Cold l'assoiffée de lecture [LIBRE]

Ce matin-là il faisait un froid de canard, un de ses froids qui vous donne envie de rester sous votre couette toute la journée.
Au lieu de rester sous sa couette, comme l'aurait fait toute petite fille normale de son âge l'enfant s'extirpa de son sommeil.Pourquoi me direz-vous?Et bien parcequ'elle avait tout bonnement faim.

Rien de bien dramatique donc, et bien non la jeune Cold n'avait pas faim de nourriture elle avait pourtant une faim de loup.C'était le genre de faim que seule Cold était capable de ressentir.

Autant certains en se réveillant le matin avait une irréprésible envie de se jeter sur la première chose comestible qui leur passerait sous la main ou tout simplement un petit besoin présent matinal à satisfaire.

Non Cold avait faim de savoir, de lecture si vous préférez.Cette irrémédiable envie, elle ne pouvait la contrôler.Cela paraît tiré par les cheveux ainsi dit mais c'était comme ça un point c'est tout.Lorsqu'on a faim, on a l'impression que son estomac est vide il gargouille d'ailleurs et bien...C'était la cervelle de la petite qui gargouillait le matin si on peut dire ça comme ça la petite avait envie de lire un livre.

Quelle genre de livre elle ne savait pas encore même lorsqu'elle arriva devant les immenses étagères la petite danoise se posait encore intérieurement la même question "Que choisir?"La petite Cold était une "habituée" de la bibliothèque.

La plupart des enfants de son âge, le samedi matin ,ne pensaient qu'à sortir dehors pour gambader joyeusement à l'air libre.Elle était comme d'habitude arrivée pile à l'heure de l'ouverture.L'enfant jeta un bref coup d'oeil à sa montre il était exactements sept heures et une minute.Elle enleva sa veste qui était en velours noir avec un joli rose brodée sur le devant une fois de plus l'oeuvre des habiles mains de sa grande soeur Lust.

La petite connaissait par coeur l'emplacement de chaque genre de livre.On pourrait presque croire à la longue qu'elle les a rangés de ces fragiles petites mains.Dix années passées sur Terre et Cold avait amassée assez de savoir pour remplir deux bibliothèques.Elle restait cependant insatiable dans son inétanchable soif d'apprendre de nouveaux de connaître de nouvelles choses de lire toujours plus, plus et encore plus.

Il faut dire que dans le reste du temps et de ses activités la belle enfant était assez modérée quant aux relations humaines elle faisait le "stricte minimum" s'excuser,dire bonjour etc...Comme quoi on pouvait posséder une grande quantité de savoir et ne pas savoir faire face à deux simples situations de la vie courante.Tenir une conversation faisait partis des difficultés qu'elle avait.En plus de cela Cold ne faisait pas d'effort particuliers,avec le temps elle essaie de surpasser sa nature.

Cela se révèle être pour elle un exercice périlleux sans filet.Voilà comment cette jolie fillette conçoit le fait de vouloir nouer un quelconque lien affectif, cela relève du domaine du quasi-insurmontable.Lorsqu'elle essaie de parler à quelqu'un elle a toujours l'impression qu'elle est un funambule qui marche sur la corde raide et qui travaille sans filet.

Alors quand le choses ne se passent pas comme elle l'espére la petite se réfugie là où elle est le plus à l'aise.Le monde des livres, est le monde qu'a choisi Cold comme refuge il n'est pas étonnant que le lieu qu'elle préfère dans tout l'orphelinat est sans aucun doute la bibliothèque.Là au moins elle était à l'abri de ses détracteurs et de ses persécuteurs.

La petite portait une haute pile de livres,des livres français.Cold avait une préférence pour les livres écrits dans la langue de Molière ces derniers temps.Elle en ignorait la raison peut-être était-ce le charme naturel des français qui l'avait charmée même au travers des pages d'un livre.Mais là n'était pas la question.

Cold reproduisit alors le petit rituel habituel.Elle attacha ses longs cheveux ondulés négligemment puis fit une pile bien droite des livres qu'elle avait choisis.Le nom du livre était "Robert des noms propres" l'auteur se nommait A.Nothomb plus précisément Amélie Nothomb.Elle lut avec son habituel ton monotone,à voix haute étant donné qu'elle était la seule élève apparemment présente dans le coin.

Citation :: "Lucette en était à sa huitième heure d'insomnie. Dans son ventre, le bébé avait le hoquet depuis la veille. Toutes les quatre ou cinq secondes, un sursaut gigantesque secouait le corps de cette fillette de dix-neuf ans qui, un an plus tôt, avait décidé de devenir épouse et mère.
Le conte de fées avait commencé comme un rêve : Fabien était beau, il se disait prêt à tout pour elle, elle l'avait pris au mot. L'idée de jouer au mariage avait amusé ce garçon de son âge et la famille, perplexe et émue, avait vu ces deux enfants mettre leurs habits de noce."

L'enfant d'origine danoise, leva sa jolie tête lorsqu'elle entendit une voix lui dire:

"C'est la première fois que j'entends ta voix."

[ Je peux ? ]

Tout comme Cold, Zero, lui, s'était réveillé tôt, mais sûrement, sans doute pour une toute autre raison : voyez-vous, afin de survivre dans cette jungle qu'était la Wammy's House, il fallait trouver chaque jour de nouvelles stratégies afin de déstabiliser ses adversaires, et, surtout, ne pas oublier de réviser chaque matière, sinon on se laissait engloutir.

Tout ceci ne posait guère des problèmes à Zero. Pour tout dire, cette ambiance de guerre quotidienne le faisait même fantasmer...Trouver des solutions, il adorait cela, et aucuns doutes qu'un jour, il parviendrait à surpasser Mellounette, et les deux autres qui étaient juste devant lui. A ça oui, il était très fort! Il avait même crée un groupe, le plus puissant d'après lui de toute la Wammy's : les Dark Nightmares! Rien que le nom inspirait la terreur... Dans le passé, avait été prouvé de nombreuses fois que le nom d'un groupe, d'une personne, avait influencé ses conditions... Il gagnerait, point final.

Zero entra sans grand bruit à la bibliothèque... celle-ci était presque toujours ouverte, et il savait qu'il trouverait ce qu'il cherchait là-dedans...Un livre, mais pas n'importe lequel, CE livre, qu'il avait envie d'étudier avec acharnement... L'auteur était français, ses dates : au XIXè siècle... Autant lire le livre dans sa langue d'origine, cela fournirait un travail de plus! Une personne était présente dans cette partie de la bibliothèque, et, tandis que Zero cherchait le livre, il lui jeta un regard en biais. Une fille, moyenne d'âge : dix ans environ... Elle lui disait quelque chose. Ah! Il l'avait déjà vue avec Lust, il ignorait leur relation à toutes les deux, en tout cas, il n'avait jamais vu cette fille ouvrir la bouche.
Elle semblait aimer lire, et, à cette instant, une idée naquit dans l'esprit de Zero. Cette fille...étant donné qu'elle était proche de Lust, elle pourrait lui servir à quelque chose! Il pourrait obtenir des renseignements et même, en rangeant la fille de son côté, déstabiliser Lust et la faire tomber en classe 2! Excellent... Mais il devait chercher ce livre avant toutes choses.

