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 il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green

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Sujet: il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green EmptyDim 28 Aoû - 3:09

Spoiler:

    il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green 110828043635796005


    Ce n'était pas quelque chose à faire, ni pour des gens normaux, ni pour les amoureux du piano. Mais il fallait qu'elle, elle le fasse, bien-sûr. La grande pièce doucement éclairée par les rayons de l'après-midi terriblement silencieuse, les instruments, le piano, et Aurore. Aurore qui s'était, seigneur!, posée sur le piano. Ses mains agripées au bord glissant de l'instrument, et ses jambes croisées qui profitaient du vide, elle se noyait dans ses pensées, les yeux fixés sur les hautes et larges vitres de la salle. Le passé était-il quelque chose voué à torturer les humains jusqu'à la fin de leurs jours ? C'était ce qu'elle se demandait, là, maintenant. Car au fond, elle avait mal. Elle faisait comme les faibles qui ne faisaient que ressasser le passé, ces faibles qu'elle avait toujours sermonné pour ça. Le passé, c'est ce qui n'existe plus. Vivre dans le passé, ce n'est pas vivre : c'est être mort ou c'est vouloir peut-être mourir... Oui, elle en avait la conviction. Mais à cet instant précis, elle était seule et elle baissait tout simplement les armes. Elle n'était plus la fille forte qui se battait contre ces personnes faibles. Car, à cet instant, elle était elle-même faible. Elle se rassurait intérieurement par la simple conclusion qu'elle était humaine. Et qu'elle devait, en conséquences, avoir des faiblesses. Qu'elle ne pouvait pas ne pas craquer. Ce n'était pas quelque chose d'humain. Enfin, elle ne pleurait pas non plus. Mais elle était comme qui dirait ... mélancolique, nostalgique. Surtout mélancolique en fait. Alors c'est seule, et avec les remords de se comporter de façon si pitoyable, qu'elle se perdait parmi l'infini qu'était le ciel, tandis que des voix résonnaient avec insistance dans son esprit. Si elle était à l'heure d'aujourd'hui dans cette salle, posée sur ce piano, et qu'elle semblait en pleine réflexion mélancolique, c'était bien parce que cet instrument ne faisait que lui ramener son foutu passé à la gueule. Alors les voix continuaient de retentir dans son esprit, dont une qui se faisait plus marquée. Un peu plus rauque, même. Celle de celui qui les avait lâchement abandonnés peu à près le décès de sa mère, elle et son frère. Et pourtant ... ce pincement au coeur lui rappelait que, malgré toute la haine qu'elle pouvait avoir vis-à-vis de cet homme qui n'était d'autre que son père, cette énorme rancoeur, et bien, malgré ça, elle l'aimait. Et puis, ses yeux se baissèrent sur ses mains qu'elle déposa sur ses cuisses, sur ses mains qui avaient, auparavant, été énormément usées par les ordres de cet homme. C'était ses paroles qu'elle entendait dans sa tête. C'était son léger toucher qu'elle ressentait encore sur ses poignets. Ses mains sèches qui venaient emprisonner les siennes afin de les guider vers les touches. C'était ces mains qui lui avait tout appris. C'était ces mains qui lui avait donné l'un de ses plus beaux souvenirs d'enfance ...

