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 Misery Loves Company ~ | Crazy |

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Sujet: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyVen 18 Fév - 14:20

    Pour un nombre incalculable de gens, et à plus forte raison pour beaucoup de pensionnaires de la Wammy's House, le pire moment de la journée devait sans doute être celui du réveil. Pour Viper, il n'en était rien : le pire moment était toujours celui où elle arrêtait de courir. S'arrêtant en général en plein milieu du parc, haletante, les jambes tremblantes d'avoir voulu pousser ses performances au delà du possible, elle se sentait... faible. Bon sang, ce qu'elle pouvait haïr ce sentiment ! Et pourtant elle se l'infligeait tous les jours, ne cessant jamais de placer la barre trop haut. Aller toujours plus vite, toujours plus longtemps. Sentant ses longues jambes prises de fourmillements, presque anesthésiées par la fatigue, elle avançait péniblement jusqu'au banc le plus proche, se concentrant sur le rythme de la musique battant dans les écouteurs de son iPod pour arriver à avancer. Sa respiration cesserait bientôt de s'affoler, ses jambes retrouveraient leur vigueur. Elle n'aurait même pas de courbatures le lendemain, le corps largement habitué à cet exercice de force et de résistance pour l'avoir enduré chaque jour depuis près de dix ans. Nul n'avait foulé le sol de ce parc autant qu'elle, elle en mettrait sa main à couper.

    Elle se laissa littéralement tomber sur le banc, laissant échapper un "Putain !" sonore qui traduisait toute sa frustration de ne pas atteindre les objectifs surhumains qu'elle s'était fixés. La musique frappait ses oreilles avec toute la violence due à un appareil électronique au volume placé à toute puissance, coupant radicalement la jeune fille du monde extérieur, martelant ses synapses surentraînées à un rythme semblable à celui du sang qui bouillonnait dans ses veines, propulsé par un coeur ardemment mis à l'épreuve. Dans un moment pareil la musique était d'un grand secours, distrayant quelque peu la reptilienne demoiselle des pensées auto-insultantes qui naissaient en elle : Si Viper n'avait généralement pas une très bonne opinion d'elle-même, ce travers gagnait encore en intensité lorsqu'elle prenait conscience de ses limites. Elle soupira de cette façon excédée qu'on lui connaissait bien, tenta de rassembler ses forces pour, qui sait, se remettre à courir... Non, elle le savait bien, s'asseoir coupait les jambes. Si elle avait continué à marcher au lieu de s'avachir comme ça, elle aurait peut-être pu. Quelle conne ! Une erreur de plus à son actif. Que faire alors, rentrer à l'intérieur de la bâtisse ? Nah, l'heure n'était pas encore assez tardive pour rentrer au vivarium. Elle préférait largement profiter de l'air frais du soir qui commençait à tomber, des étendues de verdure qui s'assombrissaient peu à peu, de la vie qui s'endormait une fois de plus. Elle se sentait toujours mieux dehors, même à ne rien faire du tout. C'est que c'est un animal sauvage, la vipère... A fortiori celle-çi.


Dernière édition par Viper le Mer 16 Mar - 1:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptySam 19 Fév - 19:47

    Bah, fallait bien qu'il fasse quelque chose.

    Crazy, c'est le genre de personne que tu croises à toutes heures, n'importe où. Étant un adolescent, il aime bouger, ne supporte pas végéter et encore moins se lever super tôt. C'est pas comme si cette journée là, il s'était levé tôt. Quoi que pour sa personne, midi, c'était tôt. Pas de petit déjeuné, encore moins un déjeuné. Juste du grignotage. Genre, une barre de céréale qu'il trouve sous son matelas. Le genre de trésor que chaque enfant a déjà caché sous un truc, dans sa chambre. Dans sa tête, le blond était encore un enfant. Il cachera de la bouffe autant que possible sous son matelas ou sous son oreiller. Peut-être pas que de la bouffe, au fond. Peut-être des choses plus précieuses. Bah, allez savoir ce qui est précieux pour Crazy. Vous allez être assez surpris. D'autant plus lorsqu'on découvre qu'il a des magasines pornos sous ses t-shirts dans son armoire. De toute sortes, pour tout les sexes. Être - même légèrement - pervers, tue le mental d'un homme. Enfin bref ! Après s'être habillé avec des habits aussi moulants que d'habitude, il était enfin sorti de sa chambre. Il n'y restait que peu de toute façon. Pas qu'il ne l'aimait pas, au contraire. Il l'aimait bien. Ses colocataires aussi. Si on omettait End, avec qui il avait couché il y a quelques années. Il était encore, malgré le temps, mal à l'aise avec lui. Crazy n'osait que rarement lui adresser la parole, même s'il le trouvait plutôt sociable. Enfin, pour lui. Après il ne le connaissait pas personnellement.

