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 Ice cream... [PV June]

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Sujet: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptySam 27 Juin - 10:14

Tiens… Il fait beau… Un rayon de soleil illumina son visage. Il aimait bien les sorties. Il se promenait dans une rue de Londres. J’aime bien Londres. Quand il était arrivé en Angleterre, il n’aurait jamais cru pouvoir, un jour, ne serait-ce que passer un instant dans cette ville. Elle était différente en tout point avec la ville de son enfance. Ici, il n’avait pas peur. Il était suffisamment éloigné de la ruelle sombre pour ne plus la craindre. Il sourit. Il souriait toujours. Ou presque. Sourire lui permettait de cacher toute autre expression. Il se sentait bien. Mais il lui manquait quelque chose… Après un gargouillement de son pauvre ventre, il compris…

- Excusez-moi monsieur ! Je voudrais une glace…

Il fronça les sourcils et posa un doigt sur ses lèvres. Il réfléchissait. Demander à la fraise le ferait paraître faible. Or, il ne l’était pas. Fraise était un parfum pour les fillettes. Vanille également. Chocolat était un choix plus adulte… Enfin, il le pensait. Mais il n’aimait pas le chocolat… Cruel dilemme. Il laissa passez un temps (assez long), se demanda s’il ne pouvait pas prendre pistache bien qu’il n’aime pas trop ça non plus, puis il se résigna.

- À la fraise s’il vous plaît.

Il rougit. Encore ?! Je mériterait une baffe… Bref, il se promenait, sa glace à la main, ayant terriblement honte dès qu’il croisait quelqu’un. Il finit par se ressaisir. Je deviendrais pas un peu parano là ? Tout le monde s’en fout du parfum de ta glace, ils ont tellement mieux à penser. Il respira un bon coup, repris une couleur à peu près normale et goûta sa glace (qu’il n’avait pas touché depuis qu’il l’avait achetée…). Il frissonna lorsque sa langue entra en contact avec celle-ci. Froid. Il y enfonça ses dents insensible à la douleur lancinante qu’elle provoquait entre ses tempes. Décidemment, il adorait la fraise. Il sourit, encore. Il sentit quelque chose de froid couler le long de sa main.

- Merde !!

Il avait attendu trop longtemps. Sa glace avait fondu et de petites coulées roses ruisselaient sur sa main.

- Non ! Non, arrête de couler s’il te plaît !!

Quel idiot… Je parle à une glace… Il se lécha la main. Fraise. Sa main lui sembla soudain appétissante. Bon, ça suffit ! Il aperçut une terrasse presque vide. Tiens, je vais me mettre là. Une table. Éloignée des autres. À l’ombre (pour la glace). L’endroit idéal. Jamais personne ne viendra l’importuner ici. Il se sentit seul soudain. Un peu abandonné. Il aurait bien aimé avoir quelqu’un avec qui parler au lieu de rester là, tout seul comme un clampin… Avec une glace à la fraise. Il alla s’asseoir avant que sa place ne soit prise. Dans l’ombre, sa glace avait l’air encore plus froide. Il avait l’impression d’être dans un congélateur géant. En fait… j’aime bien le froid. Réfléchissant à sa découverte, il lécha sa glace de telle sorte que les coulées roses n’atteignent plus sa main. Je préfère avoir trop froid que trop chaud. Pourtant, il faisait plutôt froid dans la ruelle sombre… Il tremblait encore en y pensant. Il ne voulait en aucun cas y retourner. Plutôt crever de chaud dans un four à pain. Et voilà, il recommençait avec ses idées bizarres. La scène sembla s’obscurcir tout d’un coup. Il doit y avoir un nuage. Il regarda le ciel mais il ne vit rien. C’est étrange… Peut-être qu’il va pleuvoir dans pas longtemps ? Mince alors, j’aurais pas le temps de finir ma glace ! Il devrait peut-être se dépêcher de la finir non ? Mais il ne voulait pas, ça aurait gâché son plaisir… Nouveau dilemme. Mais il finirai bien par savoir quoi faire. Il trouvait toujours. Il y avait au moins cinq dilemmes dans une seule de ses journées. Il avait tout le temps de trouver. Le temps que sa glace fonde…
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptySam 27 Juin - 22:26

...
June attendit encore quelques secondes afin de vérifier si le surveillant n’allait pas revenir dans l’instant. Aucun bruit aux alentours ; il était le seul à être collé cet après-midi ; la plupart étant de permission de sortie en ville.
Injustice profonde, mais plus pour longtemps.
Passant sa tête à travers l’orifice de la porte pour vérifier s’il n’y avait toujours personne en vue, à droite comme à gauche, il sortit sournoisement de la pièce et se mit à détaler dans les couloirs - ralentissant uniquement quand il dut dépasser discrètement le bureau de Roger ou celui des surveillants.

« Quelle bonne surprise aura le pion en revenant de sa pose café, pensa June. Quand il constatera que la salle de perm’ est vide. »

Il atteignit rapidement la sortie - une porte qui donnait sur le parc, et non sur l’allée principale à l’entrée - puis vérifia de nouveau la présence d’un quelconque prof dans les jardins, et, notant qu’il n’y avait personne ici non plus, tenta le tout pour le tout et fit un sprint jusqu’à la grille ; qu’il escalada ensuite avec aisance pour retomber de l’autre côté, accroupi sur le bitume.

« Liberté » fut le 1er mot qui lui vient à l’esprit. Tel un évadé de prison, June inspira profondément l’air frais de Winchester, balayant la rue d’un regard avide. Tandis qu’il avançait le long de la grille, d’une démarche insolente qui éloignait toute personne un peu trop morale à son goût, un élan de témérité le saisit et il eut envie de partir, de se sauver sans bagages ou soucis des conséquences qui adviendraient après sa fuite. S’éloigner de cet orphelinat de surdoué où la concurrence pour le poste de L devenait trop carnassière. Retourner à Los Angeles.
Mais quand l’adolescent aperçut, toujours à sa droite, la barrière de fer forgé qui longeait infiniment le parc de la Wammy’s House, ses rêves furtifs s’envolèrent aussi rapidement qu’ils étaient apparus. Il comprit qu’il aurait beau s’enfuir, il ne pourrait échapper à cet institut : cette grille qui l’entourait était son symbole même, il rappelait son immensité et sa puissance. Où qu’il aille, cet établissement aurait le temps et l’argent pour le retrouver. Il poussa un soupir las, et lança un regard dégouté sur l’orphelinat déjà loin derrière lui, puis s’éloigna de la barrière pour s’enfoncer dans les ruelles ensoleillées de Winchester.

*


Voilà un moment que June, accoudé contre un mur avec un sourire vicieux, observait sans qu’il ne le sache un orphelin aux cheveux noirs corbeaux qui dégustait avec peine une glace de couleur rose pale. Soon.
Le meilleur des remontant, pour June, était de boire, coucher, parier, martyriser ; en un mot, jouer. Et il comptait bien jouer avec le petit Soon.
Il repérait toujours de loin les internes à problèmes, ceux qui se sentent mal dans leur peau, ceux qui souffrent intérieurement, les Faibles, les Timides, et, ses préférés, les Innocents.
Ceux-là, June aimait les prendre sans pincettes ; gagner leur confiance et trouver la clef de leur cœur, créer une addiction chez ces victimes de sorte qu’elles ne puissent plus se passer de lui. Ensuite, quand ces innocents se donnaient à lui, il les dévergondait, les salissait, les trainait dans la boue et piétinait leur fierté. Pour finir, il les démantelait, arrachant membre par membre ce qui leur restait de dignité ou d’amour propre et les réduisait en poussière.
Ainsi, June se sentait aimé, puis détesté, et enfin, vainqueur. Il tirait sa puissance de ces victimes occasionnelles ; et il ne se lasserait jamais de ce jeu parce qu’il aimait gagner.
Oh oui, il adorait ce jeu. Et sa nouvelle victime était là, ange de pureté assis gentiment à la terrasse d’un café en retrait.
Il s’avança vers lui, avec un déhanché digne d’un félin en rut et en passant sa langue sur ses lèvres, et s’assit sur la table face à Soon sans demander la moindre permission.

- Tu t’amuses bien, mon p’tit Soon ? <3

Il replia sa jambe vers lui, puis enleva un à un ses gants en cuir d’un geste désinvolte en fixant le brun avec l’expression féroce d’un prédateur à l’affut de sa proie. Une fois que June eut ses mains découvertes, ses doigts vinrent se balader sur le torse du garçon, puis remontèrent sur son épaule et glissèrent le long de son bras pour aller tenir fermement la main qui tenait le cornet. Presque aussitôt, il sentit la glace couler, dessiner un chemin froid et parfumé dans sa paume. Ses yeux s’illuminèrent :

- Tu en mets partout… Il faut donc que je t’apprennes à manger proprement une glace ? <3

Sur ces paroles, l’adolescent replaça ses cheveux rouges en arrière de sa main libre, et de l’autre, remonta celle de Soon vers lui pour lécher furtivement la glace fondue qui y coulait.

Oui, aujourd’hui June allait bien s’amuser.

[June ressemble au Compte Millénaire, à mettre des <3 partout XD]
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyMer 1 Juil - 17:49

Soon était encore en train de se demander s’il ne devrait pas manger sa glace plus vite quand…

- Tu t’amuse bien mon p’tit Soon ? <3

Oh non… Automatiquement, ses joues se mirent à rosir. June… Pourquoi moi ? T___T Il venait de s’asseoir sur la table, juste devant lui. Il savait qu’il ne servirait à rien de fuir. Il n’avait nulle part où aller de toutes manières… Il décida, plutôt rapidement cette fois, de faire face à son adversaire. Mais il ne s’attendait pas du tout à ce qui allait suivre. Il ôta ses gants en cuir. Ce geste aurait dû l’alerter mais il n’y prêta pas gare. Il sentit quelque chose le caresser. Que… La main de June remonta le long de son torse, sur son bras et lui tint sa main droite. Un frisson parcouru son dos. Il était à présent aussi rouge qu’une tomate… La glace fondait toujours et il fût presque heureux de voir la main de June ressembler de plus en plus à celle du bisounours rose. Bien fait pour toi. Ce réjouissement fût de courte durée cependant.

