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 In perfect harmony

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Sujet: In perfect harmony In perfect harmony EmptyLun 21 Juil - 8:13


Découvrez Within Temptation!


En un beau matin estival, une jeune adulte se promenait allègrement dans les bois, appréciant la rosée du matin humidifiant les pétales de rose, ainsi que l’odeur d’humidité affleurant à la surface de la terre. Sa démarche quelque peu maladroite dans ses chaussures à la mode, elle croisait ses bras machinalement, affrontant une petite fraîcheur qui ne lui était pas désagréable. Alors que la journée s’apprêtait à être chaude, l’astre d’or manquait un peu d’énergie, surtout lorsqu’il était aux alentours de sept heures du matin, et que quitter l’orphelinat aussi tôt n’était nullement conseillé. Cependant, elle était suffisamment responsable pour se prendre en main, même si son étourderie laissait penser le contraire. Et parce qu’elle était persuadée de cela, elle avançait sans craindre une rencontre inopportune. Cheveux au vent, elle portait une petite veste en laine qu’elle avait commandé comme de bien entendu sur Internet, et son regard légèrement maquillé de mauve faisait ressortir la profondeur de ses mirettes, marron claires et expressives. Significatives de sa naïveté et de son innocence, elle était souvent jugée par ces critères plutôt arbitraires, et le fait d’avoir rencontré des personnes comme Near ou Den, lui avait permis de fonder un jugement sur les autres en apprenant à les connaître. Contrairement à certains, elle ne faisait pas gaffe aux rumeurs, et puis elle était tellement curieuse qu’elle préférait se savoir informée qu’ignorante jusqu’au bout des ongles. Pour une fois qu’elle se donnait de la peine pour quelqu’un, quoique beaucoup aient eu affaire à son extrême générosité, elle était satisfaite de ce qu’elle avait accompli dernièrement.

Rejoignant un petit chemin de terre qui transperçait la forêt en deux parties inégales, elle laissa la terre s’aplatir sous ses bottines confortables et estivales, se joignant au marron de sa jupette et aux couleurs multiples de son haut sans manches. Par précaution et surtout pour la forme, elle s’était munie d’une écharpe qui s’enroulait gracieusement autour de son cou, pour retomber nonchalamment aux alentours de ses hanches. Se munissant de couleurs gaies et festives, Berry véhiculait une bonne humeur que certains appréciaient et que d’autres reniaient parce qu’elle provenait d’elle, une Outs comme on en voyait beaucoup, un peu décalée et rêveuse sur les bords, mais qui ne se laissait pas abattre pour autant. A force de supporter, elle avait l’habitude et puis autant vous dire qu’elle niait complètement l’évidence et que les autres pouvaient dire ce que bon leur semblait, cela lui était complètement égal.

Petit bout de femme vivant sur un océan onirique, tout en voguant à l’aide de son arche de repos, elle hissait les voiles de son âme pour se propulser vers d’autres horizons. Comme le tissu ample de sa jupe, elle se laissait aller au gré du vent, avec flegmatisme et légèreté, sans se soucier de ce qu’il adviendrait de son futur. Pour le moment présent, elle était à la Wammy’s House, fière, enjouée et continuant de s’épanouir dans une ambiance de compétition qui pouvait paraître désagréable mais qui en fin de compte, pouvait facilement être négligé. Et poursuivant sa petite balade matinale, Berry fut néanmoins ralentie par un bruit très étrange, une sonorité qui ne disait rien de bon.
En effet, à proximité, un buisson touffu parsemé de petites baies alléchantes commença à bouger frénétiquement, n’éveillant pas son attention la première fois. Probablement pensait-elle à un oiseau qui se délectait de vers trouvés hasardeusement près des racines. Mais lorsque le bruit demeura plus insistant, elle commença à se poser des questions et quelques frissons permirent à ses cheveux de se dresser sur sa tête, leurs reflets roux prenant une toute autre dimension sous la lumière du soleil. Et tandis que les rayons commençaient à transpercer les feuillages fournis des arbres avoisinants, l’un d’entre eux vint se poser sur ledit buisson, qui continuait de remuer incessamment sous le regard anxieux de la demoiselle. Le bandeau qui ramenait en arrière la majeure partie de ses cheveux, permettait de distinguer habilement ses sourcils, qui s’incurvaient de telle façon que l’on pouvait deviner sa peur ainsi que son appréhension. Joignant ses mains dans une prière silencieuse, ses petites lèvres commençaient à trembler, ses yeux s’embuant de larmes, et lorsqu’une silhouette visiblement menaçante commença à jaillir du buisson, l’adulte poussa un hurlement strident qui aurait pu éveiller un pays tout entier, mais qui finalement fit s’envoler un petit groupe d’oiseaux, apparemment aussi effrayés qu’elle.


« Naaaaan je ne veux pas mouriiir !! Ne me faites pas de maaal ! Je suis pas comestiible ! Je suis qu’une pauvre orpheline sans repèèères ! »

Et continuant de s’exciter toute seule sur place, des larmes cristallines commencèrent à rouler sur ses joues, plus parce qu’elle se faisait peur qu’autre chose, car il n’y avait absolument aucune raison de se mettre dans un tel état. Car lancée dans son euphorie, Berry ne remarqua pas que la silhouette qui lui faisait face était belle et bien humaine, et qu’elle semblait tout à fait inoffensive puisque immobile depuis le début. Elle n’avait pas bronché, sûrement tétanisée par la stupidité de cette espèce de fashion victim, qui ne perdait pas une occasion de se couvrir de ridicule. Voilà qu’elle se rhabilla d’opprobre.
D’ailleurs, elle mit un certain temps à comprendre que la raison de sa frayeur était futile, et que sa paranoïa lui jouait bien des tours. Car le visage qui se dessina devant elle était rassurant, que ce soit pour sa candeur, ou pour la familiarité qu’elle lui évoquait étant donné qu’elle le connaissait de près ou de loin. Elle en conclut qu’à part une personne faisant partie de l’orphelinat, il n’y avait aucune bête immonde digne de ce nom, prête à la dévorer toute crue et à déchirer son magnifique gilet, 100% coton et lavé avec Mir Laine Machine.


