Sujet: Seth ~ Black Black Heart || Terminée Sam 11 Avr - 12:30
« Alors viens sur moi, sous mes doigts, sur ma peau, dans ma vie. Alors lève-toi, on est libre de survivre à nos vies. »
01. Identité.
Nom ; Esais. Prénom ; Samaël. Comme le démon tentateur. Ce qu’il est, pas forcément en s’en rendant compte, d’ailleurs. Samaël, un prénom d’ange associé à un démon. Un peu comme Lucifel. Finalement, ils sont pas si mal ces prénoms… Ils leur vont tellement bien. Pseudonyme ; Seth. Depuis peut-être un peu trop longtemps fasciné par la mythologie égyptienne, Seth fut le surnom qu’il s’octroya de droit. Mais tout le monde l’appelle Samy. Car il est très difficile pour les faux jumeaux de changer leurs habitudes et malgré leur nouveau prénom, ils n’arrivent pas à se faire des diminutifs chers à leur cœur. Age ; 19 ans. Date de Naissance ; 12 Janvier 1990. Date d'arrivée à la Wammy's house ; En janvier 2009, quelque jours après leur anniversaire.. L’orphelinat ou l’Islande, leur avait-on dit… Groupe ; Neutres (For the win ;) ).
02. Physique.
Nu, planté devant le miroir, Samaël s’observait. Il fixait ce corps fin et gracile qui était le sien, ce corps malade qui pourtant attirait encore les jeunes femmes en manque de compagnie le soir. Pourtant, seul son visage était une marque de beauté dans l’histoire ! Les longues journées passées à dormir l’avait rendu maigre et squelettique. Sur son torse glabre, le fin contour de ses os fragiles se dessinait. Bien que doté d’une musculature sèche et présente, on ne pouvait pas nier que Sam était une personne famélique, avec un IMC probablement affolant. Pourtant, il était assez bon en sport et lorsque réveillé, il adorait en pratiquer. Il était même devenu doué en course et en quelques sports de combat dont le nom ne l’intéressait pas assez pour qu’il le retienne. Il poussa un long soupir… Bel homme, certes, mais pouvant mieux faire.
Sa peau était pâle, bien trop pâle, maladive. De couleur hyaline, il n’était pas difficile de juger au premier regard Samaël : il était malade et pour son plus grand malheur, on ne pouvait pas ne pas le remarquer. Le fin réseau de ses veines ne se voyait que trop bien. « Voilà une personne qui n’aura aucun mal à se suicider » disait-on sur son passage. Samaël s’en moquait. Ce teint maladif, il en était responsable. D’une part car il ne vivait que dans des endroits sombres – affectionnant particulièrement sa chambre, jamais éclairée – et d’autre part car il était…malade. Bravo ! Vous venez de gagner le tire-bouchon en or vingt-quatre carats de chez Cartier. Mais bien que sèche et mal entretenue, sa peau possédait un grain doux et velouté, agréable à caresser…
Sa corpulence passée, Samaël planta son regard dans le sien, observant ses yeux si particuliers qui était les siens. Quelles pupilles magnifiques il possédait là ! D’un vert sombre, cerclé d’une teinte dorée, impossible de se détacher de ce regard rêveur et un peu mutin. Ces yeux qui ont fait tourner la tête de plusieurs jeunes filles… Comment résister à ce petit air endormi qui se peignait sur son visage si attendrissant ? Sans cesse perdu dans le vague, il était difficile de capter son attention et cela qui faisait son charme… Un front large, couvert par quelques mèches châtains rebelles, un visage anguleux, un nez légèrement retroussé, des lèvres pleines mais exsangues, il n’y avait pas à dire, si l'on coiffait Samaël différemment, on pourrait enfin dire qu’il était le jumeau du névrosé de service. Car bien qu’assez dissemblables au niveau du physique, ils n’en gardaient pas moins la même corpulence, la même couleur de peau, les mêmes traits du visage… Au fond, si on changeait la couleur d’yeux du cadet et sa coiffure, on ne pourrait plus les dissocier.
Il possédait aussi des cheveux de la couleur du carbone, éternellement décoiffés – signe particulier d’un endormi de service. Ces derniers étaient fins et doux au toucher, bien que souvent sales. En effet, un rapide coup d’œil dans le miroir confirma à Samaël ce qu’il craignait : ce soir, il devrait se laver les cheveux. Cela ne l’enchantait guère… Possédant une coupe un peu trop longue peut-être, il affectionnait les mèches rebelles qui s’égaraient devant son regard si particulier. Il aimait beaucoup cette raie parfaite, bien droite et exactement au milieu… C’est d’ailleurs probablement la seule chose qu’il mettait du temps à faire tout les matins. Se saisissant d’un chapeau haut-de-forme, il le posa sur sa tête et sourit à son reflet. Il avait la classe indéniable, quoi que le chapeau tout seul faisait très « You can leave your hat on » de Joe Cocker. Penser à s’habiller après avoir terminé l’examen de soi-même, nota-t-il mentalement.
Il regarda ensuite ses bras frêles, comme tout le reste de sa silhouette svelte. Ces derniers étaient osseux et pourtant, si on caressait sa peau imberbe, on ne sentirait nullement le contour de ses os. Ses épaules était carrées, toutes aussi dures et sèches que le reste de son corps. Son torse n’était pas très musclé, nota-t-il de nouveau. La musculature était fine et à peine présente mais se montrait quand même, pour son plus grand plaisir. Puis, au bout de ses bras se dessinait ses mains, assez fines, terminées par de longs doigts effilés… Des mains de pianiste et pour cause ! Il avait pendant longtemps étudier l’instrument de Bethoveen. Ces dernières étaient constamment froides, comme si jamais le sang n’affluait en elles… Deux araignées fines et discrètes, glacées comme la mort…
Ses jambes étaient fines et fuselées, assez puissantes pour supporter le corps fin de Samaël mais probablement pas assez pour asséner un coup de pied meurtrier. De toute manière, quel intérêt aurait-il à tabasser les autres ? Aucun. Il ne s’appelait pas Rambo, lui. Ses jambes étaient imberbes, comme tout le reste de son corps et fragiles bien que longues et fines. Il n’en prenait pas spécialement soin, refusant d’utiliser quelconque crème sur ces dernières. Tant pis pour lui. Il choisit un pantalon noir cigarette, une chemise blanche et une veste sombre assez longue et en queue de pie. Il s’habilla, noua autour de ses abdos deux ceintures rouges et posa une nouvelle fois le chapeau sur sa tête. Y’avait pas à dire, il adorait son style vestimentaire original et atemporel. Comme un comte rebelle sortit tout droit du XIXème siècle, qui aurait légèrement réinventé la mode pour la rendre plus « teenagers » et surtout plus… gigolo.