- Tu en mets partout… Il faut donc que je t’apprennes à manger proprement une glace ? <3

Non !! Trop tard, June avait levé son bras et commençait à manger SA glace. Dans son regard, une flamme venait de s’allumer. S’il n’était pas aussi gêné, il se serait jeté sur June et l’aurait roué de coups. Mais il ne pouvait pas frapper June… Il ignorait pourquoi mais il lui était impossible de le frapper… Ou presque.

- Arrête…

Il avait l’air si peu convaincant. Il maintenait ses yeux baissés vers le sol, comme s’il était concentré sur le chewing-gum abandonné là. Malgré tout, on sentait qu’il essayait de se contrôler. Il avait serré les poings (ou plutôt le poing, l’autre tenant sa précieuse glace) et sa respiration était devenue régulière et mesurée, comme si elle était écrite sur une partition qu’il s’efforçait de la lire pour ne pas céder à sa fureur. Il avait une certaine ressemblance avec Gollum si on cherchait bien… Sauf que Gollum n’aurait pas réfléchit avant de tuer June. Il a de la chance… Cela prouvait, soit que la glace n’était pas maléfique, soit que Soon n’était pas une bête sauvage, incapable de se contrôler. Peut-être les deux…

Il en avait assez. Il voulait qu’il s’en aille et en même temps non. Il voulait qu’il arrête et pourtant… Il devait être maso. Il avait les yeux dans le vague, refusant toujours de le regarder dans les yeux.

- June… Je suis malade…

Un gros bobard. June… avale-le s’il te plaît !! Sois compréhensif pour une fois !!! Laisse-moi établir une stratégie pour devenir L… Laisse moi… Seul.

- Tu me distrais…

Merde !! Me dites pas que j’ai parlé à voix haute ! Oups… Il écarquillait les yeux et se cacha le visage de sa main libre. Ses idées s’embrouillaient dans sa tête, il ne contrôlait plus rien. Il avait chaud. Et puis froid. Pourquoi…

- POURQUOI !! Pourquoi je n’arrive jamais à réagir normalement quand tu es là !!

Il avait crié. Il se rendit compte qu’il s’était levé. Il se rassit. Il ferma les yeux. Il respira. Il les rouvrit. Mais on aurait dit qu’ils avait un éclat différent. Je ne perdrais plus mon calme. Crois-moi, je gagnerais cette fois-ci. Une lueur d’amusement scintilla dans ses yeux. Je ne te laisserais pas me déstabiliser cette fois. Il lécha sa glace. Fraise.

- Je ne savais pas que tu aimais la fraise.

Je ne le savais pas et je m’en fiche. Il se sentait mieux. Il se sentait lui. Ou peut-être n’était-ce qu’une carapace qu’il avait construit autour de lui pour mieux se protéger. Peu importe.

- Tu ne peux pas t’acheter ta propre glace ? Si tu n’as pas assez d’argent, je peux toujours t’en prêter si tu veux.

Il était devenu froid. Aussi dur que la pierre, aussi froid que sa glace. Cependant, toute la douceur de la fraise avait disparue. Je ne serais pas doux avec toi cette fois.
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyLun 27 Juil - 21:18

...
June aime jouer, c’est bien connu. Il aime ça d’autant plus lorsqu’il est vainqueur. Voir Soon perdre tous ses moyens devant lui pouvait être considéré comme une victoire.

- POURQUOI !! Pourquoi je n’arrive jamais à réagir normalement quand tu es là !!

Son sourire s’accentua d’une manière grandiose, ses canines blanches apparaissaient comme les preuves d’un sadisme apparent. Le brun s’était levé, exprimant son désarroi contre son gré en criant son incompréhension.

- Non… Ne me dis pas que je te fais de l’effet mon cher Soon ? Ce serait trop d’honneur pour moi.

Pour toutes réponses, sa victime se rassit en fermant les yeux, respirant de façon à retrouver son calme. Il rouvrit les yeux, et son regard portait une détermination nouvelle. Il traduisait clairement « Je ne perdrais pas contre toi» et brillait d’une lueur amusée. Oh, mais quoi de mieux qu’un défit à relever pour notre adolescent aux cheveux rouges ? Ce que Soon ne savait pas, c’est que par ce regard il avait signé son pacte avec le diable ; il aurait tout aussi bien pu se déshabiller devant June en le suppliant qu’il ne vienne lui arracher son âme que ça aurait produit le même impacte sur son bourreau.
Comme pour le provoquer d’avantage, le brun lécha sa glace sans tenir compte de ces doigts étrangers qui étaient enroulés autour de sa propre main couverte de glace.

- Je ne savais pas que tu aimais la fraise.

June se rapprochant, toujours souriant, de l’oreille de Soon où il susurra d’une voix narquoise :

- A vrai dire, je déteste ce parfum <3

Fraise, c’était un arôme bien trop doux, bien trop innocent pour lui ; il préférait le laisser à ses victimes. Ce qui correspondait tout à fait à June, c’était le gout acidulé et tranchant du citron vert, une fraicheur pétillante d’énergie. Si en cet instant il s’entachait le palet à gouter cette saveur, c’était bien parce qu’elle représentait parfaitement ce dont il rêvait de se mettre sous la dent : Soon.

- Tu ne peux pas t’acheter ta propre glace ? Si tu n’as pas assez d’argent, je peux toujours t’en prêter si tu veux.

Oh, c’est qu’il jouait les durs, le petit Soon ; il fait le beau à se complaire dans cette froideur qui lui sert de coquille. Il se persuade qu’il est protégé de l’agressivité du monde et de sa misère ; il créée l’illusion de gouverner un royaume de joie au sein de sa bulle. Un royaume où la vie est rose, tout comme la fraise qu’il dégustait en ce moment. Il ment pour préserver sa vie du contacte des autres, avec des mensonges comme « June… Je suis malade… » ; des mensonges qui tentaient vainement de servir de rempart mais qui finissaient par laisser s’échapper des désirs secrets de s’enfuir de ce couvent au bonheur terni.
C’est un être particulièrement désirable et affaibli qui se cache derrière la carapace que June tenterait de briser.

- Tu serais donc disposé à me prêter du fric… Mais ce que j’attends de toi, ce n’est pas de l’argent.

Sa main vint s’enrouler autour de cou de cet ange qui avait eu le cran de tenter le diable. Du pouce, il releva sa tête afin qu’il puisse le regarder dans les yeux ; leurs visages étaient à quelques centimètres l’un de l’autre, et June ne pouvait qu’espérer que ce contact fende la coquille dans laquelle Soon s’était réfugié à l’abri de lui.

- Non… Je voudrais obtenir beaucoup plus de toi, mon p’tit Soon. Vois-tu de quoi je parle ?

[Bon, c'est vraiment du bâclé; mais je voulais poster avant de partir T.T]

...
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyMer 19 Aoû - 19:04

- Tu serais donc disposé à me prêter du fric… Mais ce que j’attends de toi, ce n’est pas de l’argent.

Il sentit quelque chose dans son cou et, avant d’avoir pu tenter quoi que ce soit, son visage s’était retrouvé presque collé à celui de June. Il le regarda d’un air… surpris. Oui, c’était cela, de la surprise. Ses yeux noirs plantés dans ceux de June. Il a de long cils… Une simple remarque, c’est tout. En tous cas, il essayait de s’en persuader… Ils étaient si près l’un de l’autre que leurs souffles se mêlaient. Il pouvait sentir ce parfum de fraise qu’il aimait tant, il l’aimait d’autant plus que June le détestait. Alors pourquoi en avait-il mangé ? Était-ce seulement pour l’embêter ? Ou alors…

- Non… Je voudrais obtenir beaucoup plus de toi mon p’tit Soon. Vois-tu de quoi je parle ?

Il détourna les yeux et fit en sorte de masquer sa gêne. Malgré sa carapace, il avait bien du mal à ne pas réagir aux provocations du garçon aux cheveux rouges qui lui faisait face. Provocations des plus explicites… Et pourtant, il faut croire qu’il le prenait pour un imbécile… Ou peut-être essayait-il seulement de gagner un peu plus de temps…

- Non…

Il prit la main de June qui maintenait son visage au niveau du sien et, doucement, il la reposa sur la table la gardant quelques instants dans la sienne. Il la fixait. Cette main trop souvent cachée par ce gant de cuir… Un peu comme lui était caché derrière cette muraille. À bien y penser, il devait un peu ressembler à une tortue, prenant son temps pour réfléchir et se protégeant derrière une carapace. Exactement, une tortue. Quant à June, il serait plutôt un lièvre. Quelqu’un d’un peu trop rapide pour lui. Si bien qu’il perdait complètement ses moyens en sa compagnie (que voulez-vous, pas l’habitude de la vitesse…). Après avoir longtemps disserté sur une célèbre fable de La Fontaine, il continua tranquillement sa phrase.

- Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler…

Il le regarda droit dans les yeux avec le regard le plus sincère qu’il pouvait puis retira sa main, comme à regret. Il avait presque l’air convaincu de ce qu’il disait. Il devait paraître idiot. Mais c’était le seul moyen qu’il avait trouver pour ne pas perdre les pédales comme la dernière fois…
Il regarda en direction de la Wammy’s house dont on pouvait encore apercevoir le toit et quelques murs. Il ne s’éloignait jamais, de peur de ne plus retrouver son chemin et d’hésiter pendant plusieurs heures à le demander à un passant (et de ne donc pas arriver avant que le couvre-feu soit largement passé). Il ne comprenait pas pourquoi June faisait toujours en sorte de s’échapper de ce lieu qu’il trouvait si agréable. C’était pourtant intéressant, cette compétition entre les élèves... Il aurait bien aimer le comprendre. Ne serait-ce qu’un instant, lui demander de lui ouvrir son cœur. June l’intriguait. Certes, il était immature, idiot, pervers et avait une sainte horreur des règlements mais… Il y avait quelque chose en lui qui attirait Soon. Cependant, il n’aurait sût dire quoi.

- Désolé.