« Haan…oups…pardon excusez-moi je… hum… »

Son visage pâli par la peur devint aussi rouge qu’une écrevisse. Ses joues en feu et les lèvres pincées, elle aurait voulu se jeter d’une falaise pour ne pas subir cette attente, celle d’une réponse qu’elle craignait plus que tout. Mon Dieu, que devait s’imaginer la personne qui lui faisait face ? Elle qui avait une réputation d’adulte décalée et surexcitée, cette situation n’arrangeait décidément pas son cas, et pour tout avouer, elle aurait préféré que ce soit un renard innocent qui la voit piquer sa crise, plutôt qu’un être humain, capable de lui lancer des vannes à longueur de temps, et cela sans une once d’hésitation.


Dernière édition par Berry le Mer 20 Aoû - 11:42, édité 4 fois
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Invité
Sujet: Re: In perfect harmony In perfect harmony EmptyLun 21 Juil - 19:07

    { Je m'incruste, si ça ne te dérange pas, bien sûr... }

Vibreur de téléphone portable, si tu ne t’arrêtes pas maintenant je t’explose contre le mur ! Vous voyez que les formules magiques ça marche ! Il s’est arrêté ! HAHAHAHA ! Je vais dominer le monde, le matériel informatique m’obéit. Sauf mon ordinateur portable, peut-être, qui prend un temps fou à s’allumer et à ouvrir la page de mon roman. Saloperie. Réveillé donc par mon vibreur, je me lève et regarde le SMS que je viens de recevoir. Ce numéro ne m’est pas inconnu, c’est le mien. Enfin l’ex mien, puisque Weasel m’a volé le portable, m’obligeant à en changer et prenant par la même occasion mon ancien numéro. C’est donc un texto trop matinal de Weasel qui m’a réveillé. Un texto qui disait : Le monde apartien a ce qui se déclare to, je t'aime ♥. Crétin de première catégorie. Saloperie. Incapable d'écrire une phrase si simple sans faute. La prochaine fois, attend onze heures. Je ne suis pas une personne du matin. J’aime la grasse mâtiné. Donc, je maudis toutes les personnes qui me réveillent. En tête de liste : Grin et Weasel. Un jour je vais les exploser. Grin plus que Weasel. Je regarde mon bureau, en bordel. J’ai bossé trop tard, encore, jusqu'à cinq heures et on me réveille à six heures trente. Si c’est pas mon karma qui me rappelle que j’ai toujours pas rattrapé mes cent mauvaises actions ça… Demain, je fais un cheque à la NSPCC. Je prends mes affaires, une chemise noire Versace et un jean Levis. Je me dirige vers la salle de bain pour me doucher. Je ne me rendormirais pas de toute manière. Weasel je te choppe je t’éclate. Après une bonne douche d’une bonne quinzaine de minute, habillé, propre et beau comme un Apollon, je retourne dans ma chambre et je vois Grin réveillé. Génial. Il va pouvoir faire ma tresse parce que j’ai la flemme de la faire moi-même. Je lui donne un coup de pied histoire de bien le réveiller.

    « Fais ma tresse. »

Il geint mais s’exécute quand même. Grin est très étrangement plus apte à tresser mes cheveux le matin que tout frais. Etrange gosse. Et c’est ma vengeance sur Weasel. Dans tes dents. Et maintenant qu’il est sept heures moins le quart, qu’est-ce que je fais ? Du tricot ? Tsss. Y’a rien à faire le matin avant le début des cours… Je pourrais m’entrainer à l’Aikido, ça fait super longtemps que j’en ai pas fait. Y’a-t-il quelqu’un dans cet orphelinat qui maîtrise cet art martial… Non. Enfin si, Weasel, mais il compte pour du beurre, donc non... Merde. Tant pis pour l’Aikido. Je vais faire une ballade en forêt tiens. Je vais me défouler sur les arbres. Parce que là j’en ai marre. Tsss. Quatre semaines. Je veux mourir. Non, je veux tuer. Mieux. Ce serait triste de priver le monde de ma merveilleuse existence n’est-ce pas ? Je vais aller tuer Near. Ou Lust. Ou…Den. Grrr, j’en ai marre. Je donne un coup de pied dans la porte et sort non sans la claquer violemment. Va pour la forêt et les arbres en punching-ball. Or j’entends la porte se refermer juste derrière moi une seconde fois. Grin qui sort. Il va sûrement prendre son petit déjeuner. Je descends les escaliers les mains dans les poches et sort dans la cour. Le soleil m’aveugle légèrement. De quel droit ose-t-il ce connard ? ! Même les éléments sont contre moi. C’est pas juste. J’ai un sale karma ces derniers temps. Pourtant j’ai pas été plus méchant que d’habitude. Je ( parce que Dieu c’est bien moi, donc je ) m’acharne contre moi. Or c’est profondément stupide. Demain est un autre jour, j’irais mieux. On y croit Law, on y croit. Sur le petit chemin qui mène au bois je me sens suivi. Je me retourne pour voir Grin, pauvre chiot égaré sans moi, son modèle, son icône, son grand-frère adoré. Haha la blague. Va te faire voir le mioche, j’ai pas besoin de toi.

    « Putain mais pourquoi tu me suis ? ! »

Je me jette sur lui, et le plaque au sol, caché derrière un buisson. Génial, je vais pouvoir passer mes nerfs sur lui. Hehe. Désolé Grin. Non en fait pas désolé. Bien fait pour ta gueule. Seulement, lorsque j’allais frapper l’espèce de face de riz qui me sert de camarade de chambre une voix suraigüe crie au viol. Enfin plutôt au meurtre. Bordel, n’aurais-je donc pas une minute de bonheur sur terre ? Tsss. Je me relève, non sans donner un discret coup de pied à Girn et fait un sourire à la gamine qui hurle comme un cochon qu’on égorge. Berry. Je l’aime bien elle, parce qu’elle me connait. Une fan de magazine de mode me connait forcement, vu que j’ai fait la couverture de pas mal de revues. Sourire bright shine freedent mode on. Hello Berry, je ne vais pas te tuer, alors ferme ta gueule maintenant s’il te plait. Parce que ton cri aigu me casse les tympans. Étrangement ça sort pas comme ça dans ma bouche. Ca s’arrête juste à :

    « Hello Berry. »

Bah quoi ? Je vais pas non plus entamer une troisième guerre mondiale. Je sais pas gérer les crises de larmes, et je sais que si je suis pas un tant soit peu hypocrite je vais en avoir droit à une. Je jette un vague regard a Grin. Qu’il se relève le gamin merde, sinon on va croire que je viens d’assassiner quelqu’un. Je repose mon regard ocre sur Berry et garde mon merveilleux sourire.

