation, les deux jeunes étaient non seulement le chat, mais aussi la souris. Il fallait rattraper, tuer, massacrer, tout en sachant qu’il fallait fuir, sans se faire tuer et sans se faire massacrer! En bref, une vraie prise de tête.

Le jeune garçon fut coupé dans ses pensées par Breathless qui se dégagea de sa main et qui attrapa son bras, pour passer devant.

Breathless : Tu n’as vraiment aucun sens de l’orientation, espèce de grande folle !

Grande folle, grande folle. Il lui en mettrait des grandes folles ! Den se retint une remarque et fit une moue boudeuse du genre « Comment ça j’ai pas de sens de l’orientation ?! » alors que c’était pratiquement ce qu’il se disait juste avant. Mais la jeune fille ne le regarda même pas et partit en courant dans l’autre sens. Den se laissa traîner sans vraiment savoir où est-ce qu’elle l’emmenait, en tenant sa couronne de sa main libre pour qu’elle reste en place sur sa tête.

Il comprit rapidement que Breathless les dirigeaient vers le deuxième étage, là où il y avait les chambres de garçons. Oui, le garçon était sûrement dans sa chambre, c’était évident maintenant qu’il y pensait. Den fut une nouvelle fois coupé dans ses pensées par une porte qui s’ouvrit à la volée. A l’évidence Breathless était entrain de chercher la chambre du petit imbécile. Den comprit lorsqu’ils trouvèrent la bonne chambre que le vaurien qui avait ouvert la fenêtre n’était autre que son voisin de chambre, qui détestait particulièrement Den parce qu’il le réveillait chaque matin. En fait, Den avait simplement oublié sa tête de cafard, et n’avait pas comprit la subtilité de vengeance de ce petit morveux. Quoi qu’il en soit, il allait passer un sale quart d’heure. Den s’apprêta à extirper l’enfant de l’armoire pour lui faire comprendre à qui il avait affaire, mais Breathless s’en chargea avant lui. Den écarquilla les yeux lorsque elle le prit par le col et lui mit quelques claques. Non pour ce pauvre petit imbécile qui devait bien souffrir, mais surtout parce que voir Breathless dans cet état faisait un peu peur à voir. Den n’aurait pas du tout voulu être à la place du garçon.

Breathless : Pourquoi t’a fais ça, hein sombre crétin ? Tu veux les faire mes exercices de maths ? Je vais te les faire bouffer les feuilles que j’ai dû remplir moi, tu vas voir ! Tu vas voir ce qu'il en coûte de m'énerver !

Oui, vraiment pas du tout !
Breathless regarda le petit d’un regard noir et leva son poing au dessus de sa figure. Den décida de faire son justicier, non pas pour le petit, mais parce que si Breathless le tuait maintenant, ils n’auraient plus aucun rien pour se défendre après ça. Den attrapa le poignet de Breathless encore une fois. Puis il lui sourit et lui parla gentiment.

Den : Je comprends ta colère, mais il faut le garder en vie, et si tu t’énerves un peu trop, ça risque de faire des dégâts, tu comprends ?

Le petit qui était maintenant par terre, contre le lit, devint livide lorsqu’il entendit les mots « garder en vie » puis finalement soupira.

L’imbécile : Merci mon vieux !

Den ferma les yeux et souffla doucement. Puis il se retourna et colla son pied sur le torse du gamin. Son sourire se transforma en sourire sadique puis il se rapprocha du petit et parla toujours calmement, avec un soupçon d’agacement dans la voix.

Den : Ecoute morveux. Déjà je suis pas ton vieux, et maintenant, tu te la ferme. Autrement, (Il montra Breathless de la main) je laisse la gentille demoiselle qui est là faire ce qu’elle veux de ta petite tête d’imbécile, compris ?

Le gamin ravala sa salive lorsque Den montra Breathless de la main, et finit finalement par hocher de la tête plusieurs fois. Den lâcha son sourire sadique pour un vrai sourire. Il lui tapa sur la tête pas du tout amicalement.

Den : Bien bien. Maintenant tu nous suis, tu vas tout avouer à Nikolaï, tu remets toutes les feuilles en place, et peut-être qu’on te foutra la paix. Tu sais, nous on en a rien à faire de devenir L, et donc on en a rien à faire de…

Il lui aggripa le bras et lui chuchota à l’oreille.

Den :…Tuer.

Le petit eut un frisson et trembla. Puis Den se releva tout sourire et le tira par le bras, les ongles enserrés dedans. Evidemment, ni Den ni Breathless n’avait envie de tuer quelqu’un. Mais faire peur à cet imbécile était une satisfaction totale pour Den. Aussi il fit un gentil signe de tête à Breathless pour qu’elle le suive, et ils partirent en direction de la bibliothèque. Là, il le balança à moitié contre le mur, à côté de la porte.

