C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. [Edmand Rostand]
I. IDENTITÉ
Nom : Salander Prénom :Nelly Pseudonyme : Night Âge : 16 ans Date de naissance : 20 juin 1992 Date d'arrivée à la Wammy's House : Night entra à l’orphelinat le 20 juin 2004, à l’âge de 12 ans. Groupe : outs
II. PHYSIQUE
Ce qui frappe avant tout chez Night, c’est le contraste entre son visage pâle, la peau laiteuse, et ses grands yeux noirs si profonds. Ces yeux sombres, sans lumière, ornés de grands cils noirs, ces yeux froids et mélancoliques, trônant au milieu d’un visage aux allures enfantines, pourtant si renfermé. Deux abîmes sans la moindre clarté. Vides de toute émotion. La jeune fille a de ces regards qui troublent, enchantent, suscitent la crainte, la curiosité ou… la pitié. Son visage fin et impassible, lui confère une allure discrète, avec ses légers sourcils bruns, ses quelques mèches sombres éparses, qui lui recouvrent le front, son petit nez se relevant en pointe, ses lèvres fines, très légèrement ornée de rose, et ses joues sans couleurs. Au premier abord, la jeune fille peut sembler froide et impénétrable, constamment triste, voire malade. Et pourtant, parfois son visage s’illumine et un sourire glisse furtivement sur son visage. Un sourire doux et sincère, une petite étincelle de bonheur au milieu de toute cette obscurité, qu’elle réserve à quelques rares personnes. Nelly parle peu, et sa voix, aussi douce et légère qu’un souffle de vent, s’apparente souvent à un murmure, si bien que ses professeurs sont souvent obligés de lui demander de répéter la réponse plus fort, lorsque ceux-ci l’interrogent. Non, la jeune fille n’est pas timide. Mais, ayant appris à fuir l’attention dès son enfance, Night sait masquer sa présence aux autres, se fondre dans l’ombre, seule et silencieuse. Douce jeune fille à l’allure fragile, Night mesure 1m65, et sa silhouette mince, ses longs membres lui confèrent une allure fragile, et telle une poupée de cire, celle-ci semble prête à se briser au moindre choc. Pourtant, Nelly est plutôt agile, et n’hésitera pas à se percher dans un arbre, ou au rebord d’une fenêtre, en recherchant un peu de tranquillité. De plus, Night est plutôt bien constituée pour une fille de son âge, ce qui lui vaut parfois quelques regards appuyés de la part de la gente masculine, manifestations auxquelles elle ne prête pas intérêt, ou ne remarque pas. Night est jolie, mais ne le sait pas vraiment… De ce fait, la jeune fille s’occupe peu de son apparence et n’affiche aucune coquetterie. Pas d’accessoires, ou de maquillage discret qui accentuerait sa féminité. Elle se contente souvent de ne passer qu’un coup de brosse dans ses longs cheveux noirs, cette crinière obscure qui lui tombe jusqu’en bas du dos, et qu’elle aime sentir flotter librement derrière elle, cependant, elle garde toujours un élastique autour de son poignet, pour les attacher, en une longue queue de cheval, lorsque ceux-ci la gênent, spécialement lorsqu’elle dessine. Au niveau vestimentaire, elle se contente simplement d’un jean et d’un simple tee-shirt ou débardeur, noirs le plus souvent, lui conférant une allure discrète. Night n’aime pas l’attention et préfère se fondre dans l’ombre, à l’abri des regards des autres.