Il remarqua que le soleil continuait son ascension, il faisait de plus en plus chaud. De gros monsieurs avaient retiré leur chapeau et s’épongeaient le front avec leur mouchoir. Lui aussi commençait à avoir chaud tout d’un coup… Il passa sa main sur sa joue et déboutonna le premier bouton de sa chemise… Comment June faisait-il pour résister à une telle chaleur ? Décidemment, la tortue résistait mieux au froid.
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptySam 22 Aoû - 0:21

...
D’aussi près, il pouvait voir le visage cristallin de Soon. Sa peau pale rosissant de ce contact rare et éphémère, ses yeux noirs troublés qui tentaient vainement de rester froid et placide, de lui résister… Oh, mais ça ne changerais rien pour June ; il voulait, donc il aurait. N’agissait-il pas après tout comme un de ces enfants privilégiés, qui demandait, rusait, criait pour obtenir un énième jouet de la part de ses parents? Non pas qu’il est déjà été gâté, loin de là : pour un de ces gosses connaissant la rue comme leurs propres poches, le plaisir de taxer ses parents par caprice était inconnu. Simplement, s’ils veulent manger, il faut bien se procurer de l’argent. Il faut bien aller fouiller de nouvelles poches qui ignoraient les principes et les dangers des bas quartiers. Dans un sens, ils obtenaient toujours ce qu’ils voulaient.

Ses cheveux noirs et soyeux lui tombaient sur le front, mèches paraissant presque lisses en comparaison avec les cheveux indisciplinés de June qui s’entremêlaient aux siens de par leur rapprochement. Ses lèvres rosées tentaient désespérément de rester neutre, de ne pas trembler ou se tordre en une moue de peur mêlé à un désir plus que contenu. Parce que June le sentait, il savait que Soon était trop innocemment faible pour pouvoir lui dissimuler plus longtemps son envi de rester avec celui qui ne faisait que l’acculer d’avantage à sortir de son impassibilité.
Et puis, cette odeur infecte de fraise qui leurs collait à la peau. Ce parfum sucré et trompeusement aphrodisiaque qui dégoulinait, traçait sur leurs peaux des arabesques aussi rosés que les joues de Soon.

Celui-ci, tout en continuant à dédaigner les insinuations de l’adolescent vêtu de cuir malgré la chaleur accablante, attrapa la main fine et ferme qui détenait son menton en otage. Il l’amena vers la table, et June se laissa faire. Un contacte est un contacte ; que Soon lui prenne la main, même pour le repousser, était un signe de victoire apparente. Et, autre satisfaction, le garçon ne lâcha pas tout de suite le poignet de June. Il resta là, effleurant ses doigts un moment avant de retirer sa main comme à regret. « Il commence à craquer. » pensa l’adolescent dans une délectation, tandis que ses cheveux rouges embaumaient à contrecœur de cette odeur de fraise. Soon continuait à contester la perfidie de June à travers ses paroles, mais son corps commençait à agir de lui-même, quémandant contre le gré de son propriétaire de nouveaux contactes, de nouvelles caresses. « Bientôt, c’est pour bientôt… Tu m’appartiendras. ». Soon détourna les yeux, fuyant une fois de plus la perversité du sale type qui le tenait entre ses crocs. Son regard se posta sur la Wammy’s House, June pouvait le deviner : que regarderait-il d’autre avec un tel air de supplication ? Si une aide quelconque pouvait intervenir en sa faveur, elle viendrait forcément de ce lieux, de ce bâtiment qui les avait forgés et qui serait près à leurs fournir tous ce qu’ils désiraient. De cet orphelinat qui sauvait la plupart d’entre eux du chaos depuis toujours, qui les avait recueillis et élevés dans la chaleur d’un foyer dont ils avaient été privés.
Cet endroit si répugnant aux yeux de June parce qu’il lui avait privé de sa liberté de chat errant.

- Désolé.

L’excuse du brun le tira de ses mauvais souvenirs. Immédiatement, ce mot, aussi court soit-il, le conforta dans l’idée qu’il allait bientôt gagner la partie. Ce regret qui se présentait de lui-même n’avait aucune raison d’être là. Pourquoi Soon s’excusait-il pour rien ? Parce qu’il voudrait confirmer ses refus et son entêtement à ne pas comprendre les allusions de June. Parce qu’il commençait à redouter l’impression qu’il donnait à celui qui le mettait dos au mur. Parce qu’il voulait se convaincre lui-même de ce qu’il avançait à celui qui l’oppressait.

- Tu faiblis, Soon.

June avait dit ça de façon doucereuse, un murmure sensuel, comme s’il voulait dire implicitement "Continue ainsi, laisse-toi faire et tombe dans le panneau.".
A ce moment précis, son inconditionnel impassible déboutonna le premier bouton de sa chemise, l’air de vouloir aguicher involontairement. Oh oh… Jetez un morceau de viande fraîche à un loup affamé, observez le résultat, vous y retrouverez automatiquement une similitude avec le comportement de June. Ses yeux noisette se mirent à luire d’une manière inquiétante, son sourire s’étira de nouveau et ses dents étincelèrent au soleil. Il leva sa main posée sur la table et l’amena vers le torse de Soon, pour déboutonner le reste de sa chemise bien trop encombrante désormais. Puis il lâcha la main de Soon, celle qui était toujours enroulée autour de la glace et à présent recouverte de la crème glacée rose et gouttant sur le sol, puis la plaqua sur la poitrine à nue de sa victime. La glace refroidit le poitrail, coula doucement vers le nombril en de fin sillons douçâtres.

- Il me semble que tu avais chaud. <3

Il se mit à peindre des motifs sans aucuns sens précis avec ses doigts, un sentiment délicieux coulant en lui de la même manière que la glace qu’il étalait. Comme un enfant le ferait sur un mur avec de la peinture, comme un artiste à qui l’inspiration reviendrait, excitant et envoutant dans ses gestes malicieux.

...
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptySam 22 Aoû - 13:30

La carapace se brisa, d’un seul coup, sans prévenir. Pourquoi… Pourquoi avait-il ouvert sa chemise ? Il le savait pourtant, que le moindre faux pas le jetterais dans la fosse. Il avait été inattentif et voilà le résultat… Il avait réveillé une bête sanguinaire et indomptable. June ouvrit sa chemise. Il posa sa main pleine de glace sur son torse. Soon écarquilla les yeux. Il ne comprenait pas. Tout c’était passé si vite…

- Il me semble que tu avais chaud. <3

Il prit soudain conscience de ce qui était en train de se passer. Il piqua un fard et tenta de le repousser mais il devrait lâcher sa glace… Il n’avait pas suffisamment de temps pour réfléchir alors il resta planté là, June s’amusant à faire des dessins sur sa poitrine. Un plaisir cruel et malsain… Il se sentait mal, tellement mal. Il était sans défense, totalement à la merci de son bourreau. Il avait peur. Il avait l’impression que sa poitrine allait exploser. Il plissa les paupières et, brusquement, il poussa June sur sa chaise. Il se leva et hurla.

- Ça va pas non !?

Il referma sa chemise aussi vite qu’il le pouvait, d’un air apeuré. Elle était complètement tâchée de rose. Il regardait June. Il le regardait droit dans les yeux, espérant y trouver des regrets ou quelque chose qui lui permettrait de le croire… Mais c’était peine perdue. Il le savait. Pourquoi le regretterait-il ? C’était très amusant voyons, c’est tellement drôle de persécuter ses petits camarades ! Et voilà qu’il se mettait à parler comme Roger… Il le détestait. Du plus profond de son âme, il le savait maintenant, il le détestait. Il avait envie de pleurer mais ce serait lâche. Et il serait trop heureux. Il voulait partir mais ça lui ferait trop plaisir. Donc il se rassit et ignora de son mieux cette chose ignoble qui se tenait devant lui. À la moindre de ses paroles, il pouvait être sûr que Soon lui répondrait par un regard noir ou ne réagirait pas. Il regarda autour de lui l’air de rien, totalement fermé à l’espèce de pervers invétéré qui était sensé lui "tenir compagnie". Il entreprit discrètement de nettoyer les dégâts qu’IL avait causé, les sourcils froncés, pestant silencieusement contre cet énergumène. En son for intérieur, il savait qu'il lui aurait volontiers balancé sa glace à la figure. Il avait qu’à ce mettre en rogne ce…

- …crétin…

Il se rendit compte qu’il l’avait murmuré. Il n’avait pourtant pas l’intention de le provoquer, loin de là… Il eu un petit sourire en coin. Il ne se reconnaissait plus. Il n’était plus le "p’tit Soon". Ce murmure était comme une déclaration de guerre, une guerre qui ne finirait peut-être jamais. Mais il voulait retrouver son amour-propre qu’il avait en partie perdu à cause de LUI. Il l’écraserait, il ferait de lui un misérable vermisseau (même s’il imaginait mal June en vermisseau… En limace peut-être ?). Une envie de vengeance brûlait en lui et allumait une flamme dans son regard. Comme la mèche d’une bombe à retardement. Tu vas mouriiiiiir June !! Fais ta prière ! À cet instant précis, Soon faisait presque peur… Il serrait son poignet de plus en plus fort, il était presque fou, sa raison l’avait abandonné. S’il avait été dans sa chambre, il aurait défoncé une fenêtre. Il l’aurait sûrement regretté ensuite mais il l’aurait fait, à coup sûr. Il lui aurait suffit de se dire que c’était la tête de June… Crèèève !!
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyDim 23 Aoû - 17:51


...
[J'ai l'impression de faire de la sociologie u__u"]


Sous le regard de la foule, Soon referma sa chemise, les joues plus rouges que jamais. Il s’était levé, avait crié sa honte sans se soucier de qui le regardait. Ni les hommes en costards-chapeaux melon négociant une quelconque affaire à la table d’à côté, ni les touristes s’empressant de photographier la statue blanche d’un ange de l’autre côté du carrefour, ni les passants alentours ou les autres clients cherchant des tables à l’ombre pour éviter le soleil brulant – tous ceux-là, il les avait ignoré au profit de June. Il ne s’était pas préoccupé de leurs regards sur sa chemise à présent détrempée et collante ; le seul sur qui il portait son attention, c’était June.
Le seul sur qui il jetait sa haine, c’était June.