    Là, ses poings se serrèrent. L'air frais et propre de la pièce envahit ses poumons lorsqu'elle inspira une bouffée, au moment où elle décida de descendre de là où elle était perchée depuis un moment. Ses yeux légèrement plissés regardaient toujours ses poings, et elle ne bougeait plus, à présent. « Vivre ... dans le passé, murmura-t-elle, ce n'est pas vivre ... » C'était comme de l'auto-persuasion. Faire impasse sur ce passé en l'écrasant avec un plus beau présent. Elle était à présent convaincue que c'était ce qu'il fallait faire. Alors, à cet instant, ses mains retombèrent le long de ses hanches, et elle regarda l'instrument qu'elle avait élu comme siège précédemment. Lentement, elle s'approchait, venant, après une brève hésitation, frôler toutes les touches de ses doigts, des plus aïgues aux plus graves, sans produire de son cependant. La simple satisfaction de sentir ce qu'elle n'avait pas senti depuis longtemps. Le refus de rejouer du piano, qu'elle savait si bien maîtriser, entraînée par son père depuis ses six ans, était né au moment où celui-ci était mort. Le piano, c'était son père. Son père, c'était le piano. Ils étaient automatiquement reliés. Attachés. Alors, le jour où son père a décidé de quitter ce monde, ce jour-là, Aurore n'a plus jamais touché un piano de ses mains. Elle évitait l'instrument. Il était trop douloureux. Vraiment trop. Pourtant, aujourd'hui, elle s'était décidée. Elle allait faire le deuil de cette peur, le deuil de cette mort surtout. C'était la raison pour laquelle cela faisait bien une vingtaine de minutes qu'elle était là. Elle avait donc, en effet, beaucoup réfléchi, et avait beaucoup ressassé de souvenirs. Elle s'était presque préparée psychologiquement en fait. Oui, c'était carrément ça. Et maintenant, il était temps.

    Alors, doucement, elle contourna le petit tabouret au dessus de velours, sa peau à découvert dû au short qu'elle portait frôlant le matériau un instant. Puis, finalement, elle s'était assise, mettant quelques secondes à se positionner convenablement et confortablement. Et, là, devant le piano ... bloquage. Enorme bloquage. Est-ce qu'elle savait encore jouer ? Elle avait fait ça toute son enfance. C'était le matin, le midi, l'après-midi, et le soir. Elle aurait même voulu la nuit, si ses parents l'avaient laissée faire. Mais, vraiment. Elle ne se sentait ... pas à l'aise. Pourtant. Pourtant, il fallait qu'elle essaye, sans quoi elle ne saurait jamais, et sans quoi elle ne pourrait jamais en finir avec ce sorte de « deuil ». Et puis, ses doigts s'avancaient. Ses doigts hésitaient. Ses doigts tentèrent, et se retirèrent immédiatement, gênés de faire une fausse note après seulement deux. Inspiration. Concentration. Souvenirs. Et ils reviennent. Ils sont déterminés à réussir. Ils sont déterminés à recommencer, à sentir la mélodie. De sa peau jusqu'à ses os, elle allait jouer. Elle ne pouvait pas avoir oublier. Jamais. Cela resterait à vie dans son esprit. Et, là, maintenant ... Aurore sentait la musique s'introduire en elle. Les souvenirs, un peu flous, s'emparaient d'elle, de ses mains. Peu à peu, elle voyait et se rappelait des premières notes, très vite remplacées par les suivantes. Et elle n'avait qu'une envie ; les jouer.

    Et ses doigts glissaient. Ils glissaient avec une finesse rare, caressant les touches de leur extrémité, déclenchant ainsi la mélodie qu'elle avait tant travaillée enfant. Si une fausse note se présentait, elle recommençait. Elle recommençait jusqu'à ce que ce soit parfait. Ses mains continuaient. Ses mains dansaient sur l'ivoire, bougeant aussi vite que la musique pouvait les emporter, avec ardeur mais, encore et toujours, grande finesse. Alors elle insistait, et son buste se mouvait selon la distance des touches, une certaine détermination dans le regard. Plus de fausses notes. Non, c'était réellement parfait cette fois. Il avait fallu plusieurs essais, plusieurs démarages ; et ça y est, elle y arrivait de nouveau. Et elle savourait, continuant à agiter ses bras, plus ou moins vite selon la tonalité de la mélodie, ses yeux suivant ceux-ci afin de bien contrôler ses gestes, et un léger sourire apparaissant au coin des lèvres. Le bonheur de la facilité d'une telle difficulté, de la beauté du son, de la possession qu'il exerçait sur celui qui le jouait. C'était beau. C'était vivant. C'était passioné. C'était mélancolique. C'était joué avec l'esprit, mais surtout le coeur. C'était toute la faiblesse de la brune qui se déversait dans cet instrument. Ses souvenirs, son passé, sa fragilité ... tout ce qu'elle cachait devant les autres, tout ce qu'elle contenait. Et son coeur battait, il battait fort, sous cette montée d'émotions inattendues. Si elle devait pleurer - ce que, dans tous les cas, elle se retiendrait de faire - il serait impossible de savoir si c'était de joie ou de tristesse. C'était trop d'émotions, vraiment. Jusqu'à ce que ... TIIIN. Fausse note. Elle se crispe tout entière, d'un coup stressée. Pour le coup, elle se sentait vraiment mal. Elle n'était pas seule. Elle n'était fichetrement pas seule bordel. Elle avait tellement livré de sentiments et de vulnérabilité à ce moment qu'il aurait été totalement horrible pour elle de croiser quelqu'un. Aurore, réveille-toi. C'est bien réel. Quelqu'un est là, et t'as entendue jouer. Toi, la dure qui n'est pas sentimentale ou fleur bleue, à jouer un magnifique air de Vivaldi. Tu te fous de qui ? Allez, reprend ton masque et affronte l'intru. Green ...