Dernière édition par Seth le Lun 1 Fév - 9:52, édité 6 fois
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Sujet: Re: Seth ~ Black Black Heart || Terminée Sam 11 Avr - 12:33
03. Caractère.
On ne peut même pas décrire le caractère de Samaël, ce dernier passant sa vie à dormir. Non, il ne profite pas du peu de vie qu’il lui reste. Doté d’un je-m’en-foutisme extrême et agaçant, Samaël se désintéresse de tout, et surtout de sa personne. Même son second métier, qui devrait lui apprendre à prendre soin de lui pour plaire aux clientes n’arrive pas à le réveiller suffisamment, à l’intéresser un minimum. Non, tout ce que Samaël veut dans la vie, il le trouve en présence de son frère, seule personne en ce monde à avoir sa reconnaissance et son attention. Car oui, Samaël vous considère comme une merde. Ne le prenez pas mal, il est comme ça avec tout le monde. Oh, bien sûr, jamais il ne sera arrogant et jamais il n’osera vous mépriser… Non, vous ne méritez tout simplement pas cette peine. Pourquoi perdre son temps avec les autres, quand on n’en a déjà pas assez pour soi-même ? Bien sûr, si vous lui parlez, c’est avec plaisir qui vous répondra, un sourire mutin aux lèvres, le regard perdu dans un monde de songe, dans des hallucinations quotidiennes, qu’aucune drogue n’a fournie…
Car Samaël est malade, gravement malade même. Sa pathologie, sensée être bénigne est devenue un véritable poison, il n’arrive pas à s’en sortir. Souffrant du Syndrome Kleine-Levin (aussi appelé KLS), Samaël est guidé par le sommeil et les rêves qui le bercent quotidiennement. Il dort vingt heures par jour, et lorsqu’il n’est pas dans les doux bras de Morphée, il somnole, étant à peine conscient du monde qui l’entoure. De plus, cette maladie s’accompagne de délires assez étranges, et Samaël n’a aucunement besoin de se détruire le cerveau à coup de LSD pour voir son frère en tenue affriolante en portant des oreilles de chat et en bougeant lascivement... Il n’a pas besoin d’ecstasy pour voir le monde en mode « sunshine, lollipops and rainbows »… Il lui suffit de laisser son esprit vaquer ailleurs que là où il devrait être. Car si Sam concentre suffisamment son attention, il peut surmonter la fatigue qui l’entrave quotidiennement. C’est pour cela qu’il n’a aucun mal à suivre les cours qui l’intéressent réellement, et qu’il peut effectuer son second métier…
Souvent qualifié comme un « rêveur naïf et hippie », Samaël n’en est rien. Rêveur, certes, mais naïf et hippie, certainement pas. On le dit naïf car il a tendance à suivre le groupe, comme un bon mouton. Car il exécute toutes les tâches qu’on lui donne sans protester, aussi basses soient-elles. Mais tenter de profiter de Samaël n’est pas une mince affaire. Loin d’être stupide et bonne poire, il préfère simplement écouter ce que les autres lui disent, ayant la flemme de protester. Enfin c’est faux, il proteste bel et bien, mais en une seule occasion. La prise de médicaments. Dans ce cas là, Samaël fait son possible pour convaincre son frère de lui foute la paix, et il prie tous les jours pour que ce dernier oublie les cachets, en vain. Il en va jusqu’à faire du chantage affectif, ou alors se laisse faire lorsque son jumeau en vient à des solutions extrêmes et très drôles à observer, du genre : « Planquons-nous derrière la porte d’entrée et attendons qu’il revienne pendant une heure pour ensuite le plaquer sauvagement au sol avec la force que je n’ai pas et les lui faire avaler de force ».