Celui-ci éclata de rire, un rire froid et chaleureux à la fois, qui acclamait sincèrement Soon tout en se moquant de lui. Il s’était laissé repousser sur une chaise en face du brun, puis l’avait regardé s’emporter contre lui. Et maintenant, il se tenait les côtes : Soon craquait. Le garçon réfléchissait à ce qu’il devait faire tout en se laissant manipuler par ses sentiments, il tentait de se calmer tout en exposant sa haine au monde. Et June en pleurait presque de rire ; c’était tellement comique de le voir ainsi réagir. Il n’en avait pas espéré autant.
L’adolescent aux cheveux rouge avait agit, depuis le début, dans le but de faire sortir sa victime de sa coquille, de le faire exposer ses sentiments plutôt que de se retenir. Ensuite, il serait ainsi plus facile pour lui de l’attirer à lui - car notez qu’il n’est jamais très simple de s’attirer la sympathie d’une huître quand elle est fermée au reste du monde. Il l’avait taquiné, défié, provoqué… Et voilà déjà deux fois depuis son arrivée que le brun s’était énervé! Un sentiment reste un sentiment : si Soon était capable d’éprouver quelque chose, alors June pourrait vraiment s’amuser avec lui. Oui, il n’en avait pas espéré autant.

Soon le regardait droit dans les yeux, fouillait son regard pour y trouver un regret stupide ou peut-être même, oui, une excuse. Qu’il était drôle ! ce garçon qui espérait encore trouver une trace de gentillesse chez June, une excuse pour pouvoir retourner dans son impassibilité et se fermer à nouveau jusqu’à la prochaine provocation. Et bien il pourrait toujours rêver pour obtenir cette faveur ; qu’il accepte sa défaite, qu’il expose ses émotions. Point.

- … Crétin…

Et voilà, un simple murmure qui scellait sa haine, ce nouveau sentiment que June avait réussi à extirper des entrailles du brun. Désormais le garçon ne laissait plus de place qu’à son animosité envers son bourreau, et si d’autres sentiments venaient à tenter de se montrer, il les nommerait aussi "haine" sans plus se poser de question. Et, comme toutes les personnes qui sortent d’un état de neutralité trop puissant pour qu’ils puissent le supporter très longtemps, Soon brulait maintenant d’un désir ardent de se défouler, de montrer d’avantage ses émotions au grand jour. Comme un prisonnier à qui l’on ouvre une fenêtre : il désirera alors qu’on déverrouille sa porte. Et puisque c’était l’hostilité qui animait Soon, son désir était une envie de violence intense, de vengeance. Il détestait June - ou du moins il voulait s’en persuader quand il le voyait lui sourire méchamment.
« C’est ça Soon. Fais semblant de me détester si ça te permet de t’extérioriser. »
Et, tout comme le brun un peu plus tôt, sans se soucier du regard des personnes aux alentours, June agit en fonction de ses instincts.
Il enleva son tee-shirt noir, ébouriffant un peu plus au passage ses cheveux rouges vifs et désordonnés. Les yeux exorbités, les hommes d’affaires aux chapeaux melon le dévisageaient, lui et sa peau pâle resplendissante à la lumière chaude du soleil ; lui, et son torse plat et beaucoup trop mince ; lui qui se plaça devant l’autre adolescent aux cheveux noirs et à la chemise tachée de rose.

- Tu veux te venger, non ? Alors vas-y.

Il prit de nouveau la main de Soon, celle qui tenait la glace - ou du moins ce débris fondu qui restait d’elle - et la tourna en direction de son ventre. Il sourit :

- Prouve-moi que tu en es capable, si tu me détestes autant.

...
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyLun 24 Aoû - 9:29

June passa ses bras au dessus de sa tête. Il attrapa son T-shirt noir et le retira. Ses cheveux rouges s’étaient mis dans tous les sens, encore plus qu’avant. Soon avait l’impression de tout voir au ralenti (étrange pour une action venant de June). La tortue réfléchissait, ne comprenait pas le pourquoi du comment de ce strip-tease improvisé. Peut-être voulait-il de nouveau le ridiculiser ? Mais, c’était raté, il ne l’aurait plus. Il ne ressentait plus que de la haine à son égard… Cependant, il avait tout de même réussi à le surprendre. Mais il pouvait toujours rêver pour qu’il le montre.

- Tu veux te venger, non ? Alors vas-y.

Il ne s’y attendait pas. Mais alors là pas du tout. Il se retenait presque de rire tellement cette phrase lui semblait ridicule. Il rigola moins en voyant la main de June lui saisir le poignet d’un geste vif et approcher sa glace presque entièrement fondue de son torse. Il est sérieux ? Sa main était froide. Encore plus froide que sa glace. Il n’avait pas envie qu’IL le touche, avec cette main… Vous comprenez, on ne sait pas où elle aurait pût traîner… Cette chose le dégoûtait. Ou pas. Il ne savait plus trop où il en était, il était confus…

- Prouve-moi que tu en es capable, si tu me déteste autant.

Oui, je te déteste. Mais…

- Je ne suis pas comme toi.

Il dégagea sa main et, protégeant sa glace, il croisa les bras et releva la tête en essayant d’avoir l’air le plus sérieux possible. Il voulait le voir sortir de ses gonds, il voulait le voir montrer autre chose que ce sourire provocateur. Il gonfla la poitrine et tourna la tête sur le côté. Il trouvait ça drôle, de jouer la comédie. Il voulait jouer avec le feu, il ne voulait plus être le seul à souffrir.

- Je n’utilise pas de méthodes déloyales, moi.

Il ouvrit un œil, guettant ne serait-ce qu’un signe qui lui permettrait d’affirmer qu’il avait gagné cette bataille. Il voulait peut-être aussi lui prouver qu’il n’était pas un gamin, qu’il savait se défendre. Mais pour quelle raison voulait-il se faire ‘‘bien voir’’ par un crétin pareil ? Il ne savait pas… Mais non voyons, je ne veux pas ! Pourquoi je le voudrais ? C’est ça, essaye de te résonner… Mais pas du tout !!
Et pendant sa dispute intérieure, Soon restait comme cela, immobile sur sa chaise. Il avait juste ouvert les yeux et regardait les passants étonnés par ces étranges personnages… Il est vrai que deux jeunes garçons, un torse nu et l’autre avec une chemise à moitié déboutonnée et pleine de glace à la fraise, ça pouvait porter à confusion… Il rougit légèrement, pas suffisamment pour que June s’en rende compte. Il ne voulait pas que ces gens pensent qu’ils étaient… ensemble ?

- Tu devrais remettre ton T-shirt, tu vas attraper un coup de soleil…

Qu’il prenne un coup de soleil, je m’en fiche. Je veux juste que les gens ne s’imagine pas que… Sa crise de paranoïa l’avait repris et il avait honte. Cette honte lui monta aux joues, il avait du mal à respirer. Il serrait son poignet, il le desserrait, il le serrait de nouveau, puis le desserrait, de plus en plus vite. Et June qui, nonchalant, restait là tranquille sur sa chaise, se fichant totalement de ce qui se passait autour. Il m’énerve… Cependant, il aurait bien aimé être comme lui, ne pas être aussi soucieux du regard des autres, ne pas être aussi froussard… Être fort en quelques sortes. Même s’il ne supportait pas ses méthodes pour le prouver. Je veux voir si toi aussi tu es vulnérable.



[buhuhu c'est nul ToT]
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyLun 24 Aoû - 16:04

...
June avait vu Soon le dévisager, étonné, tout comme ces stupides passants outre-choqués qui paraissaient ne jamais avoir vu de leur vie un autre nombril que le leurs. Il l’avait vu stupéfié, à un point qu’il avait l’air d’avoir envie de sourire, comme quand on vous fait peur par derrière et que vous êtes si surpris que vous éclatez de rire ensuite. Puis il l’avait vu se crisper et perdre toute envie de ricaner lorsqu’il avait attrapé sa main collante et sucrée pour la diriger vers lui-même. Soon avait réfléchis un moment, comme s’il pesait le pour et le contre, avant de lâcher dans un souffle :

- Je ne suis pas comme toi.

La phrase était simple, courte. De simples mots jetés au moment précis où ils sauraient prendre de la valeur, comme une bonne répartie lancée en pleine action dans un film. June observa intensément le brun, attendit de voir ce qu’il allait suivre cette déclaration. Soon, tout en protégeant ce qui restait de sa glace à la fraise, retira sa main de celle de June, puis croisa les bras et releva le menton avec cet air sérieux que prennent tous les boudeurs. Le torse bombé, le visage tourné sur le côté, il affichait explicitement un sentiment de fierté mêlé à de l’énervement. Un petit garçon qui imite un coq. Une expression tout droit sortie des salles de théâtre, dont le but est de faire comprendre au public que l’on est vexé ; tout comme un homme qui regarde sa montre sans arrêt pour montrer qu’il est pressé. Soon jouait la comédie, comme à défaut de pouvoir vraiment en vouloir à June.

- Je n’utilise pas de méthodes déloyales, moi.


Déloyales ? Oh, c’est donc ainsi qu’il qualifiait le comportement de l’adolescent qui le martyrisait, "déloyale". Était-ce une autre réplique théâtrale visant à affirmer son comportement? Oui, comme si en vérité ils étaient deux à jouer la comédie, à prendre ce moment pour une scène de théâtre et leurs mouvements pour des didascalies ; à confondre leurs envies avec la réalité et à vouloir à tout prix obtenir ce qu’ils nommaient "victoire". Si l’on devait prendre un exemple de film classique, on désignerait June comme le Vil Joker capturant la Demoiselle Révoltée - Soon - en otage.

Était-ce tout simplement la vérité ? Oui, June se montrait déloyale. Il avait toujours menti, trompé, empoisonné l’existence de la plupart des personnes qu’il côtoyait régulièrement; et cela ne serait pas différent avec Soon. Depuis le début, il le provoquait, et le brun répliquait, honteux de se laisser ainsi exposer ses sentiments et rêvant pourtant de les laisser aller au grand jour pour gagner… Gagner quoi au juste ? June jouait pour la victoire, et aujourd’hui sa victoire serait Soon. Mais pourquoi le brun s’entêtait à le défier, puisqu’il n’aurait pas vraiment de récompense à la clef - hormis peut-être sa fierté retrouvée ? Peut-être voulait-il uniquement tenir tête à June par plaisir de montrer qui il était vraiment.

Était-ce de la provocation ? Oui, maintenant que Soon était énervé, qu’il avait finit par faiblir aux attaques de son bourreau, il cessait de réagir en martyr et passait à l’action, enchainant phrases et gestes visant à le faire sortir de ses gonds. Et bien il pourrait toujours courir, un expert ne se laisse pas prendre aussi facilement au jeu. June resterait calme, noble et seul son sourire cynique transparaitrait. Quoi que.