    « T’sais, c’était pas la peine d’hurler au meurtre hein, t’avais un peu l’air conne… »

C’est plus fort que moi, j’ai pas pu résister. Pardonnez-moi mon père, j'ai pêché, j’ai encore dit ce que je pensais au monde…


Dernière édition par Lawless le Mar 22 Juil - 11:08, édité 2 fois
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Invité
Sujet: Re: In perfect harmony In perfect harmony EmptyLun 21 Juil - 19:16





    « Fais ma tresse. »

    Des lettres, des mots, une phrase, un ordre. Il obtempéra, toujours dormant, et eut un léger sourire avant de bailler la bouche grande ouverte, tel un chat s'étirant de tout son long sur la moquette. Grin se laissa retomber étendu du sur le lit avec un long gémissement. Son cher camarade l'ayant si délicatement tiré de son doux sommeil exempt de rêves partit prendre une douche, Grin fit de même mais moins longuement et revint pour faire les lits, ouvrit grand la fenêtre et déplaça le bordel de Lawless qui commençait peu à peu à envahir son côté de bureau. Le beau jeune homme revint, propre, classe et prêt à conquérir le monde. Grin, lui, vêtu d'un tee shirt blanc, d'un jean tellement délavé qu'il en paraissait blanc lui aussi, et de son éternelle cravate parfaitement nouée ce matin là, faisait bien pâle figure à ses côtés. Il était tôt, trop tôt pour se rendre en classe. Pourtant, il n'avait pas envie de travailler, s'étant couché à peine moins tardivement que son colocataire, il jugeait s'être assez exercé et caressait l'idée d'une balade dans la petite forêt avoisinante. Pas longue bien sûr, il faudra revenir pour relire ses cours avant que ceux-ci ne commencent. Pourquoi tant d'acharnement petit Grin ? Parce que je serai meilleur que L ! Il ébouriffa sa sombre chevelure avec quelques gouttes de gel, jeta un regard circulaire à la chambre et sortit à la suite du beau Lawless qui, à son grand étonnement suivait le chemin qu'il avait lui-même prévu pour se rendre au bois. Tant mieux ! Une balade à deux serait tout aussi agréable, mais ce ne fut pas l'avis de Lawless visiblement.

    « Putain mais pourquoi tu me suis ? ! »

    Avant même que l'idée de répondre n'effleure l'anti-chambre de la cervelle de Grin, celui-ci se retrouva plaqué au sol par le mannequin. Il lâcha un cri peu virile mais adorablement gamin. Mais étrangement son cri continua. Plus puissant, plus haut perché, plus longuement.

    « Naaaaan je ne veux pas mouriiir !! Ne me faites pas de maaal ! Je suis pas comestiible ! Je suis qu’une pauvre orpheline sans repèèères ! »

    Il écarquilla des yeux ahuris et regarda en direction de la source de cette terrible pollution sonore, si bien qu'il se retrouva à voir le monde à l'envers, sa tête non loin des pieds de Berry. Lawless, sur lui, donnait l'impression d'un viol ou d'un meurtre. Mais cette illusion de viol pouvait paraître bien séduisant, en effet, les deux garçons étaient beaux. Graham nettement moins que Lawrence mais la visible différence d'âge compensait largement. Il sourit chaleureusement pour saluer Berry, qu'il connaissait étant dans la même classe et qu'il savait gentille quoique... hystérique. Son sourire fut complété par un coup de pied de Lawless qui s'était relevé, ce qui donna naissance à l'un des ses rictus maladif et le fit rouler sur le côté. Une douleur lancinante lui traversa le genou droit. Mais ça passerait bien vite, comme toujours. Il suffisait de le voir sans vêtements pour voir que l'adolescent était habitué aux coups, son torse musculeux était bien souvent l'exutoire de son cher meilleur ami/bourreau.


    « Haan… oups …pardon, excusez-moi je… hum… »

    « Hello Berry. T’sais, c’était pas la peine d’hurler au meurtre hein, t’avais un peu l’air conne… »

    Grin s'assit en tailleur sur le buisson désormais bien triste à voir, car non content d'avoir été secoué, il avait été écrasé par les roulades de douleur d'un gosse. Il se pencha vers l'arrière, prenant appuie sur ses bras eux aussi bien bâtis et sourit plus largement à Berry. Ce n'était pas moqueur, c'était simplement une introduction.

    « Ce n'est pas grave Mademoiselle, il pencha la tête sur le côté et ajouta : Lawless fait peur parfois ça se comprend mais on s'y habitue vite. »

    Il se releva avec entrain et, s'inclinant légèrement comme les Miauleuses le lui avaient appris, se présenta :

    « Je suis Grin, dans la même classe que toi mais possible que tu ne le saches pas donc... »

    En effet, il avait beau être bon vivant et adorable en dehors des salles de classes, il passait les cours à travailler de façon si concentrée que le monde qui l'entourait et les gens qui y gravitait avaient bien peu d'importance. Il passait alors pour un garçon austère, au même titre que Near. Evidemment, dans ces moments là, trop fréquent peut-être, sa cravate noire était bien serrée, soigneusement lissée sur son plexus solaire. Désormais débridé, heureux d'être à l'extérieur avec son bon Lawless, sa cravate était de moitié dénouée et était passée par dessus son épaule mais s'étant penché en avant, elle recouvra sa place. Le gentleman en herbe leva la tête vers le ciel et un autre rictus agita ses lèvres. Il espérait que le beau temps durerait. Avec la pluie et le réveil offert par son colocataire, il y avait risque d'endormissement non désiré en plein cours, ce qui serait du plus mauvais effet.
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Invité
Sujet: Re: In perfect harmony In perfect harmony EmptyMar 22 Juil - 16:56