Dans le cas du Hippie, Samaël à la fâcheuse tendance à être un éternel optimiste qui prend tout du bon côté. « Le verre de vodka est vide ? Bah ! Il reste encore dans la bouteille ! La bouteille est vide ? Ah, les magasins en possèdent encore… Et ne dîtes rien d’autre, l’alcool ne connait pas la crise. » Véritable rasta dans son mode de pensée, il se juge comme le seul être pouvant donner des leçons de morale. C’est lui qui va mourir jeune, alors c’est lui qui est en droit de reprendre tout le monde sur tout, et toc ! On verra en lui un excellent ami, un peu larvaire, certes, velléitaire et asthénique aussi, mais qui sera toujours là pour nous, comme un fidèle toutou… Mais il faut réussir à l’intéresser à un degré minimum. Et cela n’est pas une mince affaire. Véritable loque, on trouvera chez lui qu’il n’est pas assez réactif et émotif. En effet, Samaël ne semble vraiment pas être du genre hyperactif, voir même tout simplement humain. C’est même tout le contraire… Nonobstant, il peut être surprenant, lorsqu’il s’active et se met au sport…
Car contrairement à Lucifel, Samaël est assez bon sportif et bien que sa maladie l’empêche de pratiquer du sport quotidiennement, il n’en reste pas moins une personne adorant la course et quelques sports de combat dont le nom lui échappe car il avait la flemme de les retenir. La flemme ! Tout un mot, tout un art ! Art dans lequel notre loir excelle. Il a la flemme d’écrire, la flemme de marcher, la flemme de retenir le nom de ses amis, la flemme de faire semblant d’aller bien, la flemme de cuisiner, la flemme de vivre même ! Pour vous dire ! Il trouve que la vie est épuisante moralement, et moins il la vit, mieux il se porte ! Je vous vois sceptique à la lecture de cette phrase. Disons que Samy ne sera pas du genre à profiter de la vie, des oiseaux qui gazouillent le matin. Il ne vivra pas à deux cents à l’heure, préférant largement se laisser porter par le courant. Un courant faible, très faible, certes. A quoi bon se presser ? « Rrien ne sert de courir, il faut partir à point ». Dans le cas de Samaël, il partira en retard et arrivera en retard car il s’est perdu en chemin – qui était pourtant une ligne droite…
Totalement désorienté, Samaël ne sait jamais où il est et ce qu’il fait là. Sauf quand ça concerne la bouffe, là c’est différent. Passons. Sans son frère ou un quelconque guide, sachez que vous êtes sûr de le perdre. Il est capable de s’égarer dans son propre immeuble, et ne sait toujours pas choisir le bon bus pour aller à l’université, alors que la destination est écrite en gros. Enfin, ça l’amuse bien de voir Lucifel courir partout pour le retrouver, et il sait qu’au fond, il pourra toujours compter sur lui pour le sortir de bien des emmerdes. Car il semble qu’il les attire, les ennuis. Et comble, c’est en ne foutant quasiment rien en plus ! Par exemple, coucher avec une cliente déjà casée avec un type trop baraqué et excité pour lui, qui lui refera sa tête façon tamagotchi… Et lui, il ne répondra même pas à ses coups – bien qu’il en ait la force. Pourquoi ? « La fleeeeeeeeeeeeemme » vous répondra-t-il, en s’étirant. Et alors, c’est lorsqu’il s’éveillera qu’il s’en attirera deux fois plus.
Car oui, quelques rares jours dans le mois, Samaël s’éveille et devient un jeune adulte des plus banals, quoi que plus vivant que le mode loque qu’il affiche tous les jours. Dans ces cas-là, on en vient presque à regretter le jeune hypersomniaque qu’il était et redeviendra bien vite. Sarcastique et vif, Samy se révèle être un adorateur du foutage de gueule complet des gens. On lui reprochera de s’amuser aux dépends des autres et d’être d’un cynisme à toute épreuve. Puis on lui pardonnera en voyant sa bouille attendrissante lorsqu’il dort… Quoi que Lucifel maintiendra que « à la longue, voir ça tous les jours, c’est plus mignon du tout. », Lulu semblant partir en profonde dépression lorsqu’on évoque le quotidien des jumeaux et les contraintes que la maladie de Samaël lui apportent. D’ailleurs, les contraintes, y’en a vraiment pas mal. Irritabilité, léthargie, hypersomnie, appétit trop gros pour un être humain et… Hypersexualité ! Car oui, bien qu’endormi quasiment toute la journée, Samaël est une bête de sexe, et ce n’est même pas sa faute.
Il a le besoin vital de faire l’amour, bien que coucher ou baiser soit le terme plus exact. Et quel métier irait le mieux à un nymphomane que celui de gigolo ? Oh, oui, bien sûr, il n’a pas fait ce métier que pour combler ses pulsions soudaines – qu’il a même une fois mise en pratique sur son frère, alors qu’il délirait. Non, c’est par nécessité qu’il en est arrivé là. Ils n’ont pas d’argent, un loyer et des factures à payer, une université qui coûte cher et dont la bourse n’est pas suffisante… Et vu que c’est tout ce dont les deux sont capables, ils se sont mit d’accord pour faire ce métier bas et sale, tout en gardant le secret, ayant tout de minimum de dignité… Ou pas. Depuis tout jeune, Samaël est un homme sans aucun égo et fierté, qui se fout de tout, y comprit les situations étranges dans lesquelles il peut se retrouver. A quoi bon s’intéresser au regard des autres, de toute manière ? Ca nous pourrit la vie. Le seul regard qui l’importe, c’est une fois encore celui de Lucifel.
Et comme il se sent mal, vis-à-vis de lui ! Comme il hait sa condition de malade ! Il étouffe son frère à cause de foutu syndrome ! Et plus il l’étouffe à cause de sa maladie, plus son frère l’étouffe lui aussi, et c’est un cercle vicieux et sans fin. Car après tout, Lucifel doit toujours courir derrière lui, l’empêcher de se perdre, le forcer à prendre ses médicaments, écouter la respiration de son frère lorsqu’il dort – et ses nuits peuvent durer trois jours entiers… Lulu ne peut tout simplement pas vivre ! Et Samaël s’en veut, il se déteste d’être ainsi dépendant de Lucifel. Il se déteste d’être aussi égoïste, car quoi qu’il en dise, il ne supporterait pas que son frère s’occupe d’un autre que lui. Alors il espère mourir très jeune, pour que son frère puisse vivre. Oh non, jamais il ne mettra fin à ses jours, la maladie l’emportera et c’est tant mieux. En attendant, il se maudira toujours d’être aussi faible. En attendant, il espérera que son frère soit assez patient pour attendre sa mort avant de se désintéresser de lui… Car la plus grande peur de Samy c’est probablement celle de se faire ignorer et oublier par Lucifel…
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Sujet: Re: Seth ~ Black Black Heart || Terminée Sam 11 Avr - 13:12
04. Autres.
QI : 150. Oui, il est passé juste. Très juste, même Manie : Rouler des patins au peuple ? Non honnêtement, la manie de Seth c'est de manger. N'importe quoi. Un paquet de chips, un bonbon, du jambon cru, il a toujours de la bouffe sur lui. Et le pire dans l'histoire c'est qu'il ne partage pas. Rêve, Ambition : Seth ne s'est jamais réellement posé la question de ce qu'il voulait faire plus tard. Il fait partie de ces jeunes adultes qui suivent le courant en se disant qu'ils réfléchiront le moment venu... Cependant il aimerait revoir sa mère plus que tout. Cauchemar, Phobie : La seule chose qui noue son estomac, qui l'effraie plus que tout au monde, c'est de perdre son frère. Son cher et tendre frère, sa vie. Peut importe la manière il a besoin de le sentir près de lui. Il lui est tout simplement inconcevable de vivre sans lui.