III. CARACTÈRE
Taciturne et renfermée, Night apprécie par-dessus tout la solitude et le calme. Assise sur le rebord d’une fenêtre, ou entre les branches d’un arbre, son carnet de croquis ou son livre à la main, elle aime prendre le temps d’observer le monde autour d’elle, sans pour autant s’y joindre. Lunatique et rêveuse, elle préfère le plus souvent s’isoler dans son propre univers, et il n’est pas rare de l’apercevoir, le regard dans le vague, perdue dans ses rêveries. C’est aussi une façon pour elle de se protéger, d’un extérieur, dur hostile et douloureux. Haie par sa mère, Night n’a jamais eu le droit à la douceur d’une famille aimante. Jusqu’à longtemps, des sentiments comme l’amour et l’amitié, furent pour elle, totalement inconnus et vides de sens. Pendant longtemps, la solitude fut sa seule échappatoire, le rêve le seul moyen de fuir loin de ses peurs, de retrouver un peu de son innocence d’enfant, qui lui fut dérobée à jamais, un soir d’octobre, où ces mots terribles, qu’elle n’oublierait jamais, furent tatoués au plus profond de son être… Ayant été mise à l’écart dès son enfance, Night a encore parfois du mal à s’ouvrir à son entourage et s’enferme dans sa bulle à chaque fois de quelque chose de trop envahissant ou d’effrayant, vient empiéter sur sa solitude. Ainsi, s’il y a bien une chose que la jeune fille déteste, ce sont les personnes bruyantes et tapageuses, qui viennent troubler sa tranquillité. Ceux là, elle préfère tout simplement les éviter. Cependant, Night peut aussi se montrer protectrice et aimante, envers les personnes importantes à ces yeux. Ces personnes qui l’ont accueillie et acceptée, telle qu’elle était, ceux qui l’ont réappris à sourire. Ces personnes là se comptent sur les doigts d’une main, mais font partie intégrante de l’univers de la brunette. De plus, celle-ci s’arrange pour être en bon termes avec la plupart des enfants de l’orphelinat, et aime aussi passer du temps avec certains d’entre eux, lorsque celle-ci accepte de lever le nez de ses lectures. D’un caractère posé, Nelly est très diplomate, et tente toujours d’éviter les conflits. Lorsque quelque la dérange, elle s’en va, sans le moindre mot, ni la moindre plainte. Si quelque chose lui pose problème, elle ferme les yeux et réfléchit calmement, jusqu’à trouver la réponse. Cependant, lorsque celle-ci est poussée au-delà de ces limites, malgré sa patience à toute épreuve, les colères de Night peuvent être terribles. Mais il faut dire que pour l’instant, personne n’a jamais vraiment osé la provoquer. La jeune fille a aussi une véritable passion pour le dessin. Il n’est pas rare de la voir, le regard dans le vague, un crayon dans la main, esquisser on ne sait quoi. Pour Night, le dessin est une véritable manière de s’exprimer, d’exister même. Saisir, en une éternelle image, ce que les mots ou les souvenirs ne peuvent retenir, un visage familier, un sourire, un nuage à la forme étrange, une branche secouée par le vent, donner vie à une feuille blanche inanimée, au rythme du crayon glissant sur le papier, créer quelque chose qui, sans elle, n’aurait pu exister, lui permet de se sentir plus vivante, comme si son existence, aurait elle aussi un sens, aussi infime soit il. Certains pourront reprocher à Night sa froideur et son inexpressivité. Et pourtant, au fond d’elle se cache une jeune fille douce, sensible, et affectionnée. Il s’agit simplement de savoir prendre le temps de la connaître…
IV. AUTRE
QI : 182 Manie : Lorsque quelque chose la laisse perplexe, Night ferme les yeux et médite, se focalisant entièrement sur ses pensées et perdant totalement conscience de ce qui l’entoure. Cela peut être assez troublant de la voir s’arrêter au milieu d’une phrase, de fermer les yeux et de rester ainsi, totalement immobile, pendant plusieurs minutes, sans que rien, appels, secousses, tapes sur l’épaule… ne puisse la sortir de son état. Dans ces moments son esprit est loin. Très loin. Et si parfois, un léger sourire s’esquisse sur son visage, c’est parce qu’elle sait que, dans cet univers là, personne ne pourra venir la déranger.