Les majestueuses répliques disparurent aussi vite qu’elles étaient apparues, de nouveau Soon regardait la foule avec des yeux honteux et gênés. Ah, qu’il était attirant sans le vouloir, à toujours repousser ce qui lui faisait peur, à toujours rougir de ce qui lui faisait honte ; June s’en régalait d’avance.

- Tu devrais remettre ton T-shirt, tu vas attraper un coup de soleil…

- Ça ne te ferais que trop plaisir, non ?

June resta assis, tranquille et sans se départir de son éternel sourire ironique: il lui en faudrait beaucoup plus pour s’énerver. Si Soon avait vraiment envie de provoquer sa colère, alors il était prêt à attendre que celui-ci lance quelque chose qui vaille la peine de riposter méchamment, de le faire se lever et empoigner l’insolent par le cou pour lui donner la leçon qu’il mériterait. Mais jusqu’à ce moment – si ce moment venait réellement, parce qu’il doutait que Soon soit si peu inoffensif pour réussir à l’impatienter – il se montrerait calme.

- Mais toi, tu risques d’attraper froid si tu ne retire pas ta chemise trempée de glace…

Calme, et un soupçon provocateur également, parce qu’il ne faut pas oublier les bonnes habitudes. Et parce qu’après tout, à la base, c’était à lui d’exercer son passe-temps favoris en taquinant Soon <3

[Mais non, tes réponses me donnent toujours de l'inspiration =D
Par contre je parle un peu pour rien dire là dedans, dsl ^^"]

...


Dernière édition par June le Mer 2 Sep - 15:01, édité 1 fois
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptySam 29 Aoû - 11:31

- Mais toi, tu risques d’attraper froid si tu ne retire pas ta chemise trempée de glace…

Plutôt attraper froid plutôt que d’enlever sa chemise devant lui ! Il avait encore ce sourire… Oui, il le regardait. Il le fixait, lui et son sourire malicieux. Il avait envie de le lui arracher, de le jeter au sol et de le piétiner ce foutu sourire ! Il donnait l’impression qu’il se moquait de tout, il ne laissait transparaître aucune de ses émotions. Fais-moi voir ce qui se cache derrière ce sourire idiot.

- Arrête de sourire tout le temps.

Il avait prononcé ça machinalement, comme il aurait pu parler du temps qu’il faisait. Il fait chaud… Comme vous avez pu le constater. Soon détestait la chaleur. Pourquoi n’y avait-il pas un hiver éternel ? C’est chouette l’hiver ! On est caché derrière des tonnes de vêtements et personne ne se risquerait à enlever ne serait-ce qu’une écharpe. Il attrapa le T-shirt de June à ses pieds et le lui tendit.

- Ça m’agace…

Il serra les dents. Jamais June ne lui obéirait. Il n’était pas du genre à obéir aux ordres (surtout à ceux venant de Soon). C’était plutôt à lui de donner les ordres. Et Soon savait qu’un jour, il s’y plierait. Il ne pourrait plus résister, il le savait. Il était pris dans la toile et commençait déjà à s’empêtrer dans les fils. Mais il lui donnerait du fil à retordre. Tu ne m’auras pas aussi facilement que tu le penses. Il eu un sourire en coin. Il lutterait jusqu’à bout et lui aussi s’amuserait des efforts que June aurait à fournir. Décidemment, cette guerre aurait peut-être quelque chose d’amusant. Il se surpris avec le même rictus que celui de son bourreau. Il se reprit. Il n’était pas comme lui ! Il le regarda de nouveau. Ses yeux. Ses yeux le fixaient aussi, analysant chacun de ses gestes, chacune de ses réactions. Un prédateur à l’affût de sa proie. Et la proie… C’est moi… Un frisson lui parcouru l’échine. Il déglutit, peinant à retrouver son calme. Il commençait à voir des formes floues devant ses yeux. C’est pas vrai, je vais pas tomber dans les pommes maintenant ! Il n’imaginait que trop bien la scène, June l’emmenant à l’infirmerie et attendant qu’il se réveille pour pouvoir se moquer de lui un peu plus encore… Quoique, il était aussi bien capable de le laisse là, évanoui sur la table… Il lécha sa main pleine de glace pour éviter de sombrer dans la mer de l’inconscience. Cette même mer qui l’avait emporté il y a plusieurs années de cela… Enfermé dans son placard… Tout seul… Il ne voulait plus être seul, plus jamais. Il releva la tête et sourit en voyant June. Il ne me lâchera pas d’une semelle. Cette idée le réconforta un peu (même si ce n’était pas la compagnie rêvée…).

- June…

…merci. Pourquoi merci ? Il n’avait rien fait. Il était là, c’est tout. Alors, merci d’être là. Même s’il passait son temps à se foutre de lui, Soon lui en était reconnaissant (en quelques sortes). Mais pas au point de se laisser entraîner dans le piège qu’il lui avait tendu. Faut pas rêver non plus ! Et puis, sitôt qu’il y serait tombé, il l’abandonnerait alors…

- Nan, rien.

C’est pas ça qui va m’aider à devenir L… Il soupira et passa sa main dans ses cheveux d’un air las. June le préoccupait. Il devait absolument se concentrer sur son but ultime !! Trouver le bonheur pour lui prouver… Pour lui prouver qu’il pouvait vivre heureux. June n’était qu’un obstacle parmi tant d’autres… C’est tout. Un mur plus haut que les autres qu’il faudra franchir pour atteindre la lumière.
Je me demande comment ça sera… Froid peut-être.
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyMer 2 Sep - 16:49

[Bah me crois pas, moi je trouve qu'il est nul quand même ce post ;__;]


De nouveau, Soon paraissait changer de comportement, d’humeur. Ses traits de visage se modifiaient lentement. Depuis le début de la conversation, il se détendait, se crispait à nouveau ; rougissait, se mettait en colère ; fixait June dans les yeux avec détermination puis baissait le regard sur ses chaussures noires et parfaitement cirées. Et, avec une expression de parfait agacement, il ordonna à l’adolescent aux cheveux flamboyants de cesser de sourire. Comme si on donnait des ordres à June. Non, non il ne fallait pas se leurrer, personne n’orchestrait son mode de vie ou son comportement à celui-là. Pas même un policier, aussi sexy soit-il dans un complet gris en satin et avec un gun à la main. C’était aussi simple que ça, si l’on voulait le commander, il fallait d’abord le maîtriser. Gagner son respect par exemple, ou son amitié - Seigneur Dieu, restons sérieux ! On parle de June. Ou bien le mettre au sol et le contrôler par une force physique supérieur – comment ça, c’est aussi simple ? Haha, mais June le mauvais perdant ; June, celui qui s’énerve pour rien ; June le roi des têtes brulées qui fait marcher ses poings avant sa cervelle bien trop souvent pour avoir l’air d’être entré légalement dans cet orphelinat de surdoués. June se parerait d’une haine sans nom pour celui qui, un jour, l’aurait dominé par la force. Comment voulez-vous qu’il écoute les ordres à la lettre dans ce cas là aussi ?
Ou alors il fallait une bonne, non, une excellente raison de répondre à la contrainte imposée. En somme, il fallait qu’il trouve un avantage certain.

- Ça m’agace…

Ah ? Bien essayé, mais ce n’était pas un argument suffisamment valable pour que June commence à obéir. Au contraire, il accentua son sourire, dévoila ses canines blanches et rehaussa ses pommettes du même coup. Le dragon rouge sillonnant sa joue s’en trouva légèrement élevé, comme si, de sa volonté propre, il avait décidé de grimper un peu plus haut sur la joue de son possesseur. Soon, lui, changea encore d’humeur et serra les dents en tendant le tee-shirt noir qui trainait par terre à son bourreau. Comme si le sourire de cet adolescent décoiffé le confirmait dans le fait qu’il ne l’écouterait jamais, qu’il n’attraperait pas le vêtement pour de nouveau mouler son torse.
June le regardait toujours dans les yeux, le dévisageait toujours et voyait un changement de comportement se faire à nouveau chez son petit martyr préféré. Le brun léchait sa main, lapait le liquide rose et sucré qui l’en recouvrait comme si de rien n’était. Mais son regard était autre ; c’était un regard vide et mélancolique, en retrait comme lorsque notre âme paraît s’envoler pour se remémorer toutes sortes de choses. Son visage s’adoucit, se modela pareille à un dormeur tranquille ou à un rêveur obstiné.

- June…

Soon semblait sur le point de prononcer des aveux, une confidence rare qui inviterait June dans son voyage au plus profond de sa mémoire. Celui écouta donc attentivement, se préparant à la suite de la phrase dont il pourrait peut-être tirer un quelconque bénéfice…

- Nan, rien.

… Comment ça, "nan rien" ? Il se fichait de lui, c’est ça ? On ne change pas d’avis comme ça, pas après avoir eu l’air de vouloir inclure quelqu’un dans un secret de cette sorte. Et après ça, le sale gosse se passe la main dans les cheveux d’un air plus que désinvolte, comme si de rien n’était. Décidemment, c’en était trop, de ces versatilités.
June plaqua brusquement sa main droite sur le dossier de la chaise de Soon, se rapprocha de lui du même geste et le fixant, beaucoup moins souriant pour le coup, dans les yeux.

- Dis-moi un peu Soon… Depuis tout à l’heure tu changes constamment de comportement… C’est moi qui te fais cet effet là ? Pourquoi ? Répond-moi.