05. Histoires.
Famille :
SVEINN ESAIAS
Le père de Samaël alias son plus grand cauchemar. Malgré ses airs de crevette anorexique qu’il a refilés à son fils ainé, il n’en était rien. C’était une personne au caractère rageur, ne sachant que crier et menacer. Le seul souvenir dont a Seth de lui, c’est qu’il n’arrêtait pas de lui dire qu’il voulait le voir mourir, que sa foutue maladie coutait bien trop chère. Tout ce qu’il voit en pensant à Sveinn, c’est une silhouette noire qui envoie de la vaisselle à tout va et qui crie tout le temps sur tout le monde. Il le voit toujours couvert de sang, aussi… Mais Sveinn n’était pas un homme si mauvais, dans le fond. Il n’a juste pas supporté de devoir s’occuper continuellement de cette petite chose fragile et ses nerfs ont lâché. Ce que l’histoire ne dit pas à Samaël – car il a tout simplement occulté ce passage – c’est que son frère l’a tué pour le protéger. Sveinn était un architecte très doué, au caractère un peu trop poussé et irascible…
VIGDIS ESAIAS
Vigdis était institutrice de maternelle dans leur ville natale. Un métier simple, banal et paisible, tout comme elle. Elle était douce et tendre avec ses enfants, bien qu'ayant une certaine tendance à les délaisser pour préférer s'occuper des ses élèves de sa classe. C'est ainsi que Lucifel hérita du dur labeur que de s'occuper de son frère à la place de leur mère. Cependant, Samaël a toujours beaucoup apprécié sa tendre mère et se désespère de retourner un jour en Irlande pour la revoir. Quelque chose lui dit que ce ne serait pas bon du tout pour Lucifel.
LUCIFEL ESAIAS
Lucifel Esaias. Son faux jumeau. La personne qui le connait le plus sur terre. Son Dieu. Lucifel est toute la vie de Sam et vice versa. Depuis petits ils s'aiment, tout simplement. On ne verra jamais Lucifel sans Samaël ou Samaël sans Lucifel. Sinon, c'est qu'il y a un grave problème. L'un traîne toujours dans l'ombre de l'autre... Samy doit tout à son frère, il le sait. Samy ne pense même pas à une vie sans lui. Il a vécu un an de séparation forcée et a eu énormément de mal à s'en remettre. Lucifel est le seul être sur terre a avoir son intérêt, sa confiance, son amitié et son amour. Il a besoin de sentir sa présence, d'avoir sa main dans la sienne, de le tenir dans ses bras pour s'endormir, d'entendre sa voix... Sans Lucifel, Samaël se meurt. Il est absolument tout pour lui. Origine : Islandaises (oui, oui, je sais "WTF ?!") Relations : Near. Cette étrange petite chose ne lui inspire pas plus d'intérêt que les autres orphelins. Il sait juste qu'il est un obstacle à son frère, mais ne s'en formalise pas. De temps à autres, il lui adresse un sourire tendre, qui n'aura jamais de retour. Qu'importe, il se fout bien d'être dans les bonnes grâces de l'albinos.
Mello. Plus loin il est de lui, mieux il se porte. Il n'y a rien d'autre à dire.
Lust. Une jeune fille sympathique et dynamique, trop dynamique mais déplaisante à côtoyer. Disons qu'à l'inverse de Mello, elle ne prend pas le monde entier pour des chiens. Seulement des jouets. La sympathie qu'il lui porte s'arrête là. D'ailleurs, une fois encore ses sourires qu'il lui adresse sont hypocrites.
Zero. Pâle copie de son frère, il l'évite mais en réalité le leader des Nightmare le laisse de marbre.
Leather. Celui qu'il considère comme son meilleur ami. Il a une place de grande importance dans son cœur et n'hésite pas à dire que s'il n'y avait pas Lethal, ce serait Leather, son grand amour. Alala, comme il l'aime son petit bébé, son adorable petit garçon égaré, qui lui rappelle lui. Un peu trop d'ailleurs. Un peu extrême, un peu naïf, il l'adore, tout bêtement.
Lethal. Lethal, c'est encore une fois son frère, sous un pseudonyme qui lui convient si bien. Sauf qu'en devenant Lethal, Lucifel est aussi devenu son petit-ami... Seth ne se prend plus la tête avec ça, il ne cherche pas à savoir si ce qu'il fait est bien ou mal. Il aime son frère, sincèrement, d'un amour que personne ne pourra jamais égaler. Bien évidemment, ils se cachent au monde – malgré quelque extravagances du loir. Lethal, c'est son âme, son cœur, sa vie. Lethal, c'est le seul qui soit digne de l'aimer. Lethal, c'est celui qu'il a toujours désiré et qu'il a enfin...
Histoire : « ESAIAS SAMAEL JE VOUS PRIERAI DE VOUS REVEILLER »… Je n’avais pas envie de sortir de mon état léthargique. J’étais bien, là, vaquant entre rêve et réalité, à peine conscient des choses qui m’entouraient. Mon corps flottait dans un autre monde fantastique. Tout était blanc, tout était noir, puis rouge, bleu, vert, jaune, mauve – et je remerciai mon subconscient de m’ôter la couleur rose de mon rêve, j'exécrai cette dernière. La pièce était impersonnelle, vide, seul mon corps flottait dans un monde chaud et doux, un cocon moelleux, comme les bras de mon frère… J’enfouissais ma tête plus profondément dans mes bras, cherchant un réconfort que je ne trouverai probablement pas. J’ignorai pourquoi, mais depuis petit j’avais besoin de la présence protectrice de mon frère. J’avais besoin de sentir qu’il était là, près de moi, à jamais, pour me protéger… Non pas que j'avais d'une quelconque protection mais je me sentais toujours mal sans mon frère à mes côtés... Doucement, je levai la tête, gardant mes yeux fermés, somnolant. Où étais-je ? Qui osait me réveiller d’un sommeil aussi bénéfique que celui qui était en train de me bercer ?