    On pouvait dire qu'il avait arpenté tout l'orphelinat. Comme s'il n'avait que ça à faire. De temps en temps, il s'arrêtait pour parler à quelques personnes qu'il connaissait. Il s'était beaucoup attardé lorsqu'il avait croisé Pure, discutant de tout et n'importe quoi. Ca faisait bien trois jours qu'il n'arrivait plus à la croiser. Elle se cache, il en est sûr et le blond ne sait jamais où. Lui parler lui faisait un grand bien. C'était un peu une sœur, l'un des personnes les plus proches de lui. Ah, Pure. Ce qu'il l'aimait, Pure.
    Enfin, il avait tellement marché dans tout l'établissement qu'il était déjà assez tard. Et il était dans les jardins, dans l'obscurité oppressante. Crazy avait une sainte horreur du noir. Oui, il avait peur du noir. Il haïssait ça. Mais il adorait la nuit. Il est difficile à comprendre.
    Les mains dans les poches, il marchait, la boule à la gorge. Mais il ne disait rien. De toute façon, seul, il ne parlerait pas pour grand chose ! Il se rendit à un banc sans trop s'en rendre compte. Ses yeux s'étaient habitués à la légère obscurité et il distinguait une silhouette assise sur le banc. Elle avait l'air assez épuisée. Et il reconnu Viper en s'approchant d'avantage. Le blond souriait gaiement, trottinant jusque près d'elle.

    « Vipeeeeeeeer ! »

    Elle ne l'entendrait sûrement pas. Il voyait dans ses oreilles, des écouteurs. Connaissant la mauvaise manie des jeunes - et surtout faisant de même - de mettre le son à fond, il pouffa. Silencieux, il s'assit près d'elle et lui retirait l'un de ses écouteurs, soufflant dans son oreille son pseudonyme. En même temps, il éclatait d'un rire ayant une pointe de moquerie. Il huma l'air distraitement, profitant de sa fraicheur.

    « Tu faisais encore du sport ? T'as l'air crevée, ma pauvre. »

    Il tapait la discute joyeusement. Comme pour se rassurer de ne plus être seul dans un endroit déjà assez sombre. De toute façon, pour Crazy, a peine le soleil était-il couché qu'il faisait "terriblement noir". Mauviette. J'appelle ça une mauviette. A dix-sept ans, il avait peur du noir, comme un enfant de dix ans. Pathétique.
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyLun 21 Fév - 14:24

    Plongée à la fois dans ses pensées et sa musique, le regard durement fixé au sol, la jeune fille ne vit pas le blond arriver. En vérité elle ne se rendit compte qu'elle n'était plus seule que lorsqu'elle sentit un de ses écouteurs, le droit, se faire la malle de façon tout à fait impromptue. Qu'est-ce qu'elle pouvait détester ça, la fuite brutale de l'écouteur. Cela lui donnait une impression de vide sidéral, perdue sans sa moitié de bruit. Et lorsque la cause de ce trouble était quelqu'un d'autre, il s'éveillait en elle un sentiment d'irrespect de sa personne, presque de viol, car Viper faisait preuve d'une démesure affligeante jusque dans ce qu'elle ressentait. L'iPod vissé sur ses oreilles pouvait presque être considéré comme un organe vital, ni plus ni moins, et quelqu'un venait de sectionner une artère.

    La musique de sauvage fit place, dans son oreille droite, à un murmure accompagné d'un souffle. Elle reconnu son pseudo, malgré la musique qui primait largement en volume de l'autre côté, et même la voix. Crazy. Bien sûr, qui cela pouvait-il bien être d'autre, pour faire une entrée pareille ? Petit con sans gêne, pensa-t-elle presque affectueusement. S'il n'avait pas été un de ses rares amis, elle lui aurait probablement volé dans les plumes sans chercher à comprendre. Mais comme il avait droit à un léger traitement de faveur, elle se contenta de froncer les sourcils, même lorsqu'il éclata d'un rire crétin.


