Partagez
 

 Come on! [PV Near]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Sujet: Come on! [PV Near] Come on! [PV Near] EmptyJeu 10 Avr - 16:44

Archivé par Veil le 05/12/08

La Common Room. Un endroit tout à fait singulier, dont les fenêtres en croisée d’ogives offraient un aspect poétique à la pièce dès lors que l’astre lunaire s’en mêlait, capricieux et unique. Les personnes qui l’occupaient étaient généralement de grandes solitaires, des âmes qui ne voulaient pas coopérer et qui restaient terrées dans leur mutisme jusqu’à se laisser emporter par la routine. Contrairement à d’autres qui s’efforçaient de donner aux autres, elles ne voyaient que par des jeux où elles seraient les uniques perdantes, les uniques vainqueurs. Comme lorsque l’on résolvait un puzzle, seul devant un carré de pièces qui pour certains serait d’un ennui indéniable. Et pourtant, d’autres y trouvaient leur plaisir et apprenaient à se familiariser avec le néant qui les entourait grâce à ce jeu, qui paraissait bien simple sous ses airs enfantins.

Toutefois, mis à part les adolescents de la Wammy’s House, il existait de jeunes adultes plus ou moins isolés à cause de la tranche d’âge qui ne correspondait pas ou plus. Ou alors, quand la raison n’en tenait pas qu’à l’âge, elle concernait la mentalité de ladite personne, soit trop excentrique pour plaire, soit trop étourdie ou maladroite pour se faire apprécier pour ce qu’elle était. C’était un obstacle pour Berry qui essayait du mieux qu’elle le pouvait de s’intégrer, ce qui lui avait conféré le statut d’Outs, ceux que l’on aurait pu appeler les Loosers pour faire plus simple. Mais étrange comme cela pouvait être, on faisait dans la délicatesse, et au lieu de dire les choses telles qu’elles l’étaient, on les enjolivait histoire d’imprégner les concernés dans une désillusion complète du phénomène. En ce qui concernait notre adulte de 19 ans, elle avait l’impression de perdre son temps à y réfléchir, et avait donc abandonné l’idée de méditer sur la question avec assiduité. Elle regardait les journées défiler sous ses yeux, quelques fois en la compagnie d’Unknow avec qui elle préparait de bons petits mets, ou Knight avec qui elle faisait du lèche-vitrine. Quoiqu’il en soit, c’était la routine qui l’emportait dans le cœur romantique de la demoiselle, ravissante en ce jour dans sa robe chocolatée, parfaitement cintrée à la taille à l’aide d’une charmante ceinture dont la boucle donnait une élégance à part. Pour accompagner cette adorable tenue vestimentaire qui mettait en valeur les atouts qu’elle avait du mal à montrer en n’optant nullement pour la vulgarité, elle s’était munie d’un petit foulard qu’elle avait soigneusement apposé autour de son cou. Des petits pois blancs le recouvraient presque entièrement, sur un fond aussi marron clair que la robe. Une paire de bottines montant jusqu’à ses chevilles lui octroyaient un aspect « jeune femme », ce qui la rendait plus adulte qu’habituellement. Lunettes de soleil au-dessus du front, parées à combattre l’astre d’or en cette belle journée, elle avait donné du volume à ses cheveux soyeux à l’aide d’un nouveau shampooing qu’elle avait découvert sur un site italien. S’armant de ses capacités linguistiques pour commander ledit produit, elle se l’était accaparé en quelques jours, sous l’exaspération générale de ses camarades, en particulier Linda condamnée à partager quelques pans de sa vie avec elle. Etant toutes les deux dans la même chambre, il arrivait que quelques querelles n’éclatent, mais rien de bien mesquin. Enfin c’était ce qu’elle pensait hein, parce que la connaissant…

La brume matinale s’était estompée pour laisser place à un ciel plus bleu que l’océan lui-même, plus vaste aussi puisqu’aucun nuage ne venait interrompre la splendeur du soleil. Plus de couche épaisse pour voiler sa lumière qui, bien qu’aveuglante, annonçait les premiers soirs d’été, chaleureux, parfois lourds mais toujours agréables. Sautillant et tournoyant gracieusement sur elle-même au milieu des corridors de l’orphelinat, Berry s’était emparé d’un sac à main acheté récemment. Avec légèreté et optimisme, elle parcourut chaque pièce de l’orphelinat avec un sourire stupide fendant ses pétales de rose couleur chair comme à son habitude. Ell espérait secrètement rencontrer Zéro, ce charmant jeune homme qui bien qu’odieux avait un charme inéluctable. M’enfin, elle savait pertinemment qu’il ne ferait jamais l’affaire pour être son prince charmant, mais elle ne lui était pas indifférente, probablement comme la plupart des demoiselles de son âge. Et avec une frivolité déconcertante, elle dépassa l’infirmerie où elle y rencontra en coup de vent l’infirmière, matinale comme toujours et s’armant de sa blouse blanche pour entamer une nouvelle après-midi. Elles s’échangèrent quelques paroles, des formules de politesse et la demoiselle continua de descendre les différents étages, ce qui la conduisit finalement dans la Common Room. Elle y passa timidement la tête, loin de se douter que cette venue hasardeuse lui causerait quelques petits soucis, si on pouvait appeler cela des contraintes. En fait, c’était plus elle qui représentait le grand Manitou, pour sa puérilité et son euphorie, que la silhouette qu’elle vit non loin de là, tassé dans le coin « jeux et divertissements » de la salle. Parce que le piano et la harpe mélangeaient leur musicalité aux amusements, et que cela avait le don de plaire à Berry, appréciant de voir que ces deux mondes pouvaient s’associer comme d’un rien. Soupirant longuement, elle parcourut d’un œil indiscret la pièce jusqu’à voir ladite silhouette tassée sur elle-même, d’une blancheur immaculée, et dont elle n’eut pas de mal à reconnaître l’appartenance. Son visage perdit sa jovialité de tous les jours, et légèrement contrariée, elle avança à pas de félins, persuadée d’avoir affaire à une espèce de l’au delà. Sa bouche habituellement fendue d’un sourire se referma net, ses lèvres se pincèrent et ses dents s’entrechoquèrent probablement sous l’effet de la peur. Et oui, c’était bien connu, un achromique, ça terrifiait le premier venu, et ce fut elle sa première victime. Pourtant, la silhouette n’avait rien de terrifiant, hormis qu’elle montrait un dos rond, puisque la personne en question était visiblement penchée sur un puzzle, mais ça, l’adulte ne pouvait le certifier qu’en s’approchant un peu plus. Et ce fut en se penchant à son tour au-dessus de la personne concernée qu’elle reconnut ce visage, concentré sur l’énigme d’un puzzle d’une blancheur immaculée.