{ Vous êtes tous les deux les bienvenus! =) }

La silhouette sembla se rapprocher et avouons-le, elle n’était pas d’une taille avantageuse, bien au contraire. Disons que Berry fut plus rassurée lorsque ce visage qu’elle connaissait de près ou de loin apparut, accompagné d’un autre, visiblement plus aimable que le premier. Il s’agissait simplement d’un jeune homme dont la chevelure dorée et tressée suscitait l’admiration de Berry. Mais quel shampooing utilisait-il ? Telle était la première question qu’elle se posa, surprenant des reflets éclatants naître sous l’apaisante chaleur de l’astre d’or. C’était fou comme, même très tôt le matin, les orphelins avaient pour manie de braver quelques interdits. Bon, certes, chacun faisait ce que bon lui semblait, mais tout paraissait plus rassurant maintenant que ces deux là étaient apparus, et dans son infinie naïveté, Berry crut comprendre que la venue de Lawless était une bénédiction comme une autre. Ses yeux mordorés la fixèrent avec dédain, et la saluant, il ne manqua pas l’occasion de lâcher un petit pic bien venimeux pour exprimer tout son agacement envers la demoiselle. Autant vous dire que Berry, bien que peu surprise, tomba des nus et chuta brusquement de son piédestal rose bonbon. En effet, il n’y avait pas de quoi être fière d’avoir un hurlement aussi strident, qui avait le don de crever les tympans de quiconque le subissant. Mais est-ce que Law aurait mieux freiné qu’elle, une peur semblable à celle que la jeune adulte venait d’expérimenter ? Elle était curieuse de connaître la réponse à cette seconde interrogation, en plus de vouloir savoir l’appellation de son produit, celui qui lui prodiguait une chevelure de toute beauté.

Puis, comme pour rattraper l’impolitesse de ce malotru, ce fut un autre protagoniste au T-shirt d’une blancheur enneigée qui rattrapa sa fausse maladresse. Son visage évoquait beaucoup de souvenirs à Berry, quelques tranches de vie qui avaient généralement lieu pendant les cours. Seulement, elle prêtait si peu d’attention à certains orphelins, du fait de leur âge ou de leur groupe, qu’elle n’était pas en mesure de mémoriser toutes les bouilles qu’elle entrapercevait aux détours des corridors, des salles de classe ou des dortoirs. Par conséquent, elle se gratta stupidement le derrière de son crâne, essayant vainement de remettre une identité sur ce faciès. Il lui semblait nouveau sans réellement l’être, et ce ne fut que lorsque ce dernier ouvrit la bouche qu’elle se souvint, et cela uniquement parce qu’il déclina de lui-même son identité. Grin. Voilà comment il se faisait appeler. Ca devenait aussi limpide que de l’eau, ça coulait de source ! Mais avant qu’elle s’en souvienne, l’assemblée aurait pu attendre encore longtemps.


« Aaaah oui ! Grin ! Disons que ton visage me disait vaguement quelque chose. Je suis contente de te connaître d’un peu plus près. On ne peut pas dire que l’on te remarque facilement. »

Et pour ce qui fut de sa première réplique, elle ne manqua pas d’acquiescer vivement les dires de cet « allié ». Enfin, si elle pouvait le considérer comme tel…en tout cas, bien qu’il adhéra à une partie de ses pensées, elle ne lui accorda pas toute sa confiance, probablement encore un peu sonnée par la frayeur qu’elle venait de se faire. Par ailleurs, elle ne manqua pas de s’excuser auprès de Lawless.

« Je suis dééésolééée Law-chouu !! Disons qu’un buisson qui bouge étrangement, ça aurait pu être n’importe quoi. Qu'en penses-tu Grin ? »

Mais oui, imaginez que ce soit un sanglier et qu’il chargerait comme un furibond sur la pauvre demoiselle qui se retrouverait en lambeaux ! Elle serait quitte pour s’acheter deux fois plus de maquillage pour camoufler toutes ses meurtrissures, ainsi que toutes les imperfections causées par ce malheureux incident. De plus, ses vêtements qu'elle avait eu un mal fou à commander sur des sites étrangers, auraient été difficiles à retrouver, puisqu’ils faisaient partie d’une collection vestimentaire susceptible de changer continuellement ses modèles ! De ce fait, se les approprier pour la seconde fois aurait été une mission périlleuse.

« Et puis, tu es tellement petit pour ton âge que je ne t’avais pas aperçu de loin ! Tu devrais cesser de rabrouer toutes les soupes que l’on te met sous le nez pour pas que tu attrapes froid en hiver, tu sais ! A force, tu risques de devenir encore plus ronchon que ce que tu ne l’es déjà ! »

Voilà autre chose…on dirait que Berry avait omis un léger détail. Car en plus d’être stupide, ne nous le cachons pas, elle avait aussi une délicatesse disons…quasi inexistante, qui pouvait toucher des points sensibles susceptibles de susciter des colères mémorables chez son prochain. Surtout que connaissant le tempérament très échauffé de monsieur Lawless, Seigneur de ces lieux qui avait fait la couverture des magasines, et ce fut d’ailleurs comme cela qu’elle gagna un peu l’estime du blond aux yeux mordorés, elle ne perdait rien pour attendre. Et le qualifier de petit, signifiait signer son arrêt de mort. Et pour ne pas arranger la situation, la demoiselle commença à glousser nerveusement, comme elle en avait l’habitude ! Et oui, cette manie dont elle avait cru se débarrasser revint à la rescousse, et ce ne fut qu’en sentant des ondes négatives déferler autour d’elle, qu’elle prit peu à peu conscience de la bêtise qu’elle venait de commettre.

*Tiens, c’est bizarre comme l’ambiance semble se refroidir ! ^____^*

Oui, comme c’était étrange ! Alors qu’il fait aussi chaud en cette période estivale ! C’était à se demander si le temps ne devenait pas fou ! Décidément, les conditions météorologiques ne restaient pas clémentes pendant très longtemps !


