Sujet: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D] Dim 13 Mar - 23:23
Hello guys, it's me, the officer in the trash!
Il s’agissait aujourd’hui de la trente-deuxième fois depuis le début de l’année que Den s’endormait en cours. Du moins, pour ce qui était du cours de mathématiques. Si Den appréciait avec modération les matières telles que la littérature et l’anglais, il ne pouvait pas supporter les mathématiques. Trop de chiffres et de symboles qui le plongeait dans un état de lassitude, voire un sommeil profond. C’était donc ce qui s’était passé aujourd’hui. Désormais, même l’enseignant semblait s’être habitué car il ne lui disait plus rien. Mais cette journée se passa différemment des autres. Peut-être s’était-il levé du pied gauche, toujours est-il qu’il arrêta le cours avant la sonnerie, pour avoir le plaisir de réveiller Den lui-même en lui hurlant dans l’oreille que le cours était fini. Le jeune garçon ne réagit pas immédiatement, mais finalement releva un regard importuné vers l’adulte qui le surplombait.
« Hein ? Quoi ? » « Je vous signalait simplement que le cours était fini. Étant donné votre attention pendant cette heure, je souhaite que vous rattrapiez votre retard le plus rapidement possible. Vous aurez trois heures de colle. Pour commencer. » « Ah. D’accord. » Il commença à se lever, baillant légèrement au passage, et se dirigea d’un pas légèrement endormi vers la porte. En réalité, les heures de colle ne le dérangeaient pas plus que ça. Il y dormait aussi, la plupart du temps. La seule chose qui le gênait était de ne pas pouvoir être dehors alors qu’il pleuvait, ne pouvant observer la pluie que par les fenêtres. Cela l’exaspérait, même. Soudain, l’enseignant qui devait ne pas être satisfait de sa réponse, le rappela. Den revint sur ses pas et attendit, blasé. L’adulte enchaîna, sec : « Votre main. » Den leva la main, surpris, l’interrogeant du regard. Il déposa dans sa main des clés et lui adressa un grand sourire. Den compris immédiatement que ce qu’il allait entendre allait être très mauvais pour lui. « Voici la clé du local à poubelles. Ce sera la première partie de votre punition pour ce manque d’attention permanent en cours. Vous passerez en cuisine, le chef aura certainement un petit quelque chose pour vous. »
Le visage de Den se décomposa au fur et à mesure de son explication. Il regarda les clés avec horreur comme si elles avaient été préalablement plongées dans une substance immonde, puis retourna un regard choqué vers l’enseignant qui semblait jubiler.
« C’est… C’est une blague ? » « Ais-je l’air de plaisanter ? » « C’est bien ce qui me fait peur. » « Prenez-en soin. »
Den se dirigea vers la porte, la bouche entrouverte, horrifié. Il allait devoir sortir les poubelles, et cela signifiait deux choses : Il allait se trimballer des immondices, à la main, jusqu’à la pièce qu’il redoutait le plus de tout l’orphelinat, celle qu’il voyait comme l’enfer : Le local à poubelles. Car Den haïssait la saleté. Il l’exécrait plus que tout. Le prof ne pouvait que l’avoir fait exprès. Il l’avait bien senti, dans son sourire vicieux. Il avait dû l’observer et chercher ses craintes, afin de trouver une vengeance appropriée. C’est d’un pas lourd et accablé que Den arriva devant la cuisine. Il poussa la porte comme si elle pesait une tonne et entra dans la pièce, qui fort heureusement n’était pas débordante d’immondices. Mais le cuisinier eut rapidement fait de lui montrer les poubelles, bien cachées derrière l’entrée. Trois pour être exact. Il bloqua un instant sur les sacs verdâtre, puis finalement tendit le bras avec hésitation, comme s’il allait être contaminé. Il tenta d’abord d’en saisir un entre deux doigts, mais il retomba avec vacarme sur le sol. Le cuisinier lui jeta un regard consterné puis s’en retourna aux fourneaux. Den respira un grand coup, tentant de se contrôler. Finalement, il attrapa les sacs, les tenant les plus éloignés possible de lui, et sortit de la cuisine en donnant un coup de pied dans la porte. Il marcha alors d’un pas vif jusqu’à la salle tant redoutée. Arrivé devant le local à poubelles, il les posa sur le côté, tremblant de tous ses membres de dégout, et ouvrit la porte, chancelant. Un vent d’odeur de détritus le submergea lorsqu’il ouvrit la porte du doigt. Il se hâta d’attraper les sacs et d’entrer. D’ailleurs, il se hâta tellement qu’il trébucha et s’étala de tout son long par terre. L’un des sacs se déversa en bon compagnon à ses côtés. Den tourna lentement la tête vers les ordures et vit de vieilles épluchures et emballages datant d’une époque incertaine. Son visage se déforma sous un rictus de dégout tant il abhorrait la saleté :
« Je veux mourir. Mais avant de mourir, je veux le tuer. »
Ce prof paierait. Il mettrait des ordures dans son lit, dans sa douche, dans ses plats, dans son sac. Sa vie ne serait plus qu’ordure. Même lui il allait devenir une ordure. Quoi qu’en fait, il en était déjà une.