*Oh mon Dieu mais…ces cheveux…blancs ! Ces vêtements larges et … BLANCS !! Cette peau d’une blancheur de craie, cette bouille plus ou moins arrondie, et ce regard vide d’expression mais c’est…*

« AAAAAAAH !!! EXTRATERRESTRE EN VUE !!! >< »

On se demandait si l’extraterrestre en question daignerait arquer un sourcil pour faire face à cette grande gamine, que l’on connaissait sous le surnom très élogieux de la Sotte irréductible, parce qu’elle avait beau se casser la figure de part et d’autre de l’orphelinat, elle ressortait toujours indemne de ses chutes, en arborant continuellement ce sourire hébété. Pointant le pauvre orphelin albinos du doigt, elle prit un air triomphal probablement pour se donner du courage, et prononça d’une voix qui se voulait ténébreuse :

« Cet extraterrestre d’une blancheur immaculée…moi qui ai vainement tenté de m’écarter de lui, voilà que lui vient à moiii !! »

Et un air dramatiquement théâtral prit place sur son doux visage candide, portant le dos de sa main sur son front, certainement prête à tomber dans les pommes pour le bien de tous. Mais ses bavardages inutiles ne s’arrêtèrent pas là car en observant avec plus de précision la pauvre personne toujours de dos, et riant peut-être intérieurement de sa stupidité, elle retrouva sa douceur de tous les jours. Comme d’habitude, elle passait du coq à l’âne, cela montrait qu’elle était en pleine forme.

« Moi qui voulais passer une après-midi sans une quelconque vision horrifique dans l’esprit pour me sapper le morale, voilà qu’un couche-culotte me…hé mais quelle horreur ! »

Il était préférable qu’elle taise ses pensées, et avant d’ajouter quoique ce soit, elle fut prise de court par les premiers mouvements de son interlocuteur, celui que l’on connaissait comme étant l’un des successeurs potentiels pour devenir L. Rien que de le voir tournoyer ses bouclettes autour de son index lui octroyait des frissons, et reculant de quelques pas en constatant ses gestes, elle se tut, agrippée à son sac à main en qui elle posait désormais tout son espoir. ==’’’
Revenir en haut Aller en bas
Near Come on! [PV Near] AMD3H
Near
Come on! [PV Near] 145218Riddle1

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte:
Âge: 14 / 22
Sujet: Re: Come on! [PV Near] Come on! [PV Near] EmptyDim 13 Avr - 0:12

Ce genre de matinées… N’inspirait en général que de la bonne humeur à tout le monde.
Un ciel bleu azur magnifique, resplendissant, infini, sans l’ombre d’un nuage pour venir tout gâcher ; un air frais, pur, agréable et requinquant qui caressait la peau de ceux qui se levaient tôt, des rayons de soleil légers et doux qui réchauffaient lentement la terre, les bâtiments, et les cœurs. Les fleurs s’ouvraient, les arbres brillaient au soleil de reflets dorés et verdoyants, les oiseaux se mettaient à siffloter de jolis refrains plaisants à l’oreille. L’atmosphère entière, sur Winchester, appelait à la joie de vivre et elle était emplie de cette ambiance chaleureuse et sympathique d’une de ces belles matinées ensoleillées qui permettaient aux hommes de se dire qu’ils allaient aujourd’hui passer une bonne journée, une journée durant laquelle leurs problèmes leur paraîtraient peut-être moins importants, une journée légère et vide de soucis, une journée, somme toute, calme et paisible.
Qui n’aspirait pas à de telles journées ?

Ce genre de matinées… faisait briller la salle commune de l’orphelinat Wammy’s House comme jamais. La lumière éblouissante mais tendre traversait joyeusement les fenêtres, se reflétait un peu partout, rebondissait, se propageait, et illuminait tout ce qui s’y trouvait, du sol au plafond, des murs aux meubles, du grand piano aux personnes qui traînaient déjà par là.
Parce que oui, certaines personnes étaient assez folles pour ne pas aller profiter des rayons du beau soleil qui brillait, certaines personnes n’en avaient d’ailleurs que faire, du soleil et de ses rayons, rares en Angleterre, et la présence trop envahissante de l’astre principal était même une des causes qui faisaient que ces personnes restaient d’autant plus cloîtrées à l’intérieur.

Ce genre de matinées… Laissait Near indifférent. Il se fichait bien de la météo. Le petit génie albinos n’allait pas changer ses habitudes juste à cause du temps qui s’annonçait magnifique.
Il était sorti de son lit, très tôt, s’était calmement dirigé vers la salle de bain qui était toujours vide à cette heure, s’était débarbouillé, avait enfilé une autre chemise et s’était emparé de son puzzle dans sa chambre afin de descendre s’installer paisiblement au fond de la Common Room, sur le carrelage frais, afin de commencer une autre journée, comme tant d’autres.
Car au fond, qu’est-ce que le temps pouvait bien changer ? Pourquoi tout le monde avait-il l’air aussi joyeux simplement parce que la terre était chaude et sèche, le ciel bleu, et la lumière aveuglante ? Il faisait simplement plus chaud et cela n’était pas forcément une bonne chose. Tout le monde sait que la chaleur est un facteur important de l’énervement chez l’être humain. Une haute température favorise les disputes, les sautes d’humeur, la perte de son self-control, sans parler de la déshydratation et des coups de soleil.
Les premiers problèmes mentionnés ici étaient d’autant plus dangereux que la plupart des orphelins de Wammy’s House avaient déjà le sang bien assez chaud.

Le petit albinos à la peau pâle et non pigmentée s’était donc assis au fond de la salle, dans un recoin ombragé, pour ne pas subir les assauts du soleil qui pour n’importe qui étaient des dons du ciel mais qui pour lui étaient de véritables agressions qu’il évitait comme la peste.
Evidemment, les journées ensoleillées avaient quand même leurs avantages stratégiques. Peu de monde à l’intérieur, discussions faciles à éviter, tout le monde a bien mieux à faire que d’embêter ceux qui préfèrent rester à l’intérieur, quelques heures de tranquillité sont assurées.
Et il ne pouvait pas nier qu’une journée de ciel bleu, malgré ses défauts, était quand même une journée plus agréable qu’une autre qui serait pluvieuse, orageuse, insupportable.