Victor Hugo. Rayon H de la bibliothèque. Le livre qu'il cherchait était rangé était à côté de tous ces frères : les Misérables, Notre Dame de Paris, etc. Il regarda la couverture un court instant et ne se focalisa pas sur le visage crayonné, barbouillé, presque effacé, qui tenait lieu d'illustration. Le titre gisait en gros sur la première de couverture, et indiquait par la même occasion la fin du récit : Le Dernier Jour d'un condamné. Dernier et Jour avec une majuscule, signifiant un jour exceptionnel, unique.
*On m'a monté ici. J'ai demandé qu'on me laissât écrire mes dernières volontés. Ils m'ont délié les mains, mais la corde est ici, toute prête, et le reste est en bas.
Un juge, un commissaire, un magistrat, je ne sais quelle espèce, vient de venir. Je lui ai demandé ma grâce en joignant les deux mains et en me traînant sur les deux genoux. Il m'a répondu en souriant fatalement, si c'est là tout ce que j'avais à lui dire.[...]Le juge et le bourreau viennent de partir. Je suis seul. -Seul avec deux gendarmes. Oh! L'horrible peuple avec ses cris de hyène! -Qui sait si je ne lui échapperai pas? si je ne serai sauvé? si ma grâce?...Il est impossible qu'on ne me fasse pas grâce!
Ah! les misérables! il me semble que l'on monte l'escalier...
QUATRE HEURES *
Zero feuilleta rapidement le bouquin et s'arrêta rapidement à un paragraphe de la fin.

Cet indice temporel, ce morceau de phrase, quatre heures, même si Zero a déjà lu au moins une vingtaine de fois ce livre, lui fait toujours un vide dans le coeur. Quatre heures... Il est mort, on n'a jamais su son nom, son âge, mais on connaît sa date de mort. Quatre heures. L'héros demande grâce, mais la mérite-t-il? Si Hugo n'a pas précisé son nom, qui sait si cet homme n'était pas un grand criminel? Il a beau lire et relire l'oeuvre, il se pose toujours des questions dessus. Soudain, un voix cristalline vient interromptre ses pensées, une voix qu'il n'a jamais entendue, mais dont il se doute de la provenance.
La fille lisait un passage du livre qu'elle avait choisi. Zero reconnut avec facilité l'extrait, d'ailleurs. Amelie Nothomb. Il n'avait jamais trop aimé cette littérature, mais bon, la fille lui laissait une occasion de l'aborder et ainsi de faire marcher son plan, donc tant pis. Opération séduction on. Il était très doué pour ce petit jeu-là.

" C'est la première que j'entends ta voix. "

Il ferma le livre puis vint s'asseoir en face de la fillette. Il étudierait Hugo plus tard, pour l'instant, un plan était à l'œuvre.

" C'est Amelie Nothomb c'est ça? Je te dérange? Désolé, c'est que je n'ai pas l'habitude de voir du monde ici le matin d'aussi bonne heure, donc j'en profite. Tu t'appelles...? "

Cold referma le livre qu'elle tenait dans ses mains elle le posa sur la grande pile de livres qu'elle avait déjà faite.Elle prit la peine de lever ses grands yeux bleus vers le jeune homme ce qui était d'ailleurs rare.Un garçon comme un autre pensa au début la petite;non en fait.Cold étant la petite soeur de Lust autrement dit le leader des "Seven Deadly Sins" elle sut donc à l'instant où elle posa ses yeux sur le jeune homme qui il était.

C'était Zero membre et leader des "Dark Nightmares" juste un orphelin de plus qui avait pris part au conflit sans le moindre intérêt aux yeux de la petite.Prendre la place de L,qu'est-ce que cela leur apporterait au fond?Gloire?Fortune?Reconnaissance?
Cold si elle n'était pas aussi peu bavarde qu'elle l'était le lui aurait demandé.Bien qu'elle ne parlait que très peu Cold s'était faite sa propre idée sur la plupart des orphelins et le dénommé "Zero" ne faisait pas exception à la règle.

Aux yeux de Cold il ne s'agissait rien de plus qu'un orphelin parmi d'autres avide de remplacer L.Zero était à ses yeux un grand manipulateur,et comme beaucoup d'élèves était prêt à tout faire pour atteindre son objectif.

La belle enfant eut l'air de faire mine,durant quelques instants de ne l'avoir pas vu,mal compris ou pire encore ignoré.Apparemment non puisqu'elle reporta son attention sur lui.

"Oui c'est Amélie Nothomb,non tu ne me déranges pas."

Cold venait de pulvériser son propre record elle avait exactement prononcés quatorze mots en une seule phrase.
Ces paroles étaient prononcés sur son habituel ton monotone.Même en scrutant son faciès,on ne pouvait pas deviner ce qui lui passait par la tête son visage n'exprimait rien d'autre que son habituel mélancolie.Aucune expression particulière n'était d'ailleurs exprimée sur son ravissant minois seulement la tristesse.

La fillette n'était pas née de la dernière pluie, elle savait que si ce garçon lui avait prêté attention c'était parcequ'il avait une idée derrière la tête.Qu'espérait-il en tirer?Zero ne savait décidément pas à qui il avait affaire.Certains orphelins définissaient le comportement de la petite danoise par l'expression suivante "muette comme une tombe".

A vrai dire, elle n'était pas muette bien évidemment.
Elle n'avait jamais exprimée le moindre désir de communiquer avec les autres orphelins et par qui que ce soit d'autres mis à part sa soeur et une poignée d'autres pensionnaires.Les "Dark Nightmares" n'en ferait d'ailleurs sûrement jamais partis.

Cela tenait déjà du miracle qu'ell ne l'ait pas tout simplement ignoré ou bien évité.Cold n'avait pas seulement peur des hommes,elle se sentait parfois mal à l'aise en présence de certains garçons.On ne pouvait s'en apercevoir uniquement si on la connaissait bien.Bien qu'elle sentait bien même apaisée en la présence de Near ou Cain.

Elle hésita un peu avant de divulguer son nom,n'était-ce pas en quelque sorte livrer une partie de soi à l'autre?Bien que "Cold" était un pseudonyme le dire à Zéro revenait à lui permettre del'interpeller plus facilement la prochaine fois qu'ils se rencontreraient.Lui-même ne lui avait même pas dit le sien.Cold prit le risque mais decida de lui retourner aussitôt sa question.

"Mon est Cold et toi tu es?"

La soeur cadette de Lust ouvrit un des autres livres qu'elle avait choisie,encore un livre étranger dont le titre l'avait intrigué "La disparition" de George Pérec.Ce titre avait évoqué en elle beaucoup de souvenirs.Elle lut le résumé dans sa tête.Il s'agissait apparemment d'un livre sans le moindre "e".Un lecteur lisant cet oeuvre aurait cherché désespéremment un "e",Cold elle voulait retrouver sa joie de vivre.Les aspirations des uns et des autres étaient très différentes d'un individu à l'autre,celles de Zero et Cold étaient diamétralement opposées.

Tandis qu'il posait sa question, Zero observait les réactions de la petite qui lui paraissait vraiment étrange. Allait-elle lui répondre? C'était un véritable mystère, en tout cas, si elle l'avait reconnu, peut-être ferait-elle exprès de l'ignorer, sans doute sous le conseil express de la Sainte Lust, déesse de la Classe 1, représentante de la gente féminine. Il détestait cette fille, mais, voyant sa petite protégé, n'avait pas pu se retenir de faire éclore un plan dans sa tête. Des plans, il en éclosait des milliers chaque jour. Comme une ampoule, ça s'allumait lorsqu'il était à point. Mais, comme tout le monde, il arrivait des fois, je dis bien des fois, attention! Une fois sur dix mille, que ce plan soit voué à l'échec... Prenez ce plan, cette magnifique idée qu'il avait eue, un jour, en voyant Matt, le troisième, se promener avec Mellounette, l'éternelle travestie de la Wammy's... Ce jour-là, il s'était dit que si par malheur, il arrivait quelque chose à Matt, Mellounette en serait tellement retournée qu'elle ne pourrait pas avoir de bons résultats pendant un trimestre. Puis, après coup, il avait réfléchi à ce plan apriori si magnifique et s'était dit que peut-être il s'inquièterait pendant quelques temps, mais comme le plan n'était pas sûr à cent pour cent, si, par malheur, cette affaire remontait aux oreilles des adultes, il perdait définitivement son image de bonne marque qu'il s'était faite avec beaucoup de délicatesse. Mais, cessons de divaguer, revenons plutôt à nos moutons, c'est à dire à une certaine Cold et à un plan contre Lust.