    « Tu faisais encore du sport ? T'as l'air crevée, ma pauvre. »

    Merci captain obvious. C'est à ce moment qu'elle daigna poser son regard sur lui, enlevant en même temps l'autre écouteur pour finalement arrêter l'appareil électronique, jouant avec les fils entre ses doigts sans s'en rendre compte, par habitude. Elle le savait bien qu'elle avait l'air crevée, elle l'était d'ailleurs réellement, et ça la faisait déjà assez chier comme ça sans qu'on le lui rappelle. Haussant un sourcil de cet air mi "J't'emmerde" mi "De quoi tu te mêles ?" qui lui allait si bien, elle décida de répondre par d'autres questions, somme toute légitimes, du moins de son point de vue :

    « Qu'est-ce que tu fous là, c'est pas déjà le couvre-feu pour les gamins de ton genre ? Tu veux que je vienne allumer ta veilleuse peut-être ? »

    Elle ponctua ces quelques phrases d'un léger ricanement. Bien sûr, par ces petites questions perfides, elle ne faisait pas référence à l'âge puisqu'elle n'avait qu'une petite année de plus que lui. Non, c'était bien évidemment une référence à la peur enfantine du blondinet, qu'il avait eu malheur de lui révéler un jour. Elle se délectait depuis de le rappeler à son bon souvenir dès qu'elle en avait l'occasion. Et la nuit qui tombait, voyez-vous, c'était une occasion en or massif incrustée de diamants. Petite vengeance pour cette histoire d'écouteur, sans doute. Si tu voulais passer le temps en embêtant quelqu'un, tu t'es attaqué à la mauvaise personne, Conrad Taylor. Et ce n'est que le début. Souffre, cher ami


Dernière édition par Viper le Mer 16 Mar - 1:40, édité 1 fois
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyLun 21 Fév - 15:03

    Putain de salope. pensait-il poliment pendant que Viper se moquait ouvertement de lui. On pouvait dire qu'elle n'y allait pas de main morte. De toute façon, avec elle, on peux s'attendre à tout. Il l'attaquait ouvertement sur sa peur de l'obscurité (qui était absolument ridicule, donc, techniquement, elle en avait le droit). En fait, avec Viper, il n'aurait dû rien dire. Tout son entourage d'amis proches savaient qu'il avait peur du noir. Néanmoins, dans sa chambre avec ses colocataires, il n'avait pas besoin de sa veilleuse en forme d'ours brun (8D). Parce que, oui, il en avait réellement une, l'imbécile. Et c'était ça le plus comique dans l'histoire ! Mais avec les gens avec qui il partageait sa chambre, il dormait mieux - on peux même dire très bien -. En fait, c'est comme un soulagement, ça apaise. C'est vrai, dès que vous êtes enfant vous faites souvent des cauchemars ou vous avez peur des orages et du grondement du tonnerre. Par automatisme, on appelle sa mère pour qu'elle vienne dormir avec vous. Bon, d'accord, lui il n'a pas eu ce luxe. Sa mère était trop occupée à végéter dans son coin. Alors, soit il se cachait sous ses draps, soit il se mettait sous son lit. Quoi que le placard, avec une lumière, c'était aussi très bien pour lui.
    Crazy croisa ses bras sur sa poitrine et baissait le regard sur le sol. Son ricanement stupide. Une sorcière. Il la comparait souvent à une sorcière. Après tout, Viper en avait l'air, avec ses cheveux verdâtres. Ahah ! Bref, c'est pas méchant venant de lui, ça.
    Habituellement, il l'aimait bien. Mais il ne supportait pas qu'on s'attaquât à lui de cette façon. Qui que ce soit, où que ce soit, qu'importe le jour et l'heure. Néanmoins, ce n'était pas encore assez pour vouloir la taper, dommage.

    « J'ai le même couvre feu que toi, saleté. Et puis j'ai pas besoin de veilleuse quand je dors avec les autres ! Te fous pas de moi. »

    Et il pensait à ce moment là à End qui faisait parti de sa chambre. Et il grimaçait. End, c'était bien le meilleur ami de cette vipère. Ce n'était pas un ami en particulier de Crazy. Rien d'amical entre eux. Après tout, à part avoir fini tout les deux dans le même lit, il n'y avait strictement rien d'autre à dire. Le blond n'a pas encore cherché à parler davantage avec lui, chercher à le connaître. En tout cas, si le caractère véritable de End était similaire à celui de Viper, il n'allait pas réussir à gérer. Ooooh non. Trop de caractère de cochon, tue le caractère de cochon. Il en avait fait l'expérience il y quelques années. Lui et son apparence de sale gothique, son caractère renfermé, prêt à manger ceux qui l'approchaient. Ca faisait peine à voir. Enfin, ce qu'il était devenu n'était pas moins glorieux. Bah oui. C'était un crétin.