Vêtu des ses habituels vêtements blancs trop grands pour son petit corps frêle recroquevillé sur lui même, Near posait mécaniquement des pièces de son puzzle immaculé sur le plateau qu’il avait posé devant lui sur le carrelage depuis quelques heures déjà, son regard toujours fixe, vide, et concentré, le soleil l’atteignant presque mais ne parvenant pas à vaincre l’ombre dans laquelle il s’était assis, quand il entendit que quelqu’un avait eu la mauvaise idée de venir se promener dans ses parages.
Des bruits de pas légers mais fermes, irréguliers, trahissant la présence d’une personne féminine ou de jeune garçon. Il était clair au son de ces pas qui résonnaient sur le carrelage blanc de la Common Room que le personnage s’approchait de Near dans son dos, et ce détail n’était pas foncièrement bon à savoir. Le petit génie ne s’arrêta pas de placer ses pièces de puzzles, d’un geste habitué, se préparant à ignorer quiconque aurait décidé que même malgré le soleil, l’activité la plus drôle qui existait était de lui gâcher sa tranquillité. Il s’agissait peut-être d’un adulte, mais ça ne changeait pas grand chose. Que lui voulait la personne qui se tenait debout derrière lui et dont il pouvait voir l’ombre s’étaler devant son puzzle ? A la forme de sa silhouette, il s’agissait d’une fille, ou plutôt d’une jeune femme.
Peu intéressé, il se contenta donc de se re-concentrer sur son puzzle.

Mais il y avait des moments, parfois, où la bonne volonté à rester concentré et à pratiquer l’indifférence était sérieusement mise à mal par des comportements stupides et incompréhensibles d’individus complètement farfelus et ridicules. Mello était l’habituel spécialiste, mais il y avait parfois d’autres énergumènes à la Wammy’s House dont l’attitude laissait sérieusement à désirer, et permettait vraiment de douter de la qualité de génie de la personne à qui l’on avait affaire.


Berry : « AAAAAAAH !!! EXTRATERRESTRE EN VUE !!! >< »


Near étant la seule personne présente dans la grande salle, il n’eut aucun mal à considérer que ce joli compliment lui était tendrement adressé par une charmante demoiselle dont le QI devait atteindre à peu près celui d’une taupe mentalement arriérée. Le cri de la jeune adulte s’était répercuté sur les murs de la pièce et ils résonnaient, comme pour insister lourdement sur chacun des mots et sur le choc que semblait avoir subi la jeune femme en le voyant.
Elle ne put pas voir l’expression blasée qu’il arborait.
Et il semblait qu’elle n’avait pas encore assez entendu sa propre voix.


Berry : « Cet extraterrestre d’une blancheur immaculée…moi qui ai vainement tenté de m’écarter de lui, voilà que lui vient à moiii !! Moi qui voulais passer une après-midi sans une quelconque vision horrifique dans l’esprit pour me saper le moral, voilà qu’un couche-culotte me…hé mais quelle horreur ! »

Pour passer ses nerfs, Near avait lentement levé son index droit et l’avait porté près de son oreille pour y entortiller une petite boucle nacrée, mais la jeune femme à la voix enjouée derrière lui semblait s’être profondément outrée de cette action.
Pourquoi, cela restait un mystère.
Mais le petit génie était surtout en train de se demander pourquoi cette fille parlait toute seule, pourquoi elle parlait toute seule de lui, pourquoi elle n’allait pas voir ailleurs si il y était et pourquoi il ne pouvait jamais être tranquille ?
« Couche-culotte », en voilà un bien charmant terme. La différence d’âge était-elle si importante ? A sa façon de s’exprimer et à l’entente des mots et phrases insolites qu’elle débitait, on pouvait sérieusement en douter.
Juste pour voir qui s’offusquait autant de son existence, il tourna légèrement la tête, et lança un regard sombre en biais à la jeune femme.
Qui était cette fille ? Etait-elle au moins à la Wammy’s House ? Etait-ce une nouvelle stagiaire ou une nouvelle surveillante ? Elle faisait adulte et en même temps son visage dégageait une sorte de candeur innocente, et son style vestimentaire sobre mais élégant montrait qu’apparemment la mode pour elle était assez importante. C’était probablement cela qui la rendait aussi outrée par l’apparence du petit génie immaculé.
Near retourna toute son attention sur son puzzle et posa sa main droite sur son genou relevé.

Aucun intérêt, laissons-la parler toute seule. Ca lui passera.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fanfiction.net/u/965492/Kaori-same
Invité
Sujet: Re: Come on! [PV Near] Come on! [PV Near] EmptyDim 13 Avr - 10:58

Tandis que Berry parlait à en perdre haleine, l’albinos que voilà, se retournant que très légèrement pour laisser s’entrevoir un regard noir, ne répondit que par un silence. Il paraissait plus calme que jamais, alors que tant d’autres auraient fait l’arbre droit pour trouver une échappatoire dans une telle situation. Mais lui était confiant, il ne bronchait pas d’un pouce, continuait de poser calmement ses pièces sur son puzzle comme un duelliste jouant toute son existence sur une partie d’échec. L’adulte superficielle avait donc patienté pour rien, et se couvrait encore d’opprobre.

N’importe qui aurait aussi pu voir sur son visage la déception ou la tristesse ? Un chagrin passager qui, bien que furtif, était facile à apercevoir sur la seconde, étant donné que le corps habituellement vif de la demoiselle s’arrêta pendant un instant. Sa douce figure de poupée s’était comme statufiée, devenant pierre et froideur. Ses pétales de rose rosis par une couche de gloss étaient resserrés, comme pour signifier que la nervosité était au rendez-vous, qu’elle se rendait peu à peu compte de son erreur, qu’après tout elle n’était qu’une pauvre idiote sans cervelle. Mais ça, elle ne pourrait jamais se l’avouer par peur de tomber dans une interminable dépression comme il aurait pu être en train de se reproduire. Car chassez le naturel et bien qu’il revienne au galop, Berry saurait le retenir autant qu’elle le pourrait. Après une soudaine exaspération largement affichée sur son faciès, le sourire stupide qu’elle arborait joyeusement revint à la rescousse. Ses orbes tourbillonnantes d’innocence que l’on aurait cru embuées de larmes ravalèrent ce chagrin furtif et reprirent leur pétillement de malice. Le teint de son visage devenu soudainement mortifère redevint aussi colorée que la saison automnale, et son corps fluet recommença à gesticuler de part et d’autre de la Common Room. Parce qu’il y avait des jours comme ça où l’on n’était pas vraiment d’humeur à supporter la méchanceté des uns et l’indifférence des autres. Et Near venait de faire preuve d’un je-m’en-foutisme particulièrement vexant, chose que Berry eut envie de lui faire payer d’une manière gentillette. Quand bien même si elle pouvait être rancunière et susceptible, elle ne punissait jamais avec cruauté et se contentait de petites intentions comme cela, qui pouvait aller de la normalité à la rigolade. Par sa passion pour le burlesque elle pouvait entraîner les autres à ressentir la même chose qu’elle : la honte et l’humilité. Et connaissant de loin cet extraterrestre au cœur odieux comme étant un jeune homme plein de fierté et d’orgueil, enfin d’après ce que les autres en disaient, elle se demandait si s’amuser avec lui ne serait pas bénéfique.