Dernière édition par Berry le Lun 18 Aoû - 11:31, édité 2 fois
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Invité
Sujet: Re: In perfect harmony In perfect harmony EmptyJeu 24 Juil - 1:40

Je trouve cet échange entre deux personnes considérablement inférieures à moi stupide. Crétin et tout ce que vous voudrez. Puis c’est qu’il me cherche le môme. Il veut retomber la tête la première dans la terre ? Ohoh, ça rime. Bref. Va y dis carrément que je suis flippant, je te dirais rien. Crevard. Bâtard. Traître. Je te renie de notre chambre, ce soir tu dormiras dans le couloir. MUAHAHAHAHA ! Non je ne suis pas méchant, je me venge. Bassement. Et comme ça Weasel pourra venir squatter, et toc. Je suis intelligent. Cependant, mon sourire narquois qui venait juste d’apparaître suite à cette merveilleuse déduction disparu lorsque l’autre cruche ouvrit la bouche pour s’adresser à moi. Law-chou ? ! LAW-CHOU ? COMMENT CA LAW-CHOU ! Je vais lui en foutre moi des Llaw-chou ou je pense. J’ai pas une gueule de mioche mignon. Je suis pas chou, je suis beau, grand – oui grand, et le premier qui me contredit je le tape – et classe. Mais pas chou. Chou ça indique qu’on ressemble à un gamin de moins de douze ans, ce qui est loin d’être mon cas. Elle a décidé de mourir jeune, la Berry. Je vais débarrasser la terre d’une dinde qui glousse.
    « Comment ça Law-chou ? J’ai pas une gueule de gamin choupidou cute kawai. Fout moi la paix Berry. Appelle-moi Lawless, Lawrence, ou même Law tout court, mais pas Law-chou. Surtout pas Law-chou. Quant à toi Grin, je te permets pas. Je fais pas flipper, j'inspire confiance et respect. Et tu n'as pas le droit de contredire. »
Je me tournai vers Grin. Moi un buisson qui bouge ça m’évoque un couple qui font des choses ensembles au milieu de la nature et des bégonias… J’ai pas l’esprit mal tourné bande de cruche, mais c’est à ça que je pense. Ou alors à SexualAddiction ( mon chat, mais on l’appelle SA [prononcé èsse hey, s’il vous plait…] ) qui s’est barré et caché derrière ? Enfin pas à un meurtrier sadique qui va me découper en rondelles et me donner en pâture aux lions… Cela confirme donc mon point de vue, Berry est conne. Je vais lui dire la vérité, histoire que son rythme cardiaque redevienne à peu près normal…
    « Moi ça me fait penser à un couple… Mais bref. Pour être honnête Berry, j’étais effectivement en train de commettre un meurtre, sur la personne de Grin qui est un boulet intersidéral. Hors ton cri suraigu m’a interrompu dans mon dur labeur… Ah c’est triste, comment vas-tu me rendre ma dose de sang du jour, hein ? »
Je soupire et donne une grande tape dans le dos de Grin. Tout est oublié, parlons mode et vernis à ongle avec une fille qui a le QI d’une huitre léthargique arriérée. Je suis sûr que ça peut être passionnant. Vous m’avez cru ? Je ne m’intéresse absolument pas à ce que cette quiche peut dire et je l’aime plus du tout du coup… Et mon sourire de sale gosse disparait au fur et a mesure de son discours. Je hais Berry. Cette fille a définitivement décidé de crever très tôt. Prépare le cercueil papi, voici une mort subite. De quoi elle se mêle la grognasse ? ! Je suis pas petit bordel de merde, j’ai un défaut de taille ! Je suis pas un mini nabot qu’on peut pas voir à la loupe tellement il est rase-motte !! Et si j’aime pas les soupes c’est mon problème. Je préfère les steaks saignants. Bien saignant. Je suis gore. Puis ce gloussement ! Bordel je vais la tuer ! LA DETRUIRE ! Oser dire de moi que je suis petit… C’est une déclaration de guerre officielle. Or je frappe même les filles, ces garces font des coups bas à tout va, on sait pas ce qui va nous tomber sur la gueule si on se laisse faire. J’abats mon poing sur Berry et… frappe l’arbre derrière elle. Be cool be zen Law, cette garce n’a pas de tact, rappelle-lui juste que tu n’as pas apprécié. Gentiment.
    « Grin, retiens-moi ou je vais la tabasser jusqu'à que mort s’ensuive. JE SUIS PAS UNE SUPER MINI CREVETTE FINIE AVEC UN HARICOT ! Je bouffe pas de soupe si je veux. Toi tu devrais t’acheter un cerveau, ça te ferait pas de mal je te jure ! T’es un boulet ! Grrrrr je vais me la faire ! »
Vous doutez toujours de ma gentillesse ? Ceci est un sujet sensible, tout le monde le sait dans l’orphelinat et à part Grin, Candle, Weasel et la Gaye, on évite soigneusement de me rappeler que je mesure un très honorable mètre soixante-dix avec mèche et chaussures compensées. Non je ne triche pas ! Foutez-moi la paix. Je vais faire un malheur si je ne frappe pas quelqu’un… Je contourne Berry pour détruire l’arbre derrière elle et me retourne vers eux, un sourire aux lèvres. Où ça un pur violent susceptible ? Je vous emmerde, je ne suis pas susceptible. J’aime pas qu’on me rappelle les détails qui fâchent, c’est tout.
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Invité
Sujet: Re: In perfect harmony In perfect harmony EmptyDim 17 Aoû - 13:53

    Le gamin, quant à lui, était occupé à épousseter ses vêtements et à vérifier que nulle brindille ne fût fichée dans ses cheveux charbon. Avec indolence il lissa sa cravate sur son torse tout en jetant un regard distrait et volatil aux adolescents chamaillards, puis, essuyant une dernière poussière imaginaire de son blue jean, cessa d'écouter.