Rêve, Ambition : Night a un rêve, mais qu’elle garde pour elle, peut être parce que son projet pourrai sembler futile, à côté de la plupart des orphelins, qui souhaitent succéder à L. Voyager. Parcourir le monde. Se sentir libre, sans entraves, traverser les pays, les frontières, son carnet à la main, pour saisir chaque instant, chaque image. Non, la jeune fille ne souhaite pas s’enfuir de l’orphelinat, qu’elle considère à présent, comme son véritable chez elle. Mais parfois, lors de ses rêveries, elle imagine de grandes étendues enneigées aux allures mélancoliques, des plaines sans fin balayées par le vent, des plages désertes, où elle pourrait courir sans fin… car, elle le sait, un jour, ce bonheur là sera possible. En attendant, elle s’accroche secrètement à cet espoir, douce petite étoile, scintillant à travers la nuit.
Cauchemar, Phobie :Night a peur…de la nuit. Ou plutôt, de l’obscurité. Lors de ses premiers mois à Wammy’s house, lorsque venait l’heure du couvre feu, elle se terrait sous ses draps, fermant les yeux, se bouchant les oreilles, pour ne pas revoir ce visage, ces yeux remplis de haine et de rage, pour ne plus entendre ces mots qui la hantaient, jusqu’au plus profond de ses rêves. Et elle aurait voulu hurler, hurler que tout cela n’est pas de sa faute, qu’elle voudrait juste qu’on la laisse tranquille, et elle avait peur la petite Nelly, oui, d’une peur affreuse qui lui tordait les entrailles, lorsqu’elle se réveillait en sueur, le corps tremblant et se mordait la langue jusqu’au sang pour ne pas crier. Si aujourd’hui, Night est parvenue à vaincre ses cauchemars, sa peur du noir, elle, est tout de même restée, et la jeune fille se glisse toujours avec un peu d’appréhension entre ses draps, en attendant que le sommeil vienne.
Rien ne berce, rien n'endort vraiment, si ce n'est pour l'éternité...[François Mauriac]
Dernière édition par Night le Ven 1 Mai - 17:26, édité 3 fois
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Sujet: Re: Night [terminé] Dim 26 Avr - 19:18
On est tous l'étranger de quelqu'un. [Marc Levy]
V. HISTOIRE.
Famille : L’origine de Nelly est d’une bien triste banalité, une mère jeune et naïve, une nuit trop arrosée, un père un peu trop entreprenant, et… quelques mois plus tard ce qui devait arriver, arriva. Lorsque la mère de Night lui annonça la nouvelle, son compagnon prit tout simplement la fuite, prétextant qu’il n’était pas près à s’occuper d’un enfant. Cependant, malgré l’insistance de sa famille, la jeune femme n’avorta pas. Détruite par le départ de l’homme qu’elle aimait passionnément, elle se raccrocha désespérément à la vie qui grandissait en elle, comme une dernière trace, de cet homme, espérant même secrètement que celui-ci finirait par revenir. Mais l’accouchement lui fit l’effet d’une douche froide, d’un dur retour à la réalité. Après des heures à se tordre de douleur, lorsque la sage femme lui tendit enfin son enfant tant espéré, l’illusion qu’elle avait entretenue jusqu’à là se brisa. Et elle comprit. Cette petite fille qu’elle tenait, était une autre personne, une étrangère, qui ne pourrai jamais remplacer celui qu’elle aimait. Il était parti. A jamais. Et l’espoir brisé fit place à la haine. Une haine terrible, profonde, à l’égard de cet être, qui lui avait pris ce qu’elle avait de plus précieux… Night fut élevée par sa mère, privée de toute affection, jusqu’à ce triste jour d’octobre 2003. Ce jour là sa mère, déjà fragile du cœur, fut frappée d’une crise plus forte que les autres, s’effondra dans son séjour sans avoir pu appeler à l’aide, et ne se releva pas. Lors de son arrivée, la police, alertée par un voisin, ne trouva qu’une fillette de 11 ans, prostrée devant le cadavre, le regard vide, état qu’ils attribuèrent au choc qu’elle avait dût subir. Nelly fut ensuite placée dans une famille d’accueil, où ses parents adoptifs, inquiétés par son mutisme et son absence d’émotions, lui firent passer des tests, et découvrirent avec surprise que loin d’être mentalement attardée, la petite était véritablement surdouée. Et c’est ainsi que Night arriva à l’orphelinat, le jour de ses 12 ans.