    « Et toi, qu'est-ce que tu fiches ?! Si t'es crevée, pourquoi tu rentres pas ? »

    Crazy ne la regardait toujours pas, boudeur. En fait, il la pressait littéralement. Il commençait à faire trop noir pour lui. Certes, il était avec quelqu'un. Une amie même ! Alors, par automatisme, il se sentait un peu rassuré. Sauf qu'il savait qu'elle était capable de le laisser tout seul ici, dans le noir. Cruelle. Elle a quand même un bon fond, Viper (d'après lui). Mais quand il s'agit d'emmerder Crazy, elle est drôlement forte et gagne aussi souvent qu'elle le peux. Lui, ce sale blond, il n'arrive jamais à se défendre. En même temps... face à Viper... c'est pas la peine.
    Soufflant, il tourna enfin le visage vers elle pour la regarder. Tch. Cette couleur de cheveux lui allait bien, tellement qu'il avait envie de toucher. Mais non, il était censé être fâché, l'idiot.
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyLun 21 Fév - 15:47

    « J'ai le même couvre feu que toi, saleté. Et puis j'ai pas besoin de veilleuse quand je dors avec les autres ! Te fous pas de moi. »

    Oh qu'il était plaisant, ce ton emprunt de vexation, qu'il était doux le son de la victoire. Avec Crazy c'était un jeu d'enfant, faute à un caractère susceptible et un amour propre un peu trop développé. Être traitée de saleté, Viper n'en attendait pas moins. En vérité, elle s'attendait à pire. Venant de lui, et vu ce qu'elle avait dit, elle ne l'aurait pas pris mal. C'est comme lorsqu'elle traitait ses rares amis de connards, ce qui arrivait fréquemment. Très fréquemment. C'était une marque d'affection, quelque part.

    Elle gratifia le blond d'un sourire enchanté, quelque peu forcé tout de même car Viper n'était pas réellement apte aux larges sourires, ou du moins pas du tout habituée à en faire. Cela dit, elle était fort satisfaite de son petit effet. Elle avait dû l'énerver, oui, normal. Il lui pardonnerait, c'était couru d'avance, et c'était bien pour ça qu'elle s'amusait toujours à appuyer là où ça faisait mal. Elle n'allait pas se gêner quand même, pas son genre. Puis là où il y a de la gêne, y'a pas de plaisir. Elle aurait bien enchaîné direct avec une autre remarque assassine, histoire de battre le fer tant qu'il est encore chaud. Viper n'était pas femme à se contenter d'une petite moquerie inoffensive, personne n'oserait en douter. Pourtant, elle se ravisa et décida d'attendre le bon moment pour frapper à nouveau, tel le serpent restant immobile à quelques centimètres de sa proie. Et ce moment ne tarda pas à arriver.


    « Et toi, qu'est-ce que tu fiches ?! Si t'es crevée, pourquoi tu rentres pas ? »

    « Tapette ! »


    C'est le premier mot qui lui vint à l'esprit, et il était sorti tout seul, instantanément. Si Crazy avait dit ça, c'était bien parce qu'il ne voulait pas rester dehors alors qu'il faisait de plus en plus sombre, ça crevait les yeux. Surtout dit sur ce ton. Il creusait sa propre tombe, mais s'en rendait-il au moins compte ? Viper laissa échapper un ricanement, pourtant à l'intérieur, elle était proche de l'éclat de rire. Oh ça il allait sans nul doute le prendre mal, très mal. N'importe quel homme s'indignerait face à une telle insulte, mais elle n'était pas du genre à réfréner ce qu'elle avait envie de dire... Et encore moins à s'excuser par la suite. Elle se contenta, passant un bras autour des épaules du blondinet bien que cela l'embêterait sûrement encore plus, d'ajouter rapidement :

    « T'as peur qu'il fasse trop noir, hein ? Et ça se considère comme un homme, ça ?! »

    Okay, ça n'arrangerait en rien la situation. On peut dire que ça risquait même de l'empirer. Mais qui a dit que ce n'était pas strictement le but ? 8D


Dernière édition par Viper le Mer 16 Mar - 1:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyLun 21 Fév - 17:28

    Ses multiples sourires lorsqu'il avait parlé tout à l'heure lui avaient quelque peu fait peur. Faut dire qu'il ne la voyait que rarement sourire. Ou du moins, ce n'était jamais par joie. Comme à ce moment là, en fait. Dans sa tête, il se demandait moult fois pourquoi il n'avait pas été plus vulgaire que le simple mot "saleté". Il allait bien se rattraper de toute façon. Dès qu'il regrette quelque chose, le blond se rattrape dès qu'il en a l'occasion. Et pour lui les occasions ne manquent pas, croyez moi.
    Crazy détourna son regard de Viper pour regarder le ciel. Le soleil n'était plus du tout haut. En fait, il avait disparut déjà. Ses joues s'empourprèrent légèrement sous la panique qui s'emparait de lui soudainement.