Raclant bruyamment de la gorge après s’être tue durant cet intense moment de réflexion, elle s’apprêta à reprendre les choses en main et à bavarder jusqu’à ce que le pauvre enfant n’en puisse plus. Mais n’allait-elle pas sacrifier sa belle après-midi de shopping avec toute cette histoire ? Hm…alors là, il n’en était pas question ! Avec tous les bons d’achat qu’elle avait gagné et toutes les réductions accumulées, d’autant plus que les soldes étaient au rendez-vous, il ne faisait pas bon louper une bonne séance de lèche-vitrine. Faisant fonctionner ses méninges au maximum, une idée plus ou moins vicieuse se matérialisa dans son esprit. Si pour certains c’était pervers, pour elle, c’était tout ce qu’il y avait de plus innocent. Dans son infinie candeur, elle ne remarquait même pas la gravité de ses plans farfelus, et tressaillant en remarquant le tic de l’albinos, étant dans son cas de tortiller une mèche blanchâtre autour de son index, elle s’empressa de rompre le charme du silence :


« Haaaaaa j’ai une idééée !!!! J’me sens seule pour faire du shopping ! Ca te dirait de me rejoindre ? Que tu le veuilles, je t’y traîne de gré ou de force ! Et puis tu saiiiis…pour surpasser L, il faut être doté d’une classe à toute épreuve ! Chose que tu n’as pas ! Bon d’accord, tu as un cerveau, c’est déjà amplement rassurant, mais il faut avoir l’apparence en plus ! Et puis je comptais aller à Toy’s’Rus pour acheter des puzzles comme celui que tu es en train de faire ! Savais-tu qu’il y a des modèles de toutes les couleurs ? \o/ (et en plus elle le prend pour un idiot <<’’’’) »

Pour toute réponse au vent qu’elle venait de se prendre, elle contourna l’adolescent au dos arrondi comme un félin guettant une proie. S’agenouillant en face de lui, ses genoux encerclés par ses bras maigres et dénudés, elle continua d’adopter cette attitude candide, brisant l’image de la jeune femme qu’elle était. Combien de fois lui avait-on reproché ses écarts ? Après tout, le ridicule ne tuait pas, sinon elle serait défunte depuis longtemps et serait probablement enterrée six pieds sous terre. Sûrement que son absence ferait des vacances à tout le monde, mais ceux qui ne voulaient pas la croiser sur leur chemin n’avaient qu’à changer de trottoir dans la minute qui suivait à moins d’être repéré à des kilomètres à la ronde. Dans ce cas là, ils se faisaient poursuivre, traquer, harceler, jusqu’à ce qu’ils ne cessent de fuir lamentablement sous l’emprise de cette angélique diablesse.

« Et puis si tu te comportes bien, je te cuisinerai un bon p’tit plat ! Je te l’amènerai dans ta chambre et tu ne seras pas contraint de manger plus tard ou plus tôt que les autres sous prétexte que tu es un associable et incorrigible petit intellect ! =3 Promis je t’empoisonne pas ! Il n’y a eu aucun meurtre jusqu’à ce jour ! v_v Qu’est-ce que t’en dis ? En pluche à cette période de l’après-midi les magasins ne sont pas encore bondés de monde, tu pourras gambader sans craindre quoique ce soit ! Hein ? Alleeeezzz pitiéééé !!! C’est jamais marrant de faire du shopping toute seule !! =’( En fait remarque tu dois t’en taper comme ce n’est pas permis mais fais plaisir à une petite Baie en manque d’affection =D Sinon, adieu les bons repas concoctés par la p’tite Berry que tout le monde aime ! »

Prétention et orgueil, quand vous nous tenez…
Revenir en haut Aller en bas
Near Come on! [PV Near] AMD3H
Near
Come on! [PV Near] 145218Riddle1

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte:
Âge: 14 / 22
Sujet: Re: Come on! [PV Near] Come on! [PV Near] EmptyDim 13 Avr - 15:21

L’indifférence professionnelle dont Near avait fait preuve eut pour effet de faire taire la jeune femme debout derrière lui pendant un certain temps ; elle était certainement choquée par son manque de réaction. Elle devait être ce genre de créatures bavardes et superficielles qui pensait que leur seule présence et leurs paroles incongrues et déplacées suffisaient à faire rire ou peut-être à faire que ceux à qui elle parlait désiraient immédiatement engager une conversation endiablée avec elle.
Le genre sociable, en gros. Le genre que Near évitait le plus possible : c’étaient des gens foncièrement bruyants et fatigants. Pourquoi n’allait-elle pas simplement s’amuser avec des adolescents de son âge ? Ou même les embêter, leur arracher les yeux, leur découper les jambes à la petite cuillère, se jeter sous un métro, peu lui importait, tant qu’elle s’en allait…
Ou alors, elle faisait partie de ces gens qui n’avaient aucun ami et qui ne trouvaient d’intérêt à leur vie qu’en essayant maladroitement de s’en faire ou en considérant que soûler leur entourage de leur présence envahissante était une activité hautement divertissante.
Si seulement tous les gens qui n’avaient pas d’amis faisaient plutôt comme Near et profitaient de la solitude pour augmenter leur QI… Ca ne leur ferait pas de mal.

Le petit albinos dont le regard fixait de nouveau son puzzle d’un air absent ne l’avait pas encore entendue partir, mais il se disait qu’elle devait être en train de méditer sur à quel point il était hautain ou méprisable, ou encore sur à quel point ses vêtements et son apparence n’étaient pas dignes de ce monde, et qu’après avoir fini de réfléchir à tout ça, elle en aurait enfin marre de rester debout derrière lui. Near fit claquer une pièce de puzzle sèchement sur le plateau en l’emboîtant parfaitement dans une autre, la tête presque posée sur son genou, et il se disait vaguement qu’il y avait vraiment des personnes tordues dans cet orphelinat. [ et c’est lui qui pense ça ?]
Il était par ailleurs évident qu’après s’être tranquillement outragée encore un peu plus de la froideur de son interlocuteur et de son absence de réaction, la jeune femme aux cheveux châtains et bien coiffés allait s’en aller, très loin de préférence, vaquer à des occupations plus importantes ou qui du moins ne l’impliquaient pas. Enfin, il l’espérait.
Elle avait intérêt.
A moins qu’il n’aie pas du tout cerné le personnage, qu’au contraire elle resterait là juste pour le plaisir sadique de l’importuner, et dans ce cas, au vu de son comportement idiot, il craignait le pire. Et comme d’habitude, il avait eu raison. La chose derrière lui ne semblait pas faire partie du commun des mortels : son cerveau ne devait pas avoir assimilé qu’elle parlait à Near le glaçon, elle ignorait à qui elle avait affaire et elle paraissait vivre dans sa petite bulle de niaiserie sans prendre en compte l’avis de ceux à qui elle parlait.