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let me hold you, for the last time
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Green Green
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Sujet: Re: il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green EmptyVen 2 Sep - 20:46

il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green Tumblr_lpyewbfzAl1qad2r6o1_400_large


    L’après-midi était d'un ennui qu'il n'en n'avait jamais vu auparavant. Enroulé dans les draps verts de son lit, il soupira en fixant la fenêtre. Aucune envie de faire quelque chose aujourd'hui. Pas de June a ennuyer ou de Blake a réprimander. Rien à l’horizon et ça le dépassait totalement. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu une journée où même jouer à pokemon ne l’excitait nullement. Et pourtant, ce n'était pas quelque chose qui arrivait souvent. Alors fixant le ciel, il ferma les yeux. C'était un jour plutôt joli où même les rayons du soleil s'amusaient sur son visage, dansant et créant sans le savoir des lumières vertes sur le mur. Green aimait les jours de soleil. Les jours comme celui-ci où il pouvait sortir dehors et s'étendre dans l'herbe et ne plus rien faire. Il était simple, il ne demandait pas plus à ce jour que d'être ce qu'il était. Joli et joie. Mais aujourd'hui, il s’ennuyait et même si le temps était favorable pour sortir, là, dans son lit, il voulait dormir.
    C'était peut être le syndrome de Blake qui l'avait touché. L'adolescent aux cheveux noirs passaient ses journées à dormir, ne trouvant de pose que quand l'envie de ventre se manifestait. Et Green ne comptait plus le nombre de fois où il s'était couché après l'adolescent et réveillé avant. Blake devait avoir énormément de sommeil en retard. Mais aujourd'hui, il semblait que même Blake avait trouvé quelque chose à faire que de dormir. Peut être était-il avec Shiney ? Green haussa les épaules. Cela ne résolvait en rien son problème du moment : à savoir quoi faire de la journée.
    Il s'enroula encore plus dans les draps, ne laissant dépasser de la couette que ses yeux eteints et ses cheveux qui partaient de part et d'autre des draps. Qu'il voulait dormir en cet instant, rien qu'en ce moment. Mais il se connaissait, s'il dormait maintenant, il ne dormirait pas de la nuit et il aurait ensuite un cycle de vie totalement déréglé. Alors non, il fallait qu'il bouge et qu'il trouve un passe temps, même l'espace de quelque minute. Soupirant dans sa couette, il se leva de son lit. Non sans la couette encore autour de lui.
    Green avait cette façon de rendre les situations normales totalement improbables. Enroulé dans la grande couette, il envisagea d'aller jusqu'à son armoire, non sans essayer de ne pas trébucher sur une des figurines de Blake qui traînaient sur le sol. D'ailleurs, en voyant le pauvre petit Tritonde par terre, il le prit dans ses bras et l’emmena avec lui jusqu'à son armoire. Green devait être une maman pokemon dans une autre vie. La figurine toujours dans les bras, il regarda avec détachement totale les t-shirts que pouvait contenir son armoire. Bon, aujourd'hui, il avait décidé qu'il aurait une chemise blanche simple. Il ne voulait pas trop se casser la tête à porter un t-shirt fanmade d'un quelconque jeu.