    « Tapette !
    - Connasse ! »

    Il avait tourné la tête automatiquement vers elle, avec un regard menaçant. Une insulte, presque automatique. Oui, c'était une tapette. Et alors ? Il était où le problème ? Ah mais non il ne le prenait pas mal. Quand on est bisexuel avec une énorme préférence pour les hommes, il arrive qu'on nous traite de tapette, de pédé, de pédale. De ce genre de chose que, généralement, on n'aime pas entendre. Mais Crazy, il s'en fout un peu. L'habitude se prend avec le temps. Il n'a pas besoin de Viper et de son insulte pour s'énerver super rapidement. Il était juste irrité. De la bouche de Viper, il n'aimait pas entendre ça. Comme de la bouche de tout ses amis, disons. D'ailleurs, son "tapette" voulait certainement dire qu'elle avait deviné pourquoi il était d'un coup si pressé. C'est qu'elle était intelligente la demoiselle. En même temps, savoir ce que Crazy pense est vraiment chose aisée. Tout le monde sait ce qu'il pense. Il ne suffit que d'un regard et s'il veut, il laisse entrer votre cerveau à l'intérieur du sien. Explorer son être. Parfois, ce n'était pas volontaire (comme maintenant). Il se trahissait tout seul en s'agitant, parlant différemment. Là, il remuait les fesses sur le banc involontairement. En fait, il ne s'en rendait même pas compte.
    Il tourna un mauvais regard vers Viper lorsqu'elle passa un bras autour de ses épaules. Mauvais pressentiment...

    « T'as peur qu'il fasse trop noir, hein ? Et ça se considère comme un homme, ça ?! »

    Crazy souffla, exaspéré. Il essayait de garder son calme, mais ça se voyait qu'elle le provoquait au maximum du possible. Il commençait à sautiller sur le banc, impatient, peureux, énervé, excité. Il fallait qu'il rentre. Il n'allait pas survire dans le noir du jardin. Déjà, la nuit dès qu'il regardait dans l'ombre, il s'imaginait des formes bizarres. Des monstres, des choses qui bougent. Il imagine qu'elles viennent vers lui, qu'elles font des têtes horribles rien que pour lui faire peur à lui. Dès qu'il regarde par la fenêtre de sa chambre la nuit, dès qu'il voit l'arbre en face, il y a cette oppression. Il a peur que quelqu'un se soulève pour apparaitre devant la fenêtre. D'ailleurs, cette dernière idée serait terriblement bonne pour lui faire peur un soir. A c'en pisser dessus.

    « Et alors ?! Ca te pose un problème que j'ai peur, Viper ? »

    Il fronçait rageusement les sourcils en la fixant d'un air méchant, méprisant. Crazy lui en voulait de le faire s'attarder ici.

    « Et puis, tant que j'ai des couilles, je suis un homme. J'ai des couilles, je suis un homme... »

    Il se le répétait à voix basse. Ca oui, des couilles il en avait. Des belles en plus. Quelle bizarre façon d'essayer de se convaincre de ne pas avoir peur. Le seul problème c'est que ce n'est pas en se disant qu'on a des couilles que sa phobie s'en ira en une fraction de secondes. Alors il se leva du banc, retirant le bras de Viper et frissonnant en même qu'il le laissa retomber. Il hésitait entre aller contre un arbre et se mettre sous le banc. Mais l'arbre était plus loin de Viper que le banc. Vu qu'il ne voulait pas la lâcher -même si elle l'avait maintes et maintes fois énervé- il se faufila donc sous le banc en bois. Grelottant de peur. Et il s'accrochait à la cheville de son amie, comme si c'était un énorme soutient. Crétin.


Dernière édition par Crazy le Mar 26 Avr - 9:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyLun 21 Fév - 18:08

    « Et alors ?! Ca te pose un problème que j'ai peur, Viper ? »

    « Au contraire, ça m'amuse. »
    siffla-t-elle à demi mot, toujours un sourire aux lèvres.