« Samy, réveille-toi, le professeur va t’arracher la tête, sinon »… J’entendis des gloussements dans la salle. Foutues dindes. Je haïssais les filles pour ce rire stupide dont elles avaient le secret. J’ouvrai les yeux, la voix de mon frère m’ayant rassuré, c’était un endroit sûr. Devant moi, le professeur, une craie à la main, l’air passablement énervé. Derrière moi, Lucifel, qui souriait sardoniquement. Tche, crevard de frère. Et le reste du monde m’importait peu. D’ailleurs, l’air sévère du professeur m’importait peu aussi. La punition qu’il me donna me passa au-dessus de la tête. Je m’en foutais totalement. J’esquissai un vague mouvement de la main et pris mon stylo, faisant semblant d’écrire ce que mon voisin avait copié. Le professeur retourna à sa place et je m’affalai de nouveau, replongeant dans le monde des rêves. Quel beau monde que celui-là ! J’y passai au minimum vingt heures par jour ! Jamais je ne remercierai assez Dieu – bien que je ne croyais pas en ce dernier – que de m’avoir donné cette maladie…
Quoi que, c’était une malédiction dans mon cas. Que dire de cet homme qui dormait tout le temps, qui somnolait dans la rue, qui avait des hallucinations quotidiennement, qui était totalement désorienté, perdu, sans aucun repère ? Que dire de cet homme apathique et léthargique, qui se foutait de tout, des autres, du monde, des cours, de la vie, de tout au final sauf de son bien-aimé frère ? Car ma vie m’importait peu, je savais très bien qu’un jour je m’endormirai pour ne jamais me réveiller. J’étais condamné. Chaque instant pouvait être le dernier, et je n’en profitai pas. Je.M’en.Foutais. Que je meurs tiens ! Ça fera une belle jambe à mon frère ! Pauvre, pauvre Lucifel, sans cesse obligé de s’inquiéter pour moi, sans cesse en train d’écouter ma respiration lorsque je dormais, pour vérifier que je vivais toujours. Comme un bébé. Mais je n’étais pas un bébé, je n’avais pas douze ans. Non, j’en avais dix-neuf et je dépendais entièrement de mon jumeau… S’il n’était pas là, je ne prendrai pas mes médicaments, ces foutus médocs qui me maintenaient en vie, s’il n’était pas là, je ne me réveillerai jamais le matin…
S’il n’était pas là, ces horribles cauchemars qui hantaient mes nuits ne disparaîtraient pas… Lucifel, je suis désolé d’être à ce point dépend de toi, je suis désolé d’être malade… D’être si faible et léthargique. Je t’aime. Oh oui je l'aimais. Plus que tout, même. Je l'aimais bien trop... Une passion dévorante pour cet être qui avait passé sa vie à s'occuper de la mienne. Un amour trop puissant, trop irrationnel. Et j'avais compris depuis quelques années déjà que je n'aimais pas mon frère comme je devrais. Je l'aimais comme j'avais aimé ma première petite amie. Je me posais rarement des questions sur mes sentiments, et le fait que ce soit incestueux ne me dérangeait pas. Mais il dérangeait les autres, et Lucifel le premier, j'en étais certain. Ainsi j'avais tu mes sentiments. Cependant j'arrivai rarement a réfréner l'ardeur de ma passion pour lui. Et pour ne pas franchir la limite j'avais instauré un petit truc à nos seize ans. Je luis roulais des pelles. Il se laissait faire et mon comportement excentrique avait réussi à faire passer la pilule au près de nos proches. Personne ne savait ce qui se cachait derrière ce roulage de patin intensif... Mais j'en avais besoin, sinon il y aurait bien longtemps que j'aurais pris mon frère sur la table du salon sans me retenir. Je me souvenais d'un jour de nos dix-sept ans. Lucifel s'était fait un tatouage dans le dos et j'étais tombé fou amoureux. Ce simple symbole avait déchainé mes hormones et ce fut très dur de me contrôler. Diable qu'il était sexy avec ! Je vouais par ailleurs un culte à la chose... Quoi qu'il en soit, nous nous disputâmes car j'avais léché son cou. J'avais été atterré. J'avais le droit de l'embrasser dans le cou mais pas de lui lécher le cou... Enfin bref. Finalement, j'ignore toujours pourquoi, ce jour-là j'avais failli craqué... Il était attablé à son bureau, bossant un quelconque devoir et j'étais derrière lui, serrant son torse possessivement. J'avais été pris d'un violent doute. Hésitant, je suis lui avait déclaré :
« Tu sais Lucifel, je suis tien... Entièrement... - Moi aussi, Sam... »
Étrangement, ça ne m'avait pas convaincu. J'avais serré son torse plus fort encore et posé une de mes mains devant ses yeux. Je me souviens de la haine qui m'avait envahi. La rage de ne rien pouvoir faire, de devoir l'aimer, impuissant, sans qu'il ne sache rien. La peur s'était emparée de moi. Celle de la solitude. S'il se trouvait une petite amie ? Si finalement il me délaissé, il m'aimait de moins en moins à mesure du temps qu'il passait avec cette fille ? Tremblant de rage, j'avais demandé :
« Vraiment ? Ton corps, ton cœur, ton âme, sont-ils à moi ? - … Oui, mon corps, mon cœur, mon âme sont tiens... Mais où veux-tu en venir ? »
Je le serrai plus fort encore, enfouissant mon visage dans son corps, dévorant sa peau de baiser puis je murmurai.