Den : Tu as compris ? Un seul faux pas, et on te tue crétin.

L’imbécile : -Gloups- … Com-comprit…Je-je ferait ce que-que vous avez dit.

Den sourit et lui montra la porte.

Breathless se rapprocha de Den et chuchota pour que le garçon qui était devant la porte n’entende pas.

Breathless : Avant tu as dit que j'étais une gentille demoiselle. Ce n'était qu'une formule de circonstance ou tu le pensais vraiment ?

Den se retourna, surprit de la question, mais finalement lui sourit. Puis il se pencha et chuchota à son tour sa réponse.

Den : Ainsi, tu t’intéresse finalement à ce que je pense de toi ? Tu sais, je ne suis pas du genre à dire des paroles en l’air dans « le feu de l’action ». Bien sur que je le pense.

Puis il passa une main amicale dans les cheveux de Breathless, en riant un peu.

Den : Je te taquine avec « Martien », mais je t’apprécie vraiment.

Enfin il se retourna vers l’imbécile qui était devant la porte. Il arrêta de rire et lui lança un regard noir.

Den : Toi, je te conseille d’entrer, si tu tiens à la vie.

Le petit ne se fit pas prier et poussa la porte de la bibliothèque. Den le regarda entrer, et la porte se ferma lentement derrière lui, en un bruit sourd qui résonna dans le couloir. Den soupira.

Den : Bon. Il n’y à plus qu’à attendre.

Il se colla contre le mur, puis se laissa glisser jusqu’à être assit. Il croisa les jambes et tritura ses colliers pour faire passer le temps. Den et Breathless ne parlèrent plus jusqu’au retour du garçon, chacun occupé par ses propres pensées. Den, lui, pensait à cette journée. Comment allait-elle finir ? Ils allaient le savoir certainement dans quelques instants. Dans tous les cas, Den était assez content d’avoir passé son après midi avec Breathless. Finalement, elle était plus gentille qu’elle n’y paraissait. Et puis, si jamais le gamin osait mentir, ou encore raconter qu’ils l’avaient frappés, il aurait encore plus l’occasion de les balancer, puisqu’il s’occuperait personnellement de son cas. Peut-être devait-il le noyer dans la piscine de la Wammy’s ? Cette solution lui plaisait bien. Il s’autorisa un petit sourire et attendit encore que le temps passe. Ils attendirent ainsi une demie heure dans le couloir, mais le temps parut dix fois plus. Finalement le gamin sortit, les larmes aux yeux. Il tenait dans ses bras les affaires de Breathless et de Den. Il les tendit à Den qui les attrapa en lançant un merci pas très sincère. [Pour ne pas dire pas sincère du tout] Et puis il leur donna une feuille et partit sans un mot, en reniflant un peu. Den n’avait rien à faire de la punition que Nikolaï lui avait infligé, aussi il le laissa partir. Il était plutôt intrigué par la feuille qui était à présent dans ses mains. Il y avait une écriture grossière qui devait certainement être celle du gamin. Den arriva tout de même à lire un énoncé qui avait l’air assez difficile. Il montra la feuille et soudain eut une illumination.

Den : C’est sûrement l’énoncé qui nous manque ! Il nous suffit de faire cet exercice !

Breathless ne répondit rien, et Den eut l’impression de lire quelque chose comme « Tu n’avais pas encore compris ? » Dans son regard, mais il n’eut pas le temps de lui demander, car des pas se firent entendre de la bibliothèque. Den se leva.

Den : Si c’est Nikolaï, je crois qu’il ne vaut mieux pas qu’il nous trouve ici.

( j'ai décidé de moins m'embêter et de ne plus mettre autant de couleurs xD )



Den se retourna vivement, sans doute surpris par ma question, que je trouvait moi-même un peu trop pertinente. Il me sourit tout de même, et se pencha pour me chuchotter à son tour sa réponse.

- Ainsi, tu t’intéresse finalement à ce que je pense de toi ? Tu sais, je ne suis pas du genre à dire des paroles en l’air dans « le feu de l’action ». Bien sur que je le pense.

Je lui sourit timidement. Bien évidement que j'accordai du crédit à ce qu'il pensait de moi, puisque... En éclatant de rire, il ébouriffa mes cheveux comme le ferais tout bon parent qui a un élan d'affection envers son enfant. Je n'aimait pas trop que l'on laisse vagabonder ses doigts sur ma tête, mais je me retins de lui dire, ne voulant pas casser sa joie.

- Je te taquine avec « Martien », mais je t’apprécie vraiment.