En effet, la voix de la jeune fille se fit bientôt entendre de nouveau, comme si son silence bienfaisant n’avait été qu’un prélude à une tirade encore plus véhémente que ses paroles précédentes.
Near ferma à moitié les yeux de lassitude, le visage décoré d’une petite moue lasse qu’elle ne pouvait toujours pas voir.
Des mots complètement crétins s’alignaient, elle racontait ouvertement des bêtises bien plus grosses qu’elle, et le pire, c’était qu’elle ne semblait même pas s’en rendre compte.
Le petit albinos s’était arrêté un instant d’encastrer ses pièces de puzzle les unes dans les autres pour pouvoir écouter pleinement les imbécillités qui sortaient de la bouche de cette fille. Il avait retenu les mots « shopping », il avait compris qu’elle était en train de lui dire qu’elle exigeait qu’il l’accompagne dans cette mission, et qu’il n’avait pas la classe.
Evidemment, tout ça n’était qu’un concentré de stupidités et ça lui passait bien au-dessus.
Des puzzles de toutes les couleurs, bah voyons. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Qu’il vivait chez les bisounours, qu’il passait sa journée à ranger ses peluches arc-en-ciel dans l’ordre de taille en faisant attention à ne pas mélanger les poupées Barbie et les poupées en porcelaine ? S’imaginait-elle qu’il virevoltait parfois dans la rue, son sac à main rose au bras, sourire béat aux lèvres, les yeux plein d’étoiles, pour courir s’acheter un nouveau Mon Petit Poney au magasin de jouets du coin ? Elle était encore plus à l’ouest que ce qu’il pensait.
Stupide et sans intérêt.


Il reprit ses gestes répétitifs pour finir son puzzle entièrement blanc qui était presque complet.
Mais la jeune fille, elle, n’avait pas fini son discours. Un vrai moulin à paroles. Elle s’était placée devant lui, ses bras minces cerclant ses genoux frêles, et elle l’observait de son regard souligné par un maquillage discret et bien appliqué. Il lui lança de nouveau un regard morne, de ses propres yeux vides et soulignés eux par de légers cernes.


Berry : « Et puis si tu te comportes bien, je te cuisinerai un bon p’tit plat ! Je te l’amènerai dans ta chambre et tu ne seras pas contraint de manger plus tard ou plus tôt que les autres sous prétexte que tu es un asociable et incorrigible petit intellect ! =3 Promis je t’empoisonne pas ! Il n’y a eu aucun meurtre jusqu’à ce jour ! v_v Qu’est-ce que t’en dis ? En pluche à cette période de l’après-midi les magasins ne sont pas encore bondés de monde, tu pourras gambader sans craindre quoique ce soit ! Hein ? Alleeeezzz pitiéééé !!! C’est jamais marrant de faire du shopping toute seule !! =’( En fait remarque tu dois t’en taper comme ce n’est pas permis mais fais plaisir à une petite Baie en manque d’affection =D Sinon, adieu les bons repas concoctés par la p’tite Berry que tout le monde aime ! »

La créature colorée en question s’appelait donc Berry.
Et elle était en train de tenter de le faire venir faire du shopping avec elle, en lui offrant en compensation de la cuisine.
Near hésitait entre deux pensées : la première, c’était qu’elle était tellement idiote que lui répondre ou faire attention à elle n’était qu’une perte de temps radicale ; et la deuxième était l’idée qui lui trottait dans la tête depuis le moment où elle avait prononcé les mots « asociable et incorrigible » : s’en aller.
Ramasser son puzzle et aller se réfugier dans sa chambre, là où personne ne viendrait le déranger. Il se demandait même pourquoi il n’avait pas eu cette idée plus tôt.

Si elle s’attendait à une réponse positive, elle allait très certainement être très déçue.
Le petit albinos entortilla une mèche de cheveux autour de son index, et la fixa quelques minutes, sans rien dire. Elle avait les yeux illuminés d’une sorte de passion indescriptible, d’une motivation extrême et d’une stupidité dépassant les limites. Elle aurait même pu lui faire de la peine. Son insistance montrait qu’elle n’avait personne de mieux que lui avec qui aller s’amuser à ses inepties futiles.
Il posa l’ultime pièce du puzzle dans le coin supérieur droit et fixa Berry dans les yeux.


Near : « Laisse-moi tranquille, s’il te plaît. »

Ce n’était pas une proposition polie, c’était un ordre.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fanfiction.net/u/965492/Kaori-same
Invité
Sujet: Re: Come on! [PV Near] Come on! [PV Near] EmptyLun 14 Avr - 9:19

[ Muhuhu Nzaaar *s’enterre*]

Ah ! Comme il était cruel cet albinos à la chevelure dotée d’une blancheur de craie, aux habits larges, tellement larges qu’ils le mettaient si peu en valeur…dire que Berry le voyait dans un tout autre concept, plus élégant, plus princier, plus charmant ! Et par-dessus le marché, elle fantasmait sur ce que pouvaient cacher ces vêtements si ringards, et si perturbants à cause de leur irréductible largeur ! Pourquoi persistait-il à se camoufler derrière une apparence qui n’en valait pas la peine ? Il avait une bouille adorable qui plus est, mais l’unique hic était sa personnalité ! Il ne fallait pas le nier sous prétexte qu’on était de mauvaise foi ! Son QI était plus que respectable, sauf que Berry n’était pas le style de fille à se laisser impressionner par un chiffre. Car oui, le QI n’était qu’un chiffre à cause duquel la plupart des orphelins de la Wammy’s House étaient classés comme des prisonniers d’Alcatraz. Leur intelligence était devenue une étiquette par laquelle ils étaient jugés, et en fin de compte, plus personne ne faisait attention à ce qu’ils étaient réellement, car la première chose à laquelle on faisait attention c’était à ce nombre qu’elle exécrait plus que toute autre chose. Et non seulement le fait de se faire envoye paître par un préadolescent plus jeune que lui la vexait, mais elle était deux fois plus dégoûtée de constater à quel point il était robotisé ! C’était à se demander si ce n’était pas un mutant constitué pièce par pièce pour répondre plus tard au nom de L, avec une fierté déconcertante, perché sur un piédestal en or massif. Elle l’imaginait bien avec son sourire machiavélique, carnassier, avec la certitude qu’il était prêt à vous dévorer tout cru avec son intelligence légendaire. Le plus célèbre des Loners avait décidément une réputation d’imbécile heureux si l’on en croyait ce que pensait Berry, et une personne qui ne se cantonnait qu’à un seul objectif était la première des perdantes selon elle ! Il fallait toujours être prévoyant, préparer plusieurs plans de secours au cas où le premier serait en faillite.