N'importe qui arrivant à cet instant dans la bibliothèque n'aurait vu qu'un sympathique garçon essayant de faire parler une petite fille peu bavarde aimant lire, point barre. C'est ce que Zero voulait que les gens ressentent. Ils voulaient telles réactions, et donc, il s'arrangeait pour causer tel ou tel désagrément. Les gens n'étaient que des poupées entre ses mains, et, à l'aide de son groupe, les poupées qu'il manipulait le plus facilement, il parviendrait à monter jusqu'à la première place. Mais pourquoi la première place? Pourquoi la vouloir à tout prix? Même si, depuis dix ans environ, les surveillants, Roger, les professeurs n'arrêtaient pas de le harceler avec ce classement, sa raison de devenir L était toute autre. Il se fichait de la justice, ce qu'il voulait, c'était devenir premier, qu'importe le moyen pour y arriver. Ceux qui contesterait cela, il les balaierait de son chemin comme de vulgaires fétaux de paille. Du moins tant qu'il pourrait, car peu importe ses efforts, il n'avait jamais réussi à surpasser Near surnommé affectueusement Boule de gomme par son éternel copain le travesti qui faisait lui aussi parti de ses rivaux, et Matt. Matt l'être mystérieux, le copain de Mellounette. Zero se demandait comment un garçon comme Matt pouvait arriver à le vaincre alors qu'il ne désirait sans doute que rester avec, derrière Mellounette. L'éternel petit chien, quoi.

Le regard de Zero se concentra à nouveau sur les lèvres de la fillette qui, pour l'instant, ne bougeait pas d'un yota. Les enchères augmentaient...Allait-elle lui répondre, allait-elle l'ignorer? Ahh! Les fines lèvres bougèrent et une petite voix s'échappa de la bouche de l'enfant.

"Oui c'est Amélie Nothomb, non tu ne me déranges pas."

C'est ce que l'on pouvait appeler en faire un minimum mais bon, Zero n'allait pas râler : ce n'était pas déjà sûr que sa cible lui réponde. Et ben dis donc! C'était la première phrase un temps soit peu construite qu'il venait d'entendre de la bouche de la petite Danoise. Non pas que sa citation d'Amelie Nothomb ne soit pas une phrase, mais surtout que celle-ci avait été construite par elle-même. N'importe qui, en entendant cette phrase, ces deux propositions séparées seulement par la virgule aurait soufflé, voir ce serait énervé de la construction grammaticale de la phrase, à moins sans doute qu'il ne connaisse un peu la petite. Zero ne la connaissait pas, ne l'avait jamais entendue parler, c'était vrai, mais il ne savait pas qu'elle ne parlait pas plus que cela, et, sans son plan, ce plan qu'il ne devait à aucun prix sacrifier aux bonnes constructions grammaticales, il aurait perdu son calme. Se fichait-elle de lui ou non alors qu'il avait eu la bienveillance de lui adresser la parole? Il reprit son souffle, se craqua les doigts - ce bruit le calmait tant - puis continua à sourire comme un jeune homme sympathique et docile qui ne demande que de l'amitié.

"Mon nom est Cold et toi tu es?"

Bravo! Zero l'aurait presque applaudie pour cet effort de parole, mais, pour l'instant, il se concentra plutôt sur sa réponse. Elle s'appelait Cold, nom qui allait merveilleusement bien avec sa personnalité, même s'il ne la connaissait pas encore. Le froid s'accordait sans seulement avec la peau blanche de la Danoise, mais également avec sa personnalité qu'il commençait à découvrir. Ce nom en disait beaucoup sur elle, et, il commença à comprendre la raison de cette hésitation lorsqu'il lui avait demandé son prénom.

Il ne connaissait pas encore son nom, c'était normal, mais, qu'elle ne connaisse pas encore le sien, ça l'était beaucoup moins. Tout le monde, pensait-il, au Wammy's savait qui il était et il était vraiment étonnant qu'elle ne le connaisse pas, lui qui était à la quatrième place du classement! Il savait déjà ce qu'il allait répondre de toute façon... Il fallait qu'il satisfasse la fillette qui s'était déjà replonger dans un livre d'ailleurs, au grand mécontentement de Zero.

Zero n'avait jamais compris les raisons de ce surnom. Mellounette paraissait bien s'en amuser en tout cas, mais lui se demandait encore ce qui avait pris à Roger de l'appeler ainsi. Peut-être parce que le zero en chiffre arabe est universel, mais en caractères modernisés chinois, peut-être bien parce qu'il manquait d'imagination à cet instant-ci. En tout cas, le mal était fait, et Zero avait été baptisé de ce funeste nom, juste après avoir été réduit à zéro parents, zéro famille, zéro ferrari...

- Cold... , répéta-t-il comme si le nom avait la faculté de le refroidir, je me nomme Zero. Peut-être le savais-tu déjà, mais, de toute façon, ça n'a que très peu d'importance...

En effet, que très peu d'importance, vu qu'il avait l'impression de parler à un mur, à quelqu'un de fermé, en train de lire un bouquin qu'il ne connaissait pas, cette fois-ci. Il décida finalement d'aborder la conversation en parlant sans doute de la seule passion de la jeune fille, qui était aussi la sienne, mise à part de manipuler les gens. Zero fit craquer une nouvelle fois ses doigts, puis reprit la parole, comme un bon gamin conseillant une lecture, ce qu'il n'était absolument pas :

- Victor Hugo, tu connais?

S'observer,s'observer et encore s'observer c'était ce que Zero et Cold ne cessaient tout deux de faire.
Cold ne répondit pas tout de suite,non sûrement pas il lui fallait d'abord réfléchir posément au peu de choses qu'elle allait lui dire.
Cold n'en dirait jamais trop évidemment,toujours trop peu ou pas assez au goût de n'importe qui.
Soutenir une conversation était toujours une épreuve de force,pour la petite soeur de Lust.

Avec le temps la petite avait acquis un savoir-faire sans pareille pour construire des phrases minimales.
Ses phrases minimales répondaient pourtant parfaitement à la question de ses interlocuteurs,cela avait le don d'agacer d'exaspérer d'énerver.
Cela faisait sûrement partis des choses à améliorer dans son comportement.

Pourtant,elle n'en changeait rien ou plutôt n'y arrivait pas contrairement à ce que certains pensaient.
Cold avait cependant la peur constante de disparaître,tout simplement de disparaître subitement du décor sans que nulle ne s'en aperçoive.
Cold n'était connue dans l'établissement que sous deux facettes.
Tout d'abord celle du souffre-douleur de service et celle de la petite soeur de Lust le leader des "Seven Deadly Sins".
C'était ce à quoi elle se résumait aux yeux des autres,à une gamine déprimante et portant très bien son nom.Cold aurait préférée avoir un autre pseudonyme,elle n'avait jamais protestée.
A quoi cela aurait-il servi au fond?
Elle le portait si bien.
Cold fut surprise,le nom du jeune homme était...étrange.