Je ne dit rien. Surtout parce que je ne savais pas quoi répondre. Et je ne comptait pas tout de suite lui avouer que je l'aimai bien. Il se tourna ensuite vers le petit, s'arrêtant net de rire.

- Toi, je te conseille d’entrer, si tu tiens à la vie.

Je failli rire en entendant ça. Comme si on allait véritablement le mettre en pièce. Only et Mello, on va vous détrôner ! Je me gifla psychologiquement en nous imaginant, Den et moi, habillé comme des rois avec Mello et Only à nos pieds. Ah les images mentales...

- Bon. Il n’y à plus qu’à attendre.

Effectivement, il n'y avait guère que ça à faire. Den se laissa tomber contre le mur, et quand il fut assis par terre, il croisa les jambes et s'amusa avec ses colliers. Le bruit des perles qui s'entrechoquaient était assez énervant, mais je ne lui fit pas remarquer. Comme il ne semblais plus vouloir parler, je respecta son silence. En même temps, je n'avais rien à raconter. Fatigué de rester debout, je m'assis à côté de Den. Je ramenai une de mes jambes contre ma poitrine, l'entourant d'un de mes bras. Comme je m'ennuyait, je défit mes lacets et les laçaient à nouveau, mais d'une manière différente, un peu plus bizarre. Fichtre alors, il en mettait du temps ce gosse ! Pour m'occuper, j'imaginai différente façon de le tuer pour que cela passe inaperçu. D'abord, enduire le sol de la salle de bain de savon, puis faire entrer le petit dedans, en courant de préférence, ensuite il se casse la figure. Avec de la chance, il a un traumatisme crânien dont il meurt. Ou le faire succomber en empoissonnant son goûter. Ou le noyer dans la marre. Ou le faire tomber du toit. Ou encore, profiter de l'intrusion d'un voleur pour le saigner à blanc dans sa chambre ! Ah, ça c'était une bonne idée ! mais peu probable, la Wammy's House ne sera jamais cambriolé. Et puis, il faudrait s'occuper des indices ensuite. Heureusement que je suis une accro des séries policières, sans moi on serait perdus. Faudrait qu'on ais de solides alibis aussi. Et toute les traces qu'on déposeraient involontairement sur le gosse ! Faut y penser aussi à ce détail ! Bon, admettons qu'il tombe malencontreusement du toit, faudrait que personne ne nous voit le pousser. Ou on peut toujours tenter l'intoxication alimentaire. Mais alors là, il faudrait prendre quoi comme aliments ? Hum, il faudrait que je me renseigne à la bibliothèque. Mais supposons que... Je fut interrompus par l'objet de mes pensée. Le petit impertinent était sortis, presque en pleurs, et portait dans ses bras nos affaires. Heureusement pour lui, elles n'avaient rien. Den s'en saisit et lui aboya un remerciement pas vraiment sincère. Le garçonnet lui tendis aussi un papier. C'était sûrement le dernier exercice. Il me la tendis, mais il eut immédiatement après la tête d'un moine boudiste en pleine méditation. Bientôt on allait l'appeler Bouddha pour ses sublimes illuminations.

- C’est sûrement l’énoncé qui nous manque ! Il nous suffit de faire cet exercice !

Non mais franchement, quel... Rrah je trouvait même pas de mot ! Ce, ce... Ah ! Paltoquet ! Même si ça n'avait rien à voir... enfin bon, c'était évident que c'était ça, que voulais-tu que ce soit ? En tout les cas, il se leva, surpris d'entendre des pas provenant de l'antre su savoir.

- Si c’est Nikolaï, je crois qu’il ne vaut mieux pas qu’il nous trouve ici.

- Si tu veut.

Je me leva à mon tour, et regarda Den un moment pour savoir si il avait un endroit à proposer. Un ange passa, puis deux, puis toute la troupe des joyeux lutins. Non, sérieusement, il n'avait pas bouger d'un pouce malgré ce qu'il venait de dire. Il avait besoin d'un cup de pied où je pense pour qu'il me dise quelque chose ou quoi ? Enfin, j'allais le faire réagir moi.

- Je propose qu'on ne prennent pas racine ici et qu'on aille dans ma chambre.

Je le pris par le bras et monta les escaliers. J'avais un doute, peut-être qu'il se faisait des films sur mes réelles intentions - qui n'était que de parler et de finir la journée sur une note un peu plus joyeuse.

- N'y voit aucune consonance sexuelle, je ne vais pas te sauter dessus une fois la porte fermée, mais c'est plutôt que je n'ai pas envie de traîner dans l'orphelinat. Et si le QG des Peace and Love et autres hippies s'est délocalisé dans ma chambre, je compte bien les mettre dehors.

( tu poste pas à la suite de ce message stp )