Bien que ça le satisferait énormément que le garçon lunatique lui réponde, June s’attendait bien à un refus. Soon restait le même, la victime idéale que June voulait par-dessus tout, mais aussi le gamin qui lui tenait tête en peu plus longtemps à chaque fois. Le martyr qui acceptait de porter sa croix mais relevait la tête pour foudroyer du regard la foule témoin de son agonie. Celui qui lui résistait, encore et encore, et qui ne se rendait que plus désirable ainsi.
June se redressa, soupirant. Que ce soit des bégaiements ou bien des refus clairs, il se préparait à les entendre.
Mais soudain, il revit son tee-shirt, toujours entre les mains du brun. Une idée germa dans son esprit, une petite illumination vile et puérile tellement peu accordée avec ses 187 points de QI qu’on se demandait vraiment s’il était la même personne à qui l’on rendait ses contrôles en cours. Une esquisse de sourire mua ses lèvres, imperceptible par rapport à celui avec lequel il narguait Soon quelques minutes plus tôt :

- Écoute… Je me rhabillerais si tu me réponds.
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyVen 4 Sep - 20:27

C’est compliqué… Les sentiments que j’ai pour toi sont confus. On pourrait penser que je ne ressens que de l’énervement à ton égard. Il faut dire que tu me cherches… Et, justement, pourquoi tu me cherches ? Qu’espères-tu trouver à la fin ? Tant de questions que je me pose… Et j’ai beau réfléchir, je ne trouve pas de réponse. Du coup, la machine s’emballe et explose dans un million d’émotions incontrôlables.
Voilà ce que pensait Soon à ce moment là. Mais il ne savait comment le formuler de manière à ce que June ne se méprenne sur ses paroles. Alors il resta coi. Silencieux, comme s’il voulait devenir tout petit et disparaître dans un trou. June… Pourquoi le troublait-il autant ?
Il était fatigué. Fatigué d’être en colère, fatigué de jouer la comédie, fatigué de se contrôler, de se cacher derrière une carapace invisible. Il ne se retrouvait plus derrière tous ces masques… Mais il n’abandonnerait pas. Il avait dit qu’il lui donnerait du fil à retordre et il le ferait.
Même s’il n’avait qu’une envie : fermer les yeux et sombrer tel l’épave d’un navire. Sombrer dans les eaux les plus profondes, se noyer dans les bras de l’océan… Cette pensée l’apaisait sans qu’il puisse dire pourquoi. Plus rien ne pourrait venir troubler son cœur en ces profondeurs abyssales. Il imaginait son corps flottant, se balançant légèrement au rythme des vagues. Il ferma les yeux, se laissant entraîner dans son rêve… Puis les rouvrit, revenant à la réalité au son de la voix de June.

- Écoute… Je me rhabillerais si tu me réponds.

Il le menaçait ? Quel malheur, cette peau si pâle, si fragile, serait frappée par les rayons ultraviolets. Le sort du monde dépendait-il donc de l’épiderme du jeune homme ?
Un sourire moqueur illumina son visage. Il aurait bien pu se moquer de lui, lui demander en quoi cela pouvait le déranger (bien qu’il fût un peu gêné par la présence du torse de June dans son champ de vision…). Mais il voulait essayer de l’aider à comprendre. L’aider à le comprendre.

- …

C’est dur. C’est dur de trouver les mots justes quand on a encore l’esprit embrumé par le sommeil. C’est d’autant plus dur quand on s’appelle Soon. Et que le destinataire de ses mots s’appelle June. Bref, Soon cherchait ses mots, comme d’habitude. Il réfléchit. Son cerveau semblait être sur le point d’imploser (comme un I-phone). Et puis…

- Je sais pas.

Échec de la recherche. Veuillez redémarrer le processus. Redémarrage en cours…
Il avait mal à la tête. Il vit passer un bus au coin de la rue. Il eu un mouvement de recul. Il se rappelait d’une mauvaise expérience…
Il se souvenait de ce bus qu’il avait pris un soir pour rentrer à la Wammy’s. Il s’était installé sur un siège et avait regardé le paysage défiler. Et puis… June est monté dans le bus. Il avait aperçu Soon et… Au moment de descendre, il ne m’a pas laissé appuyer sur le bouton d‘arrêt. Soon se rembrunit. J’ai dû faire le chemin inverse en le suivant puisque je ne connaissait pas la route… Il s’était bien moqué de lui ce jour là aussi. Et lui n’avait rien répondu. Il s’était contenté de le suivre en regardant ses pieds, les joues rouges de honte.
Était-ce de sa faute si son sens de l’orientation était nul ? S’il n’était pas assez fort pour contrer June ? S’il passait tant de temps à réfléchir et si peu à agir ?

- Et toi June…

Il s’arrêta dans son élan, se demandant peut-être s’il faisait bien de poser cette question. Finalement, il prit une mèche qui se balançait devant ses yeux pour la placer derrière son oreille et rougit, regardant successivement le sol puis son interlocuteur.

- Pourquoi tu cherches toujours à me provoquer comme ça ?

Il devint écarlate. Ça y est, il l’avait dit. Il regardait June par en dessous, se demandant quelle serait sa réaction…



[hahaha, j'ai explosé mon record de mots -_-"]
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyMer 9 Sep - 19:29

...
['Scuse, la fin est TROP bâclée a cause de ma CONNE de mère qui refuse de me laisser l'ordi plus longtemps. Je corrigerais plus tard. Ah, et c'est rempli de conneries XD]
[Edit: Voila, j'ai corrigé <3]


Il y avait de la surchauffe dans l’air, on pouvait presque voir le crâne de Soon fumer tandis qu’il réfléchissait. "Que répondre ?" ces mots auraient pu être affichés en gros, en gras, en rouge et en taille 18 sur son front, June n’aurait pas été plus surpris que cela. Le message semblait évident. Un silence, puis deux… Insonorités garantes des efforts de recherches du brun. Comme c’était mignon… Tant de volonté pour répondre à celui qu’il avait manqué de frapper un peu plus tôt. A celui qui ne faisait que le déranger, l’exaspérer, le narguer, l’acculer, l’étouffer lentement et délicatement dans un étau malfaisant.
Ses sourcils froncés, la mâchoire légèrement contractée en signe de persévérance, comme s’il s’approchait mentalement de la vérité, de la révélation. Deux silences, puis trois…

- Je sais pas.

… Bien. Il aurait du s’y attendre, de la part de Soon. On ne peut être victime et perspicace à la fois, c’est évident. June se redressa dans un soupir exagéré de semi-forcené, retirant sa main du dossier de la chaise. Un bus passa à leurs côtés ; aussitôt le regard de Soon se porta sur le véhicule et s’assombrit comme rappelé à l’ordre par de bien mauvais souvenirs. June avait-il encore un rapport avec ceux-ci ? Il faut dire qu’il persécutait ce petit brun tellement souvent - en moyenne une fois par jour, peut-être plus, parfois moins. Tout est une question d’humeur.
S’il se lève de mauvais pied, le regard coléreux, il s’en va l’attraper par le col de sa chemise pour lui souffler quelques menaces d’un sourire froid – menaces beaucoup trop vulgaires pour être rapportées ici, sachez-le. S’il est plutôt d’entrain il ira le voir d’un pas guilleret lui susurrer des mots tout aussi obscènes, mais accompagnés d’accolades ou de caresses.
Et s’il a, comme aujourd’hui, des pulsions d’égoïsmes animales, il accoure voir la première victime potentielle de la journée qui lui tombe sous la main. Et le gagnant du jour était Soon.

- Et toi June…


Mais ces bouffées d’avarices, June ne les éprouvait qu’au contacte alléchant de ses persécutés adorés, ces chers Saints. Un peu comme une femme au régime qui serait irrésistiblement attirée par une boulangerie. Et Soon serait la plus grosse pâtisserie du rayon – le genre de pièce montée à l’entrée de la boutique qui fait baver moult personnes de par son apparence appétissante.
Le garçon replaça une mèche de cheveux en rougissant. Il continua sa phrase avec hésitation, son regard se posant tantôt sur le sien, quand il pensait avoir le courage de pouvoir le regarder en face ; tantôt sur le sol quand la pression se montrait trop forte.

- Pourquoi tu cherches toujours à me provoquer comme ça ?

« Non. Ne me dîtes pas qu’il est crétin au point de ne pas avoir deviné ? Il a triché à l’examen d’entrée à l’Orphelinat ? » En effet, ce devait être pour gagner du temps ou détourner la conversation, quelque chose comme ça… Si Soon était aussi peu reluisant mentalement voila bien longtemps qu’il se serait laissé berner par l’adolescent en face de lui. Et qu’il aurait fini dans un quelconque établissement pour gamins belliqueux. Il disait cela sans plus y penser.
Ou bien il n’y avait pas de limite dans sa pureté d’âme.
Le garçon le regardait par en dessous, écarlate comme une vierge qui prononcerait son envie de passer à l’acte… Oui, ça devait être ça.
Là, on pouvait aisément constater la mine effarée que June affichait. Franchement, que répondre à un puritain pareil ?

On dit souvent qu’on peut se servir des mensonges à bon escient. Il pourrait balancer n’importe quelles excuses, Soon le croirait surement. "Je te harcèle parce que j’aime pas les morveux." ; "Les bruns m’horripilent." ; "J’ai du temps à perdre.".
Mais la vérité peut, à l’inverse de cette première propriété, être utilisée à de mauvaises fins. Il ne brimerait autant Soon qu’en lui racontant, mots pour mots et dans le détail, le but de ces agissements. Qu'en révélant à la futur dévergondé le programme de la nuit a venir, étapes par étapes, pour reprendre l'exemple.
Allez, faisons rougir encore fois ce petit Soon; déclenchons sa colère maladroite. Aussi, c’est avec un sourire pervers qu’il répondit tranquillement, les mains dans les poches :

- Je te provoque parce que j’aime ça. Quand tu t’énerves, que tu passes d’un comportement à l’autre en jouant les vierges effarouchées, que tu te débats pour m’échapper sans pour autant y arriver. Que peu à peu tu ne puisses plus avoir la moindre réaction sans penser à moi, presque sans même pouvoir te passer de moi. Un jour tu seras à moi.

Il finit sa tirade possessive et ponctuée de "moi" vaniteux en le fixant dans les yeux, sans plus sourire ou afficher autre chose. Pas besoins d'afficher ses sentiments sur son visage quand les émotions prônaient déjà son discours.
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptySam 12 Sep - 18:50

June, June, June, June, June, June… Dans sa tête, ce nom revenait, en boucle. Comme un disque rayé qui reprendrait toujours le même refrain. Il n’y avait que lui, toujours June, June, June, June… Il se débrouillait sûrement pour, lui. Il était toujours là, présence à la fois troublante, exaspérante et rassurante… Il ne serait jamais seul. June, June, June, June June… Il s’interrogeait inlassablement à son sujet, jusqu’à en avoir de terribles maux de tête. Et pourtant, son nom revenait toujours, toujours, toujours. Il se mordilla nerveusement la lèvre inférieure. Pourquoi… Pourquoi ne pouvait-il pas se passer ne serait-ce qu’une journée pendant laquelle Soon ne serait pas importuné par lui ?

- Je te provoque parce que j’aime ça. Quand tu t’énerves, que tu passes d’un comportement à l’autre en jouant les vierges effarouchées, que tu te débats pour t’échapper sans pour autant y arriver. Que peu à peu tu ne puisses plus avoir la moindre réaction sans penser à moi, presque sans même pouvoir te passer de moi. Un jour tu seras à moi.