    Alors mettant la chemise, il passa devant sa glace. Ses cheveux partaient dans un sens totalement improbable mais essayer de les peigner revenait à ne servir à rien. Alors arrangeant les meches de devant, il fit une simple queue de cheval, même si le chouchou semblait totalement inexistant vu la masse impressionnante de chevelure qu'il pouvait bien porter. Il partit du miroir. Après tout, qui lui reprocherait de ne pas s'être peigné les cheveux ? Bon, maintenant, il fallait trouver où aller. Ouvrant la porte de sa chambre, il sortit, prenant soin de laisser un mot à Blake. Chose qu'il faisait tout le temps quand il partait de la chambre. Attention à l'adresse de l'adolescent même s'il doutait qu'il s’inquiète pour lui. Et même s'il allait dans la chambre de June, il laissait toujours un mot. Habitude. Alors fermant enfin sa porte, il s'engouffra dans le couloir, non sans subir l’impressionnante chaleur de ce mi-été. Il avait beau aimé l'été, en ce moment, c'était un été caniculaire qui sévissait sur l'orphelinat et donc rien de tellement profitable. Surtout pour lui et sa masse de cheveux. Alors il longea les couloirs, parcourant les pièces unes à unes. Il n'avait jamais été dans tout l’orphelinat. Il n'y avait jamais pensé. De faire le tour, d'explorer toutes les pièces. Cela ce trouvait, il avait manqué une pièce spéciale ! Et c'était avec un peu plus de joie au cœur qu'il était partit explorer le bâtiment adjacent. Il n'avait d'ailleurs jamais remarqué qu'il y avait un bâtiment adjacent ici. Alors rentrant dans le couloir, il ouvrit la première porte qu'il trouva. Un laboratoire. Plein de tube et autre objet en tout genre. Hm, il nota ça dans un recoin de sa tête, même si la chimie ne l'intéressait pas du tout. Revenant dans le couloir, il ouvrit une deuxième porte. Des fusils, des cibles, il referma la porte aussi tôt. Bon, salle de tir ? Tiens, au fur et à mesure qu'il parcourait les salles, il pensa que cela ressemblait à la cinématique de fin de pokemon Black and White, quand il faut trouver N et qu'on tombe sur sa chambre... Et alors qu'il s’arrêta devant la salle du milieu du couloir, il laissa sa main sur la poignée.

    Une douce musique, calme et gracieuse sortait de par la porte. Un rythme clair et rapide par moment. Le cœur de Green se serra. La musique prit un tournant, et plus vite étaient les notes, les doigts dansant sur le piano. Plus de rage aussi. Mais beaucoup de sentiment. Green n'osa pas ouvrir. Enfin, il n'osa pas de suite. La musique ne lui était pas étrangère, mais il y avait tellement de sentiment dans cette dernière qu'il hésita à troubler le moment et l'atmosphère. Mais il était curieux, et même si c'était un peu insensé, il voulait savoir qui pouvait bien mettre autant d'intensité dans la mélodie.
    Il ouvrit la porte avec minutie, avançant lentement pour ne pas se faire repérer. Il se glissa contre la porte mi-ouverte, essayant de se faufiler d'une façon assez étrange. Voilà, il était enfin dans la pièce et lâcha un faible soupire. Reportant son attention, c'est à ce moment qu'il la vit.

    Aurore.

    Assise gracieusement sur un siège noir, ses cheveux tombaient en de parfaites boucles. Il vit par moment ses doigts qui dansaient sur les touches, elle bougeant très peu. Il ne sut que penser sur le moment. Il voulait juste la serrer dans ses bras. Juste ça. Et alors qu'elle transcrivait toute sa tristesse dans sa mélodie, il voulait la serrer. Mais il n'osa pas. Elle jouait et il ne pouvait faire son égoïste en l'interrompant. Alors il la regarda, triste sourire aux lèvres, fermant les yeux par moment pour savourer la douleur de son cœur.