    « Et puis, tant que j'ai des couilles, je suis un homme. J'ai des couilles, je suis un homme... »

    Et il continua de répéter ça, de façon presque inaudible. Viper ne s'empêcha pas de ricaner, largement amusée par cette vaine tentative de se prouver qu'il n'avait pas si peur. Physiquement il en avait, des couilles, c'était vrai. Elle ne pouvait pas en douter suite à quelques égarements qu'ils avaient eu par le passé. Mais sur le plan symbolique, non, un mec qui a peur du noir n'a pas de couilles. Pour Viper c'était aussi simple que deux plus deux. Cela dit, une fille dont le dévolu s'est jeté sur l'autre espèce de Miss Univers avec sa couronne et son obsession du ménage n'est peut-être pas la mieux placée pour en juger. Ou bien ce n'est qu'une piste pour comprendre qu'elle ne juge pas la peur du noir comme étant quelque chose de si important, juste un bon moyen de se moquer un peu.

    La jeune fille aux cheveux verts sentit que le blond retirait son bras et se levait. Etrange... Vraiment vexé ? Alors là ça serait trop dommage, elle commençait à peine à s'amuser ! Elle soupira, regardant en l'air, vaguement déçue... Et c'est à ce moment là qu'elle sentit une prise sur sa cheville. Elle jeta un regard vers le sol et vit ce qui semblait être une main dépassant de dessous le banc, tout en se rendant compte que Crazy n'était plus à côté. Non, il n'était quand même pas... Là-bas dessous ? Mais putain, quel trouillard ! Elle se pencha davantage pour regarder le blond, même si elle commençait à ne plus voir très clair dû à l'obscurité grandissante.


    « J'y crois pas, qu'est-ce que tu fous là-dessous ?! T'as la trouille à ce point ? Faut te faire soigner mon vieux ! »

    Visiblement oui, il avait peur à ce point. On aurait dit un petit animal apeuré, terré et tremblotant. Viper sentit une sorte de... pitié ? Ce n'était pas du tout le genre de sentiments auxquels elle était habituée. Etrange. Toujours est-il qu'elle prit une voix légèrement plus douce, cherchant inconsciemment à être un peu rassurante, alors que les paroles qu'elle s'apprêtait à prononcer étaient loin de l'être.

    « Allez lève-toi, t'es pas plus en sécurité sous ce banc que dessus. Surtout si y'a des bestioles rampantes dans le coin. Les monstres préfèrent les blondinets, tu sais ? »


Dernière édition par Viper le Mer 16 Mar - 1:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyLun 21 Fév - 18:30

    Il sentait le bois grincer lorsqu'elle se penchait pour voir si il était bien en dessous. Crazy savait d'avance ce qu'elle allait dire.

    « J'y crois pas, qu'est-ce que tu fous là-dessous ?! T'as la trouille à ce point ? Faut te faire soigner mon vieux !
    - Roh ta gueule, putain ! »

    Une phobie, ce n'est pas soignable. Il le savait très bien. Si ça avait pu, il s'était fait directement embarquer, c'était logique. Parce que ce n'était pas simple de vivre avec ça. Parce que rien qu'une ombre, ça te fou la boule à la gorge.
    Son torse s'appuya davantage à la pelouse. Se plaquant littéralement contre elle. Il sentait les bestioles lui monter dessus et il rougit en grimaçant. Désagréable, dégoûtant. Tout ce qu'il y a de plus horrible pour un type qui n'aime pas les insectes. Les fourmis lui grimpait sur les jambes, certaines passant par dessus son jean. L'une d'elle pénétra son caleçon et il sursauta en poussant un cri, se frappant la tête contre le banc. Crazy gigotait et se tenait la tête. Il avait -en ce moment- tout d'un attardé mental. Il tremblait plus fort. Une brise, la peur, les bestioles. Tout ça combiné, ça fait pas bon ménage pour le corps du blond.
    Il tourna la tête vers Viper lorsqu'elle lui réadressa la parole.

    « Allez lève-toi, t'es pas plus en sécurité sous ce banc que dessus. Surtout si y'a des bestioles rampantes dans le coin. Les monstres préfèrent les blondinets, tu sais ?
    - M-même pas vrai ! »

    Elle avait parlé d'une façon douce. Comme une mère qui parlerait à son enfant. Malgré qu'il eut encore plus peur à la fin de sa phrase. Genre, comme si les monstres préfèreraient Crazy. Sauf si c'était pour du sexe, il ne le voudraient pas.
    Presque instantanément, il lâcha la cheville de Viper et roula pour sortir de sous le banc. De ce fait, il écrasait la plupart des insectes qui lui étaient grimpés dessus. Toujours à terre il frappa violemment son caleçon pour tuer la fourmi qui était montée dedans et il se releva, secouant ses jambes et dépoussiérant son pantalon.
    Sans s'asseoir, il attrapa le bras de Viper avec ses deux mains, le secouant légèrement. Un espèce d'appel en détresse. On avait qu'à regarder sa tête paniquée après tout. Il manquait de pleurer !