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Sujet: Re: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D] Mar 15 Mar - 18:10
JE. SUIS. LE. PLUS. GROS. DÉBILE. DE. LA. PLANÈTE. Allez savoir pour quelle raison il pensait ça. C'était certainement la vérité mais il n'était en aucun cas le genre de type qui se rabaisse à longueur de temps. Parce que Crazy il se vante à lui-même, il est content sans arrêt. Alors que là, il était paniqué et avait foutu sa chambre en bordel et raté les cours pour... chercher son bracelet éponge qu'il avait demandé à Monroe de lui confectionner. L'erreur fatale de l'avoir perdu. Il était contrarié, énervé (surtout à la simple idée qu'on le lui ait volé) et au bord de casser quelque chose s'il ne se remettait pas zen dans la seconde. Autant pour d'autres, ce n'était pas grave. Mais pour sa personne, c'était la pire bêtise qu'il puisse faire. Si son cher petit-ami l'apprenait, il allait certainement mal le prendre. Quoi que... peut-être voir Crazy contrarié le ferrait changer d'avis et il ne le bouderait pas. Mais ce bracelet, il avait cette satané signification pour lui. La signification d'être le premier cadeau que le roux lui a offert. Vous imaginez bien... Le gros malaise dans sa tête. Il essayait de refaire le chemin du bracelet mais sans succès. Le blond l'avait bel et bien enlevé. Il l'enlevait toujours pour se coucher. Mais il le mettait toujours sous son coussin ! Où avait-il pu passer ? ... peut-être qu'en changeant les draps il est tombé et... Non, personne n'est assez bête pour jeter ce genre de choses aux ordures ! Quand même pas ! ... ou bien... Mais le local à poubelle n'était-il pas sans cesse fermé ? Zut. Crazy soupira, essayant de récupérer son self-contrôle. Bon. Il n'avait qu'à demander les clés à un professeur ? Ou les piquer dans la salle des profs. C'était une bien meilleure idée que de devoir s'expliquer devant l'un d'eux le pourquoi du comment de ses absences répétées (et surtout celle d'aujourd'hui) en cours. C'est alors que discrètement -quoi que peut-être pas- il fila hors de sa chambre commençant à courir assez rapidement jusqu'à une salle des enseignants. Certains y passaient leur pause. D'ailleurs, c'était certainement l'heure de la pause de tout le monde. Il était deux fois plus exposé. Enfin... il pouvait toujours tester. Sa petite comédie à quatre pattes pour aller jusqu'à l'un de ses profs ne dura pas vraiment longtemps. Parce qu'on l'avait déjà repéré, l'idiot.
"... Crazy ? C'est vous ? - Non c'est... c'est... un droïde. Je lui ressemble, mais c'est pas lui !"
Il avait bien essayé de fuir. Il pouvait toujours essayer de fuir. Mais que faire lorsqu'on lance une pareille bêtise à un professeur ? Franchement. C'était un crétin fini. Et heureusement que le professeur qui l'avait remarqué était un type extrêmement sympa et qu'il était de bonne humeur. Avec un peu de chance, en expliquant la situation, il lui prêterait les clés pour aller chercher son cher objet perdu. Quitte à faire... quelques arrangements. Et bien sûr, il accepta d'entendre sa petite histoire stupide. Qui n'aime pas les histoire de Crazy me direz-vous ? Quoi que celle-ci était très importante pour lui, on l'accorde. Mais ridicule quand même. Et surtout, on remercie le monsieur d'être incroyablement gentil.
"Bon. Je veux bien te donner les clés. A la condition que tu viennes au moins toute une semaine en classe. - ... deux jours, dit-il en fronçant les sourcils, comme pour protester. - Quatre. - Bon d'accord, quatre..."