    Et qu'il était semblable au sien. Et qu'il sentait les mêmes sentiments.

    Et une note retentit, elle s’arrêta de jouer. Il ouvrit les yeux. Elle soupira, les mains sur ses jambes. Il sourit, s'approchant d'elle lentement. Green n'était pas le même avec Aurore qu'il pouvait l'être avec les autres. Aurore était un peu spéciale. Elle était sa meilleure amie, même s'il doutait qu'elle pensait de la même façon. Avec June, ils étaient tous meilleurs amis, enfin c'était ce qu'il pensait. Et quand il passa ses bras autour de ses épaules, collant sa tête à ses cheveux, il eut un véritable sourire. Green sourit souvent. Ce n'était pas rare de le voir sourire pour quelque chose de quelconque, parce qu'il respire la joie de vie. Mais à ce moment précis, Green souriait pour elle. Parce qu'il sentait qu'elle n'allait pas bien, et ça, il l'avait deviné dans sa musique. Alors il souriait pour lui dire merci. Ce qu'il ne manqua pas de lui dire directement à intelligible voix.

      «  Aurore. C'était magnifique. »


    Il s'était décalé d'elle, non sans laisser ses bras sur ses épaules. Il fixait tour à tour la brune et les touches du piano. Il n'avait jamais testé un piano. Enfin, il était vraiment nul pour tout ce qui était musique. Et il en était énormément triste de ça.
    Sans aucune gène, il s'installa au côté de Aurore, ses hanches frôlant les siennes. Les mains sur ses genoux, il fixait l'objet avec un regard enfantin. Regard d'envie. Il tourna le regard vers la brune, un sourire aux lèvres.

      « Aurore. Tu peux m'apprendre ? »



(pardon, c'est niais)
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Sujet: Re: il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green EmptySam 24 Sep - 19:16

    il est des mélodies n'appartenant qu'au coeur, et celle-ci t'est destinée. — green 110918103352274378

    Un horrible sentiment de frustration s'était emparé d'elle. Elle se sentait crispée, tendue, et une certaine boule dans la gorge l'avait elle aussi saisie, l'empêchant de dire ne serait-ce qu'un mot. Pourquoi était-elle ainsi ? Juste parce qu'on l'avait écoutée jouer du piano ? Ben tout simplement parce que, dans ce morceau, il y avait toutes les choses qu'elle se refusait à extérioriser depuis longtemps. Le passé des orphelins vivant à la Wammy's n'avait jamais été quelque chose de facile dans la plupart des cas. Il y avait certains qui l'ignoraient, qui l'intériorisaient, puis d'autres qui en parlaient facilement, totalement indifférents, et enfin ceux qui se plaignaient à longueur de journée de celui-ci. Aurore était de ceux qui intériorisaient. Sauf qu'il fallait bien que ça sorte, elle qui haïssait plus que tout les larmes. Mais bien-sûr, on ne pouvait pas vraiment deviner tous les sentiments que quelqu'un met dans un morceau de piano, du moins pas toujours. Ca ne peut pas réellement s'entendre. Il faut observer, il faut ressentir, et puis peut-être un peu connaître la personne et remarquer le changement de son comportement. Et Green, lui, il connaissait très bien Aurore. Comme June la connaissait. Là, alors qu'il avait entouré ses épaules de ses bras et collé sa tête à la sienne, et qu'elle ne bougeait pas, si ce n'est qu'elle craignait une future crampe tant ses muscles étaient tendus, elle espérait plus que tout qu'il n'ai rien senti. Mais ce n'était pas n'importe qui, encore une fois. C'était Green.