Origine : anglaise.
Relations :
Near : Même si elle le connait très peu, Night apprécie beaucoup Near. Enfin, une personne silencieuse, renfermée dans les méandres de ses pensées, tout comme elle, et qui ne risque donc pas de venir la troubler. Cependant, sans vraiment savoir pourquoi, Night souhaite secrètement pouvoir mieux faire sa connaissance. Curiosité ? Pitié ? Intérêt ? Ou peut être simplement, parce qu’ils se ressemblent.
Mello : Ce blond explosif, l’effraie, de par son caractère impulsif et imprévisible. Il est trop bruyant, trop caractériel pour elle, et la jeune fille préfère garder ses distances.
Matt : Etrange, ce garçon toujours plongé dans ses jeux vidéo. Cependant ils ne sont jamais parlés, le jeune homme présentant peu d’intérêts à ses yeux.
Taz : Comment ne pas remarquer cet adorable rouquin ? On dit que qui se ressemblent s’assemblent, et pourtant, Night et Taz en sont la preuve du contraire. Celui-ci, malgré son caractère boute-en-train, est très proche de la jeune fille, et fut l’un des premiers à réussir à faire sortir Night de sa bulle, peu après son arrivée à l’orphelinat. La demoiselle, fut un peu surprise, voire agacée, de voir tomber à ses pieds un petit diable échevelé, alors que celle-ci lisait tranquillement, au pied d’un arbre. Mais elle finit par s’attacher à ce jeune homme, aussi collant soit il. Car Taz fut surtout pour Night, ce qui lui avait manqué pendant tant d’années : un ami. Aujourd’hui c’est une des rares personnes de qui elle est particulièrement proche, quelqu’un dont elle apprécie réellement la compagnie, et à qui elle dédie certains de ces rares sourires, et même… quelques éclats de rire. Cependant, depuis quelques temps, Night ne sait plus vraiment quoi penser. Pourquoi rougit-elle lorsqu’elle entend son nom, qui revient sans cesse, en son esprit ? Pourquoi son cœur se met il à battre, pourquoi ces tremblements, lorsqu’il est avec elle ? Et si…et si…non, ce n’est pas possible.
Noodle : Douce, petite Noodle, perdue dans son monde, tout comme elle. Enfermée dans leur bulle, les deux brunettes se sont longtemps ignorées, jusqu’à ce que les circonstances les poussent l’une vers l’autre, et que leurs murs respectifs se brisent peu à peu. Et ce fut le début d’une belle amitié. Night sait qu’elle pourra toujours compter sur elle, et qu’elles pourront toujours s’asseoir l’une à côté de l’autre, pour partager un silence, et rêver ensemble. Night n’ignore pas que Noodle est entièrement dédiée à Lust, mais peut importe. Car oui, sa Noodle, elle l’aime…
Lust: La personne la plus importante qui soit pour Noodle. En fait, Night ne sait pas vraiment ce qu’elle lui trouve. Lust est tout simplement trop tapageuse, trop énergique pour elle. Elle préfère se tenir à l’écart.