    « Oh, Viper ! Tu veux pas qu'on aille où y a de la lumière ? S'il te plaiiiiiiiiiiiiiiiiiiit ! »

    Si elle ne voulait pas, il était capable de se mettre à genoux et de lui embrasser ses baskets. Voir même de lui promettre quelque chose. Bon, d'accord, il fallait quand même espérer qu'elle ne soit pas trop cruelle et qu'elle veule bien faire ce qu'il demande, là. La lumière en elle-même le rendrait beaucoup plus calme. Rien qu'un petit rayon. Même qu'il sorte d'une fenêtre. Une lampe torche. Il lui fallait à tout prix de la lumière.
    Et il tira une nouvelle fois le bras de Viper, au risque de l'énerver.
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyMar 22 Fév - 11:20

    « M-même pas vrai ! »

    Nouveau sourire. C'était le genre de "Même pas vrai" pas du tout sûr de lui, empli de doute, et il faut dire que la détresse du jeune blond divertissait grandement la jeune fille. Elle ne savait pas, après tout, si les monstres préféraient les blonds : le seul monstre qu'elle avait jamais vu était son reflet dans le miroir. Quoi que, si on considère effectivement qu'elle est un monstre et que Den est blond, peut-être que...? Non voyons, ne parlons pas de Den, nous nous égarons ♥

    Le fait est que Viper avait au moins réussi à faire sortir Crazy de son abri de fortune, ce qui, vu l'état actuel du jeune garçon, n'était pas forcément gagné. Le voir s'agiter pour se débarrasser de ce que Viper devinait être les insectes la fit ricaner une nouvelle fois. Elle s'arrêta net cependant en sentant le blond attraper son bras : Elle avait toujours eu du mal à supporter les contacts physiques auxquels elle ne s'attendait pas. Surtout les bras, en fait. Ou éventuellement tout autre partie du corps sur laquelle elle avait bénéficié de greffes de peau. En vérité, ça lui donnait carrément envie de frapper la personne en face d'elle, presque automatiquement. Heureusement pour Crazy, la jeune fille aux cheveux verts était parfois capable de self-control, comme à cet instant. Peut-être jugea-t-elle, vu l'état de panique du blondinet, qu'il avait des circonstances atténuantes et méritait sa pitié.


    « Oh, Viper ! Tu veux pas qu'on aille où y a de la lumière ? S'il te plaiiiiiiiiiiiiiiiiiiit ! »

    Pitié, oui. Si elle était capable à cet instant d'un tel sentiment, c'était bien parce qu'il s'agissait d'un ami. Ce serait quelqu'un pour lequel elle ferait preuve d'indifférence, elle n'aurait pas hésité à le planter là, dans la nuit noire. Parce que les épreuves rendent plus fort, aurait-elle dit, bien que l'unique raison aurait été une certaine cruauté naturelle.
    Elle résista pour rester à sa place lorsqu'il tira sur son bras, le regardant, ou plutôt devinant les traits de son visage et toute la peur qu'on pouvait y lire. Le son de sa voix était cela dit suffisant pour se rendre compte de l'ampleur de sa détresse. Et voilà qu'elle était prise dans un dilemme : Accepter de rentrer ou le faire souffrir encore un peu ? C'est qu'elle ne s'était pas encore assez amusée à son goût, et ça risquait de devenir de mieux en mieux au fil des minutes qui passaient... Mais en même temps, c'était un jeune homme réellement apeuré qu'elle avait en face d'elle. Et ce jeune homme était un ami. Viper, au fond, était capable d'être une amie exemplaire, demandez à End. Et les amis ne doivent pas se faire souffrir inutilement. Probablement pas utilement non plus d'ailleurs. Elle soupira, ramena son bras vers elle d'un mouvement sec pour le faire lâcher et se leva.