    Et bien-sûr, elle ne vit pas son sourire. Mais elle l'entendit au son de sa voix. Voix qui lui fit encore plus baisser les yeux si c'était possible, puisqu'elle ne les avaient pas relevés depuis qu'elle avait entendu quelqu'un pénétrer dans la pièce. « Aurore. C'était magnifique. » Elle se sentit obligée de déglutir, et de tenter d'inspirer de façon calme alors qu'elle aurait pu prendre une grosse bouffée de façon bruyante tellement elle se sentait oppressée là. Mais bon elle voulait pas passer pour une cinglée devant Green. Quoi que, à eux deux, ils faisaient bien les cinglés souvent – à voir le JAG. Mais bon. Elle voulait pas non plus être prise d'une peur de panique totalement incontrôlée alors qu'il n'y avait pas de raison pour l'être. Car pour une fois elle n'angoissait pas de la proximité qu'elle entretenait avec Green là tout de suite, mais parce qu'elle avait l'impression qu'on s'était immiscé dans son intimité à son insu. Elle s'était complètement ouverte à lui, sans le savoir. L'image de dure qu'elle entretenait ne marcherait plus avec Green, alors. Mais elle avait toujours un peu d'espoir qu'il n'ai rien remarqué. Même si elle savait maintenant qu'il y a fort peu de chances …

    Finalement la brune daigna relever son regard embarrassé et craintif – de Green ? Si si, c'est possible – vers lui, le regardant avec incertitude. Pourquoi s'était-il posé là ? Ne pouvait-il pas partir et … oublier ce qu'il venait d'entendre et de voir ? Aurore n'est pas une fillette avec de pareils sentiments, non. Du moins c'est ce qu'elle montrait. Pas de tristesse, pas de rancœur, pas de nostalgie. Mais c'était exactement tout ce qu'elle venait de déballer au garçon par le biais de sa musique. Sa vie était définitivement fichue, avait-elle pensé en reposant son regard baissé sur les touches sur lesquelles ses doigts avaient dansé un peu plus tôt. « Aurore. Tu peux m'apprendre ? » Ses yeux de couleur azur insistaient sur les touches malgré la prise de parole de Green, mais elle fronça tout de même les sourcils, un peu prise au dépourvu. Finalement, elle le regarda encore une fois. « ... t'apprendre ? » Elle ne s'y attendait pas. Green s'intéressait au piano ? Et puis, ce qu'il venait d'entendre, elle … Enfin, elle suivait pas là. Ce gars était aussi imprévisible qu'elle.

    Alors elle écrase son chewing-gum de façon à évacuer son stress entre ses molaires, les dents serrées, avant d'inspirer légèrement. En définitive, un petit sourire se dessina sur ses lèvres, tandis que son sourcil droit se haussa au même instant. Elle vient remettre une mèche ondulée derrière son oreille avant de caler ses mains sur ses hanches. « Eh bien … T'apprendre quelque chose que j'ai appris en plusieurs années et que j'ai moi-même encore du mal à faire va être difficile, mais je peux essayer de t'apprendre les notes principales si tu veux ... » Elle ne lui posa pas de questions sur son envie d'apprendre le piano qui la surprenait, tout comme lui ne lui avait pas posé plus de questions sur cette facette d'Ariane que personne ne voyait jamais.

    Alors elle leva automatiquement sa main droite pour venir attraper la sienne, mais se stoppa juste avant, hésitante. Maintenant que le plus dur était passé, la proximité tactile et gênante avec Green refaisait surface en tant que potentiel problème. Et, passant sa langue sur ses lèvres, elle la posa délicatement sur la sienne, décidée à mettre ce souci de côté pour le moment. Ce moment était spécial, et différent. Il les sortait de leur quotidien. Oui, c'était vraiment différent.

    Elle amena sa main vers des touches précises, saisissant ses doigts afin de les positionner correctement, appuyant ses indications de quelques « ici » et « comme ça, voilà ». Lorsqu'il fût correctement mis, elle lui désigna les premières notes principales qui faisaient partie du « refrain » si on pouvait dire qu'il y en avait un, les jouant lentement avant de lui demander de le faire à son tour, l'aidant avec sa main. Puis lorsqu'elle le trouva apte à le faire sans son aide, elle la retira, ne pouvant s'empêcher de lever les yeux vers lui et de sourire doucement à son air concentré. Il était beau. Vraiment.
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