Histoire :
L'Enfer, c'est les Autres. [Sartre]
« Tiens prends ça sorcière ! » Elle reçu le coup de pied en pleine poitrine et s’effondra sans un cri. La douleur irradiait à travers tout son corps, mais elle tenait bon, pas une plainte, pas un gémissement, ne sortirait de ses lèvres serrées. Il fallait prendre et attendre que ça passe. C’était la seule chose à faire. « Elle ne réagit pas, frappez la plus fort ! Ici on n’en veut pas des sorcières ! » Prendre les coups, fermez les yeux, se boucher les oreilles, faire le vide dans son esprit, pour ne plus entendre leurs cris, ne plus voir leurs yeux, illuminés d’excitation et de haine… Oublier, il lui faut oublier. Oublier qu’elle a mal, oublier qu’elle a peur. Il y a tant de bruit, tant de cris… Ils la frappent, piétinent son petit corps frêle, incapable de se défendre. Ca fait mal. Si mal… Pourtant, qui souhaiterait s’en prendre à cette petite fille solitaire, se tenant toujours à l’écart des autres enfants, et n’ouvrant la bouche que pour répondre lorsqu’on lui pose une question ? Une gamine silencieuse, aux yeux mélancoliques et au visage inexpressif, ne demandant jamais rien à personne. Mais voilà, elle était différente, Nelly l’avait appris à ses dépends. D’abord rejetée, l’indifférence de ses camarades finit par se muer en haine. Alors vinrent les insultes, les menaces, les mauvaises blagues, l’œuf cassé dans le cartable, l’encre renversée « par accident » sur son cahier, les punaises dans ses chaussures… Pourtant, jamais la moindre plainte, la moindre révolte de la part de cette fillette, qui semblait tout accepter, comme si son sort relevait de la fatalité. Mais loin de se lasser, ses tortionnaires ne se décourageaient pas, bien au contraire. Car les enfants sont souvent bien plus cruels qu’on le ne croit… « Regardez moi ces cheveux ». Un de ses agresseurs, lui tira violement la tête en arrière. « Ils sont tout noirs, de vrais cheveux de sorcière ! Il faut les couper ! » L’esprit trop embrumé, Nelly ne réagit pas. Tout son regard nageait dans le brouillard, et son corps meurtri reposait sur le sol dur, incapable d’esquisser un mouvement. Où était-elle ? Que faisait-elle ici ? Seuls quelques éclats de voix aux allures lointaines lui parvenaient, alors que des silhouettes fantomatiques s’agitaient autour d’elle. « Allez y, tenez là. Voilà, passez moi les ciseaux ». Des cris de nouveaux, des cris, toujours des cris… Quand ce vacarme allait il cesser ? Dormir, il lui fallait dormir… Elle était si fatigu… Et Nelly sombra dans l’inconscience.
Lorsque Nelly ouvrit les yeux elle était allongée, à même le sol, seule, dans une impasse sombre. D’abord engourdie, elle se releva, regarda autour d’elle. Et elle se souvint. La sortie d’école. Ces enfants qui l’avaient suivie, qu’elle avait d’abord tentée d’ignorer, mais qui s’étaient lancés à sa poursuite, lorsqu’elle avait accéléré le pas. La panique, sa fuite au hasard. L’impasse. Et enfin les coups, la violence, et les cris, tout ces cris… Elle avait beau les éviter, cela ne finirait il donc jamais ? Instinctivement elle porta la main à ses cheveux, geste qu’elle exécutait lorsqu’elle souhaitait se rassurer. Et soudain, l’horreur. Il n’y avait plus aucune trace de sa longue crinière noire, la seule chose dont elle était fière chez elle et à laquelle elle apportait tant de soins. Ne restait qu’un amas de mèches éparses, coupées presque à ras de son crâne. Une larme coula le long de sa joue, qu’elle disparaitre aussitôt. Quand cela allait-il cesser? Tant de fois, oui tant de fois, elle avait souhaité, du plus profond de son être, que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve, qu’un cauchemar, qu’enfin, elle puisse se réveiller…Non, tout était de sa faute. C’était elle, ma méchante de l’histoire. Elle qui était différente. Oui, tout était de sa faute. Et avec un soupir, Nelly se mit en marche, vers ce qui représentait son « chez-elle ».