Et il cédait surtout parce qu'il rangeait ses clés dans sa poche lorsqu'il avait prononcé le simple chiffre "deux". Et lorsqu'il la lui tendit, on aurait dit qu'on donnait une sucette au blondinet. Crazy les attrapa comme si c'était une bouée de sauvetage et partit en courant -encore, au risque de se péter la gueule- jusqu'au local des poubelles. Le local des poubelles, cet endroit qui pue, qui n'est pas propre et qui renferme des centaines de sachets poubelles avec des déchets pourris à l'intérieur. Certes, on venait les récupérer aussi souvent que possible. Mais... le fait est que c'était merveilleux dès que c'était verrouillé. Mais c'était quand même assez bizarre. Lorsqu'il avait tourné la clé dans la serrure c'était... ouvert. Oui, ouvert. Donc quelqu'un était dedans et ce quelqu'un ne manqua pas de se faire remarquer assez vite avec ses diverses plaintes. Et il adorait sa dernière, alors qu'un sachet s'était littéralement déchiré à ses pieds.
"Je veux mourir. Mais avant de mourir, je veux le tuer."
Discrètement (et pour de bon cette fois) il s'avança jusqu'à l'autre monsieur blond râleur qui n'avait pas vraiment l'air de bonne humeur. Enfin, après avoir cherché, il pourrait peut-être lui venir en aide. Quoi que... il avait besoin d'aide tout de suite. Ce type lui faisait vraiment de la peine, étalé par terre à coté d'une belle poubelle remplie comme il se doit. Crazy rangea sa clé dans sa poche et s'accroupit devant le visage du petit (ou grand, qu'importe vu qu'il était plaqué contre le sol) blond.
"Besoin d'aide peut-être ?"
Et le truc à mettre dans le livre des merveilleuses fausses bonnes actions, il ramassa les ordures. Non le blond, comme on pouvait le sous-entendre dans sa question.
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Sujet: Re: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D] Lun 4 Avr - 17:37
Your defects will be my best friends, St. Unknown.
Le bruit des pas qu’il entendit à la suite de sa phrase acheva de le désespérer. Den n’avait jamais vraiment eut de chance, mais aujourd’hui le destin avait été particulièrement rude avec lui. Il n’osait même pas imaginer ce qu’il allait subir si la personne entrée à sa suite était quelqu’un qu’il connaissait. Il faut dire qu’à bien y réfléchir, il y avait peu de gens avec qui il s’était entendu sans des sarcasmes bien placés à un moment ou un autre, mise à part Snow, peut-être. Quoi qu’il en soit, son cerveau avait dénoté deux solutions. Soit il tombait sur quelqu’un qui allait bien se foutre de lui, un mec hyper poulpe genre Hurricane, soit il allait tombait sur quelqu’un de gentil. Et ça, c’était probablement la pire chose. Quelqu’un de gentil, c’est quelqu’un qui a pitié. Et la pitié, il l’arborait. Presque autant que la saleté. Parce que généralement, la pitié se faisait de quelqu’un sans problème, pour quelqu’un avec des problèmes, autrement dit de quelqu’un de supérieur en quelque chose à quelqu’un d’inférieur à cette même chose. Comme par exemple le riche qui aide le pauvre. Oui, c’était chercher loin, mais c’était Den. Mais, à bien y réfléchir, il y avait beaucoup plus de chances pour que le visiteur soit un adulte mature et intelligent qui saurait exactement comment réagir face à cette situation : faire comme si cette scène n’avait jamais existé ! Il ne lui restait donc plus qu’à rester immobile, afin d’aider le destin dans le sens de sa volonté. Volonté anéantie en une phrase.
« Besoin d'aide peut-être ?»