Il rougit violemment. Comment pouvait-il dire ça comme cela ?! Il était blessé. Il savait bien que June n’en pensait pas un mot… June… June, June, June, June… Le petit garçon dans sa tête pleurait. Il pleurait à chaudes larmes, son petit cœur brisé. Pourquoi avait-il si mal ? Il ne ressentait pourtant rien pour lui.
Il le regardait, les sourcils froncés. Une expression dans sa longue tirade avait attiré son attention. Il se leva brutalement de sa chaise, le poussant pour qu’il se retrouve assis sur la sienne, surplombant ainsi June. Les rôles s’étaient inversés, pour un court instant, il le savait.

- Je ne suis PAS une vierge effarouchée !!

Il était de nouveau crispé, les poings serrés. Il ne se laisserait pas insulter de la sorte. Pas encore. Pas par lui. June… Il se montrait fâché mais, au fond de son cœur, le petit garçon pleurait toujours. Le petit garçon pour lequel il cherchait le bonheur. Il le cherchait mais ne savait où il pouvait bien se trouver. Quand il était plus jeune, il avait même cherché sous des pierres jusqu’à ce que la personne qui l’avait à sa charge à ce moment-là lui explique que le bonheur n’était pas un objet mais plutôt un état d’esprit, un sentiment… Il avait alors essayé d’attraper des sentiments. Il avait vite compris qu’ils ne s’attrapaient pas avec un filet à papillons et que la tâche serait plus ardue qu’il ne l’avait pensé… Et malgré tout ce temps écoulé depuis l’ors, il n’avait toujours pas mis la main dessus (façon de parler). Il soupira. Il aurait tant aimé trouver les mots pour calmer le petit garçon dans sa tête. Il lui faisait mal. Où peut-être était-ce parce qu’il avait mal qu’il pleurait… L’Œuf ou la poule ?
Il était toujours fâché contre June. Il ne pouvait pas lui pardonner, ce serait faire preuve de lâcheté. Et s’il était lâche toute sa vie, il ne trouverait pas le bonheur. Il n’aurait que des regrets. June, lui, n’a aucun regret. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose… Il se demandait pourquoi il était ainsi… L’avait-il toujours été ? Ou avait-il subit un choc crânien qui lui avait malencontreusement déformé le cerveau ? Plus sérieusement, quelque chose l’avait-il choqué pendant son enfance ? Avait-il été malmené comme lui ? Dans ce cas, pourquoi ne faisait-il pas comme lui, rechercher quelque chose, se trouver un but autre que celui d’embêter son monde ? Faire souffrir les autres était donc si amusant que ça ? Il commençait à avoir mal à la tête. Il porta instinctivement sa main à son front, espérant atténuer un tant soit peu la douleur. Un flot de question s’accumulait dans son esprit. Pourquoi ? Pourquoi ? June… Pourquoi ? June, June, June, June…
-Nous vous prions de nous excuser pour l’interruption momentanée du programme due à un problème de réception…-
June, June, June… Pourquoi ? Il n’y avait plus de passant autour, plus de glace, plus de rue, plus de soleil, plus rien… Il n’y avait plus que cet énergumène, ce virus qui occupait toute la place dans le disque dur de Soon…


[guuuuuh après relecture, c'est...bizarre -_-"]
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyMer 16 Sep - 18:20

...
Il était une fois un trente-trois tours. Il passait une musique estivale, légère et agréable. Son refrain doux résonnait dans les rues chaleureuses de manière timide. Mais vint un touriste narquois pour critiquer la petite machine et dérégler sa mécanique. Il remania les rouages à sa sauce à l’aide d’une clef a mollette. L’appareil en fut accablé. Alors, à mesure que les couplets s’enchainaient, la petite musique s’amplifia et les notes parurent s’embraser de plus en plus. Il en fut ainsi jusqu’à ce que le trente-trois tours ne tienne plus le rythme : il grésilla horriblement, comme une craie sur un tableau, et la musique fut interrompu brutalement. Depuis, la pauvre machine déréglée ne peut que répéter, à l’instar de tous disques rayés, le nom du touriste malavisé. « June, June, June, June, June… » répétait-il tristement.

Mais revenons à notre histoire, qui, il me semble, est le seul et unique but de ce texte – et non pas une fable futile et trop démodée pour être connue de notre génération actuelle.
Le trente-trois tours Soon, rougissait naïvement. Il était tellement fréquent de voir sa peau laiteuse se teindre violemment jusqu’aux oreilles que désormais on ne remarquait presque plus le changement. N’importe quoi peut devenir banal, avec le temps. Même le fait de se faire "maltraiter" commençait certainement à devenir une habitude pour le brun. Il fallait donc pimenter le quotidien en tentant de le modifier légèrement, de rompre ne serait-ce qu’un peu la monotonie qui nous emprisonne chaque fois un peu plus : Soon se leva brusquement de sa chaise pour pousser June sur la sienne.
Maintenant, le gamin le surplombait. Ce n’est pas tous les jours que sa chère victime manifestait l’envie de lui être supérieur ; et pourtant, rien que cet après-midi déjà il avait tenté deux fois de se faire respecter, d’inverser les rôles pour devenir le dominant. Curieux, June se laissa faire, conscient qu’il pouvait à tout moment reprendre ses attributions supérieures. Il observait tranquillement ce petit brun avec ses sourcils froncés, ses poings crispés. Ses yeux brillants. Oh ? June l’avait-il touché au plus profond de lui ? Avait-il atteint un point sensible, trop sensible, pour que Soon ai une envie de pleurer ? Et puis, pleurer de rage ou de tristesse ?

- Je ne suis PAS une vierge effarouchée !!

Bien, la réponse à sa question était dite. « … Dixit le gamin le plus coincé du monde. » pensa June avec ironie pour compléter la phrase de Soon.
Mais au fond, il semble qu’il éprouvait une graaande lassitude. Soon devait vraiment être à côté de la plaque aujourd’hui, pour ne pas faire attention aux trois-quarts de sa déclaration. Parce que oui, c’était une déclaration – un peu particulière certes, mais le but de cette annonce restait bien, après tout, de clarifier les choses en projetant clairement ses intentions. Et le brun, lui, n’en retenait que deux mots, deux misérables et insignifiantes insultes. « Vierge effarouchée ». Ah, la vie est parfois difficile pour les incompris. Pourquoi Soon faisait si peu attention à ce qu’il venait de dire ? S’il n’était pas complètement crétin c’est qu’il se moquait de lui.

- … C’est vraiment la seule chose qui t’as marqué ? fit-il d’un air calme, presque en soupirant.

Soon serrait toujours les poings, au dessus de lui, crispé. L’adolescent, lui, se passa avec désinvolture une main dans ses cheveux rouges, histoire de les ébouriffer un peu plus ; un air blasé ou morose s’était peint sur son visage de manière inhabituelle. Et pendant qu’il affichait ostensiblement sa langueur, il ne remarquait pas l’harassement similaire au sien qui envahissait peu à peu sa victime. S’il connaissait la joyeuse petite fable du malheureux trente-trois tours, il devinerait aisément les sentiments du garçon en face de lui. Il saurait sa tristesse et son désarroi poignant.
Mais non, il ne songeait qu’à une chose : « Me prends-t-il pour un con ou bien l’est-il tout simplement lui-même ? » Et dans son esprit se formait peu à peu la conclusion suivante : Soon n’était décidément pas très joueur. Bien. Le brun devrait d’avantage s’impliquer s’il refusait de prendre en compte ses provocations. Alors désormais ce serait à lui de mener la danse ; June passait la main. Il voulait lui être supérieur ? Très bien, qu’il assume ce rôle et tente de le forcer à faire quoi que ce soit. June, lui, ne bougerait plus.
Et c’est sur cette résolution qu’il fit basculer sa chaise légèrement, commençant à se balancer d’avant en arrière comme si de rien n’était.

[Ne m'en veux pas, ce post est nul et vide de passage groupitant ;__;]
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyMar 22 Sep - 18:59

Ce jour… Il se souvenait de ce jour maudit. Ce jour maudit où le destin, la fatalité avait placé June sur sa route vers le bonheur. Il marchait pourtant tranquillement, sans couper la route à personne. Il faisait son petit bonhomme de chemin sur le fil de funambule de sa vie, sans se presser, de peur de tomber. Et puis un idiot s’était approché, silencieux comme une ombre, était monté sur SON fil et s’amusait à présent à sautiller dessus, à mettre tout en œuvre pour qu’il tombe dans sa toile. C’était cela, June était une araignée. Et lui, il aurait tout donné pour ne pas être devenu sa nourriture favorite… Il détestait cette impression d’être sans cesse traqué. J’en ai assez d’être toujours la proie… June ne bougeait pas. Il se serait attendu à ce qu’il veuille reprendre le dessus, il s’y était même préparé aussi bien physiquement que moralement et puis… rien. Un soupir las. June s’ennuyait ? C’était la meilleure !

- … C’est vraiment la seule chose qui t’as marqué ?

Il se retrouvait désemparé. Il ne pût s’empêcher de rougir, une fois encore. C’était devenu une habitude. Dès qu’il entendait quelque chose sortir de la bouche de June, il ne pouvait s’en empêcher. Il restait là, figé, le regard dans le vague. Il ne s’assoirait pas. Il serait comme une tortue au ralenti, tellement lente que le moindre de ses mouvements ne pourrait être visible à l’œil nu (peut-être pas quand même…). Il entrouvrit ses lèvres, son cœur battant à tout rompre. Ses mains tremblaient légèrement, comme s’il regrettait déjà ce qu’il allait dire.

- Je ne t’appartiendrais jamais puisque…

Il avait prononcé ces mots machinalement. Sans réfléchir, des phrases jetées aux quatre vents. Il plongea ses yeux noirs dans ceux, noisettes, du garçon vers lequel toutes ses pensées se tournaient, comme cherchant à se noyer dans la profondeur de son regard. Puis il approcha, toujours avec la même lenteur, sa bouche de l’oreille de June, murmurant en appuyant sur chacune de ses paroles.

- Je…

Il ferma les yeux. Le petit garçon dans sa tête cherchait à tous prix à arrêter le flot de paroles que Soon s’apprêtait à faire sortir de son esprit. On aurait dit un gamin le jour de sa première rentrée scolaire, essayant de retenir sa maman avec son regard apeuré. Peur d’être seul, peur de l’inconnu qui se dresse devant nous. Ne dis pas ça ! Il le suppliait, tentait de le ramener à la raison mais c’était peine perdue…

- Te…

Oui, il avait peur le petit garçon. Il était affolé, chaque mot le rapprochait un peu plus du précipice. Il s’agrippait de toutes ses forces à la paroi. Mais Soon avait pris sa décision. Il ne ferait pas demi-tour. Le petit garçon pleurait, il criait, hurlait, s’égosillait. Ce bruit assourdissant qui montait en lui tel une vague prête à se briser contre les rochers. De plus en plus haute…

- Déteste.

Il avait mal. Il avait l’impression que des milliers d’épines s’étaient enfoncées profondément dans son cœur. Ça y est… Je l’ai dit. Dans sa tête, le petit garçon s’était tue. Il était recroquevillé sur lui-même, sa bouche close.
Il serra son poing un peu plus fort.
Le petit être qui ne criait plus, tremblait. Comme un oisillon blessé par la morsure du froid. Pourtant, il faisait chaud. Mais son esprit était glacé. La neige tombait, les nuages pleurait de lourds flocons. Et, contrastant à la pureté de cette blancheur infinie, un rouge sombre. Une tâche informe se diffusant, se propageant lentement, envahissant ce si blanc territoire. Et la neige tombait toujours. Et le petit garçon se laissait submerger par ce blanc, par ce rouge. Il s’en fichait, le froid ne le gênait pas… Plus rien n’avait d’importance.
Toujours les yeux fermés, Soon se recula. Il n’exprimait plus rien. À quoi bon ? Il détailla attentivement le visage de June. Il était pâle. Si pâle. Blanc. Et rouge. Il avait encore son dragon enchaîné à lui. Peut-être était-il le gardien de son vrai caractère. Peut-être était-il comme lui, se cachant derrière une carapace pour ne plus être blessé. Il esquissa un sourire triste, ses yeux demeurant vides de toute expression. Non. June était June. Jamais rien n’atteindrait son cœur. Il savait se défendre seul contrairement à lui. Lui que chaque secousse faisait souffrir. Si faible et pitoyable. Ce n’était pas June qu’il haïssait, c’était lui-même. Celui qu’il voyait tous les matins dans le miroir et qui cherchait naïvement le bonheur. Un bonheur qu’il savait pourtant inaccessible. Il aurait mieux fait d’arrêter d’espérer dès le jour où il avait vu cette femme toute grise étendue, sans vie, sur le sol. Mais il s’était raccroché à un mot dont il ne connaissait pas même la signification, cet imbécile. C’était comique. Il devait être tellement amusant à observer pendant qu’il tentait de se dépêtrer de son passé. Il comprenait un peu June à présent… C’est tellement drôle de voir quelqu’un s’auto détruire, marcher sur le chemin qui, de toute façon, le mènera à sa perte.
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyVen 9 Oct - 20:42

...
Le vide. Il n’est jamais totalement impossible pour toi d’y tomber un jour. De t’enfoncer dans un gouffre, de plus en plus profond, de plus en plus noir ; de ne jamais savoir quand est-ce que tu toucheras enfin le fond. De voir le souffle de la chute se répercuter sur tes sens et de sentir tes membres trembler dans l’attente de l’impacte violent de ton corps contre le sol. D’en venir à espérer atteindre rapidement la fin de cet abime plutôt qu’avoir à éprouver cette peur indéfiniment.

Soon avait l’air de chuter.
Ce n’était pas l’immobilité de son corps chancelant qui le faisait comprendre à June ; ce n’était pas non plus ses paupières closes et légèrement affolées. C’était son poing serré, replié sur lui-même et enfonçant ses ongles dans la chair tendre de sa paume, avec désinvolture et stress à la fois. Ses doigts tremblaient à l’annonce que leur propriétaire s’apprêtait à faire, semblaient se resserrer sur eux-mêmes uniquement parce qu’ils n’avaient aucune prise à laquelle s’accrocher pour éviter de chuter dans le vide de l’inconscient. Et mot après mot, Soon se rapprochait du bord du gouffre.

- Je…

Machinalement, il se penchait au devant de ce vide en écartant les bras.

- Te…

Mécaniquement, scellant son destin par des murmures, il se jetait dans le néant.

- Déteste.

Soon chutait.
Ces paroles proférées d’un chuchotement enfantin paraissaient l’avoir troublés autant que s’il les avait entendues de la bouche de quelqu’un d’autre. Comme s’il subissait ses propres actions. Comme s’il pointait un revolver contre sa propre tempe. Et il se croyait convaincant ?
Le brun recula ses lèvres de l’oreille de June et se recula pour observer avec calme le destinataire de ses paroles. June restait impassible. Froid, calme et distant, autant que Soon. Mais Soon lui, serrait encore le poing. Le silence s’installa ainsi, alors que les deux garçons s’observaient d’un visage neutre - neutralité cachant surement une tempête de sentiment. On dit souvent le silence est le plus meurtrier des messagers : une guerre, par exemple, ne sera jamais précédée d’un concert de jazz. Il en sera de même pour un conflit égoïste entre deux adolescents. Les yeux de Soon se faisaient tristes et rêveurs. Il attendait surement la répartie de June ; puisqu’après tout, son coup à lui, il l’avait déjà porté. Et l’immature aux cheveux rouges ne se fit pas prier pour y répondre, à la provocation du brun. Alors que Soon sombrait déjà dans le vide, June l’y enfonçait un peu plus de manière cruelle. Magnifique et vicieux à la fois ; c’était comme offrir une rose épineuse à une personne ayant déjà les doigts enroulés dans des bandages écarlates de sang. Il eu un léger rictus ironique.

- Tu mens.

D’un geste vif, il se pencha en avant pour attraper le col de la chemise de Soon et attirer le garçon à lui dans la foulée. Avec force, il maitrisait le gamin d’un simple mouvement du bras, positionnant son visage réticent et « impassible » face au sien. Son rictus s’amplifia.

- Je le sais, insista-t-il.

Et tu tombes, tu tombes d’avantage sans pouvoir te rattraper. Tu penses espérer atteindre le fond rapidement, en finir avec ta peur. Illusions, faux prétextes : en vérité, tout au long de ta plongé en enfer, tu n’auras fait qu’espérer que quelqu’un te tires d’affaire. Qu’une main se tende vers toi pour te remonter à la surface et t’épargner le douloureux craquement de tes os brisés contre le sol. La vérité te seras d’autant plus cruelle que personne ne te viendras en aide. Tu pourras crier éternellement, ce sera en vain.
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Sujet: Re: Ice cream... [PV June] Ice cream... [PV June] EmptyDim 1 Nov - 13:27

Il était pitoyable. C’était le mot exact, le seul et unique à pouvoir le définir. En tout cas, c’est-ce qu’il pensait à cet instant précis. Il n’était rien, il ne valait rien. Il se demandait même pourquoi June pouvait bien s’intéresser à lui. Oui, pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait de moi l’objet de ta curiosité ? Je ne suis pas intéressant du tout, je ne suis rien… Un grand vide, une cavité, une lacune, une vie creuse que le bonheur n’a jamais rempli. C’est tout. Alors pourquoi ? Je me rend bien compte que je ressent quelque chose quand tu es là. Pourquoi ? Je ne devrais pourtant connaître aucune émotion, moi, la chose pitoyable et inutile que je suis… L’incompréhension, sa tête et son cœur n’était qu’incompréhension. On aurait dit qu’il prenait un malin plaisir à se torturer l’esprit, comme un tueur psychopathe qui découpait lentement ses proies, les regardant agoniser en riant. En temps normal, ce se serait aussitôt remarqué, comme s’il y avait un énorme point d’interrogation au dessus de son crâne. Mais il n’était pas dans son état habituel et rien n’aurait pût dévoiler au jour son affolement cérébral. Dans cet affolement, il ne perçut que trop tard la main de June s’approchant dangereusement de son cou. L’instant d’après, ils étaient de nouveau l’un en face de l’autre. Il ne réagit pas.

- Tu mens.

D’ordinaire, il aurait rougit, il aurait tenté de s’éloigner de lui, avec certes peu de convictions, mais il aurait au moins fait semblant… Il resta sans bouger, sans vie apparente exceptée sa respiration mesurée. Il regardait June qui cherchait un fois de plus à l’intimider. Mais il n’avait toujours pas compris que c’était peine perdue.

- Je le sais.

Et alors, il se produisit quelque chose. Quelque chose d’inattendu, de prétendument impossible, comme si la réaction chimique entre le dioxygène et le carbone se mettait à produire de l’eau et que 1+1 devenait 3. Comme si le monde tournait à l’envers, subitement. Il sourit, avec le même sourire que June exposait sur son visage depuis si longtemps, un sourire effronté et moqueur. Il était dans un état second, il voulait savoir ce que ça faisait… Il glissa sa main dans le cou de June et l’approcha un peu plus près de lui, jusqu’à ce que leurs lèvres se touchent presque. Provoquer, toujours provoquer pour ne pas se noyer. Attaquer le premier et triompher avant même que la bataille n’ai commencé. C’était June. Il n’était, à ce moment-là, qu’une pâle imitation de celui-ci mais peu lui importait.

- Tu aimerais bien n’est-ce pas ?

Et, toujours ce sourire aux lèvres, il le repoussa. June n’accepterait sûrement pas qu’on se joue de lui ainsi, qu’on se serve de lui comme d’un pantin, une marionnette aux fils invisibles… Il allait réagir, il devait réagir, enfoncer Soon plus profondément encore dans le sol, l’écraser avec le talon comme un vulgaire insecte. Il avait presque oublié qu’il mentait, comme s’il le détestait réellement. Il soupira de manière imperceptible, son véritable caractère reprenant le dessus quelques instants comme pour gonfler ses poumons d’air avant de replonger sous l’eau, à l’abri de June. On pouvait voir Soon comme une tortue de mer, tenant de survivre dans un milieu hostile… Et voilà, il rêvassait de nouveau, son esprit délirant à propos de tortues de mer. Il était pitoyable, vraiment. Mais c’était pour cela qu’il était Soon, et c’était certainement la seule raison pour laquelle June le poursuivre sans relâche. Alors il resterait un idiot, rien que pour cela.



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