Dernière édition par Night le Lun 27 Avr - 20:18, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Night [terminé] Lun 27 Avr - 20:07
« Nelly c’est à cette heure ci que tu rentres ?! » La gifle claqua contre son visage, la projetant en arrière. La joue meurtrie elle releva les yeux. Devant elle se dressait, la grande silhouette amaigrie de sa mère. Elle ne dit rien, restant immobile et silencieuse, attendant la suite des évènements. A quoi bon lui expliquer ? Et soudain, les yeux de Mme Salander s’agrandirent de stupeur… « Mon Dieu, Nelly, tes cheveux…Qu’as-TU fait à tes cheveux ?!? » La nouvelle gifle, deux fois plus forte que la précédente, la fit littéralement, tomber à la renverse. « COMMENT AS-TU PU ?!? TE RENDS-TU COMPTES DE CE QUE TU AS FAIT ?! QUE VONT PENSER LES VOISIN… » Subitement, sa mère se tu. Ses yeux s’écarquillèrent, alors qu’elle porta la main à poitrine et s’effondra. Figée par la peur et l’étonnement, Nelly ne put d’abord esquisser le moindre mouvement. Affalée sur le sol, sa mère gémissait, la respiration entrecoupée, la main toujours portée à la poitrine, un faible râle sortant de sa gorge. « Nelly…mes…médicaments… ».
Et soudain, la jeune fille se souvint. Sa mère qui s’affaiblissait, maigrissait de jour en jour. Les nombreuses visites chez le médecin. Les mots que celui-ci lui avait adressés un jour, alors qu’elle l’accompagnait. « Nelly, ta maman est gravement malade du cœur. Il lui faudra beaucoup de repos et éviter le plus possible les chocs subits. Et surtout en cas de crise, donne lui immédiatement une de ces pilules, cela pourrait lui sauver la vie. Je compte sur toi… »
Avec difficulté Mme Salander leva une main tremblante, désignant une petite boîte posée sur la table. « Nelly…vite… ». Mais Nelly resta, immobile, les yeux fixés sur cette femme, sensée être sa mère. Sa mère… Quelle ironie…
[Flash back]«Hmm… -Quoi encore, Nelly ? Sa mère lui jeta un regard agacé, avant de se replonger dans son travail. -Les autres enfants… ils…disent des choses méchantes… Ils me traitent de sorcière… Et puis, à la sortie de l’école… ils m’ont lancé des cailloux… Dis, je suis pas une sorcière, hein ? -Nelly, quand est ce que tu vas enfin arrêter de raconter des sottises juste pour te rendre intéressante ?! Et puis, tout ça c’est de ta faute, tu es tellement associable. Je comprends bien… que les autres enfants ne veulent pas jouer avec toi ! -Mais… -Pas de mais ! Oh, tu me fatigue, retourne dans ta chambre, je ne veux pas te voir avant le dîner. » Le ton était froid, dur, sans appel. Avec un soupir, la, petite se retourna, et s’en alla. Une larme glissa le long de joue, qu’elle ne prit pas la peine d’essuyer. C’était la seule fois où elle tenta de demander de l’aide à sa mère… Elle poussa la porte de sa chambre, prit un livre et s’allongea sur son lit. Les livres… le seul remède à sa solitude. Elle aimait feuilleter leurs pages, plonger dans leurs univers merveilleux, où personne ne la jugeait où la rejetait, dans ce monde où elle serait toujours la bienvenue... Les livres avaient rapidement finit par devenir ses seuls compagnons, la petite ne sachant pas comment aller vers les autres, et ses camarades préférant éviter cette enfant associable et étrange. Car elle avait vite compris qu’elle n’était pas comme eux, qu’elle n’aimait pas leurs courses, leurs cris, leurs jeux trop bruyants… Oui, au fond ce qui lui arrivait était entièrement de sa faute. C’était elle qui n’était pas normale. Elle pensa sa mère, si