    « D'accord, d'accord, on rentre. Tu vas trouver tout seul le chemin jusqu'à ta chambre ou il faut venir te border ? »

    Elle avait dit ça d'un air totalement infantilisant, juste pour continuer à se moquer un peu, traînant les pieds alors qu'elle commençait à marcher vers la bâtisse. Elle jeta un vague regard en arrière, vers le banc, mais l'obscurité était telle qu'elle ne pouvait pas voir ce qu'elle cherchait : son serpent. Elle le laissait souvent dans l'herbe lorsqu'elle allait courir et le récupérait après, mais là, il faisait bien trop noir, et autant dire que ce n'était pas le genre d'animal qui accoure lorsque tu l'appelles. Tant pis, petit Vain passerait la nuit dehors, c'était déjà arrivé quelques fois et cela n'avait posé aucun problème, elle le récupérerait le lendemain matin à la première heure. Elle pouffa légèrement de rire en se disant que merde, elle aurait dû préciser à Crazy qu'il y avait aussi un serpent dans les parages, lorsqu'il était encore à terre. Elle était sûre que ça aurait fait son petit effet.


Dernière édition par Viper le Mer 16 Mar - 1:43, édité 1 fois
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Sujet: Re: Misery Loves Company ~ | Crazy | Misery Loves Company ~ | Crazy | EmptyMar 22 Fév - 12:13

    « D'accord, d'accord, on rentre. Tu vas trouver tout seul le chemin jusqu'à ta chambre ou il faut venir te border ? »

    Il resta un moment bête. Elle le provoquait carrément et il avait envie de lui envoyer un truc dans la tête. Y a rien de triomphant à se foutre de la gueule des gens qui ont peur. Malgré son ton de voix qui n'était pas vraiment offensant, Crazy soupirait. Viper l'avait fait lâcher son bras. Il était mille fois plus rassuré lorsqu'il l'avait en main. Mais au moins, elle acceptait qu'ils rentrent à la lumière et c'était vraiment sympa de sa part. La connaissant, elle l'aurait sûrement fait s'attarder histoire de le torturer, mais non. Tch. Le blond était sûr qu'au fond, elle avait pitié de lui. C'est son genre, ça. Ca avait son avantage mais qu'est-ce que c'était chiant. Il se sentait comme aplatis sous le poids de sa peur. Après tout, c'était sa faute si elle s'était autant moqué de lui. Enfin... c'était également de sa faute qui montrait ouvertement qu'il avait horriblement peur, à c'en pisser dessus.
    De temps en temps, il levait le nez vers le ciel pour voir le peu d'étoiles qui apparaissaient. De ce fait, il ne remarquait pas que Viper était déjà en train de se barrer, trainant des pieds. Elle ne connaissait pas le mot "attendre". Pris de panique, Crazy se mit à courir vers elle, trébuchant sur la pelouse et il y avait que lui pour trébucher sur du gazon. Enfin, même en manquant de tomber, il la rattrapait assez vite. C'était un bon coureur, même si il ne courrait que peu. Le blond empoignait de nouveau son bras. Peut-être un peu plus fort que tout à l'heure.

    « Tu sais si tu veux me border y a pas de soucis. »

    Il ricanait, se moquant de lui-même et jetait un regard aux alentours. L'impression qu'on l'observait était tellement présente qu'il en avait la boule au ventre. Toujours cet automatisme de s'imaginer des formes dans l'obscurité qui le scruteraient, voudraient l'avaler ou faire je ne sais quoi avec son corps. Comme quoi, on sait qu'il a un beau corps à force de dire des choses comme ça.
    Il a toujours été un tel paranoïaque. Tellement qu'à l'école, personne ne l'approchait. En même temps, ce n'est pas comme si il laissait réellement les gens l'approcher. Loin de là ! A l'époque, il était plutôt froid. Rester avec Crazy était carrément impossible. Surtout à l'école primaire et en maternelle. Il avait été élevé dans le bruit, les fracas. Le blond était littéralement perturbé avant.
    Ses yeux se tournèrent vers Viper, son visage droit fixant devant elle. Méfiant, il se demandait si elle n'avait pas quelque chose en tête. Quelque chose pour lui faire peur. Quelque chose de mesquin, mauvais. Même s'ils étaient amis, avec ce serpent, on peux vraiment s'attendre à toute sortes de scénarios.

    « ...tu comptes pas m'emmener dans un endroit glauque, hein ? »

    Dans un moment comme ça, il était prévisible qu'il doute de Viper. Il doute même des herbes à ses pieds, des murs à ses cotés, du ciel au dessus du lui et des animaux cachés dans les arbres. Il aime et n'aime pas la nuit à la fois mais la nuit, elle, ne l'aime pas. La nuit est noire. La nuit est fraiche. Dans la nuit il y a des bruits et des présences qu'on n'entend pas le jour. Des émotions qu'il n'a pas lorsqu'il fait clair. La peur, tout simplement. Et il se moque intérieurement de lui même.
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