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 and it was all yellow ─ truth.

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Invité
Sujet: and it was all yellow ─ truth. and it was all yellow ─ truth. EmptyDim 18 Mar - 2:29


and it was all yellow ─ truth. 740726ruivalarge
It's you, it's you, it's all for you, everything I do. I tell you all the time, heaven is a place on earth with you.


C'est des clichés, peints ou dépeints d'un coup de pinceau, des stéréotypes brillants, lustrés, propres et familiers, rassurants, un peu trop peut-être, pour qu'elle voit plus loin que le bout de son nez. C'était de ces croyances qui s'étaient figées dans son cerveau, un jour lointain, le reflet fidèle d'un univers manichéen semblable à celui des dessins animés, où tout est bien défini dès le départ, rangé et formaté ; c'était son petit monde. Un univers où rien ne dépassait, où tout était, d'une manière où d'une autre, à sa place, comme les peluches qu'on aligne le long d'une étagère, des bibelots que l'on pouvait contempler à loisir, sans qu'ils aient changés d'un poil, placés précisément de la manière dont on l'avait voulu. Le problème, c'était qu'à force de tout ordonner dans sa bulle d'insousciance, de régenter en maîtresse de son monde la façon dont il était tourné, les choses paraissait dépourvues de l'attrait qu'elles avaient auparavant. Peut-être que c'était la raison pour laquelle elle avait commencé à vouloir déranger tout ça, y flanquer un bon coup de pieds et faire le ménage, avec de farces et de bêtises, des décisions prises sur un coup de tête, bam, c'est dans cela que tu martèles sans vouloir trop changer les choses, oh, juste assez pour tromper la monotonie du quotidien qui s'était installée, au fil des ans. L'ennui, là où l'émerveillement d'une enfance préservée comme un trésor s'écornait, et prenait lentement la poussière, était devenue un monstre terrifiant. L'ennui. Ne plus trouver d'attrait à cette vie faites de paillettes et de jolis décorations, de babillages et de sourires, de soleils et glaces à la vanille. Dommage que tu ne saches pas faire autrement, te comporter différemment, traverser les couloirs sans chantonner, passer dix minutes sans faire de grimaces, ne pas manger à chaque fois que tu te brosses les dents un peu du dentifrice dont tu aimais le goût mentholé. Alors, tu te débats, tu t'agites et tu ris plus fort, toujours plus fort. Mais les idées, les rêves sur papier glacé et les désirs décolorés, fades à force d'être revisités encore et encore, sont ton essences, plantées à la racine de ton être, et tu t'exclames de temps en temps, à qui veut l'entendre, "j'ai toujours voulu être une princesse".
Oui, une princesse, une vraie, celle qui se languit dans sa tour dorée et soupire du soir au matin en attendant l'emblamétique prince charmant. Plus personne ne prend cela au sérieux, mais tu y crois réellement, tu le trouves attrayant, ce prince, cet individu trop parfait pour être désirable aux yeux du commun des mortels ayant un peu plus vécu. Ou vécu en réfléchissant et en s'imprégnant un peu plus, sans doute.
Il aurait fallu qu'il ne vienne jamais, ce prince ; que tu te rende compte, presque imperceptiblement, du fait qu'il était impossible qu'il existe. Que, bien que toutes les filles recherchent à un moment où un autre un homme aux traits de caractère bien défini, un portrait qui leur servait de fantasme et ne pourrait que les décevoir inévitablement, la vraie vie n'apporterait pas d'homme à la cape dorée et au sourire irrésistible. Il aurait fallu qu'au lieu de te focaliser sur des critères prédéfinis, prémâchés, tu sortes d'un carcan où seule la perfection trouvait grâce pour poser le regard sur des garçons plus réels, plus vivants que ce prince de pacotille, cette image en noir et blanc. Avec un vrai coeur, un coeur dans la poitrine, qui battait. Et des humeurs, des envies qui leur viennent comme la marée, des sourires et des pleurs. Si seulement tu avais trouvé quelqu'un d'aussi incomplet et désorienté que toi, un garçon qui pouvait être un parfait salaud mais qui déposerait un baiser sur ta tempe pour s'en excuser l'instant d'après. Et surtout, quelqu'un d'honnête, de bêtement sincère, qui ouvrait parfois sa bouche au moment où il ne le fallait pas. Quelqu'un qui faisait des gaffes et qui n'avait pas peur de s'imposer, ou même de blesser, parce qu'il s'assumait.
Non, ce n'est pas ce genre de garçon qui est venu, un jour d'hiver, te prendre la main timidement. C'est un prince charmant, lui. Et tu répètes, avec une sorte d'orgueil creux, c'est un prince charmant, lui. Identique à celui qui surgissait dans ta tête, et l'illuminait, étant petite. La copie conforme de celui pour qui battait ton coeur de gamine inconsciente. Celui qui t'offre des fleurs avec un sourire adorable, qui ne fait apparemment rien sans te consulter auparavant, qui te complimente sans arrêt à un tel point que tu te sens défaillir de bonheur à chaque fois qu'il offre la bouche où qu'il pose ses lèvres sur les tiennes. En conséquence de quoi, tu ne vois pas la prison dans laquelle il t'enferme, tu en adores même les murs, tu respire à plein poumon dans ta cellule en ignorant la quantité d'air qu'il te reste avant l'asphyxie. Folle du meutrier qui t'immole. Amoureusement de ta propre destruction, si tant est que demeure cette illusion, si tenace, d'une relation parfaitement parfaite. Il t'étouffe et tu ne le vois même pas. Tu choisis d'ignorer les détails, les petits choses sans importance, quand il dit tu es la seule, l'unique, elle n'est rien, je te le jure, les rumeurs selon lesquelles il te trompe se vident de sens, se destructurent, se perdent dans un infini de faits dépourvu de consistance. Tu n'y fais plus attention, tu oublies en une fraction de secondes quelques fragments de doutes dont tu as honte, c'est reparti mon amour, un autre tour de carrousel jusqu'à ce qu'il tourne trop vite pour mon coeur de porcelaine. Jusqu'à ce que d'autres chuchotements laissent sur ta langue un goût écoeurant de crainte, et cette voix, sûrement la tienne, qui lance doucement, qui s'étrangle sur ces deux mots, c'est faux.

─ Timotée !

Parce que, pour toi, il reste Timotée, et les règles de la Wammy House se fracassent contre ta détermination de petite amie écervelée, s'attardent devant la porte de sa chambre, s'annihilent dès l'instant où il n'y a plus que lui et toi. Un sourire te dévore le visage, et tu cours te blottir dans ses bras, sans prêter attention à l'atmosphère qui régnait dans la pièce l'instant d'avant. Le visage enfoui dans son tee-shirt, tu murmures, les yeux fermés tandis que dans les siens des anges se meurent :

─ Aujourd'hui, c'est ton anniversaire... N'est-ce pas ?

Ton coeur se fracasse contre ta poitrine tel un oiseau contre les barreaux de sa cage.
Tell me all the things you want to do. I heard that you like the bad girls, honey, is that true?

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