*Zero pourquoi "zéro"?*

Zero le leader des "Dark Nightmares" se nommait donc ainsi...Bien que surprise le minois de la petite ne laissa rien paraître.Elle posa le livre qu'elle avait entre ses mains sur la table,Cold dégagea une petite mèche de cheveux se trouvant devant ses yeux.Si cela ne tenait qu'à elle,ils seraient courts.Mais Lust aimait particulièrement ses cheveux.Leur défunte mère l'avait toujours complimentée là-dessus,tout comme sur sa beauté d'ailleurs,mais à quoi être belle ou avoir de longs cheveux soyeux lui servait si cela l'empêchait de s'adonner à son activité préférée,la lecture.

Le jeune homme avait prononcé son nom,la jeune mordue de lecture pensa alors qu'il l'avait fait en croyant qu'elle ne lui accordait pas d'attention.Il devait sûrement croire qu'en l'interpellant la petite serait plus attentive.

Figurez-vous que Cold avait toujours beaucoup de mal à se concentrer sur une conversation et accorder l'attention que méritait un interlocuteur lorsqu'elle avait un bouquin entre ses mains.
Les choses étaient ainsi.

Cold decida de s'exercer dans l'exercice le plus périlleux à ses yeux discuter avec quelqu'un.
Cela se révélait très difficile lorsqu'elle ne connaissait pas la personne et qu'en plus il s'agissait d'un garçon.
Le dénommé "Zero" lui servirait donc de cobaye en quelques sortes.
Le jeune homme fit craquer ses doigts,une sale manie.
Cold se rappela que son défunt père aussi avait cette sale habitude après avoir beaucoup travaillé.

Essayait-il d'enrichir la conversation en abordant un sujet qui semblait lui tenir à coeur?
La jeune danoise n'en savait rien,mais elle répondit tout de même.
Si le jeune homme s'attendait pour autant à ce qu'elle accepte la perche qu'il lui tendait,il pouvait toujours attendre.
Cold faisait les choses à sa manière comme elle l'entendait,ou tout bonnement rien du tout.
Elle était comme ça, c'était à prendre ou à laisser.

"Oui,j'ai lu "Le dernier jour d'un condamné."

*Victor Hugo?Qui ne connaît pas?*

Après tout Cold était certes quelqu'un de peu bavard presque muette aux yeux de certains mais elle était assez cultivée.
Elle était d'ailleurs très bien informée sur ce qui concernait les livres en général.
Elle aimait particulièrement cet auteur et comme la plupart des livres qu'elle avait lue,elle le connaissait sur le bout des doigts.Pour compléter sa réponse elle cita une partie du premier livre qu'elle avait lue de cet auteur "Le dernier jour d'un condamné".La petite danoise resta silencieuse quelques instants regardant on ne sait quoi fixement,sans pour autant changer d'expression faciale.
Elle ne put s'empêcher de dire à haute voix un passage qui l'avait particulièrement marquée.

Citation :: "Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée.
Une horrible, une sanglante, une implacable idée !
Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude : condamné à mort !
Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux.
Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu'on m'adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot ; m'obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d'un couteau."

"Oui,j'ai lu "Le dernier jour d'un condamné."

Toujours ces mêmes phrases aussi courtes. Elle ne se serait même pas daigné de dire ' Oui, Victor Hugo, j'ai lu, c'est très bien', ainsi que les choses qui allait avec, juste ce ton, ce ton qu'il pouvait rarement supporter et qui réduisait en une phrase toute simple ce que la fille aurait pû dire en beaucoup plus long. Il avait tenu quelques intants, pensé que son plan si parfait allait tenir la route, mais, visiblement, il avait sous-estimé la jeune fille qui soit, avait détecté qui elle était donc ses dons de manipulateurs (Lust lui avait peut-être parler), soit parce qu'elle était comme cela naturellement : très probable ça, très très très très. Zero sourit d'une drôle de façon. Son plan s'arrêta là : il ne pourrait rien tirer de bon de cette jeune fille car il avait trouvé à qui elle lui faisait penser, à part Lust pour la ressemblance physique qui n'était finalement que peu flagrante.

Near. Near et Near. Le premier de la Wammy's House : il n'y en avait jamais eu que pour lui. Lui, et lui seul. Il était le premier, et donc celui qui avait le plus de chance de succéder à L. Contrairement à Mello, Zero, lui, l'avait toujours connu et donc ne pouvait se vanter d'avoir un instant premier, ou même deuxième : il avait toujours été le quatrième, le garçon qui, malgré ses efforts arrivait fatalement à cette fatidique place. Comme Mello qui arrivait tout le temps à la deuxième, sauf que Mello était Mello, et que Zero, c'était..Zero. Tandis que Mello s'était fixé comme objectif d'arriver à dépasser Near à tout prix, Zero, lui, avait abandonné l'envie de battre Near, s'acharnant plutôt sur Mello. C'était bizarre d'ailleurs : pourquoi Zero s'acharnait sur Mello alors que Matt était tout de même avant lui? La réponse se trouvait être simple : Matt était le compagnon de Mello, donc si Mello chutait, il se débarrasserait de lui par la suite! Le garçon aux rayures étaient du genre 'chien fidèle', alors c'était sûr qu'il réagirait ainsi.

Cold lut ce morceau du texte de Hugo, d'un ton neutre, monotone, qui frappa encore une fois Zero avec cette similitude avec Near.
La première fois qu'il l'avait vu : il se souvient, il venait de rentrer de l'infirmerie avec pas mal de points de sutures et de plâtres causés par cet chère Mellounette, dont il venait de faire la connaissance, lorsqu'il avait vu ce garçon aux étranges cheveux blancs, dans la salle de jeux. Zero avait alors froncé des sourcils : voyez-vous, il n'avait encore jamais vu de gamin avec des cheveux blancs, et il avait donc confondu celui-ci avec un vieillard particulièrement petit, surtout qu'il le voyait de loin. Il n'avait pas osé l'aborder, ou surtout se demandait ce que fichait ici un vieillard accroupi. Le lendemain, Zero avait dû se rendre en cours alors, imaginez sa joie lorsqu'il est dans la classe de Mello, et de cet étrange phénomène en plus! Le prof le présente, brièvement, très brièvement, puis distribue une feuille : contrôle général. Zero ne se permet pas de râler, surtout que le sujet du DS, il l'avait appris détaillé du temps où ses parents étaient encore vivants... Quelques jours plus tard, le DS est rendu par le prof. Tous les élèves sont plus ou moins tendus : Mello a l'air d'espérer quelque chose vainement, et les autres doivent stresser eux-aussi, et ils ont raison : même Zero ne peut retenir un craquement de doigt, ce qui fait retourner certains de ses camarades, avec une grande grimace bien sûr. Le prof rend les copies, annonçant d'ailleurs la meilleure note. Near. Mello est sur le point de faire une crise cardiaque, mais Zero s'en fiche un peu, à vrai dire. Le petit vieux s'appelle donc Near. Ce n'est plus un petit vieux : il peut le constater en l'observant dans les détails : un visage rond et fin, un petit nez, un bouche qui ne réagit pas à l'annonce de sa note. Ca l'a particulièrement marqué : il devrait être contente de lui? Et bien non! Il ne réagit pas, c'est à peine s'il jette un coup d'oeil sur la copie qui a assuré sa victoire. Le deuxième est Mello. Il n'a vraiment pas l'air content de lui. Le troisième, un soi-disant Matt, .... et soudain, il entend son nom...Quatrième? Ah... Ils sont si bêtes que ça les autres? Et Near est toujours là, assis, sans dire un mot, réduisant ses phrases au minimum les rares fois où le prof l'interroge, afin de montrer 'l'exemple'. Cela énerve terriblement Zero, toutes ses manies. Il a envie de le secouer, même de lui faire du mal...mais qu'il parle bon sang, c'est pas sorcier! Et en plus, il a réponse à tout ce chameau! Cette rage contre Near s'amissile à celle contre Cold et il lui sourit vraiment méchamment, voyant à la place de Cold cette image virtuelle de Near. La pile de livres qu'elle a posé sur la table : il les balance par terre, sans pitié : aucune : et il n'irait point ramasser, faut pas rêver tout de même.