« Je t'aime tellement... Je t'aime à un point, ça en devient violent... »
Et j'étais prêt, s'il n'avait pas repousser, s'il n'avait pas réussi à me contenir, je l'aurais violé, tout simplement... Mais je crois que je l'ai effrayé ce jour-là... Je m'en voulais tellement de m'être ainsi trahi ! Maintenant il devait probablement me considérer comme un malade mental ou autre... Mais il ne m'abandonnait pas, malgré tout, jamais. Et il répondait toujours à mes déclarations voilée sous couvert d'amour fraternel intense... Je le savais, je lui devais tout, absolument tout. Sans lui, je serai mort à l’heure qu’il est. J’ignorai pourquoi, mais je sentais qu’il m’avait sauvé la vie, depuis l’époque de la disparition de notre père. Je devinais que c’était grâce à lui que je pouvais encore respirer. Mes songes étaient emplis de ces images rouges, blanches et noires. De ces bruits atroces que sont la vaisselle qui se brise, les hurlements hystériques féminin, les râles enragés de mon père… Je voyais encore ma mère pleurer, mon père hurler. Je voyais Lucifel s’interposer entre notre père et moi… Puis tout devenait flou, comme un vieux film dont la bande était trop abîmée pour qu’on puisse en voir la fin. Je n’arrivais toujours pas à me souvenir de ce qu’il s’était passé le jour de nos onze ans, mais ça avait brisé notre famille, pour toujours.
Tout le monde regardait mon frère de travers, ne lui adressant jamais la parole, et à moi, tout le monde me disait « Si seulement tu n’étais pas malade ! Si seulement ! » Mais je n’avais pas choisi d’être malade ! Une fois encore, ces horribles visions d’une famille mutilée m’apparurent en songe. Je me réveillai en sursaut, dans une classe déjà à moitié vide. Je voyais Lucifel en face de moi, prêt à me réveiller de sa voix douce, comme il savait si bien le faire… Il me sourit, un peu surpris que je me réveille de moi-même. Entouré par notre groupuscule d’amis, je n’osais pas dire que j’avais cauchemardé… J’étais tellement gamin ! Et j’osais dire à mon frère de me foutre la paix, j’osais lui dire que je pouvais me débrouiller seul, car j’étais assez grand ! Tu parles ! Des sottises, ouais ! Mon ventre gargouilla, me stoppant dans ma véhémence envers moi-même. Je souris à l’assemblée, composé de Kai, le meilleur ami de mon frère, Elisabeth, une étudiante très douée qui proclamait à qui voulait l’entendre que j’étais son fuckin’friend – quoi me la taper ne me dérangeât pas spécialement, mais je ne l’avais encore jamais touché. Après tout, je mettais un point d’honneur à être dragueur, certes, mais raffiné – et de Johan, un type qui se disait être mon meilleur ami et d’autre gens que Lulu connaissait sûrement, mais pas moi.
Dernière édition par Seth le Jeu 14 Mai - 23:30, édité 2 fois
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Sujet: Re: Seth ~ Black Black Heart || Terminée Mer 29 Avr - 19:11
« Okay everybody, moi j’ai la dalle, j’vais grailler » déclarai-je en baillant, me levant de mon siège et saisissant mon sac. A peine l’eussé-je mis que je fus violemment tiré en arrière par mon frère. Ah oui, j’oubliais, il avait besoin de me sentir près de lui sinon il déraillait totalement. J’étais un peu sa peluche géante qu’il se trimballait partout. J’entendis vaguement Elisabeth et Kai prononcer quelques mots à l’encontre de Lulu – « maman Lulu est en action » ou un truc du genre, je crois – avant de disparaître dans les couloirs. Je soupirai, lassé, et me laissai faire. Une fois arrivé au restaurant universitaire, je me pris trois plats différents, six desserts et trois fruits. J’avais faim. Très faim. Cependant, une fois installé – mon frère s’assit en face de moi, Kai à côté de lui et Elisabeth entre moi et Johan – je me sentais mal. Ce matin mon frère ne s’était pas pris pour Chabal et ne m’avait pas plaqué au sol avec pour but sadique de me faire gober ces putains de médocs. Alors où étaient-ils ? Je fixai mes plats avec insistance, alors que le groupe parlait de choses et d’autres que je ne considérais pas plus digne d’intérêt que le régime alimentaire des escargots. Et enfin ! Le Saint-Graal ! Là, dans ma purée ! De la poudre blanche. Alors ça, c’était très bas. Je souris.
« Finalement, j’ai pas très faim, dis-je simplement en prenant une pomme et en commençant à l’éplucher. Mon frère me regarda avec des yeux noirs. - Tu fais comme tout le monde et tu manges ton assiette. - J’ai pas envie. - Samaël ! gronda-t-il. - Lucifel ! lancai-je sur le même ton, me foutant visiblement de sa gueule. Tu voudrais me droguer devant tant de témoins, c’est bas tu sais… - Qu’est-ce que… ?! - Je me disais bien que c’était louche… - Mais qu’est-ce que vous racontez tout les deux ? grogna Kai - On se bagarre pour ma survie, actuellement. Je crois que je gagne la partie. - Mais bien sûr, tu as voulu autant de nourriture, alors tu fais comme tout le monde et tu manges. » Je pris une profonde inspiration et lançai la réplique meurtrière : « Tu n’es pas mon père, Lulu ». Se dernier se raidit et se tut. J’ignorais pourquoi, mais à chaque fois que je prononçais ces mots, j’avais gagné la joute verbale. Mais je n’employais que très rarement ce moyen et la plupart du temps, je laissais mon frère gagner la partie, étant lassé de me battre avec lui.
Un silence de mort plana dans le groupe avant que Johan ne relance la conversation. J'ignore encore comment je m'étais retrouvé à penser à notre vie d'avant, celle où on était enfant, ou on se foutait de tout. Lucifel courait partout, et finalement se retrouvait fatigué et essoufflé. Moi, malgré la maladie, tenais la distance et puis je portais vacillement mon frère au travers des landes islandaise, sur mon dos. Et j'aimais bien, je me sentais utile pour une fois. Ce n'était pas mon frère qui me sauvait la mise mais moi qui l'aidait... Le bon temps, un temps que j'aurais aimé retrouver...