    Grin se mit à siffloter, comme peu concerné par cet échange entre deux hystérico-nombrillistes. Le jeune garçon se contentait de suivre de ses perles noirs les ombres tracées, presque peintes au sol en une teinte qui laissait pourtant transparaître l'herbe épaisse et grasse. Il les admirait se tordre, se déformer, danser, caressées par le vent. Le pré-adolescent leva le visage vers les branches qui fournissaient un agréable tunnel de verdures aux jeunes gens, parent de ces petites obscures qui le fascinait tant. Un rictus sous ses yeux plissés, vite remplacé par un petit sourire en coin. Les mains fichées dans les poches, les cris de Lawless étrangement habituels, ne l'émouvait pas plus que le gazouillis des oiseux : comme à l'accoutumée, le beau blond entassait menaces et provocations, auxquelles la stupide petite Berry répondait sans vraiment le désirer. Grin ne soupira même pas, ne passa pas sa paume lasse sur son visage las tout en grognant quelques mots las pour lassement traîner des pieds pour s'éloigner de tout ceci qui, avouons le, avait finit par bien le lasser.

    Toujours avec son adorable sourire distrait, il s'avança de quelques pas, sa cravate répondant à chacun de ses mouvements, leva une main apaisante vers Berry et attrapa de l'autre, délicatement pour ne rien provoquer par brusquerie, le poignet de son cher camarade de chambrée. Avec ses airs de gosse, cela n'avait strictement rien de choquant. Mignon peut-être, mais pas déplacé. Il jeta un coup d'œil mutin au mannequin et sourit :

    « Je te retiendrai s'il le faut. »

    Le grimaçant s'adressa ensuite, en la regardant bien dans les yeux, comme il en avait l'habitude, à la jeune fille, qui ne risquait pas vraiment d'être rassurée par pareille promesse.


    « C'est qu'en classe j'essaie de bien tout suivre alors j'oublie le reste, ça doit me donner un air de malade, avec sa voix rieuse, qui jurait si atrocement avec l'allure qu'il arborait lors des cours, on pouvait en effet croire à sa schizophrénie, Lawless est gentil, mais faut éviter de lui rappeler sa taille réduite ou de mentionner le mot soupe... »

    Grin venait-il de signer et de cacheter lui-même son arrêt de mort ? Le suicide lui semblait-il si doux ? Ou plus simplement : espérait-il détourner cette rage quotidienne de la jeune fille par une provocation implicite ? C'était sûrement, en connaissance du caractère héroïque de Grin, la raison la plus sensée même si insensée et suicidaire.


    « Tu viens souvent te promener si tôt, Berry ? Personnellement j'ai jamais le courage de me lever assez tôt..., son ton changeant pour devenir suppliant, Diiiis tu pourrais me montrer des magazines avec Lawless dedans ? Hein ?! Je connaissais plein de magazines people aussi et de mode avant, en effet, la plupart des Miauleuses étant d'outrageuses adoratrices des potins célèbres, il avait longtemps nagé dans un océan de papier glacé et coloré avant que Francesca lui interdise même de les approcher de trop près, mais faut que je re-apprenne... tu veux bien Berry ? S'il-te-plaît, je ferai ce que tu veux ! »

    Il reprenait rapidement ses habitues, le morveux, avec sa bouille de publicité pour le lait ou les céréales enfantines peu de gens normalement constitués parvenaient à lui résister. Malheureusement pour lui, la plupart des orphelins, Only et Near, par exemple ainsi que d'autres asociaux ou anti-sociaux restaient de marbres à ses manies adorablement niaises, ce qui l'avait grandement marqué mais pas découragé. Peut-être Berry serait-elle plus encline à céder à ses revendications puisque c'était si gentiment demandé. Il avait lever ses yeux méditerranéens et implorants vers elle, ceux-ci presque trop écarquillés, le faisant ressembler à ces incroyables habitants des fonds marins qui font le régale de la population une fois fris.


    « J'aime bien Vogue aussi, mais seulement l'anglais, parce que j'ai vu le français, je trouve ça bizarre... Vanity Fair aussi c'est marrant. » ajouta-t-il comme bien mince preuve.

    Il y avait de quoi être étonné. Il n'en parlait jamais et même Lawless ignorait tout de sa piètre connaissance de la mode anglo-saxonne, tout simplement parce Grin avait des lacunes et savait que ce petit savoir datait. C'était l'une des choses qui le faisait passer pour un enfant de dix ans ou qui le faisait si atrocement ressembler à Lolly ou autre gamin dans le même genre, c'était aussi ce qui motivait de récente lycéennes de Winchester à la kidnapper pour lui offrir toutes sortes de pâtisserie et lui pincer les joues en gloussant et vantant sa puérile beauté. Cela ne lui déplaisait pas, bien au contraire, il était alors aux centres de toutes les attentions, elles riaient à ses plaisanteries aussi plates soient-elles et le dévoraient des yeux, bien que ce ne soit pas de la même façon qu'elles contemplaient quelqu'un de virile comme Lawless. Il était une peluche, un petit bout de tendresse à câliner sans arrière pensée bien que, lorsqu'il resserrait sa cravate, il se drapait d'une étrange aura presque séduisante car il devenait alors aussi insaisissable que le sable fin attrapé à trop grosse poignée.

    Mais il lui fallait bien avoué que ce genre de revues hautement intellectuelles ne l'intéressait par réellement pour leur contenu, Ô combien vitale pour la survie de l'humanité, mais elles retenaient en otage Grin par un intérêt purement sociologique. Enfin, c'était là les dires du jeune garçon pour se justifier quand Francesca le surprenait, la nuit, armé d'une lampe de poche, sous sa couette, en pleine consultation d'un magazine de lingeries.

    Du haut de ses quatorze printemps, Grin en paraissait onze, ce qui ne le gênait pas outre mesure car cela lui permettait de manipuler une partie de son monde, de passer pour encore plus « génial » qu'il ne l'était et promettait une vieillesse lente et donc une apparence agréable plus longue.

    Du haut de ses quatorze automnes, Grin voulait devenir meilleur que Lawless, meilleur Lust et Zero, encore meilleur que Mello et enfin surpasser Near pour devenir meilleur que L. Peut-être son air de jeunesse l'aiderait, peu-être que ses efforts payeraient. Mais ce n'était pas ce qui occupait l'esprit du garçon, la seule chose qui comptait pour l'instant, c'était d'entrevoir la gloire que connaissait son ami; son tendre bourreau. Lawless en couverture d'un magazine ? Oh oui !