Berry resta hébétée en entendant sa réponse, plus laconique que jamais. Il lui faisait penser au personnage principal de l’Etranger d’Albert Camus. La même indifférence, sauf qu’entre ces deux là, il y avait une marge énorme ! Mais c’était comme si il était étranger à tout ce qu’on pouvait lui dire. Que malgré le fait qu’il était concerné par la chose, il s’en fichait complètement et passait outre les répliques qui lui étaient adressées. L’adulte comprit rapidement qu’il ne servait à rien de s’embêter à lui parler, il ne comprendrait jamais son désir de l’avoir à ses côtés pour lui faire faire du shopping ! Ce n’était pas pour l’ennuyer qu’elle lui avait demandé cela (non voyons, rien qu’un tout p’tit peu), mais juste pour voir autre chose que des demoiselles qui, tout comme elle, éprouvaient beaucoup de plaisir à faire du lèche-vitrine. Et puis, elle l’imaginait plus intéressant que cela et quoi de plus amusant que de voir un Near défiler sensuellement sur « I’m too sexy for my shooort, too sexy for my shoort ! Sooo sexy yeaah hooot ! » V.V.
Tout de même décidée à le sortir de son trou, Berry soupira longuement et se relevant, les jambes légèrement engourdies, elle se demanda comment il pouvait tenir dans une telle position durant des heures. A en juger par la manière dont il était avachi sur le sol, elle en conclut qu’il était là depuis longtemps, et qu’à force d’efforts pour résoudre ce puzzle d’un blanc monotone, son menton s’était lourdement appuyé sur le dos de sa main, placé tranquille au sommet de son genou fléchi.


« Quoiqu’il en soit, tu dois te détendre ! v__v »

Si il faisait fi de toutes ses recommandations, elle en ferait de même. Ce fut la raison pour laquelle elle ne releva rien au « Laisse-moi tranquille s’il te plaît. » très courtois et très explicite, mais très énervant de l’intellect. En plus de cela, c’était un ordre, et rien que cette injonction lui donnait envie de vomir.
Pour toute réponse au pesant silence qui s’installa pour la je ne sais de combien de fois consécutive, l’adulte contourna l’adolescent sans se soucier de ses pensées et de ses intentions. Respirant un grand coup, elle bomba la poitrine telle une nageuse s’apprêtant à faire de l’apnée, et passant délicatement ses maigres bras en dessous de ses épaules, elle tenta vainement de le soulever et de le traîner ne serait-ce que pendant quelques centimètres. Quoiqu’il en soit, il fallait l’écarter de ce put*** de puzzle qui déviait son attention de la fabuleuse et merveilleuse jeune adulte qu’elle était ! (on y croit tous)

Pendant qu’elle oeuvrait à soulever ce poids considérable, qui n’était semble-t-il que la masse de son cerveau pesant trop lourd pour lui, chose qui expliquait l’appui exagéré de son menton sur sa main (ce n’est qu’une supposition), son visage pasage du rouge foncé au rouge écarlate, puis du rouge écarlate au bleu pour ensuite revenir à sa pigmentation habituelle. Elle lâcha l’affaire, et en plus de cela, il risquait de fuir à toutes jambes après que son nombril ne ce soit retrouvé dénudé pendant quelques minutes, à cause de la douloureuse et insupportable étreinte de la baie ambulante. Mais avc Berry, telle était la règle ! Plus vous la fuyiez, plus elle vous poursuivait sans relâche ! Un dénommé Ace, professeur de Mathématiques, en avait eu la preuve à plusieurs reprises. Mais c’était de sa faute, il n’avait qu’à pas être mignon et adorable comme tout !


« Je rêve ou ton cerveau pèse une tonne ! Ce petiot est mince comme ça et en plus il pèse lourd >< Raaah j’enrage, et moi qui m’embête à perdre du poids, me voilà battue à plate couture par cette…par ce…humpf ! »

Elle était tellement enragée qu’elle ne fut même pas en mesure de le qualifier d’une certaine manière. En fait, ce n’était pas de l’enragement mais de l’entêtement pour trois fois rien, car il n’en tenait qu’à elle d’y aller à sa séance de shopping mais toute seule ! >< Mais pour combattre Dame Solitude, ne fallait-il pas forcer le destin ? Et prise d’une illumination soudaine, la jeune adulte lança un regard assassin non pas à l’albinos mais...au puzzle ! Oui, cette chose rectangulaire, inhumaine par sa blancheur entêtante, et ses pièces dont les formes ne sont même pas pareilles et s’emboîtent les unes avec les autres pour former un ensemble de couleurs ou de formes diverses. C’était un maléfice qui s’était entiché de l’esprit de Near, oui, ce pauvre enfant (*pouffe de rire*) s’était laissé berné par le grand Manitou, et le teint de sa peau devenant violacé sous l’effet de l’effroi, déglutissant bruyamment, Berry s’approcha doucement de l’objet en question pour le retirer furtivement de la possession de l’orphelin. Etrangement, elle sentit les minutes de sa vie défiler plus rapidement qu’habituellement depuis qu’elle l’avait entre ses mains, debout en face de l’orphelin agenouillé. Est-ce qu’elle allait mourir ? Oui, mais pas des mains du puzzle…à en juger par les pensées futures de l’albinos… >>

* Mouhahahaaaa !!J’ai vaincu l’origine du maléfiiiiice ! J’ai le puzzle entre mes maiiins !!! Paix à Son âme (celle de Near visiblement <<’’) *
Revenir en haut Aller en bas
Near Come on! [PV Near] AMD3H
Near
Come on! [PV Near] 145218Riddle1

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte:
Âge: 14 / 22
Sujet: Re: Come on! [PV Near] Come on! [PV Near] EmptySam 19 Avr - 23:54

[ Nzar est de retour 8D ]

Near avait laissé vagabonder son esprit sur une des grandes fenêtres qui laissaient gaiement filtrer la lumière du soleil jusque dans la Common room. Il observait l’extérieur, vaguement apparent, sans raison précise, sans vouloir admirer quoi que ce soit, mais simplement pour ne pas avoir à regarder dans les yeux la jeune femme excentrique qui lui faisait face et qui n’avait pas l’air d’avoir une quelconque envie d’obéir à son ordre. Etait-ce si difficile de le laisser en paix ? Oui, était-ce vraiment trop demander ?

Qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir, véritablement ? La lueur candide de ses yeux et son air frais et sympathique semblaient montrer expressément que loin d’elle était l’idée d’une quelconque farce de mauvais goût et malsaine qui pourrait nuire à son intégrité physique ( comme celles des jumeaux Ghost et Willow, ou encore Mello, ou peut-être même Only ), et c’était très clair qu’elle n’allait pas lui faire du tort ou abuser de lui d’une quelconque façon… ou plutôt non. Réflexion faite, les phrases précédentes étaient complètement erronées.
Cette fille, bien au contraire, apparaissait en fait comme l’incarnation de la reine des blagues foireuses pouvant dangereusement nuire à l’intégrité physique de ses interlocuteurs pour peu qu’ils aient la mauvaise idée de ne pas daigner lui répondre. Et le petit albinos se rendait très bien compte qu’il faisait partie de ces gens-là. Devait-il craindre pour sa vie ? Cette demoiselle aux grands yeux savamment maquillés pourrait très bien être un de ces êtres en apparence innocents et futiles, et qui finalement dans leur grande stupidité ne faisaient que des bêtises… Bêtises qui pouvaient aisément tourner au drame. Near imaginait déjà la scène : une Berry agitant les bras dans tous les sens, les yeux effarés, courant partout, tel un personnage de dessin animé enragé, devant un cadavre de petit albinos qui serait malencontreusement mort par on ne sait quelle raison, à cause d’une idiotie ou d’une inattention de la jeune femme. Les gens maladroits sont parfois bien plus dangereux que les psychopathes, et ce parce qu’il est impossible de savoir quand il commettront par inadvertance une maladresse qui les conduirait ( eux et leurs malheureuses victimes qui avaient été leurs amis ) au point de non-retour.
En bref, Berry n’était sûrement pas une mauvaise personne en soi. Par-delà sa stupidité latente, elle avait même plutôt l’air d’une jeune femme sympathique. Mais une personne qui demandait à Near de venir faire du shopping avec elle ne pouvait pas être totalement saine d’esprit. Il décida donc de continuer à l’ignorer malgré les risques.


Il ramassa son puzzle d’un air nonchalant et le souleva, au-dessus de sa tête, avant de l’incliner afin que les petits morceaux de carton blanc et brillants tombent au sol les uns après les autres, dans un petit cliquetis irrégulier. Il reposa le plateau et recommença à placer les pièces, sans se presser, depuis le bas, exactement à leur place, assemblées à la perfection et de façon presque trop précise pour être humaine. Il l’entendit lui dire qu’il devait se décoincer. Inutile de répondre quoi que ce soit à des remarques aussi idiotes. Si se décoincer signifiait devenir une sorte de furie ambulante qui parlait à moitié toute seule et qui partait dans de profonds délires solitaires, non merci.

Lorsqu’elle osa l’attraper par dessous les aisselles pour essayer de le soulever du sol, Near n’eut pas la moindre réaction. Et il ne laissa apparaître aucune émotion particulière, il semblait ne penser à rien, et il feignait de ne même pas faire attention à son petit manège. Il se demandait juste vraiment ce qui le retenait de devenir agressif, tant elle était agaçante. Il se laissa faire mollement, tel un mollusque, tel un cadavre, qui même étant léger ne pouvait être soulevé facilement si son poids entier et inerte était attiré par la gravité. Il fut presque amusé de la voir se débattre ainsi, mais le fait qu’elle ait posé ses mains sur lui et qu’en plus elle le porte… Cela dérangeait à la fois sa position confortable et la forme de ses vêtements et cela l’irritait profondément. Une convulsion discrète avait parcouru son épiderme au contact physique trop direct et imprévu, mais heureusement elle l’avait vite reposé, fatiguée. Near rajusta négligemment sa chemise trop grande et se réinstalla dans sa position initiale, recommençant son puzzle comme si rien ne s’était passé.


Elle l’avait touché une fois, peut-être que la prochaine fois qu’elle tenterait quelque chose ce serait encore pire. Elle serait capable de l’attraper par la peau des fesses pour le traîner tel une grosse limace vers la sortie et l’emmener en ville. L’image mentale perturba Near au plus haut point tant elle le répugnait, mais il ne pouvait pas nier que maintenant qu’il avait vu que la jeune femme n’avait aucun respect ni pour sa personne ni pour son espace vital, tout pouvait arriver.

Il fallait peut-être qu’il commence sérieusement à penser à une solution pour s’échapper de cette femme. Oserait-elle le suivre effrontément s’il se levait et s’en allait ? Oserait-elle le secouer tel un prunier pour le convaincre de la suivre en ville ? Oserait-elle dépasser les bornes de la bienséance ? Ne connaissait-elle aucune limite ? Les femmes étaient décidément des êtres étranges et incompréhensibles dans leur stupidité.
Le mieux était tout de même d’éviter de penser au pire. Il allait lui demander légèrement plus poliment de se retirer. Il se retiendrait d’être trop froid et essaierait d’être courtois et explicite. Peut-être qu’elle comprendrait.
Mais il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle s’était glissée devant lui et lui avait subtilisé son puzzle avec la grâce d’un félin et elle arborait une expression cramoisie alors qu’elle s’était plantée devant lui, le jouet à la main. Near la fixa. Profondément. Il espérait qu’elle sentait son regard la transpercer de haut en bas, la découper et la disséquer dans d’atroces souffrances. Un regard glacial et assassin était la seule chose agressive qu’il pouvait faire, de toutes façons. Elle était là, debout, éclairée par la douce lumière du soleil qui faisait resplendir sa chevelure et briller ses vêtements classes, mais elle avait l’air aussi sûre d’elle qu’un éléphant dans une boutique de vaisselle en cristal. Near continuait de la fixer, froidement, désagréablement, se demandant ce qu’elle croyait faire là.

Il se décida à se lever, pour pouvoir observer autour de lui dans la Common Room si une quelconque autre personne désirerait lui ôter la présence de Berry de sous les yeux, et aussi pour tendre la main vers la demoiselle d’un air d’enfant affreusement gâté qui n’en avait même pas honte.


Near : « Berry, pourrais-tu me rendre mon puzzle ?