différente de celles qu’on voyait dans les histoires. Si dure, si froide… Jamais une parole tendre, un geste aimant, une gentille attention. Oui, elle avait vite appris à se faire discrète et silencieuse, à ne pas déranger… Elle s’était habituée à cette froideur impartiale, à ce manque d’affection quotidien, à ces regards de dégoûts, lorsque sa mère, prenait la peine de poser les yeux sur elle. Et pourtant… parfois la petite se surprenait à en rêver. D’une femme douce, aimante, qui l’aimera enfin…Tant de soirs, elle avait attendu seule entre ses draps froids, luttant pour se tenir éveillant, guettant une lumière, des bruits de pas, qui annonceraient son arrivée lorsque sa mère se glisserait dans sa chambre, lui murmurant un « bonne nuit ma chérie », tout en déposant un doux baiser sur son front, qui chasserait ses cauchemars... Mais encore une fois cela n’était pas possible. Car tout cela c’était de sa faute. C’était elle qui était différente. Nelly poussa un soupir et se replongea dans sa lecture. C’était le soir de ses huit ans… [fin du flash back]
« Nelly… » Les yeux de Mme Salander étaient à présents suppliants, son corps, incapable de bouger, sa respiration, de plus en plus faible et saccadée. « Nelly… » Mais Nelly restait là, figée, incapable du moindre mouvement, les yeux fixés sur ce corps à ces pieds. Et soudain, une pensée lui traversa l’esprit. Un véritable choc. Quand cela allait-il cesser ? « Nelly, vite… » Elle la regarda dans les yeux, sa mère, qui l’avait toujours ignorée, haie même, et qui maintenant agonisait devant elle, la suppliant du regard, telle une bête prise au piège. Et soudain, celle-ci comprit… Un éclat terrifié passa dans ses yeux, alors que ceux-ci se remplirent d’une haine si longtemps contenue, son visage se tordit en un dernier rictus, entre rage et dégoût, alors que de ces lèvres sortirent ses dernières paroles, une ultime flèche, qui s’enfonça droit dans le cœur de sa fille. « Ne… te par…do…ne…rai…jamais. » Une leur de tristesse passa dans les yeux de l’enfant, alors que le corps de sa mère, s’affala inanimé, contre le sol. Elle était partie. A jamais… Et les mots franchirent le seuil de ses lèvres avant qu’elle ait eut le temps de réfléchir, comme animés d’une volonté propre. « Bonne Nuit… maman. » C’était la première fois qu’elle l’appelait ainsi…
Ce qui suivit fut très flou, comme si tout n’était plus qu’un songe à l’allure irréelle. Comment de temps était t’elle restée là, le regard dans le vide, face à cette chose sans vie ? Il lui semblait que le temps n’existait plus. Et puis des gens en uniforme arrivèrent, amenant des cris, de l’agitation. Ils essayèrent de lui parler, mais leurs paroles ne lui parvenaient qu’à travers un nuage embrumé, couverts par la sirène de l’ambulance. Ils emportèrent le corps de sa mère, de toute urgence, vers un endroit inconnu. Tant d’agitation… Enfin, elle était sortie, donnant la main à l’assistante sociale. Il faisait froid ce jour là, le vent se glissait entre ses vêtements, elle pouvait sentir sa morsure glacée contre sa peau, à travers ce qui restait de ces cheveux. C’était si…agréable. Soudain, il se mit à neiger. D’énormes flocons, d’un blanc pur, donnant au paysage une allure irréelle, sortie d’un autre temps, une image mêlée de douceur et de mélancolie. Et les derniers mots de sa mère lui revinrent en mémoire. Ne te pardonnerai jamais. Le réveil lui fit l’effet d’une douche froide. Tuée. Elle l’avait tuée. Encore une fois, tout était de sa faute.