« Samy, réveille-toi, on rentre ! »
Okay, visiblement mes pensées m'avaient conduit à rêvasser puis finalement, je m'étais assoupi. Une heure, environs je dirais. Putain mais fallait pas me laisser réfléchir moi, je dormais sinon ! Je me grattai la tête et fixai mon frère. Dieu merci, j’avais eu la présence d’esprit d’éloigner mon plateau avant de m’endormir. Retrouver mes cheveux plein de purée ne m’aurait pas fait plaisir. Quoi que, j’aurais pu faire les yeux doux à mon frère pour qu’il me lave la tête. C’était affolant de voir comment je pouvais manipuler si facilement Lulu. A croire que quand ça me concernait, il perdait tout contrôle. Le blindage de son cœur tombait, ses défenses internes aussi. Pourtant je n’étais pas du genre manipulateur. A dire vrai, je détestais ça, et moins j’en faisais, mieux je me portais. De toute manière c’était Lulu qui était fait pour embobiner les autres, moi j’étais le bon copain qui avait une épaule solide sur laquelle on pouvait pleurer… Mais pourtant, il n’y avait qu’un homme sur terre capable de manipuler Lucifel, et c’était moi. Et j'en étais fier. Dans un sens j'étais sa seule faiblesse et c'était un rôle admirable... Comment vous expliquer ce que je pourrais faire pour garder mon frère au près de moi sans qu'il se pose de question ?
Prenons un exemple tout con. Admettons un jour mon frère se trouve une garce petite-amie. Ce jour-là, mon monde s’effondrerait. Il s’occuperait d’une autre que moi, il m’abandonnerait, tout simplement. Ce genre de truc était la peur de ma vie. Bref. Donc, un jour mon frère se trouve une pute pour coucher et lui dire des mots doux écœurants. Admettons, dans mon cas, cela ferait quelque mois que je sortirais avec une fille dont je n’en aurais rien à faire – mais avec qui je sortirais pour que mon frère me laisse respirer et qu’il puisse vivre lui aussi, se disant qu’elle est là pour s’occuper de moi. Et bien je larguerais la fille sans plus de cérémonie, me foutant complètement de ses sentiments. Puis j’irais voir mon frère, avec l’air le plus grave et déprimé du monde. Je n’aurais même pas besoin de dire un mot que Lulu me prendrait dans ses bras et me consolerait, sans même chercher à savoir la réalité des choses… Enfin, je prie pour que jamais mon frère ne trouve l’amour. Il m’a moi, non ? C’est largement suffisant. Je passais pour un égoïste ? Et alors ? J'étais égoïste, je l'admettais. Mon frère, c’était tout ce que j’avais sur terre. Mon frère, c’était ma vie. J’ignorais si je lui appartenais ou si c’était lui qui était mien, mais je m’en foutais. Sans mon frère, je trébucherais, je tomberais, je crèverais… Je le savais pourtant, qu'il n’était pas autant dépendant de moi que je n’étais de lui.
Après tout, le jour où je mourrai il serait enfin débarrassé. Il pourrait vivre, sans avoir peur que son frère ne fasse une connerie, sans s’inquiéter toutes les cinq minutes. Il pourrait tomber amoureux et avoir des gosses, il sera libre. LIBRE. Ne t’inquiète pas Lulu, je ne prévoyais pas de vivre au-delà de mes vingt-cinq ans, alors attends un peu avant d’ouvrir ton cœur à une pute, ok ? Car ce que je ferais, pour que tu cesses de la regarder et que tu t’occupes de moi, tu ne peux même pas l’imaginer. Je me servirai de ma maladie comme je ne l’ai jamais fait, je disparaitrai, pour longtemps, je sombrerai dans le coma, je ne vivrai qu’au bras de ces filles qui me payait pour une étreinte chaleureuse et torride. Car oui, j’étais pute, un gigolo, une prostituée, tout ce que vous voudrez... Car c’était tout ce que je pouvais faire pour survivre. Ma maladie, outre le fait de m’apporter un énorme appétit et une hypersomnie, m’avait aussi attribué le facteur « hypersexualité ». En gros j’étais un sale nymphomane et j’avais le besoin vital de coucher. De toute manière, c’était tout ce que je savais faire. Coucher et dormir. Dis comme ça, ça fait presque synonyme… C'est pas très drôle, puisque c'était tout ce dont j'étais capable. En fait, je ne servais à rien.
A cause de moi, ma famille n’avait jamais cessé de s’entretuer. A cause de moi et d’un caprice à la con, mon frère et moi nous étions retrouvés en Angleterre à quinze ans, pour se faire émanciper à seize. Bien sûr, on avait préparé notre coup, on avait appris la langue, pendant très longtemps, on avait cherché un appartement sur Internet, puis un lycée qui nous accepterais. On avait fait en sorte de pouvoir avoir la bourse et on avait montré le projet à notre mère, la bouche en cœur. Elle avait beau être réticente, au fond je crois que ça la soulageait de ne plus nous avoir à la maison… Au début, j’insistais pour qu’on aille la voir pendant nos vacances, puis j’avais lâché l’affaire, mon frère ne voulait pas, et il avait ses raisons. J’ignore encore pourquoi je tenais tant que ça à voir cette femme qui m’avait haïtet méprisé… J’étais peut-être réellement masochiste. D’ailleurs, je me rappelai de quand on avait débarqué de la froide Islande pour les lumières de Londres. J’avais pas aimé.
Agressé de partout par les flashs, le bruit, les lumières. J’étais resté au lit pendant une semaine… Et encore, uniquement quand on avait eu un lit. Y’avait rien dans cet appartement. On avait dû tout acheter, on avait bossé comme des malades pendant des mois pour remplir le T1 et avoir quelque chose de décent maintenant. Nos premières nuits se passèrent enroulés dans une couverture, un poêle d’occasion et la chaleur de l’autre pour chauffage,. Pour ma part, j’écoutais surtout Lucifel parler , bercé par sa douce voix. C’était tellement rare qu’il parle autant ! Et maintenant, l’appartement était rempli. Certes nous n’avions qu’un lit pour deux, mais c’était largement suffisant. De toute manière, nous n’avions pas les moyens d’avoir plus que ce que nous avions actuellement. Et j'avais toujours dormi avec mon frère, ça ne me dérangeait pas plus que cela. Je ne me sentais pas bien quand il était à plus d'un mètre de moi.