    HRP : Pardon pour cette tardive réponse, excusez aussi les possibles fautes d'orthographes mais je n'ai malheureusement plus de correcteur et une connexion à internet réduite et limitée.


Dernière édition par Grin le Dim 24 Aoû - 21:25, édité 4 fois
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Invité
Sujet: Re: In perfect harmony In perfect harmony EmptyLun 18 Aoû - 12:12

{ Pas de problème pour le retard en ce qui me concerne }

Tandis que les deux gusses faisaient leur petit business, Berry analysa avec soin la situation. Oui, la colère de Lawless était à prévoir, et malgré ce que l’on pouvait penser, elle ne fut nullement offensée par ses paroles dénuées de toute pertinence, et d’un vocabulaire approprié à la situation. On va dire qu’en matière de répliques intelligentes, il pouvait mieux faire, mais le fait que l’on puisse critiquer ses pires défaillances physiques semblait le mettre hors de lui, et cela eut le don de satisfaire Berry. Ainsi, croisant ses bras et lui tirant une langue au message très explicite, elle s’obstina à le narguer sans une once de vergogne et de peur. Elle était au contraire fière d’avoir provoqué chez lui cette déferlante de fureur, qui démontrait une grosse faiblesse de sa part. Si il souhaitait être L, ne devait-il pas garder le contrôle de lui-même ? Ne devait-il pas réfléchir davantage avant de parler pour ne rien dire, gaspillant ainsi sa salive pour rien ? Et puis, pourquoi se permettait-il de lui répondre aussi furieusement si elle était aussi stupide ? Si sa bêtise était justifiée, le jeune homme n’aurait même pas pris la peine de l’injurier avec véhémence en démarrant au quart de tour, pour la simple et bonne raison qu’il aurait été plus futé qu’elle pour considérer qu’elle était trop débile, pour comprendre le sens de ses mots. C’était un raisonnement tout à fait plausible, et en se jetant ainsi des fleurs, la baie avait la certitude d’avoir un semblant de valeur dans cet orphelinat. Bombant la poitrine, fronçant ses sourcils parfaitement épilés, et s’apprêtant à le griffer à l’aide de ses ongles manucurés, elle n’eut pas le temps de se préparer à une quelconque offensive. En effet, le pacifiste du trio nommé Grin, entreprit de répondre à l’appel vachement chaleureux de Lawless, en agrippant ce dernier par le poignet tout en invitant Berry à une accalmie en levant la main de la paix. La demoiselle répondit positivement à cet accord tacite, et se contenta de rester sur ses positions, continuant de glousser maladroitement en la présence de Law. Parce qu’en plus d’être petit, il était aussi hargneux qu’un enfant pourri gâté, et aussi agaçant qu’un moustique effleurant continuellement votre oreille tout au long de la nuit.

« Oh mais il n’y a que la vérité qui blesse, Law-chouuuu ! »

S’empressa-t-elle de provoquer en le montrant du doigt. Finalement, le petit virus à la tresse blonde avant d’abattre son poing, avait préféré se déchaîner sur un tronc d’arbre, se retournant vers ses deux interlocuteurs, tout souriant. Berry le considéra d’un œil sceptique, se demandant si il fallait prendre ses agissements comme une mauvaise blague, ou tout simplement pour la pure réalité. Si il s’agissait de la seconde option, il y avait de quoi se faire du souci, notamment pour sa santé mentale. Et ce fut d’un air plein de compassion qu’elle se mit à fixer obstinément l’homme à la chemise immaculée. C’est vrai quoi, après tout c’était Grin le bouc émissaire dans toute cette histoire, la victime expiatoire comme on disait ! Et tandis que Berry avait aussi hérité de ce rang parmi les autres orphelins, elle était en mesure de se placer à la même hauteur que lui. Maintenant, restait à savoir si c’était un choix de sa part, que de rester continuellement dans l’ombre de Law, tout en se contentant d’obéir à ses ordres au doigt et à l’œil. S’apprêtant à le harceler d’interrogations en tout genre, ce fut Grin qui toujours dans une position délicate, expliqua à Berry qu’il n’était pas bon de rappeler à Lawless, sa modicité ainsi que l’existence d’un mot aussi futile que « soupe ». En signe de stupidité, la baie arqua un sourcil, et soupira longuement. On pouvait penser qu’elle avait royalement jeté l’éponge pour hisser le drapeau blanc, mais c’était uniquement pour ne pas aggraver son cas. Si ça n’en tenait qu’à elle, à coup sûr qu’elle aurait continué d’envenimer la situation.

« Mouais … »

Et tout ceci uniquement pour dire qu’elle sombrait totalement dans l’incompréhension. En fait, il ne fallait pas chercher à comprendre. Elle se laisserait guider par le cours des évènements un point c’est tout. Il sembla que la discussion était en train de baisser d’un ton, quand la boniche de Law lui demanda si elle venait se promener régulièrement dans la forêt.

« Je ne viens que lorsque je suis sûre de ne pas me faire enquiquiner par des avortons, mais il semblerait qu’un mini-virus aux semelles compensées est venu me pourrir la vie, en cette matinée que j’avais cru si bien partie ! Mais toi tu me déranges pas du tout Grin ^________^ »

Et cela tout en lançant un regard bourré de reproches à un Law plus chaud bouillant que jamais. Puis, n’étant pas au bout de ses surprises, l’adulte dut faire face à une révélation qui éveilla tous ses sens. Grin avoua à Berry qu’il rêvait de refaire sa culture en matière de magazines et de potins en tout genre. Pour prouver qu’il n’était pas qu’un simple amateur, Grin prononça deux titres de magazines très connus à l’attention de la fashion-victim, qui se mit à sautiller sur place, toute stimulée à l’idée de rencontrer quelqu’un aux centres d’intérêts identiques.