Elle courait, elle courait, à en perdre haleine, à travers ces couloirs sombres, elle courrait, avec l’énergie du désespoir. Fuir, il lui fallait fuir. Il était là, ce danger invisible, oppressant, il était là, derrière elle, la rattrapant peu à peu. Lui échapper était impossible, elle le savait, mais il lui fallait fuir, fuir à tout prix, loin de ces ténèbres. Soudain, elle se retrouva face à un mur. Une impasse. Elle était perdue. Elle se retourna. A présent, il se dressait devant elle, et elle pouvait sentir son aura de mort et de haine, planant sur elle. Soudain, un regard, un visage, apparurent. Elle tomba à terre, terrifiée. Ce visage, ces yeux… Et à travers son esprit résonnèrent les terribles paroles, que jamais elle n’oublierait. « Ne te pardonnerai jamais. »
Night se réveilla en sursaut. Elle mit quelques instants à se rendre compte qu’elle se trouvait dans son lit, dans le dortoir de l’orphelinat. Il faisait encore nuit, mais un mince rayon de lune filtrait à travers les rideaux entrouverts, baignant la pièce d’une douce clarté. Un rêve. Ce n’était qu’un rêve. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas fait ce cauchemar… Elle soupira et passa la main dans ses cheveux défaits, qui lui tombaient maintenant dans le bas du dos. Elle pensa à sa mère, aux derniers mots de celle-ci. « Décidément, tu m’auras haïe jusqu’au bout… » murmura t’elle tristement. Oui, elle l’avait tuée. Au début la révélation avait été pour elle un véritable choc. Elle était restée de longs mois prostrée sans vouloir parler à personne, les cauchemars se succédant chaque nuit, et il lui semblait sentir peser sur elle, ce dernier regard luisant de haine, qui l’oppressait à chacun de ses pas. Et puis, le temps avait passé… Elle était entrée à l’orphelinat où, lui avait on expliqué, se trouvaient d’autres enfants comme elle, un endroit qui serait à partir de là, sa nouvelle maison. Elle sourit en se rappelant le jour de son arrivée, par une belle matinée de juin. Un vieil homme du nom de Roger l’avait accueillie, lui avait fait visiter le bâtiment, avant de la laisser libre de faire ce lui plairait. Elle s’était assise, au pied d’un arbre, lorsque soudain, un petit rouquin, surgit de nulle part, tomba à ses pieds. Au début celle-ci fut assez agacée de voir ainsi sa solitude troublée, et puis, pourquoi tenait il à lui parler, ne voyait t’il pas qu’elle était différente ? Oui, c’était la première fois qu’elle rencontrait Taz… C’est ainsi que, grâce à l’affection de certaines personnes, elle avait pu sortir peu à peu, de sa bulle imperméable, qu’elle formait autour d’elle pour se protéger du monde alentour. Et finalement, elle avait compris. Elle n’avait jamais haïe sa mère. Non, elle avait ressenti de la pitié, à l’égard de cette femme, seule et malheureuse, puis malade et affaiblie, dont le seul moyen d’exorciser un tant soit peu sa douleur, était de la reporter sur elle. Oui ce jour là elle l’avait tuée. Mais surtout, elle l’avait libérée… « Tu me trouveras peut être monstrueuse, en m’entendant de là haut, mais sache que je ne regretterai pas ce que j’ai fait… » Et Night, se redormit, le cœur un peu plus léger.
VI. HJ
Votre nom ou pseudo ? Sheina Comment avez-vous découvert le forum ? Par la demoiselle incarnant Taz =) Que pensez-vous du forum (design, intrigue..) ? Vraiment super, bravo =) Comment l'améliorer ? Euh… ^-^ Des remarques ? [ Ok by End ]
Mignonne fiche que voilà, ...Beuh...on les refait plus les mères pareilles ;;
Par contre quelques petits détails me titillent...
Malheureusement la classe 1 est fermée, désolée, Night doit avoir moins de 190 de QI, si tu pouvais changer ça...^^
Et puis...C'est un peu dommage pour le physique, les autres parties sont parfaitement dans les normes...sauf celle là...Tu pourrais rajouter quelques petites lignes? =D
Et sinon je pense qu'après ça on pourra te valider si personne n'a rien d'autre à ajouter :3
Invité
Sujet: Re: Night [terminé] Ven 1 Mai - 17:28
Merci beaucoup! ^-^
Donc voilà, j'ai corrigé son physique et son QI, j'espère que ça conviendra. ^^