D’ailleurs, nous rentrâmes enfin chez nous. Je détestai les journées de cours. Je n’avais rien à faire de ma vie. Je suivais mon frère, fidèlement. Il voulait faire Art ? Et bien soit, moi aussi ! Pourtant je m’en foutais. Rien ne m’attirait réellement. Je me destinai à mourir très jeune, et mon avenir ne me faisais ni chaud ni froid. Les seuls moments que je voulais passer, je les voulais avec mon frère, ainsi il m'était inconcevable de laisser mon frère seul. J’avais peur qu’il m’oublie et m’abandonne comme on abandonnerait un chien que l’on savait destiné à l’euthanasie. Pourquoi j'étais en Art alors que je n'avais aucun don particulier en cette matière ? J'en savais rien. Cependant puisque je comptais foirer ma vie – ou les autre s'en chargeront pour moi – autant faire quelque chose qui me plaisait : être avec mon frère.
Ah ! Ce pessimisme agaçant ne me ressemblait tellement pas… Et bien j’imagine qu’on peut tous avoir des coups de barres de temps à autres. A peine arrivé que je me jetai sur le lit pour faire sauvagement l’amour à mon oreiller - pour les non-initiés, ceci est une expression pour dire que j'étais claqué et que je n'avais qu'une envie : dormir. D'ailleurs le seul oreiller au quel je faisais littéralement l'amour était celui de mon frère – on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Cette nuit, je n’avais pas envie de courir les trottoirs de Londres – car bien que je sois assez luxueux pour ne plus avoir à me peler le cul dehors, j’affectionnai toujours autant de voir Londres la nuit. Je voulais juste… Dormir… Et si possible pour toujours, ne plus jamais me réveiller… Pour que Lucifel puisse vivre. Enfin. Je lui murmurai des mots doux, comme à l’accoutumé, avant de m’endormir en sa présence. Je me blottis dans ses bras, l'embrassais avec une passion que peu maîtrisée. Je lancçais, calme et apaisé :
« Merci, Lulu, je suis désolé. Je t’aime. »
Le remerciant de me maintenir en vie, de m’aimer, et m’excusant d’être ce que j’étais, cet homme égoïste et capricieux, qui avait besoin qu’on s’occupe de lui… Et lui déclarant une xième mon amour pour lui, sans qu'il ne comprenne réellement la portée de ces mots... Mais j'espérais qu'un jour, il puisse comprendre...
***
En Janvier 2009 nous fûmes expulsés de notre cher T1 pour situation irrégulière. Malgré le fait que nous soyons émancipés, ça ne nous empêchait pas d'être illégaux. En effet, nous n'avions pas pris la nationalité anglaise et étions des immigrés clandestins. Allez savoir pourquoi, nous nous sommes retrouvés dans cet orphelinat, la Wammy's House. Ils disaient que c'était un orphelinat pour surdoué et je trouvais que je n'y avais pas ma place. Si Lulu s'en tirait avec un très honorable 198 de QI qui lui ouvrait les portes de la classe une, moi je passai de justesse avec mon150 et terminai en classe trois. J'étais écœuré. Ne pas être dans la même classe que mon frère me faisait mal au cœur. Je ne supportais pas l'idée de le quitter ne serait-ce qu'une minute et là, comme ça,nous devions êtres séparés pendant les heures de cours. Je ne le tolérai pas et lui non plus. Ainsi il n'était pas rare de me voir débarquer en classe une, l'air de rien et de m'asseoir à côté de lui. En fait, j'étais surtout là pour taper la causette avec lui qu'autre chose mais bon. Bien sûr, de temps à autres je restai dans ma classe, en compagnie de Leather, un type que j'appréciai un peu plus que la norme. D'ailleurs en passant, je m'octroyai le surnom de Seth tandis qu'on nomma mon frère Lethal sans lui demander son avis. Je trouvais que ça lui allait bien... Lethal... Finalement, nous nous habituâmes à cet endroit et l'adoptâmes presque. Je n'étais pas un partisan de la lutte pour L et décidai donc de rester neutre pour soutenir mon frère de quelque manière que ce soit. Après tout, comme je l'avais dit, je me foutais de ce que je pouvais faire tant que je restai aux côtés de mon cher et tendre Lucifel... Il ne manquait plus qu'une chose pour que je sois l'homme le plus comblé de la terre : qu'il partage mes sentiments et qu'on vive heureux pour toujours~ Mais fallait pas rêver...
« A quoi tu penses ? me demanda mon frère en voyant l'air contrarié que j'arborai. Je lui souris. - A ton tatouage bandifique. »
Et sur cette phrase je l'embrassai de nouveau, comme j'en avais l'habitude. Au fond je me foutais d'où j'étais. Il était toujours là, à mes côtés, ma vie, mon amour, mon Lucifel...
06. In Real Life .
Votre nom ou pseudo ? Miru-chan, troisième édition :3 Comment avez-vous découvert le forum ? Fondatrice to the extreme. Que pensez-vous du forum (design, intrigue..) ? Pas à moi de juger. Comment l'améliorer ? Idem. Des remarques ?[Validé by Lazy] =D
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Sujet: Re: Seth ~ Black Black Heart || Terminée Ven 15 Mai - 4:54
Fiche Terminée =D
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Sujet: Re: Seth ~ Black Black Heart || Terminée Ven 15 Mai - 11:34
.... DZADGIZAGDAIEGFDFIEZAFE !! *wwww* Samaël est ta plus belle création, je ne cesserai de te le répéter. Fiche validée, nee. <33