- Tes livres sont tombés, Coldy. Faudrait p'tete que tu les ramasses? Parce que là, si tu continues à me lire d'une voix de limace un passage qu'en plus, si cela se trouve, tu as inventé ou réécrit, tu perds vraiment ton temps.

De nouveau petit rire sadique de Zero, puis il se craque les doigts, beaucoup plus fort qu'avant : cela le détend. Il a trouvé une proie à travers de laquelle s'entraîner pour attendre non seulement Near, mais aussi Lust. Bon, vu le degré de compatissance de l'enfant, il pense qu'il aura besoin de son groupe de bons-à-tous-faire, mais pour l'instant, il reste ici, même si Lust rapplique ce qui ferait plutôt plaisir à l'esprit sadique de Zero.

Et voilà le même et éternel scénario se reproduisait,inlassablement.Le dénommé Zero avait fini lui aussi par s'énerver par ne plus supporter son imapssibilité,ses réponses creuses,sa voix,son ton monotone. Apparement sa lecture ne lui avait pas plu,en effet non même pas du tout. Cold ne pouvait s'empêcher de se demander parfois si les autres élèves étaient bien des surdoués.Surdoués... Peut-être par le QI mais peu patients le plus souvent arrogant,futiles. Oui futiles, car la plupart s'étaient laissés prendre au jeu du "Qui allait remplacer L?".

L qui était L aux yeux de Cold. A ses yeux il s'agissait juste d'un individu qui épatait la galerie en résolvant des affaires. Elle n'en avait jamais fait part à personne.Pour elle L ne représentait pas la justice,juste un semblant de justice qui satisfaisait la masse grouillante populaire. La justice n'existait pas pour Cold. Depuis qu'elle avait appris qu'elle était gravement malade la petite pensait que la justice n'existait pas. Cela était assez compréhensible étant donné le calvaire que celle-ci avait vécue et devait éternellement vivre entre deux hospitalisations.

Lorsqu'elle arriva à la Wammy House,sa théorie selon laquelle la notion justice n'était qu'un conte de fée inventé de toute pièces par les adultes se confirma. A son arrivée on lui avait dit qu'elle allait se faire des amis,reprendre sa vie où elle l'avait laissée.Non,ses camarades soit disant plus intelligents que la moyenne en avaient décidés autrement.Pourquoi essayer d'apporter leur aide à une autre pauvre orpheline traumatisée quand on pouvait l'enfoncer,la maltraiter. C'était tellement plus amusant.

Leur intelligence ils ne l'appliquaient pas à essayer de la comprendre ou l'aider.La plupart d'entre eux ne la supportaient pas,d'autres n'osaient pas lui faire quoi que ce soit car Lust veillait sur elle prête à tout pour la protéger.La petite danoise fit la connaissance de Willow et Ghost ces deux-là prenaient un malin plaisir à la faire souffrir dès que Lust n'était pas dans les parages. Cold ne se plaignait jamais,elle se contentait de supporter. Quelle différence cela pouvait faire qu'elle aille à l'infirmerie parcequ'elle avait la joue en sang ou qu'elle aille à l'hôpital. Cold ne réagissait pas,elle restait de marbre affichant toujours le même regard triste et à la fois vide.

Zero ou un autre qu'est-ce que ça pouvait faire?Le jeune homme perdit son sang froid donc comme d'autres avant. Il lui adressa un sourire sadique croyant peut-être la faire réagir. Le jeune homme fit craquer ses doigts, à force il allait se les briser qui plus est cela donnait de l'arthrose avec le temps. Mais ça ne l'aurait pas intéressé de toute manière. Non il voulait sûrement la blesser en l'appelant "Coldy" et en assimilant sa voix à celle d'une "limace". Cold regarda le jeune homme sans sourciller de son habituel air impassible.

"Je ne m'appelle pas Coldy,mais Cold."

A ses mots l'enfant se leva et ramassa les livres que l'immâture jeune homme avait jetés par terre. C'était un geste totalement dénué de mâturité,digne d'un enfant de cinq ans capricieux c'était ce qu'au fond d'elle la jeune soeur de Lust pensait. Pourtant rien ne laissait suggérer qu'elle pensait ainsi. Cold le savait,changer devenait pour elle une question de survie. Si elle ne changeait pas les autres allaient toujours continuer à la traiter ainsi.

Mais dans l'immédiat elle ne savait pas quoi faire.La seule option qui lui restait était la fuite. Fuir encore et toujours, ignorer Zero n'aurait probablement fait que l'énerver un peu plus. Vue sa réaction face aux réponses "minimales" de Cold, il semblait évident qu'en l'ignorant Zero y aurait sûrement vu une forme de provocation.

Cold se demanda alors si il n'avait pas eu tout bonnement l'intention depuis de début de se défouler sur elle tout simplement. Le mieux à faire, était de s'éloigner d'une ou deux tables. Cold improviserait après selon la réaction de Zero. La jeune danoise ne dit rien de plus,elle prit ses livres et alla s'asseoir quelques tables plus loin. Elle chercha dans la poche de son manteau prit un petit calpin et un stylo. Nerveuse Cold se mit à tapoter son stylo contre la table,elle était assise sa pile de livres devant elle son manteau sur le dossier de sa chaise. Ses grands yeux fixaient la table d'un air absent.

[Désolée pour le retard -_-' mais bon maintenant je suis de retour ^^ ]

Non, l'intention de Zero n'était pas de se défouler sur elle, du moins au début, mais plutôt de profiter d'elle. Ce n'était qu'à cause de sa fichue ressemblance avec Near qu'il avait cessé tout ce manège inutile. A quoi bon faire quelque chose qui ne servirait à rien? Bon, c'était même inutile de penser à tout cela, il avait renoncer à son plan, bref, et désormais, il se fichait de ce qu'il pouvait dire! Autant se défouler un peu sur une cible muette! Au moins, il ne risquait pas de finir ses jours à l'hôpital, comme lorsqu'il se risquait à aborder la jeune blondette travestie située malheureusement deux places avant lui dans le classement.

Il sourit. De toute façon, un de ces quatre, il parviendrait bien à battre Mellounette, c'était même impossible que cela n'arrive pas, vu le caractère de cochon de la blonde! Si instable, si impulsive qu'il était impossible qu'un jour ou l'autre, elle ne se laisse pas emporter par ses émotions et tomberait en plein dans le fossé. Il voulait créer le fossé, ainsi que l'occasion qui la fasse tomber, lui, ou les Dark Nightmares. Mellounette était sa cible, sa cible préféré, même si Zero n'était pas si masochiste que cela. Contrairement à Near, un seul mot servait à la destabiliser, et c'était facile de l'énerver,lui faisant perdre sa crédibilité auprès de tous les autres : professeurs, surveillants, directeur.