« Griiiin ! Je serais très très fière de te montrer toute ma collection de magazines ! Je ne saurais te dire combien j’en possède mais je pourrais tous te les prêter s’tu veux, dont les numéros où Law a posé ! »

Cependant, à la suite de cette déclaration, une autre bien plus perverse et insidieuse lui vint en tête. Puis, sommant à Grin de lâcher le poignet du petit virus, et le tirant vers elle pour l’éloigner du mannequin, approcha ses lèvres de son oreille pour lui susurrer :

« Sais-tu qu’il a aussi fait des photos très compromettantes ? Je te les montrerai si tu veux. »
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Invité
Sujet: Re: In perfect harmony In perfect harmony EmptyMar 18 Nov - 20:14

{ HS : pardon, pardon, pardon ;A; }

    Lorsque je sentis la main de Grin s’emparer de mon poignet ma réaction fut immédiate – et automatique. Un violent coup de poing vint s’abattre sur l’hérétique qui osait me toucher, moi, icône de la Perfection. Ne lui avait-on jamais appris, à cet iconoclaste, à ne pas toucher les choses sacrées telles que mon corps ? Genre cet abruti, me retenir. Haha, laissez-moi rire je vous en supplie. D’ailleurs je me gênais pas, je riais à gorge déployée de cette imbécilité du plus beau genre. Cette scène qui aurait dû faire groupiter pas mal de petites adolescentes bourrées d’hormones et de désirs non-assouvis s’était transformée en scène de violence gratuite. Sûr que le pauvre petit gosse se faisant frapper par le grand – oui grand – moi, ça tenait plus du scandale que du yaoi. D’abord moi je les prends pas au berceau ! Et toc ! Comment ça « Et Weasel ? » Mais allez vous faire voir, merde !

      « Tu t’es cru puissant, maniaque à la con ? ! »

    C’était tout ce que j’avais à répondre à ce genre de geste. Je dégageais vivement mon poignet, c’était pas comme s’il était assez fort pour me retenir, l’autre abruti. Les deux autres imbéciles blablatèrent de trucs de sous-attardés, enfin d’imbécile de classe trois quoi. Bref de trucs complètement cons tels que les présentations inutiles et les petits blablas sur nos habitudes. Et niani, et niana. Mais on s’en tape de ça bordel à cul ! Sauf qu’encore une fois, Grin avait décidé de signer son arrêt de mort. Mais pourquoi, POURQUOI il fallait toujours qu’il en rajoute une couche quand je m’étais calmé ? Personne pour prendre soin de ma personne en ce pauvre monde. Je serrais et desserrais mon poing dans un geste convulsif, me retenant pour le rouer de coup… Où était mon beurre de cacahuète déjà ? Ah oui, régime. Je devrais peut-être songer à devenir anorexique au lieu de me priver. Haha. Ah oui, c’est pas drôle… Et l’autre dinde qui en rajoutait…

      « C’est pas la vérité, Fraise Tagada, c’est de la calomnie ! Pure et simple ! »


    Mais non je n’exagérais rien. Franchement, je ne suis pas si petit que ça quand on compare à la moyenne des jeunes de dix-sept ans. Et mesurer un mètre soixante-et-onze au total n’empêche pas de ressembler à un dieu. J’ai des supers mensurations, y’a pas mieux proportionné que moi et en même temps si c’était pas le cas je n’aurais pas pu être mannequin, bande de cruches intersidérales ! Et oui, je parle à vous pauvres lecteurs qui subissaient ma mauvaise humeur quotidienne. Mais si vous êtes toujours là, c’est que vous adorez que je vous traite ainsi ! Sales masochistes ! Sauf que voilà, pour continuer sur la belle lancée de cette superbe matinée – apprenez à déceler l’ironie – la dinde cosplayée en Tagada continua sur son élan. Sauf que moi, femme, enfant, lutin à pois vert ou encore canari mauve, pas de discrimination positive, je frappe ! Mon poing s’abattit pour la seconde fois sur l’arbre, effleurant légèrement sa joue.

      « Me provoque pas la dinde Haribo, j’ai pas de pitié à frapper les petites filles. »

    Elle est plus âgée – je refuse d’admettre qu’elle est plus grande – mais ce n’est pas une raison ! Elle reste une gamine décérébrée dans sa tête. Fan de mode, mais décérébrée. Heureusement pour l’intégrité physique de tous, le sujet tourna vite sur quelque chose de très intéressant : moi. Moi et mes photoshoots pour les plus grands magazines. Moi et mon passé de mannequin qui commençait à me manquer. Je suis forcé d’avouer qu’avant, franchement, faire la cruche devant un objectif, je trouvais ça d’un superficiel… Mais en fait, c’est génial ! Et être célèbre l’est encore plus… Mwouais. Finalement ils allaient peut-être pouvoir survivre plus longtemps que ce que j’avais prévu. Pas trop non plus, faudrait pas que j’ai des boulets pareils au pied toute la journée… ‘Fin je me comprend de toute manière. Je fixai lentement Berry et Grin, puis me glissai derrière ce dernier et murmurait à son oreille, sensuel :

      « Alors, on fantasme sur moi sans me le dire ? Tu sais, tu pouvais aussi me demander de poser pour toi. L’original est mieux. »

    Seulement voilà, l’autre Tagada – ce surnom m’éclate y’a pas à dire, bon bien sûr maintenant, je mangerai plus de tagada de toute ma vie – l’emporta loin de moi, reproduisant le petit manège que je venais de faire. En beaucoup moins discret. Je jetai un regard meurtrier à l’auteur de ces paroles perfides, et hurlai pour changer pour me défendre :

      « Félonne Berry, médire ainsi sur ma personne, comment oses-tu, vile personne ! Ca joue les jeunes filles innocentes et gentille mais en fait t’es vraiment une sale garce au fond. Et toi Grin je t’interdis de penser une seconde que j’ai pu faire des photographies compromettantes ! »

    Et là, comme un éclair de génie, une idée fulgurante, une étoile filante dans le trou noir mon cerveau trop rempli je me souvenais des clichés maudit pour Carlisle – photographe freelance très prisé, plutôt pas mal, mais assez louche – et de l’endroit où ils avaient atterris ! Comment diable cette quiche pouvait-elle les avoir ? A moins que…

      « Dis moi, Berry-choute, tu lis des revues pour gay ? »
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