Il aurait pu se montrer clément, il aurait pu tenter une phase amicale et sociale telle que « Ouah ! Merci mon pote, heureusement que t’es là, hein ! ». Mais là vérité était que le destin s’était acharné sur lui, et qu’il se devait de s’acharner sur quelqu’un d’autre en retour (puisqu’il ne pouvait pas le faire sur le destin). Il releva un visage agacé vers le nouveau venu, qui s’était élancé tel un héros au ramassage des ordures. Il aurait pu se servir de lui le temps de finir le sale boulot, puisqu’il avait l’air d’aimer les poubelles, mais bon, Den n’était même pas d’humeur. La gentillesse et la bonté qui émanait depuis quelques temps de certains orphelins devenait légèrement envahissante et effrayante. Et il était temps que ça change. Et cela ne serait pas difficile, car après tout, si ces gens avaient des qualités, ils avaient aussi forcément des défauts. Den se releva et s’épousseta, un grand sourire se dessina sur son visage :
« Hein ? C’est quoi ça, de la compassion ? J’en veux pas, merci. Enfin, si t’aimes les poubelles, vas-y, tu peux finir, c’est pas un problème. »
Oh, il s’était montré incroyablement amical. Si, si. En même temps, ce crétin était difficilement accusable. Il était juste tombé au mauvais endroit, au mauvais moment. Vraiment pas de chance, mais c’était ainsi. Den le détailla du regard. Mais au fait, que foutait-il au juste dans un endroit pareil… ? Il recula d’un pas, pris d’une frayeur écœurée :
« …Me dis pas que t’es vraiment un fétichiste des poubelles ? »
Comme s’il eut été impossible qu’il y ait une autre raison à sa venue ici. Cette raison était peut-être la moins crédible de toutes celles qu’il aurait été possible de trouver, mais il faut croire que Den, ainsi couvert d’ordures, n’était plus dans son état normal. Ou bien il était tout simplement tellement obsédé par la saleté que c’était la seule déduction qu’il avait pu en faire, ce qui était plus probable.
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Sujet: Re: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D] Mar 19 Avr - 9:54
Deux blonds dans une même pièce parfois, ça ne fait pas bon ménage. Surtout dans un local de poubelles. Qui aime l'odeur ? Qui aime l'endroit ? Qui aime la propreté (peu présente) là bas ? Qui aime les bactéries qui y pullulent ? Sûrement pas Crazy. Et l'autre non plus n'avait pas l'impression d'aimer. Il le voyait en travers de ses yeux. C'était comme si son regard hurlait qu'il n'aimait pas les poubelles, qu'il n'aimait pas la saleté, qu'il n'aimait pas l'odeur présente... qu'il n'aimait rien qui touchait aux choses impropres (mais c'était peut-être normal). Crazy plissait les yeux et le nez tandis qu'il tenait entre ses mains le sachet que l'autre blond avait fait éclater par terre plus tôt. Ca sentait mauvais. Très mauvais. Et ça ne lui disait pas grand chose de garder ce sachet entre ses doigts. C'est durant la seconde qui suivit qu'il lança la poubelle dans l'une des bennes d'un geste rapide, sec. Il allait falloir qu'il se désinfecte les mains dès qu'il en aurait l'occasion. Lui qui fixait la poubelle, ses yeux se reposèrent sur le garçon, observant son sourire soudain qu'il comparait à un sourire psychopathe. Il n'avait rien de sincère. Et le fait qu'il s'époussette augmentait son impression (déjà grande) qu'il n'aimait pas la saleté. Ce n'était qu'une confirmation finalement et il haussa inconsciemment les épaules.
« Hein ? C’est quoi ça, de la compassion ? J’en veux pas, merci. Enfin, si t’aimes les poubelles, vas-y, tu peux finir, c’est pas un problème. - Je finis pas le boulot des autres. Mais de rien quand même. »
Il avait fait retomber toute sa gentillesse. Crazy était pourtant sur le point de l'aider avec ses affaires. Tant pi. Il chercherait son bracelet éponge sans l'aide de personne et l'autre se débrouillerait aussi tout seul. C'était pas le plus important pour le moment. Parce que s'il ne retrouvait pas ce qu'il cherchait... il allait mal le sentir. Mais au fond, il savait qu'il serrait là, il savait qu'il le retrouverait et de toute façon il n'avait pas vraiment le choix. Et ses yeux se reposèrent à nouveau sur les bennes. Ces bennes d'un vert gazon délavé, moche et horriblement salit par des... trainées blanches. Et il préférait penser que ce n'était que du yaourt qui avait coulé d'une poubelle ou du lait. Rien d'autre. Pitié... rien d'obscène dans un endroit pareil ! C'était pas raisonnable de penser ça. Conrad sursauta alors qu'il s'était redressé et se reculait de quelques pas. Était-il... horrifié ? Pourquoi horrifié au juste ? Il n'arrivait pas à savoir sur le moment et il battit des cils, incrédule. En fait, c'était peut-être plus de l'écœurement qu'autre chose.