Le ton courtois semblait très paradoxal par rapport au regard dardant de pics de glace qu’il lançait à la jeune femme qui avait osé commettre un acte aussi ridicule que de lui voler sa distraction simplement pour attirer son attention sur elle. Mais, voyant que malgré son incertitude, la créature vêtue d’une robe couleur chocolat n’avait pas l’air d’avoir envie de lui rendre ce qui lui revenait de droit, il s’arrêta de l’observer de son air méchant.
Il commençait à cerner le personnage. Il fallait jouer plus finement, maintenant, et tout devrait bien se passer. Evidemment, sa journée tranquille à rester concentré sur son puzzle au fond de la salle commune était définitivement finie. Il avait horreur de céder aux caprices des autres, mais parfois, il le fallait, ne serait-ce que pour préserver sa vie et conserver un semblant de dignité, dignité que Berry lui aurait sûrement vite fait perdre s’il avait continué de se comporter comme un enfant. [ Il se rendrait compte plus tard dans la journée qu’il avait eu tort de prononcer les mots qu’il déclara quelques instants de silence plus tard, d’une voix ferme mais légèrement blasée. ]


Near : « Je t’accompagne aujourd’hui, et tu ne m’importunes plus jamais. »

Il avait lâché ces mots d’un air de business man concluant une affaire, et la remarque ne demandait aucune contradiction ou marchandage. C’était ça ou rien.

Il aurait préféré rien du tout, d’ailleurs.
Quelle idiote, de le déranger de la sorte... Vraiment, les gens hyperactifs étaient des nuisances sans précédents.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fanfiction.net/u/965492/Kaori-same
Invité
Sujet: Re: Come on! [PV Near] Come on! [PV Near] EmptyDim 20 Avr - 11:10

Les réactions de Near étaient tout à fait prévisibles en un sens.
En tenant solidement le puzzle entre ses mains et en prenant soin de ne pas faire tomber les pièces déjà présentes que l'albinos avait soigneusement disposé, les épaules de Berry furent plus ou moins crispées. Elle pesait le pour et le contre, le vrai et le faux en se demandant si il répondrait de manière acerbe ou plus convenable que d'habitude. Plus elle y pensait, moins elle était rassurée. Et sentant le regard de l'achromique la transpercer, la dépecer, la décapiter sur place et la transformer en fontaine sanguinolente, elle vit tout son sang ne faire qu'un tour et se glacer littéralement. L'air contrarié qu'elle arborait avait quelque chose de comique puisqu'il mêlait la confiance et l'effroi. Elle appréhendait sa réaction certes; mais elle espérait pouvoir en soutirer quelque chose de positif pour ne pas avoir l'impression de s'être donné tant de mal pour rien. Et Berry ne pouvait être agréable que lorsque l'on se soumettait docilement à ses caprices, à moins d'être sadomasochiste et d'être constamment poursuivi par cette diablesse passionnée par la vie et par les relations humaines.

Le visage placide de Near lui faisait face, tandis qu'il tendait capricieusement une main en sa direction avec l'espoir d'obtenir nouvellement son puzzle. Cependant, Berry ne se démonta pas et la réplique plus ou moins menaçante de l'enfant n'eut pas l'effet escompté, puisqu'elle renforça son emprise sur le rectangle muni de pièces blanches méticuleusement assemblées. L'agilité d'esprit du décoloré l'impressionnerait toujours et quelque part, elle était honteuse à l'idée de l'obliger à tuer sa solitude, mais le fait de ne pas savoir l'importance qu'il représentait aux yeux des autres lui permettrait peut-être d'obtenir quelque chose de lui. Et ce quelque chose ne tarderait pas à arriver, car maintenant que Near semblait comprendre le personnage qu'était Berry, il renonça à reprendre son puzzle et dit d'une voix de business man:


Near: « Je t’accompagne aujourd’hui, et tu ne m’importunes plus jamais. »

Tout à coup, le visage contrarié de Berry se transforma en un fleurissement de sourires multiples adressés à Near. Tout d'abord, son faciès s'était décomposé tandis qu'elle adoptait continuellement une expression faussement sérieuse, digne d'une petite fille jouant un rîole dans une pièce de théâtre pour son école primaire. Jouant la grosse dure, elle s'était vue passer du coq à l'âne en sentant une esquisse de sourire déformer son visage candide, aux allures d'enfant mais à la maturité inexplicable qui en émanait malgré tout. Peut-être que l'âge la rattrapait en un sens, et que ce n'était qu'une question de temps pour découvrir une Baie plus réfléchie que jamais. Mais pour l'instant, l'époque était à l'euphorie, à la folie et à l'inconscience.

Sautillant de joie tout en serrant le puzzle tout contre elle, elle évita de l'incliner pour que les pièces restent sagement sur le rectangle. Posant précautionneusement le puzzle sur le piano de la "Common room", elle s'excusa en faisant une petite courbette courtoise devant l'adolescent, heureuse d'être accompagnée par une personne largement différente de celles qui constituaient son entourage. Commençant à glousser stupidement pour exprimer son contentement, elle tapa des mains et tournoyant sur elle-même, le tissu de sa robe virevolta avec légèreté autour de son corps fluet.
A tous les coups, l'albinos devait regretter son geste. Et pour esquiver le retournement de situation sous prétexte qu'elle se comportait comme une gamine qu'il n'était pas, elle le prit doucement par la main, tandis que ce contact qu'exécrait sûrement l'intellect, aurait pu être une preuve de considération pour d'autres. Comme lorsque Breathless avait effectué ce geste à l'égard de Berry sur le chemin de la bibliothèque, après leur première entrevue au beau milieu d'un champ de fleurs.


"Je suis si heureuse que tu m'accompaaagnes! Et si tu ne m'importunes pas toi non plus pendant ma séance de shopping, je te promets de ne plus venir t'embêter! "

Evidemment, Berry avait prévu quelques conditions qui feraient que Near serait bien obligé de se dérider un peu. Comme signalé dans le post précédent de ma chiwie, le surdoué regretterait très bientôt d'avoir accepté ce rendez-vous, en échange de quoi il obtiendrait la liberté. Car selon les évènements qui se dérouleraient au sein d'un centre commercial proche de l'orphelinat, les rumeurs jazzeront et sa réputation de grand ice-berg seront peut-être réduites à néant.
Finalement, fière de s'être montrée têtue et obstinée, Berry tira par le bras un Near peu enthousiaste qui voyait s'éloigner l'objet de toutes ses occupations. En effet, le puzzle d'une blancheur immaculée était resté sur le piano de la Common Room...


[Soit tu réponds ichi soit tu fais le popost à l'extérieur de l'orphelinat. Et si tu réponds ichi, ché moi qui commencerai en dehors de la WH* Oki?
Et je te taquinais pour ton retard xD Je suis compréhensive ne t'inquiète pas ♥ *bisoute la joueuse de Near* ]
Edit : La suite ici ! https://wammys-house.forums-actifs.net/9674-winchester-londres-f37/it-s-shopping-time-pv-berry-t153.htm#1397 =3
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Come on! [PV Near] Come on! [PV Near] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Come on! [PV Near]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wammy's House :: Complément :: ♔ Corbeille :: ♔ Souvenirs-