Vous vous demandez peut-être pourquoi Zero appelle toujours le blondin avide de chocolat Mellounette et que lorsqu'il parle de lui, il emploie toujours le féminin? Et bien, en gros, c'est un exercice mental. Il faut qu'il s'habitue, histoire de ne pas faire une gaffe un jour et le traiter comme un vrai garçon. Il y est habitué, désormais, et cela le fait véritablement rire d'appeler son rival Mellounette, autant qu'échauffer ses rivaux (à part Near l'insensible bien sûr), à coup de chardons drus et de piques de langage.

Assez parlé de Mellounette, elle ne vaut pas la peine que Zero lui accorde tant de paragraphe, retournons plutôt à nos moutons danois, en l'occurence une certaine petite Coldy, qui avait pris le temps, calmement bien sûr, de se baisser histoire de ramasser tous les bouquins français que Zero avait fait tombés à l'instant et qui, juste avant, avait pris la peine d'ouvrir la bouche (oh! Le miracle!), afin de lui préciser que son véritable pseudonyme était Cold, non Coldy...

Cold ou Coldy. La petite fille ne savait sans doute pas à quel poit Zero s'en fichait! A une lettre près! Et puis, Coldy, il ne savait pas pourquoi, mais ça lui faisait penser à Cosette, dans les Misérables, la pauvre petite enfant que l'on allait envoyer chercher de l'eau très très loin, dans le froid, et parmi tous ces arbres sombres! Aucune raison pour qu'il ne pense à cela, c'était vrai, à part que le le Co de Cold ressemblait, était identique au Co de Cosette.

En quelle classe pouvait-elle bien être? Il ne l'avait jamais vu dans la classe 1, celle des vrais surdoués, non pas que les autres ne l'étaient pas, mais que les classes 2 et 3 n'auraient jamais le niveau pour arriver à leur but suprême : la place de L lorsque celui-ci serait mort.
Coldy-Cosette se mit à tripoter un stylo et ainsi faire de la musique avec, ce qui n'eut que pour don d'énerver un peu plus le jeune homme, qui ouvrit la bouche une fois de plus pour prendre la parole.

- Un stylo... Ma parole, tu veux devenir musicienne plus tard, Coldy-Cosette? Tu as vu comment ce nom-là te va bien, petite Cosette? En tout cas, pour la musique, je ne suis pas sûr que tu aurais dû te rendre au Wammy's House pour l'apprendre, nous valons tout de même un peu mieux que tous ces musiciens d'opérette qui ne gagne même pas six livres sterlings de leur vie...

Le chef des Dark Nightmares interromptit pendant quelques secondes, puis reprit la parole, visiblement très enchanté de parler.

- A propos, tu en es quelle classe? Le troisième? Dans ce cas-ci, ça ne l'étonnerait même pas que tu veuilles faire de la musique, petite Cosette...

Voilà que l'importun dénommé «Zero» l'affublait d'un tout nouveau sobriquet tout aussi inventif que le premier il trouvait ça beaucoup plus amusant probablement de l'appeler «Cosette». A quoi pouvait-il bien faire référence? Il devait faire référence à la petite Cosette dans les Misérables. Cold ne vit pas le rapprochement entre ce personnage de Victor Hugo et elle. Cosette dans les Misérables était né de Fantine une fille-mère qui vendit tout ce qu'elle avait pour subvenir aux besoins de sa fille Cosette en garde chez des aubergistes,les Thénardier. Alors c'était ainsi qu'il la voyait comme ce personnage considéré comme la personnification même de la notion de «souffre-douleur». Le personnage de Cosette avait cependant fini heureux.

Toujours sur le même ton désobligeant le jeune homme essayait apparemment de l'énerver ou plutôt de la provoquer en insinuant qu'elle n'avait pas sa place à la Wammy's House. Cold avait toujours pensé qu'elle n'avait pas sa place en ces lieux. Zero n'avait donc pas tort au fond,Cold n'aimait pas et ne détestait pas non plus la Wammy's House. Ici elle avait tout simplement l'impression d'être dans une nouvelle prison,plus vaste,tout ce qu'elle voulait c'était rester auprès de sa soeur Lust.

Mais on ne lui avait laissée decider de la chambre où elle se trouvait,bien qu'elle n'aurait pas protestée pour autant. Lust s'était habituée à cette prison dorée,elle était entrée dans le jeu des adultes ces adultes qui les menaient tous en bateaux. Ces adultes qui leurs faisaient croire à présent que succéder à L leur apporteraient reconnaissance et bonheur.

Zero n'était pas différent des autres comme la plupart des orphelins,il désirait plus que tout un jour succéder à L. Qui était L pour Cold? Un simple orphelin qu'on avait manipulé,il résolvait des affaires délicates on l'en gratifiait. L était aux yeux de Cold un être égocentrique qui ne résolvait des affaires que pour satisfaire son ego disproportionné. Elle n'avait jamais compris l'engouement des autres élèves pour cette compétition. Qu'est-ce que ça changerait d'ailleurs? Que feraient-ils une fois ce but atteint? Pour Cold tout cela n'était qu'une vaine entreprise qui avait pour objectif d'aveugler les élèves sur leurs conditions respectives.

Au cours de son monologue-car il fallait dire que Zero parlait quasiment tout seul-le jeune homme lui demanda si elle voulait devenir musicienne. La jeune danoise roula des yeux,elle n'avait jamais songée à un quelconque avenir. En admettant que malgrès sa maladie elle vive assez longtemps pour voir l'âge adulte la belle enfant n'y avait jamais pensé. Zero qualifia les artistes et musiciens de l'expression «musiciens d'opérette». La plupart des élèves de la Wammy's House délaissait les activités artistiques pour se jeter corps et âmes dans leurs études. Certains considéraient même la musique ou le dessin comme de la perte de temps. A vrai dire,c'était tout simplement parce que la seule manière de détrôner le N°1 des élèves Near. Near faisait d'ailleurs partis du petit nombre d'élèves avec qui Cold s'entend assez bien d'ailleurs. Peu bavard mais de bonne compagnie,Cold était au fond une enfant comme les autres elle aimait toujours les jouets d'ailleurs. C'est une manière de prolonger son état d'enfant,leur seul point commun d'ailleurs doit d'ailleurs être leur intérêt commun pour les rubik's cube et autres puzzles.

Cold n'écoutait Zero qu'à moitié,elle pensait à tout autre chose. La petite Cold pensait qu'écouter les paroles du leader des «Dark Nightmares» était une grande perte de temps. Cold se dit alors qu'elle avait fait une grosse erreur en lui répondant la première fois qu'il s'était adressé à elle qu'elle aurait du l'ignorer,comme elle le faisait lorsqu'elle n'avait pas envie de parler avec quelqu'un. Comme vous l'aurez compris elle le faisait très souvent,cela agaçait et bien souvent la jeune danoise en payait les conséquences. Les élèves de la Wammy's House avait presque tous pour trait de caractère commun de détester le fait d'être ignoré pour la plupart. Zero entrait apparemment dans cette catégorie,bien que Cold avait tenté de lui accorder un tant soit peu de son attention. Il avait sûrement l'intention depuis le début de s'attaquer à elle,c'était si facile de s'attaquer à elle. Oui si facile,que peu d'orphelins ne s'était pas déjà prêtés à ce petit jeu malsain. Cold ne protestait jamais elle répondait froidement,toujours avec le même air impassible.

Il lui demanda en quelle classe elle était. Elle ne répondit pas tout de suite non plus. Cold avait trouvé cela stupide ce système de classe qui rappelait sans cesse la place de chacun dans le classement des potentiels successeurs de L. C'était à ça d'ailleurs que de nombreux orphelins se référaient,pour juger si une personne était fréquentable ou non. Il fallait sans cesse qu'ils se rappellent que le QI d'un tel était supérieur à celui d'un tel. Cold avait 183 de QI,elle était donc dans la classe deux,Zero avait l'air sûr du fait qu'elle devait être dans la troisième classe.Sa déduction était évidemment sans fondements,comme Cold le constata. Il voulait peut-être la faire sortir de ses gonds en lui disant que ça ne l'étonnerait pas qu'elle soit dans la troisième classe. Ca ne lui fit rien du tout. Elle se decida cependant à répondre sans pour autant accorder le moindre regard pour son interlocuteur,elle répondit en les termes suivants:

«Je suis dans la deuxième classe.»

Cold eut envie d'en rester là,à vrai dire c'est ce qu'elle aurait fait d'habitude mais là...Là c'était différent,une question la démangeait,elle hésita avant de la poser. Ce n'était pas dans ses habitudes,non mais cette fois elle voulait essayer de faire un effort.

«Tu penses que la classe ou quelqu'un est détermine sa valeur?»

Cette phrase,elle regretta de l'avoir prononcée à la seconde où ses douces lèvres cessèrent de remuer pour lui révéler sa pensée. Cold n'avait pas pu s'emêcher de dire cela car en y réfléchissant étant le leader des «Dark Nightmares» Zero devait connaître sa soeur Lust la leader des «Seven Deadly Sins». Elle se demanda si celui-ci ne connaissait pas le lien qui les unissaient,et qu'il avait l'intention d'en tirer partie pour nuire à son aînée. Cela agaçait Cold rien ne le laissait évidemment présager,elle ne changea pas d'expression son ton restait le même. Cold n'appréciait pas Zero c'était une certitude à présent.

«Je suis dans la deuxième classe.»

Cette réponse l'étonna. Il fallait dire qu'il avait posé la question des classes uniquement pour la tester, et voilà qu'elle lui répondait qu'elle était une classe en dessous de lui. Pas si étonnant que cela, en fait, si l'on considérait que Cosette était la soeur de Lust, et assez intelligente pour ne prononcer que le strict minimum de mots nécessaires à la parole, elle avait tout à fait sa place dans cette classe.

«Tu penses que la classe ou quelqu'un est détermine sa valeur?»

Zero écarquilla les yeux. A vrai dire, à cette réponse l'avait déçu, profondément déçu. Il pensait que la petite fille n'allait pas dire un mot de plus, comme elle avait l'habitude, mais, à la place, elle avait prononcé une phrase de trop, à laquelle, en plus, elle connaissait sans doute déjà la réponse.

Réponse simple, très simple, ultra simple, surtout lorsque l'on connaissait un peu le leader des Dark Nightmares. Oui, tout court, très simplement.

* Oui, la classe détermine la valeur de toute personne, et le fait que tu ne sois pas en classe 3, ma petite, prouve que tu as un niveau un peu plus élevé que celui que je pensais. Point. Mais tu ne pourras jamais me dépasser.*

Il prit une inspiration, se rassit calmement sur la chaise et appuya ses mains l'une contre l'autre tel un psychologue...

- Mais voyons, ma chère...Cold, c'est bien cela, n'est-ce pas ? Si je comprends bien ta remarque, tu essaies donc de me dire, toi, que tu trouves ce système complétement inutile ?

Il avait un peu dérivé du sujet mais bon, tout ce qu'il voulait, c'était rendre mal à l'aise la petite. Rien ne comptait de plus que cela, rien. Un jeu, oui, le système était un jeu pour lui, et c'est pour cela qu'il était important.

- Pour répondre à ta question, oui, je pense que ce système est important, plus important que tout, et, par dessus tout, il nous est utile...Où penses-tu que tu serais si cet orphelinat fondé sur le QI n'existait pas ? En train de moisir quelque part, sûrement... Tu sais, il existe d'autres orphelinats, et, ils sont pour ainsi dire..moins..sûrs...

Zero ne connaissait pas le passé de Cold, tout comme personne ici ne connaissait son propre passé. Il se doutait juste qu'elle avait dû subir un évènement tragique dans sa jeunesse pour être comme ceci aujourd'hui, mais c'était tout, rien de plus.

- Rien n'est plus important que tenter d'être le plus fort... Pour certains dont moi, notre but est d'être à la hauteur de L, quelques uns cherchent simplement à oublier le passé dans le travail, penses-tu à cela ?, et d'autres, plus simplement sont là, point.

Il se tut afin de laisser la petite fille parler, à son tour. Ce qu'il avait dit, il le pensait réellement, aussi vrai qu'il pensait que Near faisait parti de ce dernier groupe, et aussi vrai qu'il l'irritait plus que tout au monde, plus que Mello, même.

[ Post un peu petit, mais vu que je poste sur un ordi de la colo, tu m'excuseras ? =D ]

[Edit by A : Un mois de retard mais je le dis quand même... Ton message n'atteint pas le nombre de mots minimum. Fais très attention car tu joues un personnage prédéfini.]

Autant Zero avait semblé étonné par sa réponse autant la sienne ne l'avait pas surprise le moins du monde loin de là.Il s'était montré plus que décevant sur ce point-ci,Cold l'avait trouvé pitoyablement prévisible,il avait sorti cette réponse comme si cela coulait de source,comme si juger les autres par rapport à leur QI était tout à fait normal.Zero était la preuve que même les plus gros cerveaux de la Wammy House s'étaient laissés prendre au jeu.Cette histoire de succession à L n'était aux yeux de Cold qu'un stratagème pour donner l'impression aux orphelins qu'ils pouvaient avoir un brillant avenir.Aux yeux de Cold tout cela n'était que du vent,des fumisteries,des bobards la vraie vie ne se résumait pas à des histoires de QI.Malgré son jeune âge,la petite danoise l'avait déjà bien compris.

Citation :: - Rien n'est plus important que tenter d'être le plus fort... Pour certains dont moi, notre but est d'être à la hauteur de L, quelques uns cherchent simplement à oublier le passé dans le travail, penses-tu à cela ?, et d'autres, plus simplement sont là, point.

dit Zero qui appuyait ses mains l'une contre l'autre comme les psys le font.
A cet instant c'est ce à quoi Zero ressemblait,à un psychologue.Des psychologues Cold en avait beaucoup rencontrés Roger les avaient contactés en pensant qu'elle se confierait peut-être à un inconnu et que cela l'aiderait par la suite à s'intégrer parmi les autres orphelins.Ces vaines tentatives partants pourtant de bons sentiments n'eurent pas d'effets particuliers sur la petite.Le seul constat que put faire un des psychologues qui la rencontra c'est qu'elle avait peur de la plupart des hommes.C'était d'ailleurs l'une des grossières erreurs commises par Roger qui n'avait contactés que des psychologues de sexe masculin.Ce n'était en fait pas vraiment de sa faute car il ignorait le traumatisme à l'origine du comportement de la petite Cold.

De ce côté-là ça allait un peu mieux,Cold éprouvait toujours un certain malaise en présence d'hommes mais cela allait vraiment mieux avec les orphelins de l'établissement.Ça elle ne le devait pas aux adultes ni aux psychologue mais à Cain qui était d'ailleurs l'un des seuls garçons avec qui elle s'entendait bien.Celui-ci savait et avait toujours étrangement su la mettre à l'aise qui plus est ils avaient tout deux beaucoup de points communs.
Mais la question n'était pas là,cette conversation entre Cold et Zero ne les menaient à rien,ni l'un ni l'autre.Ils y avait plus que des barrières entre eux,c'était une véritable muraille.Cette discussion ne les menaient à rien ils valaient en finir au plus vite.

Plus la jeune danoise observait les adultes qu'elle connaissait moins elle avait envie d'en être un jour.C'était horrible dit ainsi mais celle-ci pensait qu'au fond elle devait avoir de la chance puisqu'elle ne pensait ne pas vivre assez longtemps pour voir arriver la trentaine étant donné la maladie qu'elle avait.Cold n'était pas pour autant pressée de quitter ce monde,c'était plus complexe que cela.C'était plutôt le fait de grandir qui l'effrayait au fond,être un beau jour aux prises avec ses hormones demeurait pour elle le plus affreux des cauchemars.
Cold assimilait surtout l'idée de mort avec la croissance étant donné que chaque année écoulée réduisait inexorablement le temps qu'elle passait sur terre.

En y réfléchissant elle se rendit compte qu'il en était ainsi pour tout le monde,car nul n'est immortel.
Cela la rassura d'un côté et l'attrista d'un autre cela voulait dire que les gens qu'elle aimait aussi allait eux aussi passer de vie à trépas.
Les prières,les supplications au ciel,les offrandes à la terre et les sacrifices au feu n'y changerait rien.L'idée de perdre une fois de plus un être cher lui faisait très peur,car se retrouver seule était une de ces choses qui angoissaient la belle enfant depuis longtemps déjà.
Elle leva ses grands yeux bleus vers Zero d'un air totalement indifférent.

"Pourquoi continuer à discuter...Cela ne nous mène à rien."

Cold qui en plus d'être renfermée n'aimait pas particulièrement passer du temps à papoter et à pinailler,surtout quand elle ne portait pas particulièrement dans son coeur l'interlocuteur en question.
A vrai dire,il en était ainsi pour tout le monde.Le commun des mortels n'avait pas assez d'audace et de culot pour clamer aussi froidement que Cold venait de le faire qu'une discussion n'avait aucun intérêt que ça n'était qu'un malheureux gaspillage de salive et de mots.Un gaspillage qui ne les menait à rien par ailleurs.Le hic c'était que tout cela semblait follement amuser le leader des "Dark Nightmares".

[Tu clôtures?Ou on continue?]

Evidemment que continuer de discuter ne servait à rien avec un être comme Cold. Il avait déjà repéré depuis quelques temps chez elle les symdrômes de la maladie nearesque, fort contagieuse et rendant associable. Il l'aurait bien embêté un peu plus, car il avait remarqué qu'elle avait tendance à estimer la parlotte comme un gâchage de salive inutile, mais, lui-même s'embêtait dans cette conversation, alors il valait mieux qu'elle cesse. Le jeune garçon détestait depuis longtemps ces gens-là, les insociaux qu'il les appelait. Il se disait qu'il faisait exprès d'être comme ça, pour se faire remarquer, pour obtenir des professeurs une meilleure appréciation et par conséquent une meilleure place dans le système. Imaginez le Wammy's House envahi par ces gens-là du fait d'une extension particulièrement cuisante de la maladie nearesque. Horrible. Plus un bruit dans les couloirs, plus une personne pour faire une bêtise, plus aucun pour avoir peur ou du moins être intimidé par sa personne ou par la réputation des Dark Nightmares.
Zero sourit férocement, puis pensa que dans cet orphelinat, il avait décidemment trouvé sa vocation de démagogue, bref, de manipulateur. Il savait parfaitement faire des milliers de choses, et surtout avait un don pour trouver l'utilité de chaque.

~~ Plusieurs matins, plusieurs soirées à réfléchir à des stratagèmes pour battre et ridiculiser Mello, lui qui s'endort sur son bureau - quelqu'un qui a une note plus élevée que lui, et, qui par dessus tout, paraît content. Sa victoire sur le moment, puis, ce sourire qui s'efface pour réapparaître plus loin sur un autre visage.

Une chambre inondée, ou alors des murs paints.~~

Cela était certain : Zero n'était pas un ange, au contraire, et même ses chers professeurs et surveillants devant lesquels il surveillait tant son caractère devait avoir entendu parlé de ce que faisaient lui et les Dark Nightmares. Il avait fondé ce groupe non seulement dans l'optique de le placer à la première place, mais aussi pour utiliser ses membres à des fins tout à fait personnels. Répandre la terreur d'obtenir une place plus haute dans le classement chez les nouveaux, chez les trouillards. Les membres des Dark Nightmares étaient choisis et séléctionnés avec soin, et Zero ne manquait pas de les critiquer lorsque qu'il avait envie. Mais les classer, selon leur utilité, leur classe, et leur fidélité, le jeune homme disposait d'un étonnant système de points. Vous devez vous dire que Zero est débile de faire ça ? Qu'il perd de sa jeune cervelle à accumuler des points sur des personnes qu'il considère comme des objets ! Non. Cela, Zero y a déjà bien réfléchi. Si ce qu'il fait ne sert à rien, n'a aucune logique, alors, ce fichu classement réalisé à l'aide des points de Q.I. sert encore moins à quelque chose.

Les gens commencent à arriver dans la bibliothèque déserte, mince, il est l'heure où son harem vient d'habitude le chercher. Ce groupe, ces groupes de filles qui ne doivent sans doute rien avoir à faire d'autre que fantasmer sur un mec avec lequel elles ne sortiront jamais avec. Du moins, si elles n'ont pas d'utilité. Quelques rayons de Soleil commencent à frapper les habitants du joyeux pensionnat. Nous sommes en Juillet tout de même ! Et comme tout mois d'été avec son lot de surprise, Zero vient comme de par hasard d'en avoir une toute nouvelle. Les oiseaux chantent, gazouillent à tue-tête, enfin tout ce que vous voulez mais passons ! Cette idée que Zero vient d'avoir, cette idée de vengeance, elle lui est déjà sympathique. Une chambre de plus va être trempée. Pas celle de Cold bien sûr, puisque toutes ces attaques ne l'atteignent pas.

- En effet, gamine, ça ne sert à rien, et par ce merveilleux temps qu'est juillet, j'ai autre chose à faire que de rester en ta morne compagnie. A bon entendeur, salut !

Zero, après avoir fait un signe de main à la petite, bien sûr, ramassa le livre sur lequel ils avaient commencé leur discussion. Qui aurait pû penser que Claude Gueux ou le dernier jour du condamné aurait pû aller aussi loin ? Finalement, avec un peu de recul, il n'idôlatrait pas tant que cela cet oeuvre : elle ne dégageait pas assez cette idée de fatalité qu'il appréciait. Au contraire, maintenant, il en venait presque à apprécier ces bourreaux qui avait mis à mort l'intrus. La loi du plus fort était toujours la meilleure, s'il avait su se défendre, il n'aurait trépassé. Il déposa le livre presque à sa place, à la différence près qu'il se contenta de le poser sur l'étagère, puis, repassant du côté de Coldy, lui fit une pichenette.

* Méritée celle-là. *

Il prit ensuite la direction de la sortie tout en sifflotant un vague air, l'air maintenant absorbé par ses pensées. Il allait devoir jouer fin...mais bon, rien n'était impossible et c'est pour cela qu'il se rendit au grenier.

[ Le dernier donc... J'ai plus d'inspi pour ce rp--" ]

Sujet: Re: Cold l'assoiffée de lecture [LIBRE]

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Cold l'assoiffée de lecture [LIBRE]

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