« …Me dis pas que t’es vraiment un fétichiste des poubelles ? »
Nouveau battement de cils. Crazy ? Fétichiste des poubelles ? Il doutait drôlement sur sa lucidité. Avait-il réellement l'air d'aimer les poubelles, franchement ? Il se serait plus mal habillé s'il aimait les poubelles. En fait, l'odeur nauséabonde lui montait sûrement dans les narines et infectait son cerveau. Oui, c'était sûrement ça. Ça ne pouvait être que ça.
« Je ne pense pas avoir la tête d'un clochard qui fouille dans les poubelles pendant ses heures perdues. Mais c'est gentil de poser la question, que tu te soucie de mon état mental » il baissa alors d'un ton « ...même si je n'en ai pas vraiment besoin. »
Finalement il s'approcha d'une benne pour la toucher du bout des doigts en grimaçant. La matière était rappeuse, sale, horriblement collante. En d'autre terme : dégoutant. « Je cherche un truc si tu veux savoir. »
Il ouvrit la benne, retenant son souffle pour s'y pencher généreusement, enfonçant à demi sa tête pour observer de très près les ordures. Leurs formes et tout le reste. Même si de cette façon il ne trouverait certainement rien. Crazy en ouvrit alors quelques-unes pour fouiller. Des ordures, encore des ordures... encore et encore des ordures... au bout du centième sachet il trouverait peut-être. Peut-être, je dis bien. Mais c'est fou ce que sa tête lui disait quelque chose. En dix ans passés ici, c'était sûr qu'il devait l'avoir croisé. Et les blonds pullulent. Mais n'était-il pas la connaissance de quelqu'un qu'il connaissait ? « Dis... tu traines pas avec quelqu'un de mon entourage par hasard ? Tu m'dis un truc... »
Le blond ne fit que tourner les yeux vers son visage, ne se souciait que peu qu'il ait l'impression qu'il ne s'intéressait pas directement à lui.
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Sujet: Re: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D] Lun 25 Avr - 15:18
L'inconnu tenta de convaincre Den de son innocence par une bribe de paroles qu’il n’écouta que d’une oreille distraite. Apparemment, il s’était comparé à un SDF, ou un truc du genre. Den aurait peut-être pu croire à sa justification, si l’autre ne s’était pas remis à plonger la tête la première dans l’une des grandes bennes à ordures. Incroyable. Il regarda, médusé, l’énergumène farfouiller avec vigueur dans les déchets. « Je cherche un truc si tu veux savoir. »
Un vrai fan, ouais. Il ne pourrait plus lui faire penser autre chose. Den haussa un sourcil et tenta d’apercevoir ce qu’il pouvait bien chercher, en regardant tour à tour les sacs remplis de déchets plus informes les uns que les autres. Il ne voyait pas franchement ce qu’il pouvait chercher d’intéressant. Quoi que, en temps qu’admirateur des poubelles, il devait probablement chercher une pièce rare de sa collection. Den n’osait même pas imaginer l'état de sa pauvre chambre. Non vraiment, ce genre de personne ne faisait pas partie du même monde que lui. Mais bon, une passion était une passion. Il s’était un peu calmé, plutôt amusé par la situation qu’il croyait avoir comprise, alors que pas du tout. Un sourire se dessina sur ses lèvres :
« Ah… ? Dans ce cas sers-toi, hein. »
Il aurait même pu ajouter avec facilité un petit « Y’a tout ce qu’il te faut », mais non. Restons simple. Après tout, comment prévoir à l’avance la réaction d’une groupie des poubelles ? En fait, ça ne se prévoyait pas, il fallait rester sur ses gardes. Mais tout de même, vivre toute l’année dans une chambre remplie de putréfactions… Il imaginait bien le lit en forme de poubelle, le bureau benne, la déco ordure, la porte cassée. Bref, la déchetterie, quoi. En soit, ça pouvait être fun. De loin. En photographie. Enfin un moyen quelconque d'apercevoir le truc sans l'odeur. Il y avait peut-être un vieux truc ébréché en guise de poubelle? Alors qu’il réfléchissait à la forme que pouvait avoir la lampe de sa chambre, l'autre s’arrêta de chercher. Peut-être avait-il trouvé la pièce ultime, la peau de banane la plus miteuse d’Angleterre ? Den pouffa à cette idée, puis s’arrêta lorsqu’il le vit se retourner, l’espace de quelques secondes. « Dis... tu traines pas avec quelqu'un de mon entourage par hasard ? Tu m'dis un truc... »
Il s’attendait à pas mal de choses, genre à une question tournée vers sa passion, mais pas à ça. Pourquoi ce changement brusque de sujet ? Den le regarda d’un œil blasé. Surtout pour dire un truc pareil. Typiquement le genre de question auquel il ne pouvait même pas répondre. Prenons donc le temps de l’analyser un peu. « Tu traines » ? Non, Den ne traîne pas franchement. Ou alors il traîne tout seul. C’est qu’il est un peu chiant Den, alors il n’a pas une grosse masse d’amis. La suite de la phrase n’est pas bien meilleure. « …Avec quelqu’un de mon entourage ». Bon alors, primo, quelqu’un, c’est pas franchement précis, et secundo, de son entourage, ça devient carrément vague. Déjà que Den était du genre à ne retenir les têtes et les prénoms de personne, alors, pour connaître l’entourage d’un mec qu’il venait de rencontrer, il y’avait du boulot. Il haussa un sourcil :
« Comment tu veux que j’le sache, je le connais pas, ton entourage. »
Question con, réponse con. En même temps, il ne connaissait pas son entourage, mais il connaissait particulièrement bien Viper. Il lui arrivait d’être un peu débile, mais la référence était ici trop évidente. Cependant, rien que le fait de penser à elle le mettait mal à l’aise, et il n’avait pas franchement envie d’en parler avec un inconnu dont la seule chose qu’il pensait connaître de lui était sa passion pour les poubelles. Le mieux à faire était donc d'éviter le sujet :
« Et donc, quel est l'objet super rare que tu cherches avec engouement? »
Très crédible, Den qui se passionne pour les fouilles détrituesques d'un inconnu.
Invité
Sujet: Re: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D] Sam 28 Mai - 21:43
On aurait pu comparer son sourire à un sourire de psychopathe, voire de pédobear. Pour tout vous dire, Crazy n'avait même pas remarqué qu'il s'était penché pour observer ce qu'il faisait dans cette benne sale. Non, il ne s'en souciait pas. Pourquoi se soucier d'un autre blond, après tout ? A quoi est-ce que ça allait lui servir ?
« Ah… ? Dans ce cas sers-toi, hein. - Je vais me gêner, tiens. » murmura t-il juste avant de s'enfoncer davantage dans sa poubelle.
Son cerveau donnait la même réplique. "Tu ne trouvera pas ton bracelet". Tout le temps, en rythme. Ce rythme qui lui tapait sur les nerfs d'ailleurs. Pourtant, il s'acharnait. Il ne trouvait que ça a faire. Et puis, c'était son symbole. Comme déjà dit, il ne pouvait pas s'en défaire. Le blond semblait calme, bizarrement. Alors qu'il avait eut l'air de se foutre de tout. Pendant un moment, un silence. Peut-être pas pesant mais assez présent pour qu'il s'en rende compte tout de suite, évidemment. En réalité, l'autre avait peut-être eut un bug en l'entendant changer de sujet aussi facilement et surtout brutalement. Normal. Il passait du coq à l'âne. De la poubelle à quelqu'un d'autre. Un stress au niveau de sa question peut-être ? Il semblait l'analyser. Bon, bon, il n'avait plus qu'à attendre qu'il réponde. Fouillant ses poubelles.... finissant même par en déchirer une. Il venait de faire le plus gros. Arracher le plastique pour l'ouvrir. Mais rien dans cette première poubelle. Si ce n'est la réponse de son compagnon.
« Comment tu veux que j’le sache, je le connais pas, ton entourage. - Humpf. »
Pas faux, hurla de nouveau le cerveau à son propriétaire. Évidemment, Crazy ne pouvait être que vague. Lui non plus ne voyait pas trop d'où est-ce qu'il pouvait sortir. Mais il y avait cette certitude. Et vu qu'il ne laissait jamais cette certitude de coté, il fallait bien qu'il demande ce qui lui passait par la tête. On pouvait penser qu'il était amoureux du vague qu'il offrait aux gens lors de ses paroles, questions et réponses. Puis il laissa tomber rapidement les cheveux verts de Viper.
« Et donc, quel est l'objet super rare que tu cherches avec engouement? »
Battements de cils de sa part alors qu'il se retournait de nouveau pour le regarder. CHOC. Il s'intéressait enfin à ce qu'il cherchait ! Bon, d'accord, ce n'était pas son but principal de l'intéresser en fait. Mais ça fait un minimum plaisir. Par contre, il ne s'attendait pas trop à ce qu'il l'aide. Den semblait si menu, si... fin qu'il ne pensait pas à ça. Il ne tâcherait certainement pas ses mains pour lui alors qu'il ne l'avait jamais rencontré (ou du moins qu'il ne le connaissait pas). Second déchirement de plastique souple.
« Un bracelet éponge que mon copain m'a donné. Je l'ai perdu genre... ce matin ? »
Il ne le savait même plus lui-même. C'était sûrement depuis ce matin. Parce que si ça datait d'hier soir, il n'aurait pas dormi et aurait paniqué tout seul dans la chambre au risque de casser les pieds à ses colocataires. Bien qu'il s'en fiche pas mal, en réalité, de leur sommeil. Qu'ils aient des insomnies si ça leur arrange, on ne pourrait pas se venger avec Crazy. Vive le sommeil lourd, sérieusement. Et il découpa un troisième sachet, fouillant énergiquement cette fois. Tout simplement parce qu'il contenait des vêtements.
( Pardon D: )
Invité
Sujet: Re: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D] Lun 27 Juin - 18:16
« Un bracelet éponge que mon copain m'a donné. Je l'ai perdu genre... ce matin ? »
Ah.
Et c’est là que tu te sens vraiment con. En fait, même le plus débile des surdoués de l’orphelinat ne se serait pas dit avec évidence, en voyant un homme chercher dans les poubelles, qu’il les adorait. Parce qu’aucun individu dans le monde réel n’est fan d’un truc qui pue et qui se résume à un sac remplis de déchets dont personne ne veut. Du moins, pas des gens normalement constitués. En même temps, on ne pouvait pas vraiment résumer la Wammy’s House à « des gens normalement constitués », mais de là à être fétichiste des poubelles, il y avait un pas. Un très grand pas. Le fait était que, étant donné l’obsession étroite de Den vis-à-vis de la propreté, le moindre geste un peu inhabituel de quelqu’un envers une poubelle lui donnait presque envie de dire VADE RETRO SATANAS, et, forcément, le rendait un peu nerveux sur les bords. Et quand Den était nerveux, il ne faisait rien de bon. Quand Den était nerveux, c’était mauvais, pour lui comme pour les autres. Le voilà donc bouche bée, à regarder l’énergumène fouiller avec ardeur dans les poubelles en se demandant s’il serait prêt à faire de même pour Viper. Il l’observa se démener pendant un bon bout de temps, avant de dénier s’approcher d’à peu près dix centimètres. « Bon, il ressemble à quoi ton truc ? Des fois, si je le vois. »
Oui, parce qu’il n’allait quand même pas plonger dans la benne pour l’aider. Ou peut-être que si. Il faut dire que la nervosité de Den commençait à atteindre des sommets culminants. L’être humain était habituellement capable de s’adapter à la plupart des odeurs. Ce qui était parfaitement justifié, si on considérait leur situation. Je parle bien sûr du terme « Plupart ». Den frôlait dans les circonstances la crise cardiaque, et la moindre tâche de plus lui ferait probablement perdre totalement les pédales. Ce qui, en soit, pouvait s’avérer drôle pour les autres, et moins pour lui. Quoi qu’il en soit, Den s’était approché avec courage de la benne afin de toiser d’un œil dégouté la montagne d’immondices. Il n’avait pas l’impression de s’en être approché avec empressement, non, il avait même mis un sacré bout de temps avant d’arriver, mais il faut croire que le mouvement était encore trop rapide, car il glissa de nouveau, et tomba, de nouveau aussi. Sauf que cette fois, sa tête cogna violemment la benne au passage, et il entraîna l’autre blond dans sa chute. Den eut l’envie violente d’hurler ses quatre vérités à la poubelle, mais il se contenta en tant que gentleman d’un « HMMPHPPUTAINDE.. ! » , tout en tenant l’arrière de sa tête avec vigueur. Après maintes injures, il soupira, et regarda d’un air blasé sa main qui venait de se poser sur un vieil emballage de yaourt. Il le prit avec deux doigts et regarda son voisin, offusqué :
« Oh c’t’arnaque, on en a pas, des Mamies Nova, quand on mange. »
Là, il était vraiment à bout.
( C'est trop court mondieudésolée )
Invité
Sujet: Re: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D] Lun 18 Juil - 12:21
« Bon, il ressemble à quoi ton truc ? Des fois, si je le vois. »
Seulement si tu le vois ? Avait-il envie de dire. Après tout, Den n'avait pas l'air d'avoir envie de l'aider. Il était même très dégoûté mais ça se voyait depuis tout à l'heure. Il trouvait ça bizarre dans le sens où les poubelles ne le dérangeait aucunement. Même leur odeur ne le dérangeait pas en réalité. D'ailleurs il continuait de chercher dans son sac rempli de vêtement en cherchant des mots simples pour lui expliquer comment il était. Enfin, pour décrire ce bracelet, il ne fallait pas six-cent mots.
« Il est blanc avec un aigle brodé dessus »(on voit trop la référence, huhu)
Parce que Crazy aimait les aigles, qu'il aimait bien le blanc et que c'était son malchanceux de petit-ami qui le lui avait refilé. Mais il aurait accepté le présent même s'il ne venait pas de lui. Sauf qu'il ne l'aurait tout simplement pas porté tous les jours comme il le fait. Mais il faut quand même être un peu con d'avoir jeté son bracelet en même temps que le sachet poubelle de sa corbeille. C'est un coup à hurler à la mort, à vouloir éclater la poubelle. On se demandais bien comment le blond avait pu rester tout à fait calme. Enfin, son compagnon qui n'avait rien perdu, lui, semblait plus frustré en fait. C'était assez amusant, surtout lorsqu'il entendait ses pas pour parvenir à quelques centimètres de lui. L'effort surhumain de s'approcher d'une des bennes à ordure. Crazy se décala pour lui laisser de la place, les lèvres pincées et le buste tourné vers lui. Dans sa tête raisonnait un « WTF » tout à fait justifié. Den regardait la benne. Il la regardait. Ou du moins il regardait les ordures à l'intérieur, ce qui revenait au même. Et il glissa de nouveau. D'accord, c'était un peu con ça sur le moment et le blond commençait à rire alors qu'il se faisait clouer le bec en étant entraîné dans la chute de l'autre.
« Putain mais tu peux pas tomber tout seul ?! »
Ce n'est pas que le bêton ayant cogné son nez lui faisait mal, paaaaas du tout. Sa mini crise de colère allait passer aussi vite qu'elle était venue. En étoile parterre, Crazy calmait tout doucement ses nerfs en inspirant et expirant comme il le faisait d'habitude pour ne pas aller taper les gens qui le gonflait. De plus, le cri de guerre du blond lui disait (ou hurlait) que cette action n'avait pas du tout été préméditée. Les chutes en général de sont pas préméditées en fait et il s'était cogné la tête à la benne alors ça l'arrangeait parce que de cette façon, il n'avait pas besoin de se venger pour le taper au même endroit. Den continuait les injures tandis que Crazy restait sur le parterre frais du local à poubelles. Il allait être pris pour un sombre crétin mais ça lui importait peu dans le sens où Den était certainement pire d'après le blond. Après quelques minutes et que l'autre arrêtait ses injures, Crazy s'installa sur ses genoux à la façon japonaise. Allez savoir pourquoi mais ses jambes étaient bien placées pour. De nouveau, il regardait le blond connement. Il avait posé sa main sur l'emballage d'un yaourt.
« Oh c’t’arnaque, on en a pas, des Mamies Nova, quand on mange. »
… Il allait faire un fromage pour ça maintenant ? Non, peut-être pas mais, ahah, il ne s'attendait pas à une pareille déclaration. De plus, il avait raison. Quand ils mangeaient au réfectoire, il n'y avait pas des yaourts de cette marque. Pas du tout même. C'est à peine si Crazy connaissait les Mamie Nova en fait. De nom, oui, mais pas de goût. L'envie de lécher l'emballage le prenait mais... il s'abstenait en se relevant doucement et en s'époussetant le jean.
« … c'est fou ce que c'est grave qu'on en ait pas. »
Et de nouveau, soupirant, il tendis sa main au blond pour l'aider. Surtout que le choc à sa tête allait le rendre encore plus fou qu'actuellement. Mais il s'en fichait dans le sens où ce n'était pas son problème et qu'il allait bien rigoler des bêtises de Den. Ensuite il délimita le territoire. La benne où le blond s'était frappé sera fouillé par Den, l'autre benne sera fouillé par lui. Hein ? Pardon ? J'ai pas bien entendu. Il veut que Den devienne complètement dingue ? Oh. Oui, peut-être après tout.
(j'avance que dalle, humpf D8)
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Sujet: Re: Une ordure parmi les ordures